Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - juin 2021.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine de l’article est toujours indiquée par un lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 210629a
Plusieurs véhicules partent en fumée

Nuit chaude à Reims, entre dimanche et lundi, où plusieurs voitures ont flambé : allée des Bourguignons, d’abord, à Croix-Rouge, où un premier véhicule a été carbonisé peu après 2 heures du matin.

Plus tard, ce sont deux autres véhicules qui ont subi la même infortune, sur un parking de l’avenue de Paris.

À noter qu’à Courcy, au nord de Reims, une voiture a brûlé également, durant cette même nuit.

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l’union 210628c
Grande braderie des bibliothèques

 

 

La grande braderie annuelle des bibliothèques se déroulera le dimanche 4 juillet, de 10 à 17 heures, sur le parvis de la médiathèque Croix-Rouge.

Ce sont 15 000 documents pour adultes et enfants qui seront proposés à la vente à petits prix. Les habitants pourront acquérir jusqu’à 15 documents au prix de 1 ou 2 € chacun.

C’est également une opportunité pour le réseau des bibliothèques et médiathèques de la ville de faire de la place pour les nouvelles collections en accordant une « seconde vie » à des livres, CD, revues et livres audio.

Des bibliothécaires conseilleront les visiteurs pour les aider à trouver leur bonheur. À partir de 15 heures : un document acheté, un document offert.

 

 

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l’union 210628b
Sortir : Découverte des quartiers

Samedi, découverte de Maison-Blanche, berceau de Reims habitat. Aurélien Laudy
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Le bailleur social Reims habitat organise toute cette semaine des visites intitulées « secrets de quartier » à l’occasion de ses 100 ans.

On n’a pas tous les jours 100 ans. Pour marquer l’évènement, le bailleur social a décidé de faire découvrir ou redécouvrir l’histoire riche des quartiers dans lesquels il est implanté. Au programme, des visites guidées et gratuites des quartiers Clairmarais, Croix-Rouge secteur Université, Europe-Pommery, Orgeval, quartier Maison-Blanche et secteur de la rue de Venise à Reims.

1 Pour un Regard neuf sur les quartiers d’habitat social

Cette semaine, chaque jour, un quartier sera à l’honneur. Deux visites prévues : de 12 h 15 à 13 h 45 et de 18 heures à 19 h 30. Ces visites seront assurées par des guides conférenciers ou des partenaires œuvrant sur les quartiers. Les participants pourront découvrir l’histoire des quartiers, leur évolution, en apprendre plus sur les noms des rues, l’origine d’un immeuble. Des visites qui devraient aussi regorger d’anecdotes sur la vie du quartier. Objectif affiché pour Reims habitat : que les Rémois puissent poser un regard neuf et différent sur les quartiers d’habitat social.

2 Un jour, un quartier

La semaine va commencer par la découverte d’ Orgeval. Pour les deux visites, rendez-vous place Pierre-de-Fermat. Khalid de l’association Créadev et Alban du service développement social de Reims habitat vont vous emmener sur les traces de la visite organisée lors de l’inauguration du quartier, le 28 novembre 1970. Pas à pas, ils vous montreront l’évolution du quartier.

Mardi, Europe-Pommery : rendez-vous, place Jean-Moulin. Anne-Marie Bonnouvriée, guide conférencière, et une habitante, participant à la vie du quartier, inviteront les participants à découvrir l’histoire des grands ensembles, les évolutions menées sur l’ancien site de la caserne Jeanne d’Arc, la signification des « casquettes bleues », l’installation de fresques « street art » et les changements en cours avec le nouveau programme de renouvellement urbain.

Mercredi, ce sera au tour de Clairmarais. Rendez-vous devant la gare, côté Clairmarais. Anne-Marie Bonnouvriée, guide conférencière, et le président de l’association des Amis de Clairmarais proposeront aux participants de découvrir la signification du nom du quartier, ainsi que de plusieurs noms de rues, comment ce quartier a évolué vers un quartier d’affaires et s’attarderont sur les mutations qui s’opèrent sur l’ancien site EDF.

Jeudi, secteur Croix-Rouge Université avec un rendez-vous devant le campus. Céline Parise, guide conférencière, accompagnée de deux membres du journal du quartier inviteront les participants à s’installer sur les hauteurs du parc Saint John Perse pour observer les différentes parties du quartier, reviendront sur l’origine de son nom. Tout en suivant la ligne du tram, ils distilleront explications et anecdotes.

Vendredi, secteur Venise : rendez-vous au 1, boulevard Henri-Henrot. Anne-Marie Bonnouvriée, guide conférencière, proposera de se balader de la ZAC du Vieux-Port, en passant par le Ruban Bleu, pour aller vers la rue Clovis et revenir sur la rue Folle-Peine mêlant ainsi histoire du quartier et explications sur l’origine du nom des rues.

Samedi, Maison-Blanche : rendez-vous devant la maison de quartier. Anne-Marie Bonnouvriée, guide conférencière, accompagnée par une habitante du quartier, retracera l’histoire du quartier, berceau de Reims habitat. Les participants pourront aussi constater les rénovations apportées au quartier et en savoir plus sur celles à venir.

3 Pour participer

Pour pouvoir assister à une ou plusieurs visites de quartier, il faut s’inscrire. Pour cela, il suffit de remplir le bulletin d’inscription téléchargeable sur le portail web de Reims habitat et de le renvoyer par mail à l’adresse : 100ans@reims-habitat.fr. Ou de le déposer à l’accueil du siège de Reims habitat ou dans une des agences de proximité.

Aurélie Beaussart

Il y a 100 ans aussi, la cité du Chemin-Vert naissait

Autre anniversaire, celui de la construction de la cité du Chemin-Vert, qui, appartient, au Foyer Rémois et qui est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015. Ce vendredi 2 juillet, de 14 à 17 heures, des festivités sont organisés, dans le quartier, pour fêter ce centenaire. Au programme, visite de la cité, présentation de la BD des 100 ans du Chemin Vert et échanges autour d’animations, jeux ludiques et retrogaming.

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l’union 210628a
Faits divers : Un chauffagiste agressé à Croix-Rouge par une bande

Le chauffagiste a été agressé esplanade Eisenhower pour une histoire de barrière non refermée.
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Sa présence semblait déranger. Frappé, l’ouvrier a ensuite échappé à un coup de couteau grâce à l’intervention d’un agent de sécurité. Le principal auteur a été écroué.

Il n’est pas toujours facile de venir travailler dans le quartier Croix-Rouge. Le 18 juin en début d’après-midi, un chauffagiste se rend esplanade Eisenhower. Il laisse une barrière ouverte après être passé avec son fourgon, ce qui déplaît à un groupe de jeunes postés près du n º 45. Ceux-ci se rapprochent pour lui demander, « sur un ton agressif » , de refermer la barrière.

Des mots, la bande en vient aux mains. Un premier individu gifle le chauffagiste, un deuxième le frappe d’un coup de poing.

Alertés par les cris, deux agents de sécurité du « GIE tranquillité des quartiers » se portent à son secours au moment où un troisième individu décrit comme « le plus virulent » , « le meneur » , jette l’élément d’une clôture métallique en direction de l’ouvrier. L’un des vigiles met son bras en opposition pour stopper le projectile : il y parvient, en se blessant (cinq jours d’incapacité totale de travail).

Un couteau caché dans les buissons

Furieux, l’individu se dirige vers un buisson, en sort un couteau à la lame longue de « 15 à 20 centimètres » et revient vers le chauffagiste qu’il s’apprête à frapper lorsque l’agent de sécurité, là encore, s’interpose en empoignant le bras de l’agresseur. La situation est tellement tendue que l’ouvrier doit être évacué sous protection des vigiles et « mis à l’abri » dans un bureau de Reims-Habitat. La bande se disperse. Le couteau ne sera pas retrouvé.

L’auteur de la gifle a pu être identifié, ainsi que le « meneur » . Interpellés la semaine dernière, le premier sera jugé par le tribunal de police tandis que le second, Kensley Fils-Aimé, 19 ans, a fait l’objet d’une comparution immédiate.

Qualifié par le parquet de « petit caïd qui veut faire la loi sur le secteur » , le jeune homme conteste l’intégralité des violences : il n’a rien lancé sur l’ouvrier, il n’a pas tenté de le poignarder, il n’a jamais eu de couteau entre les mains.

Ça pouvait gêner vos trafics ?

Seule une altercation verbale est reconnue, au motif que le chauffagiste serait « arrivé trop vite » avec son fourgon et qu’il aurait pu écraser « des petits » , version sortie à l’audience et dont le prévenu n’a jamais fait état en garde à vue. De toutes les personnes interrogées au cours de l’enquête, il ressort que c’est la barrière du parking laissée ouverte qui avait déclenché le mécontentement des jeunes. « Ça pouvait gêner vos trafics ? » , tacle le président du tribunal.

