Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles -août 2019.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 190828b
Nouvelle épicerie sociale étudiante

Une deuxième épicerie sociale destinée aux étudiants va voir le jour à Reims. Après le campus de Croix-Rouge, c’est sur celui du Moulin de la Housse que la fédération InterCampus a décidé de la nouvelle implantation. Les produits y sont vendus à moins de 10 % des prix pratiqués en grandes surfaces. Un jardin partagé et une cafétéria verront aussi le jour début octobre près de l’université de droit.

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l’union 190828a
Ça ne s’arrange pas autour du campement des migrants

 

 

Feux de palettes qui enfument les immeubles, besoins faits sous les fenêtres, cris tard la nuit… La cohabitation avec le camp de migrants qui s’est reconstitué fin juillet sur le stade de la rue Henri-Paris (L’Union des 8 et 19 août) n’est pas simple pour certains riverains. « Lundi soir avec la canicule, impossible d’ouvrir sinon la fumée entrait chez moi » , dénonce une dame. « J’ai une voisine qui souffre d’une grave maladie. Elle a besoin de silence. Elle est à bout de nerfs. » Une pétition se prépare pour exprimer le mécontentement des plaignants.

Le stade de la rue Henri-Paris, le long du canal, en est à son troisième camp depuis l’évacuation du parc Saint-John-Perse à Croix-Rouge l’été dernier. Les précédents ont été démantelés en octobre et en janvier, mais de nouvelles familles continuent d’arriver. En 2016, ce sont des nomades qui avaient longuement occupé le site.

 

 

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l’union 190824c

Faits divers : Un hôtel et une supérette braqués au couteau


La supérette braquée à la serpette

Deux braquages à l’arme blanche ont été commis mardi à Reims, le premier vers 13 heures à la supérette Carrefour contact de l’avenue Georges-Hodin aux Châtillons, le second à 17 heures à l’hôtel Akena de Bezannes (L’Union d’hier). Comme relaté dans notre précédente édition, le braqueur de l’hôtel a été rattrapé et condamné à deux ans de prison ferme. Cet homme de 50 ans domicilié à Croix-Rouge s’était fait remettre les 110 euros de la caisse sous la menace d’un couteau de cuisine.

On en sait un peu plus sur le braquage de la supérette. L’auteur était seul, gros sac de courses à la main. Après avoir enfilé une cagoule, il s’est dirigé vers l’unique employée occupée à mettre des bonbons en rayon. Elle a senti la présence de quelqu’un, a levé la tête et vu l’homme armé d’une grande serpette lui dire : « La caisse, s’il vous plaît. » « Je me trouvais au fond du magasin. Elle m’a rejoint en courant. La personne est repartie sans rien prendre » , précise le responsable-adjoint de la supérette. L’individu reste à identifier.

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l’union 190824b
AUJOURD’HUI

Atelier pour les enfants à partir de 7 ans : à la manière de Christian Voltz. Christian Voltz est un illustrateur qui utilise des objets de récupération (fils de fer, ficelle, boutons…) pour créer les personnages et les décors de ses livres.

À 15 heures, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit mais sur inscription au 03 26 35 68 00.

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l’union 190824a
nuisances : Les locataires ont le cafard

Encore des cafards signalés à Reims, dans deux immeubles de Croix-Rouge. Illustration
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Des locataires nous signalent régulièrement la présence de cafards ou punaises de lit qui leur empoisonnent la vie (lire notamment L’Union des 6 et 27 novembre 2018). Les petites bêtes sont sacrément résistantes, et deux cas viennent encore de parvenir à notre connaissance, tous à Croix-Rouge : malgré le passage d’une entreprise de désinsectisation, des habitants se plaignent toujours d’une invasion massive de cafards au 4, rue Marie-Laurencin, de même que dans une tour de neuf étages esplanade Eisenhower, au n ° 37.

Des cafards dans les cheveux

« J’habite ici depuis 1992. Ca fait deux ans que nous avons des cafards » , se lamente une retraitée de l’esplanade. « J’en vois qui court sur le palier, et c’était encore pire avec les grandes chaleurs. A chaque fois que je rentre chez moi, je mets des boudins contre ma porte pour les empêcher de rentrer. » Ils peuvent arriver autrement. « Il y a environ un mois, une voisine était sur son balcon lorsque plein de cafards sont tombés dans ses cheveux. »

Pour ne pas arranger les choses, les insectes semblent apprécier un appartement exhalant régulièrement de mauvaises odeurs, bien qu’il soit occupé. Une entreprise y est déjà intervenue à deux reprises, cet hiver et au début de l’été, là aussi sans résultat durable. « Un soir que je suis passée devant, j’ai failli vomir. Ca me pourrit la vie, ça me sape le moral. »

La dame n’est pas la seule à se plaindre. Dans l’immeuble, seize des locataires viennent de signer une pétition pour dénoncer ces « nuisances olfactives » et la présence de ces cafards « qui prolifèrent à tous les étages » .

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l’union 190823b
événement : Deux des trois champions d’Europe rémois de Dragon Boat restent à quai

Médaillés aux championnats d’Europe, Thomas Argenson et Ludivine Jeanray ne peuvent se rendre aux mondiaux de Pattaya. Edouard Lantenois
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Mi-juillet, trois Rémois ont été sacrés triple vice-champions d’Europe de Dragon Boat avec l’équipe de France. Mais depuis hier, seule l’une d’entre eux dispute les mondiaux.

Habituée à briller en football ou en athlétisme, la cité des sacres performe aussi sur des terrains de sport moins conventionnels. La preuve : depuis le 21 juillet, elle compte trois vice-champions d’Europe de Dragon Boat sur 200 m, 500 m et 2 000 m.

« On a décroché ces titres à Moscou avec l’équipe de France, dans laquelle nous sommes trois Rémois sur un équipage de douze personnes », raconte Thomas Argenson, 34 ans, professeur au collège Joliot-Curie dans le civil.

Reims, un club référence

À ses côtés, Ludivine Jeanray et Camila Wagner, toutes deux étudiantes, sont aussi rémoises. « En vérité, l’équipe de France comprend des membres de trois clubs », relativise Ludivine. Elle ajoute : « On y entre après une série d’épreuves individuelles de sélections, qui ont eu lieu en mai au bassin olympique » . Aux côtés des clubs de Mantes-la-Jolie et de Saint-Jean-de-Losne, le Dragon Boat du Reims Olympique Canoë-Kayak (fondé en 2009) est en vérité un club majeur, champion de France en titre et toujours médaillé depuis 2013 : « Lorsque l’équipe de France se réunit, c’est souvent ici », précise d’ailleurs Thomas. Il ajoute : « On s’entraîne sur le canal la plupart du temps, mais parfois on va sur la Marne. À la base, on est tous des kayakistes » .

En juillet, Ludivine, Camila et Thomas représentaient donc Reims au sein de l’équipe de France lors des championnats d’Europe à Moscou. Mais depuis hier à Pattaya, seule Camila peut honorer sa sélection. « Ma femme va bientôt accoucher, je ne voulais pas manquer ça, même si le Dragon Boat est ma passion », confie Thomas. Pour Ludivine, à peine bachelière, c’est avant tout un problème financier : « On doit se débrouiller pour financer nos voyages. J’en ai eu pour 1 000 euros pour Moscou, il en fallait au moins 1 200 pour aller en Thaïlande, là, ce n’était pas possible » .

Sport de niche, pas olympique et peu médiatisé, le Dragon Boat ne bénéficie en effet d’aucun soutien financier. « Les leçons de kayak qu’on propose l’été aux particuliers et groupes permettent de financer un peu le club, mais c’est loin de suffire » regrette Thomas. Des initiations au Dragon Boat sont également proposées, à 150 euros l’heure pour 10 personnes, et 220 pour 20. « On accueille beaucoup d’entreprises dans ce cadre. Naviguer en groupe, ça renforce la cohésion », assure Thomas.

Là, réside le prochain défi d’un sport qui rame pour se faire reconnaître : « On a des résultats internationaux qui nous font connaître, on espère que Camila et nos coéquipiers vont ramener quelque chose de Thaïlande », glisse-t-il. Quelque chose comme un titre mondial ou une place sur le podium. Un objectif ambitieux, mais à la hauteur des dernières performances des dragons rémois.

Pour suivre les courses en direct, rendez-vous sur la page Facebook du Reims Olympique Canoë-Kayak.

Adrien Hémard

2013

Depuis 2013, l’équipage de Dragon Boat du Reims Olympique Canoë-Kayak a systématiquement terminé sur le podium des championnats de France. Le club est d’ailleurs champion de France en titre, et considéré comme une référence.

Le Dragon Boat, c’est quoi ?

Venu d’Asie, ce sport de pagaie tient son nom des têtes de dragons traditionnellement placées à l’avant des bateaux. Si cela ressemble à première vue à de l’aviron, le Dragon Boat est en vérité affilié au canoë-kayak dont il est bien plus proche puisqu’on y utilise des pagaies, et non des rames (fixées) comme en aviron. Deux types de navires peuvent prendre part à des compétitions, de 9 à 12 mètres : ceux avec un équipage mixte de 10 personnes plus un barreur et un meneur au tambour, et ceux de 20 personnes avec là aussi un barreur et un meneur en plus. Les équipages s’affrontent sur trois distances : 200 m, 500 m et 2 000 m. Si les deux premières distances ressemblent à des sprints d’athlétisme dans des couloirs, la plus longue est un contre-la-montre plus spectaculaire. Très populaire en Asie, le Dragon Boat l’est de plus en plus dans les pays anglo-saxons, ainsi qu’en Europe de l’Est.

