Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - mai 2021.
Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine de l’article est toujours indiquée par un lien en tête d’article.
Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
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Les services de la Ville et l’association Trac recherchent encore un emplacement pour installer le chapiteau blanc emblématique du Temps des Cerises. « On espère avoir une réponse rapide » , explique Philippe Hiraux. L’association culturelle entend bien accueillir dès le mois de juillet les ateliers Reims Vital’Été avant de dérouler la programmation du Temps des Cerises en août et d’enchaîner à l’automne sur les Nuits de la Jongle et le festival interplanétaire de la bande dessinée. « L’idéal serait d’emménager fin juin-début juillet » , entre la fin de la résidence de Croix-Rouge et le début de la tournée dans les quartiers populaires.
Une réunion technique pour évoquer ce futur site est prévue jeudi 27 mai.
Le programme du Temps des Cerises
Ateliers cirque
_Les mercredis 9 et 23 juin _Initiation au jonglage, à la boule ou encore au fil ouverte à tous les publics. Spectacles
_11 juin : Le Mitch (improvisation). _12 juin : Chute libre (cirque). _13 juin : Eve et Eve (duo de clowns). Précédé d’une balade à vélo et d’un pique-nique. _16 juin : Présentation des spectacles des élèves de l’école de cirque Supercrampe, fondée par le Trac. _19 juin : Suite des présentations des spectacles des élèves de l’école de cirque Supercrampe. Suivi d’un cabaret circassien La Belle Apocalypse. _27 juin : Lâcher de clowns. Précédé d’une balade à vélo et d’un pique-nique.
Concerts
_18 juin : Les Vagabonds (musique du monde). _20 juin : Zèbre (rock).
Tournoi de jeux vidéo
Organisé par l’association E-Champ. _Samedi 26 juin
Plus d’infos : assotrac.fr ou sur la page Facebook.
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La séance est découpée en phase de discussions, d’ateliers ludiques ou encore de quiz.Alice Beckel
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Imaginés par des associations et des travailleurs sociaux à Croix-Rouge, les ateliers « devenir parent avec son enfant » s’installent progressivement dans d’autres maisons de quartier. Immersion dans une séance à Orgeval.
La salle d’activités au bout d’un des couloirs de la maison de quartier d’Orgeval est étonnamment calme ce mardi matin. Pas d’atelier peinture ou découpage. Les petits ont laissé la place aux grands.
En large cercle, une poignée de mamans s’est réunie pour participer à l’atelier « devenir parent avec son enfant ». « L’objectif est de donner des clés et de la confiance en soi aux parents », résume Anne-Sophie Rollin. Cette pétillante référente de l’espace famille de la Ville de Reims a contribué avec d’autres acteurs sociaux à la construction de ce module à Croix-Rouge dès 2017 (lire par ailleurs).
Quatre ans plus tard, le concept totalement gratuit pour les usagers s’est exporté au nord de la cité des sacres. « L’atelier a débuté en mars pour cinq séances. Les participants s’engagent donc pour cette durée » , note Caroline Harbulot, référente de parcours au Dred (Dispositif de réussite éducative pour les enfants et familles fragilisés rattaché au CCAS, Ndlr).
Pour le plus grand bonheur de Leslie, Mégane, Christine, Chloé, Sarah, Imen et Sophie. Une assistance 100 % féminine mais « l’atelier est ouvert à tous les parents, homme comme femme » , insiste Delphine Kowsky, référente famille de la maison de quartier d’Orgeval.
La distanciation sociale et le port du masque n’entachent nullement la convivialité de cette avant-dernière rencontre. Pendant que les petits jouent ou tètent, ces mères reviennent tour à tour sur la semaine écoulée. La petite qui a chuté de la table car elle voulait explorer ; les cris au moment du coucher après une sieste manquée ; le grand qui embête la petite sœur pour attirer l’attention de papa, ou encore le pipi au lit nettoyé avec son grand, conformément aux conseils prodigués par le passé, etc.
Chaque témoignage est ponctué d’une discussion animée par une encadrante, d’ateliers ludiques ou encore de quiz. « On donne des éléments théoriques sur différentes thématiques comme le développement du cerveau et la gestion des émotions, le cadre à poser, les conséquences éducatives ou encore l’estime de soi , liste Anne-Sophie Rollin. Mais ce qu’elles retiennent davantage, ce sont les conseils entre parents. Nous sommes des facilitatrices de dialogues. » Ce jour-là, la boîte à cris de Christine et les séances défouloirs dans le jardin de Sophie font un carton.
Il faut dire que la taille restreinte du groupe est « propice aux échanges et aux partages » , assure Delphine Kowsky. « Ça fait du bien d’être entendu et de pouvoir avoir des conseils, car après tout on ne naît pas parent » , abonde Christine, 29 ans, mère de quatre enfants, le petit dernier dans les bras. Si les adhérents et les Rémois sont prioritaires, tous les parents du Grand Reims peuvent être invités par un acteur social à participer à une session. « C’est génial que ce soit ouvert à tous car à la campagne ça n’existe pas , se félicite Sophie, habitante de Chamery. Pourtant l’arrivée d’un enfant suscite beaucoup de questions auxquelles l’entourage familial et amical ne peut pas toujours répondre. C’est une vraie aubaine et, je pense, un bon moyen de prévention pour éviter que les parents craquent. » Maman d’une petite Loëlynn de 19 mois, la Fismoise Chloé reconnaît moins crier au fil des ateliers. Quant à Sarah, ces rencontres sont l’occasion de « sortir à l’extérieur » et glaner au passage « des conseils pour rester un peu une bonne maman » et cela « même dans des circonstances critiques ».
Une mixité de profils profitable à toutes. « Les parents se rendent compte que quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle, ils vivent la même chose » , reconnaît Anne-Sophie Rollin. Un petit succès qui motive l’équipe de la maison de quartier d’Orgeval. « On vise deux sessions par an. Elles seront découpées en trois catégories : petite enfance, enfance et adolescence » , rapporte la référente famille des lieux. Nul doute que cette offre trouvera preneurs dans un monde où « le club des parents parfaits n’existe pas » , martèle à l’envi Anne-Sophie Rollin.
Informations : Maisons de quartier Croix-Rouge et Orgeval ou l’Espace famille de Reims.
L’Atelier des parents est né dans le quartier Croix-Rouge début 2018. « Plusieurs professionnels intervenants de la maison de quartier se sont réunis », débute Anne-Sophie Rollin. Dans le détail : le centre communal d’action sociale (CCAS), la maison de quartier, le dispositif de réussite éducative (Dred), l’Éducation nationale, la Ville et le service prévention du Département. Petit à petit, les salariés des maisons de quartiers se sont formés pour animer ces ateliers en fonction des catégories d’âge (petite enfance, enfance et adolescence), grâce au soutien du réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reapp) de la Caisse d’allocations familiales. Désormais, « les travailleurs sociaux du territoire s’allient pour identifier les parents susceptibles d’être intéressés par nos ateliers », explique la référente de l’Espace famille.
Alice Beckel
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Au stade Auguste-Delaune, notre photographe Christian Lantenois est un incontournable.
Les joueurs du Stade de Reims lui avaient d’ailleurs rendu un vibrant hommage en marge de la rencontre face à Lyon, le 12 mars.
Lâchement agressé dans le quartier Croix-Rouge, le 27 février, notre confrère nous a manqué durant cette fin de saison de Ligue 1.
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La violence du choc est telle que Valentin est propulsé à 67 m du lieu de l’impact. Archive Fabrice Curlier
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Hier soir, Fatah Merdji, 20 ans, a été condamné pour homicide involontaire aggravé. Ce soir d’octobre 2019, il était au volant du 4x4 qui a renversé mortellement un adolescent avant de prendre la fuite. Il a quitté le tribunal durant la suspension d’audience et un mandat d’arrêt a donc dû être décerné.
La vie de Valentin Albarez a basculé ce 10 octobre, alors qu’il traversait sur un passage protégé, boulevard Barthou, en compagnie de son papa, il est fauché par une voiture folle : un 4x4 blanc roulant à tombeau ouvert et tous feux éteints. L’un des passagers du 4x4 reconnaîtra d’ailleurs, bien plus tard, devant le juge d’instruction, avoir eu l’impression qu’il était collé au siège tellement le véhicule roulait vite. La violence du choc est telle que Valentin est propulsé à 67 m du lieu de l’impact. « On ne freine pas ni avant ni après le choc » , lance M e Edouard Charlot, l’un des avocats de la famille de la victime. « Et surtout, on ne s’arrête pas comme si on avait percuté simplement un chat. »
Un infirmier travaillant au service réanimation à la polyclinique de Bezannes, qui rentrait chez lui, prodigue les premiers soins à Valentin, victime d’un arrêt cardiaque. L’adolescent va succomber à ses blessures cinq jours plus tard. « L’ensemble du corps de l’enfant est polytraumatisé » , indique Amandine Boyer, la substitut du procureur.
Ce 10 octobre 2019, le papa de Valentin en état de choc est bien en peine de donner des détails sur le véhicule en fuite, et les témoignages contradictoires recueillis sur les lieux de la collision n’aident pas les enquêteurs à retrouver la trace du 4x4 et ses occupants. « L’enquête de police s’annonce complexe » , craint même Matthieu Bourrette, le procureur de la République de Reims, interrogé dans nos colonnes, deux jours après l’accident. « Dans le quartier, tout le monde a vent de l’accident, beaucoup sont au courant de ce qui s’est passé, de qui est impliqué mais personne n’ose parler. C’est la loi du silence qui prédomine » , commente la substitut du procureur. Quatre mois plus tard, quatre jeunes dont un mineur sont finalement arrêtés et mis en examen à la suite d’une enquête minutieuse (lire par ailleurs).
Regard froid et perçant, les mains croisées dans le dos, Fatah Merdji ne rate pas un mot de ce qui se dit dans la salle d’audience et jette à plusieurs reprises des regards appuyés vers le banc des parties civiles. Poursuivi pour homicide involontaire aggravé, ce soir d’octobre 2019, il conduisait sans avoir le permis.
Malgré son jeune âge, il est connu comme le loup blanc dans le quartier Croix-du-Sud. L’enquête de personnalité évoque un jeune qui « a choisi surtout d’embrasser une carrière criminelle » .
« Il règne en maître sur le Mirador et alimente le quartier en stupéfiants » , fait savoir la substitut du procureur, qui évoque un jeune homme violent, qui sème la terreur et manie l’intimidation comme personne. D’ailleurs, sa détention provisoire (un an) a été émaillée de nombreux incidents : des faits de violences et de détention de stupéfiants.
Premier fait délictuel à l’âge de 13 ans, premier placement à 15 ans, et premier passage en prison à 16 ans, Fatah Merdji, durant sa garde à vue puis l’instruction, a toujours gardé le silence. À la barre, les mots lui sont venus pourtant sans réelle difficulté. « C’est moi qui étais au volant ce soir-là. » S’il n’a pas avoué avant, « c’est parce que je ne pouvais pas. J’avais comme une sorte de blocage ».
On n’en saura pas plus sur le déroulé des faits ce soir-là, ni sur l’enchaînement qui a conduit à la tragédie. Il nie avoir bu de l’alcool quand les trois autres assurent avoir enchaîné les gorgées de vodka, à même la bouteille. « La vérité, on ne s’attendait pas à l’obtenir ! » , raille M e Jessica Rondot, l’avocate du père et de la sœur de Valentin. « Après l’accident, Fatah Merdji va tout mettre en œuvre pour ne pas se faire prendre » , poursuit la substitut du procureur. Le 4x4 accidenté est d’abord stationné rue Newton, puis, vers 3 heures du matin, il est caché dans un box au 3 e sous-sol d’un parking de la place Utrillo. Il y restera jusqu’à ce que les policiers le découvrent en février 2020. Deux des passagers du 4x4 : Fayed Jonny, 20 ans, (absent à l’audience), et Youness El Hadefef, 23 ans, (considéré comme la tête pensante de la dissimulation de la voiture) ont été reconnus coupables de non-assistance à personne en danger et soustraction d’un objet concernant un crime ou un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité : le premier a été condamné à deux ans d’emprisomment dont 18 mois avec sursis, le second à deux ans dont un an sursis.
Quant à Fatah Merdji, il a été condamné à sept ans ferme. Comme il a pris la fuite lors de la suspension d’audience, un mandat d’arrêt a été délivré.
La police va réaliser un vrai travail de fourmis. Minutieusement, l’ensemble du système de vidéosurveillance de la ville est scruté, toute cette nuit-là, à la recherche du moindre 4X4 blanc. Un travail colossal qui va finir par payer.
Les policiers ont alors deux éléments à exploiter : une plaque d’immatriculation et un arrêt dans un commerce. Les occupants du 4x4 se sont en effet arrêtés à une supérette, ce soir-là peu avant le drame. La caméra de surveillance de l’épicerie permet d’identifier deux des quatre occupants. La plaque d’immatriculation révèle que la Jeep, est une voiture de location louée au nom d’une jeune femme qui ne le conduisait pas. Ce véhicule était mis à disposition de plusieurs jeunes de Croix-Rouge. Une Jeep qui se trouvait déjà être dans le collimateur du commissariat. Elle a été aperçue durant le mois précédant le drame à plusieurs reprises lors de surveillances du quartier par la brigade des stup’, dans le cadre du démantèlement d’un vaste trafic.
Aurélie Beaussart
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C’est un spectacle aussi révoltant que récurrent. Une Rémoise, prénommée Leslie, a partagé sur Facebook, hier, une photo de déchets jetés dans la rue, à même le trottoir, rue Léone-Lalire, à l’intersection avec la rue du Barbâtre. Un « spot » en la matière apparemment. Dernièrement, c’est un matelas qui y avait été balancé à la va-vite.
Les commentaires sont allés bon train, comme c’est souvent le cas. Avec une bonne dose d’indignation. « Ça me rend folle de voir que les gens sont incapables de mettre dans un container » , s’agace ainsi Laëtitia Nounette. La Ville aurait été prévenue, mais c’est vers les auteurs de ces incivilités à répétition que se concentre la colère des gens. « Les employés de propreté ne sont pas les larbins de ces irresponsables sans éducation » , s’émeut ainsi une Rémoise. D’autres rues sont régulièrement touchées, dont visiblement la rue Molière (quartier d’Orgeval). Idem à Croix-Rouge.
Face à ce fléau, le Grand Reims a tapé du poing sur la table récemment. La communauté urbaine « vient d’assermenter plusieurs agents de la Direction des déchets et de la propreté du Grand Reims à la refacturation des dépôts sauvages auprès des usagers » .
En d’autres termes, ajoute le Grand Reims, « des agents sont désormais en mesure de faire payer aux habitants peu scrupuleux ayant déposé leurs ordures sur la voie publique le coût de leur enlèvement » .
Olivier Durand
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Quatre individus sont désormais mis en examen dans le cadre de l’enquête ouverte après l’agression de Christian Lantenois, grièvement blessé le 27 février sur le parking de la médiathèque de Croix-Rouge. Archives
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Le mineur de 16 ans a reconnu avoir pris l’appareil photo de Christian Lantenois qu’il a ensuite remis à l’auteur principal de l’agression, lequel l’a utilisé pour frapper à la tête le journaliste. Lui aussi mis en examen pour « tentative de meurtre aggravé », il a été libéré sous contrôle judiciaire.