Les condamnations s’enchaînent

Né en Haïti, Kensley Fils-Aimé a déjà deux condamnations au casier malgré son jeune âge, et encore manque-t-il les deux dernières trop récentes pour y être inscrites : deux travaux d’intérêt général, le premier pour un usage de stupéfiants, le second pour avoir insulté des policiers (lire ci-dessous). L’exécution des TIG attendra un peu, le temps pour lui d’en finir avec l’affaire du chauffagiste : il part en détention pour purger six mois de prison ferme, auxquels s’ajoute la révocation d’un sursis de trois mois qui avait sanctionné un vol avec violence commis à plusieurs.

Fabrice Curlier

Il insulte la police et s’enfuit en perdant son téléphone

Quatre jours seulement avant l’agression du chauffagiste, Kensley Fils-Aimé avait comparu devant le tribunal correctionnel, le 14 juin, pour avoir insulté trois policiers avec plusieurs de ses copains, le 8 novembre 2020 dans leur quartier de Croix-Rouge.

Les fonctionnaires en avaient pris plein les oreilles alors qu’ils ne faisaient que passer devant le groupe : « Sales keufs ! Fils de p… ! Allez vous faire en… ! Nique ta mère ! » , etc. La bande avait détalé mais à courir trop vite, Kensley Fils-Aimé en avait laissé tomber son téléphone… L’appareil fut récupéré par les agents, lesquels n’eurent même pas besoin d’aller chercher son propriétaire : il se présentait de lui-même au commissariat pour le réclamer…

Là aussi, Kensley a tout nié : il ne faisait pas partie du groupe, la malchance a voulu qu’il perde son portable au même endroit, les trois policiers qui l’ont pourtant tous reconnu mentent ou se trompent.

Déclaré coupable, il fut condamné à effectuer un travail d’intérêt général de 105 heures, sous peine d’effectuer trois mois de prison. Il verra ça lorsqu’il aura fini de purger ses neuf mois dans l’affaire du chauffagiste.

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l’union 210627c
Regalia et découverte des quartiers

Anne-Marie Bonnouvriée ne manque pas d’idées. En plus de son parcours street art qui commence à être rodé, elle en a imaginé un autre, qui n’a rien à voir : d’un Regalia à l’autre. Autrement dit, une déambulation en nocturne entre la cathédrale et Saint-Remi, avec le spectacle son et lumière de façade à l’arrivée. Cela durera une heure et demie, et commence début juillet. Ajoutons que notre guide fait aussi partie de celles qui ont été missionnées par Reims habitat pour animer des visites (gratuites) de six quartiers différents (Orgeval, Clairmarais, Croix-Rouge Université, Europe-Pommery, Maison-Blanche et secteur rue de Venise à Reims), à partir du 28 juin jusqu’au 3 juillet à l’occasion des 100 ans de l’organisme logeur. Pour ces visites de quartiers, le bulletin d’inscription téléchargeable est accessible sur le portail web www.reims-habitat.fr, à renvoyer par courriel à 100ans@reims-habitat.fr. Ou à déposer en version papier à l’accueil du siège de Reims habitat ou dans les agences de proximité.

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l’union 210627b
Les incendiaires rôdent

Vendredi vers 19 h 30, les pompiers sont intervenus rue Alexandre-de-Serbie pour noyer un feu de détritus de 4 m 3 sur une surface de 10 m 2 . Ils s’étaient déjà rendus dans le quartier mercredi à la même heure, rue Louis-Bréhier, après la mise à feu d’un fauteuil abandonné à l’extérieur. Toujours mercredi, à 18 h 30, des palettes mais aussi un canapé ont brûlé sur un parking désaffecté de la rue des Auvergnats, près de l’école des Provençaux à Croix-Rouge.

Jeudi à 22 h 30, ce sont des immondices mélangées à des pneus qui ont pris feu route de Bétheny à Cernay-lès-Reims.

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l’union 210627a
Le dîner prend feu

Hier vers 18 h 45, des aliments oubliés sur le feu ont enfumé un appartement de la rue Jeanne-Jugan, au nº10.

Légèrement incommodé, le locataire a été secouru par les pompiers.

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l’union 210626a
10,69

10,69 C’est en pourcentage le taux de participation au premier tour des élections départementales à l’école maternelle de L’Hippodrome à Croix-Rouge, témoin du désastre de la participation

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l’union 210624a
faits divers : Il suit une passante et l’attaque sexuellement dans son immeuble

L’agresseur a repéré puis suivi une jeune femme qui rentrait chez elle vers 4 heures du matin. Illustration
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Les faits remontent à la nuit du mardi 15 au mercredi 16 juin. Vers 4 heures, une jeune femme de 22 ans qui rentre chez elle est suivie par un individu qui lui emboîte le pas dans son immeuble de la rue des Bons-Malades, près de la rue du Colonel-Fabien. Il attend qu’elle soit dans les escaliers pour l’attaquer soudainement par-derrière : il l’attrape par le cou, l’étrangle, l’embrasse de force, lui touche les seins à travers ses vêtements. Les hurlements de la victime alertent des voisins qui préviennent la police.

déjà condamné pour agression sexuelle

L’agresseur s’enfuit mais grâce au signalement, les policiers rattrapent un suspect à proximité. Alcoolisé et formellement identifié par la victime, l’homme domicilié au quartier Croix-Rouge n’est pas inconnu de la justice : il a déjà été condamné pour des infractions sexuelles de même nature.

Au terme de sa garde à vue durant laquelle il a gardé le silence, le mis en cause, Christian N’Douma M’Benga, 41 ans, a été présenté à l’audience des comparutions immédiates mais un délai a été demandé pour préparer sa défense. Placé en détention provisoire, le prévenu sera jugé le 6 juillet pour « agression sexuelle en récidive » , avec la circonstance aggravante d’avoir été commise « en état d’ivresse manifeste » . Sur le papier, la peine maximale encourue est de quatorze ans de prison (sept ans si la récidive n’était pas visée).

F.C.

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l’union 210623b
Il vient voir son amie, on l’agresse dans le hall pour voler son vélo

Un vol avec violence a été commis samedi soir à Croix-Rouge, rue Alain-Polliart. Arrivé vers 18 h 30 pour voir sa petite amie, un jeune homme de 18 ans a été pris à partie dans le hall de l’immeuble par deux individus qui ont voulu s’emparer de son vélo.

Il s’est échappé à l’extérieur, poursuivi par ses agresseurs qui lui ont porté un coup de pied sur la tête alors qu’il avait chuté sur le trottoir.

Les individus ont alors pris la fuite tandis que plusieurs riverains accouraient pour secourir la victime, restée inconsciente quelques minutes, mais revenue à elle avant l’arrivée des pompiers (son état de santé n’inspire pas d’inquiétude). Le jeune homme a été transporté à l’hôpital. Les policiers, de leur côté, ont retrouvé son vélo dans l’immeuble.

Les agresseurs, quant à eux, courent toujours.

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l’union 210623a
Les voisins éteignent un feu de matelas

 

 

 

Dimanche soir, vers 19 h 30, un matelas a pris feu dans un appartement situé au 4 e étage d’un immeuble de l’allée des Bourguignons, dans le quartier Croix-Rouge.

En l’absence des locataires, le feu a été éteint par quatre voisins venus avec des casseroles et des bassines d’eau (l’un d’eux a forcé la porte avant d’être rejoint par les trois autres).

Les pompiers ont ensuite sécurisé les lieux, en procédant au déblai et à la ventilation. La pièce où le feu s’est déclaré a subi d’importants dégâts (photo).

Un relogement est à prévoir.

L’origine de l’incendie reste à déterminer.

 

 

 

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l’union 210622b
Les matelas s’embrasent

Dimanche soir, deux matelas ont pris feu dans un appartement situé au 4e étage d’un immeuble, situé allée des Bourguignons, dans le quartier Croix-Rouge.

Le feu a été éteint par les occupants avec l’aide d’un voisin, alerté par les flammes depuis sa fenêtre.

Des dégâts, mais pas de victimes.

Les pompiers ont pu ensuite sécuriser les lieux.

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l’union 210622a
politique : Voyage au pays de l’abstention

Dimanche, deux électeurs sur trois n’ont pas voté. Une proportion inédite sous la V e République, preuve d’une désaffection massive. Reportage à Reims, Charleville-Mézières et Tergnier, où l’abstention a atteint des records.

Assis sur une barrière en bordure de rond-point, Riad lâche : « Généralement, je vote. Mais là, non. » Ses deux amis acquiescent en silence. C’était hier matin, avenue du général Bonaparte, au quartier Croix-Rouge. Ici, dans le canton de Reims 3, l’abstention aux élections régionales et départementales, sans précédent à l’échelle nationale, a dépassé les 81 %. Bien assez pour fragiliser la légitimité de notre démocratie électorale. Entre deux gorgées de café, Riad, 37 ans, raconte : « Jeune, j’étais très engagé, élu à l’Unef, etc. Et puis j’ai compris… Comme disait Coluche : Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit . » Faut-il le rappeler ? Ici, le chômage stagne à plus de 20 %, les sentiments d’abandon et de stigmatisation prospèrent, tandis qu’à chaque élection ou presque, l’abstention progresse.

