Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - janvier 2019.
Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.
Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
Pour le compte de la 4e et dernière journée du championnat de France de Nationale 1, l’équipe féminine du Reims Haltérophilie Musculation affronte chez elle, en triangulaire, les Haut-Marnaises de Langres et les Franciliennes du Blanc-Mesnil, aujourd’hui (première barre à 17 heures) à François-Legros.
Emmenées par Audrey Le Vaillant, les Rémoises auront pour ambition d’améliorer leurs performances, les Langroises étant nettement favorites.
L’enjeu est très important pour leurs homologues masculins à Rueil-Malmaison. En effet, le RHM doit remporter cet ultime match à trois pour accéder au Top 9.
Si l’organisateur ne devrait pas opposer une grande résistance, l’ASPTT Strasbourg, actuel 2e de la N1, espère terminer 1er et ainsi accéder à l’étage supérieur.
Entre rénovation et restructuration Reims Habitat a publié sa feuille de route pour les 6 ans à venir.
Premier axe : la rénovation énergétique. Un vaste programme est entamé depuis 2008. Plus de 1800 logements ont déjà fait l’objet de travaux thermiques (dans les résidences Dunkerque, Villa d’Est, les Pan, les Pléiades…) D’ici 2025, 25 % du parc est visé par ce programme de rénovation/restructuration soit 3218 logements pour un investissement de 145 M€ dont 776 rénovations lourdes prévues dans le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU). L’objectif : améliorer le classement énergétique (C au lieu de E) pour un gain d’au moins 36 % de consommation énergétique.
Deuxième axe : la restructuration de quartiers. Dans le cadre du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU), Reims habitat s’engage à hauteur de 109M€ et va intervenir sur deux quartiers d’intérêt national (Croix-Rouge et Orgeval) et sur l’un des deux quartiers d’intérêt régional (Europe). Il s’agit de rénovation, de résidentialisation des espaces extérieurs autour des bâtiments, de démolition (130 logements sur Orgeval, 256 logements sur Croix-Rouge, 220 logements sur Europe) et de la construction (en déployant un panel de logements soit en location sociale soit en accession sociale à la propriété.) Les nouveaux logements se feront ailleurs sur Reims, mais aussi Tinqueux et Saint-Brice-Courcelles.
Aurélie BEAUSSART
Depuis 2004, Reims avait bénéficié de 500 millions d’euros dans le cadre du premier plan de rénovation des quartiers. Le deuxième, signé le mois dernier, implique 365 millions d’investissements. Christian Lantenois- Agrandir la photo
|
La cité des sacres a toujours été en pointe dans les programmes lancés par l’agence nationale de rénovation urbaine (Anru), dont le forum régional se poursuit aujourd’hui.
Rapide séance de rattrapage avant décollage : l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), créée par Jean-Louis Borloo en 2003, a pour mission de réaménager les quartiers d’habitat social par la réhabilitation et la démolition-reconstrution d’immeubles existants. En quinze ans d’existence, l’Anru a investi 46 milliards d’euros aux quatre coins du pays. Cette « grosse et lourde machine fonctionne plutôt bien » , estimait, à l’été 2017, son président, François Pupponi, député (PS) du Val d’Oise. Hier, à l’occasion du forum régional organisé au centre des congrès, son successeur, Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, abondait dans le même sens : « J’aurais tendance à penser que l’Anru se porte bien. »
Cet organisme n’est pour autant « qu’un bras de levier » qui finance en moyenne un quart des projets de rénovation urbaine. « La Ville, les bailleurs, le Département, la Région… Plus il y a d’acteurs autour d’un programme, plus celui-ci sera ambitieux , rappelait M. Klein, pragmatique. Comment gommer les fractures urbaines ? Ce n’est vraiment pas une question simple… Il ne suffit pas de prévoir des commerces dans les rez-de-chaussée pour que tout se métamorphose. »
À Reims, ce n’est plus tout à fait un scoop, la tradition du logement social « fait sens et remonte assez loin » , rappelait Catherine Vautrin, hier matin, à l’estrade. À exactement un siècle : en 1918, la ville est en ruines et seules 70 maisons tiennent encore debout. Avant cela, pourtant, un dénommé Georges Charbonneaux, s’inspirant de ce qui s’appelait alors « le socialisme utopique », avait dès 1912 créé une société d’habitation à bon marché, ancêtre du Foyer Rémois. 1955-75 : la ville passe de 111 000 à 160 000 habitants. Les quatre grands ensembles, auxquels l’Anru contribue en ce siècle à modifier le visage, sortent de terre : Orgeval au nord, Europe à l’est, Châtillons et Croix-Rouge au sud. « Face à cette très forte croissance démographique, il fallait donner une réponse massive en matière de logement mais l’expérience nous a montré que la dimension sociale a été incontestablement la grande oubliée de cette période », rappelait la présidente du Grand Reims.
Parce qu’elle s’est (re)construite ainsi, la cité des sacres, qui compte aujourd’hui 40 % de locataires en parc HLM et 31 % en parc privé, a bénéficié en 2004 d’un financement de 500 millions d’euros – le cinquième plus richement doté du pays – dans le cadre du premier programme national de rénovation urbaine (PNRU). Alors qu’il est en train de s’achever, le lancement du nouveau PNRU a été signé, le 20 décembre dernier.
À la clé, 365 millions d’euros chargés, au cours des projets qui s’accompliront dans les années à venir, de « trouver une mixité sociale et urbaine » dans les quartiers Croix-Rouge, Orgeval, Europe et Châtillons. « Beaucoup de réalisations ont été faites mais on ne va pas se le cacher, c’est loin d’être gagné » , admettait Catherine Vautrin. On ne saurait mieux dire.
Mathieu Livoreil
En décembre, une déclaration d’engagement du NPRU était signée en faveur de quatre quartiers – à hauteur de 365 millions d’euros. La localisation des investissements du NPRU pour la période 2018-24 est la suivante : 105 millions d’euros pour le quartier Croix-Rouge, 58 pour Orgeval, 36 pour Europe et 38 pour Châtillons. 128 millions seront consacrés à la construction de logements neufs « pour impulser une mixité de population » dans ces quartiers, faisait savoir, fin décembre, la Ville. Précisément, les chantiers à venir démoliront 1 783 logements, en réhabiliteront 2 520, en « résidentialiseront » 3 260 par des abords réaménagés. Les quatre quartiers concernés abritent 27 000 habitants.
Les trois bailleurs sociaux de Reims – Le Foyer Rémois, Plurial Novilia et Reims Habitat – investiront 276 millions d’euros. Au programme : interventions sur les logements (démolitions, réhabilitation, aménagements des abords), interventions sur des cellules commerciales, créations d’espaces dédiés aux professions de santé, start-up, artisans, acteurs culturels…
Le Grand Reims mobilise 46 M€ et la Ville de Reims 40 millions d’euros pour aménager les espaces publics (voiries, parcs, espaces de jeux…), construire et rénover des équipements publics (maisons de quartier, équipements sportifs, culturels).
Arrivé à son terme en 2014, le premier programme Anru avait été reconduit avec un niveau de crédits très inférieurs. Le coup de gueule du créateur de l’agence, Jean-Louis Borloo, dénonçant en avril 2018 une « rénovation urbaine à l’arrêt » depuis quatre ans, n’a pas été vain.
Le 22 mai, Emmanuel Macron promettait : « Les crédits seront au rendez-vous, même si la première année nous n’étions pas au rendez-vous, je le prends pour moi, c’est ma faute, mais nous le serons à l’avenir. »
Une convention tripartite État-Anru-Action logement (le collecteur du 1 % logement) signée en juillet prévoit 10 milliards d’euros de financements pour la rénovation urbaine sur la période 2018-2022 : Action logement apportera 7 milliards, les organismes HLM 2 milliards et l’État 1 milliard.
La Givetoise Claire Makhloufi effectuera son entrée en lice en demi-finales. Archive Ch.L.
- Agrandir la photo
|
Rebaptisé Open de Champagne, le 12 e tournoi d’hiver de Cormontreuil a pris une nouvelle dimension cette année avec 166 participants grâce à une dotation réévaluée qui a attiré plusieurs négatifs.
Déjà testée en Première division féminine lors des Championnats de France interclubs par équipe, Claire Makhloufi (–15, Cormontreuil) a ainsi été désignée tête de série n° 1 d’un tableau riche, où l’Ardennaise devrait affronter Mathilde Dury (–2/6, Asnières) pour son entrée demain après-midi en demi-finale.
Sauf exploit de la jeune (14 ans) Selya Rakki (1/6, Valenciennes), d’Élise Renard (1/6, Cormontreuil) ou de Camille Kleiber (3/6, Géo-André Reims), qui vient de s’imposer à Montmirail, la gagnante sera opposée à Lou-Anne Guerbert (–4/6, ASPTT Metz) ou Magalie Girard (–4/6, Chatou) en finale pour succéder à Jackie Lassaux (1/6, URT Reims) au palmarès.
Moins relevée, l’épreuve masculine vaut surtout par la densité de ses joueurs. Le tenant du titre Vincent Lévêque (2/6, URT Reims) absent, Alexandre Abernot (–2/6, Saint-Germain-lès-Corbeil) a toutefois intérêt à se méfier de Gabriel Andruejol (1/6, Reims Europe), habitué à gagner sur le circuit régional, et Swann Flohr (1/6, Ill Strasbourg), qui pourraient se dresser sur sa route.
Dans la moitié supérieure du tableau, Antoine Vicaire (1/6, Cormontreuil) va très probablement devoir écarter Luca Serena (0, Chatou) et Romain Krier (1/6, Villers-lès-Nancy) s’il souhaite briller dans son club.
CÉDRIC GOURE
En 2017, l’un des prévenus avait déjà été impliqué dans cette saisie de drogue. Archives l’union/gendarmerie
- Agrandir la photo
|
Suspectés d’un trafic d’héroïne, trois hommes – dont un en récidive – ont été écroués. Ils seront jugés le 2 avril.
L’été dernier, les policiers du commissariat de Reims faisaient une intéressante découverte dans une cave de la rue de Courcelles : 150 grammes d’héroïne emballés dans un paquet. L’identification du locataire du box, puis la découverte de traces digitales, permettaient d’orienter les investigations vers un certain Mansour.
Dans le même temps, les gendarmes de la brigade de recherches de Reims enquêtaient sur un trafic d’héroïne qui les a conduits dans le même quartier, chez un habitant de la rue Géruzez. Les clients y défilaient nombreux. Parmi les visiteurs est apparu… un certain Mansour, le même que celui suspecté par les policiers.
Informé de ces nouveaux développements, le parquet décidait de co-saisir les gendarmes et les policiers de la sûreté départementale de Reims, avec direction de l’enquête confiée à la brigade de recherches. Une cinquantaine de consommateurs ont été identifiés. Au terme des investigations, trois jeunes hommes viennent d’être interpellés puis présentés à l’audience des comparutions immédiates, où un délai a été demandé pour préparer leur défense.
Romaric Feuvrel, 30 ans, est le locataire de la rue Geruzez. Depuis l’été 2018, il aurait traité avec Alexandre Guilouet, 38 ans, suspecté de revendre de l’héroïne dans le secteur de l’avenue Jean-Jaurès. Le troisième prévenu est celui commun aux deux enquêtes initiales, Mansour Bentouati, 31 ans, soupçonné d’avoir fait usage de l’appartement de Romaric Feuvrel pour y trafiquer.
L’homme est déjà bien connu de la justice. En décembre 2017, le tribunal correctionnel de Reims l’avait condamné à deux ans de prison, dont quinze mois avec sursis et mise à l’épreuve, pour un trafic de cannabis, héroïne et cocaïne qu’il écoulait depuis un appartement de la rue de Courcelles (il avait déclaré se fournir à Croix-Rouge pour le cannabis et la cocaïne, à Orgeval pour l’héroïne). De plus, depuis août 2018, Mansour se trouvait sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire de « rébellion, outrages, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention et usage de produits stupéfiants » (contrôlé dans sa voiture avec une balance électronique, sept grammes de cocaïne et vingt grammes de cannabis, il est accusé d’avoir pris à partie les policiers lors de son interpellation).
Tout ça fait beaucoup pour un seul homme. Sans surprise, le tribunal a décidé de le maintenir en détention jusqu’au procès de la nouvelle affaire, renvoyée au 2 avril. Romaric Feuvrel et Alexandre Guilouet sont eux aussi maintenus en détention.
Aucune saisie significative n’a été réalisée pendant les perquisitions, ce qui laisse à penser que le trafic fonctionnait à flux tendus. D’après les enquêteurs, il aurait généré « 150 000 euros de recette en six mois, plus de 1 000 euros chaque jour de vente » .
Mathieu Livoreil (avec)Fabrice Curlier
Depuis au moins un an, un studio de cet immeuble de la rue des Augustins avait été aménagé en lieu de passe. Quatre personnes ont été mises en examen.
