Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - août 2018.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

 

 

 

 



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l’union 180902a
Tennis : Dénouement à Guignicourt

Hier matin se sont disputées les demi-finales dames du tournoi axonais.

Camille Kleiber (Tennis Club Geo-André) s’est qualifiée pour la finale en battant Élise Renard (Cormontreuil) en trois sets : 1-6, 6-2, 6-2.

Dans l’autre demie, Mathilde Sarcelet (Reims Europe) s’est imposée face à Maeva Spooner (Tennis Club Geo-André), en deux manches : 6-1, 6-2. Finale programmée à 14 heures.

Chez les hommes, les demi-finales opposeront Gabriel Andruejol (Reims Europe) à Julien Lacaille (Tennis Racing club de La Muire), et Benjamin Meunier (Villeneuve-Saint-Germain) à Arthur Lerat (Cormontreuil). Finale prévue à 15 h 30.

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l’union 180901a
justice : Il poignarde sa femme devant les enfants

Aux violences phsyiques s’ajoutent les violences psychologiques des enfants témoins de l’agression..
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Jaloux, un mari a agressé sa femme en présence de leurs deux enfants également considérés comme victimes.

Il l’a frappé avec la seule arme qu’il avait sous la main au moment de se précipiter vers elle, un couteau à éplucher les salades. Heureusement qu’aucune lame plus tranchante ne traînait dans la cuisine : peut-être serait-il aujourd’hui un meurtrier, et ses deux enfants de 6 et 9 ans orphelins de leur mère. Le week-end dernier, l’homme* âgé de 36 ans s’en est violemment pris à sa femme sous le toit familial, groupe Eisenhower au quartier Croix-Rouge. Le couple est originaire du Kosovo. Arrivés en France il y a 7 ans, lui n’a pas retrouvé de travail, son épouse si. Il semble mal le vivre, fait des crises de jalousie.

A 9 ans, elle tente de désarmer son père

Dimanche vers 20 h 30, alors que sa femme prépare le dîner, il lui porte sans prévenir un coup de boîte de conserve derrière la tête. La boîte est pleine, un kilo. La victime s’écroule. Le mari se jette sur elle, lui serre le cou. Les enfants interviennent, leur mère se dégage, s’enfuit avec eux dans le couloir. Il saisit le couteau, la rattrape, lui assène un coup qui termine dans l’avant-bras. La fillette de 9 ans tente de le désarmer, se fait taillader la main, « involontairement » , affirme le père. Alertée par le voisinage, la police découvre la femme allongée sur le dos dans les escaliers, ses enfants traumatisés à côté d’elle, le petit de 6 ans « en pleurs » , « prostré » .

Première condamnation, 15 mois ferme

Écroué mardi, jugé jeudi, le prévenu a été jugé pour les violences physiques sur son épouse et sa fille, mais également pour les violences morales infligées au garçon, en application d’une nouvelle politique pénale mis en œuvre par le procureur de Reims (lire par ailleurs). Au regard de la gravité des faits, et malgré un casier judiciaire vierge, le père de famille a été condamné à 30 mois de prison, dont 15 mois ferme avec maintien en détention. Il est interdit de tout contact avec sa femme et ses enfants, hors éventuelles rencontres en milieu neutre qui seront strictement encadrées par un juge.

* L’identité n’est pas publiée en raison du lien de parenté avec les victimes mineures, dont l’anonymat est exigé par la loi.

Fabrice Curlier

Les enfants témoins sont aussi des victimes

Des deux enfants du couple, le plus petit âgé de 6 ans n’a pas été frappé mais il s’est quand même vu accorder le statut de victime, conformément à une nouvelle politique pénale annoncée l’hiver dernier par le procureur de Reims Matthieu Bourrette. Il s’en était expliqué ainsi (notre édition du 10 février). « Nous avons de nombreux dossiers de violences familiales qui se déroulent en présence de mineurs, mais jusqu’à présent, ils étaient considérés comme témoins. Je souhaite faire passer ces mineurs du statut de témoin au statut de victime. Ils sont victimes des violences auxquels ils assistent, car il y a un retentissement psychologique. Ce sont des victimes indirectes, des victimes par ricochet, selon le terme juridique. »

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l’union 180831b
Travaux : Une médiathèque flambant neuve

En ces derniers jours de vacances, la famille Tassaft est venue passer quelques heures à la médiathèque Croix-Rouge.
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Dix guitares vintage d’un usager de la médiathèque seront à emprunter dès demain.
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A Croix-Rouge, la 2 e plus grande médiathèque de la ville a été remise à neuf.

J’y viens tout le temps. J’aime beaucoup ce lieu » , s’exclame Laurence Guyonnet qui a retrouvé le sourire depuis que la médiathèque Croix-Rouge a rouvert. Fermé du 13 juillet au 21 août, l’établissement, situé rue Jean-Louis-Debar, a subi quelques aménagements. Un programme qui s’est étalé sur trois ans. « C’est un lieu d’offre culturel, un lieu d’exposition. Nous avions moins de besoins sur les autres médiathèques. Avec le conseil municipal, nous avons jugé qu’il convenait de travailler sur celle-ci, ces trois années. Le but était vraiment de rendre cette médiathèque parfaitement accessible. Cette année, la majeure partie des travaux concernait le sol du hall d’entrée. Il reste encore pas mal de finitions mais l’avantage est que nous aurons une médiathèque parfaitement remise à niveau, pour que tout le monde s’y sente bien » , communique Pascal Labelle, adjoint au maire délégué à la culture et au patrimoine. « Le sol du rez-de-chaussée n’avait pas été changé depuis quinze ans, les peintures non plus. Tout a été remis à neuf pour la moderniser » , ajoute Éléonore Debar, responsable de la médiathèque. Les travaux avaient pour objectif de rendre le lieu plus pratique pour les visiteurs et le personnel. Pour cela, une rampe pour les enfants dans l’escalier a spécialement été installée comme un coin de rangement pour les trottinettes, ainsi que des espaces d’attente, au niveau de l’entrée. L’accueil a été reculé pour permettre l’installation de l’automate d’emprunt à proximité des agents d’accueil. « Le personnel peut ainsi intervenir plus facilement pour aider les usagers , argumente la responsable qui souhaite également améliorer la diffusion des informations. I l va y avoir une télévision et des flyers pour informer nos usagers des actualités de la médiathèque. »

La médiathèque Croix-Rouge est le deuxième établissement le plus fréquenté après Falala. « L’essentiel du budget médiathèque est parti sur Croix-Rouge car c’est un quartier très apprécié, de plus, cet espace est un vecteur important du lien social, de l’aspect culturel » , confie l’élu.

Du côté des usagers, les travaux font l’unanimité : « Le sol est magnifique. Le fait d’avoir descendu les DVD jeunesse dans l’espace du bas, c’est génial, témoigne Rawatef Kouche, conseillère de quartier qui fréquente la médiathèque depuis 2012. O n a beaucoup de chance d’en avoir une dans le quartier. » Laurence Guyonnet vient plusieurs fois par semaine chercher des livres. Elle est pressée que le centre de documentation rouvre ses portes : « Même si les nouveaux aménagements ne sont pas flagrants, c’est bien. Et puis, le nouveau service de prêt de guitare, c’est une super idée. »

Des finitions auront lieu dans le courant de l’année mais celles-ci ne devraient pas engendrer la fermeture de la médiathèque.

Charlotte Delhaye

Un nouveau service : le prêt de guitares

Dès ce samedi 1 er septembre, la médiathèque du quartier Croix-Rouge proposera le prêt de guitares à ses usagers. D’autres médiathèques prêtent déjà ce type d’instrument, c’est le cas à Paris, Angers, Toulouse, Tarnos… Le but, pour Éléonore Debar, responsable de la médiathèque Croix-Rouge, est de promouvoir la culture : « Quand on est abonné, on peut emprunter des livres, des DVD et maintenant… des guitares ! C’est un usager fréquent qui nous a légué ses guitares vintage des années 1970. Chacune d’entre elles a une histoire. Peut-être que nous allons réveiller des talents cachés » , explique la responsable. En effet, cinq guitares sont suspendues au mur mais Éléonore Debare précise : « Nous en avons une dizaine qui peuvent être empruntées ainsi que des amplis ». Pour louer un instrument, il suffit de s’adresser au personnel de la médiathèque. Cependant, le service est réservé aux abonnés ainsi qu’aux enfants et adultes, dès 12 ans. Concernant le délai de prêt, celui-ci peut s’étendre à trois semaines, renouvelable une fois, en fonction du nombre de demandes. Un bilan de l’état de l’instrument sera effectué en début d’emprunt ainsi qu’au rendu.

À savoir

La médiathèque se situe rue Jean-Louis-Debar dans le quartier Croix-Rouge à Reims.

Elle se classe en 2 e position en termes de fréquentation après Falala.

Elle a déjà fait l’objet de travaux en 2016 et 2017.

Le programme des travaux de la médiathèque Croix-Rouge s’étalait sur trois ans. Il a commencé en 2016 avec l’aménagement des sols à l’étage et la signalétique.

Cet été , la médiathèque était fermée du 13 juillet au 21 août afin de réaménager le rez-de-chaussée.

260 000 €

C’est le montant total des aménagements effectués pendant trois ans à la médiathèque du quartier de la Croix-Rouge.

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l’union 180831a
meurtre de Croix-Rouge : Le jeune Magomed enterré mercredi en Tchétchénie

Abattu le 17 août au quartier Croix-Rouge, Magomed Oumarov n’avait que 17 ans.
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Il repose désormais dans son village natal. Abattu le 17 août devant un immeuble du quartier Croix-Rouge à Reims, Magomed Oumarov a été enterré mercredi à 200 kilomètres de Grozny, en Tchétchénie, pays qu’il avait quitté à l’âge de deux ans avec ses parents pour venir vivre en France.

Après un rituel musulman célébré lundi matin à la morgue de l’hôpital de Reims, le cercueil du jeune homme âgé de 17 ans s’est envolé lundi soir de l’aéroport Charles-de-Gaulle pour atterrir dans la nuit à Moscou. Un deuxième avion l’a ensuite amené à Grozny, avant l’ultime voyage en voiture. De tous les villages alentours, un nombre impressionnant d’habitants ont afflué pour venir présenter leurs condoléances à la famille.

Les auteurs toujours recherchés

À Reims, l’enquête se poursuit pour tenter d’interpeller les personnes impliquées dans le meurtre. Le 17 août vers 22 h 30, Magomed discutait avec d’autres jeunes au pied d’un immeuble désaffecté de l’avenue du Général-Bonaparte lorsque l’occupant d’une Golf a tiré en direction du groupe. Deux balles ont touché la victime dans le dos, dont une mortelle. D’autres personnes se trouvaient dans le véhicule.

Une information judiciaire pour « meurtre » a été ouverte le 23 août par le parquet de Reims. À ce jour, aucune interpellation n’a été effectuée.

F.C.

 

 

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l’union 180830c
Plusieurs voitures incendiées

Lundi vers 22 h 30, un incendie a détruit deux fourgons garés côte à côte rue Sully à Murigny (un Boxer et une Fiat Ducato). L’acte volontaire est suspecté : une vitre du Boxer a été retrouvée cassée.

Hier à 0 h 15, une Renault Mégane a été incendiée devant l’immeuble du nº4 rue Auguste-Walbaum, au quartier des Trois-Fontaines. Le feu s’est partiellement propagé à une Peugeot 206 et a fait fondre trois stores du rez-de-chaussée.

Vers 2 h 30, c’est une Renault 19 qui a brûlé sur un parking de Croix-Rouge, rue Pierre-Taittinger (le feu a été allumé sur un pneu).

Mardi vers 16 h 40, un feu de voiture s’est déclaré rue de Turenne à Murigny, mais il est accidentel.

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l’union 180830b
Faits divers : Il agresse son codétenu

Les coups ont volé bas, la semaine dernière, dans une cellule de la maison d’arrêt de Reims. Archives
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Habituellement domicilié à Croix-Rouge, Jalwin’s Okiemy, 20 ans, réside en ce moment la maison d’arrêt de Reims pour y purger une peine de vols avec violence. Il a fait connaissance d’un Sedanais lui aussi pensionnaire de la prison, d’abord en semi-liberté puis en détention sèche à la suite d’un retard.

Les deux hommes partageaient la même cellule, le 20 août, lorsque Jalwin’s a porté des coups au visage de son codétenu. Afin de faire cesser l’agression au plus vite, la victime a simulé une crise d’épilepsie. Frappée sans gravité, elle n’a pas nécessité d’hospitalisation (alors qu’une rumeur laissait entendre qu’elle était dans le coma).

Quatre mois de plus

Une histoire de fille serait à l’origine de l’altercation. Placé en garde à vue le lendemain, puis déféré au parquet, Jalwin’s Okiemy a accepté la peine proposée lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité : quatre mois ferme avec (ré-)incarcération immédiate. Il n’aura pas l’occasion de recroiser le Sedanais. Ce dernier a rejoint un autre établissement, dans le cadre d’un transfert qui avait été programmé avant même son agression.

F.C.

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l’union 180830a
Opération de police dans le tramway

 

 

 

Mardi en fin d’après-midi, de nombreuses forces de police ont effectué une « opération de sécurisation » sur la ligne A du tramway, dans la traversée du quartier Croix-Rouge (photo Twitter police nationale 51).

Sur réquisition du procureur de la République, les policiers ont pu effectuer des fouilles et contrôler des identités, aussi bien à l’intérieur des rames qu’aux différentes stations.

Ils n’ont constaté aucune infraction.

 

 

 

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l’union 180829a
Tennis

Malgré une participation en baisse, la 10 e édition du tournoi du TC Mareuil-sur-Aÿ a tenu toutes ses promesses avec notamment des favoris qui ont su répondre présents !

Ainsi, chez les messieurs, dans une finale à la limite des engagements (15/2), l’expérience a-t-elle parlé puisque l’ex 2 e série (5/6) Thierry Duval (Géo-André) a pris le meilleur (7-5, 6-3) sur le jeune (18 ans) Aurélien Meunier Ferry (Côte des Blancs). Catherine Decure (15/3, Aÿ) a, elle, très logiquement fait respecter la hiérarchie en ne laissant strictement aucune chance (6-1, 6-2) à Gaelle De Chillou (15/5, Mardeuil).

