Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - septembre 2017.
Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.
Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
![]() Les élèves de 6e du collège François-Legros s’affairent à débarrasser les différentes parties de la place du Souvenir de tous les déchets.
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« On a des canettes et des bouteilles ! » « J’ai trouvé une fourchette ! » « Et moi des bouts de mégots ! » Plus insolite : un phare de voiture. « J’ai même trouvé un caleçon souillé d’excréments », lance, mi-hilare, mi-écœuré, Chahin, 11 ans. Et évidemment des capsules, du plastique, des emballages de repas, du polystyrène. Le plus étonnant : plusieurs énormes planches de bois…
Fabrique de compost
Si ces collégiens des classes de 6 e de François-Legros s’affairent à débarrasser les différentes parties de la place du Souvenir de tous les déchets, c’est dans le cadre de l’opération « Nettoyons la nature » 2017. Mise en place à l’initiative de l’enseigne E. Leclerc, qui fournit gants, sacs et t-shirts, elle vise à sensibiliser les élèves sur les problèmes environnementaux et à en faire des citoyens écoresponsables.
« Ce projet entre dans le programme de sciences et technologie de 6 e et nos 6 classes y participent », expliquent Françoise Tourte et Nicolas Malecha, les deux professeurs encadrant le groupe. Parc Saint-John-Perse, quartier Eisenhower, Hippodrome et Maison-Blanche, c’est un vaste territoire qui est passé au peigne fin. De retour au collège, les enfants vont trier, peser, et placer ensuite leurs collectes (200 kg environ au total) dans les poubelles correspondantes. « Ils ont déjà eu, de la part de Reims Métropole, une sensibilisation au sujet le jour de la rentrée. Ils vont également fabriquer leur compost, utilisé dans le potager de l’école. »
Lundi soir, trois individus viennent causer du bazar au bar Hemingway, place d’Erlon. À l’arrivée de la police, les trublions sont repartis, mais ils sont retrouvés rue de Chativesle. L’un d’eux, Maxime, 19 ans, porte une grosse bombe lacrymogène. « Il y a une semaine, je me suis fait agresser par des jeunes d’Orgeval car je suis de Croix-du-Sud et qu’il y a une rivalité entre les deux quartiers. La gazeuse, c’est pour me défendre » , explique-t-il.
Oh le joli couteau !
Dans son blouson est découvert un couteau Laguiole à la lame de 10 centimètres. « Je l’ai trouvé sur les Promenades. On trouve plein de couteaux sur les Promenades. Il était beau, je l’ai pris. » Il y a aussi un peu de résine : « Je fume 4 – 5 joints par jour. » Lors du transport au commissariat, Maxime se débat, mais à la suite de violences policières, affirme-t-il : « Ils m’ont frappé, ils m’ont fait un étranglement » .
Le jeune homme est relâché mardi en journée, avec une convocation en justice. Le lendemain mercredi, vers 19 heures, repéré au sein d’un groupe sur les Promenades, il dissimule une sacoche dans son pantalon. Cela vaut bien un petit contrôle mais il détale vers la place d’Erlon. « J’ai eu peur que les policiers me retapent encore. C’est pour ça que j’ai pris la fuite. » Un croche-pied plus tard, Maxime est rattrapé. Dans la sacoche : huit morceaux de résine d’un poids total de 14 grammes, tous emballés.
Nouvelle colère à l’audience
Retour en garde à vue où il s’amuse à rayer le banc de sa cellule. « J’ai fait ça parce que je m’ennuyais. » La police intervient. Une fois encore, rébellion. « Tu m’as pété le nez ! Je vais te retrouver ! Je vais te défoncer ! Tu connais pas les mecs de Croix-du-Sud » , hurle-t-il à un geôlier qui tente de le maîtriser. Une fois encore, accusation de violences policières : « J’ai pris une gifle et un coup de coude. »
Garde à vue terminée, Maxime s’est retrouvé jugé hier en comparution immédiate pour les deux affaires. Casier vierge, il échappe à la prison – 10 mois avec sursis mise à l’épreuve – alors que le parquet voulait l’envoyer quatre mois en détention. Content ? Pas du tout ! Pourtant libéré sur le champ, il s’énerve et quitte la salle d’audience en claquant la porte. .
F.C
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Philippe le Goff, directeur de Césaré, aux Docks Rémois, présentait mercredi soir son programme de la saison, en compagnie d’artistes qui interviendront au cours des prochains mois et d’artistes en résidence à Césaré, qui peuvent ainsi profiter des moyens techniques et administratifs du centre.
Une mission de recherche
Dans le cadre de sa mission recherche, Césaré s’intéresse également aux bienfaits de la musique sur la santé, d’où sa collaboration avec le pôle EHPAD du CHU de Reims pour des activités ludiques et créatives auprès des personnes âgées. Il organise également des ateliers de chants polyphoniques d’octobre à juin dans plusieurs maisons de quartier, Croix Rouge, Billard et Trois-Piliers, avec une séance finale d’enregistrement dans les studios de Césaré. Enfin, 8 classes d’écoles primaires de Reims et des environs, se plongeront dans le répertoire de la chanson française de 1900 à nos jours, avec un grand final présenté au Conservatoire de Reims en mai 2018. Césaré participe également à la Magnifique Sociéty, à la Cartonnerie, à Reims Scènes d’Europe en février et continue son programme des Matinées Contemporaines à l’Opéra de Reims. Il proposera un spectacle jeune public au Centre de Création pour l’enfance de Tinqueux.
Le prochain concert aura lieu le jeudi 5 octobre, avec Isabelle Duthoit, clarinettiste de formation, qui a développé un art vocal proche du théâtre japonais Nô et Bunraku, sous le titre « Voix concrète, voix première ».
Césaré, 38 rue Alain-Colas.(Docks rémois) Téléphone 03 26 88 65 74. contact@cesare ou sur facebook.
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C’est ici, non loin de l’église, que sera construite la nouvelle maison de quartier des Épinettes. « Elle sera livrée, courant du 2e semestre 2019 pour un coût de 3,4M€ », détaille l’adjoint au maire Mario Rossi. Remi Wafflart
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Reims Les équipements sont vieillissants et ne sont plus adaptés aux besoins des habitants… Deux maisons de quartier et un espace multi-accueils vont être reconstruits.
La cité des sacres compte 14 maisons de quartier, offrant un total de 19 équipements. « Ce sont des structures de proximité indispensables dans les quartiers. Des espaces de rencontres et d’échanges, des équipements dédiés à la pratique d’activités socioculturelles ou sportives. Nous avons entamé un gros programme de reconstruction et de rénovation des maisons de quartier pour ce mandat. » Mario Rossi, adjoint au maire en charge de la proximité, de donner un dernier chiffre : « 16 000 Rémois fréquentent régulièrement ces équipements soit 10 % de la population. »
Est-ce qu’il y aura bien une nouvelle maison de quartier aux Épinettes ?
Oui ! Il y a effectivement une rumeur qui circule depuis quelques jours dans le quartier : je ne sais pas pourquoi ni comment.
Mais le projet suit son cours, normalement, sans retard ni incident. Pour revenir sur la genèse de ce chantier : on a une maison de quartier qui fonctionne bien mais le bâtiment est mal situé et pas adapté. Il n’est pourtant pas très vieux mais il n’est absolument pas fonctionnel. Pour moi, c’est un délire d’architecte : il y a plein de recoins, d’espaces perdus !
Le nouvel équipement sera donc situé à l’entrée du quartier après le pont sur la droite. Un bâtiment de plain-pied (1 047 m 2 au lieu des 900 m 2 actuel). Il devrait sortir de terre au 2 e semestre 2019. Le coût : 3,4 M€, la Ville devrait bénéficier de participations financières. L’ancienne maison de quartier sera désaffectée, une fois le nouvel équipement livré.
À Croix-Rouge aussi, il y a un projet dans les cartons. Où en est-on ?
Ce quartier compte 25 000 habitants. On y a quatre équipements dont l’espace Pays-de-France, situé à la limite entre le Haut-de-Murigny et Croix-du-sud. C’est un équipement trop petit, 400m 2 . La décision a été prise de reconstruire un équipement plus grand (1 000 m 2 ), avec un espace extérieur. Il sera situé un peu plus loin donc, sur un terrain situé à l’intersection entre l’allée des Landais et le boulevard Bonaparte, à l’emplacement d’un parking actuel, mais une solution a déjà été trouvée pour reporter l’intégralité des places de stationnement sur le secteur. Un projet de 4,2M€. Là encore, on devrait obtenir des participations financières et notamment de l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine). La mise en service est programmée en 2020.
À Trois-Fontaines, ce n’est pas la maison de quartier mais l’accueil des petits qui pose question.
La reconstruction de l’espace multi-accueils est aussi actée. Le maire a demandé que l’on travaille sur un projet de nouvel équipement qui sera construit juste à côté, sur la même emprise. Le dossier est à l’étude.
D’autres projets ?
Beaucoup ! Côté équipement : on travaille actuellement avec les habitants et les organismes HLM autour du projet de reconstruction de la maison de quartier les Châtillons, dans le cadre de l’Anru2. L’espace est cette fois beaucoup trop grand.
Et puis, il y a un travail qui est mené pour que les maisons de quartier maintiennent un lien social avec le 4 e âge pour éviter l’isolement.
Propos recueillis par Aurélie Beaussart
Lors du conseil municipal, Maryse Ladiesse (PS) a interpellé le maire : « De nombreuses personnes -adhérents notamment- aimeraient savoir si une date est programmée pour la reconstruction des locaux vieillissants de la maison de quartier Charles-Arnould/Clairmarais. Des locaux devenus aussi trop petits en raison de l’augmentation de l’offre d’activités. » L’adjoint au maire Mario Rossi a admis l’étroitesse des lieux : « On a peut-être une piste pour récupérer un local de rangement dans la cour afin de dégager un peu d’espace. » Mais au vu des chantiers, engagés ou à venir, concernant les maisons de quartier, « nous ne sommes pas en capacité, sur ce mandat, de faire de gros travaux sur le site de Clairmarais. »
Samedi soir, peu avant minuit, les policiers ont arrêté un automobiliste qui circulait tous feux éteints au rond-point de l’Europe à Bezannes. Lors du contrôle, ils ont remarqué le canon d’une arme qui dépassait d’une sacoche. Il s’agissait d’un pistolet 22 LR que le conducteur a reconnu avoir acheté il y a plusieurs mois en région parisienne, au motif qu’il se sent menacé par certains individus.
Rémois de 18 ans domicilié au quartier Croix-Rouge, Soleiman El Houti a été présenté au parquet dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
Il a accepté la peine proposée par le procureur : huit mois de prison, dont quatre mois ferme avec incarcération immédiate.
Le pistolet a été confisqué.
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Depuis plusieurs jours, une Renault Clio était abandonnée le long de la RD944, au carrefour des routes de Cernay-lès-Reims et Saint-Léonard. Ce qui devait arriver arriva : elle a été incendiée dans la nuit de lundi à mardi (photo). Les auteurs ont peut-être volé des pièces avant d’y mettre le feu.
C’est également une Clio qui a brûlé rue Raymond-Poincaré, en même temps qu’un scooter dans un hall d’immeuble (lire page 9).
Hier à 1 h 30, une Toyota est partie en fumée rue Roger-Gilbert-Lecomte à la Neuvillette.
À 2 h 45, une poubelle a pris feu avenue du Maréchal-Juin à Croix-Rouge.
Lundi midi, la carcasse calcinée d’une Mégane a été découverte route de Cernay.
Le soir à 19 h 15, des papiers ont été incendiés dans une cave des Châtillons, avenue Christophe-Colomb.
Vers 23 heures, un conteneur a pris feu rue du Chalet.
L’emploi étudiant : un révélateur des inégalités sociales dans l’enseignement supérieur par Vanessa Pinto, maître de conférences en sociologie à l’URCA.
À 12 heures, bibliothèque universitaire, avenue François-Mauriac. Gratuit.