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l’union 190823a

Faits divers : Un hôtel et une supérette braqués au couteau


Rattrapé par la police, l’auteur du deuxième braquage de mardi commis à l’hôtel Akena de Bezannes a été condamné hier à deux ans de prison ferme.
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Reims, Bezannes Deux nouveaux braquages à l’arme blanche ont été commis dans la seule journée de mardi. L’un d’eux est déjà résolu, l’auteur incarcéré.

Les vols commis sous la menace d’une arme blanche deviennent malheureusement tendance depuis quelques semaines. Après le magasin de surgelés Thiriet à Murigny puis la clinique vétérinaire de Bezannes, braqués à la serpette les 7 et 9 août (nos éditions des 13 et 14 août) , deux attaques au couteau ont eu lieu mardi, à seulement quelques heures d’intervalle.

Le premier des braquages s’est produit en milieu de journée à la supérette Carrefour contact du quartier des Châtillons, avenue Georges-Hodin. L’auteur était seul. Il a réclamé la caisse mais aurait échoué à s’emparer du contenu. L’individu est toujours en fuite, à la différence du second malfaiteur qui a sévi dans le parc d’affaires de Bezannes, au préjudice de l’hôtel Akena.

Il est 16 h 50, ce mardi, lorsqu’un client plutôt bizarre – joues creusées, collier de barbe mal taillé, chevelure hirsute dépassant d’une casquette – se présente à l’accueil

avec un gros sac de courses rouge orange. L’une des deux hôtesses lui demande s’il a une réservation. « Non, je veux juste la caisse » , dit-il en sortant un couteau de cuisine à la lame longue de quinze centimètres.

Le gérant de l’hôtel est présent. Il fait reculer ses deux employées et donne lui-même l’argent : 110 euros. Déception du braqueur : « Ah ? C’est tout ce qu’il y a dans la caisse ? » . Cinquante secondes seulement après son arrivée, l’individu ressort du hall et s’enfuit à pied en suivant les rails du tramway, en direction de Croix-Rouge.

Toxicomane sous subutex

L’alerte donnée, les sirènes de la police ne tardent pas à se faire entendre. Le fuyard change d’apparence en jetant sa veste, sa casquette et son premier tee-shirt (il en avait un deuxième dessous), une ruse insuffisante pour échapper aux patrouilles du commissariat : Richard Bourgeois, 50 ans, est interpellé avant d’avoir eu le temps de rejoindre son immeuble de l’avenue Léon-Blum au quartier Croix-Rouge.

Toxicomane sous Subutex, ce père de trois enfants sans emploi depuis dix ans a reconnu les faits : il « avait besoin d’argent pour finir la fin du mois » et « donner à manger » à sa famille. Les enquêteurs ont inspecté son réfrigérateur : il était loin d’être vide.

Les billets jetés quelque part

Originaire du département de la Moselle, où les premières de ses neuf condamnations datent du début des années 1990, Richard Bourgeois a été présenté hier après-midi à l’audience des comparutions immédiates. Vol, recel, outrages, rébellion, délit de fuite, usage de stupéfiants, violences avec arme… : son casier judiciaire amène le parquet à requérir quatre ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel tranche au milieu : deux ans d’emprisonnement, maintien en détention.

Où sont passés les 110 euros volés dans la caisse de l’hôtel ? L’homme ne les avait plus sur lui lors de son arrestation. Il dit s’en être débarrassé quand les policiers approchaient, et n’ont pas été retrouvés. Du moins par eux.

Quatre braquages à l’arme blanche en deux semaines

Le parc d’affaires de Bezannes n’avait jamais connu pareille série noire : deux vols à main armée en onze jours, qui plus est au même endroit ! Attaqué mardi au couteau de cuisine, l’hôtel Akena se trouve dans la même rue que la clinique vétérinaire braquée le 9 août à la serpette.

Bonnet sur la tête et lunettes de soleil sur le nez, le malfaiteur avait surgi dans la salle de consultation, en pleine vaccination d’un chien, pour se faire remettre les 600 à 800 euros de la caisse. Interpellé une demi-heure plus tard dans son quartier de Croix-Rouge, un homme de 42 ans au lourd passé psychiatrique, sans casier judiciaire, écopait d’une peine d’un an de prison avec sursis (il a nié mais n’avait toujours pas fait appel hier). Les trois victimes présentes dans la salle de consultation - la vétérinaire, son assistante et la cliente – ainsi qu’un agent de sécurité qui avait poursuivi l’auteur en voiture l’ont formellement reconnu.

Le 7 août, deux jours plus tôt, c’est le magasin de surgelés Thiriet, à un kilomètre de là dans la zone commerciale du Forum Murigny, qui se faisait lui aussi braquer par un solitaire armé d’une serpette. Casquette sur la tête et sac de courses à la main, le malfaiteur s’était fait remettre les 230 euros de la caisse, avant de s’enfuir à pied en direction de Croix-Rouge. L’enquête est toujours en cours pour identifier cet individu, de même que l’auteur du braquage commis mardi au Carrefour contact des Châtillons, toujours dans ce secteur sud de l’agglomération.

Fabrice Curlier

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l’union 190818b
Il dégrade la station de tramway après un différend

Une vitre de la station de tramway Saint-John-Perse, boulevard Eisenhower, a fait les frais de l’énervement d’un individu, vendredi soir, vers 22 h 30. À la suite d’un différend avec des habitants du secteur, l’homme a dégradé l’installation à coups de pied.

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l’union 190818a
Justice : Prison avec sursis pour le concubin violent

L’homme, ivre, a asséné des coups de poing à sa concubine.Illustration Remi Wafflart
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Une jeune femme a essuyé les coups de son concubin, ivre. Il a reconnu les faits et été condamné.

L’été, les violences conjugales ne prennent malheureusement pas de vacances. C’est ainsi que peu après 8 heures, le mercredi 14 août, les policiers ont été appelés allée Edgar-Degas, dans le quartier Croix-du-Sud, pour mettre un terme à une nouvelle affaire de violences commises à l’égard d’une femme. Sur place, ils ont interpellé un homme, en état d’ivresse, qui venait d’asséner plusieurs coups de poing à sa concubine. La jeune victime, née en 1994, choquée, s’en sort sans aucun jour d’ITT.

Entendu par la police, l’auteur des violences, né, lui, en 1981, a reconnu les faits. Il a été déféré au parquet ce vendredi 16 août en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Au terme de celle-ci, il écope de deux mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve durant deux ans. Il a l’obligation d’exercer une activité professionnelle, l’obligation de se soigner, et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime. Le concubin violent est, en outre, condamné à verser à la jeune femme des dommages et intérêts pour le préjudice subi.

Marion Dardard

 

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l’union 190817a
Drame : Un an après, le meurtre de Magomed reste une énigme

Magomed (photo) discutait devant une barre désaffectée de l’avenue Bonaparte lorsqu’un homme armé est arrivé. Dernier à s’enfuir, il a été touché de deux balles dans le dos, dont une mortelle. Archive Édouard Lantenois
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Le 17 août 2018, Magomed, 17 ans, était tué par balle au quartier Croix-Rouge. Un an après, toujours pas d’aveu, aucune explication : les trois seuls suspects mis en examen nient les faits.

Il repose dans son village natal, à 4 000 kilomètres du quartier Croix-Rouge où il avait grandi. Actuellement repartis en Tchétchénie, auprès de lui, ses proches sauront-ils un jour pourquoi deux balles de fusil l’ont fauché en cette dramatique soirée du 17 août 2018 ?

Un an après la mort de Magomed Oumarov, lycéen de 17 ans abattu devant un immeuble de l’avenue Bonaparte, l’enquête instruite au pôle criminel de Reims semble marquer le pas. Certes, trois hommes ont été mis en examen au mois d’octobre, mais tous contestent leur participation. Aucun aveu, pas d’explication, un « dossier vide » selon les avocats, « sans élément matériel » , seulement « des rumeurs » et des « dénonciations de quartiers » . Un nouveau juge d’instruction, attendu en septembre pour renforcer le pôle (ils ne sont que deux juges actuellement), va récupérer l’affaire.

Au mauvais moment, au mauvais endroit

Il était 22 h 30, ce 17 août 2018. Magomed discutait avec un groupe d’amis lorsque deux voitures sont arrivées. D’une Golf est descendu un homme encagoulé armé d’un fusil. « Quelqu’un a crié : Attention, ils sont armés ! » , se souvient un riverain. « Tout le monde est parti vite, sauf Magomed. Les autres avaient compris que ça allait mal se passer, pas lui. Il ne voulait même pas courir au début. Il a été le dernier à le faire. C’était trop tard. »

Des coups de feu ont claqué. Touché de deux balles dans le dos, dont une mortelle, Magomed s’écroulait devant la barre désaffectée du 9, Bonaparte. Le tireur regagnait la Golf, puis le convoi disparaissait dans la nuit.