Mardi, treize jeunes gens ont été interpellés dans le cadre de l’information judiciaire ouverte après la grave agression perpétrée à l’encontre du photographe de L’union-l’Ardennais Christian Lantenois, le 27 février au quartier Croix-Rouge (nos précédentes éditions).
Il s’agit de huit mineurs et de cinq majeurs. Deux d’entre eux ont été présentés mercredi en fin de matinée à la juge d’instruction, ce que confirme le procureur de Reims Matthieu Bourrette dans un communiqué publié hier après-midi.
« Le premier, mineur né en 2004, sans antécédent au casier judiciaire mais déjà connu des services de police et de justice, a été mis en examen du chef de tentative de meurtre aggravé , et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » , indique le magistrat.
« Il lui est reproché, en plus de sa présence à proximité immédiate de la victime, d’avoir pris son appareil photo avant qu’elle ne reçoive des coups, et l’avoir donné au principal mis en cause qui a ensuite asséné des coups sur le crâne de la victime. L’intéressé a reconnu sa présence et avoir pris l’appareil photo avant de le donner, mais nie toute intention criminelle dans son geste. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment une mesure d’éloignement et une interdiction de séjour à Reims. Le parquet avait requis son placement en détention provisoire. »
Selon nos informations, ce mineur de fort gabarit s’était posté derrière Christian Lantenois, l’empêchant ainsi de reculer lorsqu’il a voulu échapper à Anes Saïd Khebbeb, 22 ans, mis en examen dès le 3 mars pour la « tentative de meurtre aggravé » du journaliste. Une partie de l’appareil photo avait été retrouvée (sans la carte mémoire), balancée depuis le parking de la place Georges-Braque où la bande était rassemblée lorsqu’elle a repéré Christian Lantenois posté à 100 mètres de là, près de la médiathèque et du Quick.
Âgé de 16 ans (il est né en octobre 2004 à Suresnes, en région parisienne, mais s’est installé avec sa famille à Croix-Rouge), ce mineur a été placé sous contrôle judiciaire dans le Bas-Rhin.
« Le second mineur né en 2005, au casier judiciaire vierge, mais également déjà connu des services de police et de justice, a été mis en examen des chefs de non-assistance à personne en péril , et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » , poursuit le procureur. « Il a nié tant sa participation aux faits que sa présence sur les lieux. Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé sous mesure de liberté surveillée préjudicielle. »
Les poursuites pour « non-assistance à personne en péril » étaient demandées au motif qu’il s’était trouvé à proximité immédiate du corps du journaliste, alors que celui-ci gisait à terre après avoir été frappé.
Âgé de 15 ans et demi, né à Reims, domicilié au quartier des Châtillons et non à Croix-Rouge, cet adolescent haut comme trois pommes semble à peine sorti de l’enfance, du moins est-ce l’impression qu’il a donné lors de sa présentation mercredi au palais de justice. Reviennent alors en mémoire les propos d’un policier rémois qui s’exprimait l’automne dernier sur une bande de mineurs interpellés après une série de vols avec violence commis dans le parc Saint-John-Perse à Croix-Rouge, au préjudice d’étudiants isolés qu’ils attaquaient à une dizaine en se jetant sur eux. « Quand on les prend seul, en tête à tête, ils sont gentils comme tout, mais dès qu’ils sont à plusieurs, ils changent radicalement. Ils deviennent des prédateurs au sein d’une meute. »
Le 27 février , Christian Lantenois, 65 ans, photographe à L’union-L’Ardennais, est repéré par une bande au quartier Croix-Rouge. Les individus se préparaient à affronter un groupe rival lorsque le journaliste est arrivé.
Rattrapé, le photographe est violemment frappé à la tête avec son appareil photo volé pendant l’agression. Il perd connaissance et va rester plusieurs jours entre la vie et la mort. Sorti du coma le 26 mars, il souffre toujours de lourdes séquelles neurologiques.
Arrêté dès le 1 er mars , l’auteur présumé des coups est mis en examen pour « tentative de meurtre aggravé » et écroué. Un deuxième suspect, arrêté le 5 mars, est remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Mardi à 6 heures , treize suspects sont arrêtés lors d’un coup de filet visant les autres membres de la bande. Mercredi, deux d’entre eux sont mis en examen puis remis en liberté. Les autres seront prochainement convoqués par la juge.
Le communiqué du procureur n’évoque pas la suite judiciaire décidée à l’encontre des onze autres suspects interpellés lors du coup de filet de mardi matin. D’après nos informations, tous sont ressortis libres du commissariat. Ils seront prochainement convoqués par la juge d’instruction aux fins d’être mis en examen pour « participation à un groupement en vue de commettre des faits de violences ou de dégradations ».
Le plus jeune a 14 ans, le plus vieux 27 ans. Il leur est reproché d’avoir fait partie du groupe que Christian Lantenois avait photographié, alors qu’un affrontement se préparait avec une bande rivale non identifiée. Le matin même, des clubs de golf, des bâtons et des battes de base-ball avaient été achetés dans un magasin de sport de la ville, puis acheminés dans le quartier Croix-Rouge. De même, des blocs de pierre et des barrières avaient été déplacés, « vraisemblablement pour freiner la progression des policiers qui auraient été amenés à intervenir dans le cadre de l’affrontement qui se préparait », avait commenté le procureur à l’époque.
Fabrice Curlier
Mardi matin, treize jeunes du quartier Croix-Rouge ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’agression du photographe de L’union-l’Ardennais Christian Lantenois (notre édition d’hier). Deux d’entre eux devraient être présentés à la justice. Remis en liberté, les autres suspects seront prochainement convoqués aux fins d’être mis en en examen pour « participation à un groupement en vue de commettre des faits de violences ou de dégradation ». Il leur est reproché d’avoir fait partie du groupe que Christian Lantenois avait photographié, alors qu’un affrontement se préparait, mais eux ne l’ont pas frappé.
Samedi dernier, vers 19 heures, un adolescent de 16 ans s’est débarrassé d’un sachet contenant 20 grammes d’héroïne à la vue de policiers qui patrouillaient dans le quartier Croix-Rouge, avenue Bonaparte à l’angle de la rue des Savoyards. Ils l’ont interpellé. Deux de ses camarades âgés de 18 et 21 ans sont alors intervenus pour tenter de s’opposer à l’arrestation. Une rébellion a suivi, mais les agents ont finalement eu le dessus.
Le mineur a été déféré devant le juge des enfants. Il affirme que le sachet d’héroïne ne lui appartenait pas, et qu’il passait à côté sur le trottoir quand les policiers l’ont contrôlé. Le premier de ses amis a fait l’objet d’une ordonnance pénale tandis que le second, trouvé en possession d’une petite quantité de résine de cannabis, a été remis en liberté avec une convocation devant le tribunal correctionnel.
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Retrouvé en prison, le suspect d’un vol y purge les dernières de ses quelque 40 condamnations.
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Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2020, un vol à la roulotte avait été commis dans une voiture garée rue du Docteur-Thomas. Après avoir fracturé le véhicule, l’auteur était reparti avec un sac de sport, une paire de chaussures et un accessoire de téléphone, mais en laissant quelques traces biologiques de son passage.
Les prélèvements de la police technique et scientifique ont ainsi permis d’identifier le profil d’un Rémois habituellement domicilié au quartier Croix-Rouge. Les enquêteurs ont dû cependant se rendre boulevard Robespierre, à la maison d’arrêt, pour lui mettre la main dessus : le mis en cause, Aomar Ben Bella, 49 ans, y purge en effet les dernières de ses quelque 40 condamnations.