- Agrandir la photo
|
Depuis son appartement du centre-ville, une « mama » aurait géré une dizaine de filles, à Reims et ailleurs.
La façade défraîchie du rez-de-chaussée est à l’image de l’intérieur ; un immeuble miteux du centre-ville de Reims, rue des Augustins. « J’y allais il y a plus de 15 ans » , se souvient un passant. « Ce n’était que des alcooliques. Y’en a un qu’on appelait Gueule Rouge . Quand vous en avez treize qui tapent en même temps dans la bouteille… C’était le bordel, là-dedans. »
Il ne croit pas si bien dire. Treize logements, effectivement. « Gueule Rouge » et ses acolytes ont déménagé depuis longtemps, remplacés par d’autres habitants dont un couple interpellé mardi matin par les policiers du SRPJ de Reims dans le cadre d’une enquête ouverte pour « proxénétisme aggravé » . La femme est une certaine Rosmery, de nationalité dominicaine. Désignée comme « la mama » , « la tête de réseau » , elle se voit reprocher la prostitution d’une dizaine de filles issues de sa communauté, certaines encore mineures.
Rue des Augustins, un studio avait été aménagé au rez-de-chaussée pour recevoir la clientèle, mais deux autres lieux de passe ont été localisés, à Bordeaux et à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne.
« C’est un dossier relativement rare et original » , commente le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette. « Rare, car il n’est pas fréquent de pouvoir démanteler des réseaux de prostitution. Original, car cette affaire est partie d’un signalement en instance éducative effectué il y a un an par l’établissement scolaire où se trouvait la fille de la mise en cause. Des inquiétudes étaient apparues sur la situation morale et sanitaire de cette enfant âgée de 9-10 ans. Les services de police se sont rendus au domicile de la mère, dans cet immeuble comprenant plusieurs studios. Ils y ont découvert des préservatifs et tout un attirail laissant à penser qu’il s’agissait d’un lieu de passe. » Dès lors, une enquête pénale était confiée au SRPJ, tandis que l’enquête sociale aboutissait au placement de l’enfant.
Rue des Augustins, les surveillances ont confirmé la venue d’un grand nombre de clients qui avaient eu connaissance de l’adresse via deux sites de petites annonces (lire ci-dessous). Tarifs : 50 à 80 euros la demi-heure, 100 à 150 euros l’heure.
Quatre suspects ont été mis en examen hier et mercredi : Rosmery et son conjoint, tous les deux écroués, ainsi qu’un ami de Pontault-Combault soupçonné d’avoir fourni dans cette ville l’appartement utilisé par les prostituées. Laissée libre sous contrôle judiciaire, la quatrième personne est une femme qui hébergeait les prostituées rémoises avenue Bonaparte à Croix-Rouge.
L’instruction est loin d’être terminée. Elle va notamment chercher à savoir si d’autres lieux de passe n’étaient pas gérés par le réseau. Mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » , les protagonistes encourent vingt ans de réclusion.
Fabrice Curlier
L’activité du « réseau Rosmery » est attestée depuis janvier 2018. Les clients ont d’abord été appâtés via la rubrique « Rencontres » de Vivastreet, deuxième site de petites annonces en France derrière Le Bon Coin. Sauf que le 18 juin 2018, visé par une information judiciaire ouverte quinze jours plus tôt par le parquet de Paris pour « proxénétisme aggravé », Vivastreet fermait cette rubrique, accusé d’avoir sciemment hébergé des milliers d’offres de prostitution sous l’onglet « Erotica ». À l’instar des nombreux « acteurs » du secteur, le « réseau Rosmery » a dû se rabattre sur d’autres sites pour diffuser ses annonces. Celui qui fut choisi ne s’embarrasse pas de faux-semblants : sexemodel.com.
Parmi les animations et rencontres organisées dans les différents sites de l’URCA pour la Journée portes ouvertes 2019, le campus rémois Moulin de la Housse propose plusieurs conférences autour des compétences, des métiers et des formations, mais aussi des démonstrations scientifiques ou sportives. Côté Croix Rouge, des visites guidées du campus seront assurées de 10 à 15 heures, et la journée sera ponctuée de plusieurs sessions d’information sur les différentes filières de formation et la vie pédagogique. A Troyes, sur le campus des Comtes de Champagne, un stand sera dédié à chaque formation, des conférences permettront de s’informer sur les filières proposées, et des visites guidées seront programmées toutes les 20 minutes.
Les IUT de Reims, Châlons, Charleville et Troyes mettront en valeur les projets, travaux et autres expositions réalisés par leurs étudiants, tandis que les 5 antennes de l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (Reims, Châlons, Charleville, Troyes et Chaumont) proposeront de nombreuses conférences animées par leurs équipes. L’IFTS à Charleville et l’ESIReims, porteurs tous les deux de filières d’ingénieurs proposeront, en parallèle des informations sur les formations, des visites de leurs structures et des outils technologiques mis à disposition des étudiants dans le cadre de leurs formations.
Les facs de Médecine et de Pharmacie accueilleront également les lycéens pour une présentation détaillée de leurs formations.
A noter que le CROUS sera cette année présent sur l’ensemble des sites, avec la possibilité de visiter les chambres étudiantes et les restaurants universitaires.
Infos : www.univ-reims/jpo
Plusieurs sites de l’université font ou vont faire l’objet de travaux de rénovation ou de construction de nouveaux bâtiments, pour augmenter la capacité d’accueil et améliorer la qualité de vie des étudiants. A Reims, le chantier du futur campus santé sera prochainement lancé. Il permettra le regroupement de l’ensemble des composantes du pôle santé, à proximité directe du CHU. La première pierre du nouveau siège de l’URCA sera elle aussi bientôt posée au cœur du quartier Croix-Rouge. Les études ont été lancées pour la réhabilitation du campus Moulin de la Housse, afin d’y développer les formations d’ingénieurs, et d’accroître la visibilité des activités liées aux agro-ressources et aux biotechnologies.
A Charleville, le campus du Moulin Leblanc sera opérationnel à la rentrée prochaine. A Châlons, l’opération Campus 3000 permettra d’ici 2020 de regrouper les composantes de l’URCA.
Sofiane Aissaoui, champion du monde de sports de combat, encadre depuis le début du mois les séances de Pratik Sport. Ces séances de sensibilisation et d’apprentissage sont gratuites. Elles sont organisées, pour les adultes, le jeudi soir à Géo-André. Sur inscription. Reims
Les personnels de Joliot-Curie ont pris la décision de faire de l’établissement « un collège mort » ce jeudi.Remi Wafflart
- Agrandir la photo
|
“ Les personnels
réclament la possibilité
d’exercer leur métier
dans des conditions telles
qu’elles conduisent à la
réussite de chaque élève”
Julien Duruisseau
- Agrandir la photo
|
L’établissement en REP+ est visé par une baisse de dotations. Une mobilisation s’organise.
Les personnels du collège Joliot-Curie de Reims, classé en REP+, ont prévu de se mobiliser ce jeudi 31 janvier : « afin de revendiquer des moyens à la hauteur de la classification de l’établissement, à savoir le 7 e collège le plus défavorisé de France » , explique Julien Duruisseau, secrétaire général du SGEN CFDT de Champagne-Ardenne. « L’établissement est ainsi le plus défavorisé de l’académie », précise-t-il.
Quel est le constat que vous dressez ?
La dotation de fonctionnement pour la prochaine rentrée scolaire subit une perte sèche de 21 heures ce qui signifie des choix pédagogiques qui pénaliseront forcément les élèves de l’établissement.
Quelles sont les conséquences de cette diminution de dotation ?
Il s’agit d’une baisse drastique et l’accompagnement éducatif va en pâtir.
Elle a quatre grandes conséquences : la suppression du Parcours avenir en 4 e ainsi que du Parcours Culturel. Cela va entraîner également la suppression de l’Aide personnalisée en histoire-géographie-EMC ainsi que la diminution de l’Aide pédagogique en français et en mathématiques.
Que réclamez-vous ?
Les personnels réclament la possibilité d’exercer leur métier dans des conditions telles qu’elles conduisent à la réussite de chaque élève. En tant qu’établissement préfigurateur des REP+, les dotations obtenues depuis 2014 ont permis d’emmener toute une promotion d’élèves à la réussite qui s’est traduite en juin dernier par un taux de réussite au brevet de 94 % (alors qu’il était de 52 % en 2014) et une orientation de tous les élèves, à quatre exceptions près, sur leur premier vœu en classe de seconde dont 73 % en seconde générale et technologique (46 % en 2014).
Ces réussites ne sont pas le fruit du hasard mais plutôt celui d’un investissement de tous les personnels présents dans l’établissement avec pour unique objectif le bien-être et la réussite des élèves. Si le Rectorat persiste dans la baisse de dotation prévue, les personnels ne seront plus en mesure de répondre aux exigences ministérielles relevant du référentiel de l’éducation prioritaire.
En quoi consiste le mouvement de jeudi ?
On souhaite alerter sur la situation préoccupante du collège. Les personnels ont donc pris la décision de faire de l’établissement « un collège mort » ce jeudi.
Ce jour-là, ils seront rassemblés devant la grille d’entrée du collège dès 7 h 40. Ensuite, ils se rendront à CANOPE, boulevard de la Paix, vers 9 heures pour accueillir le séminaire académique de l’éducation prioritaire. Il y a une vraie incohérence : d’un côté, on enlève des moyens financiers, et de l’autre, on assure par le biais entre autres de ce séminaire qu’il faut mener toute une série d’actions. Les personnels de Joliot-Curie sont inquiets quant à l’avenir de leurs élèves.
Propos recueillis par Aurélie Beaussart
À Montmirail, la tête de série Nº 1 Hervé Antchandie (0, La Ferté-sous-Jouarre) est venue à bout au stade ultime du local Nicolas Jonasz (2/6, Montmirail). Le premier set était accroché jusqu’à 4-4 mais le Seine-et-Marnais « breakait » puis confirmait grâce à une excellente qualité de service (6-4).
La deuxième manche voyait les protagonistes se breaker à tour de rôle pour arriver au jeu décisif. Solide dans les phases de jeu de fond de court, Hervé Antchandie n’hésitait pas à monter au filet à contre-temps pour finir les points et bouclait à 7-5.
La sociétaire du TC Géo-André Camille Kleiber (3/6) a fait respecter la hiérarchie face à l’expérimentée Isabelle François (15, La Ferté-sous-Jouarre) dans un match au scénario particulier. Face à une adversaire ayant bien du mal à entrer dans la partie, la Rémoise empochait le premier set (6-0). Toutefois, la +40 ans fertoise se montrait totalement dans le coup dans la deuxième manche pour revenir à égalité (7-5). Avant de s’écrouler physiquement dans la « belle » pour de nouveau concéder un 6-0.
MESSIEURS. – Demi-finales : Jonasz (2/6, Montmirail) bat Magoma (3/6, Saint-Memmie) 6-0, 6-3 ; Antchandie (0, La Ferté-sous-Jouarre) bat Amier (3/6, Montmirail) 6-2, 6-1. Finale : Antchandie bat Jonasz 6-4, 7-6 (7/5). +35 ans : Piot (15/3, Dormans) bat Swiatczak (15/3, Montmirail) 6-2, 6-3. +45 ans : Noël (15/2, Montmirail) bat Cuinet (15/4, Château Thierry) 6-3, 6-0. +55 ans : Chevriot (15/4, Montmirail) bat Harad (15/4, Montmirail) par forfait.
DAMES. – Demi-finales : Isabelle François (15, La Ferté sous Jouarre) bat Noheila Ramdani (3/6, Saint-Memmie) 7-5, 6-2 ; Camille Kleiber (3/6, Géo-André) bat Fanny Chapuisat (4/6, Bailly) 6-3, 6-1. Finale : Camille Kleiber bat Isabelle François 6-0, 5-7, 6-0. +35 ans : Maïté Brion (15/5, Montmirail) bat Brigitte Guerra (15/3, La Ferté-sous-Jouarre) 6-3, 6-4.
À Bordeaux-Lac, samedi dernier, cadre des « France » UNSS de crosscountry, le lycée Francois-Arago de Reims a terminé à une belle 10e place par équipes (Haitem Farnane 13e). Pour le Collège du pensionnat Sacré Cœur Reims, Lucas Swynghedauw a fini 15e, l’équipe étant 45e au final.
Dans la nuit de samedi à dimanche matin, vers 1 heure, une Mercedes a été totalement détruite par les flammes rue Marie-Laurencin à Croix-Rouge. L’origine, pour être indéterminée, n’en demeure pas moins suspecte. Hier à 10 h 15, l’habitacle d’une voiture a commencé à prendre feu rue Dumont-D’Urville, aux Châtillons. Le propriétaire a pu éteindre le début d’incendie. Il s’agit d’un acte volontaire.