« On aurait besoin de voir que les choses changent pour les jeunes du quartier », estime Riad, raillant ces candidats « qui viennent seulement nous voir avant les élections pour proposer des subventions d’associations, négocier une photo. Franchement, ça fait un peu mercenaire… » Au cours de la dernière campagne, l’une des candidates lui a demandé de poser à ses côtés. Riad, figure familière de Croix-Rouge, le sait bien : ce cliché aurait permis à la candidate de se crédibiliser. Par lassitude, celui qui trouvait « efficace » la police de proximité a refusé. « L’abstention, c’est une forme de protestation, dit-il. Mais là, si on est vraiment en démocratie, va falloir trouver une autre solution. »

Tous nous le répètent : l’abstention s’explique par « le ras-le-bol des gens ». Inès, jeune mère de 22 ans, tombe des nues : « Ah y avait des élections ? C’était pour les maires ? » Elle a déjà voté par le passé. Et dimanche prochain, jour du second tour ? « Si j’ai la foi », élude-t-elle. La politique telle qu’elle est pratiquée lui donne-t-elle « la foi » ? « Pas trop. » Son amie, Amélie, 20 ans, abrège : « Les élections ne m’intéressent pas du tout, même si je suppose qu’elles peuvent changer un peu mon quotidien. » Non loin de la place Donatini, Liliane, 77 printemps, se révèle un cas d’un nouveau type : « J’ai toujours voté, sauf dimanche. » Ah, le désintérêt de la politique, décidément… « Non, pas du tout, c’est que j’ai peur du Covid » , nous coupe cette ancienne salariée d’Electrolux. Parce qu’elle a bien reçu ses deux injections de vaccin, elle s’encourage : « Dimanche, je vais essayer d’y aller… » Silence. « Mais comme on peut tomber malade après le vaccin, je ne sais pas… » , grimace-t-elle. Croisé avec ses deux filles, Ali, 57 ans, salarié dans la sécurité incendie, résume d’un ton chaleureux : « Tout le temps, je vote ! Mais là, franchement, j’ai oublié. Avec l’Euro, là… » À y réfléchir un peu, la bande à Deschamps n’est tout de même pas la seule responsable : « De toute façon, ils sont un peu tous pareils, non ? C’est vrai qu’il y en a qui travaillent mais de là à changer mon quotidien… » Riad, lui, avait tranché : « Dans l’échiquier politique actuel, il n’y a pas beaucoup de choix. »

Comme une arnaque

À cent kilomètres de là, Stéphane, 42 ans, résume à lui seul le sentiment des habitants rencontrés hier place Lucien-Bauchart : « L’un ou l’autre, qu’est-ce que ça change ? » Au cœur de la Ronde Couture, quartier populaire de Charleville-Mézières où vit près d’un Carolo sur quatre, seuls 22,3 % des électeurs se sont déplacés aux urnes pour le premier tour du scrutin. Le secteur de Charleville 4 décroche la triste première place de canton le plus abstentionniste des Ardennes. Dix points en dessous de la moyenne départementale en termes de participation. « Déjà, pour voter, il aurait fallu recevoir quelque chose dans la boîte aux lettres, là on n’a rien eu. C’est bête, mais ça permet de savoir de quelle élection on parle, et de voir un visage », lance le quadra qui, comme la plupart des habitants rencontrés, réclame l’anonymat.

Devant la pharmacie, le débat s’engage. Le plus jeune, 24 ans, relève le nez du portable : « Comme si ça servait à quelque chose. Ils vendent du rêve pour que tu votes et après, ça change rien. C’est comme une arnaque, mais t’y participes. » Karim, 33 ans, contrecarre. Le père de famille est allé voter aux Haybions, « pour Darkaoui » : « C’est mon médecin, pour que ça change. Moser, elle a rien fait pour le quartier. » Moser ? Stéphane ne savait même pas que c’était « sa » conseillère sortante.

Voter pour qui ?

« On les voit pas. Moi, je crois que ça peut changer les choses. Ça m’intéresse. Mais voter pour qui ? Le quotidien des gens, ici, c’est l’emploi dans le quartier, comme dans les Ardennes d’ailleurs, qui sont sinistrées. C’est ça leur job (le job des élus, NDLR). Ramener de l’emploi », mitraille-t-il. Le Rassemblement national arrive deuxième derrière le binôme sortant. Pas une surprise pour lui. « De toute façon, le Front national, c’est un atout dans leur jeu de cartes. C’est Mitterrand qui les a sortis pour ça. Depuis, c’est un parti comme un autre. » Cédric, 30 ans, hausse les épaules. Désabusé, non, il n’est pas allé voter : « J’en ai vu trois arriver avec les costumes cravates, ils sont même pas venus nous voir ! À quoi ça sert d’aller voter, ça changera rien. »

L’essentiel

Avec 70,39 % d’abstention aux élections régionales, le Grand Est est la région française où le taux a été le plus important (66,74 % au plan national).

Avec 67,16 % d’abstention , les Hauts-de-France se situent également au-dessus de la moyenne.

Les élections départementales n’ont pas été épargnées par cette désertion des électeurs.

Dans l’Aisne , le taux d’abstention a été de 65,06 % sur l’ensemble des cantons avec un pic à 69,73 % sur le canton de Tergnier.

Dans les Ardennes , l’abstention aux élections départementales a été de 68,13 % avec une pointe à 77,65 % sur le canton de Charleville-Mézières 4.

Dans la Marne , le taux d’abstention a été de 71,24 % à ces départementales avec notamment 81,46 % sur le canton de Reims 3.

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l’union 210621a
Roué de coups par sa concubine

Les victimes de violences conjugales sont parfois des hommes. Le soir du 12 juin, vers 22 heures, les secours sont informés qu’une femme menace de se jeter d’un immeuble de l’allée Yves-Gandon à Croix-Rouge.

À leur arrivée, elle n’est plus à la fenêtre. C’est elle qui ouvre la porte de l’appartement. Elle est couverte de sang tandis que derrière, les policiers aperçoivent son concubin allongé à terre, lui aussi ensanglanté. En état d’ivresse, la dame insulte les agents et se rebelle, mais force revient à la loi. Elle a 54 ans, son conjoint 60 ans.

Les auditions du couple permettent d’apprendre que la femme l’a mordu à un doigt, avant de le rouer de coups de pied et de coups de poing. Déjà connue de la justice, elle a été jugée en plaider-coupable et condamnée à six mois de prison assortis d’un sursis probatoire comprenant l’obligation de se soigner et de travailler.

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l’union 210619b
L’école de musique sociale veut sortir du garage

Non, ce n’est pas le président Monteiro qui donne les cours de batterie, mais il aimerait pouvoir bientôt disposer de locaux supplémentaires pour son école de musique.A.P.
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REIMS Si le projet de l’Acrap se concrétise, l’association pourrait multiplier par quatre le nombre d’élèves de son école de musique.

C’est dur de refuser du monde ; et pourtant c’est ce que l’école de musique de l’Acrap est régulièrement obligée de faire. Le président Jean Monteiro espère toutefois que ce temps sera bientôt révolu, grâce à de nouveaux locaux. Cela fait à présent quatre ans que cette Association Croix-Rouge pour l’Animation et la Promotion s’est lancée dans cette proposition musicale. Et ça marche !

200 euros par an

Il faut dire qu’aujourd’hui, grâce à l’Acrap, on peut s’initier à la batterie, au clavier ou à la guitare par exemple, à des prix largement accessibles, pour ne pas dire défiant toute concurrence. 200 € par an pour la batterie par exemple, 230 pour la guitare, et même simplement 180 si l’on a déjà l’instrument ! En outre, si ce ne sont pas des cours particuliers, on n’en est vraiment pas très loin : « On prend trois élèves maximum à la fois pour la guitare, dit le président, pour le clavier, c’est un ou deux… »

Rien d’étonnant par conséquent à ce que la demande soit forte, et principalement de la part des quartiers sud de Reims plutôt populaires : Croix-rouge bien sûr, mais aussi Maison-blanche, Châtillons, Wilson et Murigny. « Mais malheureusement on ne peut pas satisfaire toutes les demandes, explique le président ; par exemple, on ne peut pas proposer les instruments à vent, qui font trop de bruit. » Et puis les locaux sont plus que limités : les cours se déroulent pour une large part dans un simple garage sommairement aménagé.

Le président Monteiro a donc un projet pour son école musicale : des nouveaux locaux, à édifier dans le prolongement du garage en question ; la place existe ; et on compléterait même la chose en couvrant l’espace entre ces futurs nouveaux locaux et les bâtiments existants, et, en y posant un parquet, on obtiendrait ainsi quasi une seconde salle polyvalente (l’Acrap en a déjà une), qui offrirait de son côté des perspectives de nouvelles activités (lire par ailleurs).

Le président a fait ses calculs, ou plutôt ses estimations, pour ne pas dire approximations : l’ensemble de cet aménagement offrirait une surface utile de l’ordre de 350 m 2 supplémentaires. « Cela permettrait de multiplier par quatre les effectifs de notre école » ajoute-t-il (effectifs qui sont de l’ordre de la quarantaine actuellement).

Et le coût ? « On n’atteindrait même pas les 300 000 € ! » assure Jean Monteiro après une rapide recherche sur internet.