Le jour ne s’était pas encore levé que déjà, au bas des tours, courait la rumeur d’une expédition punitive liée à un contentieux entre individus de Croix-Rouge et Wilson. Deux mois plus tard, l’enquête rebondissait justement du côté de Wilson, avec la mise en examen de deux jeunes du quartier soupçonnés d’être le tireur et le chauffeur de la Golf. Un troisième suspect était mis en examen, un jeune de Croix-Rouge accusé d’avoir informé les membres du commando sur la présence de certains individus ce soir-là avenue Bonaparte (sans qu’on sache d’ailleurs si leur objectif initial était de tuer ou de tirer pour faire peur, jouer les gros bras, sans trop se demander si les balles allaient toucher quelqu’un).

Un fait paraît acquis : Magomed n’avait rien à voir avec ces histoires. Il a eu le malheur d’être là au mauvais moment au mauvais endroit, arrivé quelques minutes plus tôt pour saluer un membre du groupe qu’il n’avait pas vu depuis longtemps.

Violences récurrentes

À qui en voulait le commando ? Un nom circule : celui d’une fratrie impliquée dans des violences récurrentes entre jeunes de Croix-Rouge et Wilson. L’un des frères était présent, mais impossible de dire qu’il existe un lien ; on ne peut qu’évoquer le contexte, une liste chronologique de faits.

Le 16 mars 2018, au gymnase Lapique de Croix-Rouge un entraîneur de basket originaire de Wilson était roué de coups devant ses élèves par une dizaine d’encagoulés. Six jeunes de Croix-Rouge ont été condamnés, sans aveu ni explication. Piste envisagée : le joueur aurait été ciblé dans le but de se venger ou d’intimider l’un de ses proches supposé être en conflit avec des individus de Croix-Rouge.

Dès le lendemain 17 mars, deux jeunes impliqués dans l’attaque du gymnase – dont un membre de la fratrie – se faisaient tirer dessus avenue Bonaparte, depuis une voiture. Cinq tirs au fusil d’assaut, aucun blessé, deux frères de Wilson condamnés, pas d’aveu.

Même en prison, les hostilités ont continué, avec l’agression d’un détenu originaire de Wilson, tabassé en promenade par un membre de la fratrie et un ami alors qu’ils étaient en détention à Charleville-Mézières pour l’affaire du basketteur. C’était le 14 août 2018. Trois jours plus tard, le commando à la Golf ouvrait le feu avenue Bonaparte.

Deux suspects toujours écroués, le troisième libéré

Trois suspects sont actuellement mis en examen. Poursuivi pour « meurtre commis en bande organisée » , le premier est un jeune de Wilson soupçonné d’être le tireur, ce qu’il conteste. « Mon client a été mis en examen sur des rumeurs » , s’indignait l’avocat lors de son incarcération, en octobre 2018. Né en 1995, il a déjà été condamné à cinq reprises, notamment six mois ferme en juin 2018 pour avoir menacé au fusil un homme qui venait d’agresser son frère (il avait bénéficié d’un aménagement de peine).

Les deux autres mis en examen le sont pour « complicité de meurtre commis en bande organisée » . Originaire de Wilson, le plus jeune, 18 ans, est accusé d’avoir conduit la Golf qu’occupait le tireur. Étudiant en IUT lors de son arrestation, inconnu de la justice et encore mineur au moment des faits, il conteste, de même que le dernier suspect, 22 ans, un garçon de Croix-Rouge accusé d’avoir informé le commando sur la présence avenue Bonaparte, ce soir-là, du ou des individus qui étaient visés.

Aujourd’hui, les deux jeunes de Wilson sont toujours en détention provisoire alors que celui de Croix-Rouge a obtenu une remise en liberté sous contrôle judiciaire. Il a l’obligation de résider loin de Reims pour éviter toute pression ou concertation. Pour sa sécurité, aussi. À la fin de sa garde à vue, n’avait-il pas demandé « à être protégé » ?

LES FAITS

Le 17 août 2018 , à 22 h 30, un homme encagoulé descend de voiture et tire sur un groupe de jeunes, avenue Bonaparte à Croix-Rouge. Lycéen de 17 ans d’origine tchétchène, Magomed Oumarov est touché de deux balles dans le dos, dont une mortelle.

La rumeur d’une expédition punitive liée à un contentieux avec des individus de Wilson se répand aussitôt dans le quartier.

Le 18 octobre 2018, trois jeunes de Wilson et Croix-Rouge sont mis en examen et écroués, le premier pour « meurtre commis en bande organisée », les deux autres pour « complicité ». Tous contestent les faits.

Aucun aveu, aucune explication… : un an après, la mort de Magomed reste un mystère.

Fabrice Curlier

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l’union 190815a
Feu de voiture

Mardi à 22 h 30, une Ford Focus a brûlé allée des Nivernais à Croix-Rouge. L’incendie est suspect.

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l’union 190814b
Il se gare sur deux places de parking

De passage avenue Bonaparte au quartier Croix-Rouge, hier dans la nuit, les policiers ont repéré un automobiliste qui semblait avoir beaucoup de mal à se garer. Il s’est d’ailleurs mis à cheval sur deux places de stationnement…

Un petit contrôle a suivi. Non seulement le conducteur avait bu (0,86 gramme d’alcool par litre de sang), mais il était également en suspension de permis.

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l’union 190814a
Reims, Bezannes : Deux braquages à la serpette en deux jours

Le 7 août, un braqueur à la serpette avait déjà sévi au magasin Thiriet, non loin de la clinique vétérinaire.
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Un magasin rémois de surgelés a été braqué à la serpette, 48 heures avant la clinique vétérinaire de Bezannes.

Un braquage à la serpette peut en cacher un autre. Lundi, le tribunal correctionnel de Reims a jugé un homme de 42 ans reconnu coupable d’avoir braqué la clinique vétérinaire de Bezannes, vendredi après-midi, sous la menace d’une impressionnante lame recourbée (notre édition d’hier). Serpette à la main, sac de courses dans l’autre, bonnet sur la tête et lunettes noires sur le nez, l’individu avait surgi dans la salle de consultation en pleine vaccination d’un chien pour se faire remettre les billets de la caisse, refusant les pièces. « Je ne vous ferai pas de mal » , avait-il dit aux trois personnes présentes (la vétérinaire, son assistante, une cliente), avant de s’enfuir vers le quartier Croix-Rouge, où la police le repérait trente minutes plus tard en raison d’un physique très particulier.

Une serpette dans le sac de courses

Ce « vol avec violence » , puni d’une peine d’un an de prison avec sursis – l’homme n’a pas de casier mais des problèmes psychiatriques –, a été l’occasion d’apprendre qu’un précédent braquage à la serpette s’était déjà produit deux jours plus tôt à un kilomètre de là, au magasin de surgelés Thiriet, dans la zone commerciale du Forum Murigny.

Ce mercredi 7 août, vers 18 heures, seule la caissière était présente dans la surface de vente lorsqu’un client est arrivé avec un sac de courses, « casquette rouge » sur la tête. Une collègue raconte la suite. « Il a tourné dans les rayons, il a pris des beignets à trois euros et c’est au moment de les payer qu’il a sorti la serpette de son sac en l’agitant devant notre collègue : Je veux de l’argent ! Donne la caisse ! Donne la caisse ! Je ne te ferai pas de mal. Paniquée, elle a voulu lui donner tout le caisson mais il lui a dit qu’il ne voulait que les billets, pas les pièces. Il les a pris et les a mis dans la poche de son short. Ça s’est passé très vite, sans cri. Une cliente qui venait d’entrer n’a même rien remarqué. »

Son mari resté sur le parking a vu le braqueur repartir vers le quartier Croix-Rouge, en grimpant l’escalier qui mène au rond-point de la chaufferie. « Il a demandé à sa femme : Est-ce que je lui cours après ? Le monsieur avait une canne. Elle lui a répondu de laisser tomber. En plus, l’autre, il avait quand même une grande faucille. Ça aurait pu être dangereux. »

Un lien entre les deux braquages ?

Butin : 230 euros. Décrit comme « cradingue » , « démarche courbée » avec les « épaules tombantes » , l’individu n’avait pas été retrouvé. Des investigations sont en cours pour vérifier s’il existe un lien entre ce braquage et celui commis deux jours plus tard à la clinique vétérinaire de Bezannes. Une semaine après l’agression, la jeune caissière du magasin Thiriet, en état de choc, n’a toujours pas pu reprendre son travail.

Fabrice Curlier

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l’union 190813a
Bezannes : Une clinique vétérinaire braquée à la serpette

Pas très bien dans sa tête, un homme armé d’une serpette est venu soutirer 600 à 800 euros dans cette clinique vétérinaire de Bezannes. Christian Lantenois
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Un Rémois a été condamné hier pour ce vol à main armée commis en pleine vaccination d’un chien.

