Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - février 2020.
Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.
Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
A la Drac, Delphine Quéreux-Sbaï fera le lien entre l’Etat, les bibliothèques et les éditeurs régionaux. Christian Lantenois
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La directrice des bibliothèques travaillera désormais à la Direction régionale des affaires culturelles.
Vendredi 14 février, Delphine Quéreux-Sbaï a quitté les bibliothèques municipales de Reims qu’elle dirigeait depuis seize ans et où elle a débuté en 1995. Lundi 2 mars, elle prendra ses fonctions à Châlons-en-Champagne à la Direction des affaires culturelles (Drac) Grand Est où elle vient d’être nommée conseillère Livres et Lectures pour le secteur de la Champagne-Ardenne.
Delphine Quéreux-Sbaï succédera à André Markiewicz, parti à la retraite. Sa mission consistera à accompagner les collectivités locales qui sollicitent l’aide de l’État pour construire une bibliothèque, développer un projet numérique ou organiser un salon du livre. Elle sera également amenée à aider les éditeurs régionaux qui sollicitent un soutien financier pour la publication d’ouvrages spécifiques.
Cette amoureuse des livres, pour qui le partage de la culture avec le plus grand nombre est capital, explique avoir postulé à la Drac pour découvrir de nouveaux horizons. « J’adorais ce que je faisais à Reims mais je me suis dit que c’était le bon moment, pour ne pas risquer de ronronner, d’écrire une nouvelle page. » D’une nature discrète et chaleureuse, Delphine Quéreux-Sbaï pensait au départ travailler dans un musée. Mais après des études d’histoire, elle a intégré l’École nationale des chartes à Paris où elle a étudié les documents archivistiques. En 1995, la Rémoise est devenue conservateur de bibliothèque après une formation à l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques. « Comme je ne voulais pas travailler à la BNF à Paris, je suis entrée à la Direction de la culture à Reims et j’ai pu suivre le gros chantier des bibliothèques. Il y avait beaucoup de retard à rattraper et cela a été très enrichissant de voir la construction des médiathèques Falala (qui s’appelait au départ Cathédrale) et Croix-Rouge mais également la rénovation de Carnegie » , raconte-t-elle. Nommé directrice de l’ensemble des médiathèques et bibliothèques de Reims en 2004, Delphine Quéreux-Sbaï ne garde que de bons souvenirs de cette longue expérience. Elle se dit notamment très heureuse d’avoir organisé une centaine d’expositions, enrichi le fonds, développé le numérique, lutté contre l’illettrisme ou accueilli chaque année plus de 15 000 scolaires. La personne qui lui succédera n’a pas encore été nommée.
Valérie Coulet
La ville de Reims dispose de trois médiathèques : la médiathèque Falala, la médiathèque Croix-Rouge et la médiathèque Laon-Zola. Le public a également accès à une bibliothèque d’étude et patrimoniale (Carnegie), de trois bibliothèques de quartier dont la bibliothèque Saint-Remi, de deux bibliobus et d’un bib truck (un bibliobus dans lequel le public ne monte pas mais a accès à des documents). « Cela représente plus d’un million de documents » , indique Delphine Quéreux-Sbaï. À ce jour, Reims compte 27 000 usagers inscrits et enregistre chaque année un million de prêts. 15 % de la population rémoise a une carte de bibliothèque mais, si l’on ajoute les simples visiteurs, le chiffre monte à 30 %.
Une vingtaine de pompiers est intervenue, mercredi à 23 heures, au 4 allée des Provençaux.
Un feu avait pris sur une gaine électrique, provoquant un incendie dans un logement au 2 e étage d’une tour qui en compte dix.
Le locataire a été légèrement intoxiqué et hospitalisé. L’électricité dans la tour a été coupée.
Les jeunes ont été réunis par des étudiants en filière sportive.
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Un événement sportif était organisé pour la 2 e année consécutive par 7 étudiants du Master 2 Management du Sport.
L’objectif était de créer ou recréer des liens entre les jeunes de 14 à 25 ans et le monde professionnel. Les équipes mixtes (jeunes et professionnels) ont appris à se connaître en participant à des défis et à différentes activités sportives, collectives et innovantes : ultimate (frisbee), basketball et kin-ball (ballon de 122 cm de diamètre).
Ce projet, au budget de 1500€, est soutenu par la sous-préfecture de la Marne et la Ville de Reims. Il illustre la charte « Entreprises et quartiers de la Marne », signée le 24 janvier 2019.
La seconde édition a réuni 37 jeunes de 4 structures et 9 représentants de 6 entreprises, plus, 4 entreprises au Village partenaires.
Du 17 au 23 février, 35 véhicules ont été placés en fourrière dont 16 pour stationnement abusif à l’occasion d’une opération d’enlèvements groupés organisée dans le quartier Croix-Rouge, annonce la mairie dans son bilan hebdomadaire d’activité de la police municipale.
Loto organisé par l’association Étoile croix du sud dimanche 8 mars à 13 h 30, au 10 avenue Léon-Blum. Réservations : 03 26 06 56 66.
Le prévenu avait déjà été condamné à treize ans de réclusion pour viol, six ans pour agression sexuelle.
Il a 62 ans, sa petite voisine 6 ans, et a déjà été condamné à deux reprises pour viol et agression sexuelle sur mineur.
Deux affaires d’« agression sexuelle » jugées la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Reims ont vu tomber des peines qui se rencontrent le plus souvent en cour d’assises. La première (sept ans de prison ferme) a sanctionné un Rémois de 41 ans, reconnu coupable d’avoir abusé d’une fillette de 5 ans dans l’entourage familial (notre édition rémoise du 20 février) . Il avait déjà été condamné à deux reprises pour des faits similaires.
La deuxième peine prononcée au cours de la même audience est encore plus lourde : huit ans d’emprisonnement (contre six requis). Une sévérité qui s’explique par les antécédents du prévenu, Alain Bila, né à Chauny en 1956 : treize ans de réclusion criminelle en 1995 pour « viol sur mineur », six ans de prison ferme en 2001 pour « agression sexuelle sur mineur ».
Au président qui lui posait la question,le prévenu a contesté toute attirance sexuelle envers les enfants. Un déni qui n’a pas rassuré
Sans emploi, placé sous curatelle renforcée, l’Axonais est venu s’installer à Reims après ses condamnations prononcées en Picardie. Les nouveaux faits pour lesquels il a comparu remontent à l’été 2018. Domicilié au quartier Croix-Rouge, le sexagénaire fut invité chez une voisine, grand-mère d’une fillette de 6 ans domiciliée en région parisienne mais venue avec sa mère pour les vacances. Il a bu un soda, joué aux cartes.
À un moment, la grand-mère est allée fumer une cigarette sur le balcon tandis que la mère s’est absentée. Seul avec l’enfant, l’homme en a profité pour commettre des attouchements qualifiés d’« agression sexuelle » au terme de l’enquête, mais qui auraient très bien pu s’analyser en faits de viol. La fillette n’a rien dit. Elle ne s’est confiée que l’an dernier.
Interpellé le 26 janvier, puis écroué, Alain Bila a nié les faits. Au président qui lui posait la question, il a même contesté toute attirance sexuelle envers les enfants. Un déni qui n’a pas rassuré.
En plus des huit ans de prison, le tribunal a ordonné un suivi sociojudiciaire de dix ans et fixé à trois ans d’emprisonnement la peine supplémentaire encourue en cas de non-respect des obligations : se soigner et ne plus avoir de contact avec des mineurs.
Le suivi sociojudiciaire ne commencera qu’à la sortie de détention du prévenu, dans cinq ou six ans s’il bénéficie des réductions de peines prévues par la loi. Il approchera des 80 ans à la fin de la mesure.
Fabrice Curlier
Deux conteneurs à verre ont pris feu vendredi, le premier à 15 heures sur le terrain de foot d’Isles-sur-Suippe, à la sortie de Warmeriville le long de la RD20 (photo), le second à 23 h 55 rue du Pont-Assy à Reims.
L’origine est indéterminée.
Hier à 3 heures, des détritus ont pris feu esplanade Eisenhower à Croix-Rouge. Jeudi à 23 h 50, une poubelle a brûlé rue Ledru-Rollin.
Pour la quatrième levée en D3 (poule D, conférence Nord), les Wildcats de Reims (2 es ) accueillent les Luxembourgeois des Steelers de Dudelange (5 es ) cet après-midi (14 heures), au stade Géo-André, pour leur première réception de la saison.
Depuis l’implantation de la plateforme collaborative, il y a sept mois, dans la cité des sacres, 1 617 trieurs ont été recensés. Quand le tri donne lieu à récompense, cela motive !
YOYO. Ces quatre petites lettres qui évoquent l’enfance, sont, depuis 7 mois, à Reims, synonymes d’une nouvelle façon d’appréhender le tri sélectif, grâce au recyclage récompensé des bouteilles en plastique. La plateforme collaborative, identifiable à ses grands sacs orange, s’est implantée, à la demande du Grand Reims, dans quatre quartiers de la cité des sacres, qui cumulent 65 000 habitants, pour une durée expérimentale de 18 mois. Depuis son arrivée, en juin dernier, 4 077 sacs ont été récoltés.
Trier n’est pas une nouveauté. Les codes couleur, qui nous indiquent où jeter nos déchets, ont envahi nos poubelles depuis plusieurs années. Mais dans la pratique, les ménages peinent à changer leurs habitudes. À Reims, ils seraient 20% à s’affranchir du tri sélectif. Quand d’autres, pleins de bonne volonté, commettent encore quelques erreurs. C’est là que la communauté Yoyo trouve son créneau.
« Nous ne remplaçons pas les poubelles jaunes, précise d’emblée Sabrina Carpentier, cheffe de projet Yoyo à Reims. L’objectif est de développer le recyclage des bouteilles en plastique en sensibilisant la population et en améliorant le taux de recyclage. » Ce taux serait en moyenne de 16% dans le centre-ville. Encore insuffisant même si, en sept mois, les grands sacs orange d’une contenance de 40 litres, soit 40 à 50 bouteilles plastiques compactées à la verticale, ont permis de recycler presque cinq tonnes de plastique. « Des personnes ont même réintégré la poubelle jaune dans leur quotidien et ont donc décidé de quitter notre communauté », se félicite-t-elle.