Pas d’engagement formel

Bref, à ses yeux rien ne devrait s’opposer à ce que ce chantier puisse démarrer dès la fin de ce mois de juin ou bien début juillet. Une réunion de travail tenue le 21 mai dernier lui a donné l’assurance que la Ville était bien partante, car c’est elle qui serait appelée à régler la note, faut-il le préciser. Espérons cependant qu’il ne va pas trop vite en besogne : l’adjoint Raphaël Blanchard, s’il confirme bien que la Ville suit ce dossier, précise que la réunion du 21 mai n’était qu’une réunion technique, et que la Ville n’a pas encore pris d’engagement formel au sujet de ces travaux. Du rêve à la réalité, il y a parfois quelques pas…

Antoine Pardessus

Des activités supplémentaires

Le président Monteiro rêve de vrais locaux pour son école de musique, projet qui serait couplé à la couverture d’un espace et pose de parquet transformant ledit espace en véritable salle polyvalente, qui serait ainsi la deuxième pour l’Acrap. « Cette deuxième salle nous permettrait d’accueillir des activités qui nous sont demandées mais que nous ne sommes pas en capacité d’accueillir pour le moment ; je pense à du théâtre par exemple, mais aussi à de l’informatique-robotique, du soutien scolaire, ou encore à un atelier d’apprentissage de la création audiovisuelle. »

Les faits

Depuis quatre ans l’association d’animation du quartier Croix-rouge de Reims (Acrap) propose des cours de musique, à des prix largement accessibles. Ils ont lieu pour la plupart dans un garage sommairement aménagé.

Le président Jean Monteiro a un projet de nouveaux locaux pour cette école, à édifier dans le prolongement du garage en question.

Selon lui, les travaux , à financer par la Ville, pourraient démarrer dès la fin de ce mois de juin ou début juillet.

La Ville n’a pas encore pris d’engagement formel à ce sujet.

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l’union 210619a
Faits divers : Deux opérations anti-rodéos à Wilson et Croix-Rouge

L’arrivée des beaux jours marque également le retour en force des rodéos urbains. Illustration
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Reims Les deux opérations de police menées hier après-midi ont lieu quelques jours après des consignes de fermeté délivrées par le ministre de l’Intérieur contre les rodéos urbains.

Ils exaspèrent les habitants et peuvent provoquer des drames. Face aux rodéos urbains, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tapé du poing sur la table en demandant au directeur général de la police nationale de « mettre en œuvre dès samedi, et dans les semaines qui viennent, cinquante opérations dans les communes ou quartiers les plus impactés » , selon une note confidentielle révélée mercredi par le Figaro.

À la vue de la police, il abandonne son cyclo

Dans la Marne, les autorités n’ont pas attendu le week-end avec des opérations réalisées hier après-midi dans trois quartiers de Reims et Épernay. À Reims, de 14 h 30 à 15 h 30, une quinzaine de policiers nationaux et municipaux ont ainsi surveillé deux secteurs : le rond-point de la Chaise-au-Plafond à Croix-Rouge, celui de la rue Rossini à Wilson. Une quinzaine de pilotes ont été contrôlés, sans infraction relevée à leur encontre. En revanche, un autre n’avait manifestement par la confiance tranquille : à la vue des uniformes, il a abandonné « son » scooter et pris la fuite à pied. Le cyclo a été récupéré. Les vérifications sont en cours pour vérifier s’il ne serait pas volé.

À Épernay, les policiers ont contrôlé deux motards et trois cyclomotoristes dans le quartier Bernon, de 15 h 30 à 17 heures. Ils ont également profité de leur présence pour contrôler 36 voitures. Aucune infraction n’a été constatée.

Dans sa note, Gérald Darmanin demande notamment de « saisir systématiquement les deux-roues et quads pouvant servir à commettre les rodéos » après un travail d’identification préalable des lieux de stockage. Cette doctrine vise à récupérer préventivement les engins, plutôt que de les stopper en cours de route avec tous les risques que cela suppose.

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l’union 210618b
Concert Les Vagabonds

Composé d’une chanteuse accompagnée par une guitare, un accordéon et une percussion, le groupe interprète un répertoire allant de la chanson française aux chants traditionnels albanais en passant par des hymnes de révoltes venus du monde entier.

Ce concert sera aussi l’occasion de vous proposer une exposition d’aquarelles de la chanteuse du groupe : Une série de portraits réalisée dans le parc Saint-John Perse à Croix-Rouge. L’exposition restera visible jusqu’au 10 juillet.

À 18 heures, Le Temps des Cerises, parking de l’hippodrome de Reims, Rue Marie-Dominique-Maingot. Billetterie inversée.

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l’union 210618a
Un perturbateur récalcitrant

Appelés pour un perturbateur allée Maurice-Lemaître à Croix-Rouge, samedi à 5 h 30, les policiers ont constaté que l’individu âgé de 22 ans avait trop bu. Il a refusé de décliner son nom et a tenté de s’enfuir.

Aggravant son cas à coup d’insultes, il sera convoqué en justice.

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l’union 210617a
Voitures brûlées ou accidentées

Deux voitures ont été incendiées à Reims dans la nuit de mardi à mercredi, la première à 23 h 30 allée Blanche-Cavarrot à Croix-Rouge (une haie a partiellement grillé). Le second véhicule est un Land Rover mis à feu vers 0 h 30 rue Léopold-Charpentier à Orgeval.

Hier à 17 heures, trois voitures sont entrées en collision entre Reims et Witry-lès-Reims. Le bilan est d’un blessé léger.

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l’union 210612d
festival : Une bulle insolite pour la clôture d’Intercal

La jauge a été respectée dans la grande bulle où se déroulaient des ateliers numériques.
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Reims No Logo, et sa bulle gigantesque, est venu clôturer, à Croix-Rouge, le festival Intercal d’art dramatique et d’art numérique organisé par la Comédie.

Qui aurait pu imaginer que ces rouleaux de simple membrane collés avec de l’adhésif puissent se transformer en une gigantesque bulle de 7 mètres de haut sur 26 de long… Un costume taillé pour No Logo, temps fort de clôture du festival Intercal d’art dramatique et d’art numérique organisé par la Comédie.

L’événement s’est déroulé au complexe Géo-André, porté par Scenoco avec la Boussole, Echos Electrik, La Bulle, sans oublier le street artiste Wone avec sa fresque urbaine et des jeunes de la Scop’Ados et de la maison de quartier Billard/Nacelle.

Dès le matin, de petits ateliers de création numériques gratuits ont eu lieu, très appréciés des jeunes. Ceux-ci ont pu découvrir et s’essayer aux outils de création visuelle et sonore ainsi qu’à la réalité augmentée.

À côté, un imposant podium devant un bel alignement de chaises. Mais la jauge, en cette période, était très limitée. Ce qui n’a toutefois pas empêché bon nombre de spectateurs venus par petits groupes ou en famille, de venir applaudir les musiciens locaux notamment. Carte blanche leur était donnée, permettant une diversification des styles : reggae, afro reggae, rap… Jusqu’à la restitution d’un atelier de théâtre participatif croisant des artistes d’Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, et bien sûr des Rémois à partir d’un texte écrit par la Burkinabée Odile Sankara.

Si le soleil a manqué au cours de cette journée, le temps est resté relativement clément… jusqu’en soirée où la pluie s’est mise à tomber. Et seule, la projection sur la bulle n’a pu avoir lieu. Ce fut donc une belle réussite comme pouvaient s’en féliciter entre autres Magali Dupin, directrice-adjointe de la Comédie ; Capucine Douay, médiatrice culturelle et bien sûr Fenda Gassama, de la Boussole.

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l’union 210612c
Culture : L’illustratrice Émilie Seto croque la ville de Reims

Emilie Seto a prévu de livrer à l’automne une trentaine de dessins sur la ville de Reims.Valérie Coulet
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Reims À l’invitation de l’association jeune public Nova Villa, l’illustratrice Émilie Seto passe la semaine à Reims pour préparer une série de dessins qui seront exposés en 2022.

Ce n’est pas la première fois que la dessinatrice et illustratrice Émilie Seto croque une ville. Elle l’a fait à Marseille, son port d’attache. Mais c’est la première fois que la jeune femme découvre Reims. Depuis le 6 juin et jusqu’à dimanche, elle parcourt la cité et prend des centaines de photographies. À l’invitation de l’association culturelle Nova Villa, qui œuvre pour le jeune public, l’illustratrice travaille sur un projet d’exposition de dessins, programmée au printemps 2022 pendant le festival Méli’môme.

« Cette semaine, je prends une multitude de photos de sites ou de vues qui m’inspirent. Je prendrai le temps de dessiner quand je serai rentrée chez moi » , explique-t-elle. Le plus souvent réalisés au crayon de couleur, ses dessins lui demandent environ huit heures de travail.