Placé en garde à vue, l’homme a été reconduit en cellule avec une nouvelle convocation devant le tribunal correctionnel, le 6 septembre.
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Le 27 février, Christian Lantenois n’avait pas eu le temps d’échapper à une quinzaine d’individus qui l’avaient rattrapé sur le parking de la médiathèque.
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Hier matin, treize jeunes suspectés d’avoir appartenu à la bande impliquée dans la très grave agression du photographe de L’union-l’Ardennais Christian Lantenois, le 27 février, ont été interpellés au quartier Croix-Rouge.
Le temps de l’information judiciaire n’est pas celui de l’information tout court. La première doit faire preuve de patience et de discrétion pour atteindre son but qui est la manifestation de la vérité. A Reims, le tourbillon passé, la juge d’instruction et les policiers de la sûreté départementale chargés d’enquêter sur la grave agression perpétrée à l’encontre de notre photographe Christian Lantenois, le 27 février dernier, ont poursuivi leurs investigations avec détermination, méthodiquement.
Le principal suspect était déjà à leur disposition, Anes Saïd Khebbeb, 22 ans, auteur présumé des coups, incarcéré dès le 3 mars après avoir été mis en examen pour « tentative de meurtre aggravé » . Un deuxième suspect laissé libre sous contrôle judiciaire fut arrêté le lendemain mais il manquait encore les douze autres membres du groupe filmés par la vidéosurveillance alors qu’eux aussi couraient vers le journaliste.
Hier matin à 6 heures, ce sont tout ou partie de ces individus, plus quelques autres, que les policiers ont interpellés lors d’un vaste coup de filet dans le quartier Croix-Rouge. Treize suspects ont été placés en garde à vue, mineurs pour la plupart.
Ce 27 février vers 15 heures, Christian Lantenois, 65 ans, s’était rendu à Croix-Rouge après avoir appris l’existence d’un rassemblement de jeunes susceptibles d’en découdre, dans un contexte alors marqué par des affrontements récurrents entre bandes. Reporter expérimenté, il s’était garé discrètement devant la médiathèque du quartier avant d’apercevoir en contrebas, sur le parking de la place Georges-Braque, un groupe à l’allure inquiétante, « plus de trente individus » qui s’apprêtaient « manifestement » à « affronter une autre bande » , avait commenté à l’époque le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette.
Habituel lieu de deal, ce parking est surnommé « le mirador » par la police en raison de son emplacement qui permet de surveiller les voies d’entrées dans Croix-Rouge. D’autant plus aux aguets qu’un affrontement se préparait, le groupe a repéré Christian Lantenois au moment où il prenait quelques photos, de l’autre côté de l’avenue Bonaparte à une centaine de mètres. Le premier à courir dans sa direction fut Anes Saïd Khebbeb, rejoint par les treize autres individus. Selon le récit du procureur, le jeune homme a frappé « à plusieurs reprises la tête du photographe » , notamment avec son lourd appareil photo qu’un membre de la bande emportait ensuite.
Grièvement blessé, Christian Lantenois n’est sorti du coma que le 26 mars, après avoir longtemps été entre la vie et la mort. Il souffre toujours de lourdes séquelles neurologiques.
Mis en examen pour « tentative de meurtre aggravé » , Anes Saïd Khebbeb l’a également été pour « participation à un groupement en vue de commettre des faits de violences ou de dégradation » , le même délit étant reproché à Abasse Dianka, 21 ans, le deuxième suspect arrêté le 4 mars et laissé libre sous contrôle judiciaire. Plusieurs éléments ont joué en sa faveur : la vidéosurveillance a démontré qu’il n’avait pas frappé le photographe, il a demandé à un automobiliste de prévenir les secours et semblait « se disputer » avec Anes Saïd Khebbeb au moment de repartir, comme s’il lui reprochait son comportement.
La garde à vue des treize suspects arrêtés hier ne peut excéder 48 heures. Les plus jeunes auraient 15-16 ans, les plus vieux 25-26 ans. Quel rôle auraient pu jouer les aînés ? Selon le procureur, le matin même, avait été acheté dans un magasin de sport de la ville « un certain nombre de clubs de golf, de bâtons et de battes de base-ball par la suite acheminés dans le quartier Croix-Rouge » . De même, blocs de pierre et barrières avaient été déplacés, vraisemblablement pour freiner la progression des policiers qui auraient été amenés à intervenir dans le cadre de l’affrontement qui se préparait.
Le 27 février , Christian Lantenois, 65 ans, photographe à L’union-L’Ardennais, est repéré par une bande au quartier Croix-Rouge. Les individus se préparaient à affronter un groupe rival lorsque le journaliste est arrivé.
Rattrapé, le photographe est violemment frappé à la tête avec son appareil photo volé pendant l’agression. Il perd connaissance et va rester plusieurs jours entre la vie et la mort.
Arrêté dès le 1 er mars , l’auteur présumé des coups est mis en examen pour « tentative de meurtre aggravé » et écroué. Un deuxième suspect, arrêté le 5 mars, est remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Hier à 6 heures , treize suspects sont arrêtés lors d’un coup de filet visant les autres membres de la bande.
Fabrice Curlier
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Les services de la ville ont recensé les espaces verts puis réalisé une cartographie afin de répertorier les zones les plus minérales. Infographie Ville de Reims
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C’est un engagement de campagne assez symbolique : que chaque Rémois, d’ici la fin du mandat, puisse bénéficier d’un espace de respiration à moins de 300 mètres de son domicile. Qu’elles sont les zones carencées ? Quelles sont les solutions d’aménagement envisagées ? État des lieux.
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4 Une trentaine de sites retenus
Pour résorber ces poches urbaines très minérales, la municipalité souhaite en grande partie travailler sur des parcelles appartenant à la collectivité afin de pouvoir tenir son calendrier : la fin du mandat. « Nous avons aussi des sites en réflexion dont nous ne maîtrisons par le foncier. Cependant des accords semblent possibles. Ce sont des terrains appartenant à des bailleurs sociaux, à l’État, la Région, ou encore le diocèse. » Au total, « une dizaine d’espaces publics structurants vont faire l’objet de transformation et une vingtaine de sites sur les secteurs carencés sont pressentis pour être requalifiés » , annonce Arnaud Robinet.
Loin de vouloir constituer une liste à la Prévert, on peut d’ores et déjà noter que sur le quartier de Laon, la réhabilitation de la place Luton est actée.
Sur Clairmarais, la municipalité prévoit de réaménager l’ensemble sportif de la rue de Courcelles et de donner une nouvelle fonction à l’espace à proximité de la patinoire Albert-1 er .
Sur Jaurès, la place Brouette ou encore les abords de l’église Saint-André vont être revus. Sur Courlancy, le parc du planétarium doit être repensé. Sur le secteur Pont de Vesle, la résidence étudiante étant abandonnée au sein du programme Rive de Vesle, un parc doit voir le jour le long de la Vesle. « Le promoteur se charge de l’aménagement. Ensuite, l’entretien de ce nouvel espace vert reviendra à la collectivité. Et on en profite pour refaire la place Colin juste devant » , ajoute le maire, annonçant également que « l‘arboretum, situé entre la Comédie et la Vesle va être redonner aux Rémois. »
Sur Murigny, en plus de la requalification en cours du secteur de la place René-Clair, le parc Gilles-Ferreira va aussi être revu.
