Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - janvier 2018.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

 

 

 

 


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l’union 180131a
Pas de chance pour cet habitant de Croix-du-sud

Il devait recevoir un paquet par Colissimo. Le livreur serait passé, n’aurait pas réussi à le contacter, et serait reparti avec le paquet, mais sans laisser d’avis de passage.

Quelques semaines plus tard, la même histoire se répétait, avec le même colis ! « Forcément ! Je ne suis pas avisé que quelqu’un est passé et que je peux aller chercher mon paquet à tel endroit ! »

Il y a effectivement quelque chose qui cloche.

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l’union 180131a
Il ne fait pas confiance à son dealer

Dimanche vers 0 h 30, un adolescent de 17 ans se débarrasse de quelque chose au passage d’une patrouille de police, avenue du Maréchal-Juin. Il s’agit d’un morceau de résine de cannabis. L’ami qui l’accompagne, à vélo, porte une balance de précision. Les deux garçons revenaient de l’allée Edgar-Degas, où l’ado avait acheté la barrette à un jeune de 16 ans. Méfiant, il avait demandé à son copain à vélo de l’accompagner, avec la balance, pour vérifier qu’il payait bien le poids acheté… Le cycliste, 19 ans, a fait l’objet d’un classement sans suite tandis que le petit dealer et son client ont un rendez-vous en justice.

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l’union 180130a
Sans permis, ce n’est pas permis

De passage rue Olympe-de-Gouges à Croix-Rouge, samedi matin à 2 h 30, les policiers ont reconnu un automobiliste dont ils savent pertinemment qu’il n’est pas titulaire du permis.

Interpellé, l’homme âgé de 20 ans ramenait dans le quartier la voiture d’un copain pour lui rendre service, a-t-il expliqué.

En récidive de récidive de conduite sans permis, il a été relâché avec une convocation devant le tribunal.

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l’union 180129c
Justice : Condamnés à de lourdes peines, ils font appel

Trois prévenus qui contestent leur condamnation ont bientôt rendez-vous à la cour d’appel. Archives
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Trois prévenus condamnés à des peines de deux à quatre ans ferme pour vols ou violences seront rejugés.

Deux ans, trente mois et quatre ans de prison ferme… Trois prévenus ont été sévèrement condamnés ces quinze derniers jours par le tribunal correctionnel. Il faut dire que les intéressés comparaissaient pour des faits, sinon graves, du moins commis en récidive avec des casiers à rallonge.

Tous les trois ont fait appel, et le hasard a voulu qu’ils reviennent à une même audience pour demander leur remise en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur nouveau procès. Et tous les trois sont repartis menottes aux poignets, faute de s’être renseignés auprès de leurs avocats. Ils ont déposé leur remise en liberté devant le tribunal, alors même que celui-ci n’est plus compétent pour statuer car il a jugé l’affaire et que c’est désormais la cour d’appel qui est saisie. Il fallait déposer la requête devant la cour…

L’un après l’autre, les prévenus ont été invités à ne pas se tromper de boutique la prochaine fois. Premier à avoir fait appel : Miguel Doedoe, 26 ans, condamné à quatre ans ferme pour des violences avec arme à Croix-Rouge (L’union du 17 janvier). Le 5 mars 2016, un homme avait surgi dans un local associatif de la rue Alain-Polliart pour y poignarder trois jeunes gens qui regardaient un match de foot. L’une des victimes avait failli mourir. Selon l’enquête, des Guyanais s’étaient fait voler des bijoux par des Maghrébins, lesquels, pris à partie, étaient allés se réfugier dans le local. Une « dizaine de Guyanais » débarquait peu de temps après.

Malgré ses dénégations, Miguel Doedoe a été reconnu coupable d’être l’homme au couteau. Il était libre sous contrôle judiciaire après six mois de détention provisoire. Sa condamnation à quatre ans ferme fut assortie d’une arrestation à la barre.

Un président de cour qui sait recevoir

Membre d’une famille sédentarisée de Reims, Frédéric Thiébault, 35 ans, a pris deux ans pour avoir volé une caravane et deux voiturettes lors d’expéditions nocturnes (L’union du 19 janvier). Il avait plaidé la bonne foi. Les voiturettes retrouvées sur son terrain ? Un « ami » lui avait demandé de les repeindre. La caravane ? Il n’a fait que la remorquer à la demande d’un inconnu. Frédéric Thiébault aura tout loisir de réitérer ses explications devant la cour.

Nomade de 32 ans, Elvis Lenfant, lui, a écopé de trente mois ferme pour avoir foncé sur un policier en marche arrière, sur un autre en marche avant, en état d’ivresse, alors qu’il tentait de s’échapper d’un bar de la rue Ernest-Renan après avoir frappé le patron (L’union du 22 janvier). « Je n’ai aucun souvenir des faits. Je ne les conteste pas mais je ne m’en souviens pas. On buvait depuis l’après-midi. »

S’il fait appel, c’est donc pour contester le quantum de la peine, non sa culpabilité. À la cour, il fut un temps où siégeait un président qui accueillait de tels prévenus par cette question : « Pourquoi faites-vous appel de votre condamnation ? Vous pensez que ce n’est pas assez ? »

Fabrice Curlier

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l’union 180129b
Un véhicule de police caillassé

Vendredi en fin de matinée, un individu a jeté une pierre sur un véhicule de police stationné avenue Georges-Hodin aux Châtillons. Le projectile a cassé une vitre. Les agents n’étaient pas dans le véhicule, mais dans un immeuble, occupés à calmer un différend familial. Un suspect a été interpellé, mais il a finalement été mis hors de cause : son signalement ne correspondait pas à celui du vandale.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une pierre a volé en direction d’un véhicule de police, rue Pierre-Taittinger à Croix-Rouge, mais elle est tombée à côté.

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l’union 180129a
Un hall enfumé

Samedi matin, vers 4 heures, des journaux ont été mis à feu dans un hall d’immeuble de l’allée des Bourguignons à Croix-Rouge.

Les pompiers ont été appelés mais un locataire a tout éteint avant leur arrivée.

Les dégâts sont minimes.

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l’union 180128a
Éducation : Le cirque, pour rêver et pour apprendre

Maurin Rossi forme, avec son frère Yann, un duo de clowns musicaux. Pour accueillir plusieurs artistes dans leur classe, les enfants arboraient tous un nez rouge.
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Au cirque municipal, tous les enfants sont allés au spectacle. Pour un hommage à Charlie Chaplin, comme le montre Hugues Hotier, en maître d’hôtel pour le numéro d’ouverture.
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Après la visite des artistes, on dessine des clowns. Pas besoin de table à dessin pour ces jeunes illustratrices !
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Les enseignants construisent dans leurs classes ateliers et activités.
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375 enfants de l’école Joliot-Curie travaillent en partenariat avec le Cirque éducatif. On les a suivis.

De l’école au spectacle, en passant par le gymnase. Ou comment les disciplines circassiennes sont de féconds supports d’apprentissages. À l’école Joliot-Curie, dans le secteur Pays-de-France du quartier Croix-Rouge, les enseignants travaillent sur le cirque, dans le cadre d’un « parcours artistique », en partenariat avec le Cirque éducatif. Les écoliers ont accueilli des artistes dans leur classe, les ont écoutés et regardés. Ils ont rencontré Maurin Rossi et son frère Yann, qui forment un duo de clowns musiciens. Pour les accueillir, chacun arborait un nez rouge… Les écoliers se sont également essayés à certains exercices. Au gymnase Raoul-Bourgoin, ils ont pu tester les assiettes chinoises, l’équilibre et le jonglage. Les enfants ont, par exemple, préparé des numéros en duo au sol, grâce aux conseils d’Éric Dinet, éducateur sportif, qui précise : « On a un cycle de 11 semaines. Les arts du cirque sont au programme. Ils préparent aussi leur spectacle de fin d’année. »

Juste avant la représentation, au Cirque, les enfants ont pu rencontrer Hugues Hotier, fondateur et Monsieur Loyal du cirque éducatif, et lui poser quelques questions. Parmi leurs sujets de curiosité figuraient les conditions de vie des jeunes artistes. « Comment vont-ils à l’école ? » , ont-ils questionné. « Ils suivent des cours à distance et leurs parents les encadrent » , a expliqué M. Hottier.

Le thème du spectacle vivant sera exploité au cours de trois années scolaires par les enseignants.

De notre correspondante Françoise Lapeyre

 

 

 

 

 

 

 

 

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l’union 180126a
Terrorisme : Les coulisses de la traque des Kouachi

Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2015, après l’attentat contre Charlie Hebdo, le Raid est intervenu dans le quartier Croix-Rouge, à Reims. Archives Christian Lantenois
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Un homme du Raid posté devant une entrée d’immeuble, dans le quartier Croix-Rouge à Reims, dans la nuit
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Dans les Ardennes, le Raid et la BRI sont intervenus le soir des attentats contre Charlie Hebdo dans le quartier Ronde Coutrure de Charleville-Mézières. Aurélien Laudy
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Pour l’ancien patron du Raid, son engagement en politique s’inscrit dans la continuité de son engagement dans la police, à savoir « se mettre au service du citoyen ».
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Jean-Michel Fauvergue et ses compagnons d’armes. AFP
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Dans sa carrière, Jean-Michel Fauvergue a croisé plusieurs fois le chemin du Raid, avant d’en prendre la direction en 2013. AFP
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Page de gauche : Dans sa carrière, Jean-Michel Fauvergue a croisé plusieurs fois le chemin du Raid, avant d’en prendre la direction en 2013.AFP Ci-dessus : Un homme du Raid posté devant une entrée d’immeuble, dans le quartier Croix-Rouge à Reims, dans la nuit du 7 au 8 janvier2015.Christian Lantenois Ci-contre : Dans les Ardennes, le Raid et la BRI sont intervenus le soir des attentats contre Charlie Hebdo dans le quartier Ronde Coutrure de Charleville-Mézières.Aurélien Laudy

Patron du Raid entre 2013 et 2017, Jean-Michel Fauvergue sera, aujourd’hui, à Épernay pour parler de son livre où il évoque notamment la traque des frères Kouachi dans la Marne, l’Aisne et les Ardennes après l’attentat contre Charlie Hebdo.

Jamais un chef du Raid n’aura dû faire face à autant d’attaques terroristes en quatre ans. À Jean-Michel Fauvergue, patron de cette unité d’élite de la police de 2013 à 2017, l’idée est venue d’en faire un livre. Pas tant pour parler de son parcours que de « ses » hommes. « Je voulais apporter un aspect humain à tous ces événements, confie l’ancien policier qui sera aujourd’hui à Épernay pour débattre autour de son ouvrage. Je voulais montrer la vie de l’intérieur. Montrer que derrière les cagoules et les casques il y avait des hommes, des femmes, des familles exceptionnels. »

Son livre permet aussi, et surtout, de revenir sur ces événements qui ont marqué à jamais les Français, à commencer par l’attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. La traque des frères Kouachi emmènera ses hommes dans la Marne, les Ardennes et l’Aisne, avec une médiatisation qui, trois ans après, laisse encore perplexe l’ancien patron du Raid.

Nous sommes en milieu d’après-midi, ce 7 janvier 2015, quand Jean-Michel Fauvergue reçoit un coup de fil du directeur général de la police nationale. L’ordre est donné d’envoyer des hommes à Reims et Charleville-Mézières, où les fuyards ont des attaches familiales. « Nous filons à Reims avec deux colonnes du Raid tandis que mon premier adjoint part à Charleville où une colonne de l’antenne du Raid de Lille doit le rejoindre. À un moment, j’aperçois, dans les rétroviseurs, deux motos qui nous suivent. J’espère que ce sont des motos taxis, mais l’un des passagers nous filme ! Je me dis que ce n’est pas possible. On a massacré leurs collègues à Charlie Hebdo, on a besoin d’une certaine discrétion pour essayer d’arrêter les auteurs de ce massacre et eux, ils sont en train de nous filmer ! On les a bloqués au péage. Quand on arrive à Reims, deux journalistes d’une chaîne de télévision nationale sont là. Nos collègues qui font route vers Charleville-Mézières sont plus tranquilles. »

Jean-Michel Fauvergue se dirige alors vers la caserne des CRS de Reims, où une partie de ses hommes est installée. « Je pensais que cela allait être plus cool mais en arrivant devant, il y avait peut-être 200 journalistes. On se croyait au départ d’une étape du Tour de France ! Je n’avais jamais vu ça. » Le patron du Raid sort alors à la rencontre des médias pour leur expliquer la dangerosité de l’intervention : soit il n’y a personne dans les logements visés et tout se passe bien, soit les Kouachi sont là, prêts à combattre, et alors tout peut arriver. Malgré les tentatives de mettre à l’écart les reporters, les hommes du Raid se retrouvent avec des journalistes à quelques mètres seulement derrière eux. « Il n’y avait aucun terroriste armé dans les appartements. Une chance, car tout cela aurait pu très mal tourner… » À Charleville-Mézières, le Raid intervient plus tranquillement.