Aux Châtillons, un homme a tenté de dissimuler dans son pantalon un morceau de 48g.
Illustration
- Agrandir la photo
|
Mauvais temps pour les détenteurs de résine de cannabis. Ce week-end, deux d’entre eux se sont fait pincer par des policiers attentifs.
Le premier s’est fait remarquer samedi, vers 16 h 40, rue Pierre-Mougne aux Châtillons. Alors que les forces de l’ordre s’approchaient de lui, cet homme, majeur, a glissé un objet brunâtre dans son pantalon… avec si peu de discrétion que les policiers ont facilement trouvé ce qu’il y avait dedans : 48 grammes de cannabis. Placé en garde à vue, l’homme en est ressorti avec une composition pénale pour le 22 mars (300 euros d’amende et stage de sensibilisation aux dangers des stupéfiants).
Vingt minutes plus tard, c’est rue Berthe-Morisot, à Croix-du-Sud, qu’un individu a été repéré par les policiers en train de jeter au sol, à la vue de l’uniforme, un petit morceau de cannabis (0,4 g). Il a aussi été trouvé porteur d’un bout de 9 g. Récidiviste, il sera jugé par le tribunal correctionnel le 1 er juillet.
M.D.
Le collège sera reconstruit sur site pour accueillir dans de meilleures conditions 600 élèves. Joris Bolomey
- Agrandir la photo
|
Le Département a voté une autorisation de programme de 22 millions d’euros pour la reconstruction du collège François-Legros. Pour Brossolette, un terrain est recherché.
Il y a quelques mois, la question se posait encore pour savoir si le collège François-Legros allait être reconstruit en premier ou si ce serait le collège Brossolette. Aujourd’hui, on a la réponse. Vendredi, le conseil départemental a voté une autorisation de programme de 22 millions d’euros pour la reconstruction du collège François-Legros. Celle-ci va permettre de lancer le jury de concours pour désigner un maître d’œuvre. 40 000 euros de crédits de paiement pour 2019 ont encore été inscrits à ce sujet. Ils permettront aussi les premiers diagnostics (amiante, étude des sols, etc.).
La reconstruction de François-Legros se fera sur la parcelle actuelle afin d’y recevoir 600 élèves dans de meilleures conditions d’accueil et d’éducation scolaire. « Des aspects éducatifs peuvent entrer en ligne de compte » , avait expliqué Christian Bruyen, président du conseil départemental, en octobre dernier, évoquant une discussion avec les élus locaux.
Du reste, vendredi sur Twitter, Arnaud Robinet, maire de Reims, a salué la décision du Département : « Un signal fort envoyé à la jeunesse rémoise et aux habitants de Croix-Rouge ! » , a-t-il écrit.
Que l’on soit rassuré néanmoins du côté du collège Brossolette. Celui-ci ne va pas disparaître. « On ne supprimera aucun collège dans le département » , avait affirmé Christian Bruyen. Rappelons que le Département marnais gère 47 collèges accueillant 21 000 élèves. Concernant le collège Pierre-Brossolette, la problématique du foncier se pose, avec une emprise de 10 640 m 2 , insuffisante pour envisager une reconstruction sur site.
Une prospective foncière, avec la ville de Reims, a été engagée par le Département en vue de rechercher un terrain susceptible d’accueillir la reconstruction du collège Brossolette. Le souhait est que ce terrain ne soit pas trop éloigné du site de l’actuel collège.
Yann Le Blévec
En septembre dernier , lors de la pose de la première pierre du complexe aqualudique, le président du conseil départemental, Christian Bruyen, avait indiqué que deux collèges allaient être reconstruits à Reims, François-Legros et Brossolette.
Vendredi, lors de la session financière , le conseil départemental a voté une autorisation de programme de 22 millions d’euros pour la reconstruction du collège François-Legros.
Concernant le collège Brossolette , pour l’heure, un terrain susceptible d’accueillir sa reconstruction est recherché.
Parallèlement, les travaux se poursuivent au collège Université. Les bungalows pour assurer le bon fonctionnement du collège ont été installés au printemps 2017. La restructuration des bâtiments Central, Vauthier-Lenoir et demi-pension, est en cours. Les bâtiments Central et Vauthier-Lenoir seront livrés au premier semestre 2019. La demi-pension sera achevée au second semestre 2019. Les travaux des bâtiments Voltaire, salle polyvalente et gymnase, se feront dans les phases suivantes.
Avec l’équipe de Velours, qu’il a souhaité renforcer, Thibaud Rolland est en train de mettre sur pied le programme de l’année. En tant qu’« éternel amoureux de Reims », il est « toujours présent » et le restera.M.D.
- Agrandir la photo
|
Les trois recrues rejoignent Louis Chaudré (à droite), déjà en poste. Luneji Films
- Agrandir la photo
|
Le Rémois a pris la tête du Nancy Jazz Pulsations, mais ne lâche pas la direction de Velours. Loin de là. Il nous dévoile la belle saison qui attend l’association de développement culturel.
Vous êtes devenu, le 7 janvier, directeur du festival Nancy Jazz Pulsations (NJP). Que représente cette nomination pour vous ?
C’est un aboutissement. C’était un doux rêve car pour moi, la programmation est parfaite, avec ses 30 % de jazz, plus du reggae, du hip-hop, du rock… C’est un festival de tous les genres musicaux, qui arrive à ne pas tomber dans l’écueil de la musique qui ne fait que de la billetterie.
C’est un festival que vous connaissez bien…
Pendant un an, j’en ai été le conseiller artistique, à temps partiel. Mais voilà dix ans que je vais au festival en tant que chargé de production.
Les Rémois, eux, ne le connaissent pas forcément… Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
C’est un festival qui a 45 ans. Il est né à une époque où il y avait encore très peu de diffusion musicale. Il a vu passer Ray Charles, Aretha Franklin, Miles Davis… Et a su évoluer en incluant de plus en plus de musiques actuelles. Ainsi, Camille, Daft Punk, M sont venus dans les années 90. J’ai flashé dessus quand j’étais étudiant à Metz. Lorsque j’ai vu l’affiche de l’édition 2008, je me suis dit : il me faut un stage ! J’ai rejoint le NJP d’avril à octobre 2009. C’est lui qui m’a inspiré pour créer l’association Velours, en août 2008, à Reims, dont les trois axes de diffusion sont le hip-hop-jazz, le reggae-jazz et l’électro-jazz. Il y a toujours eu un lien.
Vous voulez dire que le festival vous a donné des idées ?
C’est lui qui m’a inspiré pour les Noces félines. Je voulais faire un Nancy Jazz Pulsations à Reims. Mon ambition, à la base, était d’en faire un festival urbain. Entre-temps, on nous a proposé de reprendre le Reims Hip-Hop Festival (Boom Bap Festival). C’est lui qui est devenu le festival urbain, et on a axé les Noces sur l’itinérance dans des lieux emblématiques du patrimoine. On est allé au château de Malbrouk (Moselle) avec les Noces. Mais on a manqué de moyens humains et de temps pour aller plus loin. Pour autant, ce n’est pas abandonné. Comme la nouvelle équipe est solidifiée à Reims, on va pouvoir développer ça…
Cela signifie-t-il que cette nomination ne change en rien votre engagement à Velours ?
Je reste directeur et programmateur de Velours. J’assure la gestion, les ressources humaines, la communication, les financements. Et c’est pareil sur NJP, sauf sur la partie programmation jeune public pour laquelle on me donne un coup de main. Ça fait 10 ans que j’ai deux ou trois casquettes, donc ça ne change pas la donne pour moi. De plus, Louis (Chaudré) est de mieux en mieux dans son poste. Et on vient d’embaucher trois recrues qui connaissent bien l’association (lire par ailleurs). En parallèle de la mise en place du NJP (du 9 au 19 octobre), on est en train de préparer ensemble l’année de Velours.
Justement, l’agenda de Velours, à quoi ressemble-t-il pour ces prochains mois ?
Avant les Noces félines, il faut retenir deux dates, sorte de préchauffe. La première à Lyon au Sucre (rooftop), lors d’une soirée « Clubs Méditerranée ». On calque la programmation du samedi des Noces, consacré pour la première fois aux musiques méditerranéennes, à cette soirée lyonnaise du 9 mars. Seconde préchauffe à Reims, le 23 mars dans un lieu encore non défini, pour notre vente aux enchères caritative, avec un concert aux couleurs de la nouvelle soirée transe orientale des Noces félines : celui de Phoenician drive, avec son rock hyper métissé. Après les Noces (4, 5 et 6 avril, lire par ailleurs), viendra le Boom Bap Festival du 7 au 12 mai avec, au programme, musique, danse, arts visuels, sports urbains et lifestyle. En parallèle, on a prévu beaucoup d’actions socioculturelles avec les habitants de Croix-Rouge. On a aussi répondu à l’appel à projets concernant la Guinguette, pour repartir sur deux étés cette fois. C’était une très belle réussite en 2018. Enfin, nous ferons venir Ghetto Kumbe de Colombie le 19 juin au Cryptoportique dans le cadre d’Un été à Reims.
Propos recueillis par Marion Dardard
L’année 2019 commence fort pour Velours puisque l’association vient de recruter trois nouvelles forces vives. Aux côtés de Louis Chaudré, chargé, depuis bientôt un an, de développement et de gestion de projets, dont l’action socioculturelle, les partenariats et la régie sur les événements, œuvre désormais, en tant que graphiste et assistant de communication, Soufiane Rhimou, qui a terminé son service civique cet été chez Velours. Grégoire Chevron, lui aussi, était en service civique, mais jusqu’à décembre. Il enchaîne sur un premier poste d’attaché de production et de communication digitale. Enfin, Bryan Thiebaut, musicien, rejoint l’équipe, en charge de l’administration et la comptabilité.
Commentaire d’un commerçant de Croix-Rouge, après les chutes de neige de mardi qui ont causé quelques soucis en ville. « Deux centimètres de neige, et c’est le bor. ! Moi, si j’étais gilet jaune, je ne me fatiguerai pas à occuper les ronds-points. Ils se débrouillent pour trouver un canon à neige, ils en déversent aux carrefours stratégiques et c’est la pagaille assurée. »
Jilani Daboussi est décédé à l’âge de 67ans, quelques heures après sa sortie de prison, où il venait de passer 31 mois sans procès.DR
- Agrandir la photo
|
En 2014, Jilani Daboussi, député franco-tunisien, décédait en Tunisie après 31 mois de détention sans procès. Depuis Reims, sa famille réclame justice.
Dans son cabinet médical du quartier Croix-Rouge, à Reims, Sarah Daboussi affiche sa détermination : « On ne peut pas faire autrement que d’essayer d’amener cette affaire devant la justice ! Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse d’autre ? Mais en Tunisie, ce n’est pas possible et en France, rien ne bouge ! » En ce dimanche de décembre, Sami, son frère aîné, vient d’arriver de Tunisie, où il réside, en vue des fêtes de fin d’année. « Les mots ne m’intéressent plus, renchérit-il. Les assassins de notre père doivent être jugés. En Tunisie, nous ne sommes pas dans un État de droit, la France doit donc poursuivre cette affaire car notre père était aussi Tunisien que Français. Nous ne nous tairons pas. » Cette histoire n’a eu que peu d’écho de ce côté de la Méditerranée. Tentons de la résumer : Jilani Daboussi était un médecin franco-tunisien originaire d’Aïn Draham, en Tunisie. En France, il effectua de brillantes études – il sera triplement diplômé en médecine, droit et sciences économiques. De retour en Tunisie, il se lance en politique : député et rapporteur de la commission des finances de 1981 à 1986 sous la présidence d’Habib Bourguiba (1957-87), il devient ensuite le maire de Tabarka, petite ville côtière du nord-ouest proche de sa région natale. En parallèle, il développe des affaires en acquérant un hôtel et une clinique, où il développe un centre d’hémodialyse, le premier de la région.
Décembre 2010 : la Tunisie bascule dans la révolution, la première de ce qui deviendra le « Printemps arabe ». En janvier 2011, le président Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, s’enfuit vers l’Arabie Saoudite. En octobre, le mouvement islamiste Ennahdha remporte les élections. Aux yeux de certains, Jilani Daboussi apparaît comme un complice du pouvoir déchu – certaines de ses prises de paroles semblent pourtant attester du contraire. En avril 2011, une vingtaine d’individus attaque à coups de masse sa clinique de Tabarka ainsi qu’une seconde, encore en construction. L’intégralité du matériel est pillée, faisant davantage penser à une expédition punitive qu’à un soulèvement populaire.