« La rénovation urbaine sur les quartiers Châtillons, Croix-Rouge, Europe et Orgeval devrait aussi permettre de rééquilibrer la place de la nature dans la ville » , continue le maire. On peut citer la végétalisation de 3 squares : Henriot, Charpentier et Vieille ainsi que la refonte de l’ancien terrain de motocross pour Orgeval. Aux Châtillons : le mail piétonnier et la place des Argonautes vont être repensés. Dans le quartier Orgeval, le parc Jean-Moulin va être revu. Sur Croix-Rouge, le parc des Landais sera repensé, une ferme urbaine va être aménagée et les Promenades de Maison Blanche devraient connaître une seconde jeunesse. Sur Europe, « le jardin et le parc derrière la place Jean-Moulin vont être repensés » , termine le maire.
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Aurélie Beaussart
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Ce samedi 15 mai, vers 18 h 30, un accident impliquant deux voitures s’est produit au niveau du rond-point de la place des Combattants-d’Afrique-du nord, située non loin de la déchetterie Reims-Croix-Rouge.
Un blessé léger a été transporté à l’hôpital.
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Afin de permettre la tenue de la 22 e édition du forum des associations, la municipalité a entièrement revu l’organisation de l’évènement, prévu en septembre
C ’était un engagement de campagne : organiser dorénavant le forum des associations chaque année et non plus, tous les deux ans », indique en préambule Arnaud Robinet, le maire de Reims. « C’est le rendez-vous phare des acteurs associatifs. »
Lundi, lors du conseil municipal, il a dévoilé les contours du prochain forum des associations qui doit se tenir les samedi 11 et dimanche 12 septembre, autour « d’une nouvelle organisation qui devrait permettre d’accueillir les Rémois en plein air ».
Exit donc le parc des expositions, le forum ne se déroulera plus dans un seul lieu, « mais un peu partout dans la ville ».
Cinq sites ont ainsi été identifiés pour accueillir une partie de l’évènement : le parc Léo-Lagrange, le parc de Champagne, le stade Georges-Hébert, le stade Géo-André et les abords de la patinoire Albert-1 er .
« L’aménagement de chaque site contribuera à créer une ambiance village pour déambuler et découvrir les associations », qui pourront cette année encore, assurer des démonstrations.
« Je rappelle que l’objectif de ce forum est de permettre aux associations rémoises d’accueillir, de fidéliser de nouveaux adhérents, de valoriser leurs activités et de recruter de nouveaux bénévoles. »
Les dernières éditions ont rassemblé, à chaque fois, près de 350 associations (Reims en dénombre plus de 1000) et on attiré, à chaque fois, plus de 20 000 visiteurs.
Arnaud Robinet a listé les actions menées par la collectivité en pleine crise sanitaire à destination du monde associatif : « Le maintien des accompagnements en dépit de la baisse des activités et de manifestations, des aides aux loyers pour les associations jusqu’à la mobilisation bien sûr de la commande publique comme le fonds d’aide au spectacle vivant, l’été sera show… » Arnaud Robinet d’ajouter : « L’idée est, dès septembre, de repartir sur des bases saines avec des trésoreries pas trop détériorées. Avec en objectif numéro 1 : inciter à un maximum d’adhésion après la mise en parenthèse brutale de la vie associative. C’est vital pour le lien social, la pérennité des structures portées par les bénévoles. C’est important pour la santé mentale comme pour la santé physique. C’est cela aussi améliorer la qualité de ville : tout faire pour accompagner, pour aider nos associations fragilisées par la crise sanitaire » , rappelant ainsi « l’importance cruciale de ce forum ».
Aurélie Beaussart
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Allée du Limousin, on boit sur le parking et on ne se gêne pas ensuite pour se soulager sous les balcons.
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Au quartier Croix-Rouge, les riverains d’un parking n’en peuvent plus d’individus alcoolisés qui vidangent leurs vessies au bas des immeubles, sous les yeux des enfants.
Il était une fois un parking situé derrière le centre commercial des Pays-de-France à Croix-Rouge, entre l’allée des Limousins et la rue Arago. Il n’attire pas que les riverains mais aussi des individus dont les rassemblements indisposent. « Ils viennent pour boire. Et à force de boire, ils n’arrêtent pas de pisser » , résume crûment Salah Byar, président d’une association de défense des locataires.
« C’est infernal. Ça fait deux ans que ça dure » , précise un père de famille. « Ils urinent devant nos enfants, sous nos balcons et près de l’aire de jeux du parc de l’allée des Limousins. Ce n’est pas de temps en temps, mais à la suite. Le pire, c’est qu’après s’être alcoolisés, ils repartent en voiture car ce ne sont pas des personnes qui vivent ici. »
D’après certains habitants, les perturbateurs se sont repliés sur le parking après avoir été chassés du parc de l’église Saint-Bruno où la police multipliait les contrôles. Au fil des vessies qui se vidangent, la colère monte, avec parfois distribution de coups. « Il y a environ six mois, un gars a uriné devant une vingtaine d’enfants qui se trouvaient à l’aire de jeux. Un jeune s’est énervé et l’a frappé » , relate un riverain de l’allée des Limousins, lui-même protagoniste d’un incident plus récent, fin avril.
« Je sortais pour aller chercher mon fils de cinq ans à l’école quand j’ai apostrophé un type en costard qui pissait contre le mur des immeubles situés à l’arrière du centre commercial, un téléphone à la main, son sexe dans l’autre. Il est venu vers moi et m’a dit : C’est quoi ton problème ? Moi, je continuerai à pisser ici. Des petits jeunes m’ont vu. Ils sont intervenus pour me défendre ». Hasard ou non, le même jour, une bagarre a opposé des squatteurs du parking à des jeunes du quartier. « Depuis qu’ils se sont fait bastonner, ils ne viennent plus contre le mur » , constate le riverain. « Quand il y en a un qui s’y rend pour uriner, on voit les autres lui dire d’aller dans le parc, à côté de l’aire de jeux. » Le problème n’est donc pas résolu, aggravé par le caractère plutôt bruyant de ces rassemblements alcoolisés.
Le père de famille s’inquiète. « Ce qui me fait peur, c’est l’été. Avec la fin du confinement, s’ils restent jusqu’à 2 – 3 heures du matin, des gens ne vont pas les supporter et ça va partir en live. »
FABRICE CURLIER
Lundi vers 0 h 30, une Clio a été incendiée sur un parking de la place Maurice-Utrillo à Croix-Rouge. Les flammes ont dégradé une 206 et une Mégane.
Vers midi ce même jour, de la fumée s’est échappée des locaux désaffectés de l’ancien Chronodrive de Cormontreuil, dans la zone commerciale. Les pompiers y ont découvert deux feux de détritus allumés séparément.
Le soir à 22 heures, un véhicule utilitaire impossible à identifier a flambé rue Denis-Papin à Reims, près de la route de Witry.
Dimanche, une poubelle a brûlé rue Vercingétorix à 15 heures, deux autres avenue de l’Europe à 22 h 45.
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Spécialisée dans les vols de cosmétiques, de vêtements et de chaussures, une habituée revendait son butin sur un site. Illustration
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A l’étalage, à la roulotte ou par escalade, quelques affaires de vols ont conduit leurs auteurs ces jours derniers dans les locaux du commissariat.
C’est une fidèle cliente dont un magasin de la rue de Vesle se serait pourtant bien passé. Spécialisée dans les produits cosmétiques, la boutique Lush avait été victime de plusieurs vols à l’étalage commis en début d’année. Le personnel avait fini par remarquer que les larcins se produisaient à chaque visite d’une même dame.
Le 9 mars, après avoir été repérée et suivie dans la rue, la suspecte avait pu repartir à bord d’une Citroën C1, mais la plaque d’immatriculation avait été relevée. Le véhicule était celui d’une femme de 48 ans, déjà connue de la justice pour des affaires de vols.