La scène, surréaliste, s’est déroulée vendredi à la clinique vétérinaire de Bezannes. Il était 15 heures. Venue faire vacciner son pinscher nain de quatre mois, Isabelle raconte : « J’étais dans la salle d’examen avec la vétérinaire et son assistante. Je tenais ma chienne sur la table, pendant que la vétérinaire préparait la seringue, quand la porte s’est ouverte dans mon dos. Je me suis retournée et j’ai vu un homme avec un sac de courses dans une main, une sorte de machette dans l’autre. » En fait une serpette dont la lame incurvée faisait entre « 20 et 40 centimètres » .

Il prend les billets et décline les pièces

Bonnet sur la tête et lunettes de soleil sur le nez, l’apparition était tellement incongrue que les victimes ont « d’abord cru à une farce » . « Le monsieur était hésitant, bizarre, pas sûr de lui. On n’arrivait pas à comprendre ce qu’il disait. » Elles ont saisi ce qu’il voulait quand il a agité la serpette en direction de l’assistante alors assise à son bureau. « J’ai compris argent et je ne vous ferai pas de mal . J’ai demandé à ma vétérinaire ce que je devais faire. Elle m’a autorisée à ouvrir la caisse. J’ai donné les billets et j’ai même proposé les pièces, mais il est parti sans. » Il n’y avait personne dans le hall. Le braqueur est reparti tranquillement, mais juste avant l’arrivée d’un agent de Sécuritas venu vérifier une installation. Informé du méfait, il a bondi dans sa voiture et a coursé le fuyard qui a pu lui échapper dans les jardins familiaux de la rue Joliot-Curie à Croix-Rouge.

Une demi-heure plus tard, en patrouille dans le quartier, des policiers ont repéré un suspect qui correspondait au signalement. Il ne portait plus les mêmes vêtements mais les victimes l’ont « formellement » reconnu à « son visage, sa corpulence, sa posture, sa voix » .

Il s’agit d’un certain Jérôme C., 42 ans, inconnu des juges mais pas des médecins. Sous curatelle renforcée, traité par injection en raison d’un profil « psychotique » , il a déjà été hospitalisé en psychiatrie. D’après l’expert venu l’examiner en garde à vue, il est accessible à une sanction pénale – « avec une responsabilité légèrement atténuée » – et présenterait « une dangerosité non négligeable » . Sa curatrice, au contraire, parle de quelqu’un qui n’a jamais fait preuve d’agressivité.

Aucune trace du butin et de la serpette

Les 600 à 800 euros du butin n’ont pas été retrouvés, de même que la serpette. En revanche, la police a découvert un bonnet dans l’appartement « en grand désordre » du prévenu, rue Lavoisier. Il traînait sur un canapé. « J’ai pas rangé car c’est le canapé qui me sert l’hiver. J’ai deux canapés », s’est-il justifié. Jugé hier en comparution immédiate, l’homme, en effet, a nié être le braqueur, sans convaincre le tribunal qui l’a condamné à un an de prison intégralement assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve, comprenant l’obligation de se soigner, d’indemniser les victimes et de ne plus fréquenter la clinique vétérinaire (il s’y était déjà rendu avec un ami). La propriétaire du pinscher, quant à elle, n’aura pas besoin de prendre un nouveau rendez-vous. « Après tout ça, avec la vétérinaire, on a pris le temps de se poser. On a discuté, on a bu de l’eau, elle m’a offert le café et ensuite, elle a tenu à vacciner ma chienne. »

Fabrice Curlier

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l’union 190812b
d’erlon en large

En juillet 2016, nous avions consacré un article à Franck Keita, le Souleymane d’Entre les murs, film de Laurent Cantet lauréat de la Palme d’or, en 2008. Ce jeune homme attachant, dont le père vivait à Croix-Rouge, nous avait relaté son parcours, lequel l’avait mené à être serveur dans un bar de la place d’Erlon. Trois ans et quelques lointains voyages plus tard, ce natif d’Abidjan est désormais serveur dans un établissement à deux pas de la cathédrale. Toujours aussi attachant.

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l’union 190812a
loisirs : Durant l’été, les bibliothèques en profitent pour faire peau neuve

Vendredi matin, à la bibliothèque Holden, fermée cet été pour cause de travaux, Christelle, Marylise et Mariane s’affairent en vue de la rouverture, prévue le 27 août. M.L.
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Reims Parmi les sept bibliothèques et médiathèques recensées dans la cité des sacres, plusieurs ont subi des travaux durant ces vacances d’été. Visite à Holden et Croix-Rouge.

La bibliothèque Holden est la plus ancienne de Reims. La plus petite, aussi, avec ses 70 m 2 de surface. Créé en 1887 à l’initiative d’un négociant en laine dans la perspective du jubilé de la reine Victoria, cet élégant parallélépipède de pierres posé à l’entrée du boulevard Jamin est fermé depuis le 11 juin. Motif : la mise aux normes du bâtiment en matière d’accessibilité, conformément aux dispositions de la loi de 2005. Le temps a également été mis à profit pour installer de nouveaux rayons, plus bas que les précédents. Coût des opérations : 115 000 euros, dont 100 000 pour la passerelle qui, à compter du 27 août, pourra être empruntée par les fauteuils roulants et poussettes.

« Avec le jeune public que nous accueillons, c’était important que cela puisse se faire » , résume Christelle, responsable des collections au sein de cette bibliothèque qui fut endommagée durant le premier conflit mondial avant, plus récemment, d’être rénovée entre 2002 et 2007. À ses côtés, Marianne, responsable du réseau des bibliothèques de quartier, et Marylise, venue donner un coup de main depuis la bibliothèque Carnegie, s’affairent. La rentrée approche et les nouveautés sont encore à disposer.

à falala des nouveaux luminaires, à carnegie son dispositif incendie

La bibliothèque Holden n’est pas la seule à avoir subi des travaux cet été. La médiathèque Croix-Rouge a aussi été fermée, partiellement pour sa part, au public. En cause : les 350 m 2 de l’espace CD-DVD qui avaient provoqué des réactions allergiques – sans gravité – chez certains. Place désormais au Flotex, du nom de ce sol en PVC dont les propriétés acoustiques sont appréciables.

« Ce revêtement a été choisi pour privilégier une ambiance cocooning » , explique Grégory Magot, technicien en génie civil. Seule cette partie de l’établissement est restée inaccessible au public durant le temps de la pose. Elle rouvrira en début de semaine prochaine. En outre, le petit patio, réservé à un usage privé, a également été sécurisé après qu’un scooter y avait été jeté et incendié. Coût de l’ensemble de ces travaux : 75 000 euros.

C’est le quatrième été consécutif, et en théorie le dernier avant quelques lunes, que la médiathèque Croix-Rouge fermait une partie de ses locaux. « La première année, il y avait eu des travaux à l’étage. Puis il y avait eu des aménagements pour l’accessibilité et enfin, l’été dernier, dans le hall d’entrée. La rénovation est désormais achevée » , souligne Éléonore Debar, responsable du lieu, deuxième plus grande médiathèque de la ville et à l’évidence très dynamique dans la variété de ses propositions – du prêt de guitares aux impressions gratuites de CV pour les demandeurs d’emploi. Dans les coulisses de ce bâtiment posé à côté du château d’eau, le bibliobus, lui aussi, attend la rentrée.

279000 euros investis pour les travaux effectués dans quatre établissements

Dans une moindre mesure, la médiathèque Falala et la bibliothèque Carnegie ont aussi eu droit à un toilettage de saison. La première, qui n’a jamais eu à fermer ses portes pour l’occasion, s’est vue doter de nouveaux luminaires dans le hall moyennant une facture de 48 000 euros.

À un jet de pierre de là, la vénérable Carnegie, elle, a dû revoir son dispositif contre le risque d’incendie – montant : 41 000 euros. De quoi sécuriser encore un peu plus les 400 000 documents – dont 800 manuscrits médiévaux – précieusement conservés entre ces murs. Faites les comptes : l’ensemble de ces mises aux normes et toilettages estivaux s’élève à 279 000 euros.

Mathieu Livoreil

à savoir

Les trois médiathèques :
- Falala : établie sur 6 500 m 2 , elle propose 160 000 documents en consultation ou en prêt.
- Laon-Zola : construite en 1973, elle contient notamment 50 000 livres.
- Croix-Rouge : voir ci-contre.

Les quatre bibliothèques :
- Carnegie : construite de 1921, à 1928, chef d’œuvre d’art déco, elle est dédiée à l’étude, la recherche et la mise en valeur du patrimoine écrit.
- Chemin-Vert : située dans la maison commune du même nom.
- Saint-Rémi : située au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation.
- Holden : voir ci-contre.

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l’union 190809a
aménagement : Deux terrains synthétiques refaits

Le coût de la remise en état de ces deux terrains de sport s’élève à 346 000€ pour Marcel-Thil et 310 000 € pour le site Géo-André. Christian Lantenois
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Reims La municipalité procède au renouvellement de revêtements de deux terrains de sport, cet été, aux Châtillons et à Croix-Rouge. Ensuite, il s’agira de s’atteler à la réfection des gymnases.

Ils en avaient grand besoin. Cela faisait quinze ans que ces deux terrains en gazon synthétique –le terrain de sport Marcel-Thil aux Châtillons et le terrain de sport Géo-André à Croix-Rouge– étaient en service et « il faut bien le reconnaître les deux équipements étaient plus que vieillissants. Ils n’ont jamais été entretenus » , explique Kim Duntze, adjointe au maire de Reims déléguée à la jeunesse et aux sports.