L’opération terminée, tout le monde rentre à Paris. Le lendemain matin, Jean-Marie Fauvergue comprend, lors du débriefing avec son patron, que la présence des médias la veille, à Reims, n’a pas du tout été appréciée par le ministre de l’Intérieur. Bernard Cazeneuve recadre tous les hauts responsables de la police et de la gendarmerie pour éviter de nouvelles fuites.

Ce 8 janvier, le Raid est à nouveau sollicité pour, cette fois, prêter main-forte au GIGN qui est déployé dans l’Aisne, près de Villers-Cotterêts, où les terroristes ont été repérés après avoir braqué une station-service. « On se répartit les zones. Nous ratissons les sous-bois, fouillons quelques maisons suspectes. Là encore, nous tombons sur des dizaines de journalistes. À un moment, cela aurait pu même très mal tourner car, dans la nuit, on nous signale une voiture correspondant à celle des Kouachi. À son bord, deux hommes. On y voit mal. Les passagers ne bougent pas… nous les braquons avec nos armes. Ce n’étaient pas les terroristes mais deux jeunes journalistes… C’est totalement irresponsable car cela leur faisait prendre des risques et nous, cela nous a fait perdre un temps précieux ! » Le lendemain, une colonne du Raid, restée dormir dans un hôtel de Soissons, est à nouveau mobilisée. Les frères Kouachi sont en effet sortis des bois. Les différents barrages les poussent à se retrancher dans l’imprimerie de Dammartin-en-Goële.

La suite, on la connaît. C’est l’assaut du Raid à Vincennes qui permet de libérer les 26 otages de l’Hyper Cacher tandis que les Kouachi sont abattus alors qu’ils sortaient de l’imprimerie pour « affronter » les forces de l’ordre.

« Patron du Raid », éd. Mareuil, 274 pages, 19 €. Conférence-débat : aujourd’hui, à 19 heures, Maison des arts et de la vie associative, parc Roger-Menu, Épernay, 5 €.

Dossier réalisé par Grégoire Amir-Tahmasseb

Le Raid, Une famille qu’on ne quitte jamais vraiment

Jean-Michel Fauvergue et ses compagnons d’armes. AFP

Jean-Michel Fauvergue a quitté plus tôt que prévu le Raid. Son départ a en effet été accéléré par la publication en octobre 2016 du livre « Médecin-chef du Raid, vivre en état d’urgence ». La hiérarchie lui a reproché, ainsi qu’à son médecin-chef auteur du livre, de ne pas les avoir prévenus. Une fausse polémique pour l’ancien patron du Raid tant l’ouvrage mettait en avant la police. Jean-Michel Fauvergue ne garde cependant aucune rancune ni frustration de cet épisode. Il préfère garder en mémoire le pot organisé par son service deux jours avant son départ, les regards embués, les tapes amicales, les embrassades. Car le Raid restera à jamais sa famille, avec des « hommes et des femmes exceptionnels » . Dans sa permanence parlementaire de Croissy-Beaubourg, on peut d’ailleurs y voir deux belles photos lors des interventions à Saint-Denis et à Vincennes. Le café vous est servi dans des tasses avec le sigle du Raid. Ce Raid et ces équipes qu’il défendra envers et contre tous. Et c’est sans doute pour cela que s’il ne devait retenir qu’une chose négative, ce serait la passation de pouvoir avec son successeur en présence du directeur général de la police, Jean-Marc Falcone. Ce dernier ne dira pas un mot, que ce soit pour le nouvel arrivant ou le partant, comme le veut pourtant la tradition. « C’était une insulte à l’unité. Quand on est DGPN, on a un devoir absolu de reconnaissance éternelle à cette unité du Raid comme à tous les autres groupes d’intervention. »

Une nouvelle vie en politique

Pour l’ancien patron du Raid, son engagement en politique s’inscrit dans la continuité de son engagement dans la police, à savoir « se mettre au service du citoyen ».

Le 18 juin 2017, Jean-Michel Fauvergue est élu député de la 8 e circonscription de Seine-et-Marne avec 67,19 % des suffrages exprimés. Quelques mois après son départ du Raid, l’homme a su rebondir pour se lancer dans un nouveau combat sous l’étiquette de la République en marche. « Je suis entré dans la police par vocation, dans le sens de se mettre au service du citoyen, de lui apporter de la sécurité. Cet engagement en politique se fait dans la continuité. En étant parlementaire, on peut aussi influer dans ce sens. »

Le patron du Raid « s’intéressait à la politique depuis toujours ». À l’approche de l’élection présidentielle de 2017, il plonge donc dans les programmes des différents candidats. Celui d’Emmanuel Macron lui plaît bien. Au même moment, en novembre 2016, une connaissance commune organise une rencontre avec celui qui sera le futur président. « Je lui parle de son programme, lui de mon travail. Ce rendez-vous marque le début de notre collaboration même si, étant toujours au Raid, il n’était pas question que je m’engage à ce moment-là. »

La proposition d’être candidat à la députation arrivera en février 2017. Après « mûre réflexion », Jean-Michel Fauvergue, qui quittera le Raid en mars, accepte. Ce sera chez lui, en Seine-et-Marne, où il habite depuis vingt ans. Comme à chaque fois, il s’engage à fond dans ce nouveau défi. Il conseille également Emmanuel Macron sur son programme en matière de sécurité.

Quelques semaines plus tard, l’un deviendra Président, l’autre député.

Le Bataclan, une incursion en enfer

Pour Jean-Michel Fauvergue, une des plus fortes images qui resteront de ses quatre ans à la tête du Raid, sera celle de son arrivée au Bataclan, le 13 novembre 2015 au soir, une « incursion en enfer ». « Quand j’entre avec ma colonne d’assaut, c’est inimaginable, irréel. Il y a ce parterre de mort, de blessés, de sang… ces odeurs, le râle des gens, le bruit des téléphones portables des victimes qui vibrent sans cesse. Il y a eu un court moment où nous étions sous le choc. Mais il fallait y aller. À la fin, même si tout le monde avait pris des risques inouïs pour sauver les personnes qui étaient encore dans la salle, il n’y avait aucune sensation de victoire, de fierté de soi. » La mort de deux policiers à Magnanville, le 13 juin 2016, reste aussi dans les mémoires de Jean-Michel Fauvergue. « Nous avions nos deux collègues assassinés avec cette image qui m’était insupportable : celle du terroriste dont le corps était tombé sur celui de la jeune femme. Quelques jours plus tard, place Beauvau, on a une commémoration avec la photo souriante des deux collègues. C’était très difficile. Je ne pouvais même pas répondre à François Hollande qui me parlait… »

La joie absolue d’avoir sauvé les 26 otages de l’Hyper Cacher

Cela n’enlèvera jamais la douleur de la mort de ceux qui ont été tués par Amedy Coulibaly. Mais pour l’ancien patron du Raid, l’intervention à l’Hyper Cacher de Vincennes restera comme un moment fort. « Il y a cette joie absolue d’avoir sauvé tous les 26 otages qui se trouvaient à l’intérieur. D’autant plus que c’était une équation à 50 inconnues.

Jamais, dans le monde, il n’y avait eu autant d’otages sauvés dans un lieu clos comme cela (hormis les avions où la configuration est différente). Vincennes est d’ailleurs la première application des nouvelles façons d’opérer face aux terroristes radicalisés. Après l’affaire Mohamed Merah à Toulouse, nous avions constaté que ces extrémistes radicalisés ne se rendaient jamais et recherchaient même la mort en affrontant les forces de l’ordre. Dans ce type d’affaire, une fois que l’opération est lancée, elle est irréversible. On part à l’assaut et on ne s’arrête plus jusqu’au traitement final. Dans des affaires classiques, l’assaut est réversible. Il peut se faire en plusieurs phases. Pas là. »

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l’union 180124b
Universités : Non à la sélection !

Pour l’Unef, les « attendus » demandés aux lycéens ne sont qu’une forme de sélection déguisée. A.P.
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Pas question de faire une sélection à l’entrée de l’université ! C’est l’un des maîtres slogans de l’Unef, syndicat étudiant (marqué à gauche), qui ne manque pas une occasion de le clamer haut et fort. Hier une nouvelle occasion se présentait : la réunion, sur le campus Croix-Rouge de Reims, d’une commission chargée de la vie universitaire. L’Unef a donc appelé à un rassemblement devant le bâtiment où siégeait ladite commission, une grosse trentaine de personnes ont répondu à l’appel. Une banderole « Macron et la sélection, le retour des vieux démons » résumait la pensée de ces contestataires.

Pour le président local du syndicat étudiant Julian Teodorescu en effet, les fameux « attendus » qui vont être demandés aux futurs bacheliers désireux d’intégrer les filières universitaires ne sont qu’une forme de sélection qui n’ose pas dire son nom. « Nous soutenons une motion refusant ces attendus » ajoutait-il.

Notons qu’un militant de la France insoumise profitait de ce rassemblement pour distribuer des tracts appelant à se mobiliser « contre la bande à Macron » .

A.P.

 

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l’union 180124a
La voiture sentait le cannabis

Dimanche à 0 h 50, la police a contrôlé une auto avenue Kennedy à Croix-Rouge.

Une odeur de cannabis flottait à l’intérieur : le conducteur avait six grammes, son passager un joint.

Ils iront voir le délégué du procureur

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l’union 180123a
CROSS-COUNTRY championnats de France UNSS : Arago si près, si loin…

Les Rémoises d’Arago avant l’échauffement. Elles termineront 12es par équipes. Facebook AS Lycée Arago Reims
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Samedi, à Blagnac, près de Toulouse, les juniors filles et garçons d’Arago Reims n’ont pu atteindre leur ambition, celle de monter sur le podium des Championnats de France scolaires, objectif ciblé. Dans la boue haut-garonnaise, sous les yeux de Renaud Lavillenie, juniors filles et garçons briguaient un podium, voire la 1 re place qualificative pour les Mondiaux début avril à Paris.

Cornette, la tuile

Sauf que la perte de chaussure de Damian Cornette, a plombé, d’entrée, les actions rémoises. « Au bout de 500 mètres. Sans cela, il pouvait faire top 20 et on finissait au moins 2 e par équipes. Paris ? Cela aurait été bien pour avoir un avant-goût de Paris 2024 », assure Hicheme Halassi (Efsra), qui accompagnait la délégation du lycée. Du coup, le jeune cadet axonais (Tergnier) luttait pour remonter (70 e au final, Haitem Farnane, 31 e ) mais le mal était fait, l’équipe finissant 8 e …

Dans le sillage de Meryem El Bakaak (4 e , à 6 secondes de l’Auvergnate Émilie Renaud, 4’38 sur 1 500 m en salle le mois dernier) et Eugénie Lorain (6 e ), les juniors filles signaient le 12 e rang national. Chez les minimes (mixte), le collège Pensionnat Sacré Cœur de Reims a fini 55 e par équipes (Augustin Godefroy 87 e ). Enfin, dans les rangs benjamin(e)s, celui de Victor Duruy, à Châlons-en-Champagne, boucle ces championnats au 51 e rang collectif (Axel Rebouillat, 21 e ).

Ch.D.

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l’union 180120e
Faits divers : C’est Al-Qaida, je vais faire un attentat !

Monté dans le tramway près de la fac de Croix-Rouge, un passager bien alcoolisé en est redescendu pour purger six mois de prison. Archives
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Complètement saoul, un passager du tramway a hurlé des menaces terroristes. Terminus en prison.

Sébastien Veloso, 35 ans, a le visage fatigué des alcooliques. « Je vis chez mon p’tit frère. Il me surveille pour pas que je boive mais je suis sorti et j’ai rencontré une vieille connaissance. J’ai bu un petit coup avec lui. » Plus qu’ « un petit coup » car Sébastien Veloso a deux grammes d’alcool par litre de sang, mercredi à 13 heures, quand il monte dans le tramway à l’arrêt Saint-John-Perse, près de la fac de Croix-Rouge.

Il grimpe d’autant plus péniblement qu’il marche avec des béquilles après avoir été blessé aux jambes lors d’une bagarre : « Mon agresseur a pris un an. Il est à Robespierre (NDLR : la maison d’arrêt) . »

Dans le tram, l’homme bavarde avec quelques personnes. « J’ai entendu qu’il vantait Al-Qaida » , relate une dame assise à côté. « Il a dit qu’on n’était pas dans un jeu vidéo et qu’il voulait régner sur Reims. » Après cette entrée en la matière, Sébastien Veloso plombe l’ambiance en criant plusieurs fois : « C’est Al-Qaida aujourd’hui ! Je vais faire un attentat ! »

Parmi les passagers, un policier du commissariat qui allait à son travail. Il participe à l’arrestation du perturbateur, rue de Vesle. Celui-ci proteste : « Ce n’est pas la police qui me contrôle, c’est moi qui contrôle la police ! C’est moi qui contrôle tout Reims ! » Bref, Sébastien Veloso ne se contrôle plus du tout et ne se souvient de presque rien après dégrisement. « J’me rappelle pas avoir dit Al-Qaida . Par contre, j’me rappelle avoir dit Allahou Akbar . »

Le parquet l’admet : ce sont « les menaces d’un ivrogne » , mais en raison du contexte actuel, il l’a fait juger jeudi en comparution immédiate pour « menace réitérée de commettre un crime contre les personnes » . D’autant que Sébastien Veloso traîne un casier judiciaire lourd de onze mentions : « Vous voyez qu’il n’y a pas de crime ou d’attentat dedans. Je suis chrétien à 100 %. »

Son moment d’égarement dans le tramway lui coûte cher : trois mois ferme, trois mois de sursis révoqués, départ « à Robespierre » où il va pouvoir dire bonjour à son agresseur.