Le trieur reçoit, en échange du sac qu’il remet à son "coach", 125 points. Cumulés, ces derniers se transforment en récompense. Le trieur peut choisir parmi les 75 cadeaux proposés sur le catalogue en ligne. « Pour un public peu ou pas sensibilisé, la récompense joue un rôle et c’est la clé de notre concept, rapporte la cheffe de projet. Les trieurs obtiendront une place au laser game ou un dîner au restaurant ! »
Une alternative qui séduit. Virginie Athanase et son époux Thierry ont fondé « Marchons utile ». Une association qui, tous les 2 es dimanches du mois, organise des cleanwalk (promenades nettoyages). Yoyo, ils l’ont découvert par hasard sur les réseaux sociaux. Un partenariat est né très rapidement entre les deux parties. « Nous sommes bénévoles, alors, ces 125 points gagnés sont une sorte de remerciement. »
Le coach aussi est récompensé. Il est le point relais, chargé de réceptionner la marchandise. Un sac récolté et ce sont 25 points qui viennent s’ajouter à son compteur. L’un d’eux confie : « J’indique à mes trieurs quand je peux les recevoir. Il me suffit de stocker le sac que j’ai préalablement enregistré sur la plateforme, à l’aide d’un code barre, en attendant que l’association Envie vienne le récupérer. »
À ce jour, la communauté compte 1617 trieurs et 35 coachs. Pour Sabrina Carpentier, le bilan est « positif ». Quant à savoir si leur principale cible, les 20% de non-trieurs, compte parmi ses nouvelles recrues, « nous n’avons pas d’études chiffrées pour le moment ».
Charlotte Lesage
Où ? Châtillons, Croix-Rouge, Hauts-de-Murigny, Maison-Blanche, Sainte-Anne et le centre-ville de Reims sont les quartiers où le dispositif est testé.
Combien ? A Reims, ils sont 1617 trieurs et 35 coachs. 4077 sacs ont été récoltés depuis juin soit presque 5 tonnes de plastique.
Qui ? 20% des Rémois ne suivraient pas le tri sélectif.
Pour cette quatrième journée de la poule D de la conférence Nord de Division 3, les Wildcats de Reims accueillent les Luxembourgeois des Steelers de Dudelange, demain (14 heures), au stade Géo-André. Ce sera la première rencontre à domicile de la saison pour les Rémois. Ces derniers, invaincus, occupent la deuxième place de leur groupe alors que leurs adversaires du week-end sont cinquièmes et derniers.
La grogne commence à monter du côté des jardiniers de Croix-du-sud, contre l’absence de gestion de l’association de la part du président. A.P.
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Les jardiniers de Croix-du-Sud se demandent ce que devient leur président. La grogne monte.
Les statuts ne sont pas respectés. Il modifie les attributions des parcelles sans consulter le conseil d’administration. Des jardins sont laissés à l’abandon. Certains installent des constructions non autorisées. On est déjà à mi-février et on attend toujours les appels de cotisation. Il y a eu des consommations d’eau et on ne sait pas comment on va payer… La liste n’est sûrement pas exhaustive, mais elle donne un aperçu des griefs qui s’expriment ces derniers temps au sein de l’association des Jardins familiaux de Croix-du-Sud à reims. Si l’on en croit ce que nous disent plusieurs adhérents, le président en titre, élu il y a trois-quatre ans, est aux abonnés absents. « Au dernier conseil d’administration, en juin 2019, il était là, témoigne un de ces jardiniers, mais depuis, il est injoignable. » Du coup, les questions et problèmes s’accumulent.
Nous-mêmes avons essayé de le joindre, mais les coordonnées téléphoniques qui apparaissent à son nom dans le répertoire de la ville sont périmées. Il nous a fallu le déranger sur son lieu de travail. C’est justement ce travail qui serait la cause de son manque de disponibilité : « Ils le savent très bien, nous a-t-il répondu quand nous lui avons fait part des inquiétudes grandissantes des adhérents ; quand j’ai repris le travail, en octobre dernier, je leur ai dit que je serais moins disponible. Il ne faut pas oublier que je suis bénévole ! »
Mais les adhérents ne s’attendaient sans doute pas à ce que l’indisponibilité atteigne un tel niveau. C’est pourquoi ils se sont résolus à faire appel à notre journal. « C’est dommage d’en arriver là, commente un des adhérents, marri de la situation, mais sinon, on n’avance pas ! La Ville a été alertée, mais elle ne veut pas s’ingérer dans la vie de l’association. » Il y aura donc sans doute des explications lors de la prochaine assemblée générale. Mais quand aura-t-elle lieu ? Le président n’avait pas de date à nous communiquer pour elle.
Plusieurs adhérents des Jardins familiaux de Croix-du-Sud déplorent le manque d’implication et de transparence de leur président.
Ils se sont résolus à appeler L’union pour faire avancer les choses.
Le président explique que son nouveau travail le rend bien moins disponible qu’avant.
Mercredi vers 17 heures, une rixe impliquant plusieurs jeunes gens a éclaté au centre-ville, à l’angle de la place du Théâtre et de la rue de Vesle (L’Union de jeudi), sans commune mesure heureusement avec le déchaînement de violence qui avait déferlé au même endroit le 6 février.
S’agissant d’un secteur très surveillé, l’arrivée rapide des patrouilles de police avait obligé les protagonistes à cesser d’en découdre pour se sauver. Aucun blessé ne fut constaté, une interpellation effectuée : celle d’un jeune de Croix-Rouge, âgé de 18 ans, qui s’était débarrassé d’un couteau-serpette.
Présenté hier matin au parquet, le garçon a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec notification d’une date d’audience. D’après ses déclarations, lui et des copains de quartier étaient allés en ville pour assister à la prestation d’un rappeur lorsqu’ils ont croisé par hasard, place du Théâtre, d’autres jeunes de Croix-Rouge qui leur sont tombés dessus sans trop savoir pourquoi.
Mardi vers 17 heures, ce sont une vingtaine de jeunes de Croix-Rouge qui s’étaient bagarrés rue Marie-Laurencin, près de l’avenue Léon-Blum, avec béquilles, bâtons et clubs de golf (L’Union de mercredi). Un adolescent de 15 ans avait été légèrement blessé au cuir chevelu. Là aussi, le mystère demeure sur l’origine de l’embrouille.
Le vol a été commis dans un nouveau lotissement de Bezannes. Illustration
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Un « home-jacking » (vol de voiture à domicile) a été commis dans la nuit du 15 au 16 février rue Nadine-Gordimer à Bezannes, dans le nouveau lotissement des Ombelles.
S’introduisant dans la maison par la porte d’entrée, le visiteur a fouillé un sac à main, volé 40 euros et les clefs d’une Mercedes qu’il n’avait plus qu’à démarrer dans le garage. L’intrusion n’a été constatée qu’au petit matin.
Quelques heures plus tard, un ami des victimes a vu la Mercedes au quartier Croix-Rouge, allée Maurice-Lemaître. Des policiers l’ont finalement repérée rue de Venise et bloquée à un feu rouge. Ils ont dû sortir leurs armes pour obliger le conducteur à se rendre (il refusait de sortir de l’habitacle).
L’individu est un Strasbourgeois de 30 ans, de passage à Reims, non titulaire du permis, qui déclare avoir dérobé la Mercedes pour aller se promener. Inconnu jusqu’ici des services de police, il a été remis en liberté avec une convocation le 6 mai en plaider-coupable.
Dans le cadre du projet « Des spectacles pour toute la famille » qui se développe et essaime dans la plupart des quartiers rémois, le Manège, scène nationale de Reims, et les maisons de quartier poursuivent leur partenariat à travers l’organisation de la tournée du spectacle de cirque « Hic » (pour jeune public à partir de 6 ans), de la compagnie Tanmis, dans cinq maisons de quartier. Dans ce cirque portatif tout-terrain, les acrobates trouvent dans chaque lieu un nouveau terrain de jeu. Ils créent à partir d’un rebord de fenêtre, d’une chaise… de l’acrobatie, de l’équilibre sur objets ou en roue Cyr et de la musique. Tout simplement renversant. Expérience ludique et concrète, « Hic » est le nouveau projet des artistes Nathalie Bertholio, Simon Deschamps et Marco Quaresimin.
Dans chaque quartier où ils vont tourner, le défi est de créer du cirque dans l’espace mais surtout avec l’espace. Des ateliers de pratique artistique et du spectateur seront proposés aux enfants et aux familles en amont du spectacle.
Première représentation ce vendredi 21 février à 14 h 30 et 18 h 30 au Ludoval (03 26 36 21 05). _ Puis mardi 25 février à 14 h 30 et à 18 h 30 à Billard (03 26 08 08 78) ;
mercredi 26 février à 18 h 30 à la Verrerie (03 26 85 36 55) ;
jeudi 27 février à 14 h 30 et 18 h 30 à Gallieni (03 26 09 39 30) ;
vendredi 28 février à 18 h 30 à la Neuvillette (03 26 82 30 55).
Mercredi vers 19 h 30, un court-circuit a provoqué un début d’incendie sur un lampadaire proche du lycée François-Legros. Les pompiers sont intervenus. Haut de dix mètres, le candélabre n’éclaire plus.
Dans le cadre « Des spectacles pour toute la famille » qui se développe et essaime dans la plupart des quartiers rémois, le Manège, scène nationale – Reims et les Maisons de quartier poursuivent leur partenariat à travers l’organisation de la tournée du spectacle de cirque « Hic » dans 5 maisons de quartier.
Dans ce cirque portatif tout-terrain, les acrobates trouvent dans chaque lieu un nouveau terrain de jeu. Ils créent à partir d’un rebord de fenêtre, d’une chaise… de l’acrobatie, de l’équilibre sur objets ou en roue Cyr et de la musique. Tout simplement renversant. Des ateliers de pratique artistique et du spectateur seront proposés aux enfants et aux familles en amont du spectacle. Première représentation vendredi 21 février : 14 h 30 et 18 h 30 au Ludoval. Puis mardi 25 février : 14 h 30 et 18 h 30 à Billard ; mercredi 26 février à 18 h 30 à Verrerie ; jeudi 27 février : 14 h 30 et 18 h 30 à Gallieni ; vendredi 28 février, à 18 h 30 à la Neuvillette.