Les enquêteurs du commissariat ont rendu visite à Madame la semaine dernière, avenue du Général-Eisenhower au quartier Croix-Rouge. Lors de la perquisition, ils ont non seulement découvert de nombreux produits Lush, mais également des vêtements et des chaussures provenant de chapardages commis dans d’autres magasins de la ville. Il y avait aussi 1 500 euros en liquide : l’indélicate revendait son butin sur la plateforme Vinted.
Présentée au parquet dans le cadre d’un plaider-coupable, la quadragénaire a accepté d’être condamnée à une peine de cinq mois de prison avec sursis pour deux vols qui ont pu lui être imputés chez Lush, les 8 et 9 mars, ainsi que pour la conduite sans permis de sa Citroën qu’elle ne pourra plus utiliser pour aller faire ses courses : elle est confisquée.
Les vols commis dans les autres magasins, découverts incidemment lors de la perquisition, font l’objet d’une autre procédure toujours en cours.
Jeudi dernier, en fin d’après-midi, un livreur d’Uber Eats a posé son vélo électrique cours Langlet. Un larron en a profité pour le chiper mais il n’a pas pédalé assez vite : le livreur a réussi à le rattraper et à le remettre aux policiers.
Âgé de 36 ans, l’individu prochainement jugé en plaider-coupable a déclaré avoir agi par fainéantise : il n’avait pas envie de rentrer chez lui à pied, à 500 mètres de là, dans le quartier Jacquart.
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Plusieurs films seront gratuitement projetés en plein air, après des concerts. La Pellicule Ensorcelée
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Pour les animations festives et culturelles de cet été, la Ville voit les choses en grand. Pas moins de 28 soirées sont programmées, des concerts gratuits, du cinéma de plein air… Avant-goût de ce qui vous attend.
Pour fêter le déconfinement et permettre aux habitants de renouer avec les animations culturelles, la Ville de Reims va proposer cet été un programme large et varié, pour un budget total d’environ 270 000 euros.
« Pour la première fois, du 16 juillet et le 19 septembre, nous mettons en place l’opération “L’été sera show !” Cette dernière permettra de voir gratuitement de nombreux spectacles familiaux, dans différents lieux de la ville comme le square Colbert, la place Museux, le parc de la Patte-d’Oie, le quartier Croix- Rouge ou la place du 11-Novembre au Chemin Vert », annonce Pascal Labelle, l’adjoint à la culture et au patrimoine. Tous ces spectacles, de courte durée, ont été imaginés par des artistes installés à Reims ou dans le département.
« Il y a plusieurs mois, raconte Pascal Labelle, nous avons lancé un appel à projets aux compagnies artistiques professionnelles, émergentes ou confirmées, ainsi qu’aux structures de diffusion qui emploient des artistes domiciliés sur le territoire départemental. On leur a demandé de créer des spectacles qui puissent être joués en extérieur. »
Fin avril, s’est réuni un jury composé de représentants de la Direction de la culture de la Ville mais également de la Cartonnerie, de la Comédie et du Manège. « Sur les vingt-six projets recevables reçus, quinze ont été retenus. Le montant de la participation de la Ville a été plafonné à 6 000 € par projet et ne doit pas excéder 80 % de son coût total », précise Pascal Labelle.
La liste de compagnies retenues a été dévoilée lundi, lors de la réunion du conseil municipal. Le Mitch Impro, la compagnie En Lacets, La Girafe Bleue et Le Jardin Parallèle figurent parmi les heureux élus. Pascal Labelle tient à préciser que « L’été sera show ! » ne remplace pas l’opération « Un été à Reims » que la Ville organise chaque année aux beaux jours. « Elle aura lieu en parallèle et allongera donc la liste des propositions. »
À compter du 10 juin et jusqu’à fin août, ceux qui aiment la musique pourront de nouveau profiter de concerts gratuits au cryptoportique dont les travaux doivent s’achever début juin. « Nous avons prévu vingt-huit soirées différentes avec, évidemment, de nombreux groupes rémois », signale Pascal Labelle.
Par ailleurs, grâce à un partenariat avec l’association La Pellicule Ensorcelée, des projections gratuites de films auront lieu en plein air, dans six quartiers de la ville, du 6 juillet au 3 août. Le premier rendez-vous cinéma sera l’occasion de voir ou revoir Les Aventuriers de l’arche perdue de Steven Spielberg, dans le parc Mendès-France à Murigny. Men in black, Billy Elliot, Le goût des autres, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain et Chicken run sont les autres films programmés cet été.
Avant chaque projection, une première partie sera assurée par des artistes rémois comme la chanteuse folk Amélie McCandless, le chanteur Parsa Sabet, le groupe Fluoresun, Le Collectif IO ou encore le circassien Lucas Struna. À partir du 2 juin et jusqu’à fin août, la Ville a également décidé de proposer des animations sur les marchés. Des fanfares et des artistes de rue seront chargés de créer une ambiance festive. Enfin, l’association Jazzus devrait reprendre début juillet ses concerts de jazz au Boulingrin.
Tous les musées municipaux gratuits en juillet et aoûtBonne nouvelle pour les amateurs d’art et d’histoire : en juillet et en août, l’entrée de tous les musées de la Ville sera gratuite. Le public pourra ainsi se rendre librement au musée Saint-Remi, au musée de la Reddition, au musée Le Vergeur, au musée du Fort de la Pompelle et à la chapelle Foujita, le musée des Beaux-Arts restant, lui, fermé pour cause de travaux.
En attendant ces deux mois de plein été, les musées de Reims rouvrent leurs portes dès le 19 mai. « Au musée Saint-Remi, les visiteurs pourront découvrir Reims-Afrique , une très belle exposition qui avait été installée avant le confinement et qui raconte l’histoire de plusieurs objets des continents européen et africain », annonce Pascal Labelle. « En juin, poursuit-il, le musée Le Vergeur inaugurera Le patrimoine s’en va t’en guerre , une exposition montée avec la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, sur la période 14-18. »
Par ailleurs, à compter de la mi-juin, la Ville installera au Cellier une exposition consacrée à André Kertisz, un photographe hongrois, naturalisé américain, acteur important de la scène artistique parisienne durant l’entre-deux-guerres.
L’opération « Ateliers d’artistes », qui permet au public d’aller à la rencontre de nombreux artistes, est de retour. Elle aura lieu les samedi 5 et dimanche 6 juin.
À Reims et ses environs , trentre-trois lieux seront ouverts, avec la participation d’environ quatre-vingt-dix artistes. Entrée gratuite. Programme sur le site du Trésor.
VALÉRIE COULET
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Lycéen de 17ans, Magomed a été tué d’une balle dans le dos au bas des immeubles désaffectés de l’avenue Bonaparte, le 17 août 2018. Archives
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Reims Alors que le parquet a requis un non-lieu général dans l’affaire du jeune Magomed, abattu par balle en 2018 à Croix-Rouge, la juge d’instruction a signé le renvoi aux assises de deux des trois suspects, mais en écartant l’intention de tuer. Les mis en cause ont cependant fait appel de sa décision.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Magomed Oumarov, du nom de ce jeune Tchétchène de 17 ans tué par balle dans le quartier Croix-Rouge à Reims, avenue Bonaparte, le 17 août 2018. Alors que le parquet avait pris cet automne des réquisitions de non-lieu général, en estimant qu’il n’y avait pas de charge suffisante à l’encontre des trois suspects mis en examen pour « meurtre et complicité de meurtre commis en bande organisée » (L’union du 30 novembre) , la juge d’instruction à finalement décidé de renvoyer deux d’entre eux devant la cour d’assises de la Marne.
En date du 23 avril, son ordonnance de mise en accusation abandonne cependant la qualification initiale pour retenir celle de « violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner » . La peine maximale encourue n’est plus la perpétuité, mais vingt ans de réclusion criminelle.