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« Le but de notre première action école-collège, c’est de faire se rencontrer des élèves qui sont appelés à devenir de futurs camarades. C’est aussi le moyen, pour les enseignants du collège et des écoles de se rencontrer pour travailler ensemble » , explique Karine Balzinger, coordonnatrice « REP+ » (Réseau d’Éducation Prioritaire version renforcée). C’est ainsi, que, ce mardi matin, au Centre de sports pleine nature de La Cerisaie, se rencontrent 250 élèves : les sixièmes du collège Georges-Braque et tous les élèves de CM2 des écoles primaires Galilée, Maison-Blanche, Jean-d’Aulan et Blanche-Cavarrot.
Il y a un3 e objectif : « Faire découvrir aux enfants des activités de pleine nature inhabituelles. » Les équipes sont mixtes : deux CM2 et un collégien. Les jeunes ont une carte et doivent se repérer. Araignée, sarbacane, parcours en VTT, disc-golf, course d’obstacles, course d’orientation, accrobranche… « Quand on descend de l’escalade, ça fait un peu peur » , confie Abdelbasset, 10 ans, en CM2. « J’avais la sensation d’être dans un parc d’attractions ! » , ajoute Thomas. Hayat, 11 ans, en CM2 à Blanche-Cavarrot, a surtout apprécié l’escalade et la trottinette.
Avant de repartir, les enfants ont eu un petit réconfort : Une barre chocolatée, échangée contre… un sourire !
![]() Conduite par Ferdinand Barbet (au centre), la joyeuse équipe de comédiens ne manque ni d’énergie ni de projets pour animer cette saison 2017-2018. Bernard Sivade
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Pendant toute la saison, les sept comédiens et le metteur en scène qui forment le Collectif 17 vont travailler pour la Comédie. Ils jouent actuellement un spectacle gratuit, hors les murs.
Les habitués de la Comédie de Reims ont souvent, ces quatre dernières années, eu l’occasion de voir jouer les comédiens du « Nouveau collectif », ce groupe de cinq jeunes acteurs dirigé par le metteur en scène Rémy Barché. Après avoir monté ensemble de nombreux spectacles comme La Ville de Martin Crimp ou La folle journée ou le Mariage de Figaro, ces comédiens volent aujourd’hui de leurs propres ailes, même s’ils gardent des liens étroits avec le Centre dramatique national. Depuis la saison dernière, certains d’entre eux présentent d’ailleurs à Reims leurs propres créations.
Aujourd’hui, le Nouveau collectif cède sa place au Collectif 17, un groupe de sept comédiens, âgés de 25 à 30 ans. « 17 fait référence à cette année 2017, pour bien montrer que ce qui nous intéresse est l’ici et maintenant » , explique Ferdinand Barbet, l’auteur et metteur en scène à la tête du collectif d’artistes. « On se connaît tous très bien car on a déjà travaillé ensemble » , poursuit cet amateur de poésie qui, dès 2013, a créé sa propre compagnie, baptisée « L’ensemble à des temps meilleurs ».
Ferdinand Barbet le reconnaît volontiers : « C’est une vraie chance pour de jeunes artistes d’être associés à un théâtre, d’autant que cela devient de nos jours rarissime ! » Pendant cette saison 2017-2018, Ferdinand Barbet et son équipe ont prévu plusieurs rendez-vous avec le public. Depuis le 23 septembre et jusqu’au 2 décembre, ils présentent une adaptation de Lysistrata, la célèbre comédie grecque écrite par Aristophane, en 411 avant Jésus-Christ. Les représentations n’ont pas lieu dans le théâtre mais « hors les murs », soit dans une dizaine de lieux comme la médiathèque Falala, le campus de Sciences Po et l’Espace Le Flambeau. Et, bonne nouvelle, toutes les représentations sont gratuites.
« Si nous jouons en dehors de la Comédie, c’est pour toucher un maximum de Rémois, faciliter le rapprochement avec tous ceux qui pensent que le théâtre n’est pas fait pour eux. Car, malheureusement, nous souffrons encore de clichés » , indique Ferdinand Barbet. Le metteur en scène, qui aime dans Lysistrata les « rôles de femmes fortes et puissantes » , prépare d’ores et déjà, pour le mois de janvier, une adaptation des Bacchantes d’Euripide. « Ce spectacle nous parle de notre capacité à accueillir l’autre et des ravages qu’entraîne son exclusion » , glisse-t-il.
Enfin, du 13 au 20 avril, le Collectif 17 jouera Narcisse, une pièce écrite par Ferdinand Barbet qui s’inspire du célèbre mythe. Narcisse, une lycéenne modèle courtisée par ses camarades de classe, fait la connaissance de Cléo, une nouvelle venue…
Le Collectif 17 donne une représentation de sa version contemporaine de « Lysistrata » ce mardi 26 septembre, à 19 heures, à la médiathèque Croix-Rouge, rue Debar. Suivra, vendredi, une représentation, à 18 heures, à l’École supérieure d’art et de design. Les comédiens se rendront ensuite à Crugny, à Néoma Business School, à la bibliothèque universitaire Robert de Sorbon, sur le campus Croix-Rouge, à Sciences Po, à l’Espace Le Flambeau, dans les locaux de l’association Ex-Aequo, à la médiathèque Falala et à la médiathèque de Sainte-Ménehould. Entrée libre, dans la limite des places disponibles. Réservations au 03 26 48 49 10.
Valérie Coulet
Le Collectif 17, le nouveau collectif d’artistes que va soutenir la Comédie de Reims pendant au moins une saison, répétait, vendredi, sa version de « Lysistrata » d’Aristophane. Cette petite forme théâtrale, conçue par le jeune auteur et metteur en scène Ferdinand Barbet, devait dès samedi être présentée en plein air, devant les halles du Boulingrin. Suivront dix autres représentations gratuites, dans différents lieux comme l’Espace Le Flambeau, la médiathèque Falala ou le campus de Sciences Po. Demain mardi, rendez-vous à 19 heures, à la médiathèque Croix-Rouge.
Après deux mois d’enquête, les policiers du commissariat de Reims ont interpellé trois des membres présumés d’un groupe qui s’était approprié des scooters lors d’un vol avec extorsion commis l’été dernier dans le quartier Croix-Rouge.
Début juillet, six jeunes gens se trouvaient avenue Léon-Blum lorsqu’une dizaine d’individus ont fait cercle autour d’eux et ont proféré des menaces pour se faire remettre leurs trois scooters avec les clefs. Au passage, ils ont également chipé un téléphone portable. Les victimes, impuissantes, assistaient à leur fuite dans le quartier.
Leurs dépositions et certains renseignements ont permis d’aiguiller les enquêteurs sur trois jeunes des environs. Placés en garde à vue la semaine dernière, ils ont été présentés aux magistrats, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire. Deux sont encore mineurs, le troisième venait d’avoir 18 ans à la date des faits. Le reste de la bande court toujours.
![]() Le cocaïnomane recevait à son domicile du centre-ville pour vendre sa marchandise. Illustration
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Un récidiviste du deal a été écroué. Il revendait speed, cocaïne et LSD pour financer sa consommation.
Il y a quelques semaines, les policiers de la sûreté départementale de Reims sont destinataires d’un renseignement anonyme selon lequel un habitant du centre-ville s’adonnerait à un trafic de drogue. Une surveillance de son appartement est mise en place, rue Chabaud. Elle confirme que le suspect reçoit pas mal de monde.
Mercredi, les enquêteurs décident d’interpeller un client à la sortie. Sur lui, un demi-gramme de cocaïne qu’il vient d’acheter à Jimmy Didion, toxicomane de 35 ans interpellé dans la foulée. Dix grammes de coke, plusieurs dizaines de buvards LSD, du speed et deux balances électroniques sont découverts en perquisition.
En garde à vue, Jimmy passe aux aveux : il revendait depuis le début de l’année cocaïne, amphétamines et doses de LSD pour financer sa propre consommation. Tous produits confondus, il aurait écoulé un kilo pour un bénéfice de 3 000 euros intégralement réinjecté dans l’achat de produits stupéfiants. Il se fournissait en coke à Croix-Rouge, auprès de Guyannais dont il a jugé préférable de taire les noms. Le speed et le LSD provenaient de petits revendeurs ici et là.
Le casier judiciaire du prévenu porte déjà trois condamnations pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, la plus sévère infligée en 2014 : quatre ans de prison, dont deux ferme, pour un trafic d’amphétamines et de LSD qui arrosait le milieu des teufeurs.
Libéré en août 2015, Jimmy Didion était pourtant sur la bonne voie, embauché depuis plus d’un an dans une entreprise satisfaite de ses services. Il aurait replongé à la suite du décès d’un proche.
En raison de ses antécédents, le parquet l’a fait juger vendredi en comparution immédiate. Deux ans de prison ferme, alourdis d’une révocation de sursis d’un an, sont réclamés. Avocat de permanence, M e Clément Monnier sauve les meubles : deux ans de prison dont un an ferme, pas de sursis révoqué. Jimmy Didion reste en détention. Les douze mois avec sursis sont assortis d’une mise à l’épreuve comprenant une obligation de soins, de travail et de payer une amende de 1000 euros.
Fabrice Curlier
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« Il ne s’appelle pas L’Été Indien, le thème de votre fête ? », lance-t-on, sur un ton taquin, à Hamid Abdessamad, en frissonnant un peu. Le coordinateur socioculturel des Espaces Billard-La Nacelle sourit : « On a quand même des colliers et des bracelets de fleurs hawaïens ! » Certes… et surtout, le soleil, qui a oublié de venir, est dans les sourires des bénévoles sur les stands, des gosses sur les manèges et attractions, des spectateurs au pied du podium où se succèdent défilé de tenues orientales et africaines, groupes de cardio body, gospel, chant.
Environ 500 personnes ont parcouru les allées où bénévoles et représentants de structures communales présentaient leurs actions.
Mercredi, le campement des migrants qui occupaient depuis dimanche une partie du campus Croix-Rouge a été démonté dans la matinée.
Des solutions de relogement ont été trouvées pour toutes les familles et les personnes seules, dans des hôtels ou des locaux de la Croix-Rouge et de l’Armée du Salut.
Les cours ont repris jeudi matin.
Circuler à scooter sur le trottoir ne peut qu’intéresser le policier qui passe. Pareille scène s’est déroulée hier matin à 2 heures, avenue Bonaparte au quartier Croix-Rouge.
Intercepté par une patrouille, le pilote avait bien bu (1,52 gramme d’alcool par litre de sang). Le dépistage salivaire aux produits stupéfiants s’est également révélé positif.
Déjà condamné à de multiples reprises, cet homme de 38 ans a été ramené au commissariat sous bonne escorte.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 3 heures, une Fiat Scudo a pris feu dans un parking souterrain de l’allée Maurice-Lemaître, esplanade Eisenhower à Croix-Rouge.
L’incendie a touché une seconde voiture.
L’origine du sinistre, pour être indéterminée, n’en demeure pas moins suspecte.
![]() Le camp a été démantelé par des associations et des personnes de l’université. Bernard Sivade
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Le campement des migrants qui occupaient, depuis dimanche, soir une partie du campus Croix-Rouge, à Reims, a été démonté hier matin.
Des solutions de relogement ont été trouvées pour toutes les familles et les personnes seules, dans des hôtels ou des locaux de la Croix-Rouge et de l’Armée du Salut après intervention de la préfecture.
Le président de l’université, Guillaume Gellé, a annulé son référé devant le tribunal administratif. Et l’université, fermée pendant deux jours et demi par mesure de sécurité, a été rouverte à partir de 13 heures hier.
Les cours doivent reprendre ce jeudi matin. Cette issue heureuse, malgré l’amateurisme de certains protagonistes, a soulagé les représentants de l’État, de l’université et les soutiens aux migrants qui avaient manifesté mardi devant la sous-préfecture.
![]() Le campement a été démonté après que les quarante migrants ont été pris en charge et emmenés vers des hébergements. Bernard Sivade
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Le camp de migrants installé sur le Campus Croix-Rouge de Reims a été démonté hier matin. L’université a rouvert en début d’après-midi et les cours reprennent ce matin.
