Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - octobre 2020.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 201030a
faits divers : L’agresseur filmé du tramway condamné

Lors des retrouvailles hier au palais de justice, le jeune agresseur a présenté ses excuses au retraité.
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Six mois de prison, dont trois ferme, à l’agresseur du retraité qui lui avait demandé de rajuster son masque.

Leur précédente rencontre filmée dans le tramway de Reims a été visionnée plus de 320 000 fois sur Twitter. Ils se sont retrouvés hier dans le bureau d’une juge de Reims, le premier arrivé avec sa canne, le second entre trois policiers après l’avoir frappé alors qu’il s’était vu demander de rajuster son masque. Jugé en plaider-coupable pour ces « violences sans incapacité de travail commises dans un moyen de transport collectif » , William Yao, jeune de 19 ans en formation, a accepté la peine proposée par le parquet : six mois de prison dont la moitié assortie d’un sursis probatoire. Il est ressorti libre, avec la possibilité de purger ses trois mois ferme sous un mode aménagé. La justice l’avait déjà condamné à quatre reprises, mais pour des faits anciens de 2015 et 2016.

J’avais que ma canne pour me défendre

Le jeune homme habite Croix-Rouge, comme la victime, un retraité de 66 ans placé sous curatelle renforcée et qui marche difficilement à cause de ses jambes fatiguées. « Ca s’est passé jeudi » , raconte-t-il à L’union. « Je suis monté au Théâtre. Lui était déjà là. Quand je suis passé devant, j’ai vu qu’il n’avait pas son masque sur le visage. Il l’avait là, sous le menton. Je me suis assis de l’autre côté et je lui ai demandé de le remettre, mais il ne m’entendait pas car il avait des écouteurs. Pour attirer son attention, je l’ai un peu touché avec ma canne, mais pas tapé avec, comme il dit. Ca ne lui a pas plu, il s’est énervé. »

La vidéo diffusée sur Twitter commence à cet instant. « Il s’est levé. Il m’a mal parlé. Il m’a mis un coup sur la tête. J’avais que ma canne pour me défendre. Je l’ai repoussé avec. » Hors de contrôle, le jeune homme se retrouve debout sur son siège et saute pied en avant vers le sexagénaire, mais un voyageur le stoppe dans son élan. En faisant barrage de son corps, il amortit la violence de deux coups de poing qui touchent la victime au visage (hors champ de la vidéo). « J’ai aussi reçu un coup de semelle sur le ventre. » Repoussé par le passager, l’agresseur descend à la station Vesle. « J’ai voulu prévenir le chauffeur mais il était déjà reparti. Je suis rentré chez moi sans déposer plainte car je ne voyais pas à quoi ça servait. »

La diffusion de la vidéo en a décidé autrement. Alerté lundi de son existence, le commissariat de Reims ouvrait une enquête qui permettait d’arrêter William Yao dès mardi après-midi. Le retraité se manifestait le lendemain, à la suite de l’appel à victime diffusé par la police. « C’est une voisine qui m’a prévenu. Elle m’avait reconnu. »

Il promet de ne plus l’embêter

Hier, lors de l’audience d’homologation de la peine dans le bureau de la juge, William Yao a présenté ses excuses. Son avocat, M e Arthur De La Roche, parle lui-même de « faits inacceptables » mais il tient à préciser que « cette agression n’est pas gratuite, elle ne vient pas de nulle part » . « Oui, son masque était mal mis, mais Monsieur lui a mis des coups de canne pour lui demander de le remettre. C’est ensuite qu’il a mal réagi, il le reconnaît. »

Domiciliés dans le même quartier, tous les deux sont amenés à se revoir. A la juge et au retraité qui s’en inquiètait, le jeune homme a promis de ne plus l’embêter. Quelques formalités plus tard, il pouvait quitter le palais de justice, mode tête en l’air : un vigile l’a rappelé à l’ordre pour qu’il remonte son masque de nouveau glissé sous le menton.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Jeudi dernier ,un passager du tramway âgé 66 ans aperçoit un jeune homme de 19 ans masque sous le menton. Il lui demande de le remettre mais le garçon, écouteur sur les oreilles, ne l’entend pas.

Pour attirer son attention, le sexagénaire le touche légèrement avec sa canne, dit-il, tandis que le jeune homme parle de coups. Ce dernier s’énerve et l’agresse. La victime reçoit deux coups de poing et un coup de pied dont le choc est amorti par un passager venu s’interposer.

Une partie de la scène est filmée puis diffusée sur Twitter, ce qui déclenche une enquête de police (aucune plainte n’avait été déposée). L’agresseur est interpellé mardi, la victime identifiée le lendemain.

Jugé hier en plaider-coupable, l’agresseur a été condamné à six mois de prison dont trois mois ferme sous un mode aménageable.

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l’union 201029a
D’ERLON EN LARGE

Un de nos lecteurs du quartier Croix-du-Sud nous a fait part de son commentaire, un brin caustique, sur le couvre-feu : « Le microbe ne sort donc qu’entre 21 heures et 6 heures du matin ? » Qui sera assez pédagogue pour lui expliquer que, bien sûr, le fameux Covid se balade en permanence mais que le couvre-feu n’est qu’un pis-aller évitant le catastrophique confinement total ? Enfin, ça, c’est ce qu’on pouvait écrire avant l’allocution d’hier soir…

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l’union 201026a
Corolles roses

 

 

À l’occasion d’Octobre Rose, l’Université de Reims Champagne-Ardenne met son patrimoine au service d’une grande cause : la sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

Ainsi, les corolles des amphithéâtres du campus Croix Rouge se sont parées de rose, tandis qu’un vers de Rimbaud évoquant les seins de son « Ophélie » souligne l’entrée de l’édifice.

 

 

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l’union 201024a
économie : Ces start-up qui ne connaissent pas la crise

Les bureaux d’Innovact center sont situés au sein #58, au cœur de Croix-Rouge. A.B.
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La crise sanitaire est l’origine d’une crise économique inédite, pour autant les jeunes pousses tirent leur épingle du jeu.

Le coronavirus n’a finalement pas entraîné de conséquences négatives sur les porteurs de projets ?

Stéphane Chauffriat, directeur de Semia : effectivement, c’est ce que nous avons constaté sur l’ensemble des territoires. C’est aussi parce qu’à ce stade de vie l’exposition au chiffre d’affaires est moindre que pour une entreprise classique. On est encore sur des états de développement de validation de l’approche marché.

Parmi ceux qui visaient clairement en marché cible, l’hôtellerie-restauration ou l’évènementiel, on a eu quelques boîtes en difficulté mais qui ont réussi à passer à travers les gouttes et pour certaines à pivoter et à redesigner leurs offres et leurs champs d’action. On n’a pas eu de casses. On a aussi constaté que le flux de nouveaux projets qui candidataient à nos structures ne s’est pas tari. Les incubations se sont d’ailleurs poursuivies.

Cette dynamique entrepreneuriale est toujours latente. La crise n’apparaît pas comme un frein à cette volonté d’entreprendre, de créer. Il a fallu que l’on s’adapte, que l’on digitalise, ça rend peut-être plus complexe la création d’esprit d’équipe, d’émulation entre porteurs mais tout le monde a appris à faire avec.

Et, la situation plus précisément à Reims ?

Jérôme Nassibou, directeur d’Innovact : la promo 4 a débuté juste avant le confinement. On a passé tous les jours de formation en digital. Les start-up ont pu avancer sur leur projet.

La promo 5 vient tout juste de démarrer. On a 7 projets dont 5 portés par des femmes. En période d’incertitude, ils semblent que les femmes sont plus battantes, plus résilientes. On part sur trois mois d’incubation collective (24 jours de formation) et ensuite on part sur une incubation individuelle entre 18 et 24 mois. Il y a de tout, projets santé, mais aussi d’impacts environnementaux, qui concerne l’hygiène féminine…

Actuellement, sur Reims, nous avons donc 35 start-up qui sont incubées en collectif ou en individuel.

En quoi Reims est-elle attractive pour les start-up ?

Jérôme Nassibou, directeur d’Innovact  : on a une start-up qui vient de San Francisco, on en a une autre qui est italienne. On a des porteurs de projets qui viennent tout spécialement sur Reims pour créer leur activité et créer de l’emploi. Et, même certains déménagent à Reims. Reims est attractive car le territoire a des bons atouts : on a un vrai système d’incubation, un ensemble d’incubateurs et d’accélérateurs sur le territoire, la proximité avec l’aéroport Charles de Gaule, 1 000 enseignants chercheurs à l’URCA… Clairement, on a tout un écosystème propice à la création de valeurs

Et, l’avenir, vous le voyez comment ?

Stéphane Chauffriat, directeur de Semia : l’avenir n’est pas négatif. Si certaines structures ont dû s’adapter, d’autres en ont tiré des opportunités : tous ceux qui opéraient dans la sphère digitale se retrouvent avec des fenêtres d’opportunité qui s’ouvrent. Il y a des projets qui ont des velléités d’impact sociétal, environnemental qui sont en résonance avec ce que l’effet covid a pu déclencher en termes de recherche de sens.

Aurélie Beaussart

L’ESSENTIEL

Innovact center a pour mission d’accompagner les porteurs de projets en phase de démarrage ou de développement pour leur permettre de mener à bien leur projet ; propose une formation complète et permet aux entreprises de devenir mécènes et diminuer le risque fiscal.

Depuis 2018 , Innovact a intégré le réseau d’incubateur Semia qui regroupe aussi Rimbaudtech à Charleville-Mézières, Semia à Strasbourg et Mulhouse ainsi que The Pool à Metz.

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l’union 201021b
faits divers : Une bande de voleurs agresse deux étudiants

Les deux agressions visant des étudiants de Neoma ont eu lieu au parc Saint-John-Perse.
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Les faits datent de la semaine dernière, mais nous venons seulement d’en avoir connaissance. À quelques jours d’intervalle, deux étudiants de l’école de commerce Neoma ont été victimes d’un vol avec violence manifestement commis par une même bande. Le mode opératoire est en effet identique.

Les deux étudiants ont été repérés alors qu’ils traversaient le parc Saint-John-Perse à Croix-Rouge, en fin de matinée, entre leur école et la station de tramway de l’avenue Eisenhower. Ils avaient leur sacoche d’ordinateur, critère déterminant pour en faire une cible. Non seulement ils ont été dépouillés, mais les auteurs les ont également frappés. Pour la première victime, mardi 13 octobre, il s’agit même d’un passage à tabac : elle a perdu connaissance et ne s’est réveillée qu’à l’hôpital, où les pompiers l’avaient évacuée. L’étudiant s’est fait voler son ordinateur, son téléphone, son portefeuille et son sac à dos.

À chaque fois, les agresseurs ont pris la fuite en direction des immeubles de Croix-Rouge.

 

 

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l’union 201021a
Justice : entre sévérité et sentiment d’impunité

Le 19 février, dans le centre de Reims, les policiers mettaient finà un affrontement entre jeunes de Croix-Rouge et Orgeval.
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Le 19 février, dans le centre de Reims, les policiers mettaient fin à un affrontement entre jeunes de Croix-Rouge et Orgeval. Un jeune majeur, O., 18 ans, était interpellé, après avoir tenté de se débarrasser d’un couteau-serpette.

Le 3 juillet au tribunal correctionnel, il écopait d’une « peine d’avertissement » de six mois de prison avec sursis. Il avait déjà été condamné à deux reprises par le juge des enfants, pour violences volontaires. Archives

La justice est-elle trop clémente, avec les mineurs notamment ? Des maires plaident en ce sens. Le procureur de Reims s’en défend. L’audience est ouverte.

L’affaire de trop. Les violences commises, le 6 septembre, à la fin d’un match de foot au Creps de Reims, ont fait bondir Arnaud Robinet. « Certes je dénonce ces actes intolérables, certes je remercie les forces de l’ordre, certes j’apporte mon soutien aux victimes de cette agression. Mais maintenant j’attends que la justice fasse son travail ; que ces voyous soient condamnés fermement » , tapait-il sur Twitter. Il réagissait à une scène aussi soudaine que violente : des dizaines de jeunes individus, pour certains armés de battes et de haches selon les témoins, avaient coursé des footballeurs de 15 ans, en envoyant trois à l’hôpital. Vingt-quatre heures plus tard, les huit personnes interpellées le samedi, parmi lesquelles six mineures, étaient toutes relâchées, aucune ne faisant l’objet de poursuites. « De quoi être en colère ! » , s’agaçait à nouveau Arnaud Robinet.

S’il a toujours été de bon ton, pour les élus, de ne pas commenter les décisions de justice, cette digue lâche peu à peu, au fur et à mesure que les voitures brûlent, que les rixes se répètent, et qu’un décalage apparaît entre les attentes de la population, des élus ou des policiers (lire par ailleurs), et les décisions rendues. « Il y a un hiatus entre ce que ressentent nos concitoyens, ce sentiment d’impunité que je partage avec eux, et les chiffres de la justice, qui nous dit que la délinquance baisse, alors que les habitants font le constat inverse » , avance Arnaud Robinet.

Deux mois après des émeutes à Croix-Rouge (guet-apens contre la police et les pompiers, tirs de mortiers, voitures brûlées), le maire pose un constat : « La jeunesse a évolué. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’il y a trente ans. Cela nécessite selon moi d’adapter la responsabilité pénale des mineurs. » Face à une « culture de l’impunité » qui serait en train de s’installer, le maire de Reims, comme celui de Charleville-Mézières (lire par ailleurs), demande des peines plus sévères. Tout en renvoyant la balle dans le camp du législateur. « C’est aux députés de s’emparer de la responsabilité pénale des jeunes délinquants, ou de la responsabilité de certains parents, qui ont totalement démissionné et auxquels on pourrait, par exemple, suspendre les allocations. »

Le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, dit accepter la critique de la justice (lire par ailleurs), tout en rappelant quelques principes : « Les sanctions qui sont prononcées le sont selon le cadre législatif fixé, et ce n’est pas à moi de le commenter. Mais ce système porte aussi ses fruits. Les mesures de TIG (Travail d’intérêt général) , ou de sursis fonctionnent bien, en accompagnant les condamnés et en faisant baisser les taux de récidives. » Pour autant, Matthieu Bourrette ne cache pas « une sévérité revendiquée » . « Pour les mineurs, on commence toujours, sauf situation extrême, par des sanctions éducatives, et ce dès l’âge de 10 ans, puis des peines sont possibles à partir de 13 ans, y compris de la prison ferme. Actuellement, deux mineurs sont d’ailleurs incarcérés à Reims. »

Sur la nuit d’émeutes à Croix-Rouge, Matthieu Bourrette met en avant l’enquête réalisée. « Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été déférés (mercredi dernier) . Des gens peuvent penser que la justice ne fait rien. Mais on a enquêté pendant deux mois ! Et on a un premier résultat, qui ne sera pas le dernier. »

Son parquet avait requis le placement en détention provisoire d’un des deux mineurs, le plus impliqué, mais le juge a décidé de le placer dans une structure hors de la Marne. Le second, qui n’aurait fait que suivre le mouvement, a été placé en résidence chez un membre de sa famille. De quoi conforter les pourfendeurs d’une « justice trop laxiste » ? À voir. Arnaud Robinet, lui, demeure convaincu qu’il est « grand temps de modifier les sanctions pour coller à l’évolution de la délinquance des jeunes » .

Plus de prison pour les voyous, plus de moyens pour la justice

« J’ai, avec la politique pénale de mon pays, des désaccords assez profonds » , attaque Boris Ravignon, maire (LR) de Charleville-Mézières. Comme son homologue rémois, il a mis, à partir de 2014, des moyens pour recruter des policiers et installer des caméras dans sa ville. Et lui aussi se désespère parfois du traitement judiciaire de certaines affaires, pas les plus graves en soi, mais celles qui « pourrissent la vie » des habitants : feux de voitures, de poubelles, bagarres… « J’en veux surtout aux législateurs et aux gouvernements successifs, qui ont demandé à éviter à tout prix la prison » , lâche l’élu. S’il fait partie de ceux qui ont défendu, et obtenu, l’installation d’un nouvel établissement pénitentiaire à Donchery, près de Sedan, il défend aussi l’idée que « la prison reste un vrai moyen de sanctionner un délinquant et de protéger la société. De même qu’il faut plus de centres éducatifs fermés pour les mineurs. »

Cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy requiert sans surprise « une politique pénale plus sévère et plus de peines de prison pour les voyous » . Boris Ravignon réclame aussi « plus de moyens pour la justice » , notamment pour raccourcir le délai : « cinq à six mois, c’est beaucoup trop » , entre des faits commis et un procès. « Je ne reproche rien aux magistrats, qui ne sont pas des fainéants, et ne font pas traîner les dossiers par plaisir. Ils n’ont simplement pas les moyens d’enquêter plus vite et plus efficacement, car ils travaillent dans un dénuement inadmissible. La façon dont on gère, en France, les affaires judiciaires est un vrai scandale. À ressort comparable, Namur, en Belgique, a trois fois plus de parquetiers que Charleville ! »

Cette pénurie semble enfin prise en compte, avec une hausse prévue, en 2021, de 8 % du budget du ministère de la Justice. « Le retard est tel qu’il faudra des années, voire des décennies, pour rattraper le retard… » , assène Boris Ravignon. Sollicité par notre journal, le procureur de Charleville n’a pas donné suite.

La justice est critiquée, mais est-elle connue ?

Comment expliquer le décalage entre le travail judiciaire et le ressenti de la population ?

Les chiffres nous montrent qu’il faut être précis et modeste. Précis, car ils révèlent en fait une baisse des feux de véhicules, ou une baisse de la part des mineurs dans la délinquance depuis cinq ans : on en déférait 110 en 2015, contre 39, pour l’instant, en 2020. Cela ne veut pas dire qu’on est plus laxiste ou moins bon, mais qu’il y a moins de faits. Mais il faut aussi être modeste avec les statistiques, car elles ne servent à rien si le grand public ressent un sentiment d’insécurité. C’est ce que j’appelle l’effet loupe. Si, à un instant T, un événement focalise, et de manière légitime, l’attention des gens, la donnée statistique n’a plus de sens.

Est-ce que le délai entre un fait et sa sanction peut renforcer la méfiance ?

Le temps, c’est l’autre élément. Après un événement, les gens attendent, et c’est normal, une réponse. Ce délai peut être long. Le 24 juillet 2018, une personne a été victime, à Reims, d’une agression très grave à coups de marteau. Il y a eu une enquête approfondie. Le 26 août 2020, un homme de 29 ans a été condamné à deux ans de prison, avec incarcération immédiate. Cela a pris deux ans, et les gens qui ont subi ce traumatisme peuvent se dire qu’il ne s’est pas passé grand-chose. Mais c’est faux. On est loin d’être inerte, seulement une enquête prend toujours du temps…

Que répondez-vous aux élus ou habitants qui jugent parfois la justice trop clémente ?

Bien sûr, on ne réussit pas tout, on n’arrive pas systématiquement à appréhender les individus. Mais on fait beaucoup. Il y a quand même 6 000 décisions rendues ici par an, dont 3 500 condamnations et 2 500 mesures alternatives. J’entends que des peines ne seraient pas appliquées. J’aimerais qu’on me dise lesquelles… Toutes le sont, dans le cadre de la loi. Quand on nous dit d’aménager des peines, on aménage des peines. Quand on nous dit que la prison doit être l’ultime recours, elle est l’ultime recours. Les peines seraient trop faibles ? Il y a 132 % de taux d’occupation à la maison d’arrêt de Reims ! On n’a jamais eu, depuis 1945, autant de détenus en France (72 000 en mars). La justice est un service public et peut être critiquée, parfois à juste titre, mais est-elle connue ? Qui prend la peine de comprendre comment elle fonctionne ? Qui vient aux audiences ? Elles sont ouvertes, publiques, et souvent il n’y a personne. J’invite le public à venir !

Le témoin : Des peines plus fermes Christian Pous syndicat Unité SGP Police

« Nous réclamons des peines plus fermes depuis des années, et nous en avons encore parlé, jeudi, avec Emmanuel Macron. Il y a un sentiment d’impunité des jeunes et des auteurs de violences, de plus en plus nombreuses, envers les policiers, les gendarmes, mais aussi les pompiers, infirmiers, enseignants… Les réponses pénales sont régulièrement inadaptées, avec même des classements sans suite. Des événements récents, à Herblay ou Champigny-sur-Marne, peuvent arriver à Reims ou dans la région. Les auteurs de ce type de faits doivent être plus lourdement condamnés. »

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l’union 201019d
Des pratiquants au contrôle

Nous avons vu hier dimanche qu’une application numérique est en cours d’élaboration dans le quartier Croix-Rouge pour aider les habitants, surtout les non-francophones, à trouver rapidement l’interlocuteur ad-hoc dans diverses démarches de la vie courante (logement, scolarisation, santé, travail…).

Elle doit fonctionner en 11 langues. Comment être sûr que les messages apparaissant à l’écran seront bien compris des destinataires ? On a recours à des pratiquants des langues en question pour valider lesdits messages : des étudiants de Sciences Po et de Néoma, mais aussi des parents d’élèves et des membres du personnel du collège Joliot-Curie. On n’est jamais si bien traduit que par soi-même…

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l’union 201019c
Un nouvel espace dédié à la culture

Le projet, initié par l’ancienne direction de la Comédie de Reims, était dans les cartons depuis un bon moment. Mais à la fin du mois, La Boussole, ce nouvel espace dédié à la culture, sera inaugurée, dans un local de Plurial Novilia au 6 avenue Léon-Blum, dans le quartier Croix du Sud.

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l’union 201019b
tennis de table nationaux : Châlonnaises au tapis, Rémois au repos

Le CCTT de Clémence Legry et Lilou Faillot battu sèchement à la maison.
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Passées entre les mailles des reports de cette troisième levée, les féminines du CCTT ont chuté à la maison.

Au rythme auquel s’enchaînent les reports de matches, quid de l’équité du championnat par équipes qui en était à sa 3 e journée samedi ? La question risque de revenir aussi, si ce n’est plus vite qu’un smash à pleine puissance de pongiste par les temps qui courent.

Sans deviser sur un avenir rendu incertain par la deuxième vague de l’épidémie de coronavirus, la discipline a souffert dans sa pratique cette semaine. Comme bien d’autres. « Sur les deux premières journées de la N1 à la N3, 40 matches ont été reportés », glisse Jean-Marc Hautier, dirigeant du Châlons-en-Champagne TT. Ce chiffre va gonfler considérablement avec ceux du week-end. Parmi les deux rencontres sur quatre disputées dans la poule C de Nationale 2 féminine, Châlons-en-Champagne – Tours a vu le net succès (8-2) des Ligériennes. « Un score sévère pour une rencontre accrochée » , précise le dirigeant au CCTT. Ce malgré une Clémence Legry « qui perfe » en ramenant deux points.

Calée dans le ventre mou, la formation marnaise compte aussi un match de plus et doit se rendre à Courbevoie, dans les Hauts-de Seine avec les garçons de la N3 également. Le club francilien n’a pas joué ce week-end, pas plus qu’il y a quinze jours, entre fermeture des gymnases ici et là et couvre-feu instauré depuis samedi soir.

Reims, quelle histoire…

L’Olympique rémois TT ? Il demeure invaincu, d’autant qu’il n’a pas joué. À deux heures, voire une heure près… Où et comment « on ouvre la porte à des arbitraires qui ne rentrent pas dans les règlements » , relatait, hier, avec 24 heures de recul, Albert Gauvin.

Samedi, le co-leader de N2 devait recevoir à Géo-André, à 17 heures, Neuves-Maisons, où évolue d’ailleurs l’ex- Châlonnaise Malaurie Mathieu. Sauf que, à 14 h 15, tout se précipite. « Je reçois un appel du capitaine de Neuves-Maison, Nicolas Pujol. Il me fait part, alors qu’ils sont à Vitry-le-François, qu’ils viennent d’apprendre qu’un gars de leur équipe est cas contact, suite à une rencontre jeunes le week-end précédent ». Dans la foulée, Albert Gauvin reçoit un mail de la commission régionale pour demander que les visiteurs repartent chez eux, sur recommandation approuvée du président de la commission sportive.

« On est dans une vraie pataugeoire et je ne sais pas comment on va recaler ce report. De notre côté, il y a deux gars qui venaient de Lons-le-Saunier et de Strasbourg, qui étaient déjà là » , relance le patron de l’ORTT. Qui reconnaît « la situation exceptionnelle mais qui fai (t) part de (s) on étonnement » devant cette espèce de vide réglementaire.

A priori, le 7 novembre, chez l’autre co-leader de la poule, qui n’a pas plus joué Bruille-lez-Marchienne.

Christophe Devaud

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l’union 201019a
Justice : Les tirs sur l’automobiliste iront-ils en cour d’assises ?

Un matin de 2018, un automobiliste de Croix-Rouge était attendu par trois individus. Illustration
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Le tribunal aurait dû juger une affaire de coups de feu mais elle est renvoyée car la victime veut aller aux assises.

Les échos d’une nouvelle affaire de coups de feu tirés dans un quartier de Reims auraient dû résonner dans la salle d’audience du tribunal correctionnel, mais ils se sont rapidement estompés. Volonté d’intimider, de blesser ? Ou de tuer ? Réclamant un procès pour « tentative d’assassinat » devant la cour d’assises de la Marne, l’avocat du plaignant qui s’était fait tirer dessus lors d’un guet-apens à Croix-Rouge, M e Pascal Ammoura, a fait appel de la correctionnalisation des faits devant la chambre de l’instruction. La décision n’est pas encore rendue, obligeant le tribunal à renvoyer le dossier à une date lointaine, le 16 mars, le temps de savoir si la nature criminelle du dossier sera retenue ou non.

Les faits remontent au 25 novembre 2018. Vers 8 heures du matin, alors qu’il vient de quitter son domicile de Croix-Rouge, un automobiliste de 42 ans circule tout seul rue Joliot-Curie lorsqu’un individu muni d’une arme de poing se poste devant sa voiture et tire plusieurs coups de feu à travers le pare-brise. Une balle érafle le conducteur en traversant son blouson. Les autres projectiles passent à côté.

ne vie dangereuse

Deux hommes accompagnent le tireur. Avec l’aide d’un témoin, la victime parvient à maîtriser l’un des suspects. Un deuxième est arrêté, pas le troisième. Mis en examen pour « tentative d’assassinat » , ils sont écroués puis remis en liberté un an plus tard. Au terme de l’instruction, l’affaire est finalement requalifiée en « violence avec arme » , sans que la lumière soit faite sur l’origine du contentieux.

Défendu par M e Clément Monnier, le premier suspect, Comorien de 22 ans, nie toute participation tandis que le second, Guyanais de 23 ans assisté par M e Simon Miravete, a reconnu avoir eu des problèmes avec la victime au motif que celle-ci aurait voulu l’obliger à dealer, ce qu’elle conteste. Le Guyanais affirme cependant que ce n’est pas lui qui a tiré.

Une autre piste n’a pas abouti : celle d’une altercation verbale, avec « insultes » et « menaces de mort » , qui avait opposé la cible des coups de feu à « des jeunes de Bonaparte » , une semaine plus tôt, là aussi pour une raison inconnue. Selon un témoin, l’un des jeunes avait crié : « Tu verras, je vais te descendre » .

Le quadragénaire est déjà connu de la justice, mais pour des faits anciens datant de ses jeunes années, à part une rechute en 2017 : une kalachnikov et des munitions avaient été saisies chez lui, lors de l’enquête sur un faux attentat au marché de Noël (lire ci-dessous). La même année, il s’était déjà fait tirer dessus pour un motif ignoré. Il s’en était sorti avec des blessures superficielles et n’avait pas déposé plainte, ni alerté les autorités.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 25 novembre 2018, un automobiliste qui vient de quitter son domicile de Croix-Rouge se fait tirer dessus lors d’un guet-apens. Il est éraflé par une balle.

Deux des trois auteurs présumés sont arrêtés, mis en examen pour « tentative d’assassinat » et écroués. Libérés un an plus tard, ils vont bénéficier d’une requalification en « violences avec arme », sans que la lumière ne soit faite sur l’origine du contentieux.

Opposé à la correctionnalisation de l’affaire, l’avocat de la victime a fait appel devant la chambre de l’instruction pour que soit retenue la « tentative d’assassinat », synonyme de procès aux assises.

Le procès était prévu la semaine dernière devant le tribunal correctionnel, mais il a été reporté dans l’attente de la décision de la chambre de l’instruction.

Kalachnikov et faux attentat au marché de Noël

Fin novembre 2017, un « renseignement » transmis aux services de police déclenche un branle-bas de combat à Reims : une tuerie de masse y est en préparation. Aucune cible n’est formellement désignée, mais le marché de Noël est évoqué. Le 22 novembre, veille de son inauguration, six personnes sont interpellées, sauf que l’affaire se dégonfle aussitôt : l’indicateur a raconté n’importe quoi, le projet d’attentat n’existait que dans sa cervelle. Cinq des suspects dénoncés sont relâchés sans suite judiciaire tandis que le sixième est toutefois mis en examen et écroué après la découverte, dans les combles de sa maison, d’une kalachnikov et de 30 munitions qu’il aurait achetées « en région parisienne ». Cette personne n’est autre que l’automobiliste qui s’est fait tirer dessus à Croix-Rouge un an plus tard.

L’instruction ouverte après la saisie de la kalachnikov n’a révélé aucun usage malveillant de l’arme, ni projet d’action violente. Jugé en septembre 2018 pour la seule détention du fusil d’assaut et des munitions, le quadragénaire a été condamné à huit mois de prison ferme.

Échaudé par des coups de feu déjà tirés sur lui en 2017, il avait acheté la kalachnikov courant juillet « pour se protéger », a-t-il dit. Le guet-apens auquel il a réchappé un an plus tard lui a donné rétrospectivement raison.

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l’union 201018a
nouvelles technologies : une seule application pour 38 nationalités

Le principal du collège, François Millard-Rannou : « Nous avons des enfants qui arrivent de plusieurs continents différents ».A.P.
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Ce nouvel outil numérique en cours d’élaboration en 11 langues dans le cosmopolite quartier Croix-rouge devrait faciliter la vie des arrivants étrangers.

Quand je suis arrivé à Croix-Rouge, il y a trois ans et demi, j’ai fait le constat suivant : que c’était assez compliqué dans le quartier, pour répondre à un problème, de trouver les bons interlocuteurs. D’autant plus compliqué pour des personnes ne parlant pas ou pas très bien le français. Et ils sont nombreux ici : dans notre établissement, 38 nationalités différentes sont représentées ; et dans le quartier vous avez 60 % d’allophones (parlant une autre langue que le français). » François Millard-Ranou est le principal du collège Joliot-Curie. Et il explique ainsi la genèse d’une application numérique originale en cours d’élaboration destinée à faciliter la vie de ces arrivants étrangers. « Parce que, poursuit-il, toutes ces questions, portant sur toutes les démarches que l’on peut imaginer, vis-à-vis des impôts, de la Caf, de la mairie etc., on finissait par les voir arriver au collège. Or ce n’est pas notre job de renseigner sur ces sujets… »

Dans le cadre du dispositif Cité éducative, qui vise à mieux coordonner les différents acteurs éducatifs sur un quartier sensible, une réflexion a donc été menée au collège pour savoir comment répondre à ces demandes d’informations. « En fait, ajoute notre interlocuteur, les gens attendent simplement une chose : le nom d’un interlocuteur, et le moyen de le contacter. L’idée d’une application est apparue assez naturellement. »

Cette appli est donc en gestation actuellement. L’idée générale : en 11 langues différentes, sept thématiques différentes sont accessibles (voir par ailleurs), et au bout de l’affinement de la recherche, le requérant voit s’afficher une adresse, associée à un plan du quartier, et un téléphone de la personne à contacter. « Un exemple : vous commencez par choisir votre langue ; ensuite vous choisissez votre thématique, prenons inscrire son enfant à l’école ; vous avez ensuite d’autres choix possibles selon l’âge de l’enfant ; si c’est l’école primaire qui vous intéresse, on vous renvoie vers le 21 rue du Temple ; si c’est le collège on vous renvoie vers le collège, etc. » Cela paraît tout simple. Et si tout se passe comme prévu, cet informateur numérique géolocalisé sera en service en janvier prochain.

11 langues, 7 thématiques

L’application de la Cité éducative Croix-Rouge en cours d’élaboration porte sur sept thématiques : se loger, se soigner, inscrire son enfant à l’école, se déplacer, apprendre le français, emploi-formation, être accompagné (aide sociale et administrative).

Elle fonctionnera en 11 langues : français, albanais, allemand, anglais, arabe, arménien, espagnol, italien, portugais, russe, turc.

Précieuse langue

Vous imaginez devoir remplir en arabe ou en arménien par exemple une demande d’inscription dans une école, ou trouver des coordonnées d’organismes logeurs dans un pays russophone ? C’est là que l’on mesure toute la valeur du fait de parler la langue du pays où l’on vit. Et depuis Babel, on sait que c’est compliqué. On ne peut donc que se féliciter de l’appli en préparation à Croix-Rouge. Comment dit-on merci en arabe ou en arménien ?

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l’union 201017a
TENNIS DE TABLE : N2 : les Rémois au complet en Lorraine

 

 

 

Co-leader avec les Nordistes de Bruille-lez-Marchienne, auquel il rendra visite lors de la 4e et prochaine journée (7 novembre), l’ORTT de Lucas Créange (photo) accueille une vieille connaissance ce samedi après-midi à Géo-André, Neuves-Maisons, 3e.

« C’est la troisième rencontre en deux ans, nous avancerons masqués », souligne, avec humour, Albert Gauvin, président rémois dont les troupes évolueront au complet cet après-midi.

 

 

 

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l’union 201015a
Deux arrestations après les violences de l’été

Dans la nuit du 16 au 17 août, treize voitures avaient été incendiées place Maurice-Utrillo pour attirer les policiers dans un guet-apens. Archives capture Twitter
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Attirée à Croix-Rouge par des feux de voitures, la police avait essuyé des tirs de mortiers. Deux mineurs sont arrêtés.

Ce fut une nuit de violences urbaines sans précédent à Reims. Le 17 août, à vingt minutes d’intervalle, la police était tombée dans deux guets-apens, d’abord dans le quartier Wilson puis à Croix-Rouge, où les équipages furent visés par des tirs de mortiers d’artifice. Deux mois plus tard, l’enquête confiée à la direction départementale de la sécurité publique de la Marne a débouché sur les premières interpellations, celles de deux mineurs âgés de 16-17 ans qui ont été mis en examen hier par le juge des enfants.

Incriminés grâce au travail de la police technique et scientifique, les deux adolescents sont suspectés d’avoir participé aux violences de Croix-Rouge. Cette nuit du 17 août, vers 0 h 25, treize voitures y avaient été incendiées place Maurice-Utrillo, onze autres vandalisés à proximité, à coups de bâtons et de barres de fer.

« Nous avons vu une bande de dix à quinze jeunes, certains cagoulés, d’autres tête nue, avec des trucs dans les mains, comme des bâtons , témoignait une riveraine de la place Utrillo, sidérée à sa fenêtre. Ils étaient éparpillés sur le parking et mettaient le feu sous les voitures, sans rien dire. Ils étaient silencieux. Les seuls cris qu’on entendait étaient ceux des habitants. »

Le but était d’attirer la police.

Dès leur arrivée en compagnie des pompiers, les patrouilles furent délibérément visées par des tirs de mortiers. Il n’y eut aucun blessé. Les tirs provenaient de la rue Raoul-Dufy, où plusieurs individus furent aperçus embusqués derrière un mur.

Ce guet-apens survenait vingt minutes après un traquenard tendu à Wilson. Appelés par les pompiers à la suite d’un feu de poubelle, les policiers furent également la cible de tirs de mortiers. Ils s’étaient repliés, sans blessé dans leurs rangs. Un véhicule avait été dégradé.

Pourquoi cet enchaînement de violences ? L’audition des deux mineurs de Croix-Rouge n’a pas permis d’en savoir davantage. Le premier a nié toute participation tandis que le second prétend n’avoir fait que « suivre la foule » , indique le procureur de Reims Matthieu Bourrette. L’une des hypothèses qui circulent est celle d’une action concertée entre trafiquants des deux quartiers – pour une fois unis – qui auraient voulu exprimer leur mécontentement d’être gênés dans leur « business » par l’action des services de police. Si tel était le cas, se poserait alors la question de savoir s’ils n’auraient pas commandité des plus jeunes qu’eux pour commettre les dégradations et/ou attaquer les policiers.

Déjà connu pour trafic de stupéfiants

L’un des mineurs était déjà connu pour trafic de stupéfiants, et se trouvait d’ailleurs sous contrôle judiciaire. Hier soir, le parquet a requis son placement en détention provisoire mais le juge a décidé de le placer dans une structure hors du département. Il a l’interdiction de paraître dans la Marne. Inconnu de la justice, le second mineur – celui qui n’aurait fait que suivre le mouvement – a été placé en résidence chez un membre de sa famille, loin de Reims, avec interdiction d’y revenir. L’enquête se poursuit, avec l’espoir d’identifier d’autres participants à cette flambée de violences.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 17 août à 0 h 05 , la police et les pompiers sont appelés au quartier Wilson pour un feu de poubelle. À leur arrivée, les patrouilles sont visées par de tirs de mortiers. Aucun blessé, un véhicule dégradé.

Vingt minutes plus tard à Croix-Rouge, treize voitures sont incendiées, onze autres vandalisées à coups de bâtons et barres de fer.

À leur arrivée, pompiers et policiers échappent à des tirs de mortiers.

Mardi matin, deux adolescents soupçonnés d’avoir participé aux violences de Croix-Rouge sont arrêtés. Ils ont été mis en examen hier et placés sous contrôle judiciaire.

Le mystère demeure sur cette flambée de violences : l’un des mineurs nie toute participation, l’autre déclare avoir suivi le mouvement.

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l’union 201013c
Feu de poubelle

Un feu de poubelle s’est déclaré samedi en fin de nuit à Croix-Rouge, rue Olympe-de-Gouges. Les pompiers ont été alertés à 5 heures.

L’incendie, pour être d’origine indéterminée, n’en demeure pas moins suspect.

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l’union 201013b
Sécurité : Les policiers dénoncent les agressions envers eux

A Reims cet été, les policiers ont également subi des tirs de mortiers. Archives l’union
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À l’appel du syndicat Unité SGP Police, une trentaine de policiers se sont rassemblés hier midi sur le parvis du commissariat pour « soutenir » leurs collègues violemment agressés ces derniers jours en région parisienne (lire en page Région). C’est le seul syndicat à avoir manifesté, alors que le ministre de l’Intérieur reçoit toutes les organisations jeudi. « Nous voulons des actes concrets, pas seulement des annonces » , prévient Bruno Pérochon, secrétaire régional adjoint d’Unité SGP, en faisant référence au renfort de quinze policiers annoncé par Gérald Darmanin lors de sa visite à Reims le mois dernier. « Pour l’instant, nous les attendons toujours. »

Tirs de mortiers cet été à Reims

L’attaque au mortier du commissariat de Champigny-sur-Marne, quelques jours après l’agression par balle des policiers du Val-d’Oise, nourrit la colère. « Heureusement, nous n’avons pas d’agressions aussi violentes dans notre département » , note M.Pérochon. « En région parisienne par contre, la situation de nos collègues est devenue invivable. » Il n’empêche qu’à Reims, les policiers ont été visés pour la première fois par des mortiers d’artifices, à vingt minutes d’intervalle dans la nuit du 16 au 17 août, d’abord à Wilson puis à Croix-Rouge. À chaque fois, les patrouilles avaient été attirées dans un guet-apens (incendies, dégradations de véhicules…).

Les enquêtes sont toujours en cours. L’une des hypothèses qui circulent est celle d’une action concertée entre trafiquants des deux quartiers – pour une fois unis – qui auraient voulu exprimer leur mécontentement d’être gênés dans leur « business » par l’action des services de police.

F.C.

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l’union 201013a
Social : Nos actions sentent l’usure, le pourrissement

Christian Pous, représentant en Champagne-Ardenne du syndicat Unité SGP Police. Archives
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Christian Pous, représentant Unité SGP Police en Champagne-Ardenne, revient sur la manifestation d’hier.

Les policiers se sont rassemblés hier devant les commissariats de la région, au lendemain des attaques et des tirs de mortiers d’artifice perpétrés à Champigny-sur-Marne. Le représentant en Champagne-Ardenne du syndicat Unité SGP Police, Christian Pous, était lui-même du voyage en région parisienne hier, pour être « au cœur du problème, sur place, et soutenir les collègues là où ils sont en souffrance ».

Dans quel contexte s’est inscrit ce rassemblement hier midi ?

Le phénomène que subissent les policiers est celui d’un ras-le-bol global, réveillé encore une fois par les attaques de Champigny ce week-end et par l’agression opérée sur deux policiers à Herblay (Val-d’Oise) mercredi dernier. On réagit à l’émotion, une affaire en chasse toujours une autre, mais les collègues sont résignés. On pédale dans la semoule.

Qu’est-ce qui vous anime aujourd’hui ?

Nos revendications tournent autour des mêmes thèmes : impunité des délinquants, réponses pénales clairement pas à la hauteur de nos attentes, manque de fermeté de la part de la justice. Il faudrait déjà pouvoir systématiquement condamner les auteurs d’infraction envers les forces de l’ordre, envers les enseignants et les pompiers. Les personnes qui ont tiré des mortiers d’artifice samedi sont des multirécidivistes. Il faut changer de dynamique et les condamner quand ils sont encore des primodélinquants. Les extraire du quartier. Le pays a besoin de construire des prisons ? Allons-y ! De même, il faut augmenter les moyens de la justice qui est aussi en grande souffrance.

Quelle réaction apporter à ce déchaînement de violence ?

Les scènes de guerre vécues ce week-end par les collègues, nous n’y sommes jamais préparés. On gère au mieux, mais c’est traumatisant. Reims en a connu au quartier Croix du Sud cet été, personne n’avait jamais vu ça. Désormais, on espère mettre un coup de pression pour obtenir de l’attention.

Avez-vous l’impression d’être entendus ?

On éprouve, en effet, une certaine lassitude. Pourquoi, encore une fois, nous rassembler ? Nos manifestations sentent un peu l’usure, le pourrissement. Jeudi, les organisations syndicales seront reçues par Emmanuel Macron – c’est d’ailleurs pour ça que toutes n’ont pas pris part hier au rassemblement. Elles attendent l’échange.

Nous réfléchissons à la façon de monter, nous aussi, d’un cran supérieur. C’est un début, mais nous pourrions assister à une montée en puissance du mouvement, qui pourrait nous conduire au ministère de la Justice.

Propos recueillis par Pauline Godart

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l’union 201012a
RÉNOVATION URBAINE : Des centaines de familles à reloger

Au total, 1783 logements seront démolis, dont 1182 à Croix-Rouge, 178 à Orgeval, 220 sur Europe et 205 sur Châtillons. Archive Stéphanie Jayet
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1 783 logements sont à démolir, dont 1 182 dans le quartier Croix-Rouge.
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Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, détaille les opérations en cours.
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Des centaines de familles vont quitter leur logement, lors de la rénovation urbaine.

En cette première année de mise en œuvre du nouveau programme de rénovation urbaine (NPRU), le Covid a contraint à un arrêt des travaux entre mars et mai. Mais depuis la rentrée, ce NPRU, qui fait suite au premier programme (2004-2014) qui avait concerné Croix-Rouge, Orgeval, Wilson et les Épinettes, entre dans sa phase active. Les réunions d’information sur le relogement de locataires se multiplient. « J’assiste systématiquement à ces réunions avec les locataires, c’est un élément important de cette rénovation urbaine. Pour ces personnes, qui habitent parfois depuis 40 ans leur logement, ce n’est pas anodin de déménager » , insiste Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims. Des réunions en petit comité pour respecter les contraintes sanitaires.

« On explique aux gens pourquoi ils vont devoir déménager, qu’est-ce qui va être supprimé ? Et ce qu’il est prévu de faire » , indique l’élue. C’est la première étape du relogement proprement dit. Selon les bailleurs, un contact est pris sur place avec les locataires ou juste après. Il est alors proposé un rendez-vous pour faire le point sur la famille. « Les choses peuvent avoir changé depuis l’entrée dans le logement. » Quel est le besoin ? Faut-il un logement plus grand ou plus petit en fonction des enfants ? Quel type de logement ? Où souhaitent-ils aller ? Quels moyens financiers ?

« Évidemment, les personnes préfèrent aller dans un logement neuf ou réhabilité. C’est difficile de leur parler de rénovation urbaine si c’est pour aller dans un logement ancien. » De même, un objectif de 50 % est fixé de relogements dans des quartiers qui sont en dehors des quartiers de politique de la ville, dans un souci de mixité sociale. « Sur les 203 relogements déjà réalisés, nous sommes à 52 % en dehors de ces quartiers, ce qui nous place légèrement au-dessus de l’objectif. Et il y a aussi quelques logements en accession sociale à la propriété qui sont proposés, quand on voit que des familles sont dans le même logement depuis 40 ans… »

En fonction des souhaits, une première recherche est effectuée dans le portefeuille du bailleur. Si on ne trouve pas alors cette recherche s’étend aux autres bailleurs. Une charte de relogements interbailleurs, signée en 2016, a d’ailleurs défini les règles du jeu, offrant une garantie aux ménages. Sur le papier, trois visites de logement maximum sont prévues. « Si le logement convient à la première visite, on s’arrête là bien sûr. De même, il arrive qu’une quatrième ou cinquième visite soit réalisée. »

Finalement, le bailleur transmet le dossier à la collectivité qui peut soit accepter, soit accepter avec conditions ou refuser. « Tout cela pour coller au plus près des souhaits des personnes. » Par ailleurs, le déménagement est entièrement pris en charge, de même que toutes les démarches inhérentes à un déménagement, comme le changement d’adresse, l’accès à internet, etc. « Et le jour du déménagement, un contact physique ou un appel sont prévus pour voir si tout se passe bien. » La présidente du Grand Reims ajoute que le dépôt de garantie du logement détruit sert pour le logement où les personnes emménagent. Il n’y a pas non plus de double loyer, même s’il y a une période où les familles disposent des deux logements. Enfin, l’état des lieux de sortie est simplifié. « Néanmoins, même si le logement a vocation à être détruit, on demande que ce dernier soit laissé dans un état correct. En tout cas, il y a vraiment un accompagnement du début jusqu’à la fin. »

De plus, Catherine Vautrin insiste une nouvelle fois pour dire que, dans le cadre de ce NPRU, on démolit plus qu’on ne reconstruit, afin de dédensifier. « Et c’est assez unique en France. » Comment alors avoir assez de lieux pour reloger ? « Il y a la vacance naturelle et puis il y a celle qui est organisée » , répond Catherine Vautrin.

Yann Le Blévec

Les chiffres clés

370 millions seront investis sur quatre quartiers, Croix-Rouge, Orgeval, Châtillons et Europe.

46,8 millions, c’est le montant de l’investissement du Grand Reims, la somme est de 40,9 millions pour Reims.

1783 logements sont à démolir, dont 1182 à Croix-Rouge, 176 à Orgeval, 220 sur Europe et 205 sur Châtillons.

2250 logements et cellules d’activité seront réhabilités, 1091 à Croix-Rouge (dont 33 cellules d’activité), 747 sur Orgeval, 402 sur Europe, 280 sur Châtillons.

400 nouveaux logements en accession à la propriété sur les quartiers sont prévus.

2 nouvelles maisons de quartier seront réalisées : celle de Croix-Rouge pour 42 millions sera livrée en 2021 et pour Châtillons, l’opération commencera en 2023.

130 000 heures d’insertion sont prévues.

Quatre quartiers sont concernés

La convention pour le nouveau programme de renouvellement urbain de Reims a été signée le 19 décembre 2019. Les opérations doivent toutes être engagées d’ici fin 2014. Ce nouveau programme concerne quatre quartiers, deux quartiers d’intérêt national Croix-Rouge et Orgeval ainsi que deux quartiers d’intérêt régional (accompagnement de la Région) Europe et Châtillons. Cinq maîtres d’ouvrage sont à la manœuvre : le Foyer rémois, Reims habitat, Plurial Novilia, Ville de Reims et Grand Reims.

La charte de bonne gestion des chantiers NPRU a été signée le 8 juillet 2020 avec le Grand Reims, la Ville de Reims, les bailleurs sociaux et les fédérations du Bâtiment et des travaux publics.

Extension de l’école Joliot-Curie

Le Grand Reims et la Ville de Reims vont investir en 2021 environ huit millions dans les quatre quartiers concernés par le nouveau programme de rénovation urbaine. Les principaux travaux prévus portent à Croix-Rouge sur la création d’une voie nouvelle au niveau de la rue Berthe-Morisot et la rue Dufy ainsi que le réaménagement de la rue Berthe-Morisot, l’extension du groupe scolaire Joliot-Curie (à partir de l’été 2021 à août 2022), entre autres.

Au niveau d’Orgeval, on notera la démolition de 19 logements rue Bettinger et la poursuite des réhabilitations. Aux Châtillons, la réhabilitation de 248 logements autour de l’espace aquatique va démarrer, 24 logements seront démolis au niveau des numéros 3 et 11 rue Blaise-Pascal ainsi que 24 logements au numéro 24 de place des Argonautes et numéro 18 avenue Hodin. Enfin, pour Europe, il est prévu le réaménagement du parc Jean-Moulin, la réhabilitation des 2-4 et 1-3 (32 logements) place Jean-Moulin et la réhabilitation/résidentialisation des 236 logements du secteur Aviateurs (à compter de l’été 2021, par phase, jusqu’en mai 2024).

34 millions de travaux en 2020

Pour cette première année de mise en œuvre et malgré l’arrêt des travaux lié au Covid entre mars et mai, les opérations prévues ont démarré dans tous les quartiers, explique Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, pour une enveloppe de 34 millions d’euros en 2020.

Et cela concerne tous les quartiers. Au niveau de Croix-Rouge : la construction de la maison de quartier Pays-de-France a débuté et elle sera livrée en mai 2021. Sont encore concernés : l’aménagement de la partie haute de la rue Raoul-Dufy à Croix-du-Sud qui est achevé, l’aménagement du parking Arago qui est cours, la démolition de 118 chambres étudiantes rue de Rilly-la-Montagne, la démolition du nº2 esplanade Paul-Cézanne, la démolition des immeubles 6 rue Olympes-de-Gouge et 7-9 avenue Bonaparte et la réhabilitation de 209 logements (place Georges-Braque, place Paul-Cézanne et rue Berthe-Morisot).

Au niveau d’Orgeval, cela concerne l’achèvement des travaux de la place de Fermat, l’ouverture du parc Joséphine-Baker derrière la maison de quartier, la démolition des 32-48 rue Poincaré (70 logements) et la réhabilitation de 200 logements collectifs et 28 individuels sur le secteur de Neufchâtel (livraison fin 2021).

Concernant les Châtillons, il s’agit de la réhabilitation de deux îlots de logements : 322 logements secteur Descartes/Kerguelen (livraison prévue en mai 2021) et 376 logements secteur Durmond d’Urville (livraison prévue en mars 2022) ; et démolition du 8 boulevard Vasco-de-Gama (10 logements).

Enfin, pour Europe, travaux d’embellissement et d’amélioration du centre commercial Jean-Moulin (démolition des auvents, remis en peinture des façades, étanchéité des toitures) et lancement d’un diagnostic partagé avec les habitants pour le réaménagement du parc Jean-Moulin.

Les autres points : 203 relogements déjà réalisés

203 relogements déjà réalisés

Sept plans de relogements sont d’ores et déjà achevés (au 1 er octobre 2020). Cela concerne le 6, rue Olympe-de-Gouges et 7-9 avenue Bonaparte (Foyer rémois), les 2-10 esplanade Paul-Cézanne et 18 place Georges-Braque (Plurial Novillia) ; le 7 place des Argonautes (deux étages de la tour des Argonautes pour l’aménagement d’un pôle seniors, Plurial Novillia) ; le 8 boulevard Vasco-de-Gama (Plurial Novillia) ; les 26-40 rue Bettinger et 21-23 rue Poincaré (Plurial Novillia) ; les 22-34 rue Bettinger (Plurial Novillia) et les 32-48 rue Poincaré (Reims Habitat). Cela représente au total 203 relogements.

Par ailleurs, dix plans de relogement sont en cours, soit 437 ménages à reloger. 55 % le sont déjà, il en reste 220 à reloger.

4 400 heures d’insertion ont été effectuées

En 2020, 4 400 heures d’insertion ont été réalisées, avec 22 entreprises, notamment pour la construction de la maison de quartier Pays de France (1500 heures réalisées avec 4 demandeurs d’emploi) et la réhabilitation à Croix-du-Sud (1000 heures réalisées avec 4 demandeurs d’emploi).

Quartiers fertiles pour l’agriculture urbaine

Le Grand Reims et la Ville de Reims ont prévu de répondre à l’appel en novembre 2020 à manifestation d’intérêt de l’ANRU « quartiers fertiles » pour notamment développer l’agriculture urbaine dans les quartiers NPRU. Le Foyer rémois pourrait notamment en bénéficier pour son projet d’urbanisme temporaire à Pays de France.

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l’union 201010b
Jap’anime kids

Un parcours d’ateliers japonais ludiques à partager en famille.

Au programme : exposition et rencontre Village olympique LEGO avec Steeve Grand Sir et Yohann Diniz ; atelier trucage Naruto&Co par TCB ; dessine-moi un manga par Yoshimi Katahira, mangaka et illustratrice ; atelier « Avatar du soleil levant » par Saint-Ex Culture numérique.

À 14 heures, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

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l’union 201010a
Faits divers : Retour en psychiatrie pour la vandale du magasin

La femme venait de sortir de psychiatrie lorsqu’elle est retournée au Spar pour saccager le rayon d’alcool.
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Jeudi à 9 heures du matin, trois semaines après un saccage identique, une femme de 36 ans a démoli le rayon d’alcool du supermarché Spar, avenue Bonaparte au quartier Croix-Rouge (L’union d’hier). Interpellée, elle n’a fait qu’un bref passage au commissariat : sa garde à vue a été levée sur avis médical, avec hospitalisation d’office en milieu spécialisé.

Une mesure identique avait été prise après la première dégradation du rayon d’alcool, le 16 septembre. La patiente venait d’ailleurs de ressortir de psychiatrie lorsqu’elle est retournée au Spar pour y commettre son nouveau saccage aux dégâts plus importants que précédemment. Jeudi, il ne restait plus une seule bouteille en haut du rayonnage pourtant long d’une dizaine de mètres (le préjudice reste à évaluer).

Le magasin a pu rouvrir

La femme serait d’origine marocaine. D’après ses déclarations faites aux témoins qui ont réussi à la calmer, elle a saccagé le rayon au motif que la consommation d’alcool est interdite par la religion musulmane. Tombée en pleurs dans les bras de l’un d’eux, elle lui a demandé de l’aide pour régler « un gros problème à la tête » . « Elle parlait de sa pièce d’identité espagnole sur laquelle elle est voilée et de son titre de séjour où elle ne l’est pas car elle avait été obligée de retirer son voile pour la photo. Elle disait que c’est à cause de ça qu’elle avait des problèmes. Est-ce que c’est vrai ? Je ne sais pas » , s’interroge le monsieur. L’hospitalisation d’office n’a pas permis aux policiers d’interroger la trentenaire sur ses motivations.

Le mois dernier, le magasin Spar était resté fermé jusqu’au surlendemain du saccage. Jeudi, la mobilisation de toute l’équipe et de diverses connaissances a permis sa réouverture hier matin.

F.C.

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l’union 201009c
faits divers : Le chauffeur des mariés accidentés samedi va mieux

d’erlon en large : Le président de l’Acrap (promotion et animation de Croix-Rouge) ne désarme pas.

« Je m’étonne de ne pas avoir reçu de réponse à mon courrier du 28 août adressé au maire », nous a-t-il fait savoir. Ce courrier ne s’était pas perdu en route. « Il nous écrivait pour nous dire que sa demande de subvention pour son école de musique avait été refusée, dit l’adjoint à la culture ; est-ce que cette lettre appelait vraiment une réponse ? On pourrait tourner en rond longtemps comme ça… »

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l’union 201009b
Jap’anime kids

 

Un parcours d’ateliers japonais ludiques à partager en famille.

Au programme :
-  exposition et rencontre village olympique Lego avec Steeve Grand Sir et Yohann Diniz ;
-  atelier trucage Naruto&Co par TCB ;
-  dessine-moi un manga par Yoshimi Katahira, mangaka et illustratrice ;
-  atelier « Avatar du soleil levant » par Saint-Ex culture numérique.

Samedi à 14 heures, à la médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

 

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l’union 201009a
Faits divers : Elle revient saccager le rayon des alcools

Calmée, la femme a accepté de suivre les pompiers pour être examinée. Ce fut ensuite plus compliqué pour la faire monter dans la voiture de police. Fabrice Curlier
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Sortie de psychiatrie, la femme qui avait saccagé le rayon des alcools du magasin Spar à Croix-Rouge, le mois dernier, a récidivé hier matin. Les dégâts sont encore plus importants.

Le gérant du Spar est dépité. Situé avenue Bonaparte à Croix-Rouge, son magasin avait subi une perte financière le mois dernier après le saccage du rayon des alcools par une femme hystérique (L’union des 17 et 19 septembre). Il n’a pas encore été indemnisé que la même personne, sortie de psychiatrie, est revenue hier à 9 heures dans son supermarché pour saccager encore plus de bouteilles. Des centaines ont été détruites, les clients évacués, le magasin fermé.

« J’étais devant la porte quand j’ai entendu des bruits de verre cassé » , témoigne un habitant, Salah Byar. « Je me suis retourné et j’ai vu cette femme qui jetait des bouteilles partout. J’ai voulu entrer pour la calmer mais un employé m’a demandé de sortir car je risquais de me prendre des bouteilles. Il y en a d’ailleurs une qui est passée au-dessus de ma tête. »

J’ai un gros problème à la tête

Sur le trottoir, Salah Byar retrouve un jeune du quartier, Mohamed. « De l’extérieur, on la voyait qui cassait le rayon » , raconte-t-il. « On a tapé au carreau pour lui dire par gestes qu’il fallait se calmer. Quand elle nous a vus, elle a jeté des bouteilles vers nous, contre la vitre. Avec une troisième personne, nous sommes entrés par la réserve, puis nous avons commencé à discuter avec elle, de loin. Elle avait des bouteilles à la main, mais elle ne les jetait plus. »

Salah Byar reprend. « Elle a laissé tomber les bouteilles et s’est jetée sur moi, pour se coller comme un enfant qui veut un câlin. Elle pleurait : Je suis malade ! J’ai un gros problème à la tête ! Aidez-moi ! Aidez-moi ! Elle parlait de sa pièce d’identité espagnole sur laquelle elle est voilée et de son titre de séjour où elle ne l’est pas car elle avait été obligée de retirer son voile pour la photo. Elle disait que c’est à cause de ça qu’elle avait des problèmes. »

« Elle nous a également dit avoir cassé les bouteilles car sa religion interdit de boire l’alcool » , ajoute Mohamed. « C’est n’importe quoi de dire ça. Nous ne sommes pas dans un pays musulman mais je n’ai pas osé lui faire la remarque car j’avais peur que ça la remette en colère alors que nous avions réussi à la calmer. »

La police est arrivée, puis les pompiers. Âgée de 36 ans, la femme saignait des mains en raison des bris de verre. Elle a accepté de se rendre dans l’ambulance pour recevoir quelques soins, mais a refusé ensuite de repartir avec les policiers. Ils ont dû la menotter pour la faire monter dans leur véhicule et la conduire au commissariat où une nouvelle procédure pour « dégradations » a été ouverte.

Le ras-le-bol du gérant

À la suite des précédents actes de vandalisme, commis le 16 septembre vers 18 heures, la trentenaire avait été hospitalisée d’office après la levée de sa garde à vue. Le supermarché n’avait pu rouvrir que le surlendemain. Alors que le préjudice du mois dernier reste toujours à évaluer (aux dégâts, il faut ajouter la perte de chiffre d’affaires liée à la fermeture), le gérant et locataire des murs ne cache pas son ras-le-bol. « Elle ressort et elle recommence. J’en ai marre ! Déjà que c’est difficile de gérer un magasin ici. La dernière fois, ni la mairie ni le Foyer rémois ne m’ont contacté pour exprimer leur soutien. Je me sens un peu seul. »

Il ne l’est pas pour se retrousser les manches. Dès hier matin, des proches et amis ont rejoint ses employés pour les aider à nettoyer et rouvrir le plus vite possible, peut-être aujourd’hui espère-t-il.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 16 septembre à 18 heures , une femme hystérique saccage le rayon des alcools du magasin Spar à Croix-Rouge.

Elle est internée après quelques heures en garde à vue. Le supermarché ne peut rouvrir que le surlendemain.

Hier à 9 heures, la même femme a de nouveau saccagé le rayon. Les dégâts sont plus importants, le Spar a refermé.

Ses troubles du comportement seraient liés à des motifs d’ordre religieux, d’après ce qu’elle a dit à des témoins avant d’être interpellée.

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l’union 201007a
faits divers : Le chauffeur des mariés accidentés samedi va mieux

 

Victime d’un malaise samedi dernier, le chauffeur de la Mercedes nuptiale est sorti de l’hôpital.

Samedi vers 15 heures, un mariage s’est mal terminé à cause d’un accident qui a envoyé la voiture des époux contre le mur de la pharmacie des Pays-de-France (L’union de samedi).

Quatre personnes se trouvaient à bord du véhicule, une Mercedes de location qui ouvrait le cortège de retour de l’hôtel de ville : les mariés, leur chauffeur et une dame de 57 ans, tous évacués à l’hôpital. Ils vont bien, même le conducteur initialement considéré comme blessé grave.

Au moment de tourner rue Joliot-Curie, en arrivant de l’avenue Bonaparte, il a été victime d’un malaise, type crise convulsive qui lui a fait perdre le contrôle de la Mercedes. Celle-ci a escaladé le trottoir et arraché un panneau publicitaire qu’elle a traîné devant elle tout en frottant la façade de la pharmacie. Le chauffeur fut découvert semi-inconscient, d’où les inquiétudes à son égard, mais il a pu sortir de l’hôpital ce week-end.

 

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l’union 201006b
Sports : les disciplines olympiques et paralympiques des sites

L’UCPA Sport Station : natation olympique et paralympique, water-polo.

Le complexe René Tys : badminton olympique, basket-ball, basket-ball fauteuil, boxe, escrime, gymnastique artistique, la gymnastique rythmique, handball, judo olympique, lutte, taekwondo olympique, tennis de table olympique et paralympique.

Le CREPS : athlétisme olympique et paralympique, escrime et judo olympique et paralympique.

Le Gymnase Géo André : cyclisme sur route.

Le Stade Georges-Hébert : athlétisme.

Reims Arena : basket-ball, basket-ball fauteuil.

Le Stade Auguste-Delaune : football.

Le Stade Louis Blériot : football.

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l’union 201006a
association : L’école de musique doit fonctionner sans aide

Pascal Labelle, adjoint à la culture (à droite) : « J’encourage le président Monteiro de l’Acrap (à gauche) à déposer un dossier d’aide à projet, mais pas à demander une subvention de fonctionnement pour son école de musique. »A.P.
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Des parents trouvent les tarifs trop élevés mais la Ville ne financera pas le fonctionnement.

Ce père de famille est contrarié : lui qui a 5 enfants, et une épouse maman au foyer, il trouve les nouveaux tarifs de l’école de musique de l’Acrap trop élevés. Ils sont passés -pour le clavier- de 200 à 300 euros par an. « Je ne peux pas faire face à cette augmentation » a-t-il écrit au président de l’association en question (pour l’animation et la promotion du quartier Croix-rouge). Et selon ce même président, Jean Monteiro, ils seraient nombreux à protester comme ce papa.

« Mais je n’ai pas pu faire autrement que d’augmenter les tarifs, leur répond en substance le président, vu le trop faible soutien financier de la Ville ; alors que celle-ci vient d’annoncer son soutien à la culture ! » Rappelons en effet qu’un fonds de soutien au spectacle vivant et aux arts plastiques a récemment été voté, qui se monte à 150 000 euros. Le président Monteiro se plaint de ne pas en voir la couleur pour son école musicale, il reçoit tout de même une subvention globale de 39 000 euros et quelques pour son association, mais, c’est vrai, au titre de ses activités sportives, et non culturelles ou artistiques. Car « la politique de la Ville est claire en la matière, explique l’adjoint à la culture Pascal Labelle : c’est oui à l’aide à la création artistique, mais non pour subventionner le fonctionnement de ces structures. Si nous devions accompagner le fonctionnement de toutes les écoles de musique, danse, théâtre et autres disciplines artistiques de Reims, on ne s’en sortirait pas financièrement ! J’encourage donc le président Monteiro à déposer un dossier d’aide à projet, mais pas à demander une subvention de fonctionnement pour son école de musique ! »

Antoine Pardessus

L’essentiel

Des parents se plaignent des tarifs de l’école de musique de l’Acrap (animation et promotion du quartier Croix-rouge) qu’ils jugent trop élevés.

Le président répond qu’il ne peut faire autrement, faute d’aide plus substantielle de la part de la Ville.

Celle-ci répond à son tour qu’elle a fait un choix en matière d’activités artistiques : « Oui pour aider à la création, non pour financer du fonctionnement. »

Trop facile

Ce serait évidemment trop facile s’il suffisait à une association d’augmenter ses coûts de fonctionnement (en recrutant des salariés par exemple) pour présenter la note à la Ville et faire assumer la charge au contribuable. Le président de l’Acrap ne doit donc pas s’attendre à voir sa demande de hausse de subvention exaucée. En revanche, nous lui glissons le tuyau suggéré par l’adjoint : si des parents sont en difficulté pour payer, pourquoi ne pas leur proposer un tarif « social » ?

A.P.

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l’union 201005d
onze langues

C’est peu dire que le quartier Croix-rouge est cosmopolite. Pour aider les parents qui y habitent dans les démarches liées à la scolarisation de leur progéniture, le collège Joliot-Curie est en train de travailler sur une application, et le principal précise que celle-ci sera disponible, dans les semaines qui viennent, en onze langues différentes.

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l’union 201005c
Carottes et navets

Le président de l’Acrap (association pour animation et promotion du quartier Croix-rouge) a fait ses calculs. Et ils aboutissent au résultat suivant : un adhérent de son association serait quatre fois moins aidé par la Ville (en termes de subvention) qu’un du Tennis club Géo-André, et même 20 fois moins qu’un adhérent d’une maison de quartier. Nous avons soumis ces conclusions à l’adjoint à la culture. Il ne les trouve pas très pertinentes : « Ce serait comme comparer des carottes avec des choux ou des navets. »

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l’union 201005b
Santé : Pas contre Arnaud Robinet , selon Valérie Beauvais

Il n’y a pas de guerre du joint avec Arnaud Robinet assure Valérie Beauvais. Archives
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En signant hier dans le Journal du dimanche la tribune s’opposant à la légalisation du cannabis, avec une centaine d’autres parlementaires (lire en pages 2 et 3), Valérie Beauvais, député (LR) de Reims, prend une position diamétralement opposée à celle d’Arnaud Robinet, le maire de Reims. Or, en plus de siéger au conseil municipal, Valérie Beauvais a pour suppléant à l‘Assemblée nationale… Arnaud Robinet. Pas un problème selon elle : « J’en ai bien entendu parlé avec lui. Nous, parlementaires, avons une autre idée mais ce n’est pas contre les trois signataires de l’appel à la légalisation (dont Arnaud Robinet). Nous avons le droit de ne pas avoir la même vision de la société. »

Selon Valérie Beauvais, le point de vue diffère selon le mandat : « Comme maire, Arnaud Robinet a une vision territorialisée après les événements du mois d’août à Croix-Rouge et les règlements de compte liés au trafic de stupéfiants. C’est un avis que je respecte, mais, en tant que législateur, j’ai une vision différente. C’est même un devoir de ne pas être d’accord sur tout, sans aucun caractère d’adversité ». Et la députée d’argumenter : « Regardez, l’amende forfaitaire expérimentée à Reims : très peu ont été délivrées. Pour cela, il faut du flagrant délit, donc une forte présence policière… » Plus généralement, Valérie Beauvais estime que « si le cannabis est légalisé, des trafics sur d’autres drogues perdureront ». De plus, « si notre arsenal judiciaire est le plus sévère d’Europe, il n’est pas appliqué. Or, comme le dit Gérald Darmanin, le cannabis, c’est de la merde aux terribles ravages : violences, destruction de famille, déscolarisation… »

Frédéric Gouis

 

 

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l’union 201005a
Justice : Coups de feu et loi du silence

Quand les projectiles volent bas (ici à Croix-Rouge en 2017), l’omertà entrave trop souvent les enquêtes.
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Deux jeunes ont été condamnés après des coups de feu à Croix-Rouge, sans que l’affaire soit éclaircie.

C’est chaque fois la même chose quand un contentieux se règle à coups de feu : aux bruits des détonations succède le silence alourdissant de l’omertà. Dimanche 20 mai 2018, 15 heures, avenue Bonaparte à Croix-Rouge. Dans ce quartier encore marqué par les tirs au fusil d’assaut qui avaient visé trois jeunes gens devant le magasin Spar deux mois plus tôt (et avant même la mort de Magomed, tué en août 2018 par une balle qui ne lui était pas destinée), l’après-midi dominical est soudain secoué par un coup de feu, puis un second.

Qui est le tireur ? À l’arrivée de la police, il a disparu. Qui était visé ? Nul ne le sait, du moins ceux qui savent se gardent bien de le dire aux policiers. Tout porte à croire que la cible n’a pas été touchée : aucun hôpital ne signale de victime par arme à feu. Un blessé, il en existe pourtant un, mais il décide de se soigner tout seul après avoir pris la fuite. Les enquêteurs apprennent son existence au bout de quelques jours ; il leur faudra un an pour le retrouver.

D’après ses déclarations, à la suite du coup de feu, le jeune homme aurait récupéré le fusil à pompe d’un inconnu pour préparer la riposte. Il se trouvait dans un immeuble de la rue Olympe-de-Gouges, face à l’avenue Bonaparte, et c’est en dévalant les escaliers qu’il s’est tiré accidentellement un coup de fusil dans les jambes. Il s’enfuyait, clopin-clopant.

Une enquête qui commence bien mal

Ne sachant pas trop quelle était sa véritable implication lorsque la police lui mit enfin la main dessus, en avril 2019, la justice décidait de l’envoyer en détention provisoire. Il y est resté trois mois avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Un autre suspect fut incarcéré, dès le début de l’enquête. Le jour des faits, les policiers l’ont vu retirer des douilles et menacé une personne qui semblait vouloir parler. Un comportement qui lui valut trois mois de détention provisoire pour « modification d’une scène de crime » et « subornation de témoin » . Lui aussi relâché sous contrôle judiciaire, il n’a rien dit qui puisse être utile à l’enquête.

Deux ans ont passé et le parquet a décidé de faire juger les deux garçons en plaider-coupable. Contre le premier, il ne restait que le port prohibé du fusil à pompe. Il lui a été proposé une peine de quatre mois de prison pour couvrir la détention provisoire et lui permettre ainsi de tourner la page. Même proposition pour le second. Tous les deux ont accepté. Qui a ouvert le feu ? Contre qui ? Pourquoi ? Malgré ces deux condamnations, l’expédition punitive du 20 mai 2018 garde son mystère.

Fabrice Curlier

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l’union 201004b
La Jap’anime du 6 au 11 octobre

Organisée par l’association Linfraviolet dans le cadre du jumelage Reims-Nagoya, Jap’anime proposera, du 6 au 11 octobre, des rencontres, du cinéma d’animation japonais, des ateliers et des animations sportives. La deuxième édition de ce rendez-vous, qui avait réuni 1 100 participants en 2018, s’adresse aux passionnés comme aux curieux.

Cinq lieux : Opéraims, complexe René-Tys, médiathèque Croix-Rouge, Sakura Torii et le Shed.

Une thématique sport sera proposée et portée par Yohann Diniz, athlète rémois, ambassadeur de l’événement.

Tout le programme sur la page facebook : japanimereims.

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l’union 201004a
Faits divers : La voiture des mariés percute une pharmacie

Conduite par un oncle, la Mercedes de location occupée par les jeunes époux a percuté latéralement le mur de la pharmacie des Pays-de-France. Photo F.C.
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Un malaise du conducteur est à l’origine de l’accident qui a fait quatre blessés alors que le cortège revenait de la mairie.

Un mariage s’est mal terminé hier à 15 heures dans le quartier Croix-Rouge. Conduite par un oncle, la voiture des jeunes époux circulait avenue Bonaparte, de retour de la mairie en tête de cortège, lorsqu’elle a dévié de sa trajectoire au carrefour de la rue Frédéric-et-Irène-Joliot-Curie. Elle a escaladé le trottoir et arraché un panneau publicitaire qu’elle a traîné devant elle en percutant latéralement la façade de la pharmacie des Pays-de-France (les dégâts sur l’officine se limitent au frottement contre le mur).

« Je n’avais pas de client à ce moment-là » , témoigne le pharmacien. « J’étais dans la pièce derrière lorsque j’ai entendu un gros boum. Mes armoires ont tremblé. J’ai pensé à une explosion. Je suis allé voir et j’ai découvert par la vitre ce spectacle surréaliste. »

Quatre personnes se trouvaient dans la voiture, une Mercedes de location. Agés de 24 et 25 ans, les époux sont légèrement blessés, de même qu’une femme de 57 ans. La victime la plus sérieusement touchée est le conducteur âgé de 36 ans. Il a perdu le contrôle de la Mercedes à cause d’un malaise survenu au moment où il tournait rue Curie pour rejoindre les lieux de la noce. Arrivé en premier, un équipage de la police municipale a écarté la foule qui commençait à s’agglutiner autour de la voiture pour permettre aux secours d’intervenir dans les meilleures conditions. Les quatre blessés ont été transportés au CHU.

La circulation du tram n’a pas été interrompue. En revanche, l’avenue Bonaparte a été fermée entre le carrefour Schuman-Mauriac et la rue Arago pendant une heure.

F.C.

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l’union 201003b
éducation : Coup de pouce pour Croix-Rouge

La signature de la convention. Trois partenaires : l’État (en l’occurrence le préfet), la Ville (le maire) et l’Éducation nationale (la rectrice). A.P.
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Ce quartier peu favorisé va bénéficier du dispositif Cité éducative.

Le quartier Croix-Rouge bénéficie d’un nouveau coup de pouce : un coup de pouce représentant un budget de l’ordre d’un demi-million d’euros, élaboré au titre du label Cité éducative, qui associe État, Ville, et Éducation nationale. La convention entre ces trois partenaires a été signée mercredi.

Les parents partenaires

Si Croix-Rouge bénéficie de ce nouvel outil, c’est « parce que l’égalité des chances y reste un défi » (voir par ailleurs), pour reprendre les mots de la rectrice, une des trois signataires du document officiel. Quant à la philosophie générale de ce label, si l’on reprend les propos des différents intervenants, maire, rectrice, préfet, elle n’est pas de créer forcément des dispositifs nouveaux, en revanche on coordonne davantage les dispositifs existants, et on amplifie ceux qui marchent. Exemples : les ateliers socio-linguistiques pour parents non francophones, ou la guidance familiale à domicile, pour aider ceux qui pourraient perdre pied dans la gestion de leur quotidien. Car une autre idée forte de Cité éducative est de considérer les parents comme de vrais partenaires éducatifs. Lors de la signature de la convention, le préfet de la Marne Pierre N’Gahane a pour sa part fait le lien entre éducation et sécurité, suggérant que soigner la première doit logiquement contribuer à réduire les difficultés concernant la seconde.

Antoine Pardessus


Handicaps

Selon la rectrice, « l’égalité des chances reste un défi » à Croix-Rouge ; de fait, ce quartier souffre de handicaps, comme faible taux d’emploi (31,2 %), majorité de ménages sous le seuil de pauvreté (61,3 %), ou encore faible niveau de qualification (77,2 % sans diplôme ou niveau bac). Que ne suffisent manifestement pas à contrebalancer ses atouts, comme un tissu associatif riche, un positionnement stratégique dans l’agglomération, ou la présence de nombreux équipements publics (faculté, médiathèque, tramway…).

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l’union 201003a
faits divers : Après les violences, le match de Taissy reporté

L’un des terrains de football du Creps, où se sont produites des violences samedi dernier. Ch. Lantenois
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Cette équipe avait assisté samedi dernier aux violences qui ont visé les jeunes de La Neuvillette.

Samedi dernier, des dizaines d’agresseurs envahissaient le Creps et s’en prenaient à plusieurs joueurs de l’équipe de football de La Neuvillette au terme de la rencontre qui les avaient opposés à l’équipe B des U18 de Taissy. Ceux-ci en avaient été réduits aux rôles de spectateurs impuissants de ces violences, lesquelles ont pour mémoire envoyé trois joueurs de La Neuvillette à l’hôpital, tandis que de nombreux autres furent choqués de cet invraisemblable après-match.

Parmi les dommages collatéraux de ce triste épisode, le report du match prévu ce samedi entre cette même équipe de l’AS Taissy et Bétheny. Cette rencontre devait se dérouler dans le quartier Orgeval, au stade Georges-Hébert, où l’AS Taissy reçoit habituellement ces adversaires.

Hier matin, le coach de l’équipe B des U18 de Taissy ne cachait pas son agacement : « Quelle brillante idée de nous faire jouer à Orgeval alors que j’ai dans mon équipe des joueurs originaires du quartier Croix-Rouge… » Samedi dernier, huit des jeunes qui avaient envahi le Creps, parmi lesquels six mineurs, avaient été interpellés et placés en garde à vue. Avant d’être relâchés, dimanche, libre de poursuites. Si aucune preuve n’a pu établir le mobile de ces violences, l’hypothèse d’une expédition punitive menée contre certains joueurs de La Neuvillette domiciliés à Orgeval est largement privilégiée. Dans l’après-midi, le président de l’AS Taissy, Quentin Rogier, officialisait le report de la rencontre, décidé avec le district de football de la Marne, « faute d’avoir réussi à trouver un autre terrain disponible, ou à inverser la rencontre – Bétheny n’ayant pas non plus de terrain disponible ce samedi. »

Mathieu Livoreil

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l’union 201002a
justice : Quatre Géorgiens jugés pour le vol de vestes à 380 €

Le vol avait eu lieu lundi après-midi.
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Ils sont arrivés à l’audience masque sous le nez et menottes aux poignets, sous escorte. Jugés en comparution immédiate, quatre individus de 25 à 36 ans, tous nés en Géorgie, répondaient d’un vol commis en réunion, lundi, au magasin Burton, rue du Cadran-Saint-Pierre. Deux étaient jugés en état de récidive légale.

Les quatre étaient rentrés dans la boutique l’un après l’autre, toutes les 30 secondes. Le premier s’était enfermé dans une cabine d’essayage et remplissait des sacs avec deux vestes à 380 € pièce. Les trois autres détournaient l’attention du personnel.

Partis du magasin, ils n’ont pas été loin. La police les a découverts par hasard, à 18 heures, rue Newton à Croix-Rouge, lors d’un banal contrôle de véhicule. Les agents ont vu qu’ils tentaient de cacher des sacs… Bingo, les vestes étaient dedans, avec les étiquettes encore dessus !

Déférés et écroués mercredi, ils ont donc été jugés hier. Le seul parlant français, celui de la cabine d’essayage, a voulu prendre sur lui. « Les autres sont rentrés car il pleuvait et il faisait froid » , a-t-il juré. « Ils sont rentrés au fur et à mesure car ils finissaient leur cigarette » , a abondé leur avocate. Peine perdue, tant le gérant de Burton avait souligné le rôle joué par les complices pour « embrouiller » le personnel, pendant que le voleur faisait son marché.

Celui-ci a promis qu’il ne savait pas ce qu’il volait. « Je n’ai même pas regardé le prix. » « Ben forcément, quand on ne paie pas ! » , a ironisé le juge, avant de rhabiller tout le monde pour l’hiver. Tous ont été reconnus coupables, les peines allant de deux mois de prison avec sursis, à deux et quatre mois de prison ferme avec maintien en détention pour les prévenus jugés en récidive.

Guillaume Lévy

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l’union 201001b
circulation : Le bus continue d’agacer la Lézardière

Pas simple de sortir sa voiture rue Bernanos, quasiment sans visibilité, quand on sait qu’un bus peut arriver sans crier gare. A.P.
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Les habitants de la rue Georges-Bernanos remontent au créneau pour que soit détourné de leur rue le tracé de la ligne 13. Le Grand Reims n’exclut pas une réflexion dans ce sens.

Prenez un virage dans une rue étroite, et ajoutez un bus qui passe par là régulièrement. Avec ces ingrédients de base, vous obtenez la sortie de garage compliquée et la déambulation piétonne hasardeuse. Et justement, les habitants de la rue Georges-Bernanos, dans le quartier dit de la Lézardière, à la limite de Reims-Croix-rouge et Tinqueux, ne veulent plus manger de ces plats-là. Cela fait déjà des années qu’ils se plaignent.

Je suis terrorisée !

Ils ne tiennent pas à donner leur identité, mais chacun y va de son anecdote ou témoignage : « À chaque fois que je sors ma voiture, je suis terrorisée ! » affirme cette femme. « Moi je ne veux pas promener ma petite-fille en landau dans ce virage ! » dit une autre. « Les bus sont régulièrement obligés de monter sur le trottoir quand ils croisent une voiture » ajoute un monsieur. « Moi je baisse à chaque fois ma vitre pour écouter si le bus arrive ou pas » complète un autre. « C’est usant à la fin ! » conclut un cinquième.

Certes, les accidents restent rares, et pas dramatiques. Le groupe que nous rencontrons, fort d’une dizaine de membres, nous cite ce tampon entre bus et voiture survenu il y a deux ans ; ou encore cet accident « qui a failli se produire l’an dernier » et dont aurait pu être victime le malheureux facteur avançant sur le trottoir. « Et puis cet été, à l’entrée de la rue, au niveau de la Ligue de l’enseignement, un accrochage entre bus et voiture. »

Toutefois, les habitants, ne souhaitant pas l’arrivée du véritable drame, remontent au créneau. « J’ai déjà écrit il y a un an au préfet, au sous-préfet, au maire de Reims, à Mme Vautrin (présidente du Grand Reims), nous avons été reçus par la députée Aina Kuric, j’ai contacté Citura (le réseau de transports urbains rémois) », confie cette habitante, nous-mêmes avions déjà publié un article l’an dernier sur ce problème, tout ça sans succès.

Tout espoir de voir les choses évoluer n’est pourtant peut-être pas perdu. La présidente du Grand Reims -structure politique responsable du réseau de bus- assure qu’elle « connaît bien le dossier ; je suis même allée sur place pour me rendre compte. Aujourd’hui il faut trouver une autre organisation de desserte. » L’ennui, c’est que jusqu’à présent les diverses propositions faites en ce sens n’ont pas trouvé de majorité au sein du conseil de quartier, et pour cause : les habitants de la rue Bernanos ne sont pas assez nombreux par rapport à l’ensemble du quartier. « Mais il n’est pas exclu de réfléchir à nouveau avec l’entreprise de transports, dit Mme Vautrin, en profitant de la renégociation du contrat. Cela dit à mes yeux, le vrai sujet ici, c’est le respect de la limitation de vitesse. »

Antoine Pardessus

Le transporteur ne les oublie pas

Interrogé par nos soins, le transporteur urbain Citura nous a répondu : « Nous avons bien reçu des remontées des habitants du quartier de La Lézardière et sommes attentifs à leurs réclamations.

Une visite terrain était d’ailleurs prévue en mars dernier, mais le confinement est venu bouleverser ce projet.

Cependant, la desserte de ce quartier reste à l’étude et en cours de discussion avec le Grand Reims. »

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l’union 201001a
Dans un jardin qui n’était pas le sien

Société : Ils se rassemblent à la mémoire de Doona

Doona, étudiante transgenre de 19 ans, s’est donné la mort mercredi dernier à Montpellier.

Une vingtaine de personnes ont participé, ce mercredi 30 septembre, à un rassemblement devant l’entrée du Campus Croix-Rouge à Reims pour rendre hommage à Doona, une étudiante transgenre qui s’est suicidée mercredi dernier, à Montpellier.

« C’est important d’être ici, et plus on est nombreux plus le sujet se fera entendre » , insiste Aurélie, une participante. « On rend hommage à Doona , explique une autre, membre du collectif « Collages Féminicides Reims » qui a lancé l’appel sur les réseaux sociaux. Elle était étudiante et elle a connu la précarité comme certains d’entre nous. Nous devons continuer pour ceux qui sont encore là et qui pourraient être dans son cas. »

En plus d’être un hommage, ce rassemblement silencieux dénonce la transphobie, présente dans la société. « La transphobie tue Doona on ne t’oubliera pas », peut-on lire sur l’une des pancartes. À Reims, 0.03 % de la population serait transgenre.

C.L

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l’union 200930c
Un mortier pour le tournage d’un clip de rap

Hier soir, vers 20 heures rue Olympe-de-Gouges, un attroupement de jeunes suivi d’un tir de mortier a entraîné une intervention de police. Après vérifications et contrôles d’identité, rien de bien méchant, juste le tournage d’un clip de rap.

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l’union 200930b
Détritus en feu rue Joliot-Curie

Lundi, peu après 18 heures, un feu de détritus s’est déclenché dans la rue Joliot-Curie et a nécessité l’intervention des pompiers. Les flammes n’ont pas eu le temps de se propager.

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l’union 200930a
Dans un jardin qui n’était pas le sien

 

 

Lundi après-midi, dans la rue Joliot-Curie, un conducteur a perdu le contrôle de son véhicule jusqu’à terminer sa course dans le jardin d’un particulier (photo : R.Wafflart).

 

 

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l’union 200929b
faits divers : Des policiers visés par un tir de mortier à Croix-Rouge

Dimanche soir, vers 22 h 30, une patrouille de policiers a été visée par un tir de mortier dans l’allée des Provençaux, dans le quartier Croix-Rouge, où elle avait été comme les pompiers requis à la suite d’un feu de container à poubelles. Le mortier n’ayant pas touché sa cible, aucune victime n’a été à déplorer. De même, aucune interpellation n’a eu lieu. « À l’évidence, certains ont voulu nous tendre un piège » , confiait un membre des forces de l’ordre.

Ce constat n’est pas sans rappeler celui qui avait été formulé dans ces mêmes colonnes par un autre policier, le 17 août, lorsque des violences s’étaient déroulées dans les quartiers Wilson et Croix-Rouge. Ce jour-là, treize véhicules avaient été brûlés, d’autres vandalisés et, déjà, des policiers et pompiers avaient été visés par des tirs de mortier. Deux vitres d’un véhicule de police qui ouvrait la voie avaient été cassées. Tous les tirs semblaient provenir de la rue Raoul-Dufy, où plusieurs individus ont été aperçus, embusqués derrière un mur. « C’était un guet-apens. Ils nous attendaient. Nous étions ciblés » , affirmait un policier. Rien, cependant, ne permet de relier l’épisode du mois d’août avec celui survenu dimanche soir.

Mathieu Livoreil

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l’union 200929a
faits divers : Après les violences en marge d’un match de foot, un appel à l’apaisement

Alors que le match se déroulait à huis clos, les agresseurs étaient arrivés en nombre au Creps. Les victimes physiquement les plus touchées ont pu quitter l’hôpital, a-t-on appris, hier. Christian Lantenois
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Samedi, des dizaines d’agresseurs s’en prenaient à des adolescents de l’équipe de La Neuvillette au terme d’un match. Les huit personnes interpellées ont été remises en liberté.

Deux jours après les très violents incidents survenus au Creps de Reims, en marge du match de football U18 qui se tenait à huis clos entre La Neuvillette-Jamin et Taissy, l’heure est à l’apaisement. Hier, un membre du club de La Neuvillette-Jamin, soucieux de conserver l’anonymat, confiait : « Les faits de ce week-end sont très graves et il ne s’agit évidemment pas de les minimiser mais nous voulons surtout éviter tout embrasement , confiait-il. Nous sommes en gestion de crise et nous allons vite réunir les parents, les joueurs, débriefer et essayer de repenser au football. »

Dans l’après-midi, le football club de formation de La Neuvilette-Jamin, qui a déposé plainte ce lundi à l’hôtel de police, publiait un communiqué en ce sens. « Nous remercions les huit éducateurs et dirigeants présents sur place de l’efficacité, la réactivité et le sang-froid dont ils ont fait preuve pour protéger nos joueurs » , pouvait-on lire.

Selon nos informations, les trois joueurs du club hospitalisés samedi ont pu regagner leurs domiciles – l’un souffrait de multiples fractures aux bras, un deuxième de blessures à une épaule et un poignet. Des dirigeants du club de Taissy, dont les joueurs n’ont pas été visés par la quarantaine d’agresseurs, et le directeur du Creps avaient déjà déposé plainte.

Sur le plan judiciaire, « l’enquête suit son cours » , selon la police. De sources concordantes, les huit personnes interpellées samedi et placées en garde à vue, parmi lesquelles six sont mineurs, ont été relâchées, dimanche, en fin de journée. À ce jour, aucune ne fait l’objet de poursuites. Certains sont déjà défavorablement connus des services de police.

Quant au mobile de cette agression XXL, une source proche de l’enquête s’autorise un commentaire : « Pas besoin d’être devin pour imaginer que cela soit lié à une rivalité entre jeunes de quartier. » Si le conditionnel demeure de rigueur, rappelons que cette « rivalité » entre Croix-Rouge et Orgeval a déjà occasionné plusieurs rives au cours des derniers mois. Si l’un des joueurs blessés samedi est originaire d’Orgeval « d’autres ne le sont pas, et notre club a vocation à accueillir des jeunes de différents quartiers » , précise ce membre de La Neuvilette-Jamin. Hier matin, deux adolescents croisés devant le lycée Colbert, à Orgeval, assuraient faire partie des victimes, l’un montrant une blessure à la jambe selon lui par un grillage trop vite escaladé. Pour eux aussi, une obscure rivalité de quartiers est à l’origine des violences de samedi. « Ils recherchaient peut-être des gens d’Orgeval en particulier » , croit savoir l’un. Difficile, au vu des premiers éléments de l’enquête, d’infirmer cette hypothèse.

Mathieu Livoreil (avec Antoine Pardessus)

LES FAITS

Samedi , entre 40 et 50 personnes déboulaient au Creps pour s’en prendre à des jeunes footballeurs de l’équipe de La Neuvilette, dont l’équipe U18 venait de jouer à huis clos contre Taissy.

Trois joueurs de La Neuvillette , hospitalisés samedi, ont pu rentrer chez eux. Les deux clubs et le Creps ont déposé plainte.

Les huit personnes interpellées samedi , parmi lesquelles six mineurs, ont été remis en liberté dimanche. L’hypothèse d’une rivalité entre jeunes d’Orgeval et Croix-Rouge reste privilégiée.


3 questions à… THIERRY DELCOURT PÉDOPSYCHIATRE : Le risque psychique est réel

Que vous inspire cette violente agression ?

Je suis effaré car il s’agit d’un acte de barbarie. Cela me fait notamment penser à la série Mad Max… Se pose la question de l’autorité qui, pour certains, est devenue un gros mot et est automatiquement associée à l’autoritarisme. On voit pourtant bien ici qu’il n’y a plus de limites. Car ces jeunes se moquent de la répression et ne se sentent absolument pas concernés par la loi.

Y a-t-il un risque que les victimes directes et indirectes de cette attaque développent un trouble psychique ?

Quand une horde sauvage débarque de la sorte pour faire du mal, il y a un réel risque psychique pour les victimes. D’où le besoin de mettre en place de toute urgence une cellule de crise. Il est d’ailleurs important que chaque enfant consulte son médecin traitant, pour vérifier les éventuelles lésions mais également pour pouvoir parler librement de ce qui s’est passé. Il faut en outre que tout le monde aille porter plainte.

Les parents doivent-ils emmener leur enfant chez le psy ?

Cela n’est pas indispensable si l’enfant est vu par le médecin traitant et s’il va bien. Mais si le jeune souffre d’angoisse et d’insomnie, et qu’il est dans l’incapacité de retourner à l’entraînement, il est alors utile de consulter un spécialiste.

Propos recueillis par Valérie Coulet


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