Fabrice Curlier

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l’union 180120d
En ville, les rodéos à motos tournent parfois au drame

En septembre, un jeune a perdu la vie à Reims lors d’un rodéo à scooter.
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C’était le 2 septembre 2017, dans le quartier Croix-Rouge, à Reims.

En début de soirée, un jeune homme de 22 ans « s’amuse » sur un scooter. Sur la roue arrière, sans casque, il perd soudain le contrôle de son deux-roues. Transporté dans un état critique aux urgences de l’hôpital, il décédera peu de temps après…

Cet accident mortel en a rappelé un plus ancien, qui s’était déroulé sur le boulevard Wilson, dans un autre quartier de Reims. Là encore, c’est un « rodéo » à moto qui avait tourné au drame.

En ville, les problèmes viennent surtout des deux-roues ou des quads, pas des voitures. Le phénomène des rodéos en ville reste quelque chose de très ponctuel, saisonnier (en ce moment, il n’y en a pas parce que la météo ne s’y prête pas) et relativement localisé dans certains quartiers. « Ça existe mais c’est relativement faible », explique Xavier Albertini, adjoint au maire de Reims en charge de la sécurité.

Et, dans ces cas-là, il n’est pas toujours simple pour les policiers d’intervenir . « Le principal danger, c’est d’engager une poursuite parce que cela pourrait provoquer des accidents, indique l’élu.

En revanche, la vidéosurveillance permet de faire des enquêtes dans le cadre de réquisitions et surtout derrière de récupérer les motos et les quads lorsque les individus ne sont plus dessus pour éviter la surenchère. »

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l’union 180120c
Prenez-vous en photo avec des ailes aux arrêts de tram

Les ailes ont été collées dans dix stations de tramway dont « Comédie ».
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Pour participer, vous aussi, à la campagne de communication du festival Reims Scènes d’Europe, c’est très simple ! Rendez-vous dans l’une des dix stations de tramway où des stickers représentant des ailes d’anges ont été collées : les gares Centre et Bezanne, Langlet, Opéra, Comédie, Saint-Franchet-d’Espéret, Campus Croix-Rouge, Saint-Thomas, Jean-Macé, Médiathèque Croix-Rouge.

Installez-vous juste au milieu des ailes, souriez si vous le souhaitez et faites-vous prendre en photo ou faites un selfie.

Postez ensuite votre photo sur Instagram avec #jaidesailes et tentez de gagner un pass pour deux personnes, pour assister à plusieurs spectacles pendant Reims Scènes d’Europe.

Le ou la gagnante sera tiré(e) au sort lundi 5 février.

 

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l’union 180120b
Il menace de mort les policiers

Dans la nuit de lundi à mardi, vers 23 h 30, les policiers ont dû intervenir esplanade Paul-Cézanne pour calmer un homme qui criait fort sur sa concubine. Ils ont été fraîchement accueillis. Cessant d’importuner son amie, Wadji Garari, 32 ans, a insulté et menacé de mort les fonctionnaires. Il a ensuite refusé de se soumettre au dépistage d’alcoolémie.

Présenté mercredi au parquet dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable, il a accepté d’être condamné à une peine de six mois de prison ferme, avec incarcération immédiate.

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l’union 180120a
Les voitures brûlent

Jeudi vers 22 h 30, une Citroën C4 a été incendiée le long de la RD28 à Jonchery-sur-Vesle, en direction de Savigny-sur-Ardres. Elle appartenait à un Rémois qui n’avait pas encore eu le temps de signaler le vol.

Hier dans la nuit, peu après 3 heures, une BMW garée rue Pierre-Taittinger à Reims a mystérieusement brûlé.

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l’union 180119c
De la fumée dans les jardins

Hier vers 1 heure du matin, une cabane a complètement brûlé dans les jardins de la rue Joliot-Curie.

Deux autres cabanons ont été partiellement détruits. La cause du sinistre, pour être inconnue, n’en demeure pas moins bizarre.

En fin d’après-midi, à 17 h 10, les pompiers ont été informés d’un incendie dans un jardin public de la rue Alcide-de-Gasperi à Bezannes. Il s’agissait d’un feu de détritus sous surveillance. Ils ont néanmoins décidé de l’éteindre.

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l’union 180119b
Tennis de table nationaux : Une reprise à la maison

Le groupe châlonnais sera au complet, demain, au gymnase Le Corbusier, face à Haguenau.
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C’est l’heure de la reprise, demain (17 heures), pour Rémois (Géo-André) et Châlonnai(se)s (Le Corbusier) dans le championnat par équipe. Pour les premiers, relégués de N2 « dans une poule plus abordable, évidemment, que la première phase » , selon Albert Gauvin, il s’agira de « remonter de suite, tant qu’à faire… En plus, on se déplace trois fois, et beaucoup moins loin » , poursuit le président de l’ORTT. Dans ses murs, en même temps que l’équipe II (Prénat), Rillieux-la-Pape « servira » de premier rival à l’objectif fixé. « Nous alignerons Kayodé, Salifou (Farouck) , Créange et Delhorbe, qui avait disputé un match avec l’équipe en première phase » , poursuit Gauvin.

Châlons chez Colson

Rompu à la N3, celui-ci ne devrait pas être complètement dépaysé, surtout que les banlieusards lyonnais présentent « trois numéros 20. Mais bon, avec les pronostics, je me méfie maintenant… », prévient le boss rémois. Dont l’équipe croisera la route des voisins châlonnais, le 24 mars, dans la cité des Sacres (5 e journée).

« Une poule plus dure » , assure, de son côté, Jean-Marie Hautier, qui a déjà coché la réception d’Haguenau pour entamer l’opération « maintien. C’est un match qu’il faut prendre », assure le dirigeant du CCTT.

En revanche, l’ouverture de la N2 féminine chez la réserve de Pro A de Saint-Quentin, où est retournée l’ex du club Manon Colson, rentre moins dans les dates cochées. Si ce n’est « pour les perfs individuelles » , dixit Hautier. Après, sans pression, qui sait…

Ch.D.

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l’union 180119a
Sport scolaire championnats de France UNSS : Blagnac, capitale du cross

Aux « 51 » de Mourmelon-le-Grand, mi-novembre, Arago Reims avait cartonné chez les grands. Ch.D.
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Pour ceux qui ont entamé le feuilleton hivernal de la spécialité le 7 janvier à Bourgogne, lors des championnats départementaux, il n’y aura pas eu trop de coupure. Ainsi, lycéens à Arago Reims, l’un des trois établissements marnais qualifiant des équipes aux « France » de Blagnac demain, après les Régionaux du 13 décembre dernier à Troyes (cadre des Régionaux FFA le 4 février), Eugénie Lorain et Damian Cornette, champions FFA du département, seront-ils à suivre.

Ils ne seront pas les seuls puisque le collège Sacré-Cœur de Reims sera également de la revue haut-garonnaise, ainsi que Victor-Duruy à Châlons-en-Champagne.

Lavillenie en ambassadeur

En présence de Renaud Lavillenie, les courses rassemblant 2 000 athlètes et 300 établissements démarreront demain à 11 heures et seront qualificatives pour le Mondial, scolaire (ISF), de la spécialité à Paris (3-6 avril) au pied de la Tour Eiffel.

 

 

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l’union 180118a
Piétons et motard accidentés

Hier vers 8 heures, une adolescente a été percutée par une voiture avenue du 29-Août-1944 à Tinqueux. Moins blessée que choquée, la demoiselle a été laissée à sa mère. Un autre piéton s’est fait renverser à midi rue Pierre-Taittinger à Reims. À la même heure, les pompiers ont secouru un motard victime d’une chute allée Thierry-Sabine, près du parc des expositions.

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l’union 180117c
Une locataire à reloger après l’incendie mortel

Dimanche midi, un homme est mort dans l’incendie accidentel de son appartement, au cinquième étage d’un immeuble de la place Maurice-Utrillo (nos éditions de lundi et mardi). Le logement du dessus a été enfumé et dégradé au niveau de la façade, celui d’en bas touché par des infiltrations d’eau provenant de l’arrosage des pompiers.

Ces infiltrations sont plus importantes que prévu dans les murs. Ainsi, et contrairement à ce qui était écrit dans notre précédente édition, la locataire n’a pu réintégrer son appartement. Hier soir, Reims Habitat allait lui payer une troisième nuit à l’hôtel, le temps pour le bailleur de lui trouver un autre logement.

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l’union 180117b
AMÉNAGEMENT : DES FEUX TRICOLORES AVENUE DE CHAMPAGNE

Le plan d’aménagement prévoit la transformation du rond-point de Bezannes en carrefour tricolore, cette année. Le rond-point de la chaufferie connaîtra la même transformation en 2019. Ensuite, avec le Département, le Grand Reims envisage de percer une trémie au niveau du Leclerc Champfleury. Aurélie Beaussart
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Pour fluidifier la circulation en sortie de ville, direction Épernay, le Grand Reims transforme deux ronds-points en carrefours tricolores et construit une trémie pour un coût de 25 M€.

Cela fait quelques années que les automobilistes qui empruntent la route Reims-Epernay pestent. « Le matin, comme le soir, l’axe n’est pas embouteillé mais le trafic est très important ; la circulation connaît alors d’importants ralentissements. » Catherine Vautrin, la présidente de la communauté urbaine du Grand Reims, évoque surtout cette portion de route allant de l’avenue d’Épernay à Reims jusqu’au magasin Leclerc à Champfleury. On savait, depuis novembre, par Arnaud Robinet, le maire de Reims, qu’une réflexion était en cours afin d’améliorer cette entrée/sortie de ville. Catherine Vautrin a tenu à annoncer aux habitants de Champfleury, vendredi, et à ceux de Bezannes, lundi, le programme d’aménagement en trois phases qui a ainsi été retenu. « Les ingénieurs des Ponts et Chaussées qui se sont penchés sur ce grand axe assurent qu’il faut revenir à des carrefours tricolores », fait savoir la présidente du Grand Reims.

LA NOUVELLE POLYCLINIQUE VA ATTIRER SUR LA ZONE 5 À 6 000 VISITEURS/JOUR

Catherine Vautrin a, dans la foulée, indiqué le lancement rapide des premiers travaux d’aménagement. « Nous commencerons par le rondpoint de Champagne, à l’endroit de Bezannes, dès ce semestre. Il deviendra une place carrée régulée ainsi par des feux tricolores. »

Une bonne nouvelle « surtout pour les entreprises de la zone d’activités », commente, ravi, Jean-Pierre Belfie, maire de Bezannes. Catherine Vautrin précise pourquoi il y a urgence à fluidifier la circulation à cet endroit : « On sait que la polyclinique de Courlancy, en cours d’aménagement sur la Zac de Bezannes et qui devrait ouvrir ce printemps, (NDLR : probablement en mai), va engendrer un flux de 5 à 6 000 visiteurs par jour. »

Ensuite, en 2019, toujours avenue de Champagne, « ce sera au tour du rondpoint de la Chaufferie », en bordure du Val de Murigny d’un côté, et du quartier Croix-Rouge de l’autre, « de connaître la même transformation ». En parallèle, la communauté urbaine du Grand Reims doit entamer des discussions avec le Département pour le financement et la programmation de « la construction d’une trémie au droit de Champfleury, sur la D951 », continue Catherine Vautrin. Trois aménagements de taille pour « un chantier de grande envergure » estimé, selon le cabinet technique sollicité par le Grand Reims, à 25 M€, « mais tout à fait indispensable ». Le prix à payer donc pour que cette entrée/ sortie de ville soit apaisée.

AURÉLIE BEAUSSART

L’ESSENTIEL

Cela fait trente ans que la mise à 4 voies de la RD951, entre Reims et Épernay, est évoquée régulièrement, car il faut dire que le trafic y est dense.

Cette portion de route enregistre 18 000 véhicules par jour.

En novembre 2017 , une pétition circule sur le net. Elle est signée par 700 automobilistes en une semaine seulement.

Contacté, Christian Bruyen, le président du Département, affirmait que « la problématique n’est pas tant la traversée de la montagne de Reims que les goulots d’étranglement à l’approche de Reims ou d’Épernay ».