Les quarante migrants installés sur le campus ont quitté le site hier matin, rapidement et dans le calme. Après leur installation sur une petite partie du campus pendant deux jours, la fermeture de l’université décidée par son président, et la manifestation des soutiens aux migrants mardi, la préfecture a demandé au 115 de trouver des solutions d’hébergement pour les familles comme pour les hommes seuls.
Certains des Albanais, Géorgiens, Tchétchènes, Arméniens, ont été conduits dans des hôtels, d’autres vers des locaux de l’Armée du Salut et de la Croix-Rouge. Le transfert s’est effectué à 9 heures et le démantèlement du campement a été effectué dans la foulée par des associations et des personnes de l’université. Les tentes, matelas, et autres objets de fortune ont été stockés dans l’attente de leur récupération par les associations.
L’u
Le dénouement, en tout cas, satisfait tout le monde. A commencer par le président de l’université qui a retiré sa demande de référé auprès du tribunal administratif. Soulagé, il se réjouit que « la bonne collaboration avec l’État ait permis de retrouver une activité normale le plus rapidement possible dans le respect des valeurs humanistes de l’université. » Guillaume Gellé estime aussi que « si l’université est un lieu d’ouverture et d’accueil, elle doit être sanctuarisée. » Il précise que l’université accueille aussi des migrants pour leur apprendre le français. Une trentaine d’entre eux en ont bénéficié l’an dernier.
La préfecture rappelle de son côté que les procédures ont été appliquées comme le recensement des personnes présentes sur le camp, un point de situation administrative pour chacune des personnes qui ont des droits très différents en fonction de leur parcours et une recherche de solution d’hébergement d’urgence. L’Unef et les associations se félicitent de la mobilisation et saluent ces décisions « tout en regrettant le caractère provisoire du relogement et en appelant les pouvoirs publics à trouver des solutions pérennes. »
Marie-Christine Lardenois
Une quarantaine de migrants ont installé leurs tentes sur le campus Croix-Rouge dimanche soir, en provenance du parc Saint-John-Perse.
Le président de l’université a fermé le site par mesure de sécurité.
Les 8 000 étudiants ont été privés de cours.
Sous la pression des soutiens des migrants et du Collectif 51, la préfecture a finalement pris hier matin la décision de reloger tout le monde.
Le dispositif d’hébergement est saturé malgré une forte hausse des capacités ces dernières années. Les arrivées, selon la préfecture, sont quotidiennement de plus en plus nombreuses. Il y a eu dans la Marne pour l’année 2016, 444 arrivées de migrants, et pour 2017, il y a 493 arrivées au 15 septembre.
Il y avait, par ailleurs, 90 places d’hébergement d’urgence en 2013. Elles sont au nombre de 619 aujourd’hui, soit une augmentation de plus de 130 places d’hébergement d’urgence par an. Ce qui représente une hausse de 687 % en 4 ans.
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Ces migrants sont à Reims depuis plus de deux ans. Ils se sont d’abord installés boulevard Eisenhower. Puis ce petit camp, démantelé en juin, s’est installé dans le parc Saint-John-Perse. Remi Wafflart
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![]() Dimanche, une quarantaine de migrants, se sachant menacés d’expulsion, ont déplacé leur campement du parc Saint-John-Perse au campus Croix-Rouge. Remi Wafflart
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![]() Guillaume Gellé, le président de l’université de Reims Champagne-Ardenne, a signé l’arrêté dimanche.
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Reims Hier, aucun cours n’a eu lieu sur le campus Croix-Rouge. Après l’installation, dimanche, d’une quarantaine de migrants, le président de l’université a estimé que la sécurité ne pouvait pas être assurée.
Un campus désert comme aux vacances de la Toussaint. Hier matin, à 8 h 30, il fait 8º à Reims. Quelques étudiants discutent à l’entrée. En contrebas de la fac, on aperçoit entre les coquilles et la bibliothèque une vingtaine de tentes et une petite structure en bois, sans murs. Sous cet abri de fortune, deux migrants et quelques personnes du Collectif 51, qui aide les demandeurs d’asile, essayent de communiquer, partagent un café et un peu de brioche.
Erkens Murati, Albanais qui maîtrise un peu le français, témoigne de la difficulté à obtenir des papiers. Il est venu d’Épernay pour aider quelques amis et parler des difficultés pour les sans-papiers. Il dialogue avec Didier Martz, présent en soutien aux migrants. Ce dernier explique : « Sous la menace d’une expulsion, nous avons dû trouver une solution à proximité du parc Saint-John-Perse. Dimanche, vers 17 heures, quand il a commencé à pleuvoir, nous avons décidé de bouger les tentes de fortune. C’est un état de nécessité. Dans la tradition, l’université est un lieu accueillant. Les responsables de l’université s’excitent pour rien. La réponse est disproportionnée. Les étudiants doivent être sensibles à la situation des bébés et des enfants qui sont une dizaine ici sur les quarante migrants. Ils auraient pu venir discuter avec eux. »
Un autre membre du Collectif 51 désigne une mère. « Cette dame arrive d’Angola avec sa petite fille. Et ce petit garçon avec sa poussette, vous trouvez qu’il constitue une menace ? » Ce collectif est composé d’une centaine de personnes qui cherchent des solutions pour les migrants, les hébergent parfois et leur font un repas le soir à tour de rôle. « Nous irons jusqu’au bout. Chacun se renvoie la balle et la situation n’évolue pas. Ce sont des demandeurs d’asile qui ont déposé un dossier. En attendant une réponse, ils devraient être mis à l’abri. C’est ce qu’a promis Emmanuel Macron. Je suis offusqué » , s’émeut un adhérent qui rappelle aussi une décision du Conseil d’État.
« Cette haute juridiction a validé des mesures d’aide aux migrants, contestées par la ville de Calais et le ministère de l’Intérieur, en jugeant que leurs conditions de vie les exposaient à des traitements inhumains ou dégradants. Il leur faut des points d’eau et des sanitaires. »
Arrivent deux étudiants un peu énervés de perdre leur journée. « C’est quoi les raisons de sécurité dont on nous parle ? Et pourquoi les migrants ne sont pas allés à Léo-Lagrange ou dans un autre parc ? » , interroge une étudiante bientôt relayée par son ami.
« La solution, c’est de bloquer une fac ? Ici, il y a des profs qui viennent de Paris, on aura des cours à rattraper. Je suis offusqué de ne pas pouvoir travailler. Vous braquez les étudiants contre vous » , dénonce ce dernier en direction des gens du Collectif 51.
Passe un enseignant qui n’a pas eu le message de la fermeture et traîne sa valise sur roulette en repartant vers sa voiture. Vincent Rué, un étudiant en première année de droit, s’est déplacé parce qu’en voyant les alertes de la fac dimanche soir, il a cru à un canular. L’université fermée pour quelques tentes, cela ne lui paraissait pas crédible. Il habite à Reims. Donc, il repart chez lui.
Une étudiante laonnoise, elle, vient de rouler depuis la préfecture de l’Aisne pour venir en cours. Elle n’était pas au courant. Elle fait demi-tour, dépitée.
Marie-Christine Lardenois et Valérie Coulet
Dimanche, une quarantaine de migrants qui vivaient auparavant sous des tentes dans le parc Saint-John-Perse, se sachant menacés d’expulsion, ont installé leur campement sur le campus Croix-Rouge (droit et lettres).
Le président de l’université a décidé de fermer la fac pour des raisons de sécurité. Les 8 000 étudiants et les enseignants ont été avertis. Guillaume Gellé a aussi saisi hier le tribunal administratif qui devrait statuer demain. Le campus devrait rester fermé jusque-là.
Un rassemblement est envisagé demain par le Collectif 51 devant la sous-préfecture.
Il y a eu un précédent en septembre 2016 , le campus du Moulin-de-la-Housse (sciences) a été fermé une journée et demie en raison de la présence de gens du voyage.
Dans cette affaire, seul l’État est compétent, notamment en ce qui concerne le logement des personnes qui occupent le campus, et parce qu’il s’agit d’un terrain universitaire. Sur une telle zone, c’est le président de l’université qui détient le pouvoir de police, d’où la prise de son arrêté. C’est lui aussi qui, hier, a saisi le tribunal administratif, en concertation avec les autorités compétentes. On sait notamment qu’il était en relation avec le cabinet ministériel. C’est donc mercredi que le juge administratif va statuer. En fonction de la décision, le préfet pourra décider ou non du concours de la force publique. En attendant, Valérie Hatsch, sous-préfète de Reims, s’est rendue sur place pour une évaluation sur le terrain. Les services de l’État examinent également la situation de chaque migrant. Tous ne peuvent pas forcément prétendre au statut de réfugié politique. La ville de Reims estime même qu’il s’agit de familles victimes de passeurs. Le problème, en fait, dépasse largement le cadre rémois. En attendant, l’État a aussi fait un point avec le 115. Et dès hier soir, il semblait qu’une partie des migrants allait être relogée, notamment les familles. C’était le cas pour un couple d’Arméniens avec ses filles de 2 ans et demi et 13 ans. Pour les personnes isolées, la solution pourrait prendre plus de temps.
Guillaume Gellé, le président de l’université de Reims Champagne-Ardenne, a expliqué, hier matin, pourquoi il avait, dimanche soir, pris la décision de signer l’arrêté interdisant l’accès aux locaux du campus Croix-Rouge, jusqu’au « rétablissement des conditions de sécurité » . « Nous avons constaté dimanche soir une occupation illégale de l’université. Vis-à-vis de cette occupation illégale, je ne pouvais plus assurer la sécurité de tous, et j’insiste bien sur la sécurité de tous : vous voyez que sur ce camp, il y a des enfants, des mineurs. Le fonctionnement de l’université normale ne pouvait pas être établi » , a-t-il dit, précisant que cet arrêté était avant tout une « mesure de précaution » .
Guillaume Gellé, qui attendait hier matin qu’on lui « propose des solutions » , émanant notamment de la préfecture, a tenu à rappeler que l’université n’est pas habituée à gérer ce genre de situations qui « relève directement de l’État » . En fin de matinée, le président de l’université de Reims Champagne-Ardenne restait d’ailleurs en lien avec la préfecture de la Marne mais aussi avec le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. « Nous avons convenu que je fasse un référé pour demande d’expulsion pour mesure utile », a-t-il annoncé. Et de souligner qu’il souhaitait que « l’on puisse rouvrir le campus le plus tôt possible » car « les universités ont des challenges et des grands défis à relever » . Guillaume Gellé a glissé au passage que de nombreux étudiants inscrits sur ce campus Croix-Rouge vivaient, eux aussi, des situations difficiles.
S’il est depuis cinq ans chargé de travaux dirigés (TD) en sciences sanitaires et sociales à l’université de Reims, Pierre Dalberto est aussi responsable de l’antenne rémoise de l’Afev, l’Association de la fondation étudiante pour la ville. « J’ai été alerté de la présence de migrants dans un parc près du campus par le Collectif 51, il y a environ quinze jours. J’ai suggéré qu’ils viennent à la fac car je connais la capacité des étudiants à se mobiliser pour les plus démunis et puis, université, ça veut dire terre d’accueil ! », raconte-t-il. Pierre Dalberto précise qu’il n’a pas été prévenu de l’opération d’hier et qu’il a découvert, au dernier moment, que les migrants s’étaient installés sur le campus. « Je suis convaincu que c’est important, pour les étudiants, d’être directement concernés par les problèmes d’actualité brûlante. C’est notamment l’occasion d’aborder les questions du droit international. »
Mairie de Reims : « Les conditions sanitaires ne permettaient plus à ces personnes de vivre sereinement. Il ne s’agit pas de migration et d’émigrés syriens ou irakiens fuyant un conflit. Il s’agit ni plus ni moins de familles qui sont les victimes de passeurs et à qui on fait miroiter un passage à Reims pour un avenir meilleur. »
Josue Masson d’Intercampus : « On a appris dimanche soir que le campus était occupé. Il y a des étudiants sur le carreau. Certains viennent à Reims et sont pénalisés. On aimerait comprendre comment les migrants sont arrivés et quelles solutions on peut apporter. »
La section rémoise du PS : « L’occupation illégale de l’université à Croix-Rouge, donc d’un domaine appartenant à l’État est évidemment à regretter. Cependant l’urgence implique solidarité et demeure de trouver une solution pérenne et décente pour ces réfugiés. »
Que pense l’Union des étudiants de France, première organisation étudiante, de la décision de fermeture du président de l’université ?