Espace le Ludoval, place René-Clair, tél. 03 26 36 21 05. Espace Billard, 12 et 14, rue Pierre-Taittinger, tél. 03 26 08 08 78. Espace Verrerie, 14, rue Couraux, tél. 03 26 85 36 55. Salle Gallieni, 12, rue Maréchal-Gallieni. Réservation à la Maison de quartier Orgeval tél. 03 26 09 39 30. Espace La Neuvillette, 45, rue Jean-Jaurès, tél. 03 26 82 30 55.
Sortir le cirque hors des scènes de théâtre et des chapiteaux : c’est le projet que les trois artistes de la compagnie Tanmis vont mener ces prochains jours à Reims. Nathalie Bertholio, Simon Deschamps et Marco Quaresimin vont investir cinq maisons de quartier pour présenter « Hic ». Est-il possible d’utiliser un muret, une chaise ou un rebord de fenêtre pour tenir en équilibre ? Positions acrobatiques accompagnées de musique, le spectacle devrait plaire aux petits (dès 6 ans) comme aux grands, en cette période de vacances scolaires.
Vendredi 21 février à 14 h 30 (séance complète) et 18 h 30 à l’espace Ludoval, maison de quartier Val-de-Murigny. Mardi 25 février à 14 h 30 et 18 h 30 à l’espace Billard, maison de quartier Croix-Rouge. Mercredi 26 février à 18 h 30 à l’espace Verrerie, maison de quartier Arènes du sud. Jeudi 27 février à 14 h 30 et 18 h 30 à la salle municipale Galliéni. Vendredi 28 février à 18 h 30 à l’espace La Neuvillette, maison de quartier Les Sources. Tarifs : de 3 à 6 €.
L’intervention de la police a permis de disperser rapidement le mouvement de foule. Illustration
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Hier vers 17 heures, une rixe impliquant plusieurs jeunes a éclaté à l’angle de la place du Théâtre et de la rue de Vesle, sans commune mesure heureusement avec le déchaînement de violence qui avait déferlé au même endroit le 6 février (nos éditions des 7 et 8 février). L’intervention de la police nationale et municipale (le secteur est très surveillé en ce moment) a permis de disperser rapidement le mouvement de foule. Aucun blessé n’a été constaté. Un suspect a été interpellé. Il s’agirait d’un mineur originaire de Croix-Rouge. Le motif de la rixe et la provenance des autres protagonistes sont inconnus pour l’instant.
Mardi à 17 heures, ce sont une vingtaine de jeunes de Croix-Rouge qui s’étaient bagarrés dans leur quartier, rue Marie-Laurencin, avec béquilles, bâtons, clubs de golf (L’Union d’hier). La rixe a fait un blessé léger au cuir chevelu : un mineur de 15 ans. Là aussi, le mystère demeure sur l’origine de l’embrouille.
Hier à 0 h 10, une Peugeot 406 a brûlé rue des Montépillois à Cormontreuil, dans les champs voisins du lotissement qui a du mal à se construire en raison d’occupations récurrentes par des nomades. Faussement immatriculée, elle aurait pu servir à commettre des vols.
Vers 0 h 30, une Kia a été incendiée allée des Landais à Croix-Rouge, sur un parking proche de la piscine. À 8 h 30, un feu de voiture s’est déclaré rue de la Méditerranée à Europe mais il serait accidentel.
Hier en fin d’après-midi, vers 17 heures, une violente bagarre impliquant une vingtaine de jeunes a éclaté à Croix-Rouge, rue Marie-Laurencin, près de l’avenue Léon-Blum. Elle a fait un blessé : un mineur frappé à la tête, mais sans gravité (il saignait du cuir chevelu). Les agresseurs ont pris la fuite avant l’arrivée des secours.
D’après certains témoins, les belligérants étaient armés de battes de base-ball, béquilles et clubs de golf.
L’origine de la rixe reste à déterminer, mais elle semble interne au quartier et ne pas concerner une bande extérieure, comme cela s’est produit lors d’autres affrontements déplorés ces dernières semaines à Reims.
L’enquête de police permettra peut-être d’en savoir plus. Photo d’illustration
Des étudiants mobilisés au service des personnes âgées.
Autour de Monique Pruvot, un groupe de bénévoles accueille à la halte-répit de la Croix-Rouge, à Croix-Rouge, les mercredis et jeudis après-midi, des personnes atteintes de maladies dégénératives. Lors de chaque séance, leur sont proposées diverses activités manuelles ou des jeux ; chaque journée s’achevant avec de la gym douce ou du yoga. Récemment, 6 étudiants en 2 e année de DUT en gestion des entreprises et administrations sont en outre venus accompagnés de chanteurs de l’IUT.
Après avoir vendu des gâteaux, récupéré des lots, emballé des paquets cadeaux… pour obtenir des fonds, ils ont aidé les bénévoles : dressage des tables pour 38 personnes, préparation de l’apéritif, des salades et petits fours. L’imitateur Pierre-Yves Noël est venu distraire les convives qui sont tous repartis avec leur photo, réalisée par les étudiants.
La halte-répit recherche des bénévoles. Renseignements au 03 26 46 31 93 ou au 03 26 49 81 36 ou pruvot.m@neuf.fr
Le drame s’était produit le soir du 10 octobre alors que le jeune Valentin, 12 ans, traversait le boulevard Barthou avec son père, sur un passage situé à hauteur de la place Paul-Claudel. Archives Fabrice Curlier
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Âgé de 18 ans, le suspect était déjà incarcéré pour trafic de drogue. Trois passagers présumés sont également mis en examen. Le véhicule est un 4x4 qui tournait entre jeunes à Croix-Rouge.
Quatre mois après la mort de Valentin, ce collégien de 12 ans fauché boulevard Barthou par un 4x4 qui a pris la fuite, les policiers du commissariat de Reims ont présenté hier matin à la justice le conducteur présumé du véhicule. Interpellé lundi à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne où il était détenu pour une affaire de drogue, Fatah Merdji, 18 ans, a été mis en examen pour « homicide involontaire aggravé par le délit de fuite, défaut de permis de conduire, conduite à vitesse excessive, non-assistance à personne en péril et entrave à la justice » , a confirmé en journée le procureur de la République Matthieu Bourrette. La peine encourue est de dix ans d’emprisonnement.
Déjà condamné pour refus d’obtempérer et défaut de permis, le jeune homme originaire de Croix-Rouge a fait valoir son droit au silence. Il ne s’est donc pas encore expliqué sur les déclarations de trois camarades, mis en examen la veille, qui ont reconnu être les passagers du 4x4 et l’ont désigné comme étant le conducteur.
« Les trois passagers, deux majeurs et un mineur, qui ont reconnu leur présence dans le véhicule, ont été présentés au magistrat instructeur et mis en examen des chefs de non-assistance à personne en péril et entrave à la justice par soustraction d’objet susceptibles de servir de preuve » , précise le procureur par communiqué. « Les deux majeurs ont été placés sous contrôle judiciaire, dont l’un avec une mesure d’éloignement dans le sud de la France. Le mineur, qui ne pouvait légalement être placé sous contrôle judiciaire, a été placé sous mesure de liberté surveillée préjudicielle avec accompagnement éducatif. »
Élève de 5 e scolarisé au collège Paul-Fort, Valentin se promenait avec son père, ce soir du 10 octobre. À 22 h 50, alors qu’ils s’engageaient sur un passage boulevard Barthou, une Jeep 4x4 Renegade surgissait et fauchait l’adolescent. Projeté à 60 mètres, il décédait quatre jours plus tard.
« De très longues investigations étaient réalisées dans le temps de l’enquête de flagrance confiée à la direction départementale de la sécurité publique de la Marne, sans pouvoir identifier le conducteur et les passagers du véhicule incriminé qui n’était pas davantage retrouvé » , détaille le procureur. « Le parquet de Reims ouvrait alors une information judiciaire. Outre la rumeur publique, mais sans aucun témoignage direct et spontané sur les faits, ce sont les investigations techniques, extrêmement minutieuses, longues et complètes menées de manière très professionnelle par les services de la direction départementale de la sécurité publique qui ont permis de découvrir le véhicule incriminé, et d’identifier les trois passagers et le conducteur présumés du véhicule en question. »
Louée par une femme arrêtée au début des investigations, puis relâchée, la Jeep Renegade était l’un de ces « véhicules libre-service » qui tournent souvent dans les quartiers, mis à la disposition de tous et utilisé selon les besoins de chacun pour partir en virée ou simplement écouter de la musique. Juste après l’accident, la Jeep avait été cachée dans un premier parking, puis un second. Ses occupants n’avaient pas hésité à neutraliser des caméras pour éviter d’être filmés, mais des bandes furent quand même exploitées. Sur l’une d’elles, l’un des trois passagers quittait le 4x4 en se tenant la tête entre les mains, catastrophé, mais tous décidaient alors de se taire. Par peur des représailles, ont-ils expliqué.
Mathieu Livoreil (avec)Fabrice Curlier
Né en septembre 2001, Fatah Merdji est déjà bien connu des magistrats rémois. Cinq condamnations sont inscrites à son casier judiciaire – dont une pour refus d’obtempérer et défaut de permis – mais il manque la dernière. Le 7 janvier 2020, le tribunal correctionnel l’a condamné à un an de prison – dont huit mois ferme – pour « détention, offre et usage de stupéfiants » (peine non définitive car il a fait appel). Son arrestation datait du 26 novembre, lors d’un coup de filet visant un trafic de drogue établi place Georges-Braque à Croix-Rouge. Il avait alors bénéficié d’un contrôle judiciaire révoqué le 5 décembre pour ne pas avoir respecté ses obligations. Ce jour-là, sitôt la révocation prononcée, il s’était sauvé du palais et les policiers avaient dû courir jusqu’à la place d’Erlon pour le rattraper (une procédure pour évasion est en cours).
Depuis, Fatah Merdji était sous les verrous et c’est à la maison d’arrêt de Châlons que les enquêteurs sont allés le chercher lundi. Sans emploi avant son incarcération, il aurait également dû comparaître le 5 février pour le port prohibé d’une arme blanche, mais l’affaire a été renvoyée.
Hier, lors du débat devant le juge des libertés et de la détention, le parquet n’a pas été tendre envers lui. « Il a fait preuve d’un sang-froid incroyable. C’est lui qui a pris l’initiative de cacher le véhicule dans un parking, puis dans un second car le premier ne convenait pas. C’est lui qui a neutralisé des caméras pour ne pas être filmé. C’est lui qui était à la manœuvre et les trois autres ne l’ont pas dénoncé car ils en ont peur. C’était l’omertà dans le quartier. Une personne interrogée a dit ceci : Quelqu’un qui est boucave , c’est-à-dire une balance, ça ne se finit jamais bien pour lui . »
Contacté hier, le père de Valentin préfère rester discret. « Les policiers ont fait du bon boulot. Je leur tire mon chapeau » , a-t-il seulement déclaré. « De toute façon, je n’avais aucun doute. Je leur faisais confiance et je savais qu’ils allaient trouver. Je n’ai rien d’autre à dire. Comme je le répète depuis le début, laissons la justice et la police faire son travail. »
Le 10 octobre 2019 à 22 h 50 , un père et son fils de 12 ans s’engagent sur un passage du boulevard Barthou à Wilson. Un 4x4 surgit, fauche l’adolescent et prend la fuite.
Projeté à une distance de 60 mètres, Valentin meurt de ses blessures quatre jours plus tard.
Conducteur présumé du 4x4, un Rémois de 18 ans a été mis en examen hier puis reconduit en prison où il se trouvait déjà. Trois passagers présumés sont également poursuivis. Le 4x4 était un véhicule de location.
Le Foyer rémois assume son rôle de « maillon de la chaîne » de la sécurité, et appelle à une « collaboration encore plus fine » avec les autorités. Archives
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Après les récentes bagarres entre jeunes de quartiers, Arnaud Robinet a demandé à l’État et aux bailleurs de prendre leurs responsabilités. Le Foyer rémois réagit.
Depuis quelques mois, les violences entre bandes se succèdent à un rythme inquiétant à Reims. Ayant essentiellement pour protagonistes des groupes de jeunes, parfois même très jeunes (13 ou 14 ans), ces rixes opposant plusieurs dizaines d’individus s’invitent désormais dans la campagne des municipales. Éric Quénard et Gérard Chemla ont dénoncé ainsi un « échec » du maire en matière de sécurité (lire notre édition d’hier).
Auparavant, Arnaud Robinet avait dénoncé un « degré de violence intolérable » , dans un contexte de « guerres territoriales » . Il avait souligné « la responsabilité des parents » , mais aussi celle de l’État et des bailleurs. « Je veux mettre aussi face à leurs responsabilités les bailleurs sociaux qui ont accueilli – je le dis clairement, et ça va choquer certains – des populations sur notre territoire, ajoutant ainsi de la misère sociale à de la misère sociale . Et c’est ce qui se passe aujourd’hui, avec ces confrontations entre communautés, entre quartiers. »
Contacté, le préfet de la Marne, Pierre N’Gahane, qui vient de prendre ses fonctions, va prochainement rencontrer le procureur pour évoquer, entre autres, ce sujet. « Je pense qu’un travail concerté est indispensable pour venir à bout de ces enjeux de délinquance de mineurs notamment » , indique-t-il à ce stade.
Du côté des bailleurs, Plurial Novilia et Reims Habitat ne veulent pas s’exprimer.
Le Foyer rémois en revanche, qui compte 18 000 logements et près de 36 000 locataires, dont 90 % à Reims, déplore, par la voix de Laure Didier, directrice de la clientèle, « des événements d’une violence inouïe, dont les premières victimes sont nos clients. Ce sont eux qui subissent ces violences, qui sont l’œuvre d’une minorité mais qui pourrissent le quotidien du plus grand nombre. »
Face à cette insécurité, que fait l’organisme logeur ? « Le Foyer rémois est concerné et impliqué sur ces questions. Nous sommes un maillon de la chaîne de la sécurité, avec la Ville et l’État. » Comment cela se traduit-il ? « Nous assurons d’abord le développement de la cohésion territoriale, avec plus de cent collaborateurs sur le terrain au quotidien, pour prévenir les risques. »
Quand ça ne suffit pas, place à l’action : « Le développement de la vidéosurveillance sur notre patrimoine nous permet de lutter contre les squats ou le vandalisme , explique Laure Didier. Et le GIE (Groupement d’intérêt économique) Tranquillité et sécurité nous permet de mutualiser des interventions, entre 18 heures et minuit, quand il y a des troubles de voisinage. En dernier recours, face à de la délinquance avérée, nous pouvons aussi faire intervenir des services de sécurité privée. »
Enfin, concernant de nouvelles « populations accueillies » , le Foyer rémois indique que « ce que soulève le maire de Reims appelle une nécessaire cohésion sociale : partout en France, les bailleurs sont sollicités par des demandeurs autres que les populations locales… » , rappelle Laure Didier. Elle pointe toutefois les limites des bailleurs : « Nos actions sont sûrement imparfaites, encore faut-il savoir de qui on parle, qui est concerné dans les derniers événements. » Et d’appeler à un travail plus étroit avec les autorités ou la Ville. « Sur ces questions de sécurité et de peuplement, nous sommes à la disposition des collectivités, pour construire une collaboration encore plus fine » , assure la responsable.
Guillaume Levy
7 décembre à 20 heures : coups de feu à Croix-Rouge (quatre blessés), suivis d’une opération de représailles à Orgeval.
14 janvier à 18 h 30 : violences avec couteau et marteau devant la gare, puis dans une chocolaterie du cours Langlet. Deux blessés originaires de Croix-Rouge.
24 janvier à 18 heures : rixe à Orgeval entre deux bandes d’Orgeval et Croix-Rouge. Quatre blessés, dont un par arme à feu et deux au couteau.
6 février à 18 h 30 : nouvelle bagarre entre jeunes d’Orgeval et Croix-Rouge, place du Théâtre dans le centre. Deux blessés à coups de marteau.
Les immeubles situés aux numéros 39, 41, 43 et 45 rue Pierre-Taittinger vont être démolis. Christian Lantenois
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Une seule et même personne va suivre chacune des familles. Les premiers
rendez-vous ont été pris lors de la réunion de mercredi soir.
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Reims Le Nouveau programme de renouvellement urbain passe par la destruction de 1 800 logements. À Croix-Rouge, les locataires concernés par un déménagement s’inquiètent de ce qui les attend.
Nous, on n’a pas demandé à déménager ! » Le reproche fuse, implacable. Pourtant, dans quelques mois, l’îlot Taittinger, à Croix-Rouge, aura bel et bien disparu. Et ses derniers locataires, 52 familles à ce jour, auront trouvé un autre toit. Le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU), qui concerne au total 27 400 Rémois, va engendrer la démolition de 1 783 logements dans les quatre quartiers concernés : Châtillons, Orgeval, Europe et Croix-Rouge.
Mercredi soir s’est déroulée à la salle François-Mauriac une réunion d’information destinée aux habitants des immeubles situés aux numéros 39, 41, 43 et 45 de la rue Pierre-Taittinger, non loin de l’université. Reims Habitat, le bailleur en charge de cette « barre », a présenté à ses clients l’accompagnement personnalisé qui va leur être proposé pour parvenir à un déménagement réussi.
Est-ce que je vais payer plus cher ? Est-ce que j’aurai la même surface ? Est-ce que j’aurai le choix du quartier ? Est-ce que je pourrai rester à Croix-Rouge ? Est-ce que je vais devoir faire mes cartons tout seul alors que je m’essouffle dès que je suis debout dix minutes ? Aurai-je plusieurs propositions ? Les questions n’ont pas manqué, teintées d’inquiétude pour la plupart, d’agressivité pour quelques-unes.
Des réponses précises ont été apportées, qui se voulaient rassurantes mais se sont parfois heurtées à de la méfiance… ou d’ultimes résistances. Le bailleur, comme ses homologues à Reims, s’est engagé par écrit dans le « Dispositif partenarial d’accompagnement au relogement », qui détaille les obligations de chacun. Cette charte des bonnes pratiques, cosignée par l’État, le Grand Reims, la Ville, le Conseil départemental et Action logement, prévoit que chaque locataire se verra proposer au moins trois offres, tous parcs de logements confondus.
Deux entretiens seront proposés aux familles, avec une seule et même personne, rompue à l’exercice dans le cadre de l’Anru ou dans d’autres quartiers touchés par le NPRU. « Le but de ces entretiens, détaille Marie-Christine Chatel, responsable du service développement social des territoires chez Reims Habitat, est de faire le point sur la situation familiale de chacun. Il peut y avoir du nouveau, avec des naissances, des départs, des séparations, des recompositions. Nous cherchons à vous proposer le logement le plus adapté à vos besoins, à vos envies. » « Euh, moi je suis très bien chez moi. J’ai pas d’autre envie que d’y rester… » , l’interrompt un retraité bougon. Même réaction assez vive quand Mme Chatel parle d’un déménagement qui est « la construction d’un projet » et qu’il doit évoluer au fil des rendez-vous et des visites que les locataires vont devoir faire pour trouver ce qui serait susceptible de leur plaire. « J’aimerais bien aller aux Châtillons, ça me rapprocherait de ma sœur », murmure cette sexagénaire, déjà en train de se projeter. « Moi, je ne veux pas aller à Bonaparte, dans des coins mal famés », prévient un père de famille. Une jeune retraitée regrette : « Nous avons fait des travaux chez nous et vous nous mettez dehors… Si je pouvais, moi j’y resterais, à Croix-Rouge ».
« On prendra le temps de trouver la meilleure solution pour chacun d’entre vous, a lui aussi tenu à rassurer Patrick Baudet, directeur général de Reims Habitat . Nos précédents relogements ont donné lieu à des taux de satisfaction très élevés. Nous nous engageons à ce que vous n’ayez pas davantage d’argent à dépenser que dans votre logement précédent. » À surface égale ? La proposition de nouvel appartement (ou de nouvelle maison) sera « adaptée » à la taille du foyer.
Anne Despagne
Une seule et même personne va suivre chacune des familles. Les premiers rendez-vous ont été pris lors de la réunion de mercredi soir.
Les frais de déménagement seront pris en charge par le bailleur. Si des personnes ne parviennent pas à faire leurs cartons, des solutions seront trouvées. Si des familles préfèrent le faire elles-mêmes, des devis peuvent être présentés pour la location d’un camion. Les frais liés à la réinstallation de la téléphonie ou des fluides (électricité, eau, gaz) seront assumés par le bailleur (pas les frais liés aux premières consommations). Un état des lieux simplifié sera effectué, qui suppose seulement de laisser l’appartement propre, sans déchets, car il faut éviter que des nuisibles n’apparaissent. De la même façon, au fur et à mesure que les voisins vont partir, il est demandé de signaler toute intrusion, tout squat. « Afin de préserver la sécurité de tous », dixit le bailleur, qui précise qu’à chaque départ, des portes de sécurité seront installées pour éviter toute incivilité à l’intérieur. Même voués à la démolition, ces espaces n’ont pas à être dégradés. De même, il est demandé de laisser tous les éléments présents dans l’appartement : emmener les baignoires ou les radiateurs n’est pas autorisé. Une précision qui a fait ricaner ou blêmir d’agacement certains auditeurs… mais qui est « utile » au vu des expériences précédentes.
Au-delà des inquiétudes sur le relogement, de nombreuses remarques ont été formulées au sujet de l’insécurité. Deals en tous genres « au vu et au su de tout le monde », rez-de-chaussée et parkings condamnés aux usagers en raison de ces trafics, tapages intempestifs, menaces, caméras de sécurité dont les habitants interrogent l’utilité… Certains ironisent : « On ne sait pas si c’est lié aux élections mais en ce moment, on a des vigiles à l’entrée de certains immeubles le soir. Ce serait bien qu’ils soient là le jour aussi ! » Quant à la présence policière, des locataires la relativisent, faits à l’appui. Un habitant qui a fait circuler une pétition sur la délinquance raconte : « Pendant plus de trois mois, on a eu deux voitures désossées, sur le parking du 41 Taittinger. J’ai appelé à plusieurs reprises la police municipale, qui m’a promis que ça allait bouger. J’ai fini par m’inviter à la réunion en sous-préfecture pour le Livre blanc de la sécurité. Il y avait surtout des officiels… J’ai obtenu l’assurance que les voitures allaient être évacuées. Le lendemain, c’était fait. Vous croyez que, si c’était arrivé place du Forum, ça aurait attendu 3 mois ? »
Pas trop aimable, ce retraité qui participait à la réunion sur les relogements à Croix-Rouge. Une responsable du service urbanisme l’invitait à se rapprocher de l’écran où étaient projetées des informations, au motif qu’il était un peu loin et de côté. « Je suis retraité, pas handicapé ! » La jeune femme, habituée aux grognons, lui a souri et s’est excusée : « C’était juste pour votre confort. Loin de moi l’idée de vous offenser. » Pas toujours facile de communiquer…
Les lycéens, les adhérents à l’association sportive ainsi que les adultes de l’ESAT ont pu pratiquer du futsal et du basket ensemble dans une ambiance très « fair-play ».
Pour faire suite au partenariat existant depuis la troisième année entre le lycée François Arago (cours d’EPS de Mme Delphine Lebegue) et l’ESAT de Tinqueux, Association des Papillons Blancs en Champagne (Yannick Cadart, éducateur sportif), des rencontres sportives ont été organisées dans le cadre de la semaine olympique et paralympique qui s’est déroulée du 3 au 8 février au sein du lycée sous la direction du Proviseur, Monsieur Charlot.
Lors de matches de futsal puis de basket-ball, les lycéens de sections générales et professionnelles, les adhérents à l’association sportive ainsi que les adultes de l’ESAT ont pu pratiquer ensemble dans une ambiance très « fair-play ». Ce fut également l’occasion d’aborder les prochains JO à Paris en 2024, les valeurs de l’Olympisme et le handisport avec l’ensemble du public présent. Les rencontres se sont déroulées dans un bel esprit sportif de tolérance et de respect des différences où chacun a pu s’exprimer à son plus haut niveau de jeu.
Opposées pour un motif qui reste à déterminer, les deux bandes ont commencé à s’affronter place du Théâtre, avant que les uns ne poursuivent les autres, notamment rue de Vesle où les deux blessés ont été secourus. F.C.
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Reims Le mineur de 16 ans grièvement blessé jeudi soir à coups de marteau lors d’affrontements entre bandes au centre-ville est hors de danger. Il est de Croix-Rouge. Aucune garde à vue n’est en cours.
Qui ? Pourquoi ? Au lendemain des affrontements qui ont éclaté en plein centre-ville, jeudi soir, l’enquête s’annonce longue et minutieuse pour faire la lumière sur ce déchaînement de violence. Les deux gardes à vue en cours hier ont été levées : un mineur libéré sans suite, l’autre convoqué devant le juge des enfants pour avoir outragé des policiers du cordon de sécurité.
La principale nouvelle concerne le mineur de 16 ans grièvement blessé à la tête à coups de marteau, avec « pronostic vital engagé » lors de son transport au service réanimation du CHU : il est hors de danger. C’est un jeune de Croix-Rouge que deux passants ont secouru en premier. L’un d’eux est un lycéen de 17 ans, jeune sapeur-pompier, dont le récit témoigne de la violence des faits.
« J’étais rue de Vesle quand j’ai vu que ça s’agitait place du Théâtre. Des groupes se frappaient entre eux. Des jeunes se faisaient gazer. Ça s’est mis à courir partout, dans toutes les directions. Il y avait toutes sortes d’armes : des bâtons, des béquilles… Moi, je n’ai pas vu de marteau, par contre j’ai vu un jeune qui a sorti un gros couteau de derrière son pantalon en coursant les autres. Ça criait, ça s’insultait : On va les défoncer . »
La vague passée, le lycéen a « vu quelqu’un allongé devant le magasin Zara » . « Je suis jeune sapeur-pompier, donc j’y suis allé. J’ai constaté qu’il était inconscient, qu’il saignait de l’oreille. Une passante infirmière m’a rejoint. Avec elle, j’ai pratiqué les gestes de premiers secours que j’ai appris grâce à mes formateurs de la caserne Marchandeau. Nous l’avons mis en position de sécurité, avons pris ses constantes pendant que le vigile de Zara repoussait les gens autour de nous pour que nous soyons tranquilles. Je me suis occupé du maintien de tête. J’ai continué quand les pompiers sont arrivés, puis j’ai laissé le relais au médecin du Smur. Ensuite, je suis parti. »
Le vigile s’est occupé du deuxième blessé, 13 ans, frappé à la tête sans gravité. Avant d’être évacué, il a dénoncé les agresseurs comme étant d’Orgeval et s’est dit de Wilson, alors qu’en fait lui aussi est de Croix-Rouge. Quoi qu’il en soit, la rencontre entre les deux bandes n’était pas fortuite. Avant même le début des hostilités, plusieurs patrouilles se rapprochaient de la place du Théâtre, alertées via la vidéosurveillance urbaine qu’un attroupement belliqueux d’une vingtaine d’individus gantés et encapuchonnés se trouvait devant le McDo. Un groupe similaire était alors arrivé de la rue de Talleyrand pour fondre sur eux.
Y’a-t-il un lien avec les expéditions punitives des précédentes semaines ? Difficile de répondre d’autant que d’une affaire à l’autre, victimes ou mis en cause « ne sont guère causants » , dixit la police pour laquelle ces violences sont d’apparition récente à Reims. « Il y a toujours eu des bandes mais celles-là sont d’une culture différente. Le sentiment d’appartenance à un territoire, à un groupe est bien plus fort. Ce sont des bandes soudées, pas aléatoires. » Avec une autre inquiétude : des gamins de plus en plus jeunes.
Fabrice Curlier
La virée familiale s’est terminée lors d’un flagrant délit de cambriolage dans un pavillon. Illustration
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Ils sont quatre. Ce ne sont pas les Dalton mais quatre cousins du quartier Croix-Rouge capturés par la police après une virée en ville et à la campagne. D’après ce qu’en savent les enquêteurs, tout commence à Bezannes dans la nuit du 31 janvier au 1 er février, avec le vol d’une Peugeot 208 au domicile de ses propriétaires (« home-jacking »). L’après-midi du 1 er , la 208 réapparaît à Ville-Dommange. Elle stoppe à proximité d’un habitant qui attend sa femme, voiture moteur tournant.
La dame tarde à sortir de la maison. Le monsieur descend pour aller aux nouvelles. De l’intérieur, il entend son moteur vrombir. Il regarde par la fenêtre et voit un individu qui tente de démarrer le véhicule, sans y parvenir : c’est une boîte automatique, il ne sait pas s’en servir. Il remonte à bord de la 208 qui file en direction de Croix-Rouge, suivie par la victime qui la perd.
La nuit tombe. À Murigny, une 208 stoppe rue Jean-de-la-Bruyère. Quelques instants plus tard, la vitre d’une véranda est brisée. Rien à voler à l’intérieur. Les visiteurs repartent, direction la rue Miguel-de-Cervantes où ils cassent à coups de pied la porte d’un pavillon éteint. Ils dérobent des bijoux et des appareils multimédias. À leur sortie, surprise ! La police est là. La Peugeot avait été repérée.
Trois des cambrioleurs sont cueillis dehors, le dernier est retrouvé caché dans la maison. Fin de la virée et début de la garde à vue au cours de laquelle tous les faits sont reconnus, sauf le vol de la 208 : la bande l’aurait achetée le matin du 1 er février, à vil prix, auprès d’un inconnu.
Deux des cousins sont âgés de 19 et 21 ans. Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur passage en correctionnelle tandis que les deux autres âgés de 15 ans vont faire l’objet d’une mise en examen par le juge des enfants.
F.C.
D’importantes forces de police ont bouclé hier soir le haut de la rue de Vesle, là où les deux blessés ont été retrouvés. Fabrice Curlier
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Reims Hier soir, deux adolescents ont été blessés à coups de marteau – dont un grièvement – en plein centre-ville, où deux bandes s’étaient retrouvées.
Des dizaines d’individus gantés et encapuchonnés, armés de bâtons, de béquilles, de chaises et de marteaux qui se retrouvent pour en découdre… Cette scène surréaliste s’est déroulée hier soir à 18 h 30 en plein centre-ville de Reims, place du Théâtre et rue de Vesle, où des échauffourées aussi brèves que violentes ont fait deux blessés, dont un garçon de 16 ans grièvement touché à la tête.
Frappé à coups de marteau selon des témoins, notamment un vigile de magasin qui lui a porté les premiers secours, l’adolescent retrouvé inconscient avait un « pronostic vital engagé » lors de son évacuation vers le service réanimation du CHU. Cependant, les dernières nouvelles le concernant paraissaient un peu plus rassurantes.
Le deuxième blessé est âgé de 13 ans. Il aurait reçu un coup de marteau derrière le crâne, sans gravité. Une victime abondamment gazée au lacrymogène a également été secourue mais dans la confusion ambiante, nous ne savions pas encore s’il s’agissait d’une troisième personne ou l’un des deux jeunes.
Hier soir, avant même que les hostilités n’éclatent, plusieurs patrouilles avaient commencé à se rapprocher de la place du Théâtre en raison d’une scène inquiétante filmée par la vidéosurveillance urbaine : la présence d’une vingtaine d’individus gantés, encapuchonnés et possiblement armés, réunis devant le fast-food avec des intentions manifestement belliqueuses. Un groupe d’une importance similaire, lui aussi outillé, est alors arrivé de la rue de Talleyrand pour fondre sur eux. Aussitôt les violences éclataient, rapidement interrompues par l’intervention des forces de police.
Les affrontements d’hier ont-ils un lien avec plusieurs expéditions punitives relatées dans nos colonnes ces dernières semaines ? Il y a d’abord eu ces coups de feu qui ont blessé quatre jeunes de Croix-Rouge le soir du 7 décembre, attaque suivie la nuit même d’une opération de représailles à Orgeval. Il y eut ensuite l’agression, le 14 janvier, de deux mineurs poursuivis depuis l’arrêt tram de la gare jusque dans la réserve d’une chocolaterie du cours Langlet où ils furent frappés à coups de marteau ? Les victimes seraient originaires de Croix-Rouge. Enfin, le 24 janvier, ce sont des jeunes de ce quartier qui partaient attaquer ceux d’Orgeval, à la suite d’un vol d’écouteurs devant le lycée Roosevelt, selon l’explication donnée. Bilan : quatre blessés par balle et à coups de couteau.
Hier soir, avant d’être évacué par les secours, l’adolescent de 13 ans aurait déclaré être de Wilson, et avoir été agressé par des jeunes d’Orgeval. Réagissant à cet événement sur son compte Facebook (lire par ailleurs), le maire de Reims Arnaud Robinet a évoqué « une rixe entre jeunes d’Orgeval et de Croix-Rouge-Wilson » . Du côté du procureur, « aucun commentaire » à ce sujet. L’enquête devra déterminer l’origine territoriale des protagonistes, sachant que la présence simultanée de jeunes de Croix-Rouge et de Wilson reste une possibilité.
La tension a perduré un certain moment hier. Alors que d’importants effectifs de la police municipale et nationale bouclaient le haut de la rue de Vesle (provoquant l’arrêt du tram dans les deux sens), des attroupements de jeunes se sont formés place du Théâtre. Les esprits se sont échauffés lorsque l’un d’eux, semble-t-il venu au contact des forces de l’ordre, a été interpellé devant le palais de justice, sous les cris de protestation de ses camarades qui pour beaucoup avaient dégainé leurs portables. Un mouvement de foule a suivi lorsqu’ils ont été repoussés. Dernier accès de fièvre avant dispersion et retour au calme. À 19 h 30, les tramways reprenaient leur ronde normale sur une place du Théâtre devenue quasiment déserte.
Fabrice Curlier
Contacté par L’Union, le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette a annoncé hier soir l’ouverture d’une « enquête criminelle » pour « tentative de meurtre aggravé » et « violences volontaires aggravées par trois circonstances » , en l’occurrence « la réunion » , « la préméditation » et l’usage d’arme. Les investigations ont été confiées aux policiers de la sûreté départementale de Reims.
Maire de Reims (et candidat à sa réélection), Arnaud Robinet n’a pas tardé à réagir aux violences d’hier. « La rixe intervenue ce soir dans le Centre-ville entre jeunes d’Orgeval et de Croix-Rouge-Wilson a atteint un degré de violence intolérable qui appelle une réponse forte et immédiate de la part de l’État » , pouvait-on lire sur son compte Facebook. « Je ne peux accepter que les rues de Reims deviennent le théâtre de tels affrontements. J’ai demandé immédiatement au Préfet, au Directeur Départemental de la Sécurité Publique ainsi qu’au Procureur de la République, qu’une réunion d’urgence ait lieu dès demain [vendredi] en sous-préfecture de Reims pour mettre un terme à cette situation inacceptable. »
Le rendez-vous a été calé pour aujourd’hui 11 h 30, en sous-préfecture. Arnaud Robinet sera reçu par le sous-préfet Jacques Lucbéreilh, en présence du procureur de la République Matthieu Bourrette et du commissaire général Joseph Merrien. L’élu compte notamment demander, « au minimum » , un « renforcement des patrouilles » dans les quartiers Orgeval et Croix-Rouge-Wilson.
La démolition de 1 800 logements est prévue dans quatre quartiers populaires de Reims à l’occasion du Nouveau programme de renouvellement urbain.
À Croix-Rouge, 52 familles doivent encore quitter les immeubles de l’îlot Taittinger. Leur futur déménagement fait l’objet d’un accompagnement personnalisé. Trois propositions leur seront faites, avec un reste à charge identique. Des craintes se font cependant entendre quant aux loyers, à la taille des nouveaux appartements et au nouveau quartier qui pourra être choisi par les locataires.
Mercredi vers 9 h 30, deux voitures ont brûlé dans un parking souterrain de l’allée des Bourguignons à Croix-Rouge (L’Union d’hier).
Elles n’ont pu être identifiées. La police en ignore même le modèle. Aucun propriétaire ne s’est manifesté, laissant à penser qu’il s’agit de voitures abandonnées. Elles étaient proches l’une de l’autre. L’incendie serait parti de la première pour se propager à la deuxième.
Difficile de soutenir l’hypothèse d’un court-circuit si le feu initial s’est déclaré sur un véhicule qui n’avait pas roulé depuis longtemps.
En dominant la triangulaire de samedi dernier, dans son gymnase Legros, face à Saint-Maur-des-Fossés et Franconville, l’équipe masculine du Reims Haltérophilie Musculation est montée sur la troisième marche du podium final du Top 9, derrière Saint-Marcellin et Clermont-l’Hérault.
Une performance de premier ordre pour Kévin Bouly, Fabrice Chavinier, Ludwig Colombo, Alexandre Favette et le Géorgien Tornike Todadze pour leur première saison à ce niveau-là.
Hier à 9 h 30, une importante fumée s’est dégagée d’un parking souterrain de l’allée des Bourguignons à Croix-Rouge.
Les pompiers y ont découvert deux voitures en feu. L’incendie éteint, ils ont procédé à une longue opération de ventilation.
Aucune victime n’a été déplorée, aucune évacuation ordonnée.
L’origine du sinistre reste indéterminée. Les deux voitures étaient proches l’une de l’autre. L’incendie serait parti de la première pour se propager à la deuxième.
À cause des patrouilles, les dealers ne peuvent pas toujours travailler tranquille. Illustration
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À défaut de mettre la main sur les gros bonnets, la police multiplie ses surveillances pour perturber le deal de rue. Lors d’une ronde à Croix-Rouge, un équipage a repéré une transaction dans un hall de la place Georges-Braque. Cueilli à la sortie, le client avait acheté un gramme de résine auprès de deux mineurs de 15 et 17 ans qui avaient les poches bien remplies : 24 grammes de cannabis et 660 euros en liquide pour l’un, des sachets en plastique et 830 euros pour l’autre. La fouille des communs a permis de découvrir une balance et 25 grammes supplémentaires.
Les deux garçons ont été placés sous contrôle judiciaire après leur présentation au juge des enfants. L’argent provenait de leurs économies, ont-ils dit, et celui qui avait les 24 grammes a prétendu les avoir trouvés et ramassés sans trop savoir pourquoi.
La rue Olympe-de-Gouges, dans le même quartier, est également réputée pour son deal de rue. Lors du contrôle d’un mineur de 17 ans, les policiers n’ont pas découvert de drogue sur lui, mais un couteau Opinel à la lame longue de 12 centimètres. Lui aussi a été présenté au juge des enfants.
Lundi soir, sur le parking d’un fast-food de l’avenue Jean-Jaurès, route de Witry, une patrouille a remarqué trois occupants d’une Clio qui paraissaient suspects. L’un d’eux détenait un sachet d’herbe de cannabis qu’il a déclaré avoir acheté 180 euros l’après-midi à Croix-Rouge. Il fera l’objet d’un plaider-coupable.
Deux des voleurs avaient pris l’habitude de se servir dans la cour d’une société, les autres ont voulu faire le plein au bas d’un immeuble. Illustration
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La police a mis la main sur deux équipes qui siphonnaient des réservoirs de camions.
Par leur caractère souvent répétitif qui exaspère les victimes, les vols de carburant peuvent tourner au drame. On l’a vu ce week-end à Ambrières, près de Vitry-le-François, avec cet agriculteur qui a grièvement blessé d’un coup de fusil un rôdeur venu siphonner du gasoil sur son exploitation (nos précédentes éditions).
Deux affaires du même genre viennent d’être résolues par la police rémoise. Le dimanche 12 janvier, des camions étaient siphonnés dans la cour de l’entreprise Pomona, route de Bétheny. Le week-end suivant, retour des voleurs !
Les policiers ont pu les interpeller : deux hommes de 18 et 23 ans, plus ou moins sédentarisés, qui ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès le 5 mai. D’ici à cette date, ils ont l’interdiction de se contacter et doivent pointer une fois par semaine, pour l’un au commissariat de Reims, pour l’autre à la brigade de gendarmerie de Lassigny, près de Compiègne, dans l’Oise.
Une nuit de la semaine dernière, vers 2 h 30, tout le monde ne dormait pas dans cet immeuble de l’allée des Bourguignons, quartier Croix-Rouge. Depuis sa fenêtre, un témoin a repéré le curieux manège de trois individus qui allaient et venaient entre une Peugeot 307 et un camion. Y regardant de plus près, il a constaté que le trio siphonnait le réservoir du camion. Appel au 17.
Débandade à l’arrivée de la patrouille. Deux des voleurs sont repartis à bord de la Peugeot mais à rouler trop vite, ils ont percuté un trottoir. Le passager a pu s’échapper, pas le conducteur… qui a pris sa place pour tenter de faire croire qu’il dormait du sommeil du juste et qu’il n’était au courant de rien. Le troisième larron, lui, ne s’est même pas rendu compte qu’il y avait eu du grabuge : il s’affairait toujours sur le réservoir du camion lorsque la police lui a mis la main dessus.
De nationalité géorgienne (l’un demeure dans le quartier, l’autre est sans domicile fixe), les deux interpellés âgés de 21 et 26 ans ont été remis en liberté avec une convocation en justice le 29 juin. Leur complice en fuite n’a pu être identifié.
F.C.
51 véhicules ont été verbalisés.Stéphanie Jayet.
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De nombreux automobilistes ont tendance à se garer hors des emplacements autorisés devant le campus Croix-Rouge, ce qui n’est pas sans induire des problèmes de circulation.
Informée, la police municipale a décidé de sévir. Selon le dernier bilan d’activité hebdomadaire communiqué par la Ville, 51 procès-verbaux électroniques ont été dressés du 27 janvier au 2 février pour des « infractions au stationnement » devant la fac (tarif de base : 35 euros).
Une précédente vague de verbalisations, moins conséquente, avait eu lieu la semaine précédente.
L’Ukrainienne Mariya Poduraeva a remporté un match tendu. Christian Lantenois
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Cormontreuil La finale dames a été accrochée. La jeune Ukrainienne de 18 ans a eu le dernier mot.
L’Open de Champagne du Cormontreuil TC a vécu une splendide 2 e édition. Chez les messieurs, la hiérarchie a été respectée puisque le favori et tête de série n°1 Alexandre Abernot (-4/6, Saint Germain-lès-Corbeil) a inscrit son nom au palmarès. Opposé au stade ultime au néo-Cormontreuillois Nicolas Jonasz (2/6) qui avait multiplié les « perfs » aux tours précédents, l’Essonnien a toutefois dû s’employer malgré un écart de classement qui plaidait nettement en sa faveur. En effet, Nicolas Jonasz réalisait une exceptionnelle entame de match en menant 5-3. Seulement, le Saint-Germinois s’appuyait ensuite sur sa puissance pour inverser la tendance et boucler à 7-5. Sur sa lancée, il dominait la deuxième manche en menant 4-1 et balle de 5-1. Mais, l’ancien Montmiraillais qui ne lâchait rien pour recoller à 4 partout ! Malheureusement, il passait au travers de son jeu de service et Alexandre Abernot ne se faisait pas prier pour conclure à 6-4.
Le tableau féminin a tenu toutes ses promesses. Certes, la tête de série n°1 Anna-Maria Jovanovic (-15, ASPTT Metz) a déclaré forfait sur blessure mais la finale entre les -4/6 Mariya Poduraeva (TC Riom) et la locale Claire Makhloufi (Cormontreuil) fut passionnante. Disputée avec beaucoup d’intensité et de tension en raison de nombreuses balles litigieuses « en faveur » de la jeune ukrainienne, cette rencontre a vu Claire Makhloufi défendre vaillamment ses chances mais s’incliner en trois sets (6-4, 3-6, 6-3).
Messieurs
Demi-finales : Jonasz (2/6, Cormontreuil) bat Godart (2/6, Reims Europe Club) 6-2, 7-5 ; Abernot (-4/6, Saint-Germain-les-Corbeil) bat Villenet (1/6, Taissy) 6-2, 6-3. Finale : Abernot bat Jonasz 7-5, 6-4. +35 ANS
Demi-finales : Cherikh (15/2, Cormontreuil) bat Eggermann (15/3, Cormontreuil) 6-1, 7-6 ; Daix (15/1, Géo-André) bat Lesage (15/2, Taissy) 6-2, 6-0. Finale : Daix bat Cherikh 6-0, 6-2.
DAMES
Demi-finales : Makhloufi (-4/6, Cormontreuil) bat Guerbert (-4/6, ASPTT Metz) 6-4, 7-5 ; Poduraeva (-4/6, Riom) bat Bellussi (-2/6, Villers-les-Nancy) 6-1, 6-2. Finale : Poduraeva bat Makhloufi 6-4, 3-6, 6-3.
Réunion d’information sur le relogement, préalable à une démolition à venir rue Pierre-Taittinger à 18 h 30, salle municipale Croix-Rouge (4, avenue François-Mauriac)
La police encadrait de près la marche de samedi. « Depuis les événements du 24 janvier, la police municipale est davantage présente », estime une mère.
Après leur marche contre la violence, les mamans espèrent une réponse de la mairie.
À la Ville à présent de mettre quelque chose en place. C’est ce qu’attend cette maman après la marche de protestation de samedi après-midi qui a permis à une cinquantaine de personnes - une grosse majorité de mères de famille du quartier Orgeval - d’exprimer leur ras-le-bol de la violence entre jeunes.
Une petite délégation de ces mamans en colère avait rencontré le maire Arnaud Robinet le matin précédant la manifestation. Selon notre interlocutrice, l’élu n’a pas fait d’annonce particulière à cette occasion ; en revanche, cette maman a pu constater que « depuis les événements de vendredi (24 janvier, un affrontement entre un groupe d’Orgeval et un autre de Croix-Rouge, qui s’était terminé avec quatre blessés), la police municipale est davantage présente (à Orgeval). C’est bien, mais il faut que ça se prolonge, que ça ne soit pas seulement pour quelques jours. »
La même n’évoque pas la piste de création d’une association, mais suggère (à la Ville) d’impliquer différents acteurs, « écoles, collège, associations, maison de quartier, on est tous concernés, pas seulement le maire et les mamans ! »
Antoine Pardessus
Le conseil départemental finance le travail d’écrivains publics numériques, afin d’aider les habitants et recentrer les travailleurs sociaux sur leurs missions.
Une expérimentation menée sur 3 ans dans les maisons de quartier entend lutter contre l’e-exclusion.
Elles ne sont pas là pour se substituer aux travailleurs sociaux, encore moins pour faire « à la place » des Rémois… Depuis le 10 décembre, trois écrivains publics numériques (EPN) se relaient au quotidien dans les 14 maisons de quartier de Reims pour lutter contre l’e-exclusion. Une expérimentation lancée par le conseil départemental de la Marne (lire par ailleurs), en lien avec l’État dans le cadre du plan pauvreté, afin de renforcer l’accès aux droits pour tous et ne laisser personne sur le bord de la route, parce qu’en situation d’exclusion numérique.
Juliette François, 24 ans, est diplômée TISF (technicien d’intervention sociale et familiale). Elle est l’une des 5 écrivains publics numériques créés dans la Marne, dont 3 à Reims, et intervient pour sa part sur le secteur sud de Reims (Croix-Rouge, Murigny, Maison Blanche, Wilson).
La plupart des personnes qu’elle touche « ont des difficultés à parler le français, donc ça rend encore plus difficile leur accès aux démarches numériques, explique-t-elle. Au moment de la prise de contact, il faut établir un lien de confiance. C’est essentiel. Il faut donc être à l’aise avec les gens, avoir de l’empathie et surtout ne pas les juger. Les personnes se tournant vers ce dispositif se trouvent souvent dans des situations précaires qui nécessitent une écoute active… On retrouve parmi le profil de ces demandeurs, des personnes âgées, parfois illettrées ou encore des personnes qui ne disposent pas d’outil informatique. L’objectif de l’écrivain public numérique n’est pas seulement de les aider dans leurs démarches. Il doit également les pousser à acquérir une meilleure autonomie numérique. Il y a un accompagnement à faire sur plusieurs temps. »
Hadaya Lisa, 30 ans, diplômée d’un BTS assistant gestion, a toujours été une « bénévole active ». « Ce poste a été comme une évidence pour moi. C’est un nouveau métier qui vient de se construire. Pour le moment, on constate les besoins afin d’améliorer les services. » Elle a été affectée en tant qu’écrivain public numérique sur le secteur de Reims centre (Châtillons, Clairmarais, Cernay et Épinettes). Elle aussi le reconnaît, « pour mener à bien sa mission auprès des demandeurs, il est important d’être à l’écoute, rassurant et patient auprès notamment des personnes qui ont des problèmes linguistiques. Il faut tout simplement être un ou une bonne pédagogue ».
Après une première expérience à Pôle Emploi, c’est tout naturellement que Julie Robin, 30 ans, s’est retrouvée EPN sur le secteur nord (Les Sources, Trois Fontaines, La Neuvillette, Orgeval, Trois Piliers et Jean-Jaurès). « En étant à Pôle Emploi, je m’étais déjà rendu compte à quel point l’exclusion numérique pouvait être un frein. J’avais envie d’en faire plus, alors quand j’ai appris la création de ce poste, je n’ai pas hésité… Les gens ne nous connaissent pas encore, mais le besoin est là. Rien qu’à Orgeval, par exemple, nous avons déjà reçu 70 personnes depuis le 10 décembre. » Pour l’instant, les visites auprès des EPN se font sans rendez-vous, sur la base d’au moins deux demi-journées dans chaque maison de quartier. L’expérimentation, sur trois ans, sera, comme l’espère Mario Rossi, vice-président du conseil départemental, « probablement pérennisée ».
Caroline Garnier
La police pour sa part a aussi interpellé un conducteur vendredi 31 janvier, peu après 17 heures, allée des Provençaux (Croix-Rouge Pays-de-France), qui s’était fait remarquer pour avoir changé de direction sans mettre son clignotant. L’intéressé, âgé de 23 ans, a reconnu avoir fumé du cannabis la veille. Mais en avait-il aussi consommé depuis, ou bien était-ce encore l’effet de la dose de la veille, toujours est-il que le contrôle cannabique se révéla positif. Du coup le fautif a dû laisser son véhicule sur place et terminer à pied.
Claire Makhloufi fait figure de trouble-fête parmi les cinq négatives du tableau. Remi Wafflart Agrandir la photo |
Pour sa deuxième édition, l’Open de Champagne du Cormontreuil TC a connu un formidable succès avec 242 inscrits sur trois tableaux. De quoi proposer de superbes plateaux, à commencer par celui des messieurs où, en toute logique, le titre devrait se jouer entre Laurent Schroeder (0, TC Cattenom) et Théo Thelluez (0, Ris-Orangis).
Reste que la concurrence s’annonce sévère avec la présence de Bastien Villenet (1/6, Cormontreuil) et Solal Pont (1/6, Oaris Jean-Bouin), mais aussi du quintuor composé de Sébastien Jolly (2/6, Cormontreuil), Matis Amier (2/6, Cormontreuil), Nicolas Jonasz (2/6, Cormontreuil), Valentin Godart (2/6, Reims Europe Club) et Gabriel Andruejol (2/6, Reims Europe Club).
En +35 ans, unique engagé à 15/1, Jérôme Baix (Géo-André) bénéficiera de la faveur des pronostics devant Jérôme Chane Ting Sang (15/2, TC Reims), Jonathan Lesage (15/2, Taissy), Djamel Cherikh (15/2, Cormontreuil) et Jean-Édouard Frognet (15/2, Cormontreuil).
Enfin, les dirigeants cormontreuillois ont établi un superbe tableau féminin avec pas moins de cinq négatives. Forcément, Anna-Maria Jovanovic (–15, ASPTT Metz) fera figure de favorite mais la Française d’origine ukrainienne aura fort à faire avec sa camarade de club Lou-Anne Guerbert (–4/6, ASPTT Metz), l’Ukrainienne Mariya Poduraeva (–4/6, TC Riom) et surtout Claire Makhloufi (–4/6, Cormontreuil), bien décidée à dicter sa loi à domicile.
Par ailleurs, Clara Bellussi (–2/6, Villers-lès-Nancy) portera l’étiquette d’outsider. Au même titre qu’Élise Renard (1/6, Cormontreuil), Mathilde Sarcelet (1/6, Reims Europe Club) et la Troyenne Savine Erler (1/6, TC Lyon).
Devant l’adjointe au maire Fatima El Haoussine et le militant En Marche Ahmed Brahim, les parents présents ont réclamé « plus de sécurité » dans le quartier. G.L.
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Une cinquantaine d’habitants d’Orgeval, dont beaucoup de mères de famille, se sont rassemblés ce jeudi. Tous veulent « plus de sécurité ». Ils envisagent une marche, samedi.
Ils ne lâchent rien. Réunis place de Fermat, ce jeudi à 14 heures, quelques dizaines de parents, essentiellement des mamans, se sont réunis pour réclamer, comme lundi, « plus de sécurité » et anoncer une marche samedi (lire par ailleurs). La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la rixe qui a opposé deux bandes de Croix-Rouge et d’Orgeval, tout près de là, vendredi vers 18 heures, qui a fait quatre blessés.
« On veut des médiateurs, des éducateurs et un poste de police » , exigent tour à tour les mères de famille. « On veut des réponses aussi. À quoi ça sert toutes les caméras ici, si nos enfants continuent de se faire massacrer ? Et pourquoi la police a mis 1 h 30 pour arriver vendredi ? » Cette question agite le quartier depuis une semaine. « Nous étions toutes témoins, et nous avons toutes vu que la police est arrivée très tard. » « Quand je suis partie, à 19 h 45, la police n’était toujours pas arrivée » , déclare une agent de la Maison de quartier. Pourtant, côté police, on dément formellement. Du côté de la Ville, l’adjoint Xavier Albertini s’était déjà inscrit en faux ce week-end ; depuis, la police nationale a aussi contesté avoir tardé à venir. Sans pour autant préciser en combien de temps elle s’était rendue sur place.
Un papa met bout à bout la somme de ses colères. « On a les voitures qui crament, les parkings squattés, maintenant une rixe en pleine rue. Je n’en peux plus, ça me met hors de moi ! » À côté, une femme explique à l’adjointe au maire Fatima El Haoussine : « Tout ce qu’on demande, c’est la sérénité. Que nos enfants soient en sécurité, et qu’on puisse dormir sur nos deux oreilles. » D’autres mères sont plus vindicatives : « Nos gamins ne demandent rien à personne, mais ils se font sans cesse frapper par ceux de Croix-Rouge. Un jour il y aura un meurtre, ça peut arriver n’importe quand ! Tant qu’on n’aura pas de réponses, on va bloquer le tram et les travaux (place de Fermat, ndlr) ! » Plusieurs élus ou candidats étaient présents ce jeudi, et ont essuyé une pluie de reproches. Ahmed Brahim, candidat sur la liste de Gérard Chemla, a à peine eu le temps d’évoquer ses propositions ou les élections, qu’il s’est fait rembarrer. « Maintenant tu te tais toi ! On s’en fiche de ta politique, on n’a rien à voir avec ça. On est là pour nos enfants ! »
Fatima El Haoussine a été plus prudente, indiquant être là « comme maman » , mais ça n’a pas suffi. « Vous rénovez le quartier mais pourquoi ? Les jeux sont minuscules, les jardins sont remplis de rats et de cacas ! » L’élue a promis de « remonter toutes les informations au maire » . « Le maire aurait dû ouvrir les yeux il y a bien longtemps , ont répliqué les habitantes. Maintenant, il est en campagne et il fait des promesses pour demain, mais c’est aujourd’hui qui nous intéresse. C’est le maire qui devrait être là, ça ne devrait pas être à nous d’aller à la mairie, mais à lui de venir à Orgeval ! »
Seule Hadhoum Tunc-Belaredj, candidate pour le collectif « Nous citoyens rémois », semble avoir échangé plutôt paisiblement avec les manifestants. En parallèle, son mari, Alexandre Tunc, conseiller municipal de gauche à Reims, expliquait ainsi sa présence : « Je suis solidaire des habitants et très inquiet. En conseil municipal, j’ai récemment tiré la sonnette d’alarme sur l’insécurité, face à une multitude d’événements récents à Reims. Sur les postes de police de proximité, je pense qu’on a perdu six ans. »
Tandis qu’il s’exprime, quatre agents de la police nationale arrivent place de Fermat, vers 14 h 45. « On est là pour encadrer la marche » , annoncent-ils. « Cette fois vous êtes en avance , plaisante un habitant, car c’est dans deux jours ! »
Guillaume Lévy
Vendredi 24 janvier à 16 heures Un jeune de Croix-Rouge se serait fait voler ses écouteurs, près du lycée Roosevelt, par un jeune d’Orgeval. Le premier organise des représailles.
Vendredi à 18 heures Une bande de Croix-Rouge arrive armée à Orgeval. Des jeunes d’Orgeval se regroupent à leur tour. Quatre jeunes sont blessés, dont un par arme à feu et deux au couteau. Deux mineurs, un de Croix-Rouge, un d’Orgeval, sont interpellés.
Dimanche Les deux mineurs arrêtés (16 et 17 ans) sont mis en examen pour « violences aggravées » et placés en détention provisoire.
Jeudi à 14 heures Des parents se rassemblent à Orgeval pour réclamer plus de sécurité et annoncer une marche : elle devrait partir samedi à 14 heures, direction la mairie.
Dans le tract remis hier, le « Collectif de mamans de Reims » annonce une « grande marche » le samedi 1 er février à 14 heures, depuis la place de Fermat. Parmi les objectifs : « Que nos enfants arrêtent de s’entre-tuer ».
La pose de la première pierre a eu lieu mercredi sur le campus Croix-Rouge à Reims.V.C.
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La première pierre a été posée mercredi sur le campus Croix-Rouge.
Sa construction vient tout juste de commencer et il ne sera pas utilisé avant la rentrée de septembre 2020 mais il a déjà son nom : Pyxis, le mot latin de la Boussole, la petite constellation du ciel austral. Sur le campus Croix-Rouge, à proximité de la bibliothèque Robert-de-Sorbon, le nouveau bâtiment de l’Université de Reims Champagne-Ardenne servira donc de « boussole » et de repaire aux étudiants.
Cet espace d’un peu plus de 900 m 2 abritera plusieurs services dédiés à l’accueil et à l’accompagnement aujourd’hui disséminés sur plusieurs sites dont la mission orientation, le Bureau de la vie étudiante, la Mission handicap et le Service des enquêtes et de l’insertion professionnelle. Parmi la quarantaine de salariés de l’Université qui renseigneront et orienteront les jeunes dans ce nouveau bâtiment se trouvera également l’équipe du Service universitaire d’action culturelle (Suac), jusque-là basée à la Villa Douce, boulevard de la Paix.
« Pyxis, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable, accueillera les services dédiés aux étudiants en leur proposant notamment des espaces de coworking, un incubateur, de l’accompagnement dans leur cursus universitaire ou dans l’élaboration de leur parcours professionnel , explique Guillaume Gellé, le président de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Il y a là un double enjeu : dynamiser ce campus en proposant des services de qualité au plus près des besoins de nos étudiants, et ouvrir davantage l’université sur la ville, notamment dans ce quartier en pleine transformation urbaine. Il est du rôle social des universités de s’investir et d’investir les quartiers. »
Pyxis, qui a été dessiné par le cabinet d’architecture rémois Thienot Ballan Zulaica, est le premier bâtiment de l’université construit sur fonds propres. En bois et métal, son coût s’élève à 2,5 millions d’euros.
Le volume forme un parallélépipède compact pour pouvoir atteindre un excellent niveau de performance énergétique. Ce volume est creusé ponctuellement pour marquer différentes entrées.
À noter que des panneaux solaires seront installés sur la toiture.
Valérie Coulet
Hier, la première pierre d’un nouveau bâtiment a été posée sur le campus Croix-Rouge de l’Université Reims Champagne-Ardenne. Situé en face de la bibliothèque Robert-de-Sorbon, ce bâtiment de 900 m 2 abritera plusieurs services dédiés à l’accueil des étudiants. Il s’agit du premier bâtiment de l’université construit sur fonds propres. Le coût s’élève à 2,5 millions d’euros.
Le podium du Top 9 : c’est ni plus, ni moins ce que jouera le Reims Haltérophilie Musculation, ce samedi 1 er février (à partir de 17 heures), dans son gymnase François-Legros. En effet, les Marnais, actuellement 3 e , reçoivent, pour le compte de la 4 e et dernière journée du championnat de France élite par équipe, les Val-de-Marnais de Saint-Maur-des-Fossés (4 es ) et les Val-d’Oisiens de Franconville (5 es ) dans une triangulaire qui s’annonce serrée.
Tous les espoirs sont permis, côté rémois, après la performance réalisée lors de la précédente journée, mi-décembre. La troupe emmenée par Ludwig Colombo avait, en effet, fini 2 e derrière Clermont-l’Hérault, le leader du classement général.
Le RHM, à cette occasion, avait battu son record de points de la saison, avec 1 646,08 unités au compteur.