Arnaud Robinet indiquait mener « une réflexion sur une solution de délestage, pour améliorer l’entrée et la sortie de l’agglomération. »

Catherine Vautrin a profité des cérémonies de vœux pour présenter le dispositif envisagé pour améliorer les flux.

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l’union 180117a
Trois jeunes poignardés, quatre ans de prison

Un soir de mars 2016, une violente agression à l’arme blanche faisait trois blessés à Croix-Rouge. Illustration
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Accusé d’avoir blessé trois Rémois au couteau lors d’une expédition punitive, un récidiviste a pris quatre ans ferme.

Son nom se prononce Doudou, mais c’est fort mal approprié car il a été très violent. » Avocat d’une victime, M e Mourad Benkoussa s’autorise un trait d’humour grinçant, agacé par l’attitude arrogante du prévenu. Miguel Doedoe, 27 ans, comparaissait lundi devant le tribunal de Reims pour « violences volontaires avec arme » . Il aurait très bien pu comparaître à l’étage du dessus, aux assises, tant la mort n’est pas passée loin du jeune Khatib, poignardé à l’abdomen : colon perforé, hémorragies internes, dix jours de coma. Il y eut deux autres victimes, la première frappée à l’épaule, la seconde dans le dos (12 et 21 jours d’incapacité totale de travail).

Plusieurs jours entre la vie et la mort

Le 5 mars 2016, c’est soir de foot à la télé. À l’initiative d’une association, de nombreux jeunes sont rassemblés dans une salle communale de Croix-Rouge, rue Alain-Polliart, pour regarder le match. Vers 22 h 45, des crissements de pneus se font entendre. Trois voitures occupées par « une dizaine de Guyanais » viennent de stopper en pleine voie. Des cris éclatent. Alerté, Khatib sort de la salle. Il affirme reconnaître Miguel Doedoe, veut lui serrer la main mais l’homme le prend par l’épaule et lui porte un coup de couteau à l’abdomen. Grièvement touchée, la victime se réfugie dans le local puis s’en échappe par une fenêtre tandis que l’agresseur fait irruption, partiellement masqué par une écharpe. Il hurle : « Les petits m’ont volé, mais moi on ne me vole pas ! Vous savez qui je suis ? Je suis Boy ! Où sont les petits ? Je vais tuer les Marocains ! Guyane contre Maroc ! C’est la guerre avec le Maroc ! »

Au hasard, il poursuit un Maghrébin avec « le couteau au-dessus de la tête » , le fait tomber et le frappe à l’épaule. C’est ensuite un jeune de 27 ans qui se prend des coups de couteau dans le dos, puis l’agresseur repart en voiture avec ses acolytes. Le frère de Khatib retrouve celui-ci allongé sur l’asphalte. Aucune trace de sang visible. « Je sens que ça coule à l’intérieur » , lui répond-il avant de perdre connaissance. Il restera plusieurs jours entre la vie et la mort.

Course-poursuite

Quelques minutes plus tard, alors que les secours s’affairent pour sauver la victime, une voiture arrive à faible allure devant le local, puis accélère à la vue des policiers. Au volant : Miguel Doedoe. Rattrapé après une course-poursuite, il se rebelle. Ce volet de l’affaire est alors jugé en comparution immédiate : quatre mois ferme, sans incarcération. L’homme est dans la nature lorsque sa mise en cause apparaît clairement dans l’agression. Il est arrêté cinq mois plus tard. De l’enquête, il ressort que des Guyanais se seraient fait voler des « chaînes et des gourmettes » par des Maghrébins, lesquels, pris à partie le soir des faits, seraient allés se réfugier dans le local associatif. De nombreuses personnes ont dénoncé Miguel Doedoe – d’ailleurs, Boy est son surnom – mais le prévenu, libre sous contrôle judiciaire, nie.

Lundi, contre ce prévenu jugé en récidive de violences avec arme, le parquet réclame quatre ans de prison ferme avec arrestation à la barre. Pendant le délibéré, Miguel Doedoe aurait pu s’éclipser, mais il ne l’a pas fait. Il revient pour entendre le jugement : quatre ans ferme, mandat de dépôt. Sans broncher, il tend ses poignets aux policiers apparus nombreux derrière lui. Il a dix jours pour faire appel. Dans le hall, des menaces de mort proférées par des amis ont été entendues.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 5 mars 2016, une « dizaine de Guyanais » débarquent devant un local associatif du quartier Croix-Rouge, à Reims, où des jeunes sont réunis pour regarder un match de foot à la télé. Une embrouille avec des « Maghrébins » serait à l’origine de l’expédition punitive.

Armé d’un couteau, l’un des assaillants poignarde au hasard trois jeunes gens, dont un très grièvement.

En fuite, l’auteur présumé est arrêté cinq mois plus tard.

Remis en liberté après six mois de détention provisoire, le prévenu a comparu lundi. Malgré ses dénégations, le tribunal l’a condamné à quatre ans de prison ferme, avec arrestation à l’audience.

Le prévenu dénonce un complot

Dénoncé par de nombreuses personnes, Miguel Doedoe n’était plus à Reims lorsque le juge d’instruction décidait de le mettre en examen. Visé par un mandat d’arrêt, le suspect, parti s’installer en Haute-Savoie, n’était retrouvé que le 9 août 2016, lors d’un contrôle douanier sur une autoroute.

Dans sa voiture : un couteau, une matraque télescopique et une bombe lacrymogène (cette saisie a fait l’objet d’une procédure distincte). Remis en liberté sous contrôle judiciaire après six mois de détention provisoire, le prévenu a toujours contesté les faits : ce n’est pas lui l’homme au couteau, il n’est arrivé sur les lieux qu’après l’agression. D’après ses déclarations, à ce moment-là, il était ailleurs, occupé à « acheter du poulet » avec trois amis. Face aux accusations, Miguel Doedoe se dit victime d’un « complot » .

Il a quitté Croix-Rouge, refait sa vie dans les Alpes, travaille comme serveur en Suisse où il gagne 4 000 euros par mois… De quoi susciter des jalousies, laisse-t-il entendre. Le tribunal n’y a pas cru.

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l’union 180116a
Sécurité : Objectif, 200 caméras pour garder un œil constant sur la ville

Le centre de supervision urbain est en capacité de traiter les images de près de 250 caméras. Aurélie Beaussart
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Actuellement, 150 caméras sont déployées sur la ville. Un renforcement de la vidéosurveillance qui va de pair avec le doublement des effectifs de la police municipale. Archive Christian Lantenois
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En 2017, trois caméras détruites soit 70 000 € de dégâts
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Reims Tripler le nombre de caméras sur la cité. C’était l’une des promesses de campagne 2014. Quatre ans après, le candidat UMP d’alors, devenu maire, est en passe de la respecter.

36 caméras installées en 2008 à titre expérimental

Il y a tout juste dix ans, la vidéosurveillance ou encore vidéoprotection débarque dans la cité des sacres. En février 2008, à titre expérimental, pour 1,5 million d’euros, la municipalité d’alors, dont le maire se trouvait être Jean-Louis Schneiter, implante un centre de supervision urbain, à quelques mètres de l’hôtel de ville à lequel 36 caméras sont rattachées. Elles surveillent Reims, 24 h/24, 365 jours par an.

Des caméras sont implantées dans quatre secteurs de la ville : une quinzaine dans l’hyper centre, quatre aux abords du stade Delaune, quelques-unes en zones de sécurité prioritaire Croix-Rouge/Wilson et dans la Zac La Neuvillette.

160 caméras supplémentaires en 4 ans

En 2014, le candidat à la mairie de Reims, Arnaud Robinet, veut renforcer le dispositif. Cela devient même l’une des promesses phares de la campagne du duo Robinet/Vautrin.

À peine élu au poste de maire, début mai, sa première sortie officielle sur le terrain est consacrée à la visite du centre de vidéosurveillance avant d’aller à la rencontre de la brigade nocturne de la police municipale.

Il annonce alors sa volonté de tripler le nombre de caméras en déployant ainsi 160 caméras supplémentaires, « dans tous les quartiers, aux abords de tous les centres commerciaux comme des galeries commerciales » , explique-t-il, afin de répondre à la fois au sentiment d’insécurité ambiant des Rémois tout en gardant un œil sur les entreprises et commerces de la ville.

La première vague d’installation prévue en 2015 doit, ni plus ni moins, doubler le nombre de caméras implantées sur la ville.

Mais les 40 caméras fièrement annoncées n’arrivent finalement que l’année suivante. Un contretemps sur le calendrier établi purement technique : car la montée en puissance de la vidéosurveillance ne peut se faire avec l’actuel centre de supervision urbain, absolument pas dimensionné pour, et dont la technologie utilisée est devenue obsolète.

L’ex-Reims Métropole engage alors 1,6M€ et la Ville 539 000€ pour un nouvel équipement en capacité de traiter les images de près de 250 caméras. Il est opérationnel en juin 2015. Plus rien ne s’oppose à l’arrivée du dispositif de surveillance vidéo. « En deux ans, de 2016 à 2017, ce sont 121 caméras qui sont installées » , liste Nicolas Roche, directeur de la police municipale.

Pour 2018, 54 nouvelles caméras vont venir étoffer le dispositif. « On terminera en 2019 avec l’implantation d’une vingtaine de caméras. On sera ainsi à 200. On aura alors respecté notre engagement auprès des Rémois mais on ne s’arrêtera pas forcément là. On s’autorise des ajustements. Il ne s’agit pas de quelque chose de figé, bien au contraire, car la délinquance évolue et nous devons nous adapter » , commente Xavier Albertini, adjoint au maire de Reims en charge notamment de la sécurité. « Clairement, à chaque fois que l’on refait une place, la question d’y installer des caméras est posée », explique Nicolas Roche.

Spots de délinquance et implantation en étoile

Des caméras implantées non pas au doigt mouillé. « C’est le fruit d’une analyse du territoire : des spots de délinquance et des besoins sur le terrain » , rappelle Nicolas Roche. Les sites retenus sont choisis d’ailleurs avec les services de l’État.

L’implantation est « en étoile » : « Il est clair que l’on ne peut pas mettre ; et qu’il y a d’ailleurs aucun intérêt à mettre une caméra par rue. Secteurs couverts : Val de Murigny, Murigny, Châtillons, Europe, Orgeval, la Neuvillette mais aussi Clairmarais, Jean-Jaurès, Épinettes, Chemin-Vert, Farman et Maison-Blanche » , commente encore Nicolas Roche. Les nouvelles caméras en 2018 et 2019 étofferont le maillage existant. À terme, il devrait y avoir plus de 70 caméras sur le périmètre du centre-ville élargi (de la place Briand à Saint-Thomas et du Colonel-Fabien à Saint-Remi).

4 millions d’euros : le coût du déploiement

Côté investissement, la municipalité avançait, en 2014, le chiffre de 2M€ sur 6 ans (2014-2019). Le dispositif global devrait en fait avoisiner les 4 M€ (3,8M€ précisément), avec le surcoût de la modernisation du centre de supervision urbain. L’État a aidé à hauteur de 480 000 €, notamment via le Fonds interministériel de prévention de la délinquance. Par ailleurs, le coût de fonctionnement du centre de supervision urbain avoisine les 850 000 € à l’année.

3 types de caméras composent l’arsenal rémois

La municipalité dispose essentiellement de caméras installées sur des dômes « avec une très grande capacité de zoom » , détaille Nicolas Roche, permettant ainsi de lire une plaque d’immatriculation par exemple ; « et une qualité d’image très élevée » , afin que l’identification d’un suspect soit possible même de nuit. Le CSU reçoit aussi des images venant de caméras « bâtimentaires », « pour la surveillance de certains sites ». Elle pourra aussi compter sur des caméras mobiles. Elles sont en commande et vont donc bientôt arriver. « Ces caméras pourront être disposées selon la délinquance du moment, ou pour avoir un appui visuel lors d’un grand événement festif par exemple. » Le but : qu’aucun fait de délinquance ne puisse échapper à l’objectif d’une caméra.

Aurélie Beaussart

Outil de lutte contre la délinquance : 500 réquisitions l’an passé

« La vidéoprotection, ce n’est pas une politique en soi mais un outil qui vient en aide aux policiers pour lutter contre les faits de délinquance » . Nicolas Roche, directeur de la police municipale, ne communique pas de chiffre comme preuve de baisse des méfaits constatés depuis le déploiement de caméras sur la ville. Un audit mené en 2011-2012 sur le système de vidéosurveillance rémois tendait à montrer, même si le phénomène est difficilement quantifiable, que la présence des caméras est un frein à la survenue d’actes malveillants, délictuels.