C’est gênant que l’université ait pris cette décision de tout fermer. Il semble qu’il n’y ait pas de menace. La présence de ce campement qui se trouvait auparavant à Saint-John-Perse ressemble plutôt à un appel à l’aide. Ici, la faculté, c’est un lieu de connaissances, de réflexion, pas de problèmes. Il faudrait que ces personnes aient un toit.
Quels risques sont à craindre à votre avis pour la sécurité de tout le monde sur le campus ?
Ces personnes, les migrants, ne font de tort à personne. On ne doit pas laisser les enfants comme ça. S’il y a un risque, c’est peut-être pour eux, mais je ne crois pas que cela puisse venir des étudiants.
La température descend à 5 degrés la nuit. Il y a beaucoup d’enfants et de mineurs qui dorment sous les tentes.
En attendant, que pouvez-vous faire sur le campus de l’université ?
On est là par solidarité, en espérant que tout se passe au mieux et qu’une solution soit trouvée rapidement.
Notre syndicat dénonce les conditions de vie de ces familles et appelle à la solidarité les autorités locales de la mairie de Reims et de la préfecture pour héberger ces familles.
Concertation culturelle mercredi 20 septembre à 16 heures à la médiathèque Croix-Rouge ouverte à tous, afin de contribuer à l’état des lieux et au projet collaboratif mené par la Ville.
Réunion suivante jeudi 21 septembre à 18 heures à la médiathèque Falala.
![]() Le coût des dégradations occasionnés à la caméra de surveillance avoisine les 30 000 euros. Archives
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Reims La police vient d’arrêter trois adolescents de 13 à 15 ans. En mai dernier, ils avaient incendié une caméra de vidéosurveillance au quartier Croix-Rouge, par défi ont-ils expliqué.
Ils ne sont pas bien vieux : 13, 14 et 15 ans. S’ils en ont les moyens, leurs parents peuvent commencer à mettre des sous de côté en prévision de l’indemnisation qui leur sera réclamée par la Ville de Reims. Elle s’annonce salée : environ 30 000 euros, coût de la destruction d’une caméra de vidéosurveillance que les trois garnements ont incendiée au printemps dernier à Croix-Rouge. Interpellés la semaine dernière, ils ont été laissés en liberté surveillée après leur présentation à un juge des enfants.
Les faits remontent au 8 mai 2017. En début de soirée, trois jeunes gens s’approchent d’un mât supportant une caméra, avenue Bonaparte. Deux font le guet tandis que le troisième force une trappe du poteau, y déverse de l’essence et met le feu avec des allumettes. La connectique est détruite, les flammes se propagent jusqu’à la caméra (réparée depuis).
Depuis une autre caméra, les opérateurs municipaux du centre de supervision urbain assistent en direct à la scène. Ils suivent la progression du trio qui disparaît dans un immeuble avant l’arrivée de la police. Dès le lendemain, des patrouilles exercent une surveillance intensive des lieux, ce qui permet de recueillir certains indices. Confiée à la sûreté départementale de Reims, l’enquête finit par s’orienter vers les trois adolescents formellement identifiés à l’aide des images vidéo.
Convoqués mercredi dernier au commissariat, les suspects sont passés à table. Le plus âgé avait fourni essence et allumettes à l’un des comparses, auquel il avait demandé d’aller mettre le feu. D’après leurs déclarations, il s’agissait d’un défi lancé entre eux, style « t’es pas cap’ » , et non d’un acte motivé par la volonté de détruire un équipement susceptible de gêner quelque business douteux.
Les trois jeunes gens seront jugés pour la destruction d’un bien d’utilité publique. Depuis le déploiement des caméras de surveillance urbaine à Reims, de telles dégradations restent exceptionnelles. Il y eut une autre affaire quelques semaines plus tard, début juin, avec la destruction de deux des trois caméras installées à Orgeval, place Pierre-de-Fermat et rue du Docteur-Lucien-Bettinger. Des individus avaient escaladé les mâts, à quatre mètres du sol, pour les briser en tapant dessus. Eux aussi ont été filmés (avant que l’écran ne devienne noir) mais leurs visages étaient masqués. L’enquête pour les identifier se poursuit.
Fabrice Curlier
Sur sa page Facebook et sur son compte Twitter, l’Université de Reims a publié hier un arrêté demandant aux étudiants et au personnel du campus Croix-Rouge de ne pas se rendre, aujourd’hui, sur le site, « pour des raisons de sécurité ». Dans un communiqué, l’Unef précisait, hier soir, la décision collective d’associations d’aide aux réfugiés d’installer un groupe de réfute du Campus. Ce groupe était précédemment installé dans le parc Saint-John Perse.
Du côté des dames, hier à l’Europe Club Reims toujours, la logique a été respectée puisque la tête de série n°1 Caroline Girard (2/6, Géo-André) a pris le meilleur (6-4, 6-2) au stade ultime sur Lisa-Marie Habert (4/6, TC Reims).
Le constat est valable également chez les + 35 ans puisque le local Sébastien Choiselat (5/6, Reims Europe Club) s’est défait du Haut-Marnais Jobert (L’Ornel) 6-3, 6-2.
En hausse au niveau des inscriptions (155 contre 131 l’an passé), le tournoi du Reims Europe Club, limité à 0, s’annonce passionnant.
En effet, chez les messieurs, pas facile d’émettre le moindre pronostic entre les 3/6 Quentin Chauvin (Reims EC), Mathis Amier (SN Épernay) et Valentin Godart (Sedan). Sans oublier les 4/6 Fabrice Martin (Reims URT), Cyril Pusset (Cormontreuil), Bastien Villenet (Taissy), Louis Compas (Reims EC), ni les « revenants » Arnaud Pignon (15, Bezannes) ou Stefan Bourlet (15/2, ASPTT Châlons-en-Champagne), tous enclins à bousculer la hiérarchie.
En + 35 ans, le titre semble promis à Sébastien Choiselat (5/6, Reims EC) face aux 15/1 Rodolphe Tonnel (Taissy) ou David Jobert (L’Ornel).
Côté dames, la tête de série nº 1 Caroline Girard (2/6, TC Géo-André Reims) sera favorite devant les 4/6 Lisa-Marie Habert et Marine Groulez (TC Reims).
Aujourd’hui, 10 heures : demi-finales messieurs ; 14 heures : finales dames et + 35 ans ; 16 heures : finale messieurs.
![]() Mercredi, une vingtaine de tentes se trouvaient sur le site où une construction en dur a été bâtie.
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Le maire a demandé hier au préfet de la Marne l’expulsion du campement des migrants en situation irrégulière établi depuis plusieurs mois, au sein du parc Saint-John-Perse, dans le quartier Croix-Rouge, évoquant « des conditions d’hygiène critiques » et « des nuisances fortes occasionnées aux riverains ».
Dans nos colonnes, hier matin, nous relayons justement l’appel des 200 membres de l’association du quartier la Lézardière qui demandait au maire d’agir. « Tolérer plus longtemps cette situation reviendrait à accepter le caractère inhumain des conditions de vie des occupants du camp, a déclaré Arnaud Robinet. Nous avons également entendu le cri d’alerte des riverains dont le quotidien est fortement impacté par cette présence. Des mesures fermes doivent être prises dès que possible pour éviter que la situation ne se pérennise et ne se reproduise. »
A.B.
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La manifestation de rentrée « Ta vie de campus », destinée à présenter aux nouveaux étudiants les services de l’université et de la ville, a eu lieu jeudi simultanément à Charleville-Mézières et à Reims (campus Croix-Rouge).
C’est la deuxième édition de cette opération qui prend la forme de stands informatifs et d’animations.
L’événement a été l’occasion pour le président de l’Urca de préciser que la première phase du futur campus 3.0 (sur trois sites rémois) sera terminée en 2021.
![]() Inauguré samedi, il a surtout un rôle de valorisation des collections des bibliothèques rémoises.
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Le « Book truck » a été officiellement inauguré.
Ce n’est pas un bibliobus de plus, en plus petit. « On n’y fait pas de prêt. Il va surtout être un outil de communication pour aller sur des manifestations, des évènements, dans les quartiers », précise Franck Godart, bibliothécaire. « Facile à conduire, il passe facilement partout, y compris dans les endroits difficiles d’accès. Outre les évènements de la Ville, il se destine aussi aux maisons de retraite, foyers, et autres structures. C’est un véritable outil de valorisation de nos collections et de nos services, proche du public », explique Eléonore Debar, responsable de la médiathèque Croix-Rouge.
Les élus ont apprécié. « La culture ne doit pas uniquement rester en centre-ville, elle doit rayonner. Nous devons irriguer l’ensemble des quartiers.
C’est tout un ensemble de services municipaux qui se sont investis dans la conception de ce nouvel outil », a déclaré Arnaud Robinet, maire.
Le « Book truck » sera présent sur la fête de quartier Billard-La Nacelle le 16 septembre, au Forum des associations les 23 et 24 septembre et au week-end de l’arbre parc de Champagne le 30 septembre.
![]() Mercredi, une vingtaine de tentes sur le site. « Le camp se structure. Une construction en dur a été bâtie il y a trois semaines », déplore cette habitante. A.B.
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Reims Les deux cents membres de l’association du quartier La Lézardière en appellent au maire et au sous-préfet pour que le camp des migrants du parc St-John-Perse soit démantelé.
Ils ont longuement réfléchi, attendu de voir si l’État allait prendre en charge ces démunis qui ont quitté leur pays. Et puis ne voyant rien venir et les semaines passer, le nombre de tentes augmenter, ils ont décidé de passer à l’action.
Ils, ce sont les deux cents membres de l’association des habitants de La Lézardière, un joli coin pavillonnaire collé au parc Saint-John Perse, dans le quartier Croix-Rouge. « Il ne faut pas croire, nous ne sommes pas des électeurs du FN. La situation est invivable, pour nous, et même pour ces personnes démunies », assure Monique Jonot, la présidente.
Les premières tentes ont été plantées en juin. « Ils ont été expulsés du terrain juste en face, qui appartenait au bailleur social, car ils dérangeaient. Et visiblement, ça ne dérange pas les pouvoirs publics qu’ils s’installent dans le seul parc du quartier », poursuit Françoise Dherny, la secrétaire de l’association.
On est bien loin des trois tentes du mois de juin. Mercredi, on pouvait en compter une vingtaine. Le camp se structure. « Une construction en dur a même été bâtie il y a trois semaines » , poursuit cette autre habitante. « Notre parc devient un petit Calais », conclut Françoise Dherny. « Ce parc de 5 hectares est le poumon de ce quartier. Il était un terrain de jeux, de joies pour les mères de famille, les assistantes maternelles, les enfants, petits et grands, un lieu de repos et de rencontre pour les personnes âgées et même une bouffée d’air pour les étudiants tout proches » , expose Monique Jonot.
« Cet endroit est devenu infréquentable. Le parc est envahi d’ordures de toutes sortes, les bancs sont décorés d’immondices. Il est sale et nauséabond dans certains coins, les personnes faisant leurs besoins n’importe où. »
Pour preuve de ce qu’elles avancent, nos interlocutrices brandissent quelques photos. « Plus personne n’ose aller se promener dans le parc, et encore moins s’y arrêter, et les riverains se plaignent des odeurs. »
Dans la lettre qu’ils ont adressée au maire et au préfet, ces habitants écrivent : « Aider les autres dans le besoin, tout à fait d’accord, mais dans le respect et la protection du cadre de vie de tous, et non en ne faisant supporter les désagréments qu’à quelques-uns. (…) Que diraient les gens du centre-ville ou des abords de la sous-préfecture si on installait ces tentes et ces personnes dans les basses ou hautes Promenades, dans le square Colbert, le jardin Schneiter ou même le petit square des Cordeliers ? On a toujours été un quartier sous-considéré mais on paie nos impôts, comme les autres. »
Aurélie Beaussart
Ce jeudi 14 septembre, l’université Reims Champagne-Ardenne organise une journée d’accueil pour ses 26 000 étudiants.