Par cette décision, la juge estime que l’individu venu tirer sur le groupe au sein duquel se trouvait Magomed ne cherchait pas à tuer quelqu’un, une analyse souvent appliquée à de précédents règlements de compte survenus dans le quartier Croix-Rouge ou ailleurs : ces affaires ont fait l’objet de poursuites en correctionnelle pour « violences volontaires avec arme » au motif que les auteurs avaient tiré pour faire peur, sans intention homicide.
Sauf que le 17 août 2018, il y a eu un mort, d’où la qualification retenue, mais celle-ci est susceptible d’être remise en cause. Les deux suspects pour lesquels le renvoi est demandé ont fait appel devant la chambre de l’instruction qui aura toute latitude pour décider des suites à donner : confirmation de l’ordonnance, non-lieu général (comme requis par le parquet et espéré par les mis en cause), requalification du renvoi en « meurtre » commis ou non en « bande organisée » . La date d’audience – qui se tiendra à huis clos – n’est pas encore connue.
Remis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir effectué sept à vingt mois de détention provisoire, deux des trois mis en examen sont de Wilson (l’un suspecté d’être le tireur, l’autre alors soupçonné d’avoir été son chauffeur), le troisième de Croix-Rouge, accusé d’avoir renseigné les auteurs sur la présence de leur rival avenue Bonaparte le soir des faits.
L’origine du contentieux n’a pu être établie, tant la loi du silence a entravé les investigations confiées au SRPJ de Reims, mais un fait est établi : Magomed a été victime d’un conflit qui ne le concernait pas.
Ce 17 août 2018 vers 22 h 30, il venait de rejoindre plusieurs amis au bas d’un immeuble désaffecté lorsque deux hommes encagoulés, l’un muni d’une arme de poing, arrivèrent à pied de l’allée des Bourguignons. Magomed fut le dernier à s’enfuir, tué d’une balle dans le dos. Les auteurs repartaient à bord d’une Clio garée près de la piscine. Des témoins ont dit avoir vu trois ou quatre personnes à bord. L’arme n’a jamais été retrouvée.
Le soir même de la mort de Magomed, la rumeur d’une expédition punitive liée à un contentieux entreindividus de Croix-Rouge et Wilson se mettait à circuler. Selon « un procès-verbal de renseignement » daté du 20 août 2018, cité lors d’une audience publique de remise en liberté (L’union du 13 juillet 2020) , une « source fiable » restée anonyme, « à protéger » , désignait comme auteurs de l’expédition trois individus surnommés « Bronx » , « Nino » et « Blacko Togo » , lesquels auraient été envoyés à Croix-Rouge sur ordre d’un individu de Wilson.
Deux mois plus tard, en octobre 2018, l’enquête rebondissait justement du côté de Wilson avec la mise en examen de deux jeunes du quartier : Z., 25 ans, soupçonné d’être le tireur, et un lycéen alors âgé de 17 ans, chauffeur supposé du commando. Le troisième mis en examen était l’informateur présumé de Croix-Rouge, 23 ans.
Le lycéen et « Bronx » ne font qu’une seule personne. En revanche, « Nino » et « Blacko Togo » , eux aussi interpellés, ont été relâchés sans suite judiciaire, de même que l’individu de Wilson supposé être le commanditaire d’après la « source fiable » .
Malgré les protestations de Z. et de ses avocats qui ont dénoncé une mise en examen uniquement fondée sur des « rumeurs » , la juge d’instruction a donc signé son renvoi devant la cour d’assises pour les « violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner » .
Le second suspect dont le renvoi est demandé est l’informateur présumé, pour « complicité » . Seul le lycéen de Wilson initialement désigné comme le chauffeur du commando a bénéficié d’un non-lieu (la téléphonie a confirmé qu’il n’était pas présent le soir du drame). Lui aussi attend désormais la décision de la chambre de l’instruction.
Les enquêteurs pensent tenir le fil des événements qui ont abouti à la mort de Magomed, victime d’un engrenage qui ne le concernait pas. Le conflit – d’origine inconnue – opposerait une fratrie de Croix-Rouge à un rival de Wilson. Selon les dires de l’informateur supposé du commando, le cadet des frères aurait giflé le tireur présumé lors d’une embrouille l’après-midi du 17 août 2018, d’où sa volonté de revenir se venger le soir même, mais ce seul incident paraît bien futile et le scénario envisagé repose sur de précédents épisodes autrement plus sérieux.
Le 16 mars 2018, un proche du rival de Wilson, entraîneur de basket au RCB, se faisait sauvagement agresser devant ses jeunes élèves par une dizaine d’individus encagoulés dans un gymnase de Croix-Rouge (six jeunes du quartier ont été condamnés, sans aveu ni explication, mais il se dit que le basketteur, lui aussi « victime collatérale », aurait été ciblé dans le but de se venger ou d’intimider le rival de Wilson).
Dès le lendemain de l’agression, deux des auteurs – dont un membre de la fratrie – échappaient à des coups de feu tirés au fusil d’assaut depuis une voiture, avenue Bonaparte (l’enquête a mis en cause deux frères de Wilson, eux aussi condamnés sans aucun aveu).
L’épisode suivant s’est déroulé à la maison d’arrêt de Charleville-Mézières, où un détenu originaire de Wilson se faisait tabasser en promenade par un membre de la fratrie et un ami, tous deux alors incarcérés pour l’affaire du basketteur. C’était le 14 août 2018. Trois jours plus tard, le commando surgissait avenue Bonaparte pour tirer sur le groupe au sein duquel se trouvait le cadet des frères.
Deux autres suspects mis en examen dans cette affaire font l’objet d’un renvoi devant la cour d’assises, mais pour le délit connexe de « destruction d’un objet » qui aurait pu « faciliter la découverte d’un crime ». Il s’agit de deux frères de Z., le tireur présumé.
Selon le jeune de Croix-Rouge suspecté d’avoir informé le commando, les deux frères l’auraient fait monter dans un 4x4, fin août 2018, afin de l’obliger à détruire son téléphone qui aurait pu contenir des éléments compromettants envers Z. La fratrie conteste. Le 4x4 a été retrouvé incendié le 5 novembre 2018.
Fabrice Curlier
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Le mât a été scié dimanche à 18h30, boulevard Wilson, au niveau de la place Mozart. Sur la vidéo, on voit l’individu à l’œuvre et son comparse juché sur une motocross (interdite sur la voie publique).Olivier Durand
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L’abattage, en plein jour, d’un mât soutenant une caméra de vidéosurveillance a fait réagir le syndicat Alliance Police nationale Marne. Il réclame « une peine exemplaire ».
Un homme, le visage à peine dissimulé, en train de scier à la disqueuse un mât en plein jour dans le quartier Wilson pour faire disparaître une caméra de surveillance (notre édition d’hier)… La scène, filmée par un témoin puis mise en ligne sur Twitter, a fait des étincelles chez les policiers qui, par la voix d’Alliance Police nationale Marne, ont fait savoir leur colère.
Dans un communiqué, le syndicat, constatant que la « voyoucratie rémoise se sent pousser des ailes et emprunte les méthodes de ses homologues de Viry-Châtillon », « s’insurge contre de tels actes » – « s’étant déjà produits il y a quelques mois » – et demande que l’enquête menée par ses collègues de la Sûreté départementale « aboutisse à une peine exemplaire sous peine d’accepter de laisser le quartier aux mains de quelques caïds ». « Depuis quand les voyous font-ils régner leurs lois dans les quartiers ? » s’indigne encore le syndicat, qui assure de son soutien les policiers qui interviennent chaque jour dans les quartiers difficiles et « demande à M. le procureur de la République de Reims de n’accorder aucune clémence aux auteurs des faits s’ils sont identifiés, il en va de la sécurité des citoyens ! »
Le bureau départemental d’Alliance Police nationale appelle enfin tous les Rémois et plus largement les Marnais « à soutenir leurs forces de sécurité face à des voyous que plus rien ne semble effrayer ».