« Les caméras ont trois effets majeurs » , assure Nicolas Roche. « Un effet dissuasif indéniable même s’il y a un effet plumeau : oui, la délinquance se déplace de ce fait mais cela permet de sanctuariser un secteur défini. » Deuxième effet, selon le directeur de la police municipal : « On voit ce qui se passe en temps réel et on peut ajuster les moyens d’intervention. Nous travaillons en relation constante avec la police nationale. » Les caméras ont joué un rôle important, en juillet 2017. C’est le centre de supervision urbain qui, voyant une épaisse fumée aux abords de la rue Borda, alerte immédiatement les pompiers. Dans ce quartier des Châtillons, deux maisons ont alors été ravagées par les flammes et une troisième a été fortement endommagée mais ce gros incendie n’a fait aucun blessé. « Troisième effet de la vidéoprotection : il permet de fournir des informations dans le cadre d’enquêtes en cours. On est en capacité de fournir des enregistrements remontant à 14 jours. On est sollicité par des enquêteurs de tous services, policiers comme gendarmes, quotidiennement. On répond aussi à 500 réquisitions par an. »

Les autres points

En 2017, trois caméras détruites soit 70 000 € de dégâts

Les caméras sont aussi des cibles. Deux faits marquants constatés l’an passé : en mai, trois jeunes de 13, 14 et 15 ans ont détruit une caméra, en y mettant le feu, avenue Bonaparte, quartier Croix-Rouge. Le préjudice pour la ville est estimé à 30 000 €. Un mois après, en juin, deux des trois caméras installées à Orgeval, place de Fermat et rue du Dr-Lucien-Bettinger, sont brisées par des hommes encagoulés qui ont escaladé les mats. « On travaille sur les parades possibles. Ce type de faits est tout de même rare », commente Nicolas Roche.

Détruire une caméra de vidéosurveillance urbaine est puni de cinq ans de prison au plus. L’usage d’une substance incendiaire est une circonstance aggravante : la peine encourue passe à 10 ans.

À Reims, d’autres systèmes de vidéosurveillance

Il n’y a pas que les 140 caméras installées par la municipalité qui gardent un œil sur les Rémois. Les bailleurs sociaux placent de plus en plus de caméras dans les halls et les parkings de leur patrimoine immobilier. Citura aussi a aménagé un système de vidéosurveillance, dans les bus, les rames et le long du tracé du tramway. Des caméras existent aussi sur le campus Croix-Rouge et au sein du site du CHU.

Trois fois plus de caméras et deux fois plus de policiers municipaux

« À notre arrivée, nous étions à 1 policier pour 3 500 Rémois alors que les autres villes de la même strate étaient à 1 policier pour 1 500 habitants », rappelle Xavier Albertini. Le déploiement des 160 caméras devait se faire de pair avec l’embauche de près de 70 policiers supplémentaires (ils étaient 50, en 2014). « On est actuellement 104 », fait savoir Nicolas Roche. « La police municipale fonctionne actuellement avec 1 unité tranquillité nocturne et 2 unités de jour. »

Une brigade canine annoncée qui ne viendra finalement pas

Arnaud Robinet souhaitait aussi la création d’une brigade canine au sein de sa police municipale. « Mais depuis, la situation a changé. La menace terroriste est devenue plus présente », commente Xavier Albertini. « Entre-temps, on a fait le choix d’armer les policiers municipaux et la brigade canine ne correspond plus à la réalité du terrain. »

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l’union 180115c
Portrait : Le Monsieur Croix-Rouge

Axel Thouvenin est le nouveau délégué du préfet en charge en particulier des quartiers Croix-Rouge et Europe
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Un nouveau délégué du préfet en charge des quartiers vient d’arriver.

Il vient tout juste de prendre ses fonctions : Axel Thouvenin est le nouveau délégué du préfet à Reims ayant en charge en particulier les quartiers Croix-Rouge et Europe (avec aussi Chalet-Solferino et les Épinettes). « Il a une feuille de route très ambitieuse en termes de politique de la ville, autour de l’emploi, du vivre ensemble, de l’inclusion numérique et sociétale » , souligne Valérie Hatsch, sous-préfète, rappelant que la politique de la ville, vecteur de cohésion, fête ses quarante ans cette année. Et à ce titre, Axel Thouvenin ne débarque pas vraiment de nulle part. Il est notamment passé par la cité des sacres comme étudiant. Ce touche-à-tout s’est penché sur les sciences humaines, les sciences de l’éducation, le sport, la gestion et l’économie, tout en partant une année en Australie. À Reims, il est connu, entre autres, pour son investissement autour des cultures urbaines, ayant initié le Reims pop festival, qui existait avant le Boom bap festival.

« J’ai travaillé cinq ans dans la formation continue, avant de décider de me marier avec l’État et de devenir conseiller d’éducation populaire et jeunesse au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports. » Axel Thouvenin a œuvré deux ans à Laon, dans l’Aisne, avant d’accepter ce poste à Reims, « parce qu’il y a plein de choses intéressantes. Je connais le quartier Croix-Rouge, je connais aussi beaucoup d’acteurs du terrain. Je souhaite faire émerger des choses nouvelles autour du sport, de la culture. » Mais aussi développer et consolider des beaux projets existants comme Acti’v compétences, un dispositif mis en place par l’État sur le quartier Croix-Rouge qui suscite un grand intérêt sur le plan national. « C’est quelque chose qui part du terrain, on fait du sur-mesure pour des personnes qui ont totalement disparu des dispositifs » , indique Valérie Hatsch. Un immense travail de radioscopie du quartier a été réalisé au préalable, montrant par exemple que 5 000 personnes sont sans travail sans être inscrites nulle part. « On trouve des solutions avec des partenaires tels que l’université ou Neoma, c’est passionnant, on est en plein dans notre rôle d’innovation en matière de politique publique », conclut la sous-préfète.

Yann Le Blévec

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l’union 180115b
Un homme périt dans un incendie

Appelés pour un feu d’appartement dans le quartier Croix-Rouge, les pompiers ont découvert un homme sans vie, âgé d’une quarantaine d’années. Guillaume Lévy
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De hautes flammes puis d’importants dégagements de fumée : c’est après avoir maîtrisé l’incendie que les pompiers ont découvert le corps de la victime.G.L.
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Un homme a été retrouvé mort, hier, dans son appartement ravagé par les flammes. Un pompier a été blessé.

Le corps carbonisé d’un homme a été retrouvé, hier vers 13 heures, dans un logement du quartier Croix-Rouge, 4 place Maurice-Utrillo à Reims. Après avoir lutté contre les flammes, les pompiers ont découvert la victime sous un meuble, le feu ayant totalement détruit le logement et provoqué l’effondrement du mobilier.

Les pompiers avaient été appelés en urgence vers midi, pour un feu au cinquième étage d’un immeuble appartenant à Reims Habitat, situé face à l’hôpital Robert-Debré. Dix-huit pompiers s’y sont rendus : deux sapeurs ont pénétré lance en avant dans le logement totalement embrasé, tandis qu’une équipe déployait la grande échelle et attaquait le feu par le balcon, cherchant à limiter la propagation des flammes à la façade.

Le premier pompier entré dans l’appartement a été légèrement blessé lors de l’intervention, victime de brûlures à la main et d’un coup de chaud.

La victime retrouvée sous une armoire

Après avoir éteint l’incendie, les pompiers ont ventilé le petit T2 obstrué par les fumées. C’est alors qu’ils ont découvert, sous une armoire, le corps sans vie du locataire. La victime a-t-elle cherché à se protéger en se cachant sous un meuble ? Le meuble lui est-il tombé dessus ? N’a-t-elle pas eu le temps de s’échapper du brasier ? Les questions, hier soir, étaient encore sans réponse.

Au pied de l’immeuble, les pompiers étaient accompagnés de policiers et d’agents Enedis. Des passants et habitants du quartier regardaient, dans le calme, les hommes du feu travailler, tandis que quelques voisins évacués de l’immeuble attendaient de pouvoir rejoindre leur appartement. Certains devaient toutefois être relogés, comme Mireille, une retraitée, qui regardait avec inquiétude son logement situé au 6 e étage. « Je vis juste au-dessus de l’incendie, tout a l’air cassé, je ne sais pas ce que je vais pouvoir récupérer. » Recouverte d’une veste jaune de chantier pour se réchauffer, elle confiait avoir « dû sortir vite, sans rien emporter » et s’interrogeait sur l’ampleur des dégâts. Elle devait être mise en contact avec les services de la Ville pour trouver une solution de relogement.

À propos de la Ville, des voisins qui adressaient leurs félicitations aux pompiers, disaient dans le même temps « déplorer que les élus ne soient pas venus sur place » .

Umut, dont l’appartement donne sur le même palier que celui de la victime, espérait pouvoir rentrer chez lui. À propos de son voisin, qu’il connaissait peu, il évoquait « un homme de 35 – 40 ans. On se disait bonjour mais c’est à peu près tout ».

Après le départ des pompiers, les policiers et un médecin légiste ont pris le relais, pour identifier la victime et définir les causes de l’incendie. L’identification s’avère délicate, en raison de l’état très dégradé du corps, qui va nécessiter des tests ADN ou des analyses de la dentition. Mais il fait peu de doutes pour les enquêteurs qu’il s’agit bien du locataire de l’appartement. Quant à la cause du feu, ils privilégient une « origine accidentelle, l’appartement étant fermé de l’intérieur » , mais sans pouvoir préciser davantage, à ce stade, ce qui a déclenché l’incendie.

Guillaume Lévy

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l’union 180115a
N1 : des Rapaces pas si loin…

 

 

Samedi soir, les protégés de Jordan Cheffre se sont fait violence face au leader francilien, Ris-Orangis mais qui est reparti avec la feuille de match (5-3).

Pourtant, le promu avait ouvert la marque (Valentin Spinglart) avant que Ris n’inverse la tendance en deux minutes avant la pause (1-2). Et creusait même un écart quasi rédhibitoire (5-1, 35 e ) avant que Nathan Garcia-Prieto puis Virgile Capitaine redonnent espoir à tout François Legros, à dix minutes du terme. Mais les Phénix du « 9-1 » tenaient bon…

(photo Christian Lantenois)

 

 

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l’union 180113a
DEMAIN

Concours de belote organisé par l’association Étoile Croix du Sud à 13 h 30 au 10, avenue Léon-Blum.

Gratuit, renseignements au 03 26 06 56 66.

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l’union 180112c
Le passant percuté par le tramway était aveugle

Mercredi, peu avant 13 heures, une rame du tramway a percuté un piéton avenue du Général-Bonaparte, près de la station Arago (L’union d’hier). Légèrement blessé à la tête, le passant est un aveugle de 43 ans. D’après les témoignages recueillis par la police, il a traversé les rails sur un passage protégé, sans prêter attention aux coups de klaxon du traminot. La rame l’a heurté au niveau du pare-brise. Reims

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l’union 180112b
AÉRONAUTIQUE : Un astronaute parraine les étoiles de l’université

L’astronaute Jean-François Clervoy a rencontré la promotion 2017 des doctorants de l’université de Reims Champagne-Ardenne, dont il est le parrain.
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Ce mardi, Jean-François Clervoy a donné une conférence devant les doctorants de l’université de Reims.

Il a trois voyages dans l’espace à son actif et a été fait officier de la Légion d’honneur. C’est aussi, depuis peu, le parrain de la promotion 2017 des écoles doctorales rémoises. Ce 9 janvier, l’amphi 10 du campus Croix-Rouge de l’université de Reims Champagne-Ardenne était plein à craquer pour accueillir Jean-François Clervoy. Les étudiants des écoles doctorales sont venus très nombreux écouter le fameux astronaute, choisi pour les accompagner tout au long de l’année.

À la suite d’une longue conférence ouverte à tous sur sa profession, l’astronaute a volontiers joué le jeu des questions-réponses avec son auditoire. « Mars, ce n’est pas encore pour tout de suite, c’est plutôt dans une trentaine d’années. » « Je ne pense pas qu’il y en ait, mais l’existence d’OVNI est encore une hypothèse plausible », répond celui qui était membre de la mission spatiale partie réparer le télescope Hubble en 1999.

Il apporte son œil d’expert aux interrogations des étudiants rémois. Parrainer des jeunes au sommet de la recherche universitaire toutes disciplines confondues, pour lui, c’est une évidence. « Cette mission rentre typiquement dans mon mandat d’astronaute, nous avons un rôle de transmission. Il est important de communiquer notre expérience extraordinaire pour insuffler aux jeunes l’envie d’entreprendre l’extraordinaire. »

Comme on l’a vu l’an dernier avec Thomas Pesquet et de sa communication fulgurante sur les réseaux sociaux, ceux qui ont observé la Terre de « là-haut » se sentent ambassadeurs de la Terre. « Notre planète est belle, unique et fragile. C’est un spectacle plus beau que ce que le meilleur des peintres pourrait accomplir. » Voilà ce qu’a transmis Jean-François Clervoy lors de sa conférence. « Le travail de Thomas Pesquet est remarquable du fait qu’il a pris sur son temps libre pour les autres et ça a fonctionné ».

Un travail qui a permis à son aîné de se rendre compte que la planète avait bien changé depuis ses missions spatiales en 1994, 1997 et 1999. « Si on regarde bien, on peut remarquer les dégradations de la déforestation notamment en Amazonie », affirme Jean-François Clervoy.