Elle se déroulera dans la halle des sports du campus Croix-Rouge à Reims et au Moulin-Blanc de Charleville-Mézières.
Rentrée de la maison de Quartier Croix-Rouge, de 15 h 30 à 17 h 30, animations dans le parc Saint-Bruno, triathlon et jeux de société. Samedi 16 septembre de 10 à 16 heures à l’espace Watteau.
Matin : Animations autour de la faune et la flore du quartier ;
midi, repas partage ;
après-midi, ateliers détente (inscription auprès du secrétariat).
Mardi 19 septembre de 17 h 30 à 20 h 30, tournoi de street foot au City Parc Croix du sud. Mercredi 20 septembre de 15 h 30 à 17 h 30 (espace Pays de France). Animations musicales de rue.
Espace Watteau, 3 allées Watteau, espace Pays de France, 10 avenue Bonaparte.
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Emmanuelle Gauthérat, responsable de la licence d’économie et gestion, accueille les premières années dans les coquilles du campus Croix-Rouge.
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Contents, un peu inquiets aussi, paumés parfois, les nouveaux étudiants ont fait leur rentrée.
C ’est notre meilleure rentrée depuis des années », s’exclame, avec satisfaction, Antonin Gaignette, doyen de la faculté des sciences économiques à l’université de Reims Champagne-Ardenne (URCA). « Le système informatique de l’Urca fonctionne bien, nos étudiants se sont inscrits dans les temps, tout va bien. » Le doyen note une petite baisse des effectifs. « Nous avons 280 étudiants en économie, 200 en licence d’administration et 200 en sciences sociales. » Antonin Gaignette a fait une première réunion d’information à l’arrivée des jeunes le lundi de la rentrée. Aujourd’hui, il attend le groupe des économistes pour évoquer le règlement des études. « Ils sont tous un peu paumés mais avec la prise en charge que nous organisons, ça va aller. » Les voilà qui pénètrent timidement dans l’amphithéâtre. Le professeur responsable de la licence les accueille un par un et leur fait signer une feuille d’émargement. Ceux qui ne trouvent pas leur nom sur l’une des feuilles font une tête d’enterrement. La responsable administrative, également présente, les rassure en prenant leur nom : « Vous viendrez me voir demain matin. » Ouf, les couleurs reviennent, ils peuvent s’asseoir avec les autres.
Le doyen commence par une note d’humour avant de présenter la conservatrice de la bibliothèque universitaire (BU) du campus. « Nous allons vous guider pour l’utilisation de la BU. » Antonin Gaignette reprend la parole pour donner le menu des futures sessions d’examens. Ils sont tous très attentifs.
C’est plus animé à l’extérieur de l’amphi, où les nouveaux étudiants confient leurs impressions. « On n’a eu qu’un cours pour l’instant. Le prof a été bien. Il a passé 50 minutes à nous expliquer comment vont se dérouler les cours. Je trouve plutôt sympa qu’il les mette en ligne mais il a bien prévenu qu’il fallait venir en cours pendant lesquels il donne beaucoup d’exemples. Il a dit aussi qu’il n’était pas là pour faire de la discipline donc ne doivent venir que ceux qui ont envie d’écouter. Non, franchement il est bien. Après, c’est juste le premier, on nous a dit que les profs à la fac, ce n’était pas cela » , confie Léa Sumarola, originaire de Reims. L’une de ses amies de promotion, Amandine Lelong, trouve le campus plutôt agréable. « Sauf quelques bâtiments pas spécialement chaleureux mais les nouveaux sont bien. En revanche, les coquilles où se trouvent les amphis sont horribles. L’acoustique y est désastreuse. »
Ces coquilles font partie du paysage de James Ayi et Yacine Belazza depuis des années. « On les connaissait surtout de l’extérieur. Maintenant, on est dedans. » Gamins du quartier, ils ont fait leurs années lycée à Arago, au cœur de Croix-Rouge. Les voilà à l’université. « Je pense que ça va aller pour nous. On est bien pris en charge. Nous allons avoir un parrain. On sait aussi qu’il faudra beaucoup travailler. » James s’est inscrit en économie et Yacine en droit. Ils comptent bien aller loin.
Héloïse, la mine dépitée, ne sait pas si elle ira quelque part. « Je suis en 1 re année de médecine. C’est horrible. Je passe d’une classe de trente de mon lycée, à Charleville, à un amphi de sept cents sans encadrement. Je ne m’attendais pas du tout à cela, à tel point que je me demande ce que je fais là. » Grosse panique. Le mieux serait de se rapprocher de Lucas Dujon. Serein, le peut-être futur chirurgien s’est organisé pour réussir. « Je savais qu’il y aurait beaucoup de travail donc je me suis préparé. Mais je suis quand même surpris par la quantité de cours. J’ai pris 16 pages en notes hier en 4 heures de cours. »
Catherine Frey
Le projet Campus 3.0 (sur trois sites) qui remplace le projet Grand-Campus avance doucement mais sûrement. La Région a voté, dans le cadre du plan avec l’État, un montant global de 78,2 millions d’euros, réparti sur six opérations. Les réalisations commenceront par la construction du bâtiment du siège et des services centraux de l’Urca, pour un montant de 10,9 millions d’euros. Comme cela était prévu initialement dans le projet Grand-Campus, ce bâtiment sera situé dans le quartier Croix-Rouge (quartier de l’hippodrome). Il doit regrouper des services aujourd’hui dispatchés sur quatre sites. Le but étant de réduire les dépenses de fonctionnement de l’université. L’année 2017 est consacrée aux études de conception, les travaux doivent débuter courant 2018 et s’achever 15 à 18 mois plus tard.
Plusieurs élections de doyens prévues
Plusieurs changements de doyens sont annoncés pour cette rentrée. En faculté de médecine, les élections auront lieu le jeudi 21 septembre. Deux candidats sont en lice pour succéder à Jean-Paul Eschard : l’immunologiste Nanou Pham et l’ophtalmologiste Carl Arndt.
En faculté des sciences, la doyenne a démissionné au printemps à la suite d’un désaccord lié à la future offre de formation de l’Urca, une élection doit être organisée le 21 septembre également. Enfin, en sciences économiques, Antonin Gaignette a été réélu en mai dernier.
Pour les erreurs d’orientation et les déçus d’APB
Il est un peu compliqué de changer d’orientation en cours d’année mais c’est possible. De plus, certains établissements (en général des écoles privées) proposent des « rentrées décalées », dont les inscriptions commencent en décembre pour un début des cours en janvier, février ou mars, histoire d’éviter de perdre une année entière.
Les vacataires seront payés plus vite
L’année dernière, certains enseignants vacataires ont dû attendre jusqu’en mars pour commencer à être payés alors qu’ils donnaient des cours depuis septembre. Ces personnes ont obligatoirement une profession principale en plus des cours dispensés en faculté mais, pour certains, l’attente du paiement a été compliquée. Cette année, il est prévu de les payer dès le mois d’octobre et de les rétribuer mensuellement.
Davantage de boursiers
Selon Julian Teodorescu, président du syndicat étudiant Unef, le nombre d’étudiants boursiers est en hausse à l’Urca : « Nous en avions autour de 21 000 les années précédentes, ce chiffre est déjà nettement dépassé. Cela signifie, hélas, une augmentation des étudiants en situation précaire. »
Guillaume Gellé, président de l’université, détaille la situation financière de l’Urca.
Quel est aujourd’hui le montant du déficit ?
Nous avons subi deux exercices déficitaires, de 80 000 € en 2014 et 1,7 million d’euros en 2015, sur un budget d’environ 200 millions d’euros. Le déficit prévisionnel 2016 de 1,615 million a été réduit à 985 787 euros. Nous prévoyons un dernier exercice déficitaire de 92 000 euros en 2017 et un retour à un résultat positif en 2018.
Vous annoncez un retour à l’équilibre un an plus tôt que prévu, quelles mesures avez-vous prises pour parvenir à ce résultat ? Quelle est la part liée à la hausse des dotations de l’État ? Avez-vous augmenté les recettes de l’université ?
Le poids des dépenses de masse salariale était excessif, équivalant à plus de 86 % des recettes de fonctionnement. Nous avons décidé de remplacer un enseignant-chercheur sur deux, et deux départs sur trois chez les autres personnels, de ramener les dépenses de fonctionnement à un niveau souhaitable et de suspendre les opérations immobilières qui pouvaient l’être. De même, un travail sur le développement de nos ressources propres a été engagé. Enfin, l’État a pris en compte l’évolution significative du nombre d’étudiants inscrits dans notre établissement pour la dotation 2017. Celle-ci a augmenté de manière substantielle. Nous avons mené une gestion responsable tout en maintenant nos activités de formation et de recherche et en développant nos campus. Nous avons maintenu notre offre de diplômes et nous avons même mis en place de nouvelles formations d’ingénieurs.
Quelles seront les conséquences positives de ce retour à l’équilibre plus rapide que prévu ?
Nous allons pouvoir rendre son autonomie et sa liberté de faire des choix à l’université au plus tôt. Nous pourrons appréhender les grands défis auxquels notre établissement est actuellement confronté. Nous n’avons pas de temps à perdre.
Que répondez-vous à vos opposants, en l’occurrence le SNESup, qui s’inquiètent de la réduction des effectifs prévue jusqu’en 2019 et vous accusent de manquer de vision ?
Je comprends l’inquiétude des collègues face à cette situation financière. Les efforts demandés à toutes et tous, à tous les niveaux, sont importants et imposent une gestion rigoureuse et responsable de chaque euro.
Néanmoins, je tiens à rappeler que lorsque j’ai quitté mes fonctions de vice-président au côté de Richard Vistelle en 2012, la situation financière affichait un résultat positif de 5 millions d’euros. Lors de mon retour aux responsabilités en 2016, j’ai retrouvé l’université dans la situation dégradée que nous connaissons. En ayant dirigé l’université de 2012 à 2016, mes opposants, notamment le SNESup, feraient mieux de faire le bilan de leur action plutôt que de chercher à donner des leçons.
![]() Alix Pelletreau. « Nous ne voulons pas travailler contre l’Éducation nationale mais avec elle. »
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L’association Espérance banlieues a bon espoir d’ouvrir son école pour enfants des quartiers défavorisés à la prochaine rentrée des classes. Le recrutement du directeur est lancé.
Une nouvelle école privée hors contrat à Reims en 2018 : c’est l’objectif poursuivi par l’association Espérance banlieues Reims, créée au mois de mai de cette année. Alix Pelletreau en est la présidente, elle répond à nos questions.
Qu’est-ce qu’une école Espérance banlieues ?
C’est une école privée hors contrat qui a vocation à accueillir de façon préférentielle les enfants des quartiers défavorisés. Ce concept a été lancé en France en 2012 par Éric Mestrallet et il y a déjà 11 écoles ouvertes en France.
Où en est le dossier rémois ?
L’objectif est d’ouvrir à la rentrée 2018.
Vous avez de bonnes raisons d’y croire ?
Nous avons déjà confirmation qu’il y a des besoins. Nous avons étudié les statistiques, sur les taux de chômage par exemple, de monoparentalité, les revenus moyens, le décrochage scolaire… On s’aperçoit que ce sont principalement Wilson et Croix-Rouge qui sont les plus touchés : le taux de chômage est de 31 % à Croix-rouge par exemple, de 24 % à Wilson. Environ 63 % des jeunes ont peu ou pas de diplômes à Wilson, 57 % à Croix-Rouge…
Et vous avez trouvé le lieu adéquat ?
Nous avons effectivement pressenti un bâtiment qui nous conviendrait ; il appartient à la ville de Reims et est actuellement inoccupé. Il n’est pas situé dans l’un de ces quartiers, pour éviter de contribuer à leur stigmatisation, mais à proximité. Je ne veux pas indiquer sa situation tant que le bail n’a pas été signé.
Ce qui pourrait se faire bientôt ?