« Je suis attirée par les vues dégagées, les chantiers, les usines… »

« C’est une ville que je trouve fleurie, apaisée et où il y a quelque chose de fluide » , dit-elle quand on lui demande ses premières impressions sur Reims. Émilie Seto a bien sûr visité les lieux incontournables comme la cathédrale Notre-Dame. Elle a également tenu à se rendre dans tous les quartiers périphériques comme Croix-Rouge, Orgeval et le Chemin Vert où elle a notamment été séduite par les petites maisons individuelles.

« Quand j’observe quelque chose, je sais d’avance si je vais pouvoir l’utiliser pour un dessin. Je constate que je suis particulièrement attirée par les vues dégagées, les chantiers, les usines… , souligne Émilie. La façade de l’ancien cinéma Opéra me paraît par exemple plus intéressante vue de l’arrière, avec l’ambiance du chantier… »

Malgré une formation d’illustratrice suivie en 2015 à Lyon, Émilie Seto se considère comme une autodidacte. Une autodidacte qui, depuis à peine deux ans, est très demandée. En parallèle de ses délicats et très colorés dessins pour Marseille et désormais pour Reims, la jeune femme dessine des timbres et collabore régulièrement à de grands titres de presse. Depuis 2020, le journal Le Monde lui demande ainsi d’illustrer des articles. Elle est également sollicitée par le Financial Times. Émilie Seto a même eu une belle surprise : l’actrice Michelle Pfeiffer lui a commandé un tirage de l’un de ses dessins.

Tout cela ne fait pas perdre la tête à la Marseillaise qui fait preuve d’humilité. Avant de quitter Reims dimanche, elle devait rencontrer deux classes de collégiens avec lesquelles Nova Villa a tissé un partenariat. « J’ai refusé d’organiser un atelier de dessin car je ne sais pas faire. À chacun son métier , a-t-elle raconté. Je vais en revanche échanger avec eux sur ma passion. »

Valérie Coulet

Une trentaine de dessins

Joël Simon, le directeur de Nova Villa, qui a découvert le travail d’Émilie Seto sur Internet, a commandé une trentaine de dessins sur la ville de Reims. Ces derniers, que l’illustratrice remettra à l’automne, seront pour la plupart agrandis pour être exposés au Cellier, lors d’une exposition présentée au printemps 2022, pendant le festival Méli’môme.

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l’union 210612b
Un chien volé retrouvé par les policiers

 

Le 13 mai, un habitant du quartier Croix-Rouge a été victime du vol avec violence de son chien, un spécimen plutôt bien bâti car il s’agit d’un labrador croisé avec un cane corso (photo d’illustration), molossoïde d’origine italienne. Le propriétaire avait déposé plainte, et le signalement de l’animal diffusé aux patrouilles de police.

Début juin, l’une d’elles a repéré un chien qui pouvait correspondre. Le contrôle a confirmé qu’il s’agissait bien de celui qui avait été volé. Au bout de la laisse : un homme de 33 ans qui a déclaré avoir récupéré l’animal auprès d’une connaissance.

L’enquête se poursuit pour tenter d’identifier cette personne. Le molosse a été restitué à son propriétaire tandis que l’individu qui le possédait s’expose à des poursuites pour recel.

 

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l’union 210612a
faits divers : Un trafic de drogue envoie huit personnes au tribunal

Il y avait beaucoup de policiers au palais de justice, hier, pour présenter huit des personnes arrêtées lors du coup de filet de mardi matin. F.C.
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Reims Une douzaine d’individus impliqués dans un trafic de stupéfiants ont été arrêtés mardi. Quatre ont été jugés hier et quatre autres, principaux suspects, le seront en juillet.

Mardi matin à 6 heures, à l’heure de la rosée, une douzaine de personnes ont été tirées précipitamment du lit lors d’un coup de filet déclenché par les policiers de la sécurité publique de la Marne. L’opération ciblait un trafic de stupéfiants sur lequel les policiers rémois travaillaient depuis le mois de septembre 2018.

Des noms connus sont apparus au fil des investigations, notamment celui de l’individu désigné comme le chef du réseau : un intérimaire de 38 ans originaire du quartier Croix-Rouge

Un pistolet chargé sous l’oreiller

Le présumé dealer en chef dispose de solides références : cinq ans de prison ferme en 2015 pour un trafic de stupéfiants (il était également tombé en 2009 pour avoir braqué un fast-food). Au casier judiciaire : dix mentions, moitié moins que son supposé « lieutenant » , un solide de gaillard de 38 ans qui lui aurait également servi de « garde du corps » .

À son domicile de la rue Léon-Blum à la Neuvillette, le colosse avait de quoi recevoir : il dormait avec un pistolet semi-automatique sous son oreiller, chambré, prêt à tirer. Les policiers ont également saisi chez lui un fusil à pompe et 42 cartouches. Quatre des vingt condamnations inscrites à son casier sont en lien avec des infractions à la législation sur les stupéfiants. Il ne reconnaît qu’une « consommation festive » de cocaïne, payée avec son RSA.

Un kilo de cocaïne,

500 grammes d’héroïne ou encore 170 000 euros en liquide ont été saisis lors des perquisitions

Domicilié rue Borda aux Châtillons, un troisième personnage âgé de 46 ans, 16 condamnations au compteur, est accusé d’avoir été l’un des principaux revendeurs du réseau qui distribuait indifféremment héroïne, cocaïne, cannabis et ecstasy. L’implantation des suspects affiche cette même diversité : Croix-Rouge, la Neuvillette, les Châtillons mais aussi le boulevard Pommery ou la place des Mouettes aux Épinettes, avec des ramifications à Cormontreuil, Berry-au-Bac et Mourmelon-le-Petit.

Les perquisitions chez les uns et les autres ont permis de découvrir un kilo de cocaïne, 500 grammes d’héroïne ou encore 100 grammes de résine de cannabis. Une grosse somme d’argent en liquide a également été découverte : 170 000 euros, au domicile d’un habitant de la rue Saint-Léonard qui servait de « nourrice » (une partie de la drogue saisie y a été découverte). Lui seul n’a pu nier les faits, à la différence des trois autres qui ont rejeté toute participation active au trafic.

Quatre incarcérations

Les quatre hommes ont été présentés hier après-midi au tribunal correctionnel, en comparution immédiate, mais l’ensemble des avocats a demandé un délai pour préparer leur défense. Procès renvoyé au 13 juillet, tous les quatre ont été placés en détention provisoire.

Plus tôt dans la journée, quatre autres membres du réseau impliqués à un niveau moindre ont fait l’objet d’un plaider-coupable après avoir reconnu les faits. Seule une Rémoise de 28 ans n’a pris que du sursis (dix mois). Tony Herry, 37 ans, de Cormontreuil, a été condamné à un an de prison dont six mois ferme ; Yoann Bauchet, 44 ans, de Mourmelon-le-Petit, à 18 mois d’emprisonnement dont un an ferme ; David Golven, Rémois de 37 ans, à dix mois dont cinq ferme.

Tous les trois ont cependant été remis en liberté, avec la possibilité d’effectuer la partie ferme sous un mode aménagé.

Fabrice Curlier

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l’union 210611a
Tennis en fête

Samedi de 14 à 18 heures, animations gratuites au city stade Mohammed-Hère Savane avenue François Mauriac, à Croix-Rouge.

Tennis en fête est la journée de lancement pour le dispositif Fête le Mur qui sera en place tous les mardis sur le city stade rue Jacques Simon et les jeudis sur le city stade Mohamed- Hère Savane, après l’école et destiné aux jeunes de 3 à 17 ans du quartier Croix Rouge.

Fête le mur est une association d’insertion et d’éducation par le sport qui s’adresse aux jeunes des quartiers prioritaires.

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l’union 210610b
Des distributeurs de protections périodiques sur le campus

 

 

L’université de Reims Champagne-Ardenne s’engage dans la lutte contre la précarité menstruelle.

Des distributeurs de protections gratuites en coton bio ont été installés dans les toilettes du campus Croix-Rouge à Reims et sur les sites de Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières et Troyes.

Dès la rentrée, l’ensemble des campus de l’université seront eux aussi équipés.

 

 

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l’union 210610a
justice tribunal correctionnel : Toujours en fuite, le chauffard a fait appel des 7 ans ferme

Remis en liberté après un an de détention provisoire, le chauffard qui a tué un collégien boulevard Louis-Barthou a profité du délibéré pour s’échapper. Archives F.C.
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Reims S’éclipsant du tribunal pendant le délibéré, le chauffard condamné pour avoir tué un collégien est toujours recherché. L’avocat, en son nom, a cependant fait appel.

Une semaine après avoir été condamné à sept ans de prison ferme pour la mort d’un collégien de 12 ans qu’il avait percuté au volant d’un 4x4 avec lequel il avait pris la fuite, Fatah Merdji est toujours recherché par la police.

Habituellement domicilié au quartier Croix-Rouge, le prévenu âgé de 19 ans, avait profité du délibéré pour s’éclipser lors de son procès le 1 er juin (L’union du 2 juin) . Constatant son absence au moment du prononcé du jugement, le tribunal avait assorti sa décision d’un mandat d’arrêt. L’avocat de la défense a cependant fait appel de cette condamnation, afin de respecter les délais, ce qui permettra à son client d’être rejugé le jour où il sera retrouvé.