Mais que fait-on une fois qu’on est allé le plus haut possible ? « J’ai maintenant un rôle d’expertise auprès de programmes spatiaux, j’apporte mon soutien au développement d’équipements futurs et je partage mon expérience » , explique le PDG de Novespace en charge des vols paraboliques scientifiques, filiale du Centre national d’études spatiales . « J’ai vécu chaque vol à fond comme si c’était le seul. C’est ce que je conseille à ceux qui vont embarquer. »

Julie Gasco

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l’union 180112a
Faits divers : Un arracheur de colliers écroué

Ces dernières années, la hausse du cours de l’or a été suivie de celle des vols de colliers à l’arraché.
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Accusé de plusieurs vols à l’arraché, notamment de chaînes de cou, un lycéen est parti hier soir en prison.

Lycéen rémois de 21 ans qui a repris ses études après une période de décrochage scolaire, Hamza Bellamine aime bien les portables. « Sur son profil Facebook, on le voit souvent avec des téléphones à vendre » , dénonce son ex-copine. Les colliers aussi, il aime bien.

Le 29 mai 2017, venue le voir au quartier Croix-Rouge, la demoiselle s’entend réclamer sa chaîne de cou. « C’était celle de ma grand-mère morte un mois plus tôt. J’ai refusé. Il a tiré dessus et m’a dit qu’il tirerait tant qu’elle ne serait pas cassée. Je la lui ai donnée. Il a également pris mes lunettes de soleil. »

Le 6 juin, la victime revoit Hamza à Croix-Rouge. Cette fois-ci, il lui demande son portable. Refus. Il la tire par les cheveux, la fait tomber d’une balayette, s’empare du téléphone dans la poche de sa veste et lui porte un coup de pied au moment de partir : entorse à la cheville, dix jours d’incapacité totale de travail.

En fuite, Hamza Bellamine n’a été retrouvé que lundi dernier, lors d’un contrôle de la brigade anticriminalité à Murigny. Initialement, ce n’est pas lui qui intéressait la police, mais un camarade de lycée surpris avec une petite quantité de cannabis au parc Mendès-France (L’union d’hier). Venu à son secours, il a traité les policiers de « bâtards » . Il s’est ensuite rebellé. Interpellation, garde à vue. Les enquêteurs en charge du dossier de son ex n’ont pas manqué l’occasion de l’entendre sur cette affaire mais aussi d’en ressortir deux autres, plus anciennes.

Condamné a dix mois ferme

Le 12 septembre 2015, alors qu’elle téléphone avenue François-Mauriac à Croix-Rouge, une passante voit arriver un jeune homme qui l’agrippe à la gorge et lui arrache son collier en or, ainsi que le portable. Il s’enfuit en direction de l’avenue Bonaparte. La personne qu’elle identifie ? Hamza Bellamine.

Une semaine plus tard, le 20 septembre, une demoiselle se promène avenue Eisenhower avec son nouveau copain rencontré sur Facebook. Il lui prend son téléphone… et s’enfuit. Coursé jusqu’à la fac, il menace de la frapper si elle continue à le suivre. Elle le laisse partir. La personne qu’elle dénonce ? Hamza Bellamine.

Pour tous ces vols jugés hier en comparution immédiate, le lycéen a pris 18 mois de prison, dont 8 ferme, plus 2 mois de sursis révoqués (trois condamnations au casier). Il a été écroué. Reste à juger l’outrage et la rébellion qui ont permis son arrestation. Cette procédure a fait l’objet de poursuites distinctes et fixée à l’audience du 12 mars. L’outrage est contesté. D’après les déclarations du prévenu, ce n’est pas insulter les policiers de dire qu’ils sont des « bâtards » .

Fabrice Curlier

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l’union 180111a
Un piéton percuté par le tramway

Hier vers 12 h 50, une rame du tramway a percuté un piéton avenue du Général-Bonaparte, près de la station Arago.

Une imprudence du passant est à l’origine de l’accident.

Blessé légèrement, il a été transporté au CHU par les pompiers.

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l’union 180110c
À VENIR

Belote organisée par l’association Étoile Croix-du-Sud, dimanche 14 janvier à 13 h 30 au 10, avenue Léon-Blum.

Renseignement : 03 26 06 56 66.

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l’union 180110b
Faubourgs : 3,6M € pour la rénovation de quatre quartiers

En décembre 2016, Patrick Kanner avait fait le tour des quartiers ciblés par l’Anru2. Archive
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Le 23 décembre 2016, Patrick Kanner, alors ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a signé le protocole de préfiguration du nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU) à Reims. Les opérations de renouvellement urbain s’étaleront jusqu’en 2024. Secteur visé : deux quartiers d’intérêt national (Croix-Rouge et Orgeval) et deux quartiers d’intérêt régional (Europe et Châtillons). Ce sont 3,6 millions d’euros qui doivent être engagés dans le cadre de l’Anru2. L’enjeu de ce deuxième volet est double : la mixité et la diversification de l’habitat. Pour rappel, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (l’Anru) a déjà beaucoup investi dans les quartiers rémois : près de 100 millions d’euros, pour plus de 400 millions d’euros de travaux effectués.

 

 

 

 

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l’union 180110a
Université : Le projet de campus 3.0

On trouve notamment la construction du futur siège de l’Urca à Croix-Rouge, un bâtiment de 4600m2.
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Construction et extension, les choses bougent aussi du côté de l’université.

Du côté de l’université, le projet de campus 3.0 a été validé, un investissement d’environ 80 millions d’euros. Il comprend un projet académique articulé autour de pôles scientifiques entre autres et notamment le volet agro-sciences, environnement et sciences du numérique (en lien avec le centre de Pomacle-Bazancourt), qui fera l’objet d’une reconstruction sur le campus du Moulin de la Housse.

6 800 mètres carrés seront réalisés, confortant le rayonnement de la recherche sur le campus, offrant aussi une vitrine par exemple au super calculateur Romeo, un des plus puissants de France.

D’un point de vue général, le projet s’appuie sur trois campus au service du projet académique, visant à regrouper et optimiser les surfaces du parc immobilier. Six programmes immobiliers sont ainsi prévus : la construction du siège, l’extension et la restructuration du pôle santé, la reconstruction donc sur le Moulin de la Housse, l’extension de l’École nationale supérieure d’ingénieurs, la reconstruction du bâtiment de sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) et reconstruction de nouveaux bâtiments mutualisés.

Nouveau siège et pôle de santé

Parmi les projets en cours, on trouve notamment la construction du futur siège de l’Urca à Croix-Rouge, un bâtiment de 4 600 m 2 . Il y a aussi l’extension et la restructuration du pôle santé, à proximité du CHU. Une construction neuve sera réalisée pour le laboratoire d’anatomie, actuellement au troisième étage. Un ensemble neuf sera aussi construit avec notamment un amphi, une salle d’examen et une cafétéria. Enfin, le troisième étage libéré sera restructuré pour y accueillir l’ensemble de l’UFR odontologie.

Suivra le déménagement des Staps, actuellement au Moulin de la Housse, qui iront à Croix-Rouge, ce qui les rapprochera du pôle santé. La construction d’un bâtiment pour l’enseignement et la vie étudiante au Moulin de la Housse est par ailleurs prévue. Tout ceci n’étant que la partie émergée d’un iceberg universitaire qui sera encore plus connecté, soucieux de l’environnement et tourné vers l’innovation.

Yann Le Blévec

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l’union 180109c
Comment devenir astronaute

 

 

 

Pour marquer la rentrée des écoles doctorales de l’université de Reims, l’astronaute Jean-François Clervoy donnera une conférence aujourd’hui à 14 heures sur le campus Croix-Rouge (amphi culturel nº10). Il évoquera son métier d’astronaute.

Ceux qui aimeraient suivre ses traces doivent savoir que le bachelier de la promotion 1976 a fait l’École polytechnique puis l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace à Toulouse et enfin a passé son brevet d’ingénieur navigant d’essai à l’école du personnel navigant d’essais et de réception d’Istres avant de pouvoir aller se balader dans les étoiles. Il a participé à trois vols spatiaux.

 

 

 

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l’union 180109b
Des pierres sur la police

 

 

Samedi soir peu après 18 heures, des policiers interviennent rue Pierre-Taittinger (quartier Croix-Rouge) où un feu d’artifice leur est signalé.

Lors de cette intervention, des pierres sont lancées sur une voiture des forces de l’ordre.

L’attaque ne fait pas de blessé, mais endommage un phare.

Les lapideurs réussiront à prendre la fuite sans être rattrapés.

 

 

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l’union 180109a
Des incendies un peu partout

Les pompiers sont intervenus samedi vers 19 heures pour un feu suspect de conteneur à poubelle avenue Bonaparte à Croix-Rouge. Le lendemain matin à 5 heures, une Ford Fiesta s’est embrasée rue de Neufchâtel, noircissant au passage des façades proches. Dimanche à 23 h 50, les pompiers sont retournés à Croix-Rouge, allée des Limousins, pour éteindre un feu de local à vide-ordures.

Hier soir, vers 17 h 30, de nombreuses personnes ont signalé un incendie le long de la traversée urbaine, à hauteur de la rue de la Roseraie. Situé dans une parcelle de jardins familiaux, le feu concernait une cabane qui a entièrement brûlé, ainsi qu’une deuxième par propagation. L’origine du sinistre n’est pas encore connue. Peu avant 20 heures, ce sont des meubles qui ont pris feu dans un box de garage de la rue de Champigny. Seul le parking a été enfumé. Les appartements ont été épargnés.

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l’union 180107b
Environnement : Le printemps pointe le bout de son nez

Michel Maillet s’inquiète de voir son cerisier bourgeonner en ces premiers jours du mois de janvier.
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« Le printemps est en avance », confirmaient hier les Macedo, dans leur petit jardin familial du Bois d’amour.
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Reims Si les États-Unis souffrent d’une vague de froid sans précédent, les jardiniers constatent chez nous, malgré la pluie et la grisaille, un avant-goût du printemps.

Dans le jardin de 1 000 m 2 que lui loue un voisin, impasse de la Vesle, à Saint-Brice-Courcelles, Michel Maillet n’en revient pas. En ce samedi après-midi, il vient de découvrir une belle primevère en fleur. « C’est vraiment tôt pour un 6 janvier ! » , s’exclame-t-il. Dans ce jardin détrempé par la pluie de ces derniers jours, on constate une autre anomalie : le pêcher et le cerisier ont déjà des petits bourgeons. Un rosier semble également sur le point de donner ses premières fleurs.

« Cela fait huit ans que je cultive ce jardin et c’est la première fois que je le vois si avancé à cette période de l’année. Habituellement, il faut attendre mars ou avril » , remarque Michel Maillet. « Il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond ! Si le printemps arrive trop tôt, il y aura forcément un retour de manivelle. On va le payer ! » , assure cet « écologiste convaincu » qui reproche à l’homme de « détruire la planète » .

Cet habitant du quartier Croix-Rouge, qui a découvert la passion du jardinage quand il allait, enfant, donner un coup de main à son grand-père du côté de Ludes, cultive « un peu de tout et tout en bio » : des salades, des radis, des concombres, des choux, des potimarrons… Il prend aussi soin de six poules et d’un coq.

À propos des poules, Michel Maillet se souvient d’en avoir perdu deux, l’année dernière, en raison du grand froid. « La température était descendue jusqu’à moins 13 degrés et, même dans le poulailler, il faisait un froid glacial. J’avais retrouvé une poule morte le 24 décembre et une deuxième le 2 janvier » , raconte-t-il.

Moins d’oiseaux qu’avant

Si, cette année, Michel Maillet n’est pas inquiet pour ses poules, il s’étonne de voir nettement moins d’oiseaux qu’à une époque. « Quand je suis arrivé ici il y a huit ans, je voyais plein de petites mésanges et des rouges-gorges. Aujourd’hui , ils sont nettement moins nombreux. Ce n’est certainement pas le présage d’une bonne nouvelle… » Michel Maillet n’est pas le seul à constater des prémices du printemps dans son jardin. Hier, dans le secteur du Bois d’amour, Manuel Macedo assurait, lui aussi, que « le printemps est en avance » . Légèrement vêtu, ce Rémois d’origine portugaise faisait remarquer que les températures avaient été particulièrement douces cette semaine et que ce n’était pas tout à fait normal pour un début janvier. « Quand il va geler – ce qui va forcément arriver –, cela risque de faire des dégâts dans les jardins… »

Valérie Coulet

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l’union 180107a
Les ordures brûlent

Les pompiers ont eu à éteindre un feu de poubelle vendredi vers trois heures du matin rue de Solferino à Reims (secteur Chalet-Tunisie).

Une grosse demi-heure plus tard, ils étaient appelés pour une intervention du même genre avenue d’Épernay, où des détritus brûlaient dans une ancienne station-service. Les dégâts constatés par la police se sont limités au noircissement du mur.