Nous le pensons : nous avons deux réunions en vue avec la mairie, les 25 et 29 septembre, une plutôt technique, pour voir les conditions d’occupation du bâtiment, l’autre pour nous donner un accord de principe.
Parce que vous êtes soutenus par la Ville ?
Tout à fait. Le maire a envoyé en juillet un courrier de soutien au président de notre fondation nationale (lire par ailleurs, NDLR).
Et l’Éducation nationale, qu’en dit-elle ?
Elle ne nous a pas apporté de soutien officiel, mais elle est au courant de notre projet, je l’ai avertie à deux reprises déjà ; notre but de toute façon n’est pas de travailler contre eux, mais avec eux.
Si Espérance banlieues donne envie aux élèves de retourner sur les bancs de l’école en général, nous aurons gagné.
Comment allez-vous recruter ces élèves ?
En utilisant des relais, de différents types, pour avoir différents types de publics : les bailleurs sociaux, la Poste, une infirmière en protection infantile…
Et quel nombre visez-vous ? Une cinquantaine, répartis de préférence sur les différents niveaux allant du CP au CM2.
Et les enseignants ?
Nous lançons à partir de maintenant le processus de recrutement du directeur ; c’est lui ensuite qui recrutera son équipe.
Demanderez-vous une participation financière aux parents ?
Oui, pour que cela traduise leur implication dans le projet. L’ordre de grandeur sera entre 50 et 75 euros par mois.
Avec un prix fixe pour tout le monde ou modulable selon les revenus ?
Ce point n’est pas encore tranché.
Contacts : pour le poste de directeur, recrutement.ebreims@gmail.com ; pour les renseignements sur la scolarité, esperancebanlieuesreims@gmail.com, ou sur page Facebook espérance banlieues reims.
Propos recueillis parAntoine Pardessus
Les écoles privées hors contrat Espérance banlieues (elles sont déjà 11 en France) ont vocation à accueillir de façon préférentielle des enfants des quartiers défavorisés.
Un tel projet à Reims est plus que jamais sur les rails. Alix Pelletreau, la présidente de l’association porteuse, envisage une ouverture à la rentrée 2018.
Le bâtiment qui conviendrait a été trouvé ; il appartient à la ville de Reims et est actuellement inoccupé ; il se situe à proximité - mais pas à l’intérieur - des quartiers sensibles Wilson et Croix-Rouge.
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Limitée à 2/6, la 23 e édition du tournoi du TC Sillery a été marquée par le succès de Bastien Villenet (4/5, Taissy) qui a brillamment conservé son titre. Impérial en quart contre la tête de série N° 1 Jérôme Dermonsir (3/6, Romilly) et en demie contre Cyril Pusset (4/6, Cormontreuil), le Taissotin, avec ses accélérations de coup droit foudroyantes, s’est ensuite montré impressionnant au stade ultime contre Julien Lacaille (4/6, La Muire), 6-3, 6-1.
Du côté des dames, la hiérarchie a été respectée puisque la favorite Claire Duter (2/6, Lille) s’est imposée contre Lisa-Marie Habert (3/6, Reims Europe), déjà auteur d’une « perf » au tour précédent contre la tête de série N° 2 Caroline Girard (2/6, Reims Géo-André).
Brocante organisée par l’association Croix-du-Sud au 10 avenue Léon-Blum. Tél. : 03 26 06 56 66.
![]() La 13e promotion des cadets de la République a fait sa rentrée en début de semaine dernière à l’école de police de Reims. Christian Lantenois
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Reims Une cinquantaine de jeunes viennent de recevoir leur uniforme de cadet de la République à l’école de police. Originaires de la région, ils entament une formation d’un an.
Ils ont reçu leur uniforme la semaine dernière. Les 53 nouveaux cadets de la République -1/3 de filles, 2/3 de garçons- arborent désormais fièrement leur écusson bleu blanc rouge. « La première fois que je l’ai essayé, à la lingerie, j’en avais les larmes aux yeux », raconte Faustine, 19 ans.
En intégrant l’école de police de Reims, la jeune femme, originaire de Saint-Dizier, réalise son rêve : « J’y pense depuis l’âge de 8 ans. Ma mère m’a souvent parlé de mon arrière-grand-père qui était policier. Je crois que ça vient de là. » Son père était dans l’armée. « Il paraît que j’ai ça dans le sang », s’enthousiasme celle qui confie ne louper aucun épisode d’ Esprits criminels et de Hawaii 5.0, deux séries télévisées policières. « Même si je sais que ça reste des fictions. »
Qu’en pensent les copines ? « Elles sont hyper fières de moi ! » Après une 3 e générale, Faustine n’a pourtant pas suivi le cursus habituel. « La conseillère d’orientation ne m’a pas laissé le choix. » Elle part en CAP mode. « Rien à voir. » Jusqu’à ce qu’elle entende parler des cadets. « Tout me plaît ici. Je suis à fond ! » Son ambition ? Rejoindre les rangs de la police judiciaire.
Même motivation du côté de Romain, 19 ans, de Muizon. « Le Bataclan, ça a confirmé mon envie d’être policier. J’ai envie d’avoir un métier utile aux autres, de servir la nation. » En une semaine, les deux jeunes recrues ont fait connaissance avec les autres membres de leur promotion, la 13 e à Reims. Ils ont déjà commencé à apprendre à marcher au pas ou encore à chanter la Marseillaise en rythme. « C’était un peu surprenant, je ne m’attendais pas à ce côté militaire. Mais ça me plaît encore plus ! » confesse le jeune homme.
Pendant un an, les cadets vont bénéficier d’une formation en alternance entre l’école de police et le lycée professionnel Joliot-Curie, situé à deux pas. Des cours théoriques (droit pénal, code de la route…) et pratiques (sport, tir et armement, gestes techniques et professionnels d’intervention comme apprendre à menotter, self-défense…) d’un côté et un enseignement de base de français, math, histoire-géo, culture générale, anglais… de l’autre. « Les moyens mis en œuvre dans ces deux structures leur permettront d’avoir tous les atouts nécessaires pour réussir une scolarité accomplie. Ce dispositif qu’ils peuvent intégrer sans forcément avoir le bac -certains sont même déscolarisés-, c’est comme une canne pour les soutenir », explique le major Eric Gourbeyre, responsable de la formation initiale.
En août prochain, les membres de cette 13 e promotion de cadets de la République de Reims pourront endosser l’uniforme d’adjoint de sécurité (la formation « classique » dure, elle, trois mois). Ils pourront alors se présenter au concours de gardien de la paix et poursuivre encore une année à l’école de police en cas de réussite.
Pour devenir cadet de la République, aucun diplôme n’est requis. Il faut être âgé de 18 à 30 ans. Les jeunes sont sélectionnés sur dossier. Ils doivent ensuite passer une série d’épreuves : écrites, orales, sportives et psychologiques. Renseignement sur www.lapolicenationalerecrute.fr
Alice Renard
Le programme des cadets de la République a pour objectif, depuis 2005, de promouvoir l’égalité des chances au sein de la police nationale en permettant à des jeunes n’étant pas munis du baccalauréat de se préparer au concours de gardien de la paix.
Les cadets sont des adjoints de sécurité qui bénéficient d’une formation renforcée pour préparer le concours de gardien de la paix. Ils ne sont pas fonctionnaires mais agents contractuels. Ils perçoivent une allocation d’études fixée à 50% du Smic pendant leurs 12 mois de formation. La scolarité peut être effectuée en internat (gratuit) ou en externat en fonction de leur école de police.
À Reims, sur 52 cadets formés en 2014-2015, ils sont 42 à ce jour à avoir réussi le concours de gardien de la paix. Sur 56 cadets formés en 2015-2016, ils sont 38. Des chiffres qui vont sans doute augmenter avec le prochain concours prévu ce mois-ci.
Le tournoi du TC Sillery, ouvert jusqu’à 2/6, a regroupé 120 inscrits.
Chez les messieurs, unique 3/6 engagé, Jérôme Dermonsir (Romilly) fera figure de favori mais il aura fort à faire avec un bataillon de six 4/6 à ses trousses.
Du côté des dames, le titre devrait en toute logique se jouer à 2/6 entre Claire Duter (Lille) et Caroline Girard (Géo-André).
Les demi-finales dames (9 heures) et messieurs (10 h 30) ont lieu ce matin alors que les finales démarreront à 15 h 30.
Brocante organisée par l’association Croix du sud, mardi 12 septembre.
Lieu : 10 avenue Léon Blum.
Tél : 03 26 06 56 66.
Devenu au fil des ans rendez-vous incontournable en matière de préparation, l’Open de Reims fête cette année ses dix ans. Chez les messieurs, suite aux désistements des N2 de Chaville et Royan, le plateau comportera 14 équipes : Mende, Épinal, Bellaing Porte du Hainaut (Élite), Reims, Sennecey, Tours, Asnières, ACBB, Comines (Belgique), Saint Maur (N2), Cormeilles, ACBB (B), Fontenay-aux-Roses, Rouen (N3). Côté dames, le titre se jouera entre 12 équipes : Paris Amicale Camou, Malakoff, La Rochette, Saint-Maur, Neuville-aux-Bois, Strasbourg (N2), Reims, ACBB, Paris Amicale Camou (2), Barbar’s Bruxelles (Belgique), Asnières (N3), Tremblay (Prénationale).
Ce tournoi se déroulera à la Halle Universitaire ainsi qu’aux gymnases Géo-André, François-Legros, Jean-Jacques-Lapique, Joliot-Curie et Roland-Bourgoin. Début aujourd’hui à 14 heures. Finales demain vers 16 heures.
Ce jeudi 7 septembre seront fermés les services municipaux suivants : celui des formalités administratives (bureaux 7 et 11 de l’hôtel de ville) de 10 à 12 heures ; les mairies de proximité à Châtillons, Croix-Rouge, Europe, Murigny et Orgeval de 9 h 30 à 12 heures.
La permanence de la mairie mobile sur le marché de la place Luton, de 9 heures à 11 h 30, est, quant à elle, annulée.
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Hier, 53 jeunes ont reçu leur écusson officiel de cadet de la République. Ces nouvelles recrues recevront une formation d’un an en alternance entre l’école de police de Reims et le lycée professionnel Joliot-Curie, qui ont signé une convention.
En août prochain, les membres de cette 13 e promotion endosseront l’uniforme d’adjoint de sécurité et passeront le concours de gardien de la paix.
Pour devenir cadet, aucun diplôme n’est requis. Âgés de 18 à 30 ans, sélectionnés sur dossier, les jeunes passent des épreuves écrites, orales, sportives et psychologiques.
Renseignement sur www.lapolicenationalerecrute.fr
Brocante organisée par l’association Croix du Sud, mardi 12 septembre. Lieu : 10, avenue Léon-Blum, tél. 03 26 06 56 66.
![]() L’équipe de Velours, avec son directeur Thibaud Rolland (au centre), a bûché dur pour mettre sur pied cette 4e édition. M.D.
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Reims Voici cinq bonnes raisons de ne pas manquer cette fête des cultures urbaines, dimanche, place du Forum.
1 Pour s’initier à des disciplines gratuitement
Pour cette 4 e édition de la Block Party, grande fête des cultures urbaines articulée autour du sport, du végétal, de la danse, de la musique et des arts visuels, organisée ce dimanche 10 septembre, l’association Velours a encore mis sur pied un programme alléchant qui fait la part belle au participatif : à côté des démonstrations, sont proposés de nombreux ateliers, gratuits (inscriptions sur place dès 13 heures), qui permettront au plus grand nombre de s’initier à différentes disciplines. Citons le teqball, sorte de tennis ballon né il y a un an, pratiqué sur une table de ping-pong incurvée ; mais aussi le parkour, ce cheminement d’obstacles et de blocs de béton pour s’exercer à l’art du déplacement avec la Reims Parkour School ; ou encore le streetgolf à découvrir avec l’association rémoise Le trou champenois. Be Végétal My Friend, association locale elle aussi, spécialisée dans la végétalisation de l’espace urbain, proposera de son côté des ateliers de création de bombes à graines au cœur de l’espace « Chill » implanté autour de la fontaine cryptoponique. L’association Fikus, qui en est à l’origine, sera logiquement de la partie avec un atelier graffiti végétal, que les habitants de Croix-Rouge ont déjà pu expérimenter récemment. Avec ceux d’Orgeval, elle a réalisé le mobilier urbain en palettes qui rejoindra la place du Forum ce dimanche. Poésie urbaine avec le Studio Pastel et atelier caligraffiti à base de Posca avec le graffeur Ser compléteront les réjouissances.