Neuf jours plus tard, la commission de lutte contre la corruption, créée en février 2011, demande au procureur de Tabarka d’engager des poursuites à l’encontre de Jilani Daboussi. Le 7 octobre, il est arrêté dans l’enceinte du palais de justice alors qu’il se rendait à une convocation. « Peu à peu se dessinent les contours d’une cabale organisée à son encontre » , exposent Pauline Manesse et Gérard Chemla, les avocats rémois d’Annie Daboussi, l’épouse de Jilani, et leurs deux enfants dans la plainte déposée en 2014 ( lire par ailleurs).
Dans la foulée de sa mise en détention, Jilani Daboussi, visé par trois affaires, est accusé d’abus de pouvoir et corruption. « Il n’a jamais été jugé pour ces faits et a toujours clamé son innocence mais ce sont ces accusations à répétition qui ont justifié sa détention provisoire pendant 31 mois , poursuivent les avocats. Lorsqu’une accusation apparaissait fantaisiste, le mandat de dépôt était levé mais un autre mandat de dépôt intervenait aussitôt. » Sami Daboussi confie : « Le mobile de son incarcération, c’est que mon père était vu comme un adversaire politique. »
Selon ses enfants, celui que tout le monde surnomme « l’oncle Jilani » ne s’inquiète pas. « Il me disait en plaisantant : Sur mon CV, j’ai tout, il ne me manquait que la case prison – Bourguiba, à sa sortie de prison, était devenu président de la République ! » Mais les mois passent. En septembre 2012, l’Association tunisienne de lutte contre la torture (ATLCT) lance un appel pour « sauver la vie » de ce prisonnier. Sa santé se dégrade. Il souffre d’insuffisance rénale et cardiaque. Faute de soins médicaux, il est contraint à l’autodialyse « Quand il a commencé à être touché physiquement, il a changé de ton, est devenu plus sombre. Il a résisté, résisté… » , témoigne Sarah, émue.
L’évocation du 8 mai 2014 est compliquée : « D’habitude, les prisonniers qui sont libérés quittent la prison à minuit. Ce jour-là, à 19 heures, on nous a appelés pour dire : Venez le chercher maintenant Ma mère remerciait, pleurait de joie… J’étais à Reims, j’allais prendre le premier avion… » Annie Daboussi récupère son mari, ruiné par 31 mois de prison sans procès. « Il a demandé à ma mère de prendre une douche et de se couper les ongles. Après ce qu’il avait connu en cellule, il y tenait tellement… Maman lui avait installé un beau fauteuil pour qu’il puisse se relaxer. Il a pris sa douche, s’est assis sur le fauteuil et il est mort. » Il avait 67 ans. Pour Sarah, « si notre père était mort en prison, ce serait parti en vrille. Ils se sont dépêchés de le faire sortir de prison quand ils ont compris que son état était critique. » « On ne peut pas oublier comment notre père a été tué. C’est justement parce que l’on aime la Tunisie que l’on se bat encore ! » , complète Sami.
Mathieu Livoreil
La justice française enquête sur les circonstances de la mort, en Tunisie en 2014, de Jilani Daboussi, un proche de l’ancien régime décédé des suites de sa détention provisoire, qualifiée « d’arbitraire » par sa famille à l’origine de la plainte en France.
Ce médecin franco-tunisien , converti aux affaires et ancien député du parti du président déchu Ben Ali, était mort à 67 ans, quelques heures après sa sortie de prison, au terme de 31 mois de détention sans procès pour des accusations de corruption.
En janvier 2017 , une plainte avec constitution de partie civile par un cabinet d’avocats rémois a été déposée à Paris pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », « torture » et « détention arbitraire ».
Considérant que leur plainte n’avait aucune chance d’être instruite en Tunisie, cette famille franco-tunisienne s’était tournée en octobre 2014 vers le parquet de Paris qui avait ordonné une enquête. « Une demande d’entraide internationale a été effectuée, dont on ignore le contenu » , déclarait à l’été 2017 M e Pauline Manesse, du cabinet rémois ACG.
Pour relancer les investigations, une plainte avec constitution de partie civile avait été déposée à Paris en janvier de la même année pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », « torture » et « détention arbitraire ». Une information judiciaire avait été ouverte en mai. Cette affaire, poursuivait alors M e Manesse, « agite manifestement les cercles les plus influents du pouvoir » tunisien. Sami, lui, n’envisage pas de quitter la Tunisie où il vit toujours malgré quelques « pressions » : « Des fois, on me dit : Mais pourquoi tu fais tout ça, ton père, de toute façon, ne reviendra pas … » , racontait-il le mois dernier. Depuis, rien ou presque ne semble avoir évolué concernant les investigations menées par une juge d’instruction parisienne, dont la tâche est rendue très compliquée par le manque de coopération des autorités tunisiennes. « Nous espérons que l’information judiciaire en cours finira par aboutir », confiait pour sa part M e Chemla.
Séance controverse avec la projection du film « Vandal ». Le rendez-vous mensuel du cinéma différent et impertinent destiné à un public averti (+14 ans).
Séance proposée et accompagnée par Claude Bégué, animateur de ciné-clubs.
La projection est suivie d’un échange avec le public.
À 14 h 30, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis Debar.
Gratuit.
Par leur signature de la charte, les pouvoirs publics (Etat, Ville, Grand Reims) deviennent des partenaires officiels (et réciproquement) d’entreprises établies
localement, grandes comme Manpower (en haut à droite), ou plus petites, comme la plomberie o’chauf de Wilson et la boucherie Marhaba de Tarik Mazouj. A.P.
- Agrandir la photo
|
Une vingtaine d’entreprises ont signé une charte qui fait d’elles des partenaires officiels de l’État et de la Ville dans le combat en faveur de l’emploi.
Il est plombier, elle est boulangère, il est banquier… et ils sont devenus partenaires officiels de l’État dans le grand combat pour l’emploi. Et particulièrement l’emploi dans les quartiers défavorisés rémois, Croix-Rouge, Orgeval et autre Wilson. C’est en signant une charte d’un nouveau genre, intitulée « entreprises et quartiers » qu’ils ont officialisé leur engagement. La signature a eu lieu jeudi matin dans un salon de la sous-préfecture. En tout ce sont une vingtaine d’entreprises, parfois très petites, qui ont effectué ce geste symbolique. « Car comment résoudre le problème du chômage sans les entreprises ? », a dit en substance le sous-préfet. « Elles étaient jusqu’à présent le chaînon manquant dans le dispositif de l’État en direction des quartiers. »
Par cette charte, ces patrons, petits ou grands, s’engagent donc à jouer le rôle de tremplins vers l’emploi, que ce soit simplement en accueillant régulièrement des élèves en stage, en parrainant des entrepreneurs débutants, ou bien en embauchant des habitants des quartiers dans le cadre de marchés publics.
En fait, pour bien des signataires, cet engagement n’obligera pas à un changement des habitudes. « Nous, on a signé en pensant principalement à ce qui touche l’apprentissage, confie ainsi Emmanuelle Colas, au nom de la boulangerie Julia de la rue de Neufchâtel, car nous avons déjà pris un jeune de Croix-Rouge comme apprenti boulanger, et nous allons en prendre un autre d’Orgeval comme apprenti pâtissier. Ce qui va peut-être changer, c’est que maintenant, on se dira plus expressément que nous devons réserver des places pour des gens des quartiers… »
Mais alors, si ces chefs d’entreprise faisaient déjà « du tremplin vers l’emploi » sans la charte, qu’est-ce que celle-ci va leur apporter de plus ? Pas de coup de pouce financier en tout cas, « aucun crédit particulier n’est prévu pour cette action », indique le délégué du préfet pour la politique de la ville. « En revanche, complète le sous-préfet Jacques Lucbereilh lui-même, cette charte identifie ces entreprises (comme partenaires des pouvoirs publics), leur donne de la visibilité », et les aide au bout du compte à se constituer un vivier de possibles futurs salariés. Tout le monde est donc censé y trouver son compte. Un comité de suivi dira déjà au bout d’un an si les résultats sont à la hauteur des espérances.
Antoine Pardessus
L’État cherche à associer les entreprises dans le combat de l’emploi, notamment dans les quartiers défavorisés, à travers des chartes « entreprises et quartiers ».
Une telle charte, associant également la Ville de Reims et la communauté urbaine du Grand Reims, a été paraphée par une vingtaine d’entreprises jeudi en sous-préfecture à Reims.
Ce document ne prévoit pas d’aide -notamment financière- de la part de l’État, mais offre un supplément de visibilité aux entreprises.
Le champion du monde Sofiane Aissaoui entraîne les adolescents
Dans le cadre de Pratik sport, le champion du monde en sport de combat, Sofiane Aissaoui encadre les adolescents depuis le début du mois de janvier.
L’entrainement se déroule au gymnase Géo-André.
Les jeunes dès 12 ans ainsi que les adultes peuvent suivre gratuitement ces séances de sensibilisation et d’apprentissage de différentes pratiques des sports de combat. Des séances organisées le mercredi après-midi pour les ados et le jeudi soir pour les adultes.
Si l’activité est gratuite, il est cependant nécessaire de s’inscrire via le formulaire en ligne. (site de la ville)
L, S ou ST2D (sciences et technologies de la santé et du social) : ces sections ne passeront pas le cap de la rentrée 2020.
La réforme Blanquer, autrement appelée « Baccalauréat 2021 » remplace les sections par un socle de connaissances commun (histoire, deux langues vivantes, français et philosophie, matières scientifiques, sport, et enseignement moral et civique) et un choix de trois spécialités en classe de première, enseignées 4 heures chacune. L’élève en gardera deux en terminale, qu’il suivra deux fois 6 heures. Ces spécialités sont consultables sur le site de l’académie (ac-reims.fr rubrique Lycéens). Matières scientifiques, sciences économiques et sociales, histoire-géographie seront proposées dans les sept lycées publics généraux de Reims. Une nouvelle matière, numérique et sciences informatiques, voit le jour à Chagall, Colbert, Brière et à Arago. Les élèves de ce dernier lycée devront néanmoins se rendre à Chagall pour suivre leur cours. Les matières littéraires sont moins favorisées : les spécialités lettres et humanités/philosophie ne seront disponibles que dans les lycées Clemenceau, Brière ou Jean-Jaurès.
Le Département va lancer une charte d’approvisionnement de proximité pour la restauration scolaire d’ici la prochaine rentrée. Archives
- Agrandir la photo
|
Depuis hier, le Département adopte son budget 2019. Le feuilleter illustre la variété de ses actions.
Immuable exercice de début d’année, l’adoption du budget par le conseil départemental de la Marne permet de balayer ses différents domaines d’intervention…
Musiciens
En matière de patrimoine, une aide de 80 000 euros doit participer au budget d’un million permettant la restauration de la façade de la Maison des Musiciens à Reims.
Collèges
Au chapitre éducation, figure la gestion des infrastructures. La décision de reconstruire deux collèges de Reims (Legros et Brossolette) est prise. Sur son site pour le premier. Pour Brossolette, son terrain est insuffisant. La Marne, en lien avec la ville, a lancé une recherche pour trouver un nouveau terrain. Le Département équipe ses collèges en matériel informatique. Cette année, 431 ordinateurs seront dispatchés dans 38 d’entre eux.
Enfin, pour les 1,8 million de repas servis annuellement dans les collèges marnais, le Département veut faire adopter par les établissements une charte d’approvisionnement de proximité afin de favoriser les circuits courts et le fait maison.
Vatry
Avec l’aéroport de Vatry, c’est l’aménagement du territoire et le développement économique qui sont mis en exergue. Comme depuis 2016, une aide de 1,5 million est allouée à l’aéroport en fonctionnement. Sous-Préfecture et Palais de justice
Propriétaire immobilier, le Département doit gérer ce parc. Le palais de justice d’Épernay devrait être vendu (1,4 million) au plus tard en avril prochain avec la signature de l’acte de vente en vue de la création d’un hôtel de luxe. À l’inverse, les locaux de l’ancienne sous-préfecture de Sainte-Ménehould ne trouvent toujours pas acquéreur. Et l’estimation du prix du bien par France Domaine vient encore de baisser à 370 000 euros contre 400 000 auparavant. Même chose pour le domaine de Commétreuil à Bouilly dans la Montagne de Reims, qui est toujours en vente…
Pompiers
En matière de sécurité, le Département va verser 15,7 millions au budget de fonctionnement du Sdis (39,4 millions). En 2017, les pompiers de la Marne sont intervenus 29 823 fois, dont 2 838 incendies et 1 734 accidents de circulation.
Logement social
La gendarmerie de Vitry-le-François déménageant dans de nouveaux locaux lors du second semestre 2019, les actuels, loués au Département, vont être vendus. Une offre d’un million d’euros vient d’être formulée par Plurial Novilia.