« À Reims, nous disposons de douze terrains synthétiques, essentiellement dédiés à la pratique du football et du rugby. Depuis 2017, nous avons mené à bien la réfection de 2 à 3 terrains synthétiques par an dont le terrain de La Neuvillette, celui des Thiolettes ainsi que le terrain de rugby Georges-Hébert. Avec ces deux nouvelles rénovations, à la rentrée de septembre, on aura ainsi l’ensemble des terrains synthétiques en bon état de fonctionnement. »

Et l’élue de rappeler au passage les avantages d’un terrain synthétique. « Il permet de multiplier par trois le nombre d’heures d’utilisation en comparaison avec un terrain en pelouse naturelle. On peut s’en servir sans restriction, l’hiver comme l’été, quelles que soient les conditions climatiques. » Le coût d’entretien est aussi plus faible : il n’y a pas de tonte à prévoir.

Moquette, sable et billes de caoutchouc

L’opération de réfection en cours menée sur Marcel-Thil et Géo-André consiste à enlever de l’ancien gazon synthétique, à reprendre les pentes de la grave drainante, à remettre en place un nouveau gazon synthétique (une moquette de 60 mmm de hauteur) lesté de sable au fond, et de billes de caoutchouc en surface. Cette technique permet de restituer au maximum la sensation d’amortissement du ballon obtenue sur un terrain naturel. Ces nouveaux revêtements synthétiques en polyéthylène ont une durée de vie de 15 ans.

La municipalité en profite également pour rénover le reste de la structure : changement des pare-ballons, des abri-touches et des agrès (les buts de foot) ainsi que des mains-courantes. Le chantier a démarré par le terrain Marcel-Thil, début juillet, maintenant, il s’agit de s’occuper de la réfection du terrain Géo-André.

« Sur ce site, le club de football est en pleine croissance. Nous avons décidé de le soutenir, en mettant de nouvelles infrastructures sur place avec de nouveaux locaux en cours d’aménagement afin que les enfants du club puissent davantage être accompagnés et que le club puisse aussi bénéficier d’un nouveau local pour l’administratif » , continue Kim Duntze. Quant au terrain de football Marcel-Thil, « à la rentrée de septembre, il va de nouveau pouvoir être pleinement utilisé. »

Aurélie Beaussart

Au tour des gymnases et terrains de tennis

À Reims, il y a encore fort à faire, côté entretien des infrastructures sportives. « La grande majorité de nos gymnases date des années 60 et 70. Ils sont tous vieillissants et ont tous besoin que soient entrepris divers travaux de réfection, que ce soit les systèmes de chauffage, les vestiaires et autres mises aux normes qui s’imposent. Le reste du mandat va être consacré à programmer les différents chantiers de rénovation » , indique Kim Duntze, qui ajoute : « Maintenant que la réfection des grands terrains de jeux est terminée, il s’agit aussi de regarder l’état des terrains de tennis couverts dont, pour la plupart, les bâches montrent des signes de faiblesse. »

L’essentiel

La réfection du terrain de football Marcel-Thil, datant de 2006 et situé boulevard des Phéniciens, à proximité de la piscine Louvois, quartier des Châtillons, a démarré le 6 juillet pour se terminer le 9 août. Un terrain très utilisé en semaine et en week-end. Quatre clubs le fréquentent : Sainte-Anne (622 licenciés), FC Christo (130 licenciés), Espérance rémoise (530 licenciés sur l’ensemble des sections), Stade de Reims pour la préformation pendant la période hivernale (452 licenciés).

La réfection du terrain de football Géo-André , situé avenue François Mauriac et entouré de divers équipements sportifs (patinoire Barot, gymnase et tennis club), a été programmée du 5 août au 2 septembre. Un terrain qui sera utile pour cinq clubs : Reims Sires (304 licenciés), Wildcats (71 licenciés), Celtic Reims (24 licenciés), Neoma BS (600 étudiants), Espérance rémoise pour les matchs (530 licenciés sur l’ensemble des sections).

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l’union 190808b
Le CCAS adopte des horaires d’été jusqu’au 31 août

11 rue Voltaire, 8 h 15 à 11 h 45 et de 13 à 16 heures. Les antennes Orgeval et Croix-Rouge du CCAS seront alternativement fermées et ouvertes par journée, du 19 au 23 août.

Soit l’antenne Orgeval sera fermée les lundi 19, mercredi 21 et vendredi 23 août, soit ’antenne Croix-Rouge sera fermée les mardi 20 et jeudi 22 août.

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l’union 190808a
Sécurité : Pas de vacances pour la police municipale

Alcool, incivilités… : la police municipale a du travail.
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La Ville de Reims communique désormais un bilan hebdomadaire des activités de la police municipale. Du 27 juillet au 2 août, ses agents ont remis à la police nationale huit personnes arrêtées pour usage de drogue, violences en réunion, port d’arme blanche, recel de vol ou dégradation de véhicule. Ils ont récupéré quatre personnes ivres sur la voie publique et placé en fourrière 25 véhicules pour stationnement gênant ou abusif, « principalement sur le secteur Jaurès, Pommery et Cernay » .

Ont également été dressées 32 contraventions liées au stationnement, plus six verbalisations pour des dépôts d’ordures sur la voie publique, deux autres pour des déjections canines non ramassées par le propriétaire de l’animal.

Haro sur les barbecues sauvages

La saison est aux barbecues, mais certains exagèrent avec des grillades géantes qui exaspèrent le voisinage, surtout à Croix-Rouge, comme ce 20 juillet au soir avenue Léon-Blum, où une cinquantaine de personnes faisaient bruyamment ripaille (L’Union du 22 juillet) . « À l’écoute des riverains du secteur Blum, une réunion de réflexion s’est tenue en sous-préfecture avec les bailleurs, la police nationale et la police municipale pour déterminer une stratégie permettant de faire cesser les nuisances et incivilités dans le cadre des regroupements festifs autour de barbecues sauvages. » Autre secteur à l’ordre du jour : Saint-Remi. « Une attention particulière » a été portée auprès « des riverains et commerçants de l’esplanade Fléchambault confrontés aux nuisances liées à l’alcoolisation régulière et aux incivilités de groupes de personnes » .

 

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l’union 190807a
faits divers : Un étudiant sauvagement tabassé par des racketteurs

Le garçon a été repéré par trois individus, hier vers 0 h 30 avenue Eisenhower à Croix-Rouge. Illustration
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La soirée de lundi s’est mal terminée pour un étudiant de 21 ans, victime d’une sauvage agression alors qu’il rentrait chez lui à Croix-Rouge. Hier vers minuit, il remontait seul l’avenue Eisenhower, près du McDo, lorsque trois jeunes hommes l’ont abordé pour lui « demander du feu » . Ce n’était qu’un prétexte. Il eut à peine le temps de dire qu’il n’en avait pas qu’un ordre a fusé : « File ton portable ! » . Refus. Un déchaînement de violences a suivi.

Trois fractures au visage

« Ils ont gazé mon fils, l’ont tiré en arrière et fait basculer d’une balayette. Il est tombé à la renverse tête la première, heureusement sur l’herbe et pas sur la piste cyclable juste à côté. Ça aurait pu le tuer » , frémit la mère de l’étudiant (encore trop choqué pour nous parler). « Ils l’ont frappé au visage à coups de pied, ils ont sauté sur lui, tout ça en l’insultant. Mon fils tentait de se protéger la tête avec les bras. Ils lui ont pris son portable, son sac à dos, sa montre que sa grand-mère lui avait offerte pour ses 18 ans. De toute façon, même s’il avait obéi dès le début, mon fils a senti qu’ils voulaient lui faire du mal, qu’ils avaient envie de le frapper. »

Les coups ont redoublé pour lui extorquer le code du téléphone. « Celui qui semblait être le chef a alors dit : C’est bon les gars. On en a assez, on se casse ! » Ils n’ont pu être retrouvés.

Transporté aux urgences par les pompiers, l’étudiant a trois fractures au visage (mandibule, arcade sourcilière, os de la pommette) et de nombreux hématomes sur le corps (en particulier sur les bras et les omoplates, exposés aux coups en se protégeant la tête). Les médecins n’ont pas encore estimé la durée de son incapacité. Aux blessures physiques s’ajoute un important traumatisme psychologique. Ressorti hier après-midi du CHU, le garçon a rejoint le foyer de ses parents, dans un village loin de Croix-Rouge.

Fabrice Curlier

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l’union 190806b
Culture : De l’art dans l’espace public

Sur l’esplanade du campus Croix-Rouge, à Reims, « Parcours sans fin », l’oeuvre de Francesco Marino Di Teana. Christian Lantenois
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« Parcours sans fin », 12 tonnes de fonte par Francesco Marino Di Teana, est installée devant les bâtiments coquille du campus Croix-Rouge de l’Urca.C. Lantenois
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Parfois moquées, les œuvres d’art librement exposées doivent souvent leur existence à une loi de 1951 toujours en vigueur. Que disent-elles de nous ?

Pour accompagner les constructions d’après-guerre, le gouvernement de l’époque avait souhaité inscrire dans une loi l’art et les artistes dans l’espace public.

D’abord réservé aux bâtiments de l’Éducation nationale, le dispositif est progressivement étendu aux collectivités territoriales à la faveur des lois de décentralisation de 1983, ainsi qu’aux aménagements autoroutiers dans une limite de 1 pour 1 000. Ainsi sont apparues des milliers d’œuvres d’art peuplant ronds-points, médiathèques, autoroutes, universités et établissements scolaires.

Françoise Dubois est conseillère art plastique à la Direction régionale des affaires culturel Hauts-de-France (Drac). En près de quarante ans de carrière, avec un passage en Champagne-Ardenne, elle a eu le temps de retourner la question. Elle interroge : « Quelle est au quotidien la relation des Français à l’art, notamment ceux des zones rurales, en dehors du calvaire ou du monument aux morts ? » Et d’y répondre : « P eu de chose. Donc cette relation à l’art est essentiellement mémorielle ou religieuse ; et le 1 %, justement, c’est l’introduction de l’art contemporain dans l’espace public. » Et avec lui, les artistes trouvent une rémunération et la reconnaissance d’être exposés.

« Il y a pour les artistes deux voies pour vendre leurs œuvres. Soit les galeries, qui prélèvent 50 % de la vente mais assurent une promotion certaine, soit la commande publique, où l’artiste reçoit 100 % de la somme mais n’est que très peu mis en valeur », explique Hervé Thibon, enseignant à l’Université de Reims Champagne-Ardenne (Urca) et chargé de mission pour le 1 % artistique. Pour autant, il n’est pas aisé de démêler ce qui appartient au 1 % artistique et ce qui relève de l’initiative propre des pouvoirs publics. Certaines de ces réalisations sont là depuis suffisamment de temps pour qu’élus et services techniques aient oublié leurs origines. D’autres, plus récentes, continuent à faire vivre cette loi parfois méconnue des élus et maîtres d’œuvre, parfois simplement « contournée » ou « pas respectée », énoncent Hervé Thibon et Françoise Dubois.

Deux nouvelles œuvres à venir à L’Urca

C’est notamment le cas « des médiathèques de Charleville et de Reims qui abritent en leur sein des aménagements artistiques », indique-t-on du côté de la Drac Grand Est. « Ces bâtiments, subventionnés par le ministère de la Culture, sont en quelque sorte obligés de se conformer », commente Françoise Dubois. Aussi, l’université de Reims va recevoir deux nouveaux bâtiments sur les campus Moulin de la Housse et Croix-Rouge, enrichissant sa collection de deux nouvelles œuvres, « à l’horizon 2020-2021 », précise Hervé Thibon. Ces œuvres rejoindront les 16 autres déjà réparties sur les 27 bâtiments, comme la mosaïque de Raoul Ubac sur les murs intérieurs du hall central de la rotonde ou les 35 granits de Shamaï Haber.

Dans les Ardennes, le campus fraîchement réagrémenté et augmenté pour un montant de 20 millions d’euros ne semble pas s’être conformé à cette loi sur ce coup-là. Le conseil départemental, commanditaire de l’appel d’offres, a répondu ne pas vouloir donner suite à nos sollicitations. Une occasion éventuellement manquée pour un artiste de rejoindre « Mobilier » d’Olivier Liégent et une oeuvre sans titre de Michel Gillet.

C’est aux archives départementales des Ardennes qu’on trouve peut-être la plus belle réalisation effectuée dans ce cadre. Le bas-relief de l’artiste ardennais Paul Bialais, réalisé en 1957, s’étend sur une surface de 20 m² et illustre le « département des Ardennes, ses grands hommes, ses légendes, ses richesses naturelles, artistiques et industrielles », expliquait alors le sculpteur, décédé en 2004.

Dans l’Aisne, comme partout en France, nous retrouvons également certaines de ces œuvres. Il y a évidemment la sculpture de Haïm Kern, dérobée puis reforgée (lire par ailleurs). À Caumont siègent deux statues qui se tournent le dos. Ces sculptures en fonte de 1,95 mètres de l’artiste britannique Anthony, intitulées « Passage » pour marquer l’an 2000, ont donné lieu à un travail pédagogique pluridisciplinaire mené par les enseignants du collège Jacques-Cartier dans le cadre des 60 ans de la loi du 1 % artistique, en 2011.

Et les ronds-points dans tout ça ?

Passé les établissements relevant directement de l’Éducation et de la Culture, difficile de savoir ce qui a relevé du 1 % artistique. Toujours est-il que de Sedan à Épernay, ou de Rouvroy à Château-Thierry, les automobilistes ont de quoi détourner le regard de la route.

Dans la ville natale de Jean de La Fontaine, ce sont bien évidemment les fables qui ont été mises à l’honneur dans une succession de ronds-points évoquant La cigale et la fourmi ou Le corbeau et le renard. Installées au tournant des années 2010 à la suite d’importants travaux sur les berges de la Marne, les habitants s’en réjouissent. « C’est un art accessible à tous », se satisfait un buraliste en confessant ne pas bien connaître les fables. Élu plus beau rond-point de France à deux reprises (en 2008 et 2012), La Cigale et la fourmi divise lorsqu’il s’agit de trancher entre l’art et la décoration. « Je dirais plutôt de la déco. C’est un peu lourd comme mot art , je n’irais pas jusque-là », pense Jean-Jacques Chevalier, 74 ans et commerçant dans la commune depuis toujours. Au café, des plus jeunes s’interrogent « Pour moi c’est de l’art », avance Loïc, à la barbe naissante. « Mais non, c’est de la déco », répond son ami. « Entre les deux », ajoute Corinne. « En tout cas, c’est plus sympa qu’un rond-point défraîchi », conclut-elle.

Ainsi naquit l’art autoroutier

En France, il existe le long des 11 000 kilomètres d’autoroutes environ 80 de ces œuvres, dont 65 ont poussé « entre les années 80 et 90, en application de la loi du 1 % », note Julien Lelièvre dans son rapport de recherche de 2017. Dans nos départements figure évidemment Woinic, la laie monumentale de 50 tonnes qui aujourd’hui rapporte gros en produits dérivés, peluches, bières et autres tasses. « En quatre ans, on fait un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros », revendiquait Dominique Arnould, du Groupement touristique des Ardennes, à France Info en 2018. En montant vers Metz depuis Reims par l’A4, les automobilistes peuvent également contempler sur une trentaine de kilomètres un jeu de couleurs et de formes géométriques de Guy de Rougemont.

Un jour sans doute, nous ne saurons plus vraiment ni pourquoi et ni comment ces œuvres sont arrivées ; mais elles auront le mérite d’être déjà là, en écho d’une époque. Après tout, n’est-ce pas ce que l’on demande à l’art ?

Alexandre Vella

Une loi pour l’art

La loi, mise en place en 1951 et progressivement étendue aux collectivités publiques, prévoit que leurs maîtres d’ouvrages consacrent 1 % du coût de leurs constructions à l’acquisition d’une œuvre d’un artiste vivant.

Elle s’applique également aux concessionnaires autoroutiers dans une proportion de 1 pour 1 000.

Sans réelle instance de contrôle , elle est aléatoirement respectée.

Le dispositif a permis l’installation de plus de 12 000 œuvres d’art de 4 000 artistes sur le territoire.

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l’union 190806a
Faits divers : Cinq conjoints violents arrêtés

Le fléau des violences faites aux femmes est quotidien. Pas moins de cinq conjoints ont été arrêtés ce week-end à Reims, quatre pour la seule journée de samedi. Le premier a bousculé, frappé et menacé de mort sa compagne vers 4 heures du matin, rue Newton à Croix-Rouge. Prochainement convoqué en justice, il a également cassé à coups de poing la porte d’une chambre.

Vers 9 heures, ce sont des coups de poing au visage qui ont blessé une habitante de la rue des Templiers, au centre-ville. Son conjoint avait bu (1,34 gramme) et détenait une matraque ainsi que deux pistolets de collection. Présenté au parquet, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Tous les quartiers concernés

Un autre contrôle judiciaire a été notifié hier soir à un homme de 43 ans qui a frappé sa femme et son fils d’une dizaine d’années samedi après-midi, rue Raymond-Poincaré à Orgeval. Il sera jugé le 29 octobre.

Toujours samedi, à 15 h 40, les policiers sont intervenus allée des Landais à Croix-Rouge pour mettre fin à une violente dispute. Le concubin fera l’objet d’un rappel à la loi par le délégué du procureur. Enfin, dimanche à 20 h 30, une autre femme battue a été secourue rue Arthur-Honneger à Murigny.

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l’union 190805a

Les fermetures estivales des bibliothèques


 

 

Cet été, plusieurs bibliothèques rémoises ferment leurs portes : la bibliothèque Carnegie est fermée pour travaux jusqu’au 22 août (inclus), la bibliothèque Holden jusqu’au 27 août et la bibliothèque Chemin-Vert jusqu’au 31 août.

La médiathèque Croix-Rouge sera également fermée pour travaux les 9 et 10 août (à noter que les espaces Actualité - Emploi-Formation et Image-Son seront inaccessibles jusqu’au 10 août inclus).

À noter enfin, que le bibliobus interrompt ses tournées jusqu’au 15 août (inclus).

Renseignement sur www.bm-reims.fr

 

 

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l’union 190804b
Le Grand Reims remplace environ 300 arbres par an

Sait-on combien une ville comme Reims et son agglomération comptent d’arbres ?

Si l’on considère l’étendue du Grand Reims, j’évalue ce nombre à environ 26 000 pour ce qu’on appelle les arbres d’alignement, le long des rues, des avenues, sur les places. Ces arbres d’alignement sont d’ailleurs une spécialité locale, on ne le remarque pas assez. À ces 26 000 arbres, j’en ajoute autant dans les parcs et jardins. Le seul parc de Champagne (ex-Pommery) compte environ 3 000 arbres. Le total, environ 50 000 arbres donc, ne tient pas compte évidemment des arbres du parc privé, ceux des bailleurs sociaux, etc. Là, je ne sais pas répondre…

Comment gère-t-on ce patrimoine arboricole à l’échelle d’une ville ?

Il s’agit d’abord de remplacer les arbres dégradés ou malades ou morts. Chaque année, cela représente entre 200 et 300 arbres. Il faut également considérer les plantations dans les rues ; les nouveaux quartiers. Croix-Rouge et la Croix Blandin, par exemple, ont bénéficié de ce point de vue d’un effort particulier. Les Hautes-Promenades, en cours de restauration, accueilleront à terme 200 arbres de plus qu’elles n’en comptaient avant les travaux.

À chaque fois, ces replantations sont l’occasion de renouveler les espèces. Dans les années cinquante, on trouvait beaucoup dans nos villes de tilleuls, d’érables, de platanes et de marronniers. On plante aujourd’hui davantage d’arbres à petit et moyen développement pour permettre à la circulation de s’effectuer normalement dans certaines artères.

Dans les années quatre-vingt, on ne trouvait qu’une trentaine d’espèces d’arbres sur l’agglomération rémoise. Aujourd’hui, il y en a environ 110. Évidemment, on ne peut pas non plus planter n’importe quoi n’importe où. J’entends parfois des gens réclamer des châtaigniers. C’est un peu absurde car c’est un arbre de terre acide alors que notre sous-sol, on le sait, est calcaire.

Planter des arbres représente également un budget. Quel est-il ?

En moyenne, il faut compter entre 300 et 400 euros l’arbre. Ces jeunes arbres ont 10 ans pour leur permettre de résister aux aléas climatiques.

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l’union 190804a
Il tente d’étrangler sa petite amie

Dans la nuit de vendredi à samedi, les policiers ont été appelés pour une affaire de violences conjugales.

Les faits se sont déroulés rue Newton, entre Pays-de-France et Croix-du-Sud à Reims, au domicile de la mère du mis en cause.

Né en 1998, celui-ci s’en est pris violemment à sa compagne, tentant de l’étrangler, la frappant et la menaçant de mort à plusieurs reprises.

Interpellé vers 4 h 20, il sera prochainement convoqué en justice.

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l’union 190802a
université : Gros défis pour la nouvelle cheffe du CROUS

Derrière les murs végétalisés brûlés par le soleil, le siège du Crous a connu des temps très agités en 2018. Christian Lantenois
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Après les tensions sociales observées l’an passé, le départ de la directrice controversée et l’arrivée de sa successeure doivent permettre de remettre le Crous de Reims dans le droit chemin.

Absentéisme à la hausse, occupation des résidences à la baisse. Enquête pour harcèlement moral, burn-out, départs de cadres, dialogue rompu avec la principale association d’étudiants : en 2018, les problèmes se sont accumulés au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires, plus connu sous le nom de Crous (L’Union des 7 et 10 avril 2018). La structure, qui emploie 220 agents, joue pourtant un rôle essentiel pour des dizaines de milliers de jeunes, avec 16 résidences et 15 restaurants universitaires répartis entre Troyes et Charleville.

Une nouvelle directrice qui connaît bien le réseau des CROUS

Le siège du Crous, à Croix-Rouge, a connu des temps agités, au point que le Cnous (échelon national) a été saisi par des agents et des syndicats, dénonçant « mal-être » et « souffrance au travail » . Lors du « dialogue de gestion » de juillet 2018, temps fort d’un Crous, où son équipe de direction présente son bilan à Paris, « la direction du Cnous a demandé à la directrice du Crous de prendre sa retraite » , témoignent des participants à la réunion. Critiquée par une partie du personnel, Magdalena Miatello a obtempéré et quitté ses fonctions le 31 mai.

Sa successeur, Sandrine Cloarec, a été nommée pour une durée de quatre ans, à compter du 1 er août. Dans les faits, la nouvelle directrice a pris son poste il y a quelques jours. Âgée de 42 ans, dont quinze passés dans le réseau des Crous, elle a travaillé dans l’académie de Versailles, puis neuf ans au Crous d’Aix-Marseille Avignon. « J’étais directrice de la restauration (plus de deux millions de repas servis par an, près de 10 millions d’euros de chiffres d’affaires annuel, ndlr). En parallèle, j’étais également coordinatrice des activités du Crous à Marseille. »

À Reims, elle n’ignore pas qu’ « il y a des défis pour le Crous, par exemple l’occupation des résidences ou les chiffres de la restauration » . Une source au Crous indique en effet que « lors du dialogue de gestion de juillet 2018, ce qui avait été reproché à l’ancienne directrice, c’était non seulement le climat social, mais aussi les mauvais résultats financiers » . À titre d’exemple, « le taux d’occupation des résidences était proche de 80 %, alors qu’il devrait être à 100 %, voire un peu plus avec le turnover des étudiants. »

Guillaume Lévy

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l’union 190801b
logement : 2 000 foyers sans eau chaude durant 5 jours

Pas de douche chaude, la vaisselle à l’eau froide à moins d’avoir recours à une bouilloire. « On n’est plus au XIXe siècle », s’insurge ce locataire.
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Toilette et vaisselle à l’eau froide pendant 5 jours pour des centaines de locataires !

Des enfants en bas âge privés de bain et de douche. Des personnes âgées lavées par leurs infirmières au gant de toilette et à l’eau froide. Le retour des casseroles et des bouilloires pour faire un shampoing ou dégraisser la vaisselle.

Depuis dimanche, près de 2 000 foyers des secteurs Croix-Rouge, Université et Murigny, ne disposent plus d’eau chaude. « On n’est pourtant plus au XIX e siècle » , tente de plaisanter un locataire quinquagénaire, homme paisible habituellement mais effaré par cette situation et agacé par les injustices ou l’indifférence. « C’est comme si c’était une fatalité. Je ne suis pas là depuis très longtemps mais mes voisins me disent que c’est comme ça tous les ans… Alors que c’est simplement inadmissible de laisser des populations fragiles sans eau chaude pendant si longtemps. » Où est la continuité du service public, s’interroge une mère de famille. « Quand on fait de la maintenance sur une chaîne dans le secteur industriel ou alimentaire, ce n’est pas forcément toute la production qui est bloquée » , s’étonne notre quinquagénaire.

retour à la normale ce jeudi 1 er août



L’agacement est d’autant plus grand qu’à la différence des autres années, aucune information n’a été communiquée par Reims Habitat avant que ne débutent les travaux. Le courrier alertant de cette coupure n’a été apposé que mardi en fin de journée. Laconique. « Comme chaque année, l’entreprise Soccram, gestionnaire du réseau de chaleur de vos bâtiments, pratique un arrêt technique pour effectuer la maintenance de ses équipements. Cela entraîne une coupure de la distribution d’eau chaude. » Avant de promettre une remise en route du réseau de chaleur pour ce jeudi 1 er août.

Le standard téléphonique de Reims Habitat, l’un des bailleurs du secteur, a été tellement assailli d’appels que le message d’accueil mentionnait d’emblée l’existence de ces travaux de maintenance et la date du retour progressif à la normale.

De son côté, Reims Habitat confirme que l’entretien de la chaufferie urbaine a débuté vendredi 26 juillet, engendrant une coupure de l’eau chaude sanitaire pour des centaines de personnes réparties dans 2 000 de ses logements.

Le bailleur a lui-même pâti de « l’absence d’affichage d’informations émanant du prestataire » . Hier après-midi, la direction précisait ainsi : « Nos équipes, averties de ce manque lundi matin, ont réagi dès que possible en assurant la mise en place d’affiches dans les halls des immeubles concernés. Nous avons fait au mieux mais regrettons le retard pris dans cette information à destination de nos locataires auxquels nous présentons nos excuses. »

Reims Habitat confirme que le retour de l’eau chaude sanitaire était prévu pour mercredi 31 juillet au soir et devait être ressenti par les habitants progressivement dès jeudi 1 er août. Rue Jean-d’Aulan, on veut croire aux vertus des coups de gueule : « En portant l’affaire à la connaissance de tous, nous espérons qu’au moins, cela ne se reproduira pas l’an prochain. »

ANNE DESPAGNE

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l’union 190801a
sécurité : Semaine chargée pour la police municipale

La semaine du 20 au 26 juillet aura été intense pour la police municipale qui a été appelée sur différents terrains, notamment en raison des fortes chaleurs.

La semaine passée, la police municipale aura été fort sollicitée. Dans le cadre des événements estivaux, elle a ainsi participé à la sécurité et la tranquillité des usagers par des patrouilles de proximité régulières, de jour comme de nuit, tant sur les sites d’activités estivales (Place aux jeux, opération pétanque, la Guinguette…) que sur l’ensemble des quartiers de la ville.

Avec une présence accrue sur les PVRD (points de visibilité, de rencontre et de dissuasion), notamment aux Châtillons (place des Argonautes), à Orgeval (place Simone-de-Beauvoir), Europe (place Jean-Moulin), Croix du Sud (Léon-Blum) et sur le secteur Hippodrome.

Patrouilles renforcées à cause de la canicule



Durant l’épisode de très fortes chaleurs, les policiers municipaux ont œuvré sur un large champ d’intervention avec une mobilisation sans faille. Ainsi, des levées de doute sur l’état de santé de personnes âgées ne répondant pas aux appels de la cellule canicule ont été réalisées à domicile. En coordination avec les acteurs sociaux, un suivi de l’état sanitaire des personnes en fragilité et sans domicile fixe a été effectué par des prises de contact systématiques.

Plusieurs chiens et chats laissés seuls durant les vacances ont pu être pris en charge pour pallier l’absence de soins et d’eau

Les départs d’incendies de végétaux ou de cultures ont donné lieu à des interventions de soutien aux sapeurs-pompiers ainsi qu’aux agents du service des eaux dans le cadre de la fermeture de bornes incendie s’écoulant après des ouvertures d’eau par des tiers. Une attention particulière a été portée sur l’accompagnement sécuritaire dans les transports par des patrouilles embarquées en tram/bus. Une présence appuyée a été mise en place sur les piscines soumises à une forte pression eu égard à l’affluence hors norme liée à la température du moment.

Sur requêtes de voisinage, plusieurs chiens et chats laissés seuls durant les vacances ont pu être pris en charge pour pallier l’absence de soins et d’eau. Par ailleurs, les élus, appuyés par les cadres de la police municipale, ont rencontré les habitants du secteur Blum et de Wilson qui sont confrontés à des problèmes d’incivilités (barbecues sauvages, rodéos, tapages nocturnes…).

Contraventions et interpellations

Au cours de la semaine, 23 véhicules ont été placés en fourrière, pour stationnement gênant, 20 contraventions diverses ont été données, dont 5 pour des dépôts d’ordures ménagères sur la voie publique et deux pour tapage nocturne, 7 contraventions ont été effectuées dans le cadre de l’expérimentation de la vidéo-verbalisation notamment pour circulation en sens interdit et stationnement de longue durée sur des arrêts minutes.

Rodéo dans les rues

Sur le plan de la lutte contre la délinquance, les policiers municipaux ont procédé à 3 interpellations sur la voie publique dans le cadre de consommation de stupéfiant et de conduite de véhicule sans permis, 10 rapports d’information et/ou d’intervention ont été établis. Une procédure a été lancée à l’encontre du propriétaire d’une moto de cross intercepté alors qu’il effectuait du rodéo dans les rues.

Quant au CSU (Centre de Supervision Urbain), il a traité sur réquisition 16 demandes d’extraction d’enregistrements vidéo réalisés grâce aux 195 caméras actuellement en fonctionnement. Ces réquisitions liées à des faits délictuels donnent lieu à un travail minutieux du personnel du Centre de Supervision Urbain qui permet aux enquêteurs de la Police Nationale et de la Gendarmerie de lever le doute dans de nombreuses procédures judiciaires.

Un élargissement des prérogatives des policiers

C’est le vœu du maire de Reims : que soient élargies les prérogatives des policiers municipaux. Il a d’ailleurs interpellé à ce sujet, par courrier, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur. Arnaud Robinet évoquait notamment l’idée de créer des équipes mixtes (police nationale/police municipale), mais également celle d’autoriser l’accès aux policiers municipaux à certaines bases de données afin qu’ils puissent mener « les missions de lutte contre la délinquance que l’État ne peut plus assumer. » L’idéal pour lui serait que ses agents municipaux (ils sont 125 contre 59 en 2014) puissent « réaliser des contrôles d’identité et remplir des missions de police de la route ».

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l’union 190729b
éducation : La science s’invite au cœur des quartiers

La science abordée à travers des expériences réalisées avec des produits du quotidien. Petits Débrouillards
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Les scientifiques en herbe vont faire d’intéressantes découvertes. Le laboratoire ambulant des Petits débrouillards débarque aujourd’hui à Croix-Rouge, au parc des Bourguignons. Chaque après-midi jusqu’à vendredi, « des animations scientifiques façon C’est pas sorcier seront gratuitement proposées aux jeunes de 3 à 16 an s », détaille Jérôme Tricomi, coordinateur de l’antenne rémoise de cette association d’éducation populaire.

Création d’un orchestre avec des instruments faits de matériaux recyclés, construction d’un hôtel à insectes, exploration de la biodiversité en milieu urbain, fabrication d’un synthétiseur artisanal dans une sardine box et surtout, l’activité la plus appréciée des jeunes, lancement d’une fusée propulsée par un mystérieux mélange, de nombreux ateliers présenteront la science d’une manière ludique et pédagogique.

« Si des jeunes viennent avec des envies particulières, on pourra également adapter des expériences, précise Jérôme Tricomi. L’idée est de montrer que la science est accessible. Tout le monde peut faire dans sa cuisine une expérience à partir de bouts de ficelle, des gobelets et de morceaux de bois ». L’opération, intitulée « sciences en bas de chez toi », sera également aux Châtillons, du 5 au 9 août, au niveau de la pataugeoire située boulevard Vasco de Gama puis à Wilson, du 12 au 16 août 2019, au parc Wangari Maathai.

J.B.

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l’union 190729a
sécurité : Ce que fait au quotidien la police municipale

La semaine dernière, les agents de la police municipale ont amené 12 personnes interpellées sur la voie publique au commissariat. Archive
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Ils sont 125 contre 59 en 2014. Le maire plaide pour plus de prérogatives dénonçant des actions limitées. État des lieux.

I l faut donner à la Ville les moyens d’assurer la sécurité des Rémois. » C’était, il y a 15 jours, Arnaud Robinet interpellait ainsi, par courrier, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur demandant que soient élargies les prérogatives des policiers municipaux.

Le maire de Reims évoquait l’idée de créer des équipes mixtes (police nationale/police municipale) et d’autoriser l’accès aux policiers municipaux à certaines bases de données afin qu’ils puissent mener « les missions de lutte contre la délinquance que l’État ne peut plus assumer. »

Arnaud Robinet souhaite que ses agents municipaux puissent « réaliser des contrôles d’identité et remplir des missions de police de la route ».

Quelles sont actuellement les missions et actions menées par les policiers municipaux rémois ? Focus et chiffres sur une semaine du samedi 13 au samedi 20 juillet.

1 Fête nationale et concert pique-nique

La police municipale a participé au dispositif mis en place pour la Fête nationale (40 agents engagés sur la circulation et la sécurisation le 13 juillet) mais aussi du concert pique-nique au parc de Champagne (29 agents engagés sur la circulation et la sécurisation le 20 juillet).

2 Prévention et contact avec les Rémois

Des policiers municipaux qui ont aussi assuré une présence accrue sur certaines places, dans le jargon, c’est ce que l’on appelle Point de visibilité de rencontre et de dissuasion (PVRD). Zones ciblées : place des Argonautes (Châtillons), place Simone de Beauvoir, (Orgeval), place Jean-Moulin (Europe), place Léon-Blum (Croix du Sud) et secteur Hippodrome. « A chaque fois, ce sont deux équipages mobilisés qui opèrent un travail de prévention et de contact avec la population » , précise-t-on à la Ville.

Il y a eu aussi deux rencontres avec des riverains excédés pour des problèmes d’incivilités : micro-quartier Chalet/Solferino et les abords du parc des Landais. Les policiers municipaux ont assuré qu’ils renforceraient leur présence sur ces deux zones de tension.

3 PV et mises en fourrière

La police municipale durant cette période a aussi émis 54 timbres-amendes dont une quinzaine pour des dépôts d’ordures ménagères sur la voie publique, secteur Wilson dans le cadre d’une action conjointe avec la direction des déchets.

Les policiers municipaux ont aussi fait procéder à la mise en fourrière de 35 véhicules notamment sur le secteur Laon-Zola- Neufchâtel- Orgeval.

L’activité contraventionnelle sur les deux samedis a aussi concerné la problématique des cortèges festifs et du stationnement anarchique lors des mariages aux abords de l’esplanade Simone-Veil. La vidéo-verbalisation sur le secteur de l’hôtel de ville a d’ailleurs été testée le samedi 20 juillet.

4 Lutte contre la délinquance et activités de renseignement

Au total, les agents de la police municipaux ont confié à la police nationale, 12 personnes interpellées sur la voie publique. Les agents du centre de supervision urbain ont quant à eux traité 21 demandes d’extraction d’enregistrement vidéo.

Actuellement, 195 caméras sont en fonctionnement dans la cité, il n’y en avait que 36 en 2014. Aurélie Beaussart


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