MESSIEURS. – Demi-finales : Duval (15/2, Géo-André Reims ) bat Ciszak (15/2, TC Reims) 6-2, 3-6, 7-6 ; Meunier Ferry (15/2, Côte des Blancs) bat Mulat (15/2, Vitry) 7-5, 6-3. Finale : Duval bat Meunier Ferry 7-5, 6-3.

DAMES. – Demi-finales : Gaëlle De Chillou (15/5, Mardeuil) bat Laurence Ply (15/5, Cheminots Reims) 6-1, 6-2 ; Catherine Decure (15/3, Aÿ) bat Marina Lefèvre (30, Bergères-lès-Vertus) 6-0, 6-3. Finale : Catherine Decure bat Gaëlle De Chillou 6-1, 6-2.

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l’union 180827a
Tout le monde n’a pas internet

Certains des lecteurs de L’union n’ont pas Internet. Pour autant, ils ont un cœur. En milieu de semaine, une lectrice de 83 ans a appelé la rédaction pour savoir comment donner de l’argent à la famille tchétchène endeuillée par la mort de Magomed, à Croix-Rouge. La « cagnotte » lancée par les proches de l’adolescent n’était pas accessible à notre généreuse octogénaire, dépourvue d’ordinateur. Nous lui avons conseillé de se rapprocher de quelqu’un de confiance pouvant avancer l’argent à sa place et qu’elle le rembourse.

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l’union 180826b
Société : Les migrants ont déménagé

Les familles se sont installées le long du terrain de football du quartier Verrerie, à quelques pas de l’Armée du salut, où elles déjeunent et dînent.
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La quarantaine de personnes réfugiées à Saint-John-Perse a changé de lieu, vendredi.

De Croix-Rouge à la Verrerie. Changement de décor mais pas de situation. Vendredi en fin de journée et début de soirée, la quarantaine de migrants qui avaient trouvé refuge depuis plusieurs semaines dans le parc Saint-John-Perse se sont installées le long du terrain de football du quartier Verrerie. Les familles ont passé la nuit dans le calme… et dans le froid. Les couvertures de survie données par la Croix Rouge la veille au soir devront être complétées par de nouveaux dons, notait en milieu de matinée une bénévole, venue apporter un peu de réconfort et de nourriture pour le petit-déjeuner. sur le fond, on ne règle rien…

« On a tout emporté vendredi en fin de journée, afin d’échapper à la menace de démantèlement du camp du boulevard Eisenhower, détaille-t-elle. On a dû faire vite mais au moins on a pu éviter la contrainte. On ne fait que gagner quelques semaines et échapper au risque que les tentes soient saisies ou détruites. Sur le fond, on ne règle rien… » Rappelons que la mairie a entamé une procédure judiciaire en urgence, lundi 20 août, visant à faire évacuer le parc de Croix-Rouge (L’union du 21 août).

Quatre petits jouent aux cartes sous une toile, sous les arbres, deux pères regardent, accoudés à la rambarde, désœuvrés et un peu perdus, ce terrain de foot où deux de leurs fils échangent quelques passes avec un ballon gonflable. Des toilettes sèches ont été creusées, sous les arbres et protégées des regards par une bâche. Tout près d’une tente, il y a un sac-poubelle rempli à la hâte de vêtements et de chaussures d’enfants. Par-dessus, un doudou blanc et manuel scolaire de sciences de la vie et de la terre pour élèves de 2 nde .

Le seul avantage du nouveau lieu, c’est sa grande proximité avec l’Armée du salut. Là, les familles se rendaient déjà deux fois par jour pour les repas du midi et du soir. Une disposition autorisée par le fait que ces personnes, venues de l’Est de l’Europe ou d’Afrique, sont en procédure de demande d’asile et ont toutes eu leur premier rendez-vous en préfecture pour signifier leur souhait de rester en France. Les bénévoles qui leur viennent en aide aimeraient, pour atténuer la précarité, qu’un accès à l’eau potable soit possible via les infrastructures de l’Armée du salut. Le point d’eau le moins loin, près du Pont Huon, est hors-service.

Cohabitation avec les footballeurs

L’installation, vendredi soir, s’est déroulée sans embûche majeure ni incident notoire, mais sous la protection de la police car l’arrivée de ces familles a suscité quelques réactions d’hostilité de la part des riverains de la rue Henri-Paris. Certains d’entre eux, samedi matin, ne cachaient ni leur agacement ni leur incompréhension. « Pourquoi ils arrivent ici ? Ils ne gênaient pas grand monde à Croix-Rouge » , s’emporte un père de famille qui promet de « ne plus dormir les fenêtres ouvertes » par « crainte de vols ».

Sa voisine tempère : « Ils ne sont pas sur le terrain de foot mais à côté. Ils ne nous ont pas mal parlé. Ces gens n’ont pas choisi leur situation. » Un retraité s’inquiète pour les footballeurs qui fréquentent le stade le dimanche, échaudés par une arrivée de caravanes l’an passé : « J’espère que la cohabitation va bien se passer. Il faut que le terrain reste propre. »

Anne Despagne

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l’union 180826a
Tennis : Jour de finales à Mareuil

Chez les messieurs, le titre tu tournoi du TC Mareuil-sur-Au devrait se jouer à la limite des engagements (15/2) entre Stéphane Swiatczak (Montmirail), Maxime Ciszak (TC Reims), Thierry Duval (Géo-André), Aurélien Meunier Ferry (Côte des Blancs) et Henri Mulat (Vitry).

Quant au tableau féminin, il semble promis à Catherine Decure (15/3, Ay) devant Gaëlle De Chillou (15/5, Mardeuil) et Marina Lefèvre (30, Bergères les Vertus). Demi-finales messieurs aujourd’hui dès 9 heures, finale dames à 14 heures et finale messieurs à 16 heures.

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l’union 180825a
Faits divers : Une guerre de quartiers, pas de communautés

Au contraire de Benjamin Ossenne et Kazbek Kairbekov, Ibrahim n’a pas souhaité être photographié. Édouard Lantenois
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La mère de Magomed ne se sent pas en sécurité. Christian Lantenois
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Le meurtre de l’un des leurs a laissé libre cours à l’imagination collective. Visiblement craints, des Tchétchènes ont souhaité s’exprimer.

Benjamin Ossenne, notre intermédiaire, nous attend seul sur le parking d’un fast-food dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Sitôt notre arrivée, nous sommes rejoints par deux représentants de la communauté tchétchène, Kazbek Kairbekov et Ibrahim, dont nous ne citerons pas le nom à sa demande. Après le meurtre perpétré vendredi et le déploiement de CRS dans le quartier visant à le sécuriser et prévenir des troubles éventuels, nous souhaitions rencontrer des Tchétchènes dont la réputation laissait à craindre une riposte. Les affaires de violence s’enchaînent depuis mars au sein du quartier Croix-Rouge. Comment les expliquez-vous ?

I : Cela ne date pas d’aujourd’hui. Contrairement à ce que certains pensent, il ne s’agit pas d’une guerre de communautés mais de quartiers. Depuis trois ans, il y a des disputes entre Wilson et Croix-Rouge, en particulier le quartier Arago.

Au moins quatre épisodes ont été recensés cette année, avec usage d’armes à feu, à proximité des magasins Carrefour Market et Spar.

À chaque fois, c’était des mecs de Wilson, voulant en découdre avec des mecs de Croix-Rouge. Ça aurait apparemment débuté par une bagarre entre deux mineurs de chaque quartier. Ça aurait ensuite dégénéré, avec une succession de règlements de compte. Ce sont des rivalités. C’est à celui qui se montre plus fort que l’autre. Malheureusement, c’est parti très très loin. Tout le monde disait que ça finirait mal, qu’il y aurait un meurtre. C’était juste une question de temps. Magomed n’avait rien à voir avec ça, ils visaient quelqu’un d’autre. C’était un jeune sans histoire, qui n’était pas connu des services de police, qui n’avait pas de casier judiciaire. Il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment.

Craignant une escalade de la violence, les autorités ont dépêché une demi-brigade de CRS dans le quartier après le meurtre. Qu’en avez-vous pensé ?

K : Elle était là pour nous contenir, parce que nous inspirons la peur, à tort. Pourtant, on ne mord pas.

I : Il aurait fallu la déployer dans le quartier bien plus tôt, et pour contenir tout le monde, quand les histoires ont commencé entre les quartiers Wilson et Croix-Rouge. On sait qu’elles existent depuis trois ans, on sait que les deux quartiers sont armés. Pour autant, il n’y a pas eu de démarches entreprises pour trouver les jeunes qui ont tiré, ni pour trouver les armes qu’ils ont utilisées. Le meurtre de Magomed aurait pu être empêché si les services compétents avaient fait leur travail au lieu de se focaliser sur les Tchétchènes et d’en avoir peur.

Vous l’inspirez, bien que vous vous en défendiez. On vous dit durs , sans foi ni loi , pourquoi ?

I : Parce que nous ne sommes jamais entendus quand surviennent des problèmes auxquels notre communauté est liée. Notre version n’est jamais prise en compte. D’où des interprétations, générant ce sentiment de peur. Ça serait bien de prendre la version des deux côtés.

Ce que nous avons tenté de faire au lendemain du meurtre… avant d’être insultés et coursés.

I : Prenez nos coordonnées. Comme ça, la prochaine fois qu’il se passe quelque chose, vous pourrez nous contacter pour avoir des informations. Comme je suis agent de sécurité, je pourrai vous accompagner n’importe où, vous n’aurez pas de problème.

Au vu de la situation, avez-vous appelé les membres de votre communauté au calme ?

I : Bien sûr, parce que nous sommes tous en deuil, et nous comptons sur la justice pour que ceux qui ont tué Magomed soient sévèrement punis et se retrouvent derrière les barreaux. Ils ont tué un gamin qui n’avait rien à voir avec leurs histoires.

B : Ce qui se passe dans le quartier, c’est triste. Parce que celui qui meurt, c’est un enfant du quartier, un enfant de la ville.

Outre la genèse – la bagarre entre deux mineurs –, est-on sur un fond de trafic de produits stupéfiants ?

I : Je ne peux pas vous répondre parce que je ne suis pas au courant. Il n’y a que les jeunes qui puissent savoir, mais si j’avais été témoin de quelque chose, je serais allé au commissariat. J’aurais aidé les enquêteurs à retrouver les auteurs des faits, et même avec plaisir.

Doit-on craindre une surenchère, une riposte tchétchène ?

I : Je pense que nous n’entendrons plus parler de cette histoire. N’oublions pas que nous avons fui la Tchétchénie à cause des persécutions, des meurtres, de la violence… Ce n’est pas pour retrouver ça dans le pays qui nous a accueillis.

Plus de danger, donc ?

I : Mmm… Le danger, il peut y en avoir. On ne peut pas répondre pour tout le monde. Peut-être qu’il y en a qui le cache mais qui sont plus blessés que les autres. Peut-être qu’il y en a qui se sentent personnellement atteints par cette affaire. Sans compter que, dans chaque communauté, vous avez quelques tordus…

Votre réponse laisse planer le spectre des zones de non-droit sur Reims, comme on en trouve à Paris, Marseille, Lyon, et maintenant Grenoble…

I : Nous ne l’espérons pas. Cela étant dit, beaucoup ont peur que ça continue de dégénérer. Ce qui se passe d’ailleurs depuis dix ans.

B : Quartiers et jeunes de quartiers ont été délaissés. Il aurait fallu que les politiques s’emparent réellement du problème. Nous avons tiré la sonnette d’alarme, nous avons cherché à éviter cet engrenage. La France nous a accueillis, elle nous a donné beaucoup. Ce n’est pas à la France que nous en voulons, mais à ses responsables parce qu’ils ne nous ont jamais fait de propositions concrètes. Il faudrait travailler ensemble à l’amélioration de la vie des jeunes dans les quartiers.

Des fois, j’observe les petits, âgés de 8 à 10 ans. Je vois la violence entre eux. Si on ne s’en occupe pas maintenant, comment seront-ils quand ils seront grands ? Ils ne vous parleront certainement pas comme nous sommes en train de le faire.

Dernier point. Vous nous avez parlé de la nécessité de désarmer les quartiers. Est-il si facile que cela de s’y procurer des armes ?

I : Quand on voit comme ça tire à droite et à gauche ces derniers temps, on comprend qu’il y en a. Si un jeune de quartier demande à s’en procurer et s’adresse aux bonnes personnes, ça n’est pas compliqué pour lui d’en avoir.

Dossier réalisé par Caroline Garnier et Sophie Bracquemart

Les faits

Dans la soirée du 17 août, Magomed Oumarov est assassiné à Reims. Le jeune Rémois âgé de 17 ans, d’origine tchétchène, est atteint de deux balles dans le dos au pied d’un immeuble désaffecté du quartier Croix-Rouge.

Une enquête de flagrance criminelle est ouverte par le parquet de Reims, puis une information judiciaire contre X du chef de meurtre.

Un rassemblement pacifique est parallèlement organisé sur les lieux du drame, au cours duquel beaucoup évoquent un sentiment d’insécurité.

Davantage d’armes saisies en 2018

Inquiétude et colère s’expriment à la suite au meurtre de Magomed.

Le sentiment d’insécurité est lié à plusieurs facteurs, comme celui de la problématique du silence. Concernant les faits qui ont pu être enregistrés depuis le début de l’année dans les quartiers, j’ai déjà indiqué que des réponses pénales avaient été apportées, que des réponses pénales et des investigations étaient en cours et que, si on voulait effectivement aider la police et la justice, il fallait aussi apporter des témoignages, crédibles, concrets et précis.

Quel travail d’investigation est-il mené dans les quartiers ?

Un travail dont on parle relativement peu. Pourtant, sur Reims, nous avons saisi davantage d’armes cette année que l’année précédente. Alors, on pourra dire bah oui, c’est la preuve qu’il y a plus d’armes (je ne donnerai pas de chiffres pour éviter la surenchère), mais on peut aussi dire que c’est la preuve que les investigations peuvent payer dans un certain nombre de cas.

Après, il y a des investigations qui sont régulièrement réalisées en liaison avec la police municipale et les bailleurs sociaux ; des visites de caves et de parties communes. Ce n’est pas visible. Ça ne donne pas toujours lieu à des découvertes. Ça donne aussi lieu à des découvertes d’armes, de motos, de produits stupéfiants… sans qu’on puisse forcément identifier les auteurs.

Le trafic de stupéfiants est de notoriété publique, boulevard Bonaparte notamment.

On ne laisse pas les trafiquants faire commerce pour autant. Il se trouve que c’est un commerce qui, nonobstant les contrôles, interpellations et poursuites, se poursuit lui aussi. Il ne faut pas penser que l’on peut éradiquer les trafics en éradiquant une filière ou un groupe. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne malheureusement. Ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas interpeller et poursuivre. Là aussi, on a une augmentation du nombre d’interpellations et de poursuites pénales pour infraction à la législation sur les produits stupéfiants, sur Reims et dans les quartiers sensibles. L’année dernière, on a traité 750 usages de produits stupéfiants, plusieurs dizaines de trafics… Ça passe dans des mesures alternatives, des mesures ordinaires, vous ne les voyez pas forcément.

Nous avons peur, surtout le soir

« Nous sommes venus en France parce qu’il y avait la guerre en Tchétchénie. Nous sommes arrivés à Reims parce que nous pensions que ça serait plus tranquille et ce n’est pas vrai. Ils ont tué Magomed. Ils peuvent encore tuer un autre garçon. Pour nous, plus un enfant grandit, plus on a peur. »

Acia Oumarov, la mère de Magomed, est inquiète, pour elle comme pour ses trois filles, pour la communauté tchétchène dans son ensemble. « Nous ne nous sentons pas en sécurité ici. Nous ne sommes pas des terroristes, comme nous l’entendons dire. Nous voulons vivre en paix. Aujourd’hui, nous n’osons même plus sortir de chez nous. Nous avons peur, surtout le soir. »

« Ce n’est pas tranquille pour nous, affirme une cousine de la famille, elle aussi réfugiée politique depuis 2008. Je n’ose même plus ouvrir mes volets. Nous avons besoin que la police nous protège aujourd’hui, mais demain aussi. Ce n’est pas seulement quand il y a un drame qu’il faut venir dans le quartier. C’est tous les jours. Si ça se trouve, là, dans la foule, quelqu’un a une arme. Il n’y a pas de sécurité et nous n’avons aucune garantie pour demain. » Et d’insister : « Nous toutes demandons l’aide de la police. »

Présent lors du rassemblement pacifique, ce commerçant comprend et partage cette inquiétude. « Le quartier a beaucoup changé depuis trois ans. J’en ai parlé au maire, mais rien ne se passe. Il n’y a même plus de maison de quartier. Nous ne savons même pas où en est le projet. Le problème, c’est que les jeunes n’ont rien à faire. Il n’y a pas de travail pour eux, alors ils traînent. Le quartier a été délaissé par la municipalité. Il n’y a pas de sécurité. Ce qu’il s’est passé là va se répéter. »

Les autres points

De Grozny à Reims

Ibrahim est arrivé à Reims fin 2001 avec sa mère et son grand frère. « Dans la famille, nous avons tous fui à part mon père qui a été tué par les Russes en 1995 pendant la première guerre de Tchétchénie. Nous étions alors la première famille tchétchène à nous fixer à Reims, affirme-t-il. Nous étions d’abord arrivés à Paris. Ce sont les services compétents qui nous ont envoyés ici. » Ibrahim avait 10 ans : « Même si j’étais gamin, je comprenais ce qui se passait. La violence, je la voyais. J’ai encore les images. » Ils ont quitté Grozny lors de la deuxième guerre de Tchétchénie. « Le temps de faire les démarches nécessaires, nous avons obtenu le statut de réfugiés politiques en 2003. » Ibrahim dit avoir été « très bien accueilli à Reims. Nous sommes reconnaissants envers la France.

Nous avons été massacrés en Tchétchénie. C’était d’une violence que je ne peux pas vous décrire. Alors, quand on connaît ça et qu’un pays vous offre un toit, du pain, le droit de travailler et la possibilité d’aller à l’école, vous ne pouvez être que reconnaissants ». Il l’est aussi envers les enseignants « qui m’ont appris plein de choses. Ça nous a fait changer, ça nous a fait oublier un petit peu l’horreur que nous avions vécue. »

350 000 réfugiés

Deux conflits ont éclaté en Tchétchénie entre les groupes armés du pays et le gouvernement fédéral de Russie : en 1994-1995 et en 1999-2000. Ils auraient causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes et le déplacement de 350 000 réfugiés.

La maison de quartier livrée en 2020

Les habitants du quartier Croix-Rouge attendaient de pied ferme le maire de Reims, Arnaud Robinet, lors du rassemblement organisé en hommage à Magomed. C’est finalement Fatima El Haoussine, son adjointe déléguée à la politique de la Ville et à l’animation des quartiers, qui l’a représenté.

Elle a confirmé la validation de la construction d’une maison de quartier, avenue Bonaparte, là où Magomed a été tué par balle. Il s’agira d’un ensemble de 1 050 m 2 avec un jardin de 840 m 2 et un espace dédié à l’emploi. Le coût est estimé à 4,25 millions d’euros pour une livraison de l’équipement prévue fin 2020.

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L’hebdo du vendredi- N° 543- 180824d
La Ville demande l’expulsion du campement de Saint-John Perse

 

 

Depuis quelques semaines, des tentes ont fait leur retour dans le parc Saint-John-Perse situé dans le quartier Croix-Rouge (lire l’Hebdo du Vendredi daté du 6 juillet 2018).

La Ville de Reims, « souhaitant ne pas laisser se reproduire la situation de 2017 avec un campement devenant insalubre », indique dans un communiqué publié ce lundi 20 août, avoir mandaté un huissier afin de constater l’occupation illégale du domaine public.

L’expulsion a été requise auprès du Tribunal de Grande Instance. La municipalité assure par ailleurs « avoir su faire preuve de solidarité dans l’accueil de migrants, notamment lors du démantèlement de Calais ». Estimant agir « avec humanisme », elle indique aussi prendre ses responsabilités « avec fermeté ». Ainsi, la Ville justifie cette demande d’expulsion par sa volonté de « ni cautionner ni encourager les campements qui résultent de l’activité des passeurs, véritables exploiteurs de misère humaine ».

 

 

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L’hebdo du vendredi- N° 543- 180824c
En mémoire de Magomed

 

 

Cinq jours après la mort de Magomed Oumarov, tué par balles au pied d’un immeuble du quartier Croix-Rouge à Reims, l’heure était au recueillement, mercredi en fin de journée.

A l’initiative des travailleurs maghrébins de France, environ 300 personnes se sont en effet rassemblées sur le lieu où s’est déroulé le drame, autour de la famille du jeune homme décédé à l’âge de 17 ans.

 

 

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D’ERLON EN LARGE

« Pris par d’autres engagements », selon l’élue chargée de le représenter, le maire n’a pas participé mercredi au rassemblement pour rendre hommage à Magomed, tué à Croix-Rouge.

Les habitants l’attendaient pourtant de pied ferme.

Arnaud Robinet est en revanche annoncé pour l’inauguration du ponton de 300 m2 ce dimanche à la Guinguette Rémoise le long de la Coulée verte…

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l’union 180824a
Meurtre de Magomed : L’enquête confiée à un juge d’instruction

D’origine tchétchène, le Rémois Magomed Oumarov n’était âgé que de 17 ans.
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Le parquet de Reims, qui avait ouvert une enquête de flagrance criminelle à la suite de la mort par arme à feu d’un jeune homme de 17 ans survenue le 17 août à Reims, a décidé, hier, d’ouvrir une information judiciaire contre X du chef de meurtre. « Malgré les nombreux moyens mis en œuvre, l’enquête confiée au SRPJ de Reims n’a pas permis l’interpellation du ou des auteurs du crime, a expliqué le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette. C’est à présent sous l’autorité d’un juge d’instruction que l’enquête, qui peut prendre plusieurs mois, va se poursuivre pour permettre, dans le cadre le plus approprié, d’utiliser toutes les procédures et les voies de droit prévues par la loi pour parvenir à la manifestation de la vérité. »

Le vendredi 17 août vers 22 h 30, Magomed Oumarov avait été atteint de deux balles dans le dos alors qu’il se trouvait avec d’autres jeunes au pied d’un immeuble désaffecté de l’avenue du Général-Bonaparte, dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Il avait été impossible de le réanimer.

Outre l’émoi suscité par la disparition brutale du jeune homme que ses proches n’ont cessé de couvrir d’éloges, un sentiment d’insécurité a émergé dans le quartier au cœur duquel se sont produits de précédents épisodes de violence depuis le mois de mars. Près de trois cents personnes s’étaient toutefois rassemblées sur le lieu du drame, mercredi soir, pour rendre un dernier hommage à la victime.

Sophie Bracquemart

 

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l’union 180823a
“Nous sommes là pour dire plus jamais ça”

La photo de Magomed contre son cœur, Acia Oumarov pleure son fils.C. Lantenois
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Une minute de silence a été observée et respectée par les proches de la victime (notre photo en haut à droite) et des habitants du quartier Croix-Rouge venus en nombre. Un rassemblement empreint d’émotion. Christian Lantenois
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Un rassemblement a eu lieu hier pour rendre hommage à Magomed, tué vendredi à Croix-Rouge.

Meurtre de Magomed : Le deuil et la paix

Environ 300 personnes se sont rassemblées mercredi soir avenue Bonaparte au pied de l’immeuble où un jeune Rémois a été abattu. L’heure était au recueillement.

Pour moi, c’est une tragédie. J’ai perdu mon seul fils. Depuis notre divorce, c’était l’homme de la famille. Il nous protégeait, il protégeait ses trois sœurs. Je n’aurai plus de fils. » La photo de Magomed contre son cœur, Acia Oumarov pleure son enfant de 17 ans, tué par balle vendredi au pied de l’immeuble désaffecté de l’avenue du Général-Bonaparte. Entourée de ses trois filles, elle reçoit avec dignité les condoléances que près de 300 personnes sont venues lui présenter à l’issue du rassemblement pacifique organisé mercredi soir par l’association des travailleurs maghrébins de France. « Une manifestation nous permettant de nous associer à la douleur de la famille , explique le président, Mohamed El Haddaoui. La Ville a perdu un jeune citoyen rémois. J’insiste, un jeune citoyen rémois, pour que nous ne tombions pas dans le communautarisme. Nous condamnons fermement cet acte de barbarie. C’est inhumain. Nous sommes là pour dire plus jamais ça à Reims ou ailleurs… et que justice soit faite ! »

Arrivé de Strasbourg où il réside désormais, Albek Oumarov, le père de Magomed, se dit « énormément touché » par la présence de tous les Rémois venus rendre un dernier hommage à son fils. « C’est important que les gens voient une image positive de solidarité dans le quartier. Magomed venait de passer les dix derniers jours avec moi et deux de ses sœurs. Chaque week-end, dès le vendredi midi, nous partions faire des activités, au parc, au lac… Il était content, heureux. Jamais je n’aurais imaginé que quelque chose de pareil puisse arriver. » Les trois enfants étaient rentrés plus tôt de leurs vacances en Alsace, à la demande de leur mère. « C’était pour fêter avec elle l’anniversaire de notre deuxième fille. »

« Quand il est rentré , confie cette dernière, il est tout de suite allé faire un câlin à notre mère et à notre petite sœur. Il était très protecteur. Ma mère, contente de le retrouver, lui avait dit qu’elle ne le laisserait plus partir. Il était toute sa vie. » Deux jours plus tard, à l’endroit même où un bouquet de roses blanches a été déposé, Magomed a perdu la vie. « Mon ex-femme m’a appelé avant minuit pour me dire qu’il était en cours de réanimation , se désole son père. J’ai pensé à une bagarre. J’ai jamais pensé qu’il avait été abattu avec une arme. Elle m’a rappelé une heure après pour me dire : Notre fils est mort. J’ai tout de suite pris la route pour venir. » Un de ses amis, Mansour, est arrivé aussitôt après le drame. « J’étais en ville, d’habitude je sors toujours avec lui. C’est une amie qui m’a prévenu, j’ai pris le tram. Quand je suis arrivé, ils l’avaient déjà emmené. »

Comme les autres personnes présentes, il attache deux brassards autour de ses bras. « Un brassard noir pour le deuil et un brassard blanc pour la paix », précise Mohamed El Haddaoui. Et de répéter : « Le deuil et la paix ». Et ce dernier d’inviter l’assistance à se rassembler autour de la famille. Après une minute de silence, l’imam de la petite mosquée de Croix-Rouge dit une prière, aussitôt traduite. En substance : « C’est à Dieu que nous appartenons. C’est à Dieu que nous retournerons. »

Si l’heure est au deuil, l’inquiétude est palpable malgré une présence policière qui ne rassure pas suffisamment. « Je ne sors plus depuis le meurtre , raconte une amie de la famille Oumarov, elle-même tchétchène. J’ai peur pour mes enfants. Aujourd’hui, c’est Magomed. Demain, ça peut être mon fils. »

Caroline Garnier et Sophie Bracquemart

LES FAITS

Le 17 août , vers 22 h 30, Magomed Oumarov, 17 ans, est assassiné quartier Croix-Rouge. D’origine tchétchène, le Rémois est atteint de deux balles dans le dos, dont une mortelle.

Cinq jours après le drame, un rassemblement pacifique est organisé sur les lieux du crime en présence de la famille et des habitants du quartier.

L’enquête, ouverte pour meurtre, se poursuit. À ce jour, aucune interpellation n’a encore eu lieu.

Le maire vainement attendu

L’absence du maire, Arnaud Robinet, a été fortement remarquée pendant la cérémonie. Sa présence aurait pu enrayer le sentiment d’abandon des habitants du quartier Croix-Rouge. « C’est pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme », déclare un commerçant. Venue le représenter, Fatima El Haoussine, adjointe déléguée à la politique de la Ville et à l’animation des quartiers, explique qu’il est « tenu par d’autres engagements. Mais il aurait souhaité être là ». Benjamin Ossenne, ex-président de la maison de quartier Croix-Rouge, se permet de douter. « Les politiques sont absents, sauf au moment des élections. Ils ont délaissé les quartiers, ils nous ont mis dans cette situation. Dorénavant, le vote dans l’urne parlera. »

ATMF

“Nous sommes là pour dire « plus jamais ça » à Reims ou ailleurs… et que justice soit faite !”

Mohamed El Haddaoui, de l’association des travailleurs maghrébins de France

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l’union 180822a
Hommage au jeune homme tué vendredi

Le rassemblement est prévu à 17 h 30, au pied de l’immeuble où le jeune homme a été tué par balle vendredi soir.Édouard Lantenois
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Un rassemblement est appelé sur les lieux du drame, aujourd’hui, à 17 h 30, dans le quartier Croix-Rouge.

La communauté tchétchène de Reims est en deuil après le meurtre, vendredi soir, d’un des siens, un jeune homme âgé de 17 ans, « sans casier et sans histoire », tué par balles alors qu’il discutait avec des connaissances au pied d’un immeuble désaffecté au 7, avenue du Général-Bonaparte, dans le quartier Croix-Rouge à Reims.

Après la crainte de représailles, l’heure est au recueillement et à l’apaisement dans l’attente des obsèques et du rapatriement du corps du jeune homme en Tchétchénie, son pays d’origine. Une cagnotte Leetchi, à laquelle ont participé 138 donateurs, a d’ores et déjà permis de collecter 2 823,41 euros. « Il était là au mauvais moment, au mauvais endroit », témoigne Kazbek Kairbekov, président de la toute jeune association tchétchène Waynakh qui en appelle depuis samedi au calme.

« On est tous en deuil… Il faut appeler au calme, c’est ce que la famille demande. On compte sur la justice pour que les responsables se retrouvent derrière les barreaux… Pour qu’ils soient sévèrement punis. Ils ont tué un gamin sans histoire, qui n’avait rien à voir avec tout ça. » Kazbek Kairbekov est allé présenter ses condoléances à la famille.

Tout le monde est en deuil

La victime était un ami de son fils. Il sera là, aujourd’hui, comme bon nombre d’habitants du quartier, à 17 h 30, pour rendre hommage au jeune garçon à l’occasion d’un rassemblement pacifiste prévu au pied de l’immeuble où il a été abattu. « Une envie de vengeance ? je ne l’ai pas senti », ajoute un autre de ses compatriotes qui préfère garder l’anonymat.

« Tout le monde est en deuil », assure-t-il. C’est à l’initiative de l’Association des travailleurs maghrébins de France et de son président Mohammed El Haddaoui qu’un rassemblement est organisé ce mercredi, à 17 h 30. « C’est triste ce qu’il s’est passé », ajoute Benjamin Ossenne, un habitant du quartier, d’origine kurde. « Celui qui est mort, c’est un enfant du quartier. Aujourd’hui, on ne peut qu’exprimer notre solidarité avec la famille. La question qui se pose, c’est qui va expliquer ce qu’il s’est passé à la famille ? Cette douleur, ils vont la vivre toute leur vie. On ne peut calmer la douleur d’une mère, d’un père, d’une famille… C’est d’une grande tristesse… C’est arrivé tellement vite. Ce n’était pas lui qui était visé… »

Depuis samedi, un calme tout relatif règne dans le quartier où une demi-compagnie de CRS a été déployée pour veiller à la sécurité de tous. « C’est inhabituellement calme », relate cet habitant qui reconnaît qu’il n’y a plus un jeune qui traîne depuis les faits devant cet immeuble désaffecté. L’enquête de flagrance, ouverte pour meurtre, se poursuit, même si, hier, les enquêteurs n’avaient encore procédé à aucune interpellation. De leur côté, les habitants en appellent à la responsabilité de tous : élus, police et justice. « Ce n’est pas un conflit entre deux communautés, comme on a pu l’entendre, mais des querelles entre deux quartiers, Croix-Rouge et Wilson », insiste le président de l’association tchétchène. « Ça fait trois ans qu’il y a des problèmes. Tout le monde est au courant que les deux cités sont armées. Qu’est-ce qu’on attend pour agir ? »

Caroline Garnier

Les faits

Le vendredi 17 août , vers 22 h 30, un jeune homme âgé de 17 ans, originaire de Tchétchénie, est abattu au pied d’un immeuble quartier Croix-Rouge, à Reims.

Les auteurs des coups de feu prennent la fuite à bord d’une Volkswagen Golf.

Confiée au SRPJ de Reims , une enquête de flagrance pour meurtre a été ouverte.

Aucune interpellation n’a encore eu lieu.

Aujourd’hui, à 17 h 30 , un rassemblement est prévu sur le lieu du meurtre pour rendre hommage au jeune homme.

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l’union 180821b
Urbanisme : Quatre maisons de quartiers vont totalement changer de visage

Mario Rossi, adjoint au maire en charge de la proximité, présente quatre projets concernant des maisons de quartiers de la cité des sacres.
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Épinettes, Pays-de-France, Trois-Fontaines, Châtillons… Dans ces secteurs de la ville, les maisons de quartiers seront reconstruites. Un investissement de plus de 12 millions.

Si on focalise souvent sur les travaux qui transforment actuellement le centre-ville, plusieurs projets concernent aussi les maisons de quartiers. « Et on voit à travers vos reportages dans les quartiers la place importante qu’ont ces maisons de quartiers » , explique Mario Rossi, adjoint au maire en charge de la proximité. Pour lui, elles ont un rôle indispensable. « Et on n’oppose pas quartiers et centre-ville, on est autant attentif pour chaque secteur », assure l’élu.

Pour preuve, il avance un projet ambitieux de reconstructions de maisons de quartiers, qui en ont besoin. « On est dans la continuité de choses qui ont été faites. On a fait un état des lieux en arrivant et on a priorisé certains bâtiments. »

C’est le cas par exemple pour la maison de quartier des Épinettes. « Elle posait deux problèmes. Elle avait vieilli trop vite et elle était invisible dans le quartier, enfermée », estime Mario Rossi. Il a donc été décidé de construire une nouvelle maison, « en concertation avec les usagers et le personnel » , à l’entrée du quartier. « Le quartier est petit, il n’y a donc pas de souci de distance et cela permet aussi aux riverains de sortir du quartier et inversement à des personnes extérieures de venir dans le quartier. » Le choix a été fait d’un équipement de plain-pied simple d’utilisation. Le permis de construire a été déposé en février. « En octobre, auront lieu la pose de la première pierre et la présentation aux habitants » , pour une fin de chantier à la rentrée 2019. Le coût est estimé à 3,4 millions, avec diverses participations comme celle de la Caisse d’allocations familiales, « un partenaire incontournable ».

Autre maison de quartier qui était beaucoup trop petite, 300 m 2 : il s’agit de l’espace Watteau. « En outre, elle est située à l’extrémité du quartier. On a rencontré en 2015 les acteurs du quartier pour voir quels étaient leurs souhaits et on a monté un projet en fonction des réponses obtenues. » La nouvelle maison de quartier se situe avenue Bonaparte, à l’angle de l’allée des Landais. Un ensemble de 1 050 mètres carrés avec un jardin de 840 m 2 . Là encore, l’équipement sera de plain-pied, « pour éviter l’effet paquebot comme à Louise-Michel ». Comme les associations l’ont souhaité, il y aura un espace polyvalent. « Un endroit lié à l’emploi est aussi prévu pour servir de premier contact. » Les consultations sont prévues à la mi-2019 pour une livraison au second semestre 2020, avec un coût de 4,25 millions, dont des fonds européens ou liés à la rénovation urbaine.

Pour finir, on va du côté de la maison de quartier Trois-Fontaines, constituée de deux bâtiments. L’un sert notamment au multi-accueil pour les bébés jusqu’à deux ans. « Ces locaux sont aussi trop petits et mal agencés. » En outre, la PMI (Protection maternelle infantile) remet régulièrement en cause l’agrément du fait qu’il n’y ait qu’un seul dortoir et qu’il n’y ait pas deux circuits (un propre et un sale) là où l’on réchauffe les plats. Le bâtiment sera donc rasé et un nouveau sera érigé à proximité, pour vingt enfants et deux accueils d’urgence. La livraison est prévue au premier trimestre 2021.

Yann Le Blévec

4,25

C’est en millions le coût estimé de la future maison de quartier à Pays-de-France, avenue Bonaparte. Un chiffre auquel on peut ajouter 3,4 millions pour celle des Épinettes, 1 million pour le multi-accueil à Trois-Fontaines et 3,8 millions pour celle envisagée aux Châtillons.

Aux Châtillons, ils choisissent le lieu

La maison de quartier des Châtillons est elle aussi obsolète et trop grande. On a réuni à une époque la maison des jeunes et de la culture avec le centre social. Repenser un espace central fait partie des enjeux majeurs du projet urbain, pour lequel on en saura peut-être un peu plus le 3 septembre. En attendant, l’idée est de démolir l’actuelle maison de quartier. « La question était de savoir où l’on construisait la nouvelle, sur place, à proximité ou à l’entrée du quartier », précise Mario Rossi, adjoint au maire en charge de la proximité. Les habitants souhaitaient que le nouvel équipement reste au cœur du quartier. Et le choix d’un lieu à proximité a finalement été validé en concertation avec les conseillers citoyens et présenté au conseil de quartier le 7 juin dernier. Le nouvel équipement devrait être reconstruit à côté de l’espace eau, en liaison directe et visuelle avec la place des Argonautes. Il devrait développer une surface d’environ 1 800 mètres carrés pour un coût estimé à 3,8 millions d’euros. « Pour l’heure, c’est une ébauche, ce n’est pas arrêté. »

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l’union 180821a
Société : La ville demande l’évacuation du camp

Lundi après-midi, plusieurs membres du collectif Migrants 51 se sont réunis pour rassurer la quarantaine de personnes qui vivent dans le parc. Les bénévoles réfléchissent à la suite, pour les héberger en urgence. Ils sont « agacés » par cette procédure en référé mais pas découragés.
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Lundi matin, la Ville a lancé une procédure pour que soit démantelé le campement de migrants du parc Saint-John-Perse à Croix-Rouge. Les bénévoles ne désarment pas.

La nouvelle est tombée dans la torpeur estivale. La ville de Reims a lancé ce lundi une procédure visant à démanteler la vingtaine de tentes qui sont dressées, depuis le début de l’été, dans le parc Saint-John-Perse, dans le quartier Croix-Rouge. L’information a vite circulé parmi les bénévoles qui,chaque jour, apportent nourriture, vêtements, jouets et réconfort à une quarantaine de personnes qui vivent là depuis quelques semaines. Des familles avec plusieurs enfants, venues de Tchétchénie, d’Albanie, de Géorgie ou du Nigéria, ont posé leurs maigres effets sous les arbres et ont « toutes » le projet de déposer une demande d’asile, selon Fabien, bénévole qui offre son aide depuis plusieurs années.

ils n’ont presque rien et On va leur prendre le peu qu’ils ont

« On sentait que ça allait arriver » , soupire Bernard, qui a noté, la semaine dernière, la présence d’employés de Reims Métropole accompagnés de policiers, venus « prévenir » qu’il leur faudrait bientôt partir. « On sait comment ça va se passer. Une grande benne va être installée, tout va être jeté et cassé… On demande juste à être avertis suffisamment tôt pour qu’on démonte tout dans le calme, sans risque de perdre ce matériel. Ces gens n’ont presque rien et on va leur prendre le peu qu’ils ont… » Outre les toiles de tente, un barnum a été acquis par le collectif Migrants 51, qui sert de lieu de vie et de stockage.

Parmi les allées, tout est propre. Des sacs poubelles ont été disposés pour les déchets. Et des trous ont été creusés un peu à l’écart pour servir de toilettes, avec de la sciure. Et même un abri de fortune pour s’abriter des regards. Pour les douches, certaines familles fréquentent le Centre d’accueil des demandeurs d’asile. Les enfants sont calmes et quelque peu désœuvrés. Les visages expriment de l’inquiétude, des hommes prient les journalistes d’éviter qu’on les reconnaisse sur les photos.

« Ces gens n’ont pas choisi d’être là. Et l’histoire qu’on nous sert à chaque fois des réseaux de passeurs est un mensonge. En fait de passeurs, c’est de la débrouille individuelle, motivée par des problèmes de famille, économiques ou politiques. Une dame albanaise de 73 ans a versé 2000 euros à un voisin pour qu’il la conduise à Reims. Son mari était mort et son beau-frère l’avait chassée de chez elle… » , raconte Pascal, membre du collectif.

L’inquiétude, outre une expulsion par la force, vient aussi du fait que la maison que prêtait depuis plusieurs mois un particulier va devoir, elle aussi, être libérée. Un équilibre s’y était construit entre plusieurs communautés, autour de femmes enceintes qui ont mis au monde leur enfant ici ou accoucheront dans quelques semaines.

l’humiliation est le contraire de la fraternité

« On ne souhaite pas que ces personnes restent à la rue. On a un modèle d’intégration et d’éducation à proposer, souligne encore Pascal, retraité rémois. Tous les enfants sont scolarisés, on paie des tickets de tram et de bus pour qu’ils ne voyagent pas dans l’illégalité. On leur apprend le français. Nous, on pense qu’il faut miser sur leurs compétences et qu’elles seront utiles à tous. On a un maçon d’art, dans le camp. Il y a des particuliers qui sont bien contents de le faire travailler pour cinq euros de l’heure. Un sous-traitant d’un grand groupe immobilier français a embauché à Reims pour un mois plusieurs migrants. À la fin, ils ont eu une une trentaine d’euros ! »

Devant chaque tente, les bénévoles, qui se disent « agacés » mais « pas découragés » par l’action en justice, ont placé de petits panneaux. « Ici vivent quatre êtres humains » . Un autre, bien visible, cite André Malraux : « L’humiliation est le contraire de la fraternité. »

Anne Despagne

3 QUESTIONS À… FRANCK NOËL, ADJOINT AU MAIRE DE REIMS : Libérer le parc de cette occupation

Pourquoi la Ville intente-t-elle cette action en justice ?

Il faut libérer le parc de cette occupation illégale, qui cause des problèmes de voisinage et inflige des détériorations à l’espace public. Les installations prennent de l’ampleur, avec un barnum monté cet été, alors que les conditions d’insalubrité sont réelles. On ne peut pas prendre le risque que ce genre de campement incite d’autres migrants à affluer à Reims.

Quelle forme prend cette action ?

Il s’agit d’un recours en référé devant le tribunal de grande instance. Un huissier a été mandaté pour faire le constat d’occupation. Il s’agit là d’une procédure en urgence (la réponse pourrait tomber d’ici à trois jours, voire dans une semaine, NDLR). Ensuite, si la justice ordonne l’évacuation, il faudra attendre l’avis du préfet, pour qu’il autorise le recours à la force publique.

La municipalité ne manque-t-elle pas d’humanité en ces circonstances ?

Reims doit faire preuve de fermeté, notamment vis-à-vis de réseaux de passeurs. Nous avons fait preuve de bienveillance à plusieurs reprises, en soutenant des projets visant à l’ouverture de davantage de places à l’Armée du Salut ou au Centre d’accueil de demandeurs d’asile. Nous aidons aussi d’autres associations, comme la Croix-Rouge, qui portent assistance aux migrants. Reims a également accueilli 100 familles dans le cadre du démantèlement de la jungle de Calais. Pour reloger les familles présentes dans le parc, nous allons chercher des solutions avec l’État.

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l’union 180820a
UN URGENT BESOIN “D’OUVRIR LE DIALOGUE”

Le mineur a été tué au pied de l’immeuble désaffecté du 7, avenue du Général-Bonarparte. A. Laudy
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Un terrain de football, un court de tennis et une aire de jeux pour enfants existaient auparavant en lieu et place de l’actuel parking. Christian Lantenois
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Hier, beaucoup d’habitants de Croix-Rouge se montraient inquiets devant la montée de la violence dans leur quartier. Christian Lantenois
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La mort du jeune de 17 ans, tué par balle vendredi à Reims, suscite encore beaucoup d’émotion. Des voix s’élèvent pour qu’un tel drame ne se reproduise pas

Meurtre d’un mineur : l’enquête se poursuit

Des investigations, mais pas d’interpellations. Confiée au SRPJ de Reims, l’enquête se poursuit.

La nuit de samedi à dimanche aura finalement été calme. Des représailles étant craintes, une demi-compagnie de CRS a été déployée samedi soir sur la zone de sécurité prioritaire qui englobe les quartiers Croix-Rouge et Wilson à Reims. Une trentaine d’agents au total, venus spécialement de Dijon, en Côte-d’Or. « La situation n’est pas stable, rend compte un habitant du quartier Croix-Rouge. La présence policière rassure. » L’ouverture d’une permanence au sein de l’association des travailleurs maghrébins de France y a de même contribué. « L’idée était de dialoguer avec les parents ayant entendu parler de riposte possible, et de répéter à qui voulait l’entendre que le conflit devait se régler sans violence. Cette dernière ne ferait qu’entraver le travail de la police. »

Ouverte pour meurtre par le parquet de Reims, l’enquête suit son cours, selon le procureur, Matthieu Bourrette. Les enquêteurs n’avaient encore procédé à aucune interpellation, à l’heure où nous écrivions ces lignes. L’autopsie de la jeune victime est quant à elle programmée ce lundi au sein de l’institut médico-légal (IML) de Reims. « Il faut faire confiance en la police et la justice, déclare le magistrat, qui réaffirme sa tolérance zéro. Reste que nous réussirons mieux avec le concours de chacun. » Comme précédemment fait dans nos colonnes lors d’affaires de violence antérieures, Matthieu Bourrette encourage les habitants du quartier à parler.

« La peur peut les paralyser, comprend-il. Mais elle génère le sentiment d’impunité chez les auteurs d’infractions. Aussi, je lance un cri d’alarme : la participation citoyenne passe aussi par la libération de la parole. » L’un des rares habitants du quartier consentant à nous parler raconte avoir tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises auprès de la municipalité. « Depuis un ou deux ans, je répète que la situation a changé. Elle dégénère. Il y a des armes ! Nous sommes loin des affaires qui opposaient deux individus, voire deux quartiers. Désormais, elles opposent deux communautés. »

Sophie Bracquemart

Les faits

Il est près de 22 h 30 , vendredi, quand un jeune homme est tué par balle au pied de l’immeuble désaffecté du 7, avenue du Général-Bonarparte dans le quartier Croix-Rouge.

Une enquête de flagrance est ouverte pour meurtre. Le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Reims est saisi.

Une trentaine d’agents de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Dijon sont déployés dans le quartier samedi soir.

Leur présence sécurise leurs habitants, qui redoutent des représailles.

Forte émotion à Croix-Rouge

La mort du jeune homme, tué par balle vendredi à Croix-Rouge, continuait, hier, de soulever une grande vague d’émotion.

Alors que beaucoup redoutent des débordements, les habitants de Croix-Rouge mais aussi de l’ensemble de la ville de Reims restaient, hier, sous le choc de l’annonce de la mort par balle, vendredi soir, d’un jeune de 17 ans. Pour tenter de rassurer les personnes les plus inquiètes, et apaiser les plus à cran, l’antenne locale de l’Association des travailleurs maghrébins de France a décidé, hier, de tenir une permanence dans le quartier où s’est déroulé le drame. « Plusieurs parents d’enfants et d’adolescents ont entendu parler d’une riposte qui se prépare. D’où le besoin d’ouvrir le dialogue avec le plus grand nombre » , explique Mohammed El Haddaoui. Ce dernier, qui devait hier soir rencontrer les proches de la victime pour leur présenter ses condoléances, n’excluait pas l’idée d’un rassemblement pacifiste dans le quartier.

L’idée d’une marche évoquée

Un habitant de Croix-Rouge, qui a rencontré hier les proches de la victime, a également laissé entendre dans la soirée que la famille du jeune, originaire de Tchétchénie, pourrait donner son feu vert pour une marche. Mais rien ne semblait encore décidé. « Demain peut-être qu’on en saura plus… Pour l’instant, on attend. La famille est dans le recueillement. Je le connaissais bien ce jeune. Il était gentil, poli, adorable avec tout le monde. Il est arrivé à Reims il y a cinq ou six ans. Il travaillait bien à l’école, il venait de décrocher son bac. C’était pas le gars à faire des histoires, pas le genre à chercher la bagarre. Non, c’était vraiment un gars super. »

Meurtre d’un vrai innocent

Hier, un autre habitant qui connaissait la victime, faisait part de sa « totale incompréhension » face au « meurtre d’un vrai innocent » : « La nouvelle de sa mort se répand. Certains de ses amis qui étaient en vacances écourtent leur séjour et commencent à rentrer… » Et de rêver d’un hommage à la hauteur de celui qui « jouait super bien au foot et qui pratiquait les arts martiaux au sein d’un club de MMA grappeling ».

Alice Renard et Valérie Coulet

Une cagnotte pour les frais d’obsèques et de rapatriement

Dès le lendemain du décès du jeune de 17 ans, tué par balle dans le quartier Croix-Rouge, une cagnotte a été ouverte sur la plateforme solidaire Leetchi. L’objectif est de recueillir de l’argent pour aider la famille à financer les obsèques du jeune homme et à faire rapatrier son corps en Tchétchénie, son pays d’origine. Lancée par Cherine Amraoui, la grande sœur d’un copain de la victime, cette cagnotte, en ligne pendant encore dix jours, avait déjà permis, hier à 19 heures, de collecter 1 885 euros. Parmi les 97 donateurs, se trouve Georges X., un septuagénaire rémois qui ne vit pas dans le quartier Croix-Rouge mais à Saint-Remi. « Je ne connaissais pas ce jeune mais j’ai été très attristé d’apprendre sa mort. C’est épouvantable » , réagissait-il hier. Et d’ajouter : « De toutes façons, la mort d’un jeune, quel qu’il soit et quoi qu’il ait pu faire, est terrible. » Si cet ancien directeur de l’exploitation aéronautique à la Chambre de commerce et d’industrie de Reims et d’Epernay a tenu à participer à cette cagnotte, c’est pour marquer, dit-il, sa solidarité avec la famille du défunt.

L’information concernant cette cagnotte a été largement relayée sur Facebook par plusieurs Rémois dont Eric Quénard, le chef de file de l’opposition qui, dès samedi, écrivait : « Je vis à Croix-Rouge. L’assassinat d’un jeune vendredi soir est un drame qui intervient après plusieurs actes violents perpétrés ces derniers mois. Les habitants en ont assez. Je pense à la famille de la victime » . Hier, Eric Quénard assurait vouloir respecter « le temps du recueillement » et ne surtout pas provoquer une quelconque polémique. L’élu, qui habite à Croix-Rouge depuis quinze ans, ne peut néanmoins s’empêcher de constater que, depuis trois ou quatre mois voire davantage, « la pression monte » dans son quartier. Il fait notamment référence à une rixe qui s’est produite, en mars dernier, juste en face de chez lui, et pendant laquelle un entraîneur de basket a été passé à tabac.

V.C.

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l’union 180819b
Faits divers : Des mois qu’on se dit qu’il va y avoir un mort

Après la mort de l’adolescent, vendredi soir, tué par balle à Croix-Rouge, les voix se délient. « Je ne veux plus vivre dans un quartier où, quand tu envoies un enfant chercher du pain, il peut se faire tuer », dit un riverain
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Pas un chat samedi à proximité de l’immeuble désaffecté où le jeune homme a été abattu la veille au soir. « J’ai peur, confie un habitant du quartier. Il est évident qu’il va y avoir des représailles. » Aurélien Laudy
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Ouverte pour meurtre, …
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… l’enquête, qui a été confiée au SRPJ de Reims, se poursuit. Édouard Lantenois
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En mars, des tireurs sont arrivés à vive allure à bord d’une voiture et ont fait feu sur un groupe qui se trouvait près du Spar du quartier Croix-Rouge.
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Les habitants du quartier Croix-Rouge sont sous le choc depuis vendredi soir. Redoutant une escalade de la violence, ils balancent entre mutisme et colère.

Ils ne parlent que sous couvert d’anonymat, quand ils parlent. « C’est la deuxième fois en un an que des coups de feu sont tirés dans l’avenue Bonaparte, se risque une Rémoise. Il faudrait faire quelque chose, s’arranger pour que les jeunes ne se rassemblent plus au pied de l’immeuble désaffecté. Parce que ça fait vraiment peur. » Elle regardait la télévision quand les deux coups de feu ont été tirés. Elle dit avoir rapidement jeté un coup d’œil par sa fenêtre, craignant d’être aperçue par leurs auteurs. « C’est terrible, témoigne un ami de la victime, j’ai du mal à réaliser. Ici, ça fait des mois que c’est tendu, qu’on se dit qu’il va y avoir un mort. Et ça y est, c’est arrivé. » Lui aussi dit avoir peur. « Il est évident qu’il y aura des représailles. On s’y attend, dans la mesure où personne ne fait rien pour empêcher ça. »

« Le quartier se dégrade de jour en jour », déplore un commerçant. Il relate des faits de violence, récents, commis en journée devant son magasin. « Un homme a été frappé ici avec un marteau, affirme-t-il. Il faudrait qu’un poste de police soit installé dans le quartier. »

L’attente à la caisse du supermarché Spar encourage les langues à se délier. « Je cherche à déménager, explique un Rémois. Je ne veux plus vivre dans un quartier où, quand tu envoies un enfant chercher du pain, il peut se faire tuer. » « C’est pas la faute des jeunes du quartier ! , les défend une cliente. C’est celle des jeunes de Wilson et d’Orgeval qui viennent jusqu’ici pour faire les barbots. Je tape, tu tapes… Les règlements de compte s’enchaînent. » Elle abat sa dernière carte pour démontrer le bon fond de ses petits protégés. « Comme mes deux fils, beaucoup ont été incarcérés, argue-t-elle. Malgré cela, les violences continuent. Ce ne sont donc pas eux qui créent un climat d’insécurité. »

Plus posé, un Rémois se lance dans un débat sociétal. « Le problème, c’est le mélange des populations, avance-t-il. Les nouveaux arrivants ne s’entendent pas avec les anciens du quartier. Résultat, cela créé des histoires sans fin. » Il développe : « On a mis des Tchétchènes ici. Ils ont connu la guerre. Ils sont sans foi ni loi. Ils veulent prendre le monopole du commerce. Les jeunes se font agresser tout le temps et ça fait des vengeances ».

Ses baguettes de pain payées, il poursuit à l’extérieur du supermarché. « La rénovation du quartier ne pourra rien y changer. Ce à quoi il faut s’attaquer, c’est aux problèmes de cohabitation, aux difficultés rencontrées depuis que de nouveaux arrivants se sont installés. »

L’échange est soudain interrompu par l’approche de jeunes du quartier. Le Rémois s’emploie à les retenir. Dans notre dos est lancé un mot de bienvenue, donnant un bel aperçu des mentalités de certains. « Nique ta mère, bande de fils de pute ! La prochaine fois que je vous vois, je vous boume ! »

Des propos qui se heurtent à ceux du maire de Reims, Arnaud Robinet, qui en appelle « au calme et à l’apaisement » dans un message posté sur sa page Facebook. « L’image du quartier est aujourd’hui ternie par une petite minorité, écrit-il. Cet acte ne reflète pas la réalité du quotidien des habitants de notre cité (…) Je fais confiance aux services de police et à la justice pour retrouver rapidement le ou les coupables de cet acte criminel, qui doit être puni avec la plus extrême sévérité. »

Une enquête a été ouverte pour meurtre, vendredi soir. « Nous travaillons sans relâche, assure le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, sur cette affaire, comme sur les précédentes. Un certain nombre d’enquêtes ont déjà abouti, des individus ont été condamnés ; d’autres sont toujours en cours. »

Et d’enchaîner : « Si nous ne pouvons faire aucun lien entre ces différentes affaires, nous ne pouvons nier la gravité objective d’un certain nombre de passages à l’acte depuis plusieurs mois. Cela étant dit, la majeure partie de la vie de ces quartiers se déroule bien. Nous avons même une tendance à la jugulation, voire à la baisse de la délinquance dans ces derniers. »

Alice Renard et Sophie Bracquemart

Les faits

Vendredi, vers 22 h 30 , un jeune homme est abattu au pied d’un immeuble désaffecté dans le quartier Croix-Rouge.

À bord d’une Volkswagen Golf , des individus tirent sur un groupe de jeunes. Deux coups de feu sont entendus. Une balle atteint mortellement le jeune homme.

Une enquête de flagrance est ouverte pour meurtre. Le SRPJ de Reims est saisi. L’autopsie du corps de la victime, âgée de 17 ans, est programmée en début de semaine.

Il est parti comme un ange

Notre interlocuteur ne nous donne pas son prénom, ni sa profession. Celui que nous appellerons Hugo souhaite rester anonyme. S’il témoigne, c’est pour rendre hommage à son ami M. (la victime étant mineure, nous ne dévoilons pas son identité) « pour qu’il ne soit pas sali ». Ému, choqué, oscillant entre incompréhension et colère, il en parle à la fois au présent et au passé. « Je le connais depuis qu’il est tout petit, raconte-t-il, depuis qu’il habite ici. C’est quelqu’un de souriant, de généreux, avec un grand cœur, toujours de bonne humeur. Quand il y avait des tensions, il savait détendre l’atmosphère pour calmer le jeu. C’était vraiment une belle personne. » Selon lui, le jeune homme avait décroché son bac sciences et technologies du management et de la gestion (STMG) en juin dernier. Scolarisé à Libergier, il aurait dû faire sa rentrée en BTS management des unités commerciales. « C’était quelqu’un de ponctuel et de très sérieux, mature, motivé et impliqué dans ses études. Son bac, il m’en a parlé dès le mois de décembre. Ça le stressait, il voulait des conseils pour réussir. » Vendredi, les deux amis se sont croisés dans la journée : « On a échangé quelques mots, il venait de passer quelques jours à Strasbourg chez son père. Ses parents sont séparés. Il rentrait tout juste au quartier. » Hugo fait une pause. Il va se rafraîchir le visage. Depuis qu’il sait, il n’a pas trouvé le sommeil. Vendredi soir, il n’a pas assisté au drame. Des connaissances lui ont raconté que « M. a pris deux balles. Une dans le dos, une dans le thorax. Il paraît qu’ils sont arrivés par derrière. Ils ont tiré dans le dos. Au hasard. Ils ont tiré dans le tas. Ça aurait pu être n’importe qui, ça aurait pu être moi. C’est une vraie victime, il est parti comme un ange. Je suis un peu croyant, alors je me dis qu’il ne doit pas être mort pour rien. Il nous regarde. » Hugo tient encore à préciser une chose : M. n’a jamais touché à la drogue. « Il se serait fait démonter par sa famille. Ils ne rigolent pas, les Tchétchènes. »

Un engrenage inquiétant

En mars, des tireurs sont arrivés à vive allure à bord d’une voiture et ont fait feu sur un groupe qui se trouvait près du Spar du quartier Croix-Rouge.

Les affaires de violence avec armes se multiplient à Reims depuis six mois. Le 16 mars, à 18 heures, un entraîneur de basket a ainsi été passé à tabac par treize individus au gymnase Jean-Jacques-Lapique, rue François-Arago, à Croix-Rouge. Le lendemain, vers 16 h 30, quatre hommes encagoulés et armés de fusils à pompe ont ouvert le feu sur trois jeunes qui se trouvaient devant la supérette Spar, avenue Bonarparte, à Croix-Rouge. Une balle perdue est venue se loger dans la réserve de la supérette, une autre dans la porte vitrée du magasin. Ces jeunes étaient impliqués dans l’agression de l’entraîneur de basket. Le 30 mars, deux tireurs présumés et neuf jeunes soupçonnés d’avoir participé aux violences dans le gymnase ont été mis en examen. Neuf d’entre eux ont été écroués. Le 14 mai, un homme de 23 ans a été blessé à une jambe par un tireur encagoulé qui s’était embusqué pour l’attendre, allée François-Couperin, à Wilson. Déféré fin juin, l’auteur sera jugé en septembre. Le lendemain, un jeune de 17 ans s’est fait tirer dessus à Orgeval. Interpellé le jour même, l’auteur présumé a été écroué pour tentative de meurtre. Le 20 mai, deux coups de feu ont été tirés en direction d’une personne qui n’a pas été retrouvée, avenue Bonarparte. Un suspect a été écroué pour subordination de témoin et entrave à l’enquête ; il avait retiré douilles et projectiles. Enfin, le 1 er août une course-poursuite a tristement animé le quartier Croix-Rouge aux alentours de 17 heures. Son auteur, Yakub Isupov, a été condamné deux jours plus tard par le tribunal correctionnel de Reims selon la procédure de comparution immédiate. Arrivé en France en 2010 avec sa famille, il est issu de la communauté tchétchène. Selon lui, un affrontement aurait opposé « des Tchétchènes à des Guyanais » le 31 juillet, et deux membres de sa communauté auraient été blessés. Il a écopé de dix-huit mois de prison ferme, en plus de six mois de sursis révoqués.

LES AUTRES POINTS

Renforts de sécurité

Action, réaction. Un important dispositif de sécurité a été déployé samedi soir dans le quartier Croix-Rouge, pour sécuriser ce dernier et prévenir des troubles éventuels. En début de soirée, de nombreux fourgons de CRS étaient stationnés à proximité du commissariat.

Une cagnotte pour les frais d’obsèques

La solidarité s’organise pour aider la famille du jeune M., tué à Croix-Rouge. Une cagnotte en ligne a été ainsi créée sur Leetchi.com afin de participer « aux frais d’obsèques ainsi que de rapatriement dans son pays d’origine ». Hier soir, vers 21 heures, 52 personnes avaient déjà participé et 1 131,41 euros avaient été collectés.

Les élus pris à partie sur les réseaux sociaux

Réagissant à la mort du jeune homme à travers un communiqué repris sur sa page Facebook, le maire de Reims, Arnaud Robinet, a été pris à partie par de nombreux internautes dénonçant l’abandon de Croix-Rouge et le décalage entre le quotidien des élus et celui vécu par les habitants des quartiers. Élu d’opposition, Éric Quénard a également réagi sur ce même réseau, entraînant lui aussi des réactions d’hostilité.

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l’union 180819a
Sport : J’ai testé le roller derby

Le but du jeu est d’empêcher la jameuse de l’équipe adverse, reconnaissable à l’étoile blanche sur son casque, de dépasser les bloqueuses. Ici, je tente d’aider ma jameuse à passer le mur des bloqueuses bleues. Edouard Lantenois
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Reims. Le club de roller derby de Reims a initié les jeunes Rémois à son sport tout l’été. L’occasion d’en apprendre plus sur cette discipline et de l’essayer.

Le lundi après-midi, ça pousse, ça crie et surtout ça tombe au gymnase François-Legros. Dans le cadre de Reims Vital’été, les Beastie Derby Girls, le club de roller derby de Reims, a organisé chaque lundi un atelier d’initiation à leur discipline. L’occasion pour moi de chausser mes patins pour découvrir, avec de jeunes Rémois, ce sport trop peu connu.

À mes côtés, sept intrépides adolescents, qui appréhendent néanmoins ce qui les attend. « J’ai un peu peur de tomber », me confie Iman, 11 ans. « Moi, j’ai peur de me faire mal », renchérit Lamia, 14 ans. D’autres ont déjà testé des sports similaires, comme le seul garçon du groupe, Yanis, 12 ans, patineur de vitesse, et sont donc moins anxieux à l’idée de courir en patin. Caroline, 16 ans, est là pour la deuxième fois, tellement le roller derby lui plaît.

Dès le début de la séance, Clémentine, la coach du club, annonce la couleur « La question n’est pas de savoir si vous allez tomber car vous allez tomber » lance-t-elle. Voilà qui n’est pas pour nous rassurer. Heureusement, Axelle, une joueuse de l’équipe, ajoute aussitôt : « On va donc vous apprendre à tomber pour éviter les blessures ». En effet, le roller derby étant un sport de contact, les chutes sont inévitables. Le tout est donc de les maîtriser au maximum pour minimiser les risques d’accident. « On a souvent l’impression que le derby est un sport où l’on se blesse, enchaîne Clémentine, mais la plupart des blessures ont lieu hors jeu, lorsqu’on ne fait plus vraiment attention à ce qu’on fait, ou alors elles sont dues à de la fatigue ou à un manque d’échauffement. »

Après l’échauffement, nous enfilons protections, casque et rollers et nous mettons en piste. L’important est de bien plier les genoux : cela nous permet de gagner en stabilité et, en cas de chute, de tomber vers l’avant et non sur le coccyx, où nous ne portons aucune protection. Clémentine et Axelle nous enseignent la technique du citron, consistant à avancer en traçant des formes ovales au sol pour ne pas blesser les joueuses alentour en levant trop haut les patins. Nous apprenons aussi à freiner, grâce à la technique du chasse-neige que les skieurs connaissent bien.

Puis vient le moment d’apprendre à tomber. La coach nous montre deux chutes différentes : l’une sur un seul genou, qui permet de se redresser et de repartir rapidement, l’autre sur les deux genoux puis sur les coudes, afin de former une boule et de se protéger des joueuses passant tout autour. Bien tomber s’avère plus compliqué que prévu car notre corps, lorsqu’il est déséquilibré, se redresse instinctivement, ce qui entraîne des chutes vers l’arrière, bien plus douloureuses. Ma première chute se fera sur les fesses et je confirme, ça fait mal.

Après une série de mini-jeux et une pause bien méritée, nous nous essayons enfin au derby. Clémentine nous explique brièvement les règles du jam, une période de deux minutes au maximum au cours de laquelle une « jameuse » de chaque équipe tente de dépasser les « bloqueuses » de l’équipe adverse. Ces dernières, comme leur nom l’indique, ont pour mission de l’empêcher de passer, car pour chaque joueuse dépassée à partir du deuxième tour d’avance, la jameuse marque un point. Seuls les contacts avec le tronc et les hanches des joueuses adverses sont permis et nous n’avons pas le droit de nous servir de nos bras, de notre tête et de nos jambes pour ce faire. En outre, si certains coups sont autorisés en derby, nous nous contentons de la version « junior » dans laquelle ils sont interdits. Après une manche d’introduction en chaussettes, nous enfilons à nouveau nos patins et nous mettons en piste. Même sans les coups, les heurts et les chutes sont nombreuses, mais aucune blessure grave n’est à déplorer. Pour bloquer les jameuses, une bonne communication au sein de l’équipe et une stratégie efficace sont nécessaires. En plus de faire travailler les cuisses, le roller derby met donc le cerveau à contribution.

À la fin de la séance, les jeunes Rémois sont conquis. « C’est un sport très amusant » juge Lamia. « J’ai adoré être jameuse et dépasser tout le monde » s’exclame Caroline. Pour moi aussi, cet après-midi a été l’occasion d’une agréable découverte. Les Beastie Derby Girls peuvent compter sur une nouvelle fan pour les soutenir pendant leurs matches !

Inscriptions début septembre à partir de 16 ans, entraînements le lundi de 20 heures à 22 h 30 et le samedi de 10 à 12 heures. Plus d’information sur la page facebook des Beastie Derby Girls

Lucile Gagnière

L’ESSENTIEL

Le roller derby est un sport de contact sur patins à roulettes, dans lequel deux équipes s’affrontent sur une piste ovale pendant deux mi-temps de 30 minutes.

Cette discipline a été remise à la mode par un groupe de féministes influencées par le punk aux États-Unis dans les années 2000.

Les Beastie Derby Girls, le club rémois, a été fondé en 2011.

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l’union 180818a
Faits divers : Un jeune homme tué par balle à Reims

Le drame s’est déroulé au pied de ce bâtiment désaffecté avenue Bonaparte. Edouard Lantenois
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Hier soir, un homme a été abattu au pied d’un immeuble désaffecté dans le quartier Croix-Rouge.

Ce vendredi soir, vers 22 h 30, un ou plusieurs coups de feu éclate(nt) au pied des immeubles 5 et 7 de l’avenue Bonaparte dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Une personne s’écroule. Très vite, d’importants moyens de sécurité et de secours sont déployés. La victime est prise en charge par l’équipe médicale du Smur avant d’être transférée aux urgences du CHU.

Devant le bâtiment désaffecté, un périmètre de sécurité est mis en place. De nombreux policiers, dont deux équipes de la brigade cynophile, arrivent en renfort pour sécuriser les lieux. Des curieux s’attroupent.

« J’ai entendu deux coups de feu au loin », raconte un riverain. « Ils sont arrivés cagoulés et armés. C’était une scène très violente, lâche un témoin. Ils sont venus, ils nous ont tiré dessus », poursuit-il avant d’être interrompu par un groupe.

Face à la gravité des faits, le procureur de la République, Matthieu Bourrette, rejoint les forces de l’ordre : « Une enquête de flagrance criminelle est ouverte pour meurtre. Le SRPJ est saisi. Je vous confirme qu’il y a une victime : il s’agirait d’un mineur de 17 ans, décédé par arme à feu » , déclare-t-il une heure après les faits.

A l’heure où nous écrivions ces lignes, les enquêteurs n’avaient procédé à aucune interpellation.

Alexandre Allard et Alice Renard

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l’union 180817a
S’essayer au patinage de vitesse, à partir de lundi

 

 

Reims Patinage de vitesse organise, la semaine prochaine et la suivante, des entraînements et des initiations, à la patinoire Barot.

Le club propose trois essais gratuits et la possibilité de suivre un stage complet moyennant une participation modique.

Lundi 20, mercredi 22, vendredi 24, lundi 27, mercredi 29 et vendredi 31 août de 18 à 19 heures.

La patinoire Barot se trouve avenue François-Mauriac, dans le quartier Croix-Rouge.

Renseignements sur www.rpv.csnpv.fr

 

 

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l’union 180812a
Revendeur de cannabis depuis 3 semaines

 

 

Il s’approvisionnait quartier Croix- Rouge et revendait quartier Wilson…

Jeudi, vers 16 heures, les policiers ont interpellé à Wilson un individu en possession de 277 grammes de cannabis et 140 euros en liquide.

Placé en garde à vue, il a avoué se fournir à Croix-Rouge et revendre le cannabis dans son quartier, depuis déjà trois semaines.

 

 

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l’union 180811a
Famille : Noces d’or pour les époux Dardenne

Marcel et Elisabeth ont été félicités par Mario Rossi.
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On peut supposer que le 2 août 1968, le soleil brillait pour le mariage de Marcel Dardenne avec Élisabeth Paulin. Ce dont on est sûr, c’est que, pour leurs noces d’or, ce samedi 4 août 2018, il était intensément brûlant quand le couple, accompagné de sa famille et d’amis, s’est présenté à l’hôtel de ville, devant l’adjoint au maire Mario Rossi qui a retracé leurs parcours à tous les deux. Marcel est né à Reims, en avril 1942. Après des études à l’école normale, il obtient son premier poste d’instituteur à l’école de Champaubert-la-Bataille, puis il est nommé à l’école du Docteur-Roux à Reims où il va exercer jusqu’à sa retraite. Un lieu qui sera, comme il le dit, « sa deuxième maison » , au point qu’un couloir porte son nom, après avoir été alors inauguré par le maire Jean-Louis Schneiter.

Fans de bons petits plats et de voyages

Cette fidélité, Marcel l’a aussi montrée dans le domaine associatif, en particulier à l’Usep ou encore à l’Amicale Jamin : responsable de nombreuses sections, il sera secrétaire de cette vivante association durant 10 ans. Élisabeth a elle aussi exercé dans l’Éducation nationale : munie d’un diplôme de sténo-dactylo, elle va travailler au Rectorat, puis sera secrétaire de direction auprès du principal du collège Georges-Braque. Pour services rendus, elle a été faite officier de l’Ordre des palmes académiques. Maintenant riches de temps libre, tous deux peuvent voyager dans les régions de France et y goûter les spécialités culinaires : ils avouent être gourmands. À la maison, le jardin et le sudoku, la lecture et le tricot, complètent les bons moments à parler du passé mais aussi de l’avenir, sans oublier ces noces d’or, avec bouquet et médaille offerts par la municipalité.

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l’union 180807a
Éducation : De la boxe au pied des immeubles

Quatre par quatre ou deux par deux, les jeunes se sont succédé sur le ring sous les yeux de l’éducateur sportif Farid Zaïm de l’Academy THZ, initiatrice de cette tournée en plein air dans les quartiers.M.D.
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Moussa Ouarouss
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BENJAMIN
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Reims Belle initiative que celle de la THZ Boxing Academy, qui a posé son ring gonflable boulevard Gay-Lussac aux Épinettes. Une trentaine de jeunes en ont profité.

Le soleil de plomb, ce jour-là, n’a pas refréné les ardeurs de la vingtaine de jeunes de la maison de quartier Jean-Jaurès, âgés de 11 à 15 ans : deux par deux, casqués et gantés, ils entrent sur le ring de plein air, gonflé au pied des immeubles, boulevard Gay-Lussac, et se jaugent… avant que les premiers uppercuts – enfin, ce qui y ressemble ! – ne pleuvent. « Il s’agit de boxe anglaise (uniquement les poings) éducative, les coups ne sont pas appuyés, sinon, c’est un avertissement ou on est disqualifié ; l’important, c’est la touche », tempère Farid Zaïm, éducateur sportif au sein de la THZ Boxing Academy, qui assure l’animation. « Eh, moins fort ! Ce n’est pas du MMA ! (NDLR : mixed martial arts) » est obligé de recadrer l’homme, au bout de quelques minutes, face à la hargne de certains.

Le club, monté par son frère Hamid il y a deux ans à Géo-André, a eu l’idée de mettre en place, pour l’été, ce ring itinérant à Reims – avec les bailleurs sociaux comme partenaires. « L’an dernier, on était à Croix-Rouge », rappelle Hamid Zaïm. « Cette fois, on est sur les extrémités de la ville. L’idée est d’aborder les jeunes, de discuter avec eux, les sensibiliser et les emmener, à la rentrée, dans une discipline qu’ils ne connaissent pas trop. Surtout avec l’effet Coupe du monde… »

Un champion en exemple

Pour les mettre en jambes ce jour-là, et les préparer à leurs trois rounds d’1’30, Ali Tajouri, du Team Hamid Zaïm (THZ). L’homme est sept fois champion de Tunisie et deux fois champion d’Afrique, catégorie poids moyen 72 kg. À 21 ans, il est un exemple pour la vingtaine de jeunes de la Maison de quartier Jean-Jaurès qui se succèdent sur le ring, tandis qu’une enceinte maousse crache des morceaux de rap.

« On est venus en bus, vous savez les jeunes… », sourit Mohamed, animateur jeunesse à la Maison de quartier Jean-Jaurès, alors que sa troupe, désormais, ne ménage plus ses efforts… « Ils s’inscrivent à la semaine. Ceux-là ont choisi boxe pour aujourd’hui. Les activités varient selon les jours. On en propose trois différentes à chaque fois, manuelles et sportives. Ceux qui n’aiment pas la cuisine vont faire du sport. »

Respect et fair-play

Voilà une heure que l’animation a commencé. Certains apprentis boxeurs en redemandent, rejoints par des gamins du quartier, eux aussi bien décidés à monter sur le ring et à montrer ce qu’ils savent faire. « Le but est de leur faire découvrir ce sport », ajoute Farid Zaïm, depuis le centre du ring. « Les enfants sont plus dans le foot, la natation, le basket. On veut leur montrer que la boxe, ce n’est pas la bagarre de rue, mais le respect et le fair-play. » Message reçu.

Marion Dardard

Le témoin : Une séance peut changer une vie

Moussa Ouarouss, président THZ Boxing Academy et Droit de cité Marne

Je suis à l’origine de ce partenariat entre l’Academie THZ, l’association Droit de cité Marne (qui œuvre pour les quartiers du département, l’insertion pour les jeunes, la réinsertion professionnelle et sociale…) et les Maisons de quartier Épinettes/Jean-Jaurès. On a proposé cette animation quatre fois dans le quartier Croix-Rouge l’an dernier. Aux Épinettes, c’est la première fois. On délocalise un peu partout pour que les jeunes puissent en profiter. C’est une petite initiation qui leur permet de découvrir un sport qu’ils n’ont peut-être vu qu’à la télé. Une séance comme celle-là peut changer une vie complète. La boxe permet de les canaliser, de les encadrer. Je préfère les voir se défouler ici qu’ailleurs. Ils prennent conscience qu’il existe des valeurs.

Votre avis : Pourquoi avez-vous choisi cette animation ?

BENJAMIN, 15 ANS, ENTRE EN SECONDE AU LYCÉE YSER

J’avais déjà pris des cours de boxe lors d’animations et en club aussi. Vu qu’en ce moment, je joue en club de foot et que ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de boxe, je me suis dit, pourquoi pas.

Je n’arrive plus à mettre ma garde, mais ça revient petit à petit.

J’ai de bonnes sensations, c’est un sport que je pourrais repratiquer

JULIANN, 16 ans, entre en Première ES à Jean-Jaurès

Entre cuisine et boxe, j’ai choisi boxe parce que c’est ce que je préfère, et j’en ai déjà fait en club, à Cormontreuil et Châtillons ; mais pas cette année : je me suis concentré sur le lycée. Je compte reprendre le sport à la rentrée, soit du foot, soit de la boxe. Avec la chaleur, c’est un peu dur, mais c’est cool un ring en plein air.

SOREN, 11 ANS, ENTRE EN 5E À SAINT-ANDRÉ

C’est ma deuxième semaine à la Maison de quartier.

J’ai choisi boxe car mon père en faisait, ça m’a inspiré. Il m’a appris à pratiquer et j’en ai fait avec lui lors d’une fête de quartier, où il assurait une animation boxe.

C’est sympa, ce ring en plein air.

Mais moi, je préfère le hip-hop. Je vais en faire cette année.

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l’union 180806c
Les conteneurs à poubelles flambent

Un feu s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi vers 1 h 35, rue de Normandie, dans le quartier Maison-Blanche. Cinq conteneurs à poubelles ont été détruits par les flammes, qui se sont propagées à une haie voisine. Elle aussi est partie en fumée, tandis qu’un portail, tout proche, a été noirci. Dans la nuit de samedi à dimanche, vers 5 h 20, c’est rue de Bezannes qu’un conteneur a pris feu. Les flammes se sont propagées à un véhicule utilitaire Opel Vivaro stationné à proximité. Dix minutes plus tard, à quelques pas de là, rue Charles-de-Sèze, nouveau feu de poubelles nécessitant l’intervention des pompiers. Enfin, vers 5 h 45, dernier appel de la nuit aux secours pour un feu de détritus survenu autour de poubelles enterrées, cette fois rue Pierre-Taittinger dans le quartier Croix-Rouge.

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l’union 180806b
Il se promenait avec 1,61 g de cannabis

Un contrôle, organisé sur réquisitions du procureur de la République, avenue Bonaparte à Croix-Rouge, a permis d’interpeller un individu qui se baladait avec des produits stupéfiants. Semblant se dissimuler, à la vue des policiers, derrière les panneaux de l’arrêt de tramway, il n’a pas manqué d’attirer l’attention. Ce 1,61g de résine de cannabis trouvé en sa possession lui vaut de faire l’objet d’une ordonnance pénale : le 7 janvier 2019, le délégué du procureur lui proposera de payer 500 € d’amende.

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l’union 180806a
Valérie Hatsch, L’épouse du maire

Lors de la cérémonie de départ de Valérie Hatsch, sous-préfète, chacun a eu un mot pour souligner le professionnalisme et l’écoute de celle qui a été nommée préfète déléguée en Nouvelle-Aquitaine.

Certains avaient aussi des anecdotes amusantes, comme le maire, Arnaud Robinet, qui s’est souvenu être allé un jour sur une manifestation à Croix-Rouge avec la représentante de l’État. Il a alors été apostrophé par un des habitants qui lui a lancé : « Tiens monsieur le maire, vous êtes venu avec votre femme aujourd’hui ! »

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l’union 180805a
Justice : Guérilla entre Tchétchènes et Guyanais

L’arme du prévenu n’aurait servi qu’« à faire peur », car il s’agirait selon ses dires d’une arme non-mortelle et pas chargée. Ce que contredit l’expertise.
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À Croix-Rouge, des membres de la communauté tchétchène poursuivent de jeunes Guyanais en pleine rue, arme à la main. Une scène qui choque même les juges.

Une fin d’après-midi d’août. Il fait chaud, l’ambiance est détendue, quelques passants flânent dans la rue. Soudain, un groupe de cinq hommes se met à courir derrière une voiture. L’un d’eux tient un pistolet à la main. Le chargeur tombe, il le ramasse, puis se dirige vers le sous-sol d’un grand magasin. Il en ressort sans son arme, saute dans une voiture et se lance dans une course-poursuite avec la première, montant notamment sur un terre-plein. C’est alors que des policiers l’arrêtent.

Une scène issue du dernier Mission Impossible ? Non, tout cela est bien réel et s’est déroulé à Croix-Rouge le mercredi 1 er août à 5 heures du soir. L’individu armé est un dénommé Yakub Isupov et il comparaissait vendredi devant le tribunal correctionnel de Reims.

Arrivé en France en 2010 avec sa famille, le jeune homme d’à peine 24 ans est issu de la communauté tchétchène. Selon lui, un affrontement aurait opposé « des Tchétchènes à des Guyanais » le 31 juillet et deux membres de sa communauté auraient été blessés. Le lendemain, ils seraient allés voir une assurance pour les dégâts matériels causés par les « Guyanais », et en auraient aperçu un dans sa voiture en sortant du bâtiment, ce qui aurait été à l’origine de cette course-poursuite digne d’un film d’action. « Je me suis senti suivi et menacé, tente-t-il de se justifier. C’était un coup de tête. » Son arme n’aurait servi qu’ « à faire peur », car il s’agirait selon ses dires d’une arme non-mortelle qui n’était de toute façon pas chargée. Malheureusement pour lui, l’analyse de l’expert démontre le contraire : le canon du pistolet a été modifié, ce qui en fait une arme de poing de catégorie B1, dont le port et la détention sont interdits.

Les juges n’en reviennent pas : « Vous êtes à Reims ici Monsieur, pas en Russie », lui lance la présidente à plusieurs reprises. Mais son dossier s’alourdit encore lorsqu’il s’avère qu’il conduisait la voiture sans permis, puisque ce dernier lui a été retiré lors d’une précédente affaire. Il a d’ailleurs comparu le 20 juillet dernier pour circulation malgré suspension de permis. Un multirécidiviste donc, ce qui n’incite pas les juges à la clémence. « Vous voulez bien faire la loi vous-même, mais la loi, ça vous est égal », relève la présidente, sarcastique.

La victime est partie se cacher en région parisienne

La version de la victime, partie se cacher en région parisienne car ne se sentant plus en sécurité après ces événements, diffère sensiblement : des membres de la communauté tchétchène d’Eisenhower forceraient les jeunes Guyanais à vendre de la drogue et porteraient toujours des armes sur eux. D’ailleurs, M. Isupov possède un certain nombre de photos d’armes de poing dans son portable. La procureure ne l’épargne pas : « On se prend pour la police et on se fait justice soi-même, constate-elle. Mais quand on est en France et à Reims, ce sont les règles de la République qui s’appliquent ». La mine résignée, il garde le silence. Même son avocate peine à plaider en sa faveur. Il sera finalement condamné à 18 mois de prison ferme, en plus de 6 mois de sursis révoqués.

Lucile Gagnière

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l’union 180804a
Elle n’en peut plus des barbecues

Excédée par le bruit provoqué par des rassemblements nocturnes à répétition autour de barbecues, une habitante de Croix-du-Sud a lancé une pétition.

Celle-ci a réuni en quelques semaines une centaine de signatures. Un sujet délicat qui peine à être solutionné.

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l’union 180803a
Il casse son bracelet électronique

Lundi après-midi, la police débarquait dans un appartement du quartier Croix-Rouge. Le bracelet électronique du locataire venait d’être dégradé par ses soins, lançant un signal à l’administration chargée de le surveiller.

Sur place, les fonctionnaires interpellaient celui qui bénéficiait alors d’une alternative à l’incarcération.

Un juge d’application des peines devra décider si celle-ci sera maintenue.

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l’union 180730e
La numérisation coûte cher aux familles

Quinze lycées supplémentaires en ex-Champagne-Ardenne abandonnent les manuels scolaires papier à la rentrée.
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La région Grand Est offre la sacoche de protection mais pas l’ordinateur qu’il faut mettre dedans. Quinze établissements champardennais supplémentaires intègrent à la rentrée le dispositif « lycée 4.0 » (quatre points zéro). Cela signifie que les manuels scolaires y sont remplacés par un ordinateur qu’il faut acheter. Certains parents n’y voient pas un progrès pour leur porte-monnaie. « Nous avions tous les livres gratuitement. Aujourd’hui on se retrouve à devoir payer un ordinateur » , râle une maman du sud des Ardennes. « Ils disent que l’élève peut utiliser le sien mais, nous parents, savons que si notre ado balade son ordinateur tous les jours, l’appareil ne tiendra pas un an. On se retrouve à devoir acheter celui de la Region. »

Une aide est prévue pour réduire le coût d’acquisition. Pour y prétendre, la famille doit gagner moins de 6 000 euros net par mois. L’aide progressive, plafonnée à 225 euros, ne couvre pas la dépense. Les deux ordinateurs proposés par le conseil régional coûtent 452 euros pour l’un et 1 055 euros pour le second. Dans le premier cas, il reste au minimum 227 euros à financer et 830 euros pour l’autre. « C’est inacceptable » , réagit Liliana Moyano, présidente de la FCPE. « On passe de la gratuité à un système où les personnes modestes doivent débourser une grosse somme et où les personnes aisées qui paient des impôts à la Région perdent l’un des seuls retours directs de leurs contributions. C’est un recul financier pour tous sauf pour la Région qui trouve, derrière ce projet, le moyen de faire des économies et se désengage de l’accompagnement des familles. Notre ancienne région est d’autant plus pénalisée qu’elle est la plus pauvre des trois et qu’elle avait un système plus généreux auparavant. »

Nous aidons les familles qui n’ont pas les moyens

Christine Guillemy, vice-présidente de la région Grand Est en charge du lycée, confirme que l’ex-Champagne-Ardenne était le seul territoire du Grand Est où la gratuité était la règle pour tous. « Il est impossible de faire la même chose avec les ordinateurs. Le coût serait trop important. Pour les familles qui ont des difficultés à payer, nous avons augmenté notre dotation aux lycées 4.0 pour qu’ils puissent apporter une aide au cas par cas » , souligne l’élue régionale, également maire de Chaumont. « J’ajoute qu’il est acheté pour un usage d’au moins trois ans. »

À condition de l’acheter à l’entrée au lycée. La fédération des parents d’élèves avait tenté d’obtenir que les lycées passent au numérique progressivement, c’est-à-dire en commençant par les secondes. « Ainsi les parents auraient pu se dire qu’ils achetaient l’ordinateur pour toute la scolarité en lycée » , souligne Liliana Moyano. Cela n’a pas été retenu. « On ne l’a pas fait car ce n’était pas le souhait du rectorat » , répond Christine Guillemy.

C.F.

Les quinze établissements concernés

Les quinze nouveaux lycées champardennais concernés à la rentrée par le programme 4.0 : Avize Viti Campus, lycée viticole de la Champagne, école professionnelle privée ouvrière agricole de Somme-Suippe, lycées Œhmichen et Jean-Talon à Châlons-en-Champagne, lycée Monge à Charleville, lycées Europe, Georges-Brière, Yser, Saint-Michel, Saint-Jean-Baptiste de la Salle de Reims, lycée Paul-Verlaine à Rethel, lycée Jean-Baptiste Clément à Sedan, lycées Jeanne-d’Arc et Thomas-Masaryk à Vouziers.

Les lycées qui étaient déjà dans le dispositif : lycée des métiers des technologies industrielles et de l’énergie de Charleville, lycée Vauban à Givet, Jean-Moulin à Revin, EPLEFPA de Rethel, lycée de Bazeille Tourisme à Sedan, Gustave-Eiffel et Joliot-Curie à Reims, François-I er à Vitry-le-François. Les lycées sont choisis sur la base du volontariat.

Aucun lycée n’est concerné dans l’Aisne car il n’existe pas de dispositif équivalent en région Hauts-de-France, où les budgets ont principalement été affectés à la sécurisation des établissements. « La numérisation est à l’état d’étude pour l’instant » , précise le porte-parole des Hauts-de-France.

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l’union 180730d
Les murs végétaux meurent de soif

 

 

 

Photo prise dans le Sahara ? Non, à Croix-Rouge.

Le siège du Crous montre les limites des murs végétaux, que des architectes et des mairies veulent voir pousser partout.

Les façades vertes du bâtiment universitaire ont viré à la moquette brûlée.

Si quelqu’un a une idée pour arroser…

 

 

 

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l’union 180730c
Environnement : pétition contre les barbecues tapageurs

Érika, la riveraine qui a lancé la pétition, face au lieu des rassemblements nocturnes. « C’est devenu insupportable ! » Édouard Lantenois
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Une centaine de signatures ont été réunies par des habitants du quartier Croix-du-Sud qui en ont assez des nuits sans sommeil.

Ne parlez pas de barbecue à Érika ! C’est un mot qui lui sort par les trous de nez si l’on peut se permettre l’expression, parce que désormais, elle l’associe à gros tapage et nuit sans sommeil. Elle ne les organise pas, mais en tant que riveraine (que nous protégeons sous ce prénom d’emprunt), elle les subit, et cela depuis plusieurs années. N’en pouvant plus, elle a lancé une pétition qui, en l’espace de trois semaines, a recueilli une centaine de signatures, preuve qu’Érika n’est pas la seule à souffrir des nuisances. Il y a quelques jours, notre plaignante a adressé copie du document au maire de Reims, au procureur de la République, et à la sous-préfecture.

Interdiction des barbecues

Car les choses en question se passent à Reims, et plus précisément dans le quartier Croix-du-Sud. Là, dans un petit coin herbeux et arboré coincé entre avenue Léon-Blum et rue Joliot-Curie, ou sur les boulodromes voisins, des grillades parties largement nocturnes sont organisées régulièrement par des habitants du secteur, plus particulièrement « par une communauté habituée à vivre dehors », indique l’organisme logeur social Plurial Novilia. « Je dirais que ça se passe en moyenne cinq fois par semaine », estime Érika. « Cela peut rassembler de 50 à 300 personnes », confirme Plurial, équipées carrément de groupes électrogènes alimentant des sonos si l’on en croit les pétitionnaires, les festivités sous les étoiles pouvant durer parfois jusque vers les 3 ou 4 heures du matin. Dur quand il faut se lever tôt le lendemain pour aller à son travail, comme c’est le cas pour Érika !

La municipalité n’est pas restée inerte : « Nous avions détecté dès l’an dernier des nuisances provoquées par ces rassemblements, indique l’adjoint à la sécurité Xavier Albertini ; la Ville a donc pris pour cet été un arrêté anti-barbecue » , qui vaut depuis le 1 er juin jusqu’au 30 octobre. Mais qui n’a pas l’air de faire grand effet : entre mardi et mercredi derniers (24 et 25 juillet), Érika a encore passé une nuit horrible !

De son côté, l’organisme logeur a diffusé une cinquantaine d’affiches dans les immeubles, rappelant notamment cet arrêté. « Nous avons bien tenté aussi une médiation, ajoute Plurial, mais en face, nous ne trouvons pas d’interlocuteur identifié, donc ce n’est pas simple. » Les barbecues sont en effet organisés de façon largement spontanée.

« Et puis, si on ne peut plus faire de barbecue dehors, commente un des habitués de ces rassemblements, il faudrait alors qu’on nous donne une salle pour faire la fête ! » Peut-être bonne solution pour Érika, mais sûrement nouveau problème pour le maire.

Antoine Pardessus

L’ESSENTIEL

Excédée par le bruit provoqué par des rassemblements nocturnes à répétition autour de barbecues, une habitante de Croix-du-Sud a lancé une pétition. Celle-ci a réuni en quelques semaines une centaine de signatures.

L’organisme logeur a tenté une médiation auprès des « fêtards », mais ne trouve pas d’interlocuteur attitré en face de lui.

Le maire de son côté a pris un arrêté interdisant les barbecues, notamment sur l’espace public. Il ne suffit manifestement pas à régler le problème.

Politiquement délicat

Sujet délicat pour le politique que ces fêtes nocturnes permettant à toute une communauté de s’offrir quelques bons moments. Malheureusement, tout le monde ne vit pas à ce rythme décalé, et nombre d’oiseaux diurnes peuvent de leur côté aspirer légitimement au repos quand le soleil est couché. Tout est, comme bien souvent, une question d’équilibre à trouver, et ça, ce n’est jamais facile (surtout quand on ne sait pas trop à qui parler comme cela semble être le cas chez les noctambules). La simple interdiction des barbecues est-elle la parade adéquate ? Apparemment non. Et en plus surgit alors la demande d’une salle pour faire la fête quand même… Bon courage Monsieur le maire !

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l’union 180730b
À VENIR

Sortie nature proposée par la Maison de quartier Croix-Rouge jeudi 2 août. Au programme, Cueillette de Muizon et équitation (balade à poney pour les petits et voltige pour les plus grand).

Infos diverses : tarif, 6 €. Départ parking Arago à 8 h 45, retour 17 heures. Inscription obligatoire au secrétariat, places limitées et réservées aux habitants du quartier Croix-Rouge.

Renseignements : Alexandra, 3, allée Antoine Watteau. Tél. 03 26 36 03 50 ou 06 47 71 53 00.

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l’union 180730a
Tennis : Une surprise au final

Matthieu Perès (18 ans), à gauche, a inscrit son nom au palmarès de l’Open marnais.N. Gassmann
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Chouilly La 34 e édition de l’Open chouillat a couronné deux nouvelles têtes. Les jeunes sont au pouvoir.

Désormais jugé et arbitré par Julien Foucher, l’Open du TC Chouilly a vécu une superbe 34 e édition. Ainsi, chez les messieurs, Matthieu Perès (1/6, L’Haÿ-les-Roses) a illuminé le tableau. Tout d’abord, il a sorti en quart le finaliste 2017 l’Aixois David Couronne (1/6) puis il a éliminé en demi le favori et tête de série nº 1 Idris Terrany. Le –2/6 de l’ES Massy) a, il est vrai, été contraint d’abandonner suite à une blessure à la cheville. Enfin, en finale, Perès a dominé (6-3, 6-2) en finale l’habitué des lieux Thierry Rajaobelina (0, Asnières).

Les favoris blessés

Présent sur les courts chouillats depuis… 18 ans, le vétéran (46 ans) malgache n’a pas pu suivre le rythme du jeune Val-de-marnais, élève de Florian Remond vainqueur en 2017 ! « Rendez vous compte, j’étais -15 quand il est né » , s’amusait l’Asniérois. « Il a été plus fort, plus solide, plus physique. Il a surtout bien appliqué la tactique idéale pour me neutraliser et me faire déjouer. » « Malgré le vent, ce fut un beau combat. J’ai mieux servi que d’habitude et mes passing ont été efficaces car il possède une bonne volée. Je suis content d’avoir gagné ici car, à force d’accumuler les tournois, j’étais entamé physiquement mais j’ai su jouer libéré » , analysait le lauréat 2018.

En revanche, du côté des dames, il n’y a pas eu photo. Victime d’une sérieuse entorse à la cheville en demi, l’Australienne Siobhan Anderson (-4/6) a dû renoncer à disputer la finale. La Châlonnaise Ynola Martins (3/6) l’a remplacée mais, face à Claire Makhloufi (–4/6, Cormontreuil), le combat était déséquilibré (6-2, 6-1). « Ynola s’est bien battue d’autant que ce n’était pas facile avec le vent et le soleil » , expliquait l’Ardennaise du CTC avant de filer en Normandie pour disputer quatre tournois.

RÉSULTATS

MESSIEURS. – Quarts de finale : Dupuis (2/6, La Macérienne) bat Lopes (2/6, TC Reims) 6-3, 6-2 ; Peres (1/6, L’Haÿ-les-Roses) bat Couronne (1/6, IBS Sports) 6-4, 6-1. Demi-finales : Rajaobelina (0, Asnières) bat Dupuis 6-0, 6-1 ; Peres bat Terrany (–2/6, Massy) 6-7, 3-1 abandon. Finale : Peres bat Rajaobelina 6-3, 6-2.

Plus de 35 ans, finale : Pusset (4/6, Cormontreuil) bat Guillochain (15/1, Chouilly), 6-4, 6-4.

DAMES. – Quarts de finale : Claire Duter (2/6, Lille) bat Maêva Spooner (4/6, Géo-André), 7-6, 7-6 ; Ynola Martins (3/6, ASPTT Châlons) bat Margot Cremont (2/6, Reims Europe), 7-5, 1-6, 6-2. Demi-finales : Claire Makhloufi (– 4/6, Cormontreuil) bat Claire Duter, 7-5, 6-4 ; Siobhan Anderson (– 4/6, TC Pont d’Ain) bat Ynola Martins, 6-0, 6-1. Finale : Claire Makhloufi bat Ynola Martins (repêchée), 6-2, 6-1. Plus de 35 ans, finale : Amélie Charpentier (15/2, Bétheny) bat Charlotte Becret (15/1, URT), 6-1, 7-6.

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l’union 180729a
Vite, c’est bientôt fini !

Malheureusement, l’opération Ciné plein air dans les quartiers touche à sa fin. Si vous souhaitez encore en profiter, deux séances sont programmées, si le temps le permet.

Rendez-vous mercredi 1 er août, place Simone-de-Beauvoir à Orgeval, pour admirer Les Virtuoses, chef-d’œuvre de Mark Herman, ou bien le vendredi 3 août au square des Épinettes, dans le quartier du même nom, pour regarder le dernier film du festival, qui sera le célèbre film de Franklin J. Schaffner, La planète des singes. Comme pour les autres séances, accueil du public dès 19 h 30, possibilité de pique-niquer, animations musicales et quiz seront au programme.

Pour ce qui est des ciné-goûters, il n’en reste plus qu’un au programme, qui se déroulera mardi 31 juillet à 14 h 30 dans la salle des fêtes François-Mauriac du quartier Croix-Rouge. Le ciné-goûter s’appelle Allô la terre, comment ça va ? , et les différentes animations tourneront autour du thème de l’environnement. Attention, pour être sûr que vos enfants puissent assister à cette dernière séance, n’hésitez pas à réserver, soit auprès de la maison de quartier de Croix-Rouge, soit auprès de la Pellicule ensorcelée, facilement joignables via leur page Facebook.


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