Nacelle
Au chapitre formation, la Marne va participer au financement, pour 65 000 euros (sur un budget total de 330 000 euros), permettant l’implantation d’une nacelle d’éolienne pédagogique à proximité pour les étudiants de l’IUT de Châlons. Tourisme
Même si le Grand Est pilote une agence régionale, le Département finance des acteurs en ce domaine. Ainsi l’agence de développement du tourisme de la Marne va recevoir 2 millions d’euros.
Le syndicat du Der (430 000 €) et le Parc naturel régional de la Montagne de Reims (350 000 €) sont aussi soutenus dans leurs actions et leurs investissements.
Frédéric Gouis
Il n’y a pas que les calendriers qui se vendent à la sauvette… Samedi dernier, vers 22 h 30, la police municipale repère une transaction douteuse devant la fac de Croix-Rouge, avenue Eisenhower. Elle procède au contrôle des individus. Le client ne vient pas d’acheter du cannabis, comme on aurait pu le penser, mais du tabac à chicha vendu à la sauvette, au prix de 50 euros, par deux individus originaires de Château-Thierry. Conduits au commissariat, les deux Axonais âgés de 23 ans ont été remis en liberté avec une convocation en correctionnelle. L’argent et la petite quantité de tabac qui leur restait ont été confisqués.
Lors de la traque des frères Kouachi, leurs beaux-frères ardennais avaient été interpellés avantd’être mis hors de cause dans cette affaire. Miguel Martinez et Abdelaziz Abbad seront interpellés bien plus tard, en avril 2017.Archives Aurélien Laudy
- Agrandir la photo
|
La justice antiterroriste vient d’ordonner le renvoi devant une cour d’assises spéciale de quatorze suspects, dont deux Ardennais, soupçonnés de soutien logistique dans les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher en 2015.
Le 7 janvier 2015, Chérif et Saïd Kouachi, deux islamistes radicaux ayant leurs attaches dans le quartier Croix-Rouge à Reims, ont assassiné douze personnes dont le Châlonnais Cabu, toutes abattues à la kalachnikov, lors de l’attaque terroriste contre le journal satirique Charlie Hebdo, à Paris. Le même jour, selon « un plan concerté » diront les enquêteurs, un joggeur sera grièvement blessé dans les Hauts-de-Seine par Amedy Coulibaly, un troisième complice, qui assassinera, le 9 janvier, une policière à Montrouge ainsi que quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d’otage de l’Hyper-Cacher, dans l’est parisien, avant d’être lui-même abattu.
Ce même 9 janvier 2015, les frères Kouachi seront neutralisés par les unités d’élite à Dammartin-en-Goëlle, où ils venaient de prendre en otage le chef de l’entreprise CTD. La veille, à 9 h 26, ils avaient braqué un jeune pompiste de la station Avia à Villers-Cotterêt, dans l’Aisne. « T’inquiète pas, c’est bientôt fini », avaient-ils lâché à Ivo Magalhaes, le manager de la station-service avant de poursuivre leur cavale jusqu’en Seine-et-Marne(L’union du 3 janvier). « J’avais compris qu’ils ne se laisseraient pas prendre vivant », nous confiait-il début janvier. Jeudi dernier, après quatre ans d’une longue et difficile instruction, les juges parisiens du pôle antiterroriste ont finalement ordonné le renvoi devant une cour d’assises spéciale, uniquement constituée de magistrats, de quatorze personnes, dont deux Ardennais suspectés d’avoir apporté un soutien logistique dans l’organisation de ces attentats de janvier 2015.
En détention provisoire depuis mi 2017, Miguel Martinez, un Revinois de 36 ans, et Abdelaziz Abbad, un Carolomacérien de 33 ans, sont accusés d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme de crimes d’atteintes aux personnes.
Selon une source proche du dossier, ils sont mis en cause pour leur rôle supposé dans les préparatifs des attentats et les contacts réguliers qu’ils auraient notamment eus avec Saïd Kouachi courant 2014 et jusqu’au 9 janvier 2015.
Il leur est en particulier reproché d’avoir recherché et fourni les armes qui auraient servi aux frères Kouachi, ainsi qu’à Amedy Coulibaly. Des armes lourdes telles que des fusils d’assaut, pistolets automatiques, lance-roquettes, chargeurs et munitions, gilets pare-balles… stockées dans les Ardennes, avant d’être acheminées par d’autres complices jusqu’au trio terroriste. Des liens étroits auraient aussi été établis entre les deux Ardennais et deux autres Belges, Metin Karasular et Michel Catino, interpellés à Charleroi, également soupçonnés de trafic d’armes dans ce dossier et renvoyés eux aussi devant la cour d’assises spéciale. Les deux hommes auraient été repérés à Revin, ainsi qu’à Charleville-Mézières courant 2014.
Les connexions des frères Kouachi avec les Ardennes sont en effet loin d’être anecdotiques. Les deux Rémois connaissaient bien Charleville-Mèzières pour y avoir notamment épousé deux habitantes de la Ronde Couture, en 2008 et 2012.
Leurs beaux-frères avaient d’ailleurs été placés en garde à vue dès le 7 janvier 2015, avant d’être mis hors de cause dans le cadre de ces attentats (lire par ailleurs). À ce stade, onze des quatorze personnes suspectées d’avoir prêté main-forte aux terroristes, dont les Ardennais Miguel Martinez et Abdelaziz Abbad, se trouvent entre les mains de la justice. Elles resteront en détention provisoire jusqu’à la tenue du procès. Les trois autres suspects partis quelques jours avant les attaques en zone irako-syrienne, Mohamed et Medhi Beloucine (présumés morts), et Hayat Boumeddienne, la compagne d’Amedy Coulibaly, sont quant à eux activement recherchés et font toujours l’objet d’un mandat d’arrêt. Tous peuvent encore faire appel de l’ordonnance de renvoi signée jeudi dernier par les juges.
Aujourd’hui, si les associations de victimes se disent « soulagées » à la perspective de ce procès, Ivo Magalhaes, le jeune pompiste axonais braqué par les Kouachi, reconnaît ne pas savoir ce qu’il fera en 2020, date probable de la tenue du procès. « Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est de me reconstruire. À l’heure actuelle, je n’ai pas envie d’y aller. On verra d’ici là. »
Corinne Lange et Caroline Garnier
En novembre 2018 , quatre ans après les attaques terroristes de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher, qui avaient fait 17 morts en janvier 2015, les juges d’instruction du pôle antiterroriste de Paris chargés d’instruire le dossier ont clos leur enquête.
La semaine dernière , la justice antiterroriste a finalement décidé du renvoi devant une cour d’assises spéciale de 14 personnes, dont deux Ardennais, soupçonnés à des degrés divers d’avoir apporté un soutien logistique aux frères Kouachi, ainsi qu’à Amedy Coulibaly.
Le procès pourrait se tenir en 2020 . D’ici là, tous resteront en détention provisoire.
Entre le maire et le président de l’Acrap, une poignée de main chaleureuse qui en dit long. Remi Wafflart
- Agrandir la photo
|
L’Association Croix-Rouge pour l’animation et la promotion (Acrap) ne quittera pas le bâtiment actuel.
Il a été chaudement applaudi. Arnaud Robinet, le maire de Reims, venu souhaiter la bonne année aux adhérents de l’Acrap lors du repas des aînés organisé par l’association a aussi annoncé une bonne nouvelle : le maintien de l’association dans ses locaux.
Quelques minutes plus tôt Jean Monteiro, le président de l’Acrap, a demandé en effet au maire des éléments de réponse. « On est dans ses locaux depuis 1993 et nous ne savons pas si nous allons encore rester là, à cause des bruits qui courent et qui font des inquiétudes. » Précisant : « Nous acceptons tous les projets et de travailler évidemment avec la Ville. Nous sommes aussi des citoyens et quand il y a des décisions qui ne vont pas, nous le faisons savoir puis nous discutons pour trouver une solution ensemble. »
Le maire de Reims est revenu en premier lieu sur les « bruits ». « Ce qui fait mal dans une société, ce sont les rumeurs. Sans avoir l’ensemble des éléments, il est toujours facile de transformer une information. Je vais être très clair et transparent : j’ai même entendu que le site allait être revendu à des promoteurs privés pour construire des immeubles. On est juste dans un quartier prioritaire qui est Croix-Rouge, avec plus de 25 000 habitants, qui va faire l’objet dès 2019 de la rénovation urbaine et ce n’est pas le quartier où l’on vend des terrains à des promoteurs privés pour construire des logements privés. »
Arnaud Robinet s’est ensuite attardé sur la transformation à venir : « Le secteur va énormément évoluer notamment avec l’implantation du siège de l’université qui quitte le centre-ville pour venir à Croix-Rouge. C’est d’ailleurs, je le rappelle, un projet qui ne date pas de 2014, il avait été engagé bien avant. Cette arrivée est une bonne chose, ce sont 200 personnes qui vont venir travailler dans le quartier quotidiennement et qui vont faire vivre les commerces. Avec cette installation, une réflexion a alors été menée sur le stationnement et sur comment on pouvait réaménager toute la zone. »
La position de la ville n’était pas prise, encore moins figée
Parmi les questions soulevées : « Est-ce que l’Acrap peut déménager ou non en sachant qu’il y a des travaux importants qui doivent être menés sur ce bâtiment d’ici quelques années ? Est-ce qu’il y a possibilité de mutualiser avec d’autres associations ? Je crois que l’on ne peut pas s’empêcher de mettre tout sur la table quand on veut avancer et trouver la meilleure solution. C’est ça le débat, la concertation. La position de la ville n’était pas prise encore moins figée. Je vais vous dire clairement : l’Acrap ne bougera pas et restera ici. On verra comment on peut vous accompagner dans les années à venir pour améliorer la qualité du bâtiment. Aujourd’hui, les différentes options qui avaient été envisagées ne fonctionnent pas, et ne vous conviennent pas. Je vous ai entendu quand je suis venu à plusieurs reprises vous voir en décembre. J’ai compris la spécificité de l’Acrap, que vous accueillez d’autres activités en ce lieu. »
Aurélie Beaussart
1970 : création de l’association Acrap (Association Croix-Rouge pour l’animation et la promotion).
1993 : la municipalité d’alors construit un bâtiment pour l’Acrap. Il comprend une salle de réunion pour les clubs et une salle polyvalente de 160 m 2 où se déroulent les trois quarts des activités. Le bâtiment accueille aussi d’autres associations et abrite d’autres activités extérieures.
Aujourd’hui , l’Acrap compte près de 700 adhérents (qui habitent dans 55 communes autour de Reims) et répartis en 25 sections.
Hier matin, dans la salle d’audience de la cour d’appel de Reims, juridiction compétente pour la Marne, les Ardennes et l’Aube.M.L.
|
L’audience de rentrée de la cour d’appel a permis d’évoquer la multiplicité des délinquances.
Hier matin avait lieu la traditionnelle audience solennelle de rentrée à la cour d’appel de Reims, juridiction compétente pour la Marne, les Ardennes et l’Aube. Face à un parterre de magistrats, avocats, élus, autorités policières et militaires, le procureur général Jean-François Bohnert a pu dresser un tableau précis des différentes dominantes locales en matière de délinquance.
1 Reims
L’année 2018 aura été marquée par « par un nombre élevé de règlements de compte se traduisant par des homicides volontaires et des tentatives d’homicides centrées sur certains quartiers – Croix-Rouge et Châtillons, notamment. » Ces pics de violence ont « presque toujours » pour toile de fond « des affrontements de bandes rivales sur fond de trafic de drogue, parfois aggravées par des considérations ethniques » . L’activité policière se focalise sur trois bandes qui « rivalisent de violence pour contrôler le marché de la drogue » : « un groupe d’origine maghrébine, installé dans le trafic de cannabis ; un groupe d’origine guyanaise, spécialisé dans le trafic de la cocaïne ; enfin, un groupe tchétchène, dernier venu sur le secteur, qui cherche à se faire une place sur ce marché ». Les investigations menées à ce sujet progressent « avec peine » , loi du silence oblige.
La seconde dominante de la délinquance rémoise découle de la première : l’usage des armes à feu. « Une dizaine d’affaires a émaillé l’année écoulée avec, à son apogée, fin août, le meurtre d’un jeune Tchétchène » , rappelait M. Bohnert.
2 Châlons-en-Champagne
Le second parquet de la Marne enregistre « une délinquance stable, voire en diminution » comme, par exemple, « dans le domaine des cambriolages » , en régression par rapport aux chiffres de 2017. En revanche, des mauvais chiffres de la mortalité routière sont à déplorer « avec 41 morts sur les routes de l’ensemble du département en 2018 contre 30 en 2017, et une augmentation de 11 % des accidents » , regrettait M. Bohnert.
3 Charleville-Mézières
Dans les Ardennes, le niveau de délinquance générale « reste à un niveau comparable à celui de l’année précédente et, signe positif depuis deux ans, le taux d’élucidation est en augmentation » , soulignait le procureur général.
Violences intrafamiliales et vols de systèmes GPS agricoles
Deux « phénomènes criminels » restent cependant préoccupants. Tout d’abord, la part des violences intrafamiliales « ne diminue ni en nombre, ni en gravité » . Et d’ajouter que « si tous les milieux sociaux semblent concernés, les personnes les plus précaires sont les plus fréquemment touchées ». Le mécanisme déclenchant de telles violences reste souvent le « déclassement » de l’auteur, ou le sentiment éprouvé à ce sujet – perte de l’emploi, corollaire de « la perte symbolique au sein de la famille (…) aggravée le plus souvent par des addictions multiples » . Second facteur majeur de délinquance, « les cambriolages et les vols de systèmes GPS agricoles, matériels coûteux et devenus indispensables dans une agriculture aux procédés de plus en plus sophistiqués ».
« Enfin, pouvait conclure le magistrat, dans les Ardennes comme dans les deux autres départements du ressort, le trafic de produits stupéfiants reste un sujet de préoccupation majeure, en particulier au regard de la spécificité frontalière de ce département »
Mathieu Livoreil
Selon la CGT, la réorganisation a entraîné la suppression de 25 tournées (il en reste 144) et a fait l’objet de 25 demandes de révisions, les facteurs ne parvenant pas à tout distribuer. Édouard Lantenois
- Agrandir la photo
|
La réorganisation de la distribution du courrier a entraîné des tournées « infaisables ». Selon les syndicats, 25 ont été supprimées et 25 nouvelles ne peuvent être faites en totalité.
Des lettres qui arrivent de plus en plus tard dans l’après-midi. Quand elles arrivent. Les plaintes de Rémois remontent régulièrement à notre rédaction. Dernières en date : à Croix-Rouge, secteur Croix-du-Sud, Nasser Benadela, président d’une association de locataires, peste contre la distribution. « Depuis cet automne, on reçoit les lettres au bout de plusieurs jours, les habitants en ont marre. » Il n’en veut pas pour autant à son facteur : « Avant, il y en avait plusieurs qui tournaient ici. Aujourd’hui, il est tout seul et il a plus de 80 immeubles à gérer. C’est impossible ! »
Le postier en question, la soixantaine, est facteur depuis presque trois décennies. Il ne peut pas s’exprimer, par devoir de réserve, mais les usagers de son secteur connaissent bien les données du problème : entre 11 heures et 15 heures (après le travail préparatoire), il n’a que quatre heures pour distribuer ses lettres, revues, colis et recommandés, dans plus de 2 000 boîtes, réparties sur 80 blocs. Soit une moyenne de 20 immeubles à l’heure. « Infaisable » , entend-on à La Poste. « Cette tournée bat des records, mais beaucoup sont très difficiles. »
Cette situation touche en effet d’autres quartiers rémois, depuis septembre 2018 et une réorganisation des tournées. Sur certaines aujourd’hui, cela se traduit par un épuisement des facteurs, des « restes » (comprenez tout ce que le facteur n’a pas eu le temps de distribuer) et du mécontentement chez les habitants.
Au syndicat Force ouvrière, majoritaire chez les postiers rémois, on connaît le problème, tout en le nuançant. « À chaque réorganisation, les agents doivent changer leurs habitudes et ils se plaignent de leurs nouvelles tournées » , indique d’emblée la déléguée (FO) Sandrine Radermecker. Pour les cas les plus problématiques (25 tournées sur 144 selon les syndicats), la direction a mis en place des « suivis de tournée ». Concrètement, ces facteurs qui ne peuvent pas boucler leur circuit sont suivis de A à Z toute la journée, pour voir comment rectifier le tir.
À la CGT-FAPT, la secrétaire générale Christelle Tonneillier est plus critique. « À Reims, les facteurs n’en peuvent plus et ils ont failli se mettre en grève. La suppression de 25 tournées n’a fait que grossir les tournées conservées » , estime-t-elle. À ses yeux, la récente réorganisation aurait même « pour conséquence la disparition programmée du métier de facteur ! »
La représentante liste plusieurs griefs : « des conditions de travail dégradées ; des tournées qui s’allongent ; des cadences qui ne peuvent plus être tenues, multipliant ainsi des heures supplémentaires impayées ; la pression commerciale qui augmente ainsi que les missions autres que la distribution du courrier (livraison de fleurs, de médicaments…). Résultat : les tournées ne sont plus accomplies dans leur globalité et il n’est pas rare qu’un facteur rentre avec un tiers ou la moitié de courrier non distribué. »
On s’en doute, la direction ne voit pas les choses de la même manière. Et si elle admet des « difficultés » , elle met aussi en avant une série de mesures en faveur des facteurs (lire par ailleurs).
Guillaume Lévy
Vidéo gourmande pour les enfants à partir de 8 ans.
Une heure de découverte et d’atelier autour d’une vidéo de l’artiste Mukerrem Tuncay.
Un rendez-vous présenté par le FRAC Champagne-Ardenne.
À 14 h 30, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar.
Réservation au 03 26 35 68 40.
Le Marnais de l’UVC Charleville-Mézières a bien terminé la saison hivernale. C.G.
- Agrandir la photo
|
Dans ses rêves, Matéo Jot (UVC Charleville-Mézières) s’était imaginé dans les cinq premiers cadets des Championnats de France, samedi à Besançon (Doubs). Les aléas de course en ont décidé autrement. « J’ai pris un mauvais départ, j’étais loin du podium quand j’ai entamé une remontée, explique le coureur qui réside à Cauroy-lès-Hermonville (Marne). Je suis revenu en quinzième position dès la fin du premier tour avant de commencer une grande bagarre avec Nathan Bommenel. »
Doublé dans les escaliers précédant l’arrivée, le Champenois s’est finalement offert une 9 e place qui souligne ses progrès après s’être classé 12 e du classement général de la Coupe de France. « J’ai un peu coincé dans le dernier tour, avoue-t-il. Mais finir dans le Top 10 me satisfait. Ça me permet d’entrer dans les quotas pour la saison prochaine en juniors. »
Actuellement en seconde au lycée François-Arago à Reims, Matéo Jot bénéficie d’horaires aménagés pour l’entraînement, tout en profitant des conseils avisés de son frère Hugo (UVC Charleville-Mézières), de deux ans son aîné, moins en réussite dans l’épreuve juniors, dimanche, sur le circuit de la Malcombe (26 e ). « La saison de cyclo-cross est désormais terminée », poursuit l’adolescent, qui a débuté il y a six ans à l’AC Bazancourt-Reims et est passé par l’ECV Boulzicourt il y a trois ans. « Après une coupure, je reprendrai le VTT d’ici un mois. Mais j’ai également l’intention de m’investir davantage sur la route à partir du printemps. »
CÉDRIC GOURE
Les deux hommes ont été condamnés respectivement à un et six mois de prison - dont trois avec sursis. Illustration Remi Wafflart.- Agrandir la photo
|
Ce conducteur et son passager avaient brutalement achevé leur course contre une maison.
L’histoire qui a conduit Tornike et Miloud jusqu’à la barre du tribunal pourrait se résumer en une phrase : leur rodéo urbain du 11 septembre dernier, effectué dans les rues de Reims en parfait état d’ivresse, s’est achevé dans le mur d’une maison, rue Galilée, à Croix-Rouge.
Ce soir-là, les policiers étaient appelés par le voisinage « à la suite d’un accident de circulation » , résume le président. Le conducteur de la voiture et son passager sont incapables de s’expliquer pour cause d’élocution difficile. Un témoin dira qu’une autre voiture était dans la course – interpellés ultérieurement, ses occupants ont fait l’objet de poursuites distinctes.
Les vérifications permettent d’apprendre que Tornike est titulaire seulement d’un permis de conduire géorgien, sa terre natale où il vit le jour il y a 36 ans. Niveau alcoolémie, il pointe à 0,91 mg d’alcool par litre d’air expiré – et deux fois plus dans le sang.
Son interpellation ne se révèle pas de tout repos : refusant de passer les menottes, il finit plaqué au sol après avoir imposé un corps-à—corps endiablé sur plusieurs mètres, celui-ci brisant au passage une clôture d’habitation.
Déjà 16 condamnations pour le passager rebelle, une seule pour le conducteur sans permis
Un mot, aussi, sur Miloud : selon les policiers, l’interpellation de son ami Tornike se serait révélée trop insupportable pour ne pas se rebeller. Depuis incarcéré pour d’autres peines à purger, il a, à 47 ans, été condamné à 16 reprises – la substitut du procureur salue au passage son « palmarès » . En matière d’antécédents, Tornike n’est pas du même tonneau : une seule condamnation au compteur, pour une conduite sans permis.
Le ministère public tonne que les faits reprochés à ces prévenus auraient pu être « autrement plus dramatiques » car « on est quand même dans une zone pavillonnaire ! »
Du côté de la défense, M e Pascal Ammoura, chargé des intérêts de Miloud, plaide la relaxe en s’appuyant sur les formules prudentes relevées dans des PV policiers et rappelle que ses 16 condamnations « ne doivent en rien constituer un élément d’accusation » .
À l’issue du délibéré, les deux hommes sont déclarés coupables. Les juges suivent les réquisitions à l’identique : six mois de prison – dont trois avec sursis – pour Tornike, qui n’aura plus le droit de conduire pendant deux ans et devra s’astreindre à un stage de citoyenneté. Miloud, lui, écope d’un mois de prison. Ils devront payer 250 euros à chacun des deux policiers pris à partie.
Mathieu Livoreil
À la barre, Marion (prénom d’emprunt) vient expliquer comment sa soirée du 11 septembre a radicalement basculé alors qu’elle se trouvait à son domicile : « La voiture a tapé tellement fort dans ma maison qu’un mur a vacillé, d’autres ont été fissurés et une fenêtre a été cassée. L’impact s’est fait au niveau de la table où nous déjeunons. Si cela s’était passé à l’heure du repas, ils auraient pu nous tuer. » Marion, chose rare dans de telles circonstances, dit ne pas souhaiter se constituer partie civile. Trois mois plus tard, son domicile est « toujours consolidé par des plaques de bois, ça prend du temps pour les devis » .
Belote de l’association Étoile Croix-du-Sud à 13 h 30, 10, avenue Léon-Blum.
Inscriptions au 03 26 06 56 66.
Volée le 5 janvier, une Nissan a été retrouvée jeudi matin chemin de Cernay à Bétheny. Le propriétaire ne pourra plus rouler avec : de sa voiture, il ne reste plus qu’une carcasse calcinée.
Toujours jeudi, vers 18 h 30, une Peugeot 508 a brûlé rue François-Arago. D’origine suspecte, le sinistre a fait fondre l’aile arrière d’une 308.
Hier matin à 3 h 30, c’est une Renault Kangoo qui a été incendiée rue de Sacy.
Albain Tchignoumba et Eric Quénard, ce vendredi à Reims. G.L.- Agrandir la photo
|
Albain Tchignoumba, 33 ans, né à Croix-Rouge, succédera à Frédéric Bardoux, démissionnaire.
Élu conseiller départemental en 2015, sur le canton Reims 3 (Croix-Rouge), Albain Tchignoumba découvrira bientôt le mandat de conseiller municipal. « En plus du Département, cela va me donner une vision générale de la Ville, à un an des élections municipales, c’est une belle opportunité » , a réagi hier matin l’intéressé, lors d’une présentation à la presse.
Albain Tchignoumba devrait faire son entrée au conseil lors de la séance du 4 février, en remplacement de Frédéric Bardoux. Comme nous l’annoncions hier, ce dernier (LREM) vient de déménager en Charente, pour des raisons personnelles et professionnelles. Chef de l’intergroupe de gauche, Éric Quénard a « salué sa loyauté et son travail. Une nouvelle page s’ouvre pour lui et je lui souhaite pleine réussite. »
Pour lui succéder, c’est son successeur sur la liste de gauche de 2014, qui a été retenu. Éric Quénard a présenté Albain Tchignoumba comme « un enfant du quartier Croix-Rouge. Il y a grandi, y a été éducateur, il connaît bien la question des quartiers prioritaires. Il va enrichir l’intergroupe, en nous apportant sa jeunesse, ses compétences et ses connaissances. »
Né il y a 33 ans, le nouvel élu illustre assez bien la réussite dans les quartiers populaires : « J’ai été à l’école à Croix-Rouge, où j’ai fait plus tard mes études de droit. J’ai aussi été animateur puis assistant d’éducation au collège François-Legros. » Il est doté aujourd’hui d’un solide bagage universitaire, avec un double Master 2, et est spécialisé dans la commande et les marchés publics. Il fait « les navettes » entre Reims et la région parisienne : après une première expérience professionnelle à Saint-Ouen, il travaille en effet depuis 2016 à la mairie de Clichy (Hauts-de-Seine).
En tant qu’élu départemental, Albain Tchignoumba a récemment fait parler de lui (L’union du 21 décembre) : il avait dit sa colère après avoir été « oublié » de la liste des invités, lors du déplacement du ministre Julien Denormandie sur son canton, qui plus est dans un collège (équipement départemental). Avec son arrivée, l’intergroupe d’opposition comptera à nouveau onze élus.
Guillaume Lévy
Belote de l’association Étoile Croix-du-Sud, dimanche 13 janvier à 13 h 30, 10, avenue Léon-Blum.
Inscriptions au 03 26 06 56 66.
Mercredi soir, vers 21 heures, un appartement inhabité a pris feu au quartier Croix-Rouge, dans l’immeuble situé au n º 36 de l’avenue Bonaparte. Le logement de 60 m 2 a brûlé sur le tiers de sa surface. Certaines constatations laissent à penser que cet incendie est d’origine volontaire. Les appartements voisins n’ont pas été touchés.
Hier à 12 h 50, c’est une petite maison elle aussi inoccupée qui a partiellement brûlé rue des Naussonces, près du lycée Marc-Chagall. L’origine serait accidentelle. L’électricité a dû être coupée une dizaine de minutes dans le quartier (200 foyers ont été concernés).
Des formulaires seront encore disponibles dans les mairies de proximité.- Agrandir la photo
|
Un dispositif en ligne et en mairie sera accessible dès aujourd’hui.
Lors du dernier conseil municipal, le maire, Arnaud Robinet, expliquait qu’il attendait les consignes de l’État concernant le grand débat national et les cahiers de doléances mis en place dans le cadre notamment du mouvement des gilets jaunes.
Cette fois, l’édile indique qu’un dispositif de concertation en ligne et en mairie sera mis en place à partir de demain, vendredi 11 janvier. « Depuis plusieurs semaines, de nombreux Français ont fait part de leur mécontentement mais aussi de leurs attentes sur de multiples sujets de société. Pour répondre à ces enjeux, l’ensemble des Français est appelé à donner son avis dans le cadre d’un grand débat national qui sera mis en œuvre par la Commission nationale du débat public dans les semaines qui viennent, dans des conditions aujourd’hui peu définies » , explique l’édile.
Comment contribuer ?
Il poursuit qu’à Reims, on donne déjà la parole au quotidien aux habitants par le biais des conseils de quartiers, des conseils citoyens, de la concertation autour des projets urbanistiques, en étant présents sur les marchés du dimanche ou en recevant les Rémois qui en font la demande. « J’ai souhaité néanmoins dès à présent mettre à la disposition des Rémois qui le souhaitent les moyens d’exprimer leur avis. Les doléances et idées qui concernent l’action de l’État seront relayées à la Commission nationale du débat public pour enrichir le grand débat national . Les remarques et propositions qui concernent la ville de Reims viendront alimenter l’action des élus et de la municipalité. »
Un formulaire en ligne sera accessible via le site de la ville de Reims ( www.reims.fr) à partir du vendredi 11 janvier. Chacun pourra renseigner différents champs dédiés aux demandes et aux propositions. Des formulaires papier et des urnes seront également disponibles à l’hôtel de ville de Reims, à l’hôtel de la communauté urbaine du Grand Reims (3, rue Eugène-Desteuque) et dans chacune des cinq mairies de proximité : Europe, 3 bis, place Jean-Moulin ; Châtillons, 11, avenue Christophe-Colomb ; Orgeval, 7, place Pierre-de-Fermat ; Murigny, 2 A, place René-Clair et Croix-Rouge, 1bis, avenue du Général-Bonaparte.
Yann Le Blévec
Valentin Arnoux a d’abord imaginé ce tipi en polystyrène extrudé, avant de travailler aujourd’hui sur un nouveau projet. Joris Bolomey- Agrandir la photo
|
Valentin Arnoux, qui prépare les Capes de maths et de physique-chimie, a construit un « tipi » qui peut sauver des vies. Mais il planche déjà sur un autre projet, mieux adapté.
Son « tipi », une tente canadienne de 2,40 m de long en polystyrène extrudé, dont le sommet est protégé par des morceaux de tapis de gymnastique, isole du froid et résiste à la pluie comme aux coups de vent. Léger et transportable sur une planche de contreplaqué sous laquelle sont fixées des roulettes, l’abri se monte facilement. Mais Valentin Arnoux n’est pas totalement satisfait de son invention. « Il faut que je fasse beaucoup mieux que ça ! » , lance-t-il en présentant son prototype qui se ferme avec des scratchs et dont l’intérieur est tapissé de papier aluminium.
Cet ancien Parisien, qui est né en Bulgarie et vit à Reims depuis environ deux ans, planche aujourd’hui sur un nouvel abri, beaucoup plus compact, qui pourra se plier dans un grand sac à dos. Le sol sera cette fois de forme circulaire et les rouleaux isolants seront constitués d’aluminium et de papier bulles. « Il sera prêt dans quinze jours » , annonce-t-il, tout sourire.
Valentin Arnoux, qui prépare les Capes de mathématiques et de physique-chimie, se réjouit à l’idée que cet igloo sera beaucoup moins cher à réaliser que le tipi : entre 80 et 100 euros contre environ 185 euros. « Il s’agit de prix particuliers . Donc, quand nous pourrons profiter de tarifs professionnels, les coûts seront nettement moins importants », précise-t-il.
À 26 ans, Valentin Arnoux considère qu’il doit aider les plus démunis, puisqu’il est « en capacité de le faire ». Très régulièrement, avec la Croix-Rouge française, il assure des maraudes pour apporter des soins mais aussi du réconfort aux SDF. C’est lors de ces sorties nocturnes que l’étudiant a eu l’idée de construire un abri sûr et facilement transportable. « J’ai malheureusement trop souvent constaté qu’il manque des places dans les foyers d’urgence. Et dans une tente en toile légère, on a vraiment très froid en plein hiver ! D’où mon envie d’imaginer quelque chose d’isolant qui puisse sauver des vies… »
Le déclic, il l’a eu en décembre dernier, alors qu’il venait en aide, avec trois autres maraudeurs, dans le quartier Croix-Rouge, à une femme enceinte qui claquait des dents et n’avait pas mangé à sa faim depuis plusieurs jours.
« Nous l’avons accompagnée dans le proche restaurant que tient Ahfid el Haoussine, le vice-président du Maillon, une association qui aide elle aussi les plus démunis, raconte Valentin. Normalement, ce n’est pas la procédure à suivre car le règlement des maraudes est très strict. Mais l’essentiel était de soutenir cette femme et de s’assurer qu’elle ne souffrait pas de graves problèmes de santé. Nous avons d’ailleurs fait appel à un médecin. »
Lors de cette soirée, et les jours suivants, l’étudiant a évoqué son idée d’abri portatif avec l’équipe du Maillon. Il a d’emblée été encouragé. Depuis, Ahfid el Haoussine lui prête un garage qui se trouve sous son restaurant pour qu’il puisse bricoler et entreposer son prototype. « La communication est très importante pour mener à bien un tel projet de solidarité. J’ai donc accepté avec enthousiasme que le vice-président du Maillon me donne un coup de main pour solliciter les entreprises qui pourraient fournir des matériaux. Nous avons déjà de belles pistes ! »
Par ailleurs, Valentin Arnoux a déjà sollicité d’autres associations qui travaillent dans le social. « Ce projet ne doit pas être celui d’une ou deux personnes mais de tous ceux qui veulent aider ceux qui sont dans la détresse » , répète-t-il. Le fort en maths ne manque ni de détermination ni d’enthousiasme.
Valérie Coulet
« Je me suis engagé dans l’urgence sociale dès l’âge de 22 ans , raconte Valentin. Au départ, je venais en aide à ceux qui dorment dans la rue dans le 12 e arrondissement de Paris. Quand je me suis installé à Reims, ça m’a paru une évidence de continuer… » Le jeune homme explique que lors des maraudes, il faut toujours garder le « juste équilibre » , en étant par exemple à l’écoute de l’autre tout en apprenant à se protéger, ou en se montrant bienveillant tout en restant professionnel. « Les situations sont souvent très difficiles. Je ne compte plus les fois où je me suis fait insulter et où j’ai assisté à des scènes vraiment très rudes. Mais ce qui marque le plus, c’est la violence que les SDF ont parfois entre eux. Quand je travaille sur mon projet d’abri portatif, je fais d’ailleurs très attention à ce qu’il n’y ait pas de matériaux comme par exemple des barres de fer avec lesquels ils pourraient se battre et se blesser… » Valentin reconnaît que le travail qu’il mène à Reims avec la Croix-Rouge française est moins dur que ce qu’il a vécu à Paris. « À Paris, j’ai rencontré davantage de SDF qui étaient en très très grande détresse. Je ne dis pas que ceux que je croise à Reims vont très bien, mais il y a tout de même chez eux, me semble-t-il, une souffrance moins importante. »
Belote de l’association étoile Croix Du Sud, dimanche 13 janvier à 13 h 30, 10 avenue Léon-Blum. Inscriptions au 03 26 06 56 66.
Antonin Gaignette, doyen de la faculté de sciences-économiques, et Jean-Luc Petithjean directeur du nouvel institut (2e et 3e en partant de la gauche) entourés de leurs homologues russes et tunisiens.- Agrandir la photo
|
L’IFACC va rapprocher les étudiants de l’entreprise et nouer des partenariats internationaux.
L’institut de finance, audit et comptabilité de Champagne-Ardenne (IFACC) est officiellement né le 20 décembre dernier dans un amphithéâtre du campus Croix-Rouge. Autour du berceau, se trouvaient le doyen de la faculté de sciences-économiques de Reims mais aussi la doyenne de la prestigieuse université d’économie Plekhanov de Moscou. Il y avait aussi la directrice du département finance du haut collège d’économie de Moscou (HSE) qui n’est rien moins que l’équivalent d’HEC en France ainsi qu’un professeur d’économie de l’université d’État de Voronezh, tout aussi renommée en Russie. On trouvait également des représentantes du département comptabilité de l’université tunisienne de La Manouba, l’un des meilleurs établissements du pays.
Pour être aussi bien doté dès sa naissance, l’institut a nécessité des années de préparation notamment menées par son nouveau directeur Jean-Luc Petitjean, enseignant chercheur en contrôle de gestion à l’université de Reims. Il est même allé jusqu’à apprendre le Russe. « Nous avons petit à petit noué des collaborations entre chercheurs jusqu’à construire cet institut » , explique-t-il. La nouvelle entité a deux vocations principales : rapprocher l’université du monde économique en organisant des colloques et développer des échanges d’étudiants et d’enseignants avec ses partenaires étrangers. « Tous nos masters de finance, comptabilité, audit et contrôle de gestion en font partie. C’est une façon de décloisonner nos formations. Les entreprises, notamment les banques, sont demandeuses de profils qui maîtrisent plusieurs pans de la finance » , souligne Antonin Gaignette, doyen de la faculté.
Les étudiants seront les gagnants de cette création. Ils auront des facilités pour aller étudier à l’étranger, pour trouver des stages et pour décrocher un emploi. L’institut a aussi vocation à être un réseau, à l’image de ce qui existe dans les écoles de commerce privées. « C’est un plus pour eux. Même si nous n’avons aucun problème de débouchés. C’est plutôt le contraire. Il y a davantage d’attente de la part des entreprises que de candidats formés disponibles. Notre master en contrôle de gestion industriel, par exemple, forme 30 étudiants par an. On pourrait en former le double et chacun trouverait du travail » , poursuit le doyen. Enfin, l’institut servira à monter des projets de recherche internationaux, notamment sur le thème de la bio-économie.
Catherine Frey
Un garage a pris feu dimanche peu après minuit, au 56 rue Géruzez (Clairmarais).
Deux poubelles ont aussi été incendiées : hier à 13 h 30 au 10 esplanade Paul-Cézanne (Croix-Rouge) et vendredi à 23 heures, allée des Bons-Enfants (Europe).
C’est nouveau ! La ville de Reims va organiser des séances d’apprentissage et de sensibilisation aux différentes pratiques des sports de combat pour les adolescents et les adultes. Ce dispositif gratuit propose une découverte et une pratique de la boxe, du kick-boxing, du grappling et du pancrace encadrées par un éducateur sportif diplômé d’État, opérateur territorial des activités physiques et sportives de la Direction des sports.
Les séances se dérouleront à la salle de boxe du gymnase Géo-André, avenue François-Mauriac à Reims : le mercredi de 13 h 45 à 15 h 15 pour les 12 à 14 ans et de 15 h 30 à 17 heures pour les 15 à 17 ans ; le jeudi de 16 h 30 à 18 heures pour les plus de 18 ans. Une paire de gants est prêtée à chaque séance.
Inscription dès maintenant sur le site reims.fr ou formulaire papier à retirer au 21 rue du Temple et à déposer à la Direction des sports (2 esplanade Léo-Lagrange).
Le lancement du dispositif est prévu mercredi 9 janvier.
Petite chorégraphie pour terminer l’atelier.
- Agrandir la photo
|
Après Dauphinot-Naudin, c’est au sein du quartier Croix-du-Sud que vient de se mettre en place un nouveau projet porté par Plurial Novilia et Alpha Logement. Ce dispositif « Mon quartier fourmille d’idées » permet à tout locataire du bailleur de donner vie à son projet pourvu qu’il soit sympa et motivant. Si, à Dauphinot, le thème était « Bien vieillir dans mon quartier », Lisa Zammouri entend « faire évoluer les mentalités » avec son projet Espoir Croix-du-Sud. En commençant par les plus jeunes « en leur demandant ce qu’ils pensent de leur quartier afin de faire évoluer les choses pour bien vivre ensemble ».
Une vingtaine d’enfants vient ainsi d’effectuer une balade dans le quartier. « On va faire des affiches et des logos sur la propreté et les incivilités », explique d’emblée Yannis, 14 ans. « Notamment pour ceux qui fument dans les bâtiments ou laissent des poussettes dans les halls », ajoute Ryan. Maëlys quant à elle évoque « les nuisances sonores ; les gens qui font trop de bruit ». Du haut de ses 4 ans, Mathis est gêné par les « cacas de chiens »… Il y a donc de quoi faire. « Les parents sont demandeurs, mais surtout les enfants », assure Laura Singer, d’Alpha Logement. Ce jour-là, « afin de donner un côté ludique à l’atelier », le danseur Lesly Makanda était invité. Il a proposé une initiation à la danse hip-hop.
Ekaterine Akhalaia, 31 ans, est à Reims depuis trois semaines avec son mari et un cousin de celui-ci. Son seul souhait « est de vivre dans de bonnes conditions ». Ce n’est aujourd’hui pas le cas.Remi Wafflart
- Agrandir la photo
|
Avec son compagnon, Ekaterine Akhaiala est venue chercher en France un avenir meilleur que celui que lui offrait sa Géorgie natale, où elle se dit victime de son ancien mari.
Ekaterine Akhaiala a la mine fatiguée. Est-ce la conséquence de ces trois dernières semaines, ses premières à Reims, durant lesquelles, avec son mari, elle a squatté un appartement de Reims Habitat, dans le quartier Croix-Rouge ? De ces trois dernières années, durant lesquelles sa vie en Géorgie, où elle est née il y a 31 ans, s’est singulièrement compliquée ? Ou est-ce le brouillard qui plane sur son avenir, et celui de l’enfant qu’elle porte depuis sept mois ? Un peu de tout cela, sans doute.
Au fond, son histoire ressemble à beaucoup d’autres. Elle est triste, émaillée de violences, et malheureusement impossible à vérifier. L’histoire d’Ekaterine, la voilà : cette jeune femme a eu deux enfants d’un premier mariage, un fils aujourd’hui âgé de 13 ans et une fille de trois ans sa cadette. Mais son mari a ensuite préféré se consacrer à la boisson plutôt qu’à ses enfants. Quitte, selon Ekaterine, à se révéler violent avec elle et ses enfants. « Quitter son mari n’est pas une chose facile en Géorgie, c’est possible mais souvent mal vu » , expliquait-elle timidement, jeudi soir. Pourtant, elle y parvient. Elle entame une relation avec un autre homme, dont elle est actuellement enceinte d’un petit garçon – l’accouchement est prévu pour fin février. « J’étais harcelée par mon ex-mari, alors j’ai décidé de partir » , poursuit-elle. Sans ses deux enfants, laissés à Tbilissi, la capitale de Géorgie, au domicile des parents de son ancien mari. « Mais j’ai confiance en eux » , dit-elle en devinant notre question.
Le 8 décembre, elle décolle avec son nouveau compagnon, et un cousin de celui-ci, pour la France. Atterrissage à Beauvais, puis arrivée à Reims. Pourquoi Reims ? « Par hasard » , assure-t-elle. Les capacités d’hébergement d’urgence ont beau être étendues durant la période hivernale, le 115 affiche complet. L’Armée du Salut également, une quinzaine de personnes en situation de grande précarité étant actuellement logée dans les parties communes. Ekaterine s’est donc logée dans un appartement de Croix-Rouge, situé à deux pas de l’hippodrome. Pourquoi là ? « Apparemment, il y a plein de squats, on m’a dit qu’il y en avait là, voilà » , dit-elle. Reims Habitat, qui n’avait pas fermé l’eau et l’électricité, a menacé en début de semaine d’appeler la police. Le couple – et le cousin – est donc allé voir ailleurs. Un soir d’angoisse, elle avait ressenti des premières contractions, ce qui lui avait valu d’être hospitalisée pour la nuit.
Jeudi matin, Ekaterine a déposé une demande d’asile en préfecture, à Châlons-en-Champagne. Ses empreintes ont été prises. Elle a désormais trois semaines pour envoyer son récit détaillé à l’Ofpra (office français de protection des réfugiés et des apatrides), qui interrogera ensuite le couple séparément pour vérifier l’authenticité de leur récit. Et décidera de leur avenir. D’ici là, le couple pourra bénéficier d’une aide mensuelle d’environ 450 euros. Une Géorgienne, installée à Reims depuis des années, ne se fait pas d’illusions sur l’avenir d’Ekaterine : « La Géorgie est considérée comme un pays sûr. Dans 99 % des cas, ils doivent repartir. »
Mathieu Livoreil
Sollicité, Reims Habitat a transmis un courrier en guise de réponse : « Suite à un dégât des eaux provenant de l’appartement squatté, les services de Reims habitat se sont rendus sur place et ont donc constaté ce squat ainsi que celui de l’appartement en face. Les portes avaient été forcées et des branchements pirates avaient été réalisés pour avoir de l’électricité dans les logements occupés. Face à cela et afin d’assurer la sécurité des locataires en place et des personnes en situation de squat, il leur a été demandé, en lien avec leur contact à la Croix-Rouge Française, de quitter les logements occupés. Les personnes ont donc quitté les lieux sans problème et sans recours aux forces de l’ordre. Face à ces situations de squats rue Pierre-Taittinger et les risques que cela peut engendrer (branchements électriques sauvages , dégradations, dégâts des eaux…), les services de Reims habitat sont donc vigilants pour garantir la sécurité des locataires en place mais également celle des personnes dans les squats et ainsi éviter tout accident. Par ailleurs, et de manière générale, toutes les informations nécessaires à la constitution d’une demande de logement social sont apportées aux personnes à ces occasions-là. »
Deux individus surexcités ont (encore) donné du fil à retordre aux policiers.
- Agrandir la photo
|
Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 1 h 45, la police est appelée pour un différend conjugal place Maurice-Utrillo dans le quartier Croix-du-Sud à Reims. Sur place, les agents sont accueillis par un homme ivre qui leur refuse l’accès au domicile. Il s’énerve, donne un coup de pied à un policier, distribue des insultes à tour de bras, aussi bien sur place que pendant son transport au commissariat. Placé en cellule de dégrisement, il se porte plusieurs coups de tête contre la porte, suffisamment fort pour la faire sortir de ses gonds (son front en fut quitte pour quelques petites plaies).
Après avoir cuvé ses libations, l’homme nie toute violence sur sa concubine, laquelle déclare finalement n’avoir rien vu, rien entendu. Remis en liberté sous contrôle judiciaire après sa présentation au parquet, l’homme devra pointer tous les 15 jours au commissariat, jusqu’à la date de son procès le 20 mai.
La nuit précédente, vendredi à 3 h 40, des policiers ont également été malmenés lors d’une intervention rue de Vesle alors que venait de se produire un accident de voiture. L’un des protagonistes, 19 ans, se montrait très virulent avec les occupants de l’auto adverse. L’arrivée des agents ne l’a pas calmé, bien au contraire. Il a frappé l’un d’eux d’un coup de poing au visage, avant de tenter de prendre la fuite. Rattrapé, il s’est débattu. Jugé en plaider-coupable, il a écopé d’un mois de prison avec sursis pour violence, rébellion et outrages. Il devra également verser des dommages et intérêts à deux policiers (800 euros pour l’un, 600 euros pour l’autre).
Les monte-en-l’air sont allés se servir sur un balcon de l’avenue Léon-Blum.
Image Google Map
- Agrandir la photo
|
Dans la nuit de samedi à dimanche, il est presque minuit quand les policiers de la Brigade anti-criminalité (Bac) cueillent quatre individus en train de ranger dans un local ce qui ressemble fort à un butin : quelques instants plus tôt, le quatuor avait été surpris par un voisin en train d’escalader la façade de l’immeuble du 16 avenue Léon-Blum, dans le quartier Croix-Rouge à Reims, jusqu’à un balcon où étaient stockés divers matériels.
Les quatre jeunes hommes, âgés de 15, 16, 16 et 19 ans, n’étaient pas redescendus les mains vides : de leur expédition aussi périlleuse qu’illégale, ils avaient rapporté un vélo, un mélangeur de chantier ainsi que deux tronçonneuses.
Placés en garde à vue après leur interpellation, trois d’entre eux ont reconnu les faits, le dernier a préféré garder le silence. Ils ont été déferés. La fin de l’histoire s’écrira pour le majeur dans le cadre d’une convocation par procès-verbal en mars prochain. D’ici là, il a été placé sous contrôle judiciaire. Pour les trois mineurs, deux ont été placés sous contrôle judiciaire par le juge des enfants, le dernier, déjà connu de la justice, a été placé en détention provisoire.
A.R.
Le nouvel institut de finance, audit et comptabilité de Champagne-Ardenne (IFACC) de la faculté de sciences économiques a été inauguré jeudi dernier sur le campus Croix-Rouge en présence d’universitaires russes et tunisiens. Il servira à rapprocher les étudiants du monde économique en organisant des colloques avec les professionnels. Il a aussi pour but de développer les échanges avec les universités étrangères autour de projets de recherche sur la bio-économie. Tous les masters qui ont trait aux matières financières y sont regroupés. Leurs élèves pourront profiter d’un réseau international pour leurs débouchés et de séjours d’étude à l’étranger. Jean-Luc Petitjean, enseignant-chercheur en contrôle de gestion devient le directeur de ce nouvel institut qu’il a largement contribué à concrétiser.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les pompiers sont intervenus pour éteindre un feu de voiture rue Ledru-Rollin, près de la basilique Sainte-Clotilde. L’Opel Vectra a été entièrement détruite par l’incendie.
Lundi vers 19 h 15, c’est une poubelle qui a brûlé dans un immeuble de la rue Lavoisier à Croix-Rouge.
Trois-Fontaines : Une parade musicale et acrobatique emprunte les rues du quartier.
- Agrandir la photo
|
Cernay-Europe : Un petit coin abrité et joliment décoré… pour le Père et la mère Noël.
- Agrandir la photo
|
Au Ludoval, on peut compter sur rennes et lutins pour la confection des sablés…
- Agrandir la photo
|
Chalet-Flambeau : La nuit ajoute au mystère de ces trois créatures fantastiques et élégantes.
- Agrandir la photo
|
Billard-Croix-Rouge : Inutile de préciser que c’est après la distribution des chocolats ?
- Agrandir la photo
|
Épinettes : Que fabriquent ces enfants sous l’oeil d’une Mère Noël ? Du slime ! Une pâte gluante…mais colorée
|
Le père Noël est allé à la rencontre des enfants : parfois dans les rues, sur les places, mais aussi dans les maisons de quartier, avec spectacles, ateliers, friandises…
Dur travail que celui du Père Noël… D’abord, pataugeant sous la pluie, place Jean-Moulin. Le temps exécrable n’a pas ôté le moral de la fanfare « Nous on attend Paulette » ni celui des bénévoles de Cernay-Europe qui, dans leurs chalets, proposent animations, goûter et vin chaud !
Le samedi, au Ludoval, il est là… au petit déjeuner ! Une centaine d’enfants du Val-de-Murigny participent à un spectacle, des ateliers de Noël et des jeux sportifs.
Le même jour, la Grande parade des lumières part de l’Espace Trois-Fontaines pour se rendre au collège proche. Jeunes du quartier, acrobates du Temps des Cerises, créatures fantastiques de la compagnie des Couloirs du temps champenois, accompagnés par la fanfare, animent les rues.
A la nuit tombée, devant l’Espace Chalet, on distribue des lampions avant le départ d’un grand défilé, emmené par la batucada des Ritmistas dos Pily, jusqu’au Flambeau.
Mercredi, aux Épinettes, 250 enfants, encadrés par des animateurs costumés, participent à de multiples activités sur le thème de l’interculturalité.
A l’Espace Billard, 120 petits sortent d’un joli spectacle sur l’écologie, reçoivent des chocolats avant de déguster les gâteaux préparés par les parents.