Dans la série des feux d’ordures, les pompiers en ont eu deux autres à éteindre vendredi après-midi : peu avant 15 heures allée des Tourangeaux (Croix-rouge) dans un local vide-ordures, et à 17 h 30 à Bétheny, dans un bâtiment de l’allée Jean-Bart.

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l’union 180106b
Société : Là où les migrants se posent

Mercredi soir, dans la maison du centre-ville où sont hébergés des migrants. Avec eux, deux des bénévoles - Barbara, assise au milieu, et Denys, par terre à droite. Mathieu Livoreil
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Depuis un mois, des migrants aidés par des bénévoles se succèdent dans cette maison prêtée, lieu d’une cohabitation hétéroclite et apaisée.

C’était il y a un mois. Le 5 décembre, les douze derniers migrants installés depuis plusieurs semaines dans le parc Saint-John-Perse, situé à proximité du campus Croix-Rouge, quittaient leur campement de fortune, aidés par des bénévoles ayant fini par former un collectif. Il pleuvait. Les mines étaient fatiguées. Pascal, soutien de la première heure, relatait : « Les tentes pourrissaient, les matelas prenaient l’eau, les couvertures étaient mouillées… Ils étaient congelés, n’arrivaient plus à se réchauffer. » Le froid avait fait son œuvre.

Entre deux planches à démonter, Nicolas, bénévole, confiait : « On est allés au bout du bout de ce qu’il était possible de faire. On a fait tout ce qu’on pouvait pour remédier au froid mais là… On commençait vraiment à avoir peur pour certains. » Ce jour-là, on avait rencontré avec ses parents un garçon albanais de 22 mois tout juste trachéotomisé à la suite de problèmes respiratoires sévères. Le pire n’était pas si loin.

Histoires traumatisantes et désir exprimé de rester en France

Depuis, la situation s’est nettement améliorée. Un promoteur immobilier, désireux de conserver son anonymat, avait, dans les premiers jours de décembre, mis à disposition deux maisons inoccupées. L’une, dans le centre-ville, est depuis réservée aux familles ; la seconde, à Tinqueux, accueille les hommes seuls.

Tous nos interlocuteurs l’exigent : pas question de préciser ces adresses afin de ne pas s’exposer à des comportements imbéciles. Jusqu’à quelques dizaines de migrants y passent simultanément, selon le temps très variable d’une hétéroclite cohabitation. Tous racontent des histoires traumatisantes, invérifiables, et expriment le désir de rester en France, entamant une procédure de demande d’asile.

Mercredi soir, nous voilà avec une poignée de bénévoles, entourés de familles souvent incomplètes venues du Nigeria, du Cameroun, du Soudan, d’Arménie et de Tchétchénie. Nicolas, déjà rencontré sur le campement, résume : « On a l’impression que ça fait trois mois qu’on est là. Ici, les gens peuvent faire une vraie pause, de véritables relations peuvent être mises en place. Il y a comme une sorte de perte du sentiment de nationalité d’origine. »

À son côté, Denys, impliqué de longue date et accessoirement directeur du festival Interpol’art, sourit : « Ici, c’est un peu Babylone, tu n’as pas la même notion de temps. » Barbara, elle, s’étonne : « On ne sait pas comment ils se comprennent mais ils se parlent ! » Pascal fixe le cadre du lieu : « Ici, on accueille ceux qui viennent d’arriver par je ne sais quel moyen et grâce à je ne sais qui. On propose une façon de faire - même si on n’invente rien, tout ça est empirique. » Punaisés sur un mur du salon égayé de guirlandes, les polaroids des protagonistes du lieu, migrants comme bénévoles. Le prénom de chacun y est stabiloté.

Des élus municipaux sont venus à titre personnel visiter le lieu

Eau, électricité, chauffage : le confort est là. Pièces de vie au rez-de-chaussée, chambres dans les étages. À côté de la télévision, un sapin donné par l’association Saint-Vincent-de-Paul, aussi chargée de régler les factures d’eau et de gaz. Pour Noël, l’antenne locale de Réseau Éducation sans frontières avait fourni des cadeaux. D’autres associations participent à l’effort de solidarité, ainsi que tous ceux qui le souhaitent. Des appels aux dons sont relayés sur les réseaux, « une centaine de personnes a déjà participé » , comptabilise Denys qui nous montre un SMS reçu dans la journée : « J’ai un stock de couches lavables. Je peux aussi confectionner des turbulettes en polaire pour que les loulous aient bien chaud. » Ici, une étonnante histoire s’écrit au quotidien. La débrouillardise reste l’arme maîtresse.

Le collectif continue de tisser sa toile, pouvant compter ici sur un avocat, là sur un infirmier voire un médecin, le temps d’une consultation toujours bénévole. La veille, un bar a fait don de denrées alimentaires menacées de péremption. Le 115, lui, a pris en charge une Arménienne âgée de 87 ans. Une poussette, un congélateur… Peu à peu est arrivé ce qui était nécessaire pour pérenniser « ce sas entre le moment de leur arrivée et celui de leur prise en charge, à Reims ou ailleurs, par le 115 , raconte Barbara. Si le 115 n’était pas là, aujourd’hui, on aurait 200 personnes ! » Une poignée d’élus, « de l’opposition comme de la majorité » , nous précise-t-on, sont venus « à titre personnel » . Certains ont laissé « cinquante euros » .

Bien sûr qu’il ne faut pas accueillir tous les migrants du monde !

Le succès de cette aventure improvisée ne va pas sans revers de médaille. Pascal analyse : « Là où le problème commence à se poser, c’est que notre action a quand même été reconnue par les autorités et maintenant, les gens qui sont censés s’occuper des migrants commencent à se défausser sur nous. On a reçu des coups de fil pour dire : Vous pouvez prendre en charge trois Arméniens ? Tout ça est très récent, ils ne se permettaient pas de faire ça quand il n’y avait qu’un camp en plein air. Les premières fois que ça se passe, on est flattés. Mais c’est quand même un peu le monde à l’envers, non ? C’est comme si le commissariat n’avait plus de place en garde à vue et qu’ils envoyaient les gens à l’hôtel. »

Pendant que les migrants se succèdent en cuisine, la discussion devient plus politique : « On ne dit pas que l’État ne fait rien, au contraire ! Il fait beaucoup, dépense énormément, notamment en chambres d’hôtels. » À Reims et aux environs, quatre hôtels en hébergent très régulièrement « dans des chambres facturées au prix réel » , regrette Barbara. « Le caractère dispendieux de cette solution semble un peu absurde » , renchérit Nicolas.

Pascal reprend : « Personne ici ne prétend qu’il faudrait accueillir tous les migrants du monde, bien sûr ! Nous, on essaie de faire du 360°. Donner seulement un toit n’est pas suffisant. Si tu ne fais que ça, tu vas fabriquer les problèmes de demain. Des gens me disent souvent : Quand même, les pouvoirs publics pourraient leur mettre à disposition un gymnase Mais surtout pas ! Les premières nuits, tu seras content qu’ils aient chaud et une douche. Mais après, tu fais quoi ? En France, il n’y a pas de vision sur ce sujet. »

Mathieu Livoreil

Rolita, camerounaise enceinte de huit mois et demi

Son cas suscite quelques inquiétudes. « Disons qu’on se prépare à l’idée d’avoir un bébé ici… », tentait de sourire une bénévole, mercredi soir. Rolita, dont c’était hier le 27 e anniversaire, devrait accoucher la semaine prochaine à l’hôpital Maison-Blanche. Venue du Cameroun, elle raconte avoir remonté le continent africain « par la route avec l’aide de passeurs, dans des camionnettes. Je ne veux pas trop me souvenir parce que l’histoire, elle est douloureuse… » On croit comprendre que tout le monde, sur le bateau dans lequel elle était, n’a pas réussi à traverser la Méditerranée. Après un passage par Paris, là voilà à Reims depuis trois mois. « À Paris, on m’avait donné le numéro d’une femme qui habitait là et dont le petit ami était au Bénin. Il est rentré et a dit : On ne peut pas prendre le risque de t’accueillir , ils vivaient dans une seule pièce, c’était mieux que je parte. Maintenant, je n’ai pas de vie en fait… Je vis au jour le jour. Quand j’ai la force d’aller manger au foyer Ozanam, j’y vais. Je n’ai pas d’argent, je n’ai pas de papiers – on craint toujours d’être dans la rue. Ici ? Tout se passe bien, c’est de la solidarité. Le prénom de mon enfant ? Je ne l’ai pas. »

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l’union 180106a
Badminton : Des Rémois confiants

Avec la réception cet après-midi (16 heures, Halle Universitaire Croix-Rouge) de Rostrenen pour la première journée de la phase retour, les Rémois ont l’occasion, en cas de victoire, de faire un grand pas vers le maintien. En effet, le RMB pointent au 4 e rang avec un petit point d’avance sur les Bretons. Hélène Dijoux ne sera pas là mais il pourra compter sur Audrey Petite, Elena Prus, Vladyslava Lisna et Sabine Devooght. Idem chez les garçons où Eugeny Pochtarev sera absent mais Pierre Georgel ainsi que les Belges Frédéric Gaspart et Nathan Vervaeke seront présents.

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l’union 180104a
RENDEZ-VOUS - AUJOURD’HUI

Lecture d’albums organisée par la médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Debar.

Pour les enfants à partir de 3 ans.

Gratuit.

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l’union 180103c
Loisirs : Décorations, sports et danses pour les vacances

CHARPENTIER
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CLAIRMARAIS
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JOLIOT-CURIE
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MARTIN-PELLER
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RUISSELET
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ADRIATIQUE
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Six centres accueillent les jeunes Rémois pour des vacances de fin d’année joyeuses, ludiques et éducatives. On a rencontré des enfants inventifs, attentifs… ou déchaînés !

CHARPENTIER Le thème choisi par les animateurs étant « Les cultures d’ici et d’ailleurs », c’est avec « Salsa Arden » qu’ils s’initient à la Bachata, une danse de la République Dominicaine, après avoir eu la visite d’un musicien de percussions africaines. Cette semaine, ils vont apprendre à danser la zumba.

CLAIRMARAIS Au gymnase Courcelles proche, les enfants s’initient en alter- nance au futsal et au badminton. « On fait de l’initiation, avec un peu de technique et surtout beaucoup de jeux », insistent les animateurs de la Ville qui encadrent les séances. Les activités créatives portent sur « la magie du papier », ses multiples possibilités et ses richesses.

JOLIOT-CURIE Une semaine d’initiation au tennis, au gymnase Géo-André. Les échauffements sont ludiques : « On apprend les fondamentaux de ce sport : maîtrise de la balle, de la raquette, échanges. On termine par de petits matchs », expliquent les éducateurs sportifs.

MARTIN-PELLER C’est le lieu dédié aux plus petits. 83 enfants profitent d’ateliers sportifs, musicaux, créatifs. Et, dans la salle de motricité, on les voit exercer leur adresse lors d’un chamboule-tout géant ou au basket !

RUISSELET On prépare le Jour de l’An, avec des décors de guirlandes et motifs, on réalise des cartes de vœux artistiques en pliage et découpage. On travaille aussi un spectacle, sur le thème de Walt-Disney, qui va regrouper les jeunes vacanciers de tous les accueils, le dernier jour.

ADRIATIQUE Des danseurs de Footzbeul montrent aux enfants les bases de la danse hip-hop et notamment le baby freeze. Cette activité entre dans la thématique de la première semaine, « Arts et sports de rue », avec visite de l’exposition Animal Feather du rémois Céz Art et du skate-park de Léo-Lagrange.

 

 

 

 

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l’union 180103b
Tennis de table

 

Châlonnais et Rémois ensemble

S’ouvrant le 20 janvier (Reims – Rillieux-la-Pape, Châlons – Haguenau), la 2 e phase des Championnats par équipes verra les équipes masculines de l’Olympique Rémois TT, relégué de N2, et du Châlons-en-Champagne TT évoluer dans la même poule de N3 ©. Les deux s’affronteront le 24 mars à Reims. De leur côté, les Châlonnaises de Lilou Failliot (photo Jesared), elles, maintenues en N2 (B), débuteront l’an neuf à Saint-Quentin II.

Deux à la file pour le Trophée Grieder

Après ses deux premiers volets 2017 à Épernay (1 er novembre) puis Plivot (3 décembre), le cru du trophée François Grieder (ex Challenge du Vignoble) se poursuit dimanche au gymnase Géo-André à Reims. Premiers échanges dès 8 h 30 avec les deux premiers (A, 7-12 et B, 5-6) des huit tableaux. Et l’acte IV dudit trophée s’effectuera dans la foulée, une semaine plus tard, au Mesnil-sur-Oger (14 janvier).

 

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l’union 180103a
Sécurité : Les Forces de l’ordre sous pression

Les contrôles sont devenus de plus en plus compliqués pour les forces de l’ordre. « Tout ce qui porte un uniforme est devenu une cible », explique un policier. Aurélien Laudy
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Pour endiguer le phénomène des vidéos amateurs qui circulent sur le net, les policiers demandent à être équipés de caméras-piétons.
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Les agressions de policiers en région parisienne témoignent des conditions d’interventions de plus en plus difficiles un peu partout en France.