Scolarisé en classe de 5 e au collège Paul-Fort, le jeune Valentin avait été fauché par un 4x4 alors qu’il traversait le boulevard Louis-Barthou avec son père, sur un passage protégé, le soir du 12 octobre 2019. Il succombait à ses blessures cinq jours plus tard. Le véhicule se révélait être une Jeep Renegade de location qui passait de mains en mains dans le quartier Croix-Rouge.

Sans permis, tous feux éteints

Interpellé en février 2020 à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne (il avait été incarcéré entre-temps pour un trafic de stupéfiants), Fatah Merdji avait toujours contesté être le conducteur du 4x4, avant de l’avouer à la barre. Il comparaissait libre, remis en liberté après un an de détention provisoire (il était arrivé au maximum du délai prévu par la loi). Fatah Merdji roulait sans permis, tous feux éteints, à une telle vitesse qu’un des passagers eut l’impression d’être « collé au siège » .

Âgés de 18 et 21 ans à l’époque des faits, deux des passagers ont été condamnés à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis pour le premier, un an avec sursis pour le second. Le troisième occupant, mineur, sera jugé par le tribunal pour enfants.

Fabrice Curlier

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l’union 210604d
IRTS

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l’union 210604c

No Logo


 

 

 

No Logo prend place dans le quartier Croix-Rouge : ateliers, spectacles, concerts, performances, tout un programme de découverte artistique gratuit et ouvert à tous au complexe Géo-André. Samedi à partir de 11 heures. Programme : www.lacomediedereims.fr et inscriptions : acdp@lacomediedereims.fr.

 

 

 

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l’union 210604b

Les étudiants sont bien lotis


Le nombre d’étudiants est en hausse constante depuis 5 ans.Archive Hervé Oudin
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Parce qu’un habitant sur six est étudiant, la municipalité a décidé de se pencher sur cette catégorie de la population et surtout sur les logements qu’ils occupent. La communauté urbaine compte à ce jour 4 700 logements dédiés aux étudiants.

Pour la semaine nationale du logement des jeunes, la municipalité organise un forum d’information sur le logement et les aides pour les étudiants, vendredi et samedi (lire par ailleurs). Quelle est l’évolution de la population estudiantine dans la cité des sacres ? Y a-t-il peu ou au contraire trop de logements dédiés aux étudiants sur Reims ? Les loyers sont-ils attractifs ? État des lieux avec Catherine Vautrin, adjointe au maire déléguée au logement.

1 Un observatoire dédié

En 2019, Reims a mis en place un observatoire territorial du logement étudiant. « C’est le fruit d’un dispositif d’observation piloté par l’agence d’urbanisme en partenariat avec le Grand Reims, Ardenne métropole, le Crous, le Rectorat, les établissements d’enseignement supérieur et les acteurs locaux qui s’occupent des logements étudiants », explique Catherine Vautrin. L’objectif ? « Connaître le marché du logement étudiant quantitativement mais aussi en qualitatif. L’idée est de pouvoir caractériser les logements, les prix, les modes d’occupation, d’essayer d’avoir une adéquation entre le besoin du marché et l’offre pour être au plus près des besoins des étudiants, et évidemment anticiper les évolutions », détaille l’élue. « Nous avons été une première fois labellisés en 2019 et on vient de l’être à nouveau pour 3 ans ».

2 Offre diversifiée et loyers moyens

Il est coutume de dire qu’à Reims, 1 habitant sur 6 est étudiant. Une part en hausse constante depuis 5 ans. « On est ainsi passés de 30 709 étudiants en 2016/2017 à 36 275 pour 2020/2021 » , détaille Catherine Vautrin.

« Actuellement, il y a 4 700 logements dédiés aux étudiants au sein de la communauté urbaine » , fait savoir Catherine Vautrin qui donne encore sept chiffres : « Sur Reims, on a 1 796 logements de résidences universitaires, 1 717 logements de résidences étudiantes privées, 640 logements de foyers ou en résidences habitat jeunes, 539 places d’internat, 123 logements de résidences écoles, 383 logements loués par les bailleurs sociaux et pour une 50 e de places des dispositifs comme le logement intergénérationnel par exemple. Ensuite, il y a les logements privés, que l’on connaît beaucoup moins. »

Dans la cité des sacres, « on peut qualifier la situation du logement étudiant comme détendue. Un étudiant peut se loger dans des conditions extrêmement correctes à des tarifs intéressants. Un élément majeur quand on est étudiant et que l’on doit gérer son budget », poursuit Catherine Vautrin.

Ainsi, côté loyers : « Les prix moyens pour un T1, dans une résidence Crous est de 346 €, 348 € chez les bailleurs, 429 € en résidence privée ».

Y a-t-il trop de logements dédiés aux étudiants ? « Non. On est bien pourvu mais on continue à investir car de nouvelles offres d’études seront prochainement proposées comme l’ouverture du campus de l’ICP avec une centaine d’étudiants à la rentrée de septembre. Le Crous va d’ailleurs sortir une nouvelle résidence à Croix-Rouge, au droit de la Lézardière. On est aussi vigilants sur les offres nouvelles : des opérations de coliving vont sortir. On est vigilants aussi sur la localisation de ces nouveaux logements afin que ce soit dans des secteurs bien irrigués en termes de transports. »

3 Un atlas qui ambitionne d’être la bible de l’étudiant

Dans le cadre de l’observatoire, « nous avons publié un atlas du logement étudiant. » Il existe également sur forme numérique. « À destination des étudiants, il donne le nombre de logements et a pour vocation de montrer l’offre à Reims. Je veux aller plus loin : qu’il devienne interactif afin que l’étudiant puisse à terme choisir l’endroit et voir ce qu’il y a autour et comment il se situe dans la ville. On veut faciliter l’adaptation à la ville, la connaissance de la ville et clairement ça passe par le logement. »

La collectivité travaille également avec l’association des villes universitaires de France sur un label du logement étudiant « afin de distinguer les différentes résidences selon la qualité de leur bâti, l’isolation, l’entretien, les espaces de service, l’environnement, la gestion ». Catherine Vautrin insiste sur « la qualité de l’offre afin que l’on ne se retrouve pas avec des étudiants qui ont réservé par internet et une fois débarqués Reims sont déçus par leur logement ou l’emplacement. »

Prendre soin de ces étudiants est finalement vital pour une collectivité, si on en croit Catherine Vautrin : « Il y a un intérêt économique car les étudiants consomment. Ce sont aussi les futurs ambassadeurs de Reims. »

Aurélie Beaussart

À SAVOIR

La 2 e édition de la manifestation

« Ça déménage dans le Grand Reims ! », – forum d’information sur le logement et les aides pour les jeunes de 16 à 30 ans –, se déroule ce vendredi 4 et samedi 5 juin, de 10 à 17 heures, au siège de l’association Noël-Paindavoine (9 rue Noël).

Au programme

 : cinq pôles thématiques (recherche et offre de logement, démarches et droits pour l’accès au logement, équiper et maîtriser les éco-gestes dans son logement, mobilité, outils numériques pour le logement), des conférences, des ateliers numériques, mais aussi des visites virtuelles de logements. Sur place, également, un point enregistrement de demandes de logement, animé par la Maison de l’Habitat de Reims, partenaire de la manifestation.

Pour information

, pour déposer une demande de logement, les jeunes sont invités à se munir d’au moins une pièce d’identité et de son numéro de sécurité sociale.

Une année 2020 marquée par le Covid

« Les étudiants ont rencontré de vraies difficultés », commente Catherine Vautrin « Des pertes de revenus car ils n’ont pas pu exercer les petits jobs habituels. On a constaté aussi un recul de la solidarité familiale car les parents ne pouvaient plus les soutenir puisqu’eux-mêmes avaient perdu leurs revenus. On a aussi constaté une détresse sociale liée à l’isolement. » Des étudiants qui, pour la plupart, ont dû quitter leur logement en cours d’année scolaire : « Des chambres de Crous ont été rendues, on a vu aussi arriver de nombreuses demandes de remboursement d’abonnement de transports. Certains étudiants sont aussi restés car ils ne pouvaient pas rentrer dans leur pays, ou parce que chez eux, ils n’avaient pas de connexions pour travailler à distance. »

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l’union 210604a

L’association de Yannick Noah, Fête le Mur, s’implante à Reims


Fête le Mur, va ouvrir son antenne rémoise à l’occasion d’une journée de lancement « Tennis en Fête ».
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Lancée en 1996 par Yannick Noah, Fête le Mur est une association sociosportive qui a pour objectif de développer la pratique du tennis et plus largement la pratique sportive comme outil d’éducation, d’insertion et de prévention. Elle agit auprès de la population des Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville, en offrant en plus de cours de tennis à prix réduits l’accès à 9 programmes d’éducation et d’insertion comme de l’aide à l’insertion professionnelle, un tutorat scolaire ou encore de l’éducation alimentaire. L’association a décidé d’élargir son champ d’intervention à 127 quartiers dans toute la France… dont Croix-Rouge à Reims.

