Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - mars 2022.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine de l’article est toujours indiquée par un lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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ART : Émilie Seto expose ses fleurs de chantiers

L’artiste a sélectionné quatre-vingts dessins dont quarante sont dédiés à Reims.
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Dans le cadre du festival Méli’môme, qui se tient jusqu’au 6 avril, une très belle exposition de l’illustratrice Émilie Seto est présentée au Cellier.

Quand Émilie Seto arpente une ville, elle a le don de voir les infimes touches de couleurs, les détails qui embellissent un site bétonné, une jolie lumière naturelle qui enjolive une route, un bâtiment en cours de construction ou de démolition… Dans Reims, les fleurs sur les chantiers, l’exposition qu’elle présente au Cellier dans le cadre du festival jeune public Méli’môme, la dessinatrice partage sa vision de Reims.

Elle dessine au feutre et au crayon de couleur

Avec bonheur, elle restitue des parterres fleuris, des petits coins de ciel bleu, des reflets dorés sur la façade de Notre-Dame, des jeux de transparence sur le canal ou des vues de voies ferrées. La trentenaire montre également des dessins qu’elle a réalisés à Marseille, sa ville de cœur, ainsi que dans les proches calanques baignées de soleil.

Illustratrice pour la presse et maquettiste dans une maison d’édition spécialisée dans la bande dessinée, Émilie Seto partage régulièrement sur Instagram et Twitter ses dessins au feutre et au crayon de couleur. C’est ainsi que l’équipe de l’association Nova Villa l’a repérée. L’an dernier, elle l’a invitée une semaine à Reims. Sa mission était de croquer la ville qu’elle découvrait pour la première fois et de livrer une série de dessins, pour l’exposition de l’édition 2022 du festival Méli’môme.

« Quand j’observe quelque chose, je sais d’avance si je vais pouvoir l’utiliser pour un dessin. Je constate que je suis particulièrement attirée par les vues dégagées, les chantiers, les usines… , racontait en juin dernier Émilie Seto, quelques jours après son arrivée à Reims. La façade de l’ancien cinéma Opéra me paraît par exemple plus intéressante vue de l’arrière, avec l’ambiance du chantier… » « C’est une ville que je trouve fleurie, apaisée et où il y a quelque chose de fluide , poursuivait-elle. J’ai visité le centre-ville mais j’ai aussi tenu à me rendre dans tous les quartiers périphériques comme Croix-Rouge, Orgeval et le Chemin Vert. »

Après cette semaine passée à Reims où elle a pris un nombre impressionnant de photographies, Émilie Seto a dessiné, chez elle à Marseille. Pour l’exposition à découvrir au Cellier jusqu’au 6 avril, elle a sélectionné quatre-vingts dessins dont quarante sont dédiés à Reims. Plusieurs de ces dessins ont été imprimés en grand format. L’un d’eux représente un grand bac à fleurs près de la basilique Saint-Remi, un autre une station-service… Quelques dessins attirent d’emblée l’attention des visiteurs. Parmi eux, une vue du mythique stade Vélodrome de Marseille. « Une soixantaine de classes de Reims et sa région découvrent l’exposition. Et je vois très régulièrement des enfants et des adolescents qui se prennent en photo devant le dessin du vélodrome ! » , constate avec amusement Joël Simon, le directeur de Nova Villa.

À savoir

Où ?
Au Cellier, 4 bis rue de Mars à Reims.

Quand ?
Tous les jours de 14 à 18 heures jusqu’au 6 avril.

Tarif ?
Entrée libre et gratuite.

Valérie Coulet

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Justice - tribunal correctionnel : Une demande de mise en liberté pleine d’audace

Le prévenu reviendra le 5 avril au tribunal, mais toujours avec les menottes aux poignets.Illustration
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L’espoir fait vivre, dit le proverbe. Un homme de 21 ans placé en détention provisoire le 11 mars pour des faits de détention, transport, offre et acquisition de stupéfiants n’a pas manqué de culot. Mardi, une semaine avant son procès prévu le 5 avril, il a fait une demande de mise en liberté au tribunal correctionnel « pour assister à une formation ».

L’argument peut s’entendre mais c’était sans compter son palmarès. Le parquet a ainsi rappelé que la décision de la placer en prison n’avait pas été prise à la légère. « On a quand même retrouvé 100 grammes de cocaïne chez lui, le même poids en héroïne, 10 000 euros en espèces et des armes » , a indiqué la procureure de la République. C’était au quartier Croix-Rouge, le 7 mars.

Sa demande a finalement été rejetée rapidement par les magistrats qui ont indiqué que le risque de renouvellement des faits était trop important tout comme la concertation avec des témoins dont… son épouse. Celle-ci ayant un témoignage divergeant de son compagnon qui dormira donc en cellule, au moins jusqu’au 5 avril.

J.-M.C

 

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LE + DU WEB : LE PLUS LU

141 963 clics
Le proviseur du lycée Arago à Reims est décédé

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vie quotidienne : Heureux de vivre à Croix-Rouge, un quartier réputé difficile

Arnauld : « Un quartier gorgé de fraternité ! » A.P.
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Djimmy, originaire de Guyane : « Ce n’est pas forcément calme, mais si tu ne cherches pas d’embrouille, tu ne trouves pas d’embrouille ! » A.P.
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ïssa : « Assistante sociale, centre commercial, hôpital, tout est à côté ! » A.P.
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Majlinda, Albanaise : « Ici c’est calme, avec des amis… » A.P.
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PAS QUESTION DE VIVRE AILLEURS QU’AU QUARTIER CROIX-ROUGE
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Croix-Rouge, un quartier que tout le monde veut fuir ? Pas du tout : certains s’y trouvent très bien. Aurélien Laudy
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En mai 2008, 30 M€ ont été alloués pour la reconstruction du campus de l’Urca (à droite). A.L.
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ANTOINE PARDESSUS JOURNALISTE
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Le quartier très populaire Croix-Rouge n’est pas exempt de reproches ; mais certains n’envisagent pas de vivre ailleurs. Ils y trouvent notamment une plaisante ambiance de village.

Des gens heureux de vivre à Croix-Rouge ? On en trouve, et ce malgré la réputation de quartier difficile qu’il véhicule. Arnauld, grand gaillard de 34 ans, se porte illico volontaire pour témoigner en faveur de ce lieu où il vit. Il s’agit plus précisément du secteur Croix-du-sud.

Il n’y vit pas depuis très longtemps, certes, un an seulement. Mais pour qualifier cet endroit, cet informaticien originaire de Côte d’ivoire ne lésine pas sur les qualificatifs : « Ce quartier est gorgé d’union, de fraternité : toute l’Afrique y est ! Et ici, tout le monde se connaît, comme dans un village ! »

Boxeur amateur, il apprécie de pouvoir s’entraîner sur place dans un club de culture physique. Certes, tout n’est pas parfait, « il y aurait des efforts de civisme à faire de la part de certