Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - avril 2020.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 200430a
D’ERLON EN LARGE : Il y a ceux qui respectent le confinement, et ceux qui s’en fichent.

Le dernier week-end, certains habitants de Croix-Rouge reclus dans les grandes barres de l’esplanade Taittinger en sont venus à se demander s’ils n’étaient pas les idiots de l’histoire.

Eux s’imposent de ne pas sortir alors qu’en bas, ils étaient plus d’une vingtaine à violer le confinement, papotages par-ci, parties de foot par-là, en toute impunité de samedi 14 heures à plus de minuit.

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l’union 200429a
Faits divers : Quinze mois ferme pour avoir battu sa femme

Le procureur Matthieu Bourrette (à g., ici en janvier 2019) pointe la hausse des violences conjugales en même temps que leur surreprésentation. J. Bolomey
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Cinq jours d’ITT pour elle, quinze mois de prison pour lui. Et deux enfants sans doute traumatisés à vie.

Le fléau des violences conjugales peut être accentué par le contexte, ou nuancé par l’examen clinique des chiffres (lire par ailleurs). Les faits, eux, restent et demeurent abjects.

Dernier exemple en date : la nuit de dimanche à lundi, dans un appartement de Croix-Rouge, rue Madeleine-Terrien, secteur Croix-du-Sud. Vers 2 heures du matin, des voisins entendent des hurlements près de chez eux. Ils comprennent immédiatement qu’une femme essuie une pluie de coups. Ils préviennent la police.

Les agents en ont la confirmation en arrivant sur place. Il s’agit non seulement de violences sur conjoint, mais aussi en état d’ivresse, et devant deux enfants en bas âge. En garde à vue, le compagnon, né en 1993, est dépisté avec 1,36 gramme d’alcool par litre de sang. Au domicile, la femme confirme qu’elle a subi des violences, pour lesquelles elle se voit décerner cinq jours d’ITT. Pourtant, elle refuse de porter plainte.

Quant aux trois enfants du couple, deux, âgés de 8 et 2 ans, ont été témoins de la scène et ont vu tous les coups reçus par leur mère.

Dégrisé, le violent a été déféré dès ce lundi au palais de justice, et jugé dans la foulée en comparution immédiate.

Défavorablement connu, il a été condamné à quinze mois de prison ferme, avec mandat de dépôt.

Guillaume Lévy

Des violences conjugales en hausse de 10 %

Depuis le début du confinement, les violences conjugales – et par extension des violences intrafamiliales – représentent l’essentiel des gardes à vue enregistrées aux quatre coins du pays. Cela signifie-t-il qu’elles « explosent » , comme l’ont récemment affirmé plusieurs acteurs associatifs ? « Non, elles n’explosent pas mais elles ont augmenté » , nuançait, hier, le procureur de Reims, Matthieu Bourrette. La réduction de l’éventail des délits provoque en revanche leur « surreprésentation » .

Le magistrat appuie son constat sur des chiffres : « Entre le 1 er et le 21 avril, mon parquet a eu à traiter 21 affaires de violences conjugales, soit une par jour en moyenne. Si on plaque grossièrement cette cadence sur une année, cela ferait 365 affaires alors que l’an dernier, mon parquet en a enregistré 330. » Soit une hausse d’environ 10 % au cours des trois premières semaines d’avril. Précisons que 18 de ces 21 affaires ont donné lieu à une réponse pénale – quand les autres ont été classées sans suite.

Le confinement implique d’autres évolutions : « Puisque chacun est chez soi, nous sommes davantage alertés par le voisinage pour les violences conjugales » , observe Matthieu Bourrette. En revanche, le dépôt de plainte des victimes est rendu encore plus compliqué dans le contexte sanitaire actuel.

En outre, certaines réponses pénales prononcées dans le cadre d’un suivi judiciaire sont rendues impossibles : les obligations de soins sont renvoyées à la fin du confinement, tout comme celle de pointer au commissariat. Enfin, le nombre d’infractions routières ainsi que celles en lien avec les stupéfiants ou les vols apparaît en nette baisse.

Mathieu Livoreil

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l’union 200427a
Insécurité : Confiné, il attend vainement son colis

SMS échangés entre le livreur d’UPS et le client domicilié place Georges-Braque à Croix-Rouge.
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Il habite Croix-Rouge et doit braver le confinement pour aller chercher son colis d’UPS à Murigny. Explication.

Suite à votre adresse qui fait partie de la zone sensibles (sic) , je vous informe que votre colis UPS se trouve au point Relais UPS : 4 place René Claire (sic) . » Ce type de message reçu la semaine dernière par un habitant de la place Georges-Braque n’est pas une nouveauté. Dans son édition du 8 février 2019, L’Union révélait que « pour des raisons de sécurité » , l’entreprise de messagerie ne livrait plus à domicile dans une bonne partie du quartier Croix-Rouge, depuis 2017 et une série de vols de colis parfois accompagnés de violences.

C’est déjà injuste de ne pas être livré à domicile, mais c’est encore plus compliqué pendant le confinement

Abdoul Karim est le client de la place Georges-Braque. Il ignorait qu’UPS ne livrait plus à son adresse. « Je ne l’ai su qu’au moment de recevoir le SMS. C’est déjà injuste en temps normal de ne pas être livré à domicile, mais c’est encore plus compliqué pendant le confinement. D’un côté, on nous demande de rester chez nous ; de l’autre, les habitants du quartier qui attendent un colis doivent sortir pour aller le chercher. Je me demande d’ailleurs si c’est un motif valable sur l’attestation. Si je suis contrôlé, est-ce que l’objet que j’ai commandé va être considéré comme un achat de première nécessité ? C’est une box Free, pour me permettre d’avoir une meilleure connexion. C’est important, quand on est confiné. »

Il a peut-être une autre possibilité - cocher la case des déplacements brefs limités à une heure - mais appréhende néanmoins un éventuel contrôle, d’autant qu’il a un risque plus élevé d’en croiser du fait d’un trajet plus long. Habituellement, les colis commandés depuis Croix-Rouge sont déposés par UPS dans le tabac-presse de l’avenue Bonaparte, mais il a fermé le temps du confinement. Pour récupérer sa box, voilà donc le jeune homme obligé de se rendre à Murigny, au tabac-presse de la place René-Clair.

Matignon répond à côté

Abdoul Karim a envoyé un mail à UPS France pour dénoncer ces refus de livraison à domicile. « La seule réponse que j’ai eue, c’est le numéro de suivi de mon colis. » Il a également soumis le problème au cabinet du Premier ministre. Le préposé à la lecture n’a fait que survoler son mail : en retour, un courrier standard sur les mesures mises en œuvre par le groupe La Poste pendant le confinement.

Fabrice Curlier

Zones rouges avec listes de rues à éviter

La politique d’UPS à Croix-Rouge n’est pas un cas isolé : elle est pratiquée dans d’autres villes, là où existent des « zones rouges » – dixit un livreur – avec listes de rues à éviter. « Ce n’est pas une interdiction mais nous déconseillons à nos prestataires de s’y rendre », précisait à L’Union un responsable local d’UPS. « Ces listes sont établies à partir des informations qui remontent des chauffeurs, mais pas seulement les agressions ou les effractions. On se base aussi sur leur vécu, leur ressenti, par exemple des attroupements devant les immeubles ou dans les halls, ou le fait pour un chauffeur d’avoir été suivi à scooter à tel endroit. Pour concilier leur sécurité avec le service rendu à nos clients, les colis sont déposés [dans des] relais. »

Contactés pour savoir s’ils faisaient de même à Reims, la plupart des principaux concurrents d’UPS avaient brillé par leur silence. Des chauffeurs s’étaient montrés plus bavards : telle société livre le matin « quand les jeunes dorment encore », telle autre envoie des « équipes spécialisées », c’est-à-dire composées de « personnes perçues comme non blanches ». Le plus loquace fut le groupe La Poste, qui a reconnu des « restrictions de livraisons ponctuelles » de sa filiale Colissimo « quand la sécurité de [ses] agents ou des biens n’est pas garantie ».

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l’union 200426a
faits divers : Il jette son enfant de trois ans contre le mur

A leur arrivée dans l’appartement, les policiers ont constaté que la mère avait également reçu des coups de poing en voulant protéger son enfant.
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Le bambin avait fait tomber une armoire. Furieux, son père l’a lancé contre le mur puis frappé la mère.

Est-ce l’effet du confinement ? Un père de famille a perdu le contrôle total de ses nerfs, jeudi à Reims, en s’en prenant violemment à son fils de trois ans puis à sa femme.

Les faits se sont déroulés dans un immeuble de l’avenue Léon-Blum, au quartier Croix-Rouge. Après le repas de midi, le bambin est monté sur une armoire qu’il a fait tomber. Fureur du père qui l’a saisi et jeté contre un mur de la pièce pour le punir.

Les cloisons trouées à coups de poing

La mère a voulu intervenir : elle a reçu des coups de poing. Aucun jour d’incapacité pour la maman, huit jours pour son enfant.

L’homme s’est aussi acharné sur les murs : il a tapé tellement fort que les policiers venus l’arrêter ont découvert plusieurs trous dans les cloisons de l’appartement.

Vendredi après-midi, garde à vue terminée, le père de famille âgé de 28 ans a été présenté à l’audience des comparutions immédiates. Bien que son casier judiciaire ne porte trace d’aucune mention, il était déjà connu pour quelques affaires d’outrages.

La police était également intervenue à son domicile en 2018, pour un différend conjugal, mais sans violence constatée à l’époque.

Vendredi, le représentant du parquet a requis une condamnation en partie ferme, avec placement en détention. Le tribunal correctionnel a cependant préféré prononcer une peine de deux ans de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire.

Remis en liberté, le prévenu a l’obligation de suivre des soins et ne retournera plus vivre dans l’appartement de l’avenue Léon-Blum : son éviction du domicile est ordonnée, ainsi que l’interdiction de tout contact avec la mère de l’enfant. Un juge devra préciser d’éventuelles modalités de rencontres avec son fils.

F.C.

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l’union 200422b
d’erlon en large

Il y a quelques jours, le problème c’était de savoir si on avait le droit ou pas d’aller sur son lopin.

Maintenant que l’on sait que la réponse est oui, dans la Marne au moins, d’autres problèmes se posent concernant les jardins familiaux.

Un adhérent de Croix-du-Sud nous signale ainsi que l’eau n’est pas rouverte, « alors qu’elle aurait dû l’être fin mars début avril » ; et que les appels de cotisation ne sont toujours pas arrivés !

Décidément, pas si simple d’être jardinier.

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l’union 200422a
faits divers : Porteur de l’hépatite B, il mord les policiers

Trois policiers de la BAC ont été nécessaires pour maîtriser le jeune homme de 19 ans. Archives Remi Wafflart
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Un banal contrôle a dégénéré dimanche soir, à Croix-Rouge. Le jeune homme a été condamné, hier.

C’était dimanche soir, à l’heure du souper. Place Georges-Braque, à Croix-du-Sud, trois policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) patrouillent. L’équipage aperçoit deux hommes qui, selon les termes officiels, ne respectent pas les mesures de distanciation sociale. Un contrôle est décidé. À la vue des fonctionnaires, l’un des deux hommes décampe à grandes enjambées.

Il est rattrapé et tout déraille. Refusant le contrôle, il insulte, crache et tente de frapper les policiers. Deux d’entre eux se font mordre avant que l’individu soit maîtrisé et conduit dans le véhicule. Direction le commissariat pour une nuit en garde à vue. Le trajet est rythmé par les insultes du mis en cause.

Au poste, ce dernier donne une information : il est porteur du virus de l’hépatite B, une infection qui, si elle est chronique, peut être à l’origine de cirrhose ou cancer du foie. Elle se transmet notamment par le sang. L’individu est testé : oui, il est bien porteur de l’hépatite B. Les policiers portent plainte contre celui qui pu leur transmettre le virus en toute connaissance de cause.

Durant ses auditions, il explique en substance que tout est de la faute des policiers si la situation a dégénéré et qu’il n’a fait que répliquer. Ce jeune homme âgé de 19 ans ne reconnaît rien des faits qui lui sont reprochés. À l’issue de la garde à vue, il est déféré, hier, au palais de justice afin d’être jugé dans le cadre d’une comparution immédiate. Reconnu coupable à l’issue de l’audience, le prévenu a été condamné à trois mois de prison et envoyé derrière les barreaux, a-t-on appris auprès du procureur de la République, Matthieu Bourrette.

Mathieu Livoreil

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l’union 200417a
Les rodéos n’ont pas disparu

Lundi vers 17 heures, la police a repéré le pilote d’une motocross qui faisait du rodéo à Croix-Rouge. Sommé de s’arrêter, il a remis les gaz et a pu s’échapper, mais comme il roulait sans casque et que son visage était familier des policiers, ces derniers savaient qui chercher.

Une patrouille l’a croisé le lendemain, à pied cette fois-ci, rue Newton. Il n’a pas eu le temps de se sauver. Âgé de 23 ans, le jeune homme a été remis en liberté avec une ordonnance pénale.

Impossible de savoir à qui appartenait la moto : elle n’a pas été retrouvée.

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l’union 200416b
Des incendies par-ci, par-là

Hier à 13 h 45, un feu de voiture s’est déclaré rue de la Pompelle à Prunay. Il serait accidentel.

À la même heure, un buisson a pris feu esplanade Eisenhower à Reims.

Vers 17 h 30, les pompiers sont intervenus à Breuil-sur-Vesle pour éteindre une haie de thuyas qui brûlait. L’origine n’a pas été indiquée.

Mardi à minuit, des détritus ont été incendiés rue de la Maladrerie à Reims.

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l’union 200416a
De l’héroïne dans le mouchoir

Un cycliste a jeté un mouchoir à la vue de police, dimanche après-midi rue Alain-Polliart à Croix-Rouge. Il contenait une dose d’héroïne et un morceau de cannabis.

Le cycliste est convoqué en justice.

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l’union 200415a
Justice cour d’appel : Mis en examen pour la mort du collégien, condamné pour trafic de drogue

Un mois après la mort du collégien, fauché boulevard Barthou, la police arrêtait un dealer dont elle ignorait encore qu’il serait suspecté de l’accident. Archives F.C.
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Condamné en appel à six mois de prison ferme, le trafiquant est l’auteur présumé de l’accident avec délit de fuite qui a coûté la vie à un collégien, percuté en octobre sur un passage piéton.

Il n’a que 18 ans mais les policiers de Reims le connaissaient déjà très bien avant même de voir son nom apparaître dans un dossier sur lequel ils ont tant travaillé : l’accident avec délit de fuite qui a coûté la vie à Valentin, ce collégien de 12 ans fauché par un 4x4 sur un passage du boulevard Louis-Barthou, le 10 octobre.

Ce soir-là, Fatah Merdji était majeur depuis seulement trois semaines. Quatre mois supplémentaires ont été nécessaires pour aboutir à sa mise en examen en tant que conducteur présumé du véhicule. Le 10 février, jour de son interpellation, les enquêteurs sont allés le chercher… à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne où l’avaient conduit ses précédents démêlés judiciaires, en l’occurrence un trafic de drogue.

Un observatoire à Croix-Rouge

Au quartier Croix-Rouge existe un parking que les policiers surnomment « le mirador » en raison de son emplacement : légèrement en surplomb, avec vue dégagée sur l’avenue Bonaparte, le rond-point Blum et la place Georges-Braque. Idéal pour repérer de loin l’arrivée des patrouilles (et facile d’accès pour la clientèle, avec l’arrêt de tram juste devant).

Depuis le début du confinement, les attroupements sur le parking, habituels en temps normal, ont disparu. Il en allait autrement le 26 novembre 2019, lors d’une vaste opération déclenchée par la direction départementale de la sécurité publique. Une centaine de policiers furent mobilisés pour prendre tout le monde par surprise et boucler le secteur.

Parmi les treize suspects interpellés : Fatah Merdji, désigné comme un participant actif. Présenté au parquet, il avait bénéficié d’un contrôle judiciaire révoqué dès le 5 décembre pour ne pas avoir respecté ses obligations. Ce jour-là, sitôt la révocation prononcée, il s’était sauvé du tribunal et les policiers avaient dû courir jusqu’à la place d’Erlon pour le rattraper.

Placé en détention puis jugé le 7 janvier pour « détention, offre et usage de stupéfiants » , Fatah Merdji fut condamné à un an de prison, dont huit mois ferme. Il faisait appel. Le 18 mars, la cour rejugeait l’affaire dont le délibéré vient d’être rendu. Culpabilité confirmée malgré ses dénégations, Fatah Merdji voit sa condamnation d’un an d’emprisonnement réduite à six mois pour la partie ferme. Avec les remises de peines, ces deux mois rabotés lui auraient permis d’être libéré, sauf qu’un autre mandat de dépôt le maintien en prison : celui décerné dans le cadre de l’enquête sur l’accident mortel.

Dix ans de prison encourus

Mis en examen le 12 février pour « homicide involontaire aggravé, délit de fuite, défaut de permis, conduite à vitesse excessive, non-assistance à personne en péril et entrave à la justice » , Fatah Merdji s’est muré dans le silence. Contre lui, il a les déclarations des trois passagers (laissés libres sous contrôle judiciaire) qui l’ont désigné comme étant le chauffeur. Il y a aussi des vidéosurveillances sur lesquelles il apparaît en lien avec le 4x4, caché dans un parking juste après l’accident puis dans un second jugé plus discret. Il s’agissait d’une Jeep Renegade louée par un prête-nom et qui passait de mains en mains à Croix-Rouge.

Pour cette dramatique affaire, le jeune homme encourt dix ans de prison.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 10 octobre 2019 à 22 h 50 , un père et son fils de 12 ans s’engagent sur un passage du boulevard Barthou à Wilson. Un 4x4 surgit, fauche l’adolescent et s’enfuit.

Projeté à une distance de 60 mètres, Valentin meurt de ses blessures quatre jours plus tard.

Le 13 février, le conducteur présumé du 4x4 est mis en examen pour « homicide involontaire aggravé » puis reconduit en détention. Il était incarcéré depuis le mois de décembre pour un trafic de stupéfiants au quartier Croix-Rouge.

Condamné pour cette affaire de drogue à un an de prison dont huit mois ferme, il a fait appel.

La cour vient de rendre son arrêt : un an de prison, peine ferme réduite à six mois. Le prévenu reste écroué pour l’homicide involontaire.

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l’union 200411b
solidarité : Encore des couturières mobilisées

Annick Debrosse, l’une des couturières derrière sa machine à coudre.
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À Trigny aussi, les couturières amatrices se sont mises au travail dès le début du confinement pour fabriquer masques et blouses. Annick Debrosse (sur la photo), Valérie Sohier, Catherine Toury et Armelle Bertrand, entre autres, se sont installées derrière leur machine à coudre.

Elles en ont déjà fabriqués près de 400 qui ont été distribués à l’hôpital Robert-Debré, aux personnes visitées par l’Aide à domicile en milieu rural de Jonchery, aux commerçants de Trigny et Muizon, aux habitants du quartiers Croix-Rouge à Reims, à la maison de retraite d’Hermonville, à la résidence Tiers Temps de Reims, à des ouvriers viticoles et du bâtiment à Trigny, aux patients des infirmières de Muizon pour lesquelles Armelle a également fabriqué une douzaine de surblouses…

Merci à ces couturières à qui il manque des élastiques, les personnes qui en possèdent peuvent les contacter pour leur en proposer.

Merci aussi aux facteurs qui les distribuent.

 

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l’union 200411a
Coronavirus solidarité : nouvelles missions pour les jeunes en service civique

Giovanni livre ses provisions à un senior. « Merci beaucoup, vous me rendez bien service ! »A.P.
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Déjà engagés dans le service civique, ils sont une vingtaine à Croix-du-Sud à participer en plus à la « réserve civique », pour effectuer portage de repas, ou veille téléphonique.

Monsieur Petit a plus de 70 ans, et du mal à se déplacer depuis son appartement de Croix-du-Sud. Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui, Giovanni va lui livrer ses courses. Un sac garni de diverses conserves et autres paquets de pâtes et de riz, fourni par l’Orrpa (office rémois des retraités et personnes âgées) plus quelques produits frais que Giovanni est allé acheter lui-même à la supérette du coin. Giovanni n’est ni le fils de M.Petit, ni son neveu ni un filleul, ni un quelconque parent, il est simplement étudiant en informatique à Reims, et désireux de rendre service aux autres. Pour cela, il a commencé par intégrer le service civique sous la houlette de l’antenne locale de l’association Unis-Cité (lire par ailleurs).

Rémunéré dans un cas, bénévole dans l’autre

Dans le cadre de ce dispositif, Giovanni touche 580 € par mois en contrepartie de l’accomplissement de différentes missions, comme « sensibiliser les lycéens aux enjeux de l’image, cinématographique, numérique ou autre ». Seulement voilà, le confinement est passé par là, et du coup, « les missions du service civique ont été allégées, ou ne sont tout simplement plus possibles, explique Samuel Attafi, coordinateur de l’antenne d’Unis-Cité à Reims. Alors nous avons réorienté certains de nos volontaires vers la réserve civique, qui permet elle aussi de se rendre utile à la société, mais dans un autre cadre. » Première différence notable : la réserve, contrairement au service, est ouverte à tous les âges, et pas seulement aux 16-25 ans. Ensuite, elle n’est pas rémunérée : il s’agit là de pur bénévolat. Enfin, elle n’a pas vocation à la pérennité, elle répond à une situation ponctuelle de crise, en l’espèce celle du coronavirus.

tri sanitaire préalable

C’est donc dans le cadre de cette réserve civique que Giovanni livre ses sacs. « Mais je fais aussi du soutien psychologique et de la prise de nouvelles par téléphone auprès des personnes âgées » complète ce grand gaillard baraqué de couleur. « Parmi les autres missions possibles, il y a la livraison de médicaments », ajoute Samuel Attafi, qui dit fonctionner en collaboration étroite non seulement avec l’Orrpa déjà cité, mais également avec le Clic (centre local d’information et de coordination), pour établir la liste des bénéficiaires potentiels de ces services.

« Nous avons actuellement 64 jeunes en service civique, précise le coordinateur, mais tous n’ont pas basculé vers la réserve ; d’abord ceci se fait uniquement sur la base du volontariat, et puis de notre côté, nous opérons un tri en fonction de critères sanitaires : il ne faudrait pas qu’ils soient de possibles vecteurs de contamination auprès des bénéficiaires. » Et si Giovanni fait bien partie de ceux qui ont été retenus, cela ne l’empêche pas de porter un masque pour livrer ses provisions à M. Petit. Pour participer à la réserve civique : covid19.reserve-civique.gouv.fr.

Antoine Pardessus

Pionnière

Unis-Cité est l’association pionnière et spécialisée dans le service civique des jeunes. Depuis 1995, elle a déjà mobilisé plus de 20 000 volontaires en France.

Unis-Cité Reims accompagne sur l’année 2019-2020 64 jeunes en service civique, en mission d’octobre à début juillet.

C’est en équipe qu’ils vivent cette aventure humaine, ensemble sur le terrain pendant 8 mois.

J’aide l’Armée du salut à distribuer des repas

Ateequ Alhassan, étudiant en génie civil de 20 ans d’origine ghanéenne, fait lui aussi partie des engagés rémois du service civique qui ont basculé, en plus, vers la réserve du même nom. « Avant le confinement (donc dans le cadre du service civique), j’avais deux types de mission, confie-t-il : une de sensibilisation au tri des déchets, une autre d’animation en milieu scolaire sur la santé, le sommeil, les écrans, l’hygiène etc. Depuis le confinement, nous n’avons plus de contacts avec les mineurs, mais (au titre de la réserve civique cette fois) j’aide l’Armée du salut à distribuer des repas à des gens qu’elle loge dans des hôtels en ville ; je m’occupe, en binôme avec un autre puisque je n’ai pas le permis, de quatre hôtels, et chaque jour nous livrons 150 repas. »

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l’union 200409a
Coronavirus Confinement : Confinement respecté, à de rares exceptions près

De jour comme de nuit, le quartier Europe est étonnamment calme et désert depuis quelques semaines. G.L
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Globalement satisfaisant. Pour observer si le confinement était respecté partout, nous avons sillonné la ville, d’Orgeval à Croix-Rouge. Les consignes y sont très largement appliquées.

Les rues défilent, quasi désertes, et un constat s’impose. Reims est devenu le royaume des chiens. À midi ou à minuit, Médor et consorts sont de sortie. On peut même parfois se demander s’ils ne préféreraient pas être tranquillement en train de dormir… Ce lundi soir, malgré les 15 degrés au tableau de bord, on ne voit quasiment pas âme qui vive. Du nord au sud, aucun regroupement. À Murigny, deux clientes (chacune traînant un chien) font la queue devant un fast-food. Des livreurs sillonnent Croix-Rouge, où le confinement semble bien respecté. Tout juste croise-t-on, secteur Léon-Blum, quatre gaillards remontant la rue, tous avec un masque sur la bouche.

Apéro sauvage devant le garage

C’est l’un des enseignements de cette déambulation urbaine : de plus en plus de Rémois sortent le nez et la bouche couverts. Au pied d’un immeuble, à Orgeval, une femme fume même une cigarette sous un masque, ce qui l’oblige à une certaine gymnastique. Tout près, les abords de la maison de quartier, où une rixe avait éclaté en janvier, sont déserts. Idem à Europe, Wilson ou aux Châtillons, si ce n’est une laverie automatique où des silhouettes attendent leurs linges, comme dans un tableau d’Edward Hopper.

L’exception qui confirme la règle, on la trouve dans une impasse des Épinettes. Devant un garage ouvert, une demi-douzaine d’hommes, certains avec des animaux, aucun avec un masque, descendent des verres, à moitié sur la chaussée. Ils doivent se douter que quelque chose cloche, puisqu’ils nous demandent de déguerpir. Le lendemain à midi, même lieu, presque même scène. Peut-être une spécialité du quartier, puisque le journal nous apprend que la police y est intervenue, la semaine passée, pour un barbecue sauvage, avec amende de 135 € à la clef (L’union de mardi).

Pour autant, la ville est calme. Moins endormie en journée que le soir, mais assez pour entendre les oiseaux. Au Chemin-Vert, un homme ganté fait des barres fixes, seul, au bord du city stade. Tout près, les artères du quartier Europe sonnent creux, comme celles de Chalet-Solférino, Neufchâtel ou Maison-Blanche. Des files prudentes et espacées font la queue devant les boulangeries et épiceries. Les seuls regroupements, nous les voyons à des arrêts de bus ou de tram, aux Châtillons et à Croix-Rouge, avec des usagers qui attendent les uns près des autres.

Des jeux d’enfants pris d’assaut à Croix-Rouge, tout comme le nouvel escalier « Tetris » de la basilique Saint-Remi

Avenue Bonaparte, une scène étonne : des jeux d’enfants sont pris d’assaut par des bambins, sous le regard de leurs parents. Revient en tête ce coup de sang du maire : « Les caméras montrent des Rémois qui se retrouvent dans les parcs alors que c’est strictement interdit ! » (L’Union de lundi). La mairie a décidé de poser de nouveaux arrêtés et de nouvelles rubalises, les deux étant souvent arrachés.

Le périple s’achève à Sainte-Anne, où un internaute s’est plaint de regroupements. De jour comme de nuit, nous n’avons rien vu de tel. En revanche, un « spot » promis à un bel avenir a été adopté à Saint-Remi : c’est le nouvel escalier du parvis de la basilique, baptisé « Tetris » par certains, et qui plaît aux enfants. Ce mardi au soleil, on en comptait une douzaine, plus leurs parents.

Nombreux messages de délation

À noter que durant ces 75 kilomètres parcourus, nous n’avons assisté qu’à un seul contrôle de police. La Ville fait pourtant état de « 120 à 150 amendes par jour » , selon Xavier Albertini. L’adjoint à la Sécurité, qui a un œil sur les 213 caméras de la ville, observe que « la plupart des Rémois respectent le confinement. Reims fait partie des bons élèves. » Raison pour laquelle aucun couvre-feu n’a été mis en place (lire par ailleurs), ce qui déçoit certains. Alors que les messages de délation se multiplient, visant telle ou telle personne qui ne serait pas confinée, M. Albertini met en garde. S’il admet qu’ « à la marge, il y aura toujours des contrevenants » , il rappelle également que « des gens qui sont dehors ont aussi des attestations conformes et de bonnes raisons d’y être, notamment liées à leur travail » .

Guillaume Lévy

à savoir

Comment nous avons procédé
Pour tenter de mesurer si le confinement, mis en place trois semaines plus tôt, était respecté dans tous les quartiers, nous avons essentiellement circulé en voiture. Au total, cela représente 75 kilomètres parcourus, à des moments différents : lundi entre 22 heures et minuit, mardi matin puis mardi en fin d’après-midi.

Où sommes-nous allés
Nous avons fait une boucle partant du Chemin-Vert et d’Europe, puis les Épinettes, Chalet-Solférino, Neufchâtel, Orgeval, Laon, Charles-Arnoud, Clairmarais, Courlancy, Wilson, Maison-Blanche, Croix-Rouge, Murigny, Châtillons, et retour par Sainte-Anne et Saint-Remi.

Le maire va renforcer les contrôles pour le week-end de Pâques

Arnaud Robinet tient à « remercier les Rémoises et les Rémois, car globalement le confinement est bien respecté. » Pour le maire de Reims, il faut « absolument respecter le confinement et les gestes barrières » . Pour autant, il ne veut « pas rajouter du stress et de l’anxiété en cette période, en tombant dans la surenchère de certaines villes » . À ses yeux, il n’est ainsi « pas raisonnable » d’interdire, comme à Paris, la course à pied en journée, car « cela va concentrer tous les joggeurs au même moment dans les rues » . Les mesures prises par le maire de Charleville (un couvre-feu et une demande faite à l’armée pour faire respecter le confinement), ne le séduisent pas non plus. « À l’heure actuelle, la situation à Reims ne justifie pas de mettre en place un couvre-feu. Quant à l’armée, ce n’est pas son rôle de maintenir l’ordre. » Pour autant, Arnaud Robinet redoute le long week-end de Pâques, propice aux retrouvailles familiales, et donc aux déplacements. « Il y a eu un relâchement samedi et dimanche , alors qu’il faisait beau et que les autorités ont eu la maladresse d’évoquer le déconfinement. Pour le week-end de Pâques, je vais prendre des dispositions, afin de renforcer les contrôles de police. »

Le dimanche 5, 121 amendes avaient été dressées, à Reims, par les polices municipale et nationale, selon le préfet. Arnaud Robinet avait dénoncé « l’irresponsabilité de certains de nos concitoyens » , coupables de « comportements dangereux » . Mardi, il avançait le chiffre de « 350 verbalisations établies, de jour comme de nuit » entre le 2 et le 7 avril.

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Faits divers : L’ex s’alcoolise à la vodka et agresse une policière

Une patrouille venue mettre fin à une dispute dans un immeuble a été très mal accueillie.
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Il avait l’interdiction judiciaire d’entrer en contact avec son ex à la suite d’une condamnation pour violences. Mercredi soir, il est pourtant venu chez elle, place Georges-Braque, à son invitation dira-t-il plus tard. Deux autres personnes étaient présentes. Les convives ont bien bu, surtout de la vodka, si bien qu’en pleine nuit vers 2 h 30, une violente dispute verbale a éclaté entre les ex-conjoints. Des voisins ont alerté le commissariat.

La police arrive, il voit rouge

Loin de se calmer à l’arrivée des agents, Franck Gurhem, 39 ans, natif de l’Oise, a empoigné une policière et l’a plaquée contre un mur en lui serrant le cou. Il l’a insultée puis menacée de mort, ainsi que ses quatre collègues. Maîtrisé, il a déclaré ne plus se souvenir de grand-chose après avoir cuvé ses libations.

Plusieurs condamnations en lien avec des violences et des conduites alcooliques noircissent déjà son casier judiciaire. Pas moins de deux sursis avec mise à l’épreuve étaient en cours. Jugé hier en comparution immédiate pour les outrages, les menaces et l’agression de la policière, Franck Gurhem s’est vu signifier huit mois de prison ferme, peine alourdie d’une révocation de sursis de trois mois. Il a été écroué.

Aucun coup n’a été porté sur l’ex-concubine, mais le dossier n’en évoque pas moins ces « violences conjugales qui restent notre priorité, surtout en cette période de confinement » , commente le procureur Matthieu Bourrette. « Cela démontre aussi que les policiers continuent d’intervenir sur ces affaires en dépit des difficultés actuelles. »

F.C.

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l’union 200404a
Coronavirus prévention : La désinfection des rues se poursuit

En une semaine, 4 000 litres d’eau désinfectée ont été pulvérisés aux Châtillons, Croix-Rouge, Orgeval, Europe, centre-ville, ainsi qu’aux abords des établissements de santé (Ephad, hôpitaux et polycliniques). Stéphanie Jayet
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Voilà une semaine que la Ville a lancé cette opération de grande ampleur. Certains s’interrogent sur l’efficacité du procédé et sur la dangerosité du produit, le maire répond.

Place des Argonautes, par une belle matinée printanière, ils avaient enfilé les pulvérisateurs à dos, pour certains et mis en route le nettoyeur à haute pression pour d’autres.

Minutieusement, ces six agents municipaux du service déchets et propreté avaient entrepris, avec une certaine méthode, de pulvériser une solution d’ammonium quaternaire diluée sur les poubelles, les conteneurs de tri, les plots mais aussi les rampes et autres mains courantes ainsi que les piliers des arcades et les façades des commerces. C’était vendredi dernier.

Quel bilan tirez-vous une semaine après le lancement de l’opération ?

Nous avons traité le quartier des Châtillons, ainsi que Croix-Rouge, Orgeval, Europe et le centre-ville. Enfin, pas toutes les rues de ces quartiers comme nous l’avions indiqué lors du lancement de l’opération mais les secteurs fréquentés, c’est-à-dire malgré la mise en place du confinement ces zones de passage encore importantes et qui se situent notamment aux abords des commerces toujours ouverts ou encore des pharmacies par exemple.

D’autres agents qui réalisent un nettoyage classique des rues utilisent aussi ce désinfectant occasionnellement pour traiter les corbeilles, les containers de tri.

Nous avons aussi traité les abords de tous les Ephad de Reims, ainsi que devant l’hôpital Sébastopol, l’hôpital américain et, à leur demande : autour et à l’intérieur de l’enceinte du CHU mais aussi des cliniques de Courlancy et des Bleuets.

Le dispositif pourra bien sûr évoluer si la période de confinement s’allonge et en fonction aussi de notre stock. En une semaine, nous avons utilisé 4 000 litres d’eau désinfectée.

Allez-vous poursuivre l’expérimentation ?

Oui. Cette désinfection va se poursuivre sur les autres quartiers de Reims, toujours en ciblant les zones fréquentées. Je voulais d’ailleurs remercier les agents qui effectuent cette tâche au quotidien. L’accueil de la population est très bon. Les Rémois font preuve de belles marques d’attention envers eux.

L’ARS précise que la désinfection peut-être dangereux et des membres de l’opposition s’interrogent sur la pertinence de cette action sur les réseaux sociaux évoquant un produit qui serait endocrinien. Que répondez-vous ?

Nous ne voulions pas utiliser de l’eau javellisée néfaste pour l’environnement. Le produit utilisé est donc un désinfectant testé et validé par le corps médical. Son action est virucide, bactéricide et fongicide, il fait partie de la classe des ammoniums quaternaires. Il est utilisé régulièrement dans les hôpitaux et sert à nettoyer le matériel médical puisqu’il permet d’éliminer les virus rapidement. La ville de Reims l’utilise depuis de nombreuses années pour désinfecter notamment les carrés canins. Il ne présente aucun risque pour être utilisé sur le domaine public. Son utilisation ne nécessite d’ailleurs pas de protection particulière.

Par ailleurs, le produit est utilisé fortement dilué (maxi 1 %). Je me répète mais le protocole a été validé par les médecins et scientifiques du CHU. Il n’est vraiment pas raisonnable de faire peur à nos concitoyens. Ce produit n’est pas néfaste dans les conditions d’utilisation.

L’ESSENTIEL

A Reims, le maire Arnaud Robinet, après plusieurs jours de réflexion, a décidé, le jeudi 27 mars, de lancer la désinfection des rues.

L’opération démarre le vendredi 28 mars.

L’Agence régionale de santé déconseille toutefois de pulvériser de l’eau javellisée ainsi que d’autres produits désinfectants qui pourraient être toxiques pour la nature.

Selon l’organisme, il n’y a à ce jour aucune preuve de l’efficacité de ces mesures dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus.

Une semaine après le démarrage , le maire indique que la désinfection va se poursuivre. Il rappelle au passage que le produit utilisé fait partie de la classe des « ammoniums quaternaires », et est très fortement dilué (1%). Son action est virucide, bactéricide et fongicide.

Propos recueillis par Aurélie Beaussart

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l’union 200403a
Sans permis (et sans attestation)

Lundi soir, vers 20 heures, les policiers se sont intéressés au conducteur d’une Volkswagen Tiguan arrêtée rue du Docteur-Billard à Croix-Rouge, moteur tournant.

L’automobiliste n’avait pas d’attestation de sortie, et n’était surtout pas titulaire du précieux document l’autorisant à conduire une voiture.

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l’union 200402b
Jet de bouteille sur la police

Lors de son point presse de samedi, le préfet de la Marne a évoqué « un jet de bouteille sur un véhicule de police dans le quartier Croix-Rouge » (L’union de dimanche). Les agents n’ont pas été touchés, ni leur voiture.

Sans lien avec un contrôle lié au respect du confinement, l’incident s’est produit à 1 h 30 du matin, samedi, alors que l’équipage se trouvait rue Madeleine-Terrien pour intervenir dans le cadre d’une mission de police-secours.

L’auteur est en fuite.

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l’union 200402a
justice : La cour d’assises ne siégera pas

Aucune personne convoquée à la barre, un box vide, des fauteuils et des bancs déserts : un long silence s’est installé dans la salle des assises. Archives
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En raison de la crise sanitaire, tous les dossiers de la session de printemps de la cour d’assises de la Marne sont renvoyés à une date indéterminée.

Elle devait durer trois semaines, avec un retentissant dossier pour commencer : le procès en appel de Philippe Gillet, condamné à 22 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Ardennes pour le meurtre d’Anaïs Guillaume, disparue une nuit d’avril 2013. La session de printemps de la cour d’assises de la Marne s’était réservée neuf jours pour rejuger l’agriculteur de Fromy, du 24 mars au 3 avril, mais la découverte des ossements de la victime, le 29 octobre dernier, avait entraîné l’ouverture d’un supplément d’information. Le dossier n’était plus en état d’être jugé.

Une Rémoise de 86 ans tuée au couteau

Le procès Gillet annulé, il fut envisagé de le remplacer par celui de Benjamin Burel, condamné en septembre 2019 par la cour d’assises des Ardennes à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de sa compagne et de leurs deux enfants, en 2016 au Châtelet-sur-Retourne. Une solution de remplacement désormais abandonnée. Elle aussi balayée par la crise sanitaire, la session de printemps a dû être annulée, les procès de Benjamin Burel et des deux autres accusés attendus en troisième semaine renvoyés à une date qui reste à déterminer.

De ces deux dernières affaires, l’une d’elles est également un procès d’appel en provenance des Ardennes, celui de Tony de Boni, condamné en février 2019 à quatorze ans de réclusion criminelle pour la tentative de meurtre de son ex-compagne, à coups de machette, le 6 juillet 2016 à Regnowiez. Toujours détenu (son avocat a déposé une demande de remise en liberté), il aurait dû être rejugé les 9 et 10 avril. Quant à l’autre dossier, programmé du 6 au 8 avril, la cour d’assises l’aurait jugé à huis clos en raison de l’âge de l’accusé : 16 ans au moment des faits reprochés.

La victime en avait 70 de plus. Veuve, diminuée mentalement, Simone Guillaume habitait dans un immeuble de la rue Madeleine-Terrien, au quartier Croix-Rouge à Reims. Le matin du 15 mai 2017, l’infirmière à domicile découvrait dans le couloir son corps martyrisé : une quarantaine de coups de couteau, des côtes cassées, des traces de strangulation. Aucun vol n’était constaté.

L’octogénaire avait l’habitude de faire de longues promenades dans le tramway. En exploitant la vidéosurveillance, les policiers du SRPJ de Reims l’avaient repérée la veille au soir dans la rame qui la ramenait à Croix-Rouge. Un jeune homme discutait avec elle. Il fut également filmé en train de la raccompagner à son domicile, en l’aidant à tirer son chariot de courses. Une heure plus tard, il ressortait seul de l’immeuble.

Multiples incidents en détention

La vidéosurveillance et les empreintes relevées dans l’appartement ont permis de suspecter un mineur de 16 ans récemment arrivé à Reims. Délaissé par sa mère, oublié par son père reparti à l’étranger, l’adolescent avait quitté Marseille une dizaine de jours plus tôt. Une patrouille l’arrêtait dans une rue du quartier, le lendemain de la découverte du corps. Il était mis en examen pour « meurtre sur personne vulnérable » , puis écroué.

Aucun aveu, aucune mention à son casier judiciaire (des procédures le concernaient à Marseille, mais elles étaient en cours).

Les experts ont considéré que sa responsabilité pénale pouvait être engagée, susceptible toutefois d’être atténuée par des troubles psychiques susceptibles de lui faire perdre le contrôle de lui-même. Ce fut le cas en détention, où il avait bondi sur une prof d’histoire-géo pour la rouer de coups de poing au visage à la suite d’une remontrance. Auparavant, il avait déjà cassé la télé et les sanitaires de sa cellule. Il y eut ensuite l’agression du directeur-adjoint puis la mise à feu d’un matelas.

Le jeune homme est toujours incarcéré. Le report du procès peut-il entraîner sa remise en liberté ? La question « n’est pas à l’ordre du jour » , se contente d’indiquer son avocate. Sous-entendu, il n’est pas encore concerné par les délais de fin de détention (lire par ailleurs). La peine encourue est la perpétuité, 20 ans de réclusion criminelle si l’excuse de minorité est retenue par la cour d’assises des mineurs.

Fabrice Curlier

Procès d’assises renvoyés, accusés libérés ?

Des détenus en attente de comparaître devant une cour d’assises – compétente pour juger les infractions criminelles – vont-ils devoir être libérés en raison du report de leur procès ? Tout dépend des délais. Ils sont encore respectés dans les affaires qui auraient dû être jugées lors de la session de printemps de la cour d’assises de la Marne, mais la possibilité de voir des accusés être relâchés ailleurs en France préoccupe le ministère de la Justice.

Selon l’article 181 du code de procédure pénale, une personne détenue doit être jugée dans les douze mois qui suivent son renvoi devant la cour d’assises (le délai court à partir du jour de l’ordonnance de mise en accusation, document qui vaut acte de renvoi aux assises). « À titre exceptionnel », la chambre de l’instruction peut cependant prolonger le délai de six mois, renouvelable une fois, soit au total deux ans à compter de la date de renvoi. Au-delà, la remise en liberté s’impose mais dans le cadre de la « loi d’urgence pour faire face au Covid-19 » promulguée le 24 mars, le gouvernement a pris une ordonnance « portant adaptation des règles de procédure pénale ». Son article 16 prolonge de six mois, en matière criminelle, « les délais maximums de détention provisoire ». La loi précise que cette ordonnance est d’effet provisoire, le temps de l’état d’urgence sanitaire, mais des syndicats d’avocats et de magistrats ont déjà réagi pour la critiquer ou exprimer des inquiétudes.

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l’union 200329a
Toujours des contraventions

Leur nombre baisse, avec 165 PV dressés pour circulation non conforme mais les contrôles demeurent. « Les forces de l’ordre font preuve de rigueur et de discernement », a résumé le préfet de la Marne.

Toutefois, deux incidents sont à déplorer. Un jet de bouteille sur un véhicule de police dans le quartier Croix-Rouge, à Reims, et le caillassage d’un véhicule de gendarmerie à Sapignicourt, près du lac du Der. « Nous allons y renforcer les effectifs car il est hors de question de céder un brin de territoire », a souligné Pierre N’Gahane.

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l’union 200327a
À Reims, une population parfois difficile à convaincre

Dans les deux quartiers de Reims classés en zone de sécurité prioritaire (Croix-Rouge et Wilson), l’activité de la police nationale est la même qu’ailleurs en ville : priorité aux contrôles du confinement et du respect de la fermeture des commerces, sécurisation renforcée pour prévenir d’éventuels pillages. La direction départementale de la sécurité de la Marne ajoute qu’« il y a de moins en moins d’attroupements », même

si certains ont encore du mal à comprendre. Constat confirmé par Christian Pous, secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police – FO.

« La grosse difficulté est de sensibiliser les jeunes. Ils sont difficiles à convaincre.

À leur décharge, et ça vaut pour toute la population, le message donné par les autorités n’est pas très clair. Les modalités du confinement changent d’un jour à l’autre.

Ça perturbe le message que nous devons faire passer, et plus encore dans ces quartiers pour des questions de mentalité. » Une autre difficulté tient à la composition des familles. « Le confinement n’est pas subi de la même manière selon que vous habitez dans une maison ou dans un appartement, surtout si vous êtes dix dedans. Or, il y a beaucoup de familles nombreuses dans des quartiers comme Croix-Rouge. Elles sont habituées à sortir. Rester confiné n’est pas dans leur nature. »


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