Reims a été retenue comme ville cible

Dans ce cadre, Fête le Mur a travaillé avec les services de l’État en lien avec la Ville de Reims afin de définir les modalités de déploiement du projet au local. À travers ces échanges, le Tennis Club Géo-André a été identifié comme le futur porteur du programme Fête le Mur, de par la dynamique du club et sa proximité avec le quartier Croix-rouge. Le club, présidé par Nathalie Spooner, a validé le projet et fournira les encadrants pour intervenir dans le quartier sur des créneaux réguliers de tennis. La ville de Reims met quant à elle à d disposition les installations sportives ainsi que des éducateurs et des médiateurs sportifs, spécifiquement formés pour intervenir sur ce dispositif. Le projet, prévu jusqu’en juin 2022 est amené à se renouveler chaque année.

Le dispositif sera présenté lors de la journée Tennis en Fête du 12 juin au city-stade Mohamed-Hère Savane, avenue François-Mauriac à Reims, de 14 à 18 heures. L’objectif de cette journée est de faire découvrir le tennis aux enfants du quartier, dans le respect des règles sanitaires. Différents ateliers seront installés pour permettre aux jeunes de pratiquer le tennis de façon ludique. Les enfants du quartier se verront proposer d’adhérer aux créneaux hebdomadaires qui seront ensuite mis en place.

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l’union 210603b

Faits divers : Le mariage tourne au rodéo, 31 noceurs verbalisés


Un convoi de mariage n’est guère passé inaperçu dans les rues de Reims. Illustration
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Mariage trop exubérant, police au tournant… Le 22 mai, un cortège de noceurs a dépassé les bornes. Parti du quartier Croix-Rouge, le convoi « composé d’une vingtaine de véhicules et de plusieurs deux-roues a progressé vers l’hôtel de ville en commettant de nombreuses infractions au code de la route » , révèle un communiqué de la Ville de Reims publié hier.

Blocage de carrefour, feux rouges grillés, dérapages de travers au milieu d’intersection… Les excités endimanchés n’ont pas échappé aux caméras du centre de supervision urbain. « Comme annoncé par les autorités publiques avant les périodes de confinement, la direction de la police municipale a mobilisé la vidéo-verbalisation pour relever ces différentes infractions. Au total, 31 procès-verbaux électroniques ont été relevés pour des infractions au code de la route. »

Les infractions les plus importantes, « constitutives d’un délit au terme de la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les rodéos motorisés » , ont fait l’objet d’un rapport transmis au procureur. Voilà un mariage qui va coûter plus cher que le seul prix de la noce

43 autres PV en terrasse

Le respect des mesures sanitaires (couvre-feu à 21 heures, jauge des établissements) occupe aussi les autorités, avec des contrôles quotidiens de la police nationale et de la police municipale dans le cadre de l’accompagnement de la reprise d’activité des bars et restaurants. Certains prennent quelques libertés. « Pour les établissements qui ne respectent pas les règles en vigueur, des procédures de verbalisation sont diligentées, y compris à l’endroit des clients » , rappelle la mairie. Ainsi, du 22 au 30 mai, ce sont 43 procès-verbaux électroniques qui ont été réalisés. « Les procédures seront transmises au sous-préfet, lequel prendra des mesures administratives pouvant aller jusqu’à la fermeture immédiate. La Ville peut également mettre un terme aux autorisations de terrasse en cas de constat d’infraction. »

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l’union 210603a
Faits divers : Christian Lantenois, trois mois après

Christian Lantenois, dimanche, à son domicile.M.L.
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Attaqué le samedi 27 février dans le cadre de son travail, entre la vie et la mort pendant de longues semaines, notre confrère photographe, aujourd’hui en rééducation intensive, a pu retrouver une large part de ses capacités.

Cela paraît trop beau mais c’est vrai : tout ce qu’il dit est approprié, circonstancié. Vu d’où il revient, chacune de ses phrases a l’allure d’une fulgurance. Aucune n’est approximative ou ne fait l’effet d’une paraphrase. Toutes sont concises, comme si elles devaient obéir à un impératif d’efficacité. Il comprend ce qui se passe autour de lui, suit sans effort apparent les conversations qui filent bon train. Ses mots sont justes, toujours, mais prononcés sur un ton neutre, de celui qu’on adopte quand il n’y a, au fond, rien de plus à dire. Comme si les émotions ne parvenaient pas, à ce jour, à se frayer un chemin dans les replis de son cerveau, comme si les sentiments s’étaient absentés. Pourtant, ils semblent là, à portée : lorsqu’on lui tombe dans les bras à lui répéter la joie de le revoir, debout dans son salon, il répond : « Moi aussi. »

Depuis trois mois, Christian Lantenois, très violemment agressé alors qu’il assurait un reportage dans le quartier Croix-Rouge, à Reims, a parcouru un incroyable chemin. Tout, bien sûr, reste fragile, à consolider. La gravité des blessures subies dans l’après-midi du 27 février ne peut qu’inciter à un optimisme prudent – il doit d’ailleurs être opéré dans les prochains jours. Rien, bien sûr, n’est tout à fait comme avant : le côté droit de son visage, paralysé, apparaît légèrement affaissé et lui interdit de sourire ; compter est devenu difficile ; la mémoire immédiate lui joue parfois des tours – logique après un mois de coma.

Mais il se souvient des noms et des visages, se rappelle que sa semaine de vacances réservée depuis l’automne est celle « du 24 au 30 juillet » , évoque la mort récente du dessinateur belge Benoît Sokal qu’il avait photographié, le film vu et apprécié la veille à la télé ou sa lecture en cours d’un roman « sur la préhistoire » . Christian Lantenois, qui aura 66 ans le mois prochain, carbure à l’objectif, parmi lesquels celui de reprendre le travail car, confie-t-il, « le terrain me manque – les rencontres, les ambiances, que ce soit dans un stade ou un musée ». Avec lui, plus rien n’est tout à fait impossible : le 17 septembre 2018, avant un PSG-Reims immanquable pour lui, son cœur s’était arrêté de battre sur le parvis du parc des Princes. Trois mois plus tard, il reprenait le travail à mi-temps, pestant, jusqu’à revenir à plein-temps, que « les médecins me croient bon pour la casse ! » Sur le compte rendu d’intervention, cette folle mention : « Mort et ressuscité. »

Depuis début mai, il a gagné le droit de rentrer chez lui le samedi avant, le lendemain après-midi, de retourner à l’hôpital Sébastopol, où il va poursuivre pendant encore de longs mois sa rééducation, multipliant les séances de kinésithérapie, ergothérapie, etc. Voilà un peu plus d’un mois, il effectuait une poignée de petits pas, aidé d’un déambulateur. Dimanche, malgré une mauvaise nuit, il marchait sans aide jusqu’à l’interphone afin d’ouvrir la porte au visiteur.

Remercier tous ceux qui nous ont exprimé soutien et gentillesse

À l’occasion de sa première permission de sortie, il poussait un chariot de courses dans les rayons d’un supermarché, couvé du regard par son épouse, Jocelyne, mère de leurs deux enfants. « Après l’avoir vu pendant deux mois couché ou assis, il ne m’était jamais apparu aussi grand » , sourit-elle, émue. « Comment je le trouve ? Je suis déjà tellement heureuse des progrès qu’il a faits. Au début, les prévisions étaient si pessimistes… Pour le moment, il n’exprime pas d’envie, ne rit pas mais il est là et c’est l’essentiel. Même à l’hôpital, les médecins sont épatés de voir comment il a remonté la pente. Christian, pour moi, c’est un lion ! » À ces mots, on n’a pu qu’acquiescer. Jocelyne Lantenois reprend : « Je continue à recevoir chaque jour des messages, ça l’aide de savoir qu’autant de monde pense à lui ! Je ne sais pas si, dans l’article, c’est possible de remercier tous ceux qui nous ont exprimé soutien et gentillesse. » Voilà, c’est fait.

Mathieu Livoreil

Deux mis en examen pour tentative de meurtre

Arrêté le 1 er mars, l’auteur présumé des coups portés à notre photographe est mis en examen pour tentative de meurtre aggravé et écroué. Depuis, l’un d’eux, âgé de 16 ans, a été mis en examen pour le même motif. « Je ne pense jamais à eux ou à l’idée qu’ils soient lourdement condamnés ou non. À l’heure actuelle, je me concentre sur Christian », résume Jocelyne Lantenois. L’intéressé complète : « Oui, mais ce qu’il a fait méritera une punition. »

Les faits

Le 27 février, notre photographe, Christian Lantenois, est victime d’une très violente agression tandis qu’il réalise un reportage dans le quartier Croix-Rouge, à Reims.

Placé dans le coma , il souffre alors d’une hémorragie cérébrale, d’un hématome sous-dural et d’une fracture du rocher. Pendant des semaines, son pronostic vital est engagé.

Aujourd’hui , son état de santé s’est largement amélioré, assez pour avoir désormais le droit de passer une nuit par semaine à son domicile.

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sortir : No Logo, l’événement samedi

Réalisation d’une imposante bulle en simple membrane par les habitants du quartier.


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Depuis plusieurs semaines, la Boussole et divers lieux culturels du quartier Croix-Rouge connaissent une intense activité. C’est que s’y prépare en effet un grand événement qui aura lieu ce samedi 5 juin durant toute la journée. Rencontres, ateliers, concerts, performances rythmeront ce No Logo, temps fort d’Intercal organisé au complexe Géo-André. Artistes, réseaux associatifs locaux et Rémois d’ici et d’ailleurs sont attendus pour un exceptionnel moment de partage.

Au cours de cette journée seront proposées des rencontres organisées en amont entre les artistes invités par la Comédie, venant de France, du Burkina Faso, et de Tunisie, et les habitants. Un événement porté par Scenoco, Echos Electrik et la Comédie.

Proposés autour de la découverte de pratiques numériques créatives et du spectacle vivant, quatre ateliers proposeront un temps d’initiation aux outils de création visuelle et sonore ainsi qu’à la réalité augmentée et la pratique théâtrale. Au programme : vidéomapping, création sonore selon le principe du « fieldrecording », pratique théâtrale et réalité augmentée. Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous sur inscription auprès de acdp@lacomediedereims.fr Ils se dérouleront de 11 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 15heures au complexe Géo-André.

Carte blanche aux musiciens du quartier

Outre ces ateliers, musique et théâtre seront proposés dès 15 heures, où carte blanche sera donnée aux musiciens du quartier : groupe Oracle, Spica (reggae), Dahovi and system dub & band (afro reggae) ainsi que Dom’s (rap). Et, à 18 heures aura lieu la restitution du théâtre participatif. Odile Sankara, Burkinabée, a écrit le texte de ce spectacle à partir d’interviews menées dans le quartier Croix-Rouge.

La soirée se poursuivra autour de concerts de 19 h 30 à 20 h 30. Suivra une performance audiovisuelle inédite autour de l’imposante bulle, une structure gonflable, construite par les habitants et acteurs du quartier, à la Maison de Quartier Billard.

Au cœur du quartier, devant l’hippodrome, on pourra aussi apprécier la fresque urbaine de Wone, street artiste, avec l’aide de jeunes de la Scop’Ados et de la Maison de quartier Billard/Nacelle.

www.lacomediedereims.fr

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Loisirs : À Reims, le plein d’activités au vert

Le premier Reims Urban nature investit à partir d’aujourd’hui six parcs de la ville.


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Reims À partir d’aujourd’hui et jusqu’au 13 juin, la Ville propose toute une série d’animations sportives ou culturelles, gratuites et en plein air, sur réservation.

Ça se passe principalement dans les parcs et jardins publics ; c’est souvent sportif, parfois plus cérébral, en tout cas distrayant ; ça commence aujourd’hui, ça dure jusqu’au 13 juin et c’est gratuit : ça s’appelle Reims Urban nature (en français nature urbaine) et c’est nouveau. C’est une sorte de festival d’activités de plein air mis sur pied par la municipalité.

1 Un festival dans toute la ville

En deux semaines, ce sont donc 135 activités qui sont proposées, dans le cadre de ce festival de plein air, allant de la détente à la balade, des activités à sensation aux sports en tout genre. De quoi découvrir tout de même 80 disciplines, surtout sportives. Une manifestation qui va se dérouler dans toute la ville, sur un peu plus de 40 sites. Cela va du parc Gilles-Ferreira à Murigny au Marcel-Lemaire à la Neuvillette, en passant par le Bernard-Stasi de Neufchâtel ou encore le Saint-John-Perse à Croix-Rouge. Mais aussi dans des espaces verts plus « grand public », comme le parc de Champagne et Léo-Lagrange. Des activités sont aussi proposées le long de la Coulée verte, ainsi qu’au Centre sport nature, à la Cerisaie.

Mais attention, il n’y en aura pas pour tout le monde : en tout, cela représente 4 000 places à prendre, et on ne peut le faire que sur réservation (lire par ailleurs).

2 À la recherche des activités

Pour se repérer et faire son choix dans la multitude d’activités programmées, il suffit de se rendre sur le site internet de la ville : on peut ainsi rechercher chaussure à son pied en triant par mot-clef, par date, et/ou par situation géographique. C’est ainsi que l’on saura par exemple que ce mercredi 2 juin au cloître du musée Saint-Remi, vous n’aurez qu’une proposition : du karaté de respiration, à 14 h 45 et 15 h 45.

3 Un art martial de rapprochement à découvrir

Parmi les multiples rendez-vous proposés, on peut signaler la découverte du kinomitchi, présenté comme un art martial mais qui n’a rien d’un sport de combat, même s’il s’inspire pas mal de l’aïkido à l’origine. « Mais avec cet art, on est plutôt dans le rapprochement avec le partenaire, et non dans l’affrontement , explique Gérard Greuzat, qui l’enseigne dans l’un des deux clubs rémois ; dans le kinomitchi, on a un grand respect pour l’intégrité physique du partenaire. » À tel point qu’il était question à un moment de classer cette discipline parmi les pratiques thérapeutiques.

Cela se passera au parc Léo-Lagrange ces 2 et 3 juin, puis au parc Mendès-France (Murigny), les 12 et 13.

4 Des sports collectifs inhabituels

Parmi les activités proposées, on trouve également des sports collectifs pour le moins inhabituels, qui ont pour nom ultimate, kinball ou tchoukball. Le premier se joue non pas avec une balle, mais un disque, du genre frisbee. Le kinball, lui, est un sport collectif à 3 équipes. Et il se joue avec un ballon, mais bien plus grand que ceux auxquels on est habitué : 1,22 m de diamètre, pour un poids d’1 kg. L’objectif est de le rattraper avec n’importe quelle partie du corps avant qu’il ne touche le sol quand le nom d’équipe est nommé. Avec le tchoukball, qui nous vient de Suisse, on retrouve une opposition entre deux équipes et une balle plus ordinaire, un peu comme au hand, le but du jeu étant, comme au volley, de faire retomber ladite balle sur le terrain, hors de portée des joueurs de l’équipe adverse, mais en la faisant rebondir sur des cadres, et non pas en la faisant passer par-dessus un filet.

Ces trois sports sont pilotés par la maison de quartier des Châtillons, et c’est dans le parc du même nom, chemin des Pensionnés, que les séances auront lieu. Attention, les réservations se prennent uniquement par téléphone au 03 26 79 86 23.

Aurélie Beaussart et Antoine Pardessus

Les autres points

Comment réserver

Le nombre de places est limité, en raison des contraintes sanitaires, on ne peut accéder à une activité qu’après avoir réservé. Jusqu’au 9 juin, le quota imposé est de 10 personnes par activité. Ensuite, la jauge passera à 25 participants. Deux numéros de téléphone possibles : 03 26 24 50 49 et 03 26 79 86 23. Un troisième numéro, 03 26 79 86 40, permet d’obtenir des renseignements. Possibilité également de réserver par internet, en se rendant sur grandreims.espacerendez-vous.com. Il est possible de réserver le jour même de l’activité.

Avant de se rendre aux activités

Aucune activité ne nécessite de certificat médical particulier puisque pour les activités sportives, il s’agit d’initiation, de découverte. Toutefois, on pense à se vêtir en tenue décontractée, sportive idéalement. Et on opte pour des baskets. Il est aussi conseillé de venir avec une bouteille d’eau.

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Le chapiteau historique toujours en quête d’un terrain

Le chapiteau a été installé le long de l’hippodrome. Remi Wafflart


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Les services de la Ville et l’association Trac recherchent encore un emplacement pour installer le chapiteau blanc emblématique du Temps des Cerises. « On espère avoir une réponse rapide » , explique Philippe Hiraux. L’association culturelle entend bien accueillir dès le mois de juillet les ateliers Reims Vital’Été avant de dérouler la programmation du Temps des Cerises en août et d’enchaîner à l’automne sur les Nuits de la Jongle et le festival interplanétaire de la bande dessinée. « L’idéal serait d’emménager fin juin-début juillet » , entre la fin de la résidence de Croix-Rouge et le début de la tournée dans les quartiers populaires.

Une réunion technique pour évoquer ce futur site est prévue jeudi 27 mai.

Le programme du Temps des Cerises

Ateliers cirque

_Les mercredis 9 et 23 juin _Initiation au jonglage, à la boule ou encore au fil ouverte à tous les publics. Spectacles

_11 juin : Le Mitch (improvisation). _12 juin : Chute libre (cirque). _13 juin : Eve et Eve (duo de clowns). Précédé d’une balade à vélo et d’un pique-nique. _16 juin : Présentation des spectacles des élèves de l’école de cirque Supercrampe, fondée par le Trac. _19 juin : Suite des présentations des spectacles des élèves de l’école de cirque Supercrampe. Suivi d’un cabaret circassien La Belle Apocalypse. _27 juin : Lâcher de clowns. Précédé d’une balade à vélo et d’un pique-nique.

Concerts

_18 juin : Les Vagabonds (musique du monde). _20 juin : Zèbre (rock).

Tournoi de jeux vidéo

Organisé par l’association E-Champ. _Samedi 26 juin

Plus d’infos : assotrac.fr ou sur la page Facebook.


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