Difficile de comparer les quartiers Croix-Rouge à Reims, Ronde Couture à Charleville-Mézières ou de Presles à Soissons avec la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, où un policier a été frappé lundi. Pas plus avec Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, où les vidéos d’une policière rouée de coups au sol ont fait le tour des réseaux sociaux le soir du réveillon. Et pourtant… les agressions de policiers, de gendarmes, voire de pompiers ne sont pas l’apanage des cités de la banlieue parisienne. « Les agressions physiques sont un phénomène plus sporadique chez nous mais tout de même bien réel, relève Fabrice Poli, responsable dans le Grand Est du syndicat policier Alliance. En revanche, on est malheureusement dans une banalisation des caillassages, et je ne vous parle pas des agressions verbales qui sont monnaie courante. On constate le plus souvent une lâcheté évidente des agresseurs qui font cela à distance où en groupe. » Si aucun incident dramatique n’a été déploré en cette fin d’année 2017 dans la région, Fabrice Poli a tout de même encore en mémoire quelques graves événements qui auraient pu, ces dernières années, tourner au drame. Ce fut notamment le cas le 10 juillet 2016 dans le quartier de la Ronde Couture à Charleville-Mézières. Une boule d’acier de plus de trois kilos traverse alors le pare-brise d’un véhicule de police et touche grièvement le conducteur.

En mars 2010, dans le quartier de Bernon à Épernay, le jet d’un parpaing sur une voiture avait grièvement blessé un policier. Cet acte est encore dans toutes les mémoires. « Notre collègue l’avait reçu en pleine tête et il n’a jamais repris son service », se souvient Christian Pous, secrétaire régional en Champagne-Ardenne d’Unité SGP Police-FO. Au-delà de ces faits graves, c’est au quotidien que les policiers, gendarmes et pompiers sont confrontés aux violences. « Tout ce qui porte un uniforme est devenu une cible » , déplore Fabrice Poli. « De façon plus générale, nous avons régulièrement des collègues blessés car on sent bien qu’il y a une volonté de casser du flic », renchérit Christian Pous. « Le contact avec nos concitoyens est tendu… » Et cela ne semble pas s’estomper. Le nombre des agressions (physique, verbale ou matérielle comme les caillassages) des pompiers rémois était ainsi de 24 au 1 er décembre dernier contre 16 pour l’ensemble de l’année précédente. « Quand on est deux dans un véhicule et qu’on sait que les renforts ne viendront pas tout de suite, on évite de passer dans les secteurs à risque », confie Fabrice Poli. « Avant, qu’on le veuille ou pas, il y avait une sorte de code d’honneur chez les voyous. Aujourd’hui, il n’y a plus de respect. Les policiers ne font plus peur qu’aux gens honnêtes ! » Face à cette recrudescence des actes de violence, les policiers reconnaissent « ne pas avoir de potion magique ». « Sans faire de procès de la justice, il faut une tolérance zéro face à ces agressions », indique Christian Pous. « Le message doit être clair, ferme : aucun cadeau ne doit être fait à ceux qui s’attaquent aux forces de l’ordre. » Recréer du lien dans les quartiers

Le patron d’Alliance police dans le Grand Est déplore pour sa part « l’angélisme de certains magistrats ». « La réponse pénale n’est plus adaptée. Il faut criminaliser ce type d’agression. Tant qu’il y aura des peines avec sursis ou alors des aménagements lorsqu’il y a du ferme, cela n’ira pas mieux. Nous regrettons aussi la suppression des peines plancher (quand le juge était tenu de prononcer une peine dont le quantum ne pouvait être inférieur à un seuil minimal). » Plus largement, c’est aussi toute la politique de police de proximité qui est peut-être à revoir. « On s’est éloigné des quartiers avec la mise à mal de la police de proximité », déplore Christian Pous. « On a besoin de recréer du lien. C’est beaucoup plus difficile d’intervenir dans un quartier quand vous n’y êtes pas au quotidien. Le contact n’est pas le même avec la population si vous venez une fois dans le cadre de police secours ou si vous y êtes tous les jours à pied ou à vélo. Moi, j’ai longtemps été dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Je connaissais tout le monde. Je n’ai jamais été caillassé. Aujourd’hui, on nous parle de la mise en place de la police de sécurité du quotidien. Nous le souhaitons, mais pour l’instant c’est une coquille vide. »

Grégoire Amir-Tahmasseb

Des interventions filmées par des dizaines de téléphones

C’est devenu un rituel qui pose bien des problèmes aux policiers. À chacune de leurs interventions dans des secteurs sensibles, les forces de l’ordre sont filmées par des dizaines de smartphones. Les images de l’agression d’une jeune policière, le soir du réveillon à Champigny-sur-Marne, ont d’ailleurs vite fait le tour des réseaux sociaux.

« Ce n’est pas le fait d’être filmé qui nous inquiète mais bien que des extraits sont ensuite publiés sur les réseaux sociaux en ne montrant que les images les plus choquantes sans tenir compte de ce qui s’est passé avant ou après », regrette Christian Pous, Unité SGP Police FO. « Entre les jeunes, c’est devenu une sorte de challenge », souligne pour sa part Fabrice Poli, d’Alliance Grand Est. « Les propriétaires de ces téléphones provoquent et sont ensuite prêts à témoigner pour accuser les policiers de violences. »

Les forces de l’ordre assurent de leur côté vouloir le plus de transparence. La généralisation des caméras-piétons portatives serait d’ailleurs pour eux un plus. Mais cela ne semble pas d’actualité. « Je l’ai expérimenté dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson à Reims, se souvient Christian Pous. On a expliqué aux jeunes qu’on allait désormais filmer les contrôles. À l’arrivée, cela a souvent apaisé les situations. D’un côté, cela a obligé les policiers à faire preuve d’une totale déontologie lors des interventions et, de l’autre, cela a obligé les personnes contrôlées à faire preuve de plus de retenue. »

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l’union 171231a
Faits divers : Deux voitures calcinées

Difficile de deviner la marque de la voiture dont il ne reste que la carcasse brûlée.
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Il ne reste plus grand-chose de la voiture qui a pris feu hier matin, vers 6 h 30, au pied d’un immeuble de la place Georges-Braque. Le véhicule a été entièrement embrasé malgré l’intervention des sapeurs-pompiers.

La voiture était stationnée le long d’un grillage. Elle était isolée et le feu ne s’est donc pas propagé à d’autres automobiles.

Le stationnement est parfois un peu compliqué dans ce secteur du quartier Croix-Rouge.

Il n’y a pas de place pour tout le monde et cela peut créer des différends entre des habitants.

Dans l’enceinte d’une résidence

À Cormontreuil, c’est dans l’enceinte d’une résidence de la rue Simon-Dauphinot qu’une voiture électrique a subi le même sort vers 4 heures dans la nuit de vendredi à samedi.

Le véhicule a également été entièrement brûlé et le feu s’est quelque peu propagé à des palettes. Là aussi, les pompiers sont intervenus. Ce qui a permis d’éviter des dégâts plus importants. Mais le propriétaire de la voiture ne pourra rien récupérer de son véhicule.

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l’union 171230a
L’utilitaire part en fumée, le papier cadeau aussi

Stationné rue de la Liberté à Saint-Brice-Courcelles, un véhicule utilitaire Ford Courier a brûlé hier vers 0 h 30. L’origine, pour être indéterminée, n’en demeure pas moins suspecte.

La veille jeudi, à 21 h 30, une poubelle a pris feu dans le local à vide-ordures d’un immeuble de l’avenue Bonaparte à Reims, quartier Croix-Rouge.

Elle contenait des cartons et des emballages de cadeau.

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l’union 171227a
RENDEZ-VOUS - AUJOURD’HUI

Une histoire, un atelier organisé par médiathèque Croix-Rouge mercredi 27 décembre à 10 heures médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Pour adultes et enfants à partir de 6 ans. Atelier de création plastique autour de la littérature jeunesse.

Gratuit.

Réservation : 03 26 35 68 40, http://www.bm-reims.fr/

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l’union 171226d
Demain

Une histoire, un atelier organisé par médiathèque Croix-Rouge mercredi 27 décembre à 10 heures médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean Louis Debar.

Pour adultes et enfants à partir de 6 ans.

Atelier de création plastique autour de la littérature jeunesse.

Gratuit. Réservation : 03 26 35 68 40, http://www.bm-reims.fr/.

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l’union 171226c
Le siège des Papillons blancs a déménagé

Fini, la zone Farman, pour les Papillons blancs de la région de Reims. L’association accompagnant les personnes en situation de handicap mental tout au long de leur vie a quitté la rue Gabriel-Voisin où elle était installée depuis 2009, pour rejoindre les anciens locaux de Pôle emploi au Polidrome, le bâtiment végétalisé de l’allée des Landais (porte B, au numéro 14).

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l’union 171226b
Il va devoir revivre l’horreur d’un procès en 2018

Christopher va devoir revivre son calvaire lors d’un procès en appel. C.G.
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Ils l’ont appelé « Chucky » , la poupée tueuse, parce qu’il était couvert de sang…

La misère et la cruauté ont été les sœurs jumelles de ce dossier judiciaire qui, en octobre dernier, a défrayé la chronique tant le sordide l’a disputé à l’horreur. Christopher a vécu les pires sévices sans que personne ne lui vienne en aide, du 22 au 30 décembre 2014. Torturé, violé, avili, humilié, brûlé - « son visage a pris feu » - séquestré pendant des jours… « Ce qu’a subi Christopher est un déchaînement de violence, motivé par la haine. Une haine du début à la fin » , avait insisté Nicolas Dhervé, l’avocat général, « une haine qui lui promettait la mort dans les caves de Croix-Rouge… Une mort de chien ». L’avocat général n’avait d’ailleurs pas manqué de le rappeler : « Le sang qui a coulé sur le corps de Christopher est le même qui coule dans les veines de ceux-là. » Ses cousins, sa cousine, sa tante…

À l’issue de cinq jours d’un procès aux assises particulièrement éprouvant, où le calvaire de Christopher avait été décrit, disséqué, répété et encore répété, tous avaient été condamnés à des peines allant de 6 mois ferme à 20 ans de réclusion criminelle pour les peines les plus lourdes. Son cousin, Rémy Béreaux, et sa cousine, Sabrina Dufresne, avaient écopé de telles peines. Ils ont décidé de faire appel. Le procès se tiendra vraisemblablement avant l’été 2018 à Charleville-Mézières.

« Ça me fait mal, mais j’ai pas le choix… », reconnaît Christopher, qui ne sait pas encore s’il pourra y assister, faute d’avoir les moyens de pouvoir s’y rendre.

CAROLINE GARNIER

Merci…

Il voulait juste une famille. Il a trouvé des bourreaux qui l’ont attaché à un radiateur, séquestré, torturé, brûlé, avili et violé pendant les fêtes de Noël 2014. Ils lui avaient promis la mort dans les caves de Croix-Rouge… La peur d’être « jeté aux chiens » lui a sauvé la vie, lui donnant le courage de s’enfuir. Le procès aux assises de ses tortionnaires – des membres de sa propre famille, tante, cousins, cousine – a choqué tout autant que son sort à ému l’opinion publique, nos lecteurs et internautes. La pudeur de Christopher, sa force à vouloir se reconstruire coûte que coûte, ont été à l’origine d’un élan de solidarité sans précédent. Aujourd’hui, grâce à vous, Christopher se reconstruit. Des vêtements neufs, un toit, une cagnotte, son permis de conduire… Si les mots ont manqué pour décrire l’innommable, il n’y en a qu’un qui convienne aujourd’hui. Et c’est Christopher, empreint de cette même pudeur, qui vous le dit : « Merci… »

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l’union 171226a
Faits divers : Quelques feux de voitures

Dimanche, l’incendie d’un Scénic rue du Jard a dégradé deux autres voitures et une façade.
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Dans notre édition de dimanche, nous signalions un feu de voitures au niveau du 89, rue du Jard, dans le centre-ville de Reims.

Il s’agit d’un Renault Scénic (photo) qui a complètement brûlé au cours de la nuit de jeudi à vendredi, vers 3 h 15.

Les flammes se sont propagées à deux autres véhicules - une Alfa et une 307 - ainsi qu’à l’habitation devant laquelle la voiture était garée.

L’origine de l’incendie reste indéterminée.

Samedi à 23 h 30, les sapeurs-pompiers sont intervenus dans le quartier Cernay pour éteindre un véhicule en flammes rue des Gobelins. Cette même nuit, une voiture ainsi qu’une poubelle ont flambé rue Pierre-Taittinger à Croix-Rouge.

Un seul feu de voiture a été signalé la nuit de Noël, en l’occurrence rue de la Maison-Blanche, hier vers 2 heures. L’origine de tous ces incendies, pour être indéterminée, n’en demeure pas moins suspecte.

 


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