2 Pour voir des concerts de choix
La Block Party, ce sont aussi des concerts à ne pas manquer. Avec, comme tête d’affiche, Disiz la Peste, prévu à 18 heures sur la scène du Cryptoportique ! Le célèbre rappeur sera de retour avec une prestation sur mesure, dix jours avant sa résidence de création à la Cartonnerie en vue de sa nouvelle tournée. Les festivités musicales débuteront en fait dès 11 heures avec le set hip-hop du DJ rémois Ced Swift, avant l’arrivée sur scène, à 14 heures, des 21 choristes et 4 musiciens de Total Praise, pour un show de gospel exceptionnel. À 15 h 45, c’est Saro, champion de France de beatbox, qui leur succédera avec sa loop station (pédale à effets).
3 Pour assister à la performance d’un grand graffeur
Vous ne connaissez pas Grems ? Il est temps d’y remédier ! Dimanche, le graphiste, directeur artistique et musicien, passionné de rap et de graffiti, qui a déjà exposé dans plusieurs capitales et pays du monde, sera à Reims pour dévoiler tout son talent. Il réalisera en direct une grande fresque sur plusieurs blocs de béton (fourni par le prestataire en plus de ceux nécessaires pour le plan Vigipirate et pour le parkour) érigés en un mur de 20 m 2 au recto et autant au verso. Autre lieu de la place, autre fresque, avec les artistes Captain Niglo et Djohn qui, eux, s’attaqueront au camion de l’association Trac (école de cirque Supercrampe), à côté de l’association Resurrection Cycles qui exposera ses vélos californiens des quartiers mexicains customisés (lowrider).
4 Pour découvrir les acteurs locaux de la culture urbaine
À côté de Ced Swift qui se produira au Crypto, d’autres rappeurs locaux seront mis en lumière lors de la Block Party dans l’espace situé juste derrière et baptisé « Cuvée Brut ». En collaboration avec Red Bull et le rappeur rémois Pire Mastaa, passé par le Cabaret vert cette année, le directeur de Velours, Thibaud Rolland, et son équipe, ont imaginé une scène dédiée aux artistes locaux, animée par les Châlonnais T2i et DJ Edkay. Six rappeurs se succéderont sur le podium, installé près des platines du Red Bull Boom Bus.
5 Pour se mesurer entre praticiens
Les skateurs débutants et confirmés ont rendez-vous dimanche pour s’affronter lors du traditionnel contest du Mojito Skateshop. Parmi les éléments à apprivoiser, la fameuse voiture peinte par Ksy Boomkies et visible au parking d’Erlon. Les danseurs seront aussi à la fête dès 14 heures (inscriptions également à 13 heures) grâce à la battle de danse de l’association Footzbeul ouverte à tous les niveaux. Elle sera ponctuée d’un show du Studio 511, l’école de danse créée par Ismael Taggae. Block Party, dimanche 10 septembre, place du Forum, de 11 à 20 heures. Gratuit.
Marion Dardard
![]() Mélanie Martin-Leurs et Charlotte Panizzut devant un tableau numérique sur lequel elles font leurs cours au lycée Joliot-Curie (Reims). J.-M. François
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![]() “Il ne s’agit pas de numériser les livres papier mais d’enseigner d’une tout autre façon” Philippe Richert
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Première ! Le Grand Est supprime les manuels scolaires « papier » dans 49 lycées qui effectuent une rentrée totalement connectée. D’ici quatre ans, tous les autres lycées feront de même.
Avec la pointe de leur stylet appuyée sur le tableau numérique, Mélanie Martin-Leurs et Charlotte Panizzut, enseignantes au lycée professionnel Joliot-Curie de Reims, cochent des cases, font défiler des pages, affichent des annexes, des forums, des liens ou des références en cascade. Les images, les textes apparaissent par simple effleurement de façon instantanée. Le système ne rame pas. Dans la salle, cinq élèves volontaires ont accepté (jeudi dernier) d’interrompre leurs vacances pour suivre l’expérience sur leur propre ordinateur portable. Ils sont connectés.
Qu’il s’agisse d’espagnol ou de mathématiques, de français ou de sciences, cette méthode informatique d’apprentissage est désormais celle des 49 premiers lycées 4.0 de la région Grand Est qui laissent aux oubliettes les cartables d’antan. Élèves et professeurs n’ont que le poids de leur tablette ou de leur ordi à transporter. Tout le reste passe par l’ENT (espace numérique de travail) commun à la région.
Avant d’en arriver là, il a fallu procéder à des travaux pour équiper le lycée en wi-fi partout (bornes, prises, commutateurs), élaborer un contenu pédagogique, acheter du matériel informatique, préparer les enseignants à ce nouveau concept de travail. « Nous sommes quatre à avoir été formés l’an passé et nous avons transmis ce savoir aux autres professeurs du lycée », indiquent Mmes Martin-Leurs et Panizzut. Cette révolution s’inscrit dans la suite logique du plan numérique pour l’éducation lancé le 7 mai 2015 par François Hollande. Pour autant, beaucoup d’écoles n’avaient pas attendu ce signal pour se lancer. Reste que dès la rentrée 2016, plus de 1 500 collèges et près de 1 200 écoles étaient équipés (dont 17 collèges et 20 écoles dans l’académie d’Amiens, 13 collèges et 31 écoles dans celle de Reims). Au 1 er mars 2017, la France comptait 1 668 collèges et 1 817 écoles connectés, l’objectif étant qu’à cette rentrée 2017, plus de 600 000 élèves dans les écoles et les collèges (soit 50 % des collèges) soient équipés.
S’agissant des lycées, le Grand Est ouvre la voie. « Nous sommes la Région qui fait référence. Nous n’utilisons pas l’outil informatique pour faire moderne, mais pour accompagner efficacement nos jeunes », se réjouit le président du conseil régional Philippe Richert (LR). Pour cette rentrée, un appel à projets avait été lancé, quelque 101 lycées y avaient répondu, seuls 50 ont été retenus (un d’Alsace s’est retiré estimant qu’il n’était pas prêt) dont 13 du ressort de l’académie de Reims. De nouveaux appels à projets seront lancés chaque année jusqu’à ce que tous les lycées du Grand Est effectuent leur rentrée 4.0 en 2021. D’ici là, beaucoup de choses auront évolué puisque cette première vague de 49 lycées pilotes essuie les plâtres. Des retours d’expérience serviront non seulement au Grand Est mais aux autres régions de France.
Le numérique coûte cher. À la fois pour son déploiement dans les établissements (en moyenne 250 000 € de travaux) que pour l’acquisition des matériels. Bien sûr, les élèves déjà équipés peuvent apporter leur propre appareil. Toutefois, le Grand Est a pu négocier des prix très avantageux auprès d’un fournisseur (pas loin de 50 % d’économie par écran !) l’achat des tablettes (avec clavier amovible) et ordinateurs portables de marque HP. « Toutes les familles peuvent profiter de cette offre », assure le président. Et pour celles dont les revenus nets sont inférieurs à 6 000 € mensuels (beaucoup sont concernées), le conseil régional consent une aide qui couvre 50 % de l’équipement individuel plafonnée à 225 €. Pour le restant à charge des familles, le règlement pourra être échelonné sur trois ans, soit un chèque d’environ 65 € par an. Sans compter que le fonds social du lycée pourra aussi prêter son concours si nécessaire. Bref, à ce prix-là, on devrait voir pas mal d’ordinateurs aux couleurs du Grand Est et une attention particulière sera portée au risque de marché parallèle.
Jean-Michel François
L’université de Coventry lance un programme pilote fondé sur le tout numérique. Pour cette rentrée, quatre-vingts étudiants vont travailler entièrement en ligne, d’où ils veulent, de chez eux même s’ils vivent à l’étranger, mais pas sur le campus. Ce n’est qu’un début. Selon « Le Monde », l’université qui a repensé intégralement son mode de formation pour cette expérience, va ouvrir cinquante masters en ligne dans les cinq ans et former ainsi huit mille étudiants dans les dix ans, tandis que trente mille autres continueront à se former sur le campus.
Pour les opposants au numérique, il est souvent de bon ton de rappeler que des grands patrons de la Silicon Valley interdisent la high-tech à leurs enfants. Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, n’en dit pas moins s’agissant des enfants de 0 à 6 ans, ainsi qu’il l’a réaffirmé samedi sur le plateau de « On n’est pas couché ». Globalement, il demande de faire preuve de « discernement » et assure qu’il vaut mieux écarter les enfants des écrans pendant les premières années de leur vie. Par ailleurs, le dernier (2015) rapport PISA (programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves) présente une analyse comparative internationale des compétences numériques des élèves. L’institution indique notamment : « Lorsque les nouvelles technologies sont utilisées en classe, leur incidence sur la performance des élèves est mitigée, dans le meilleur des cas. Les élèves utilisant modérément les ordinateurs à l’école ont tendance à avoir des résultats scolaires légèrement meilleurs que ceux ne les utilisant que rarement. Mais en revanche, les élèves utilisant très souvent les ordinateurs à l’école obtiennent des résultats bien inférieurs dans la plupart des domaines d’apprentissage, même après contrôle de leurs caractéristiques socio-démographiques. »
Après les écoles et les collèges, c’est au tour des premiers lycées volontaires d’expérimenter le manuel numérique. Tout ou presque passe par l’écran. Une révolution qui réjouit ou inquiète.
Spécialiste du numérique Pascal Oudin vient de prendre ses fonctions de proviseur du lycée professionnel Joliot-Curie à Reims.
Auparavant , il était principal du collège Terres Rouges à Épernay, établissement dont il rappelait fin janvier qu’il était à la pointe du numérique puisqu’il faisait partie des trois établissements préfigurateurs dans ce domaine. Originaire d’Épernay , Pascal Oudin a exercé dans plusieurs établissements de la région : dans l’Aube, à Fère-Champenoise, Reims, Fagnières, Châlons-en-Champagne.
En quoi le numérique à l’école est-il indispensable ?
On est entouré de numérique. On a toujours reproché à l’école d’être quelque peu en décalage avec la réalité, nous avons cette chance de vivre dans cette réalité. Nous sommes dans un lycée professionnel du secteur tertiaire, le secteur qui justement utilise le plus le numérique. Donnons à nos jeunes la possibilité de se former à cet outil pour qu’à l’issue de leur formation, ils soient plus facilement employables, même si je n’aime pas ce mot.
Les élèves ne risquent-ils pas de se détourner du livre ?
Nous n’avons pas que le projet 4.0 au niveau de l’établissement. Nous avons un projet défi lecture, nous apprenons aussi à aimer le livre et la lecture. Notre richesse est d’utiliser un maximum d’outils. Certes, nous supprimons les manuels scolaires, pas les livres. Notre centre de documentation en est plein. N’y a-t-il pas danger de surconsommation d’écrans compte tenu que les jeunes sont beaucoup connectés en dehors du lycée ?
On a besoin du numérique, mais il n’est pas forcément utilisé à 100 %. Nous avons encore les démonstrations, les interventions des professeurs, l’éducation physique, les stages. Et puis, nous éduquons nos jeunes à un usage raisonné du numérique. Nous sommes face à une révolution incontournable.
Votre lycée est l’un des 49 sélectionnés de tout le Grand Est pour cette rentrée numérique. Cela s’est fait facilement ?
La décision de se lancer dans ce projet n’a pas été prise sans l’accord des équipes pédagogiques. Les professeurs, dans leur très grande majorité, y adhèrent. S’agissant des parents et des élèves, nous avons obtenu davantage d’avis favorables. Les réticences étaient surtout d’ordre économique. Mais nous avons entendu le président de région nous garantir des aides financières importantes. Je ne me fais donc pas de souci sur l’avenir de ce projet.
L’apprentissage des élèves évolue aussi ?
Oui, chaque élève a sa tablette, son ordinateur portable, il va agir directement. Sur un plan pédagogique, c’est un excellent moyen qui lui est offert pour engager un travail qui lui est propre. S’il rencontre une difficulté sur telle ou telle acquisition, la possibilité lui est donnée d’individualiser le travail. L’outil numérique nous permet de répondre aux besoins de chacun de nos jeunes.
Militante syndicale Cécile Laborde est enseignante dans une école de l’Argonne marnaise.
Elle milite au sein du syndicat Sud Éducation Champagne-Ardenne et relaie à ce titre l’appel de Beauchastel contre l’école numérique, un texte lancé en 2015 par une trentaine d’enseignants.
Ce texte assure, entre autres, qu’internet ne peut pas améliorer l’enseignement, mais déshumanise, et que le numérique signe in fine la fin du métier d’enseignant.
Qu’est-ce qui vous inquiète dans le numérique ?
Il ne s’agit pas de nier que nous vivons tous dans un environnement numérique, que nous nous en servons tous les jours. On change de contexte avec l’école où l’on présente le numérique comme une innovation pédagogique. Aux questionnements des parents, l’administration a cherché à rassurer, à gommer les inquiétudes en parlant d’éducation individualisée. Du côté des enseignants, on a le sentiment que ceux qui ne parviennent pas à maîtriser l’outil sont renvoyés à une forme d’inaptitude, que ceux qui n’utilisent pas le numérique ne sont pas de bons profs.
Au niveau pédagogique, quels reproches adressez-vous ?
Que nous, les enseignants, ne sommes pas là pour rendre les élèves plus facilement employables, car c’est cela qui est dit, mais pour développer chez eux leur sens critique, favoriser leur épanouissement. Or, tout cela est un leurre : le numérique sert à fabriquer des moutons par des gens qui sont presque remplaçables par un système informatique.
Avez-vous un exemple de danger en tête ?
Je pense au livret scolaire unique numérique (LSUN) qui accompagne l’élève du CP à la 3e.
On nous presse de le remplir. Petit à petit, y sont stockées quantité d’informations personnelles autres que les notes ou les éléments relatifs à la vie scolaire. Si un élève fait l’objet d’un PAI (projet d’accueil individualisé) en raison d’une allergie ou d’un autre problème de santé, cela figurera dans son LSUN. Ce n’est qu’un exemple, d’autres informations sensibles sont collectées. On nous dit que ce livret est destiné à simplifier la tâche des enseignants, mais rien ne le prouve. Et il n’y a pas de garantie sur la transmission de ces données. Un collectif de résistance s’est mis en place en France.
Vous dénoncez aussi une approche commerciale avec l’école numérique…
Quand les enseignants arrivent dans une école numérique, tout est déjà installé, configuré. C’est un vrai avantage pour les commerçants comme Microsoft, Apple et d’autres qui entrent en masse dans le public.
Propos recueillis par JEAN-MICHEL FRANÇOIS
![]() Hier matin, un bouquet de roses blanches était déjà accroché à proximité du lieu de l’accident. A.P.
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Un garçon de 22 ans n’a pas survécu à une chute effectuée alors qu’il faisait des acrobaties à moto.
Dans le quartier Croix-du-sud à Reims, on le connaissait sous le surnom de Zinou. De son vrai nom Abdelkrim Zeradib, ce garçon de 22 ans est décédé samedi après une chute de moto, survenue vers 21 h 30. Les faits se sont passés dans l’avenue Léon-Blum, à hauteur de la station de tramway sur la voie remontant vers le centre de Reims. Le jeune homme était en train d’effectuer un « rodéo » sur son engin en le dressant sur la roue arrière. Il n’était pas casqué. Il a perdu l’équilibre et s’est retrouvé dans un état critique, ainsi que nous l’indiquions brièvement dans notre édition de Reims d’hier.
Bouquet de roses et message
Les pompiers et les urgentistes ont tenté de lui faire un massage cardiaque sur place, « à la main d’abord puis avec une machine », selon un témoin. Finalement la victime a été transportée aux urgences de l’hôpital, suivie par un bon nombre d’habitants. Les médecins n’ont rien pu faire pour le sauver : Zinou est mort peu de temps après. Le regroupement des habitants s’est déroulé dans le calme.
La police est intervenue pour barrer la rue momentanément pour les besoins de l’enquête. On apprenait hier que la moto n’appartenait pas à son pilote. Hier matin, un bouquet de roses blanches était déjà accroché à un poteau proche du lieu de l’accident, accompagné d’un message, écrit en langue comorienne selon une habitante, saluant probablement la mémoire de la victime, puisqu’y apparaît le prénom d’Abdelkrim.
Selon plusieurs témoignages, le jeune homme ne vivait pas dans le secteur Croix-du-sud, mais dans une autre partie du quartier Croix-Rouge, seul avec sa mère ; cependant il lui arrivait régulièrement de venir du côté de Léon-Blum pour « jouer » sur son scooter avec des amis. Il avait d’ailleurs déjà fait parler de lui dans notre rubrique des faits divers pour des histoires de rodéo à moto, mais depuis un moment « il s’était calmé », affirme un habitant, peut-être parce qu’il venait de se fiancer et avait un projet de mariage. Le destin en a décidé autrement.
On n’arrête pas de demander des ralentisseurs !
À la suite de cet accident, quelques habitants du secteur exprimaient leur mécontentement devant l’absence de ralentisseurs dans l’avenue Léon-Blum, dans le sens Bezannes-centre de Reims (il en existe en revanche sur la voie de l’autre sens), qui auraient pu, selon eux, éviter le drame. « On n’arrête pas d’en réclamer ! », affirme l’un d’eux. « Et cette fois, on a eu de la chance qu’un piéton n’ait pas en plus été fauché par la moto », commente Mohamed, la quarantaine, qui vit ici depuis dix-huit ans. Pour appuyer leurs revendications, lui-même et d’autres rappellent la mort d’un garçon de 9 ans, le petit Bouyagui, heurté par une voiture sur cette même avenue en mai 2016.
Antoine Pardessus
Un jeune homme d’une vingtaine d’années s’est gravement blessé alors qu’il circulait à moto hier soir vers 21 h 30 avenue Léon-Blum (quartier Croix-du-Sud).
Les pompiers ont tenté un massage cardiaque sur place puis l’ont transporté aux urgences.
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Le 5 juillet, un jeune homme de 18 ans s’agite à la vue d’une patrouille de police qui intervient dans un hall d’immeuble du quartier Croix-Rouge. Il se débarrasse d’une « plaquette brunâtre » qu’il jette au fond de l’entrée : 78 grammes de résine de cannabis, ce qui fait beaucoup pour un simple consommateur.
Le suspect est également trouvé porteur d’un couteau - ustensile indispensable pour découper la plaquette, songent les policiers - mais ces derniers ont mal vu, assure-t-il : ce n’est pas lui a jeté la plaquette, elle ne lui appartient pas, il est seulement usager (et déjà condamné pour cela).
« Je fume trois à cinq joints par jour, ça dépend de l’heure où je me lève.
Je pense qu’il fume essentiellement la nuit » , ironise le procureur.
Jugé pour l’usage et la détention (il n’a pas été vu en train de vendre), le prévenu est condamné à trois mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende.
C’est le nombre d’étudiants de nationalités étrangères qui fréquenteront cette année l’Urca (l’Université de Reims Champagne-Ardenne).
Parmi eux, 800 primo-entrants sont conviés vendredi à une cérémonie d’accueil au campus Croix-Rouge.
![]() Deux après-midi par semaine, des bibliothécaires animent l’atelier jeux (vidéo ou de société) qui rencontrent un grand succès. Les enfants et les adolescents s’y épanouissent avec une forme d’autonomie.
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![]() “Nous avons des publics très divers, avec des
usages très variés et une équipe qui ne cesse d’innover” Éléonore Debar, responsable
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À Croix-Rouge, la bibliothèque enregistre 75 000 entrées par an (sans compter les scolaires). Les usagers y trouvent de nombreux services et moult propositions culturelles.
Calme et fraîcheur au milieu de quelque 45 000 ouvrages. Le bonheur pour ceux qui aiment lire ! La médiathèque Croix-Rouge, c’est un repaire pour les lecteurs assidus mais aussi pour tous ceux qui ont besoin d’un ordinateur ou envie d’un bon film, cherchent un travail, veulent apprendre le français, souhaitent transmettre leur amour de la lecture à leurs enfants ou tout simplement passer un bon moment à dévorer un manga, un magazine ou le dernier coup de cœur littéraire.
L’établissement, ouvert en 2003, a bien résisté au temps. Son architecture et son agencement continuent d’en faire un lieu agréable et fonctionnel, clair et confortable, avec un nombre de salles utiles pour démultiplier activités et ateliers.
« Dès qu’on peut, on vient » , assurent en chœur Manon et Chloé, deux sœurs du quartier qui, mercredi dernier, participaient à un jeu de société en suivant les conseils de Charles, bibliothécaire. « Cela fait partie de notre rôle que d’encadrer les enfants lors de cet atelier. L’idée est qu’ils s’épanouissent, aussi, en apprenant à jouer ensemble, en gagnant en autonomie » , analyse le bibliothécaire. Sa collègue Isabelle, responsable des livres du secteur adultes, mise elle aussi sur l’interactivité avec les usagers. « Nous tenons compte de leurs suggestions et partageons leurs recommandations avec les autres lecteurs » , explique-t-elle, montrant le rayon consacré aux témoignages et récits de vie, très prisés.
La médiathèque, c’est aussi le repaire de quatre copains qui se croisent au collège ou en bas des immeubles. Mothlaire, Youssef, Mickaël et Joris disposent de deux heures chacun sur un ordinateur pour jouer à des jeux ou profiter d’internet. Ils se lancent des défis par PC interposés ou se connectent avec d’autres. Mangas et DVD prennent ensuite le relais. « Chez moi, l’ordinateur n’est pas souvent libre et il ne marche pas très bien. Ici, il y a du choix et on est au calme… » , témoigne l’un des copains, les yeux rivés sur son écran.
Un repaire, certes, mais aussi un repère, dans ce quartier aussi peuplé que la commune d’Épernay. « Nous avons des publics très divers, pour des usages variés avec une équipe qui ne cesse d’innover » , résume Éléonore Debar, la responsable de la médiathèque, exemples à la clef. Dans les prochaines semaines, outre la mise en service du book truck (lire ci-contre), la médiathèque va participer aux Journées du patrimoine en accueillant un livre du XVIII e siècle sur les fables de La Fontaine. La médiathèque a créé un jeu de domino géant. Fête de la gastronomie puis festival du film d’animation, l’actualité sera dense, dès la rentrée.
Anne Despagne
70 000 documents (tous types confondus), dont 20 000 livres pour adultes et 22 000 pour enfants
75 000 entrées par an, auquel on ajoute les milliers de scolaires reçus en dehors des heures d’ouverture au public
25 agents dont 9 dans le service aux collectivités
127 000 euros de travaux en deux ans, dont ceux destinés à améliorer l’accessibilité, terminés en juillet
Les bibliothèques rémoises viennent de se doter d’un book truck, un nouveau véhicule, plus petit que les bibliobus, permettant d’aller à la rencontre des familles, partout en ville. Plus maniable (il se conduit avec un permis B), ce camion à livres se déplacera plus facilement. Équipé d’une télévision, d’une terrasse mobile, d’un comptoir avec auvent et bien sûr de rayonnages pour transporter les ouvrages les plus adaptés à l’événement, le book truck fera sa première sortie dès mercredi, pour Festiv’Été, au parc de Champagne. « Cela fait partie de notre mission de service public, précise Pascal Labelle, adjoint au maire. Nous apportons la culture au plus près des Rémois. » Les boîtes à livres relèvent aussi de cette diffusion renouvelée de la lecture. Et l’élu de rappeler que les budgets d’action culturelle ont été maintenus dans le réseau des bibliothèques.