Pour rappel, une enquête pour destruction de bien public a été ouverte, tandis que le mobilier dégradé, ainsi que la caméra, devraient être remis sur pied dans les plus brefs délais.
Marion Dardard
« Le quotidien là où j’habite… C’est ça ! Juste en face de mon bureau. En plein jour sans s’occuper de savoir sur qui va tomber le mât ! Forcément, vu qu’ils trafiquent à 20 mètres de là. Vivement la quille ! » Sur Twitter, cette Rémoise de 61 ans n’a pas manqué de partager son ras-le-bol après l’acte de vandalisme perpétré en plein jour. Comme elle, des Rémois ont exprimé leur colère face à ce genre d’agissements, qui s’étaient déjà produits en juin dernier à Croix-du-Sud. Un auditeur de Champagne FM, qui souhaite garder l’anonymat, y avait filmé une scène similaire, à savoir un individu, muni d’un outil de découpe électrique, en train de scier du mobilier urbain. Cette fois, les faits s’étaient déroulés de nuit, selon la vidéo qu’il a envoyée à nos confrères de la radio.
Samedi vers 19 h 30, un motard s’est blessé lors d’un accident à Croix-Rouge, à l’angle de l’avenue Bonaparte et de la rue Olympe-de-Gouges (L’union d’hier). Le pilote âgé de 37 ans a percuté une voiture en stationnement alors qu’il chevauchait une motocross. Apparemment, il roulait plutôt vite, sans trop respecter les règles de sécurité (ni le couvre-feu d’ailleurs…).
Souffrant d’une fracture du fémur à la jambe gauche, l’homme a été pris en charge par les pompiers et une équipe du Samu. De son côté, la police était présente en nombre pour canaliser la foule des badauds. Quant à la motocross, impossible de savoir à qui elle appartient : des individus accourus sur les lieux de l’accident se sont empressés de la faire disparaître… Les policiers savent seulement qu’elle est de couleur rouge.
Serait-ce une moto volée ou non assurée qui passait de mains en mains ?
Vendredi à 18 h 30, les policiers ont arrêté un automobiliste qui n’avait pas mis son clignotant en tournant avenue du Général-Eisenhower à Croix-Rouge. En le passant au fichier, ils ont constaté que l’homme né en 1971 était recherché pour purger un jugement de quatre mois de prison ferme prononcé en 2016 par le tribunal correctionnel d’Evry (Essonne). Il a cependant été remis en liberté, dans l’attente d’être convoqué par le juge d’application des peines de ce tribunal.
Plus tôt le même jour, vers 14 heures, une patrouille a reconnu près du bureau de police de Croix-Rouge un mineur de 17 ans qu’elle savait être recherché pour purger lui aussi une condamnation à quatre mois ferme. Il a également été remis en liberté, avec transmission du dossier au juge d’application des peines pour un éventuel aménagement.
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Bonne nouvelle : à compter du mardi 4 mai, les bibliothèques et médiathèques pourront de nouveau recevoir du public, dans des conditions compatibles avec la situation sanitaire. Elles reprennent leurs horaires habituels adaptés au couvre-feu en vigueur. Choix, emprunt et retour des documents ainsi que lecture et travail sur place (jauge réduite) seront ainsi à nouveau possibles.
À noter que les bibliothèques Saint-Remi et Holden restent en fonctionnement bibliodrive. Les médiathèques Jean-Falala et Croix-Rouge mettront à disposition en accès-libre un petit nombre de postes informatiques destinés à la recherche d’emploi, à la formation ou aux démarches administratives. Les autres postes informatiques demeurent pour le moment inaccessibles pour toutes les autres activités.
Même punition pour un homme de 47 ans contrôlé à l’angle de l’avenue Bonaparte et de l’allée des Landais, hier minuit à Croix-Rouge. Comme le précédent, il aime goûter aux stupéfiants : il avait un pochon d’héroïne plié dans un morceau de papier. Il a fait l’objet d’une composition pénale (amende à payer).
Vendredi à 16 h 30, cette jeune femme de 18 ans sans domicile fixe avait parfaitement le droit de prendre l’air dans le square des Cordeliers, au centre-ville près de la cathédrale, sauf qu’elle était en train de fumer un joint. Les policiers ont également découvert un bout de résine de cannabis dans ses poches. Elle aussi devra mettre la main au portefeuille.
Hier vers 19 h 30, un motard de 37 ans a chuté à l’angle de l’avenue Bonaparte et de la rue Olympe-de-Gouges, à Croix-Rouge. Les pompiers l’ont secouru avec une équipe du Samu, néanmoins ses blessures ne sont pas graves. La police était présente en nombre pour canaliser la foule des badauds. Les circonstances de la chute restent à déterminer.
Le matin à 11 heures, c’est un cycliste qui s’est blessé lors d’une chute à la sablière de Châlons-sur-Vesle. Les pompiers l’ont transporté au CHU.
Hier après-midi, de l’eau s’est écoulée d’un appartement situé au premier étage du 5 avenue Bonaparte à Croix-Rouge, au-dessus du magasin Spar. Elle a ruisselé dans les escaliers, jusqu’à l’extérieur, ainsi que dans la réserve du supermarché. Aucune marchandise n’a cependant été abîmée. Un ordinateur en revanche a pris l’eau.
Alerté, un riverain a fermé le robinet d’alimentation depuis le palier. L’entrée des pompiers dans le logement a permis de constater qu’une personne l’avait quitté en laissant un robinet ouvert. Sans doute cet occupant va-t-il se faire discret : l’appartement n’était plus loué par le Foyer rémois ; il était squatté.
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Dans le cadre des travaux de renouvellement urbain du quartier Croix-Rouge, le Grand Reims procède à la fermeture et au comblement définitif de l’actuel passage sous l’avenue Bonaparte allant de la place Georges-Braque au restaurant Quick, secteur Croix-du-Sud.
Ces travaux sont entrepris pour améliorer la sécurité des piétons et permettre la réalisation des travaux de résidentialisation des immeubles alentour par Plurial Novilia.
Les travaux se déroulent jusqu’au 6 mai 2021. Les piétons sont déviés par la rue Raoul-Dufy ou la place Georges-Braque. Le coût de ces travaux est estimé à 148 000 €
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La Ville de Reims organise des « Pratik Students » tous les mercredis de 15 h 30 à 16 h 30 et les jeudis de 16 h 30 à 17 h 30 au complexe Géo-André.
Il s’agit de séances de sport gratuites, de renforcement musculaire et endurance, réservées aux étudiants de Reims en situation d’isolement : inscription au préalable sur un calendrier Doodle via le site de la ville ou en appelant le 06 26 24 50 08.
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L’hippodrome de Reims. C’est là que devrait voir le jour la ferme urbaine de Croix-rouge, avec le concours financier de l’État. Aurélien Laudy
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3 Aide pour la ferme urbaine
À côté de ces aides directes, qu’elles soient régulières ou occasionnelles, il existe aussi des aides indirectes, qui transitent par divers organismes d’État, comme l’Ademe (agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie), l’agence de l’eau, l’Anru (rénovation urbaine) dont on parle régulièrement à Reims en raison de ses quartiers sensibles, ou encore l’ANCT, agence pour la cohésion du territoire, qui gère les Contrats de ville. « Vous avez aussi une nouvelle forme d’aide, les appels à projets thématiques , ajoute le sous-préfet ; c’est dans ce cadre par exemple que sera aidé le projet de quartier fertile , ou ferme urbaine, de Croix-Rouge. »
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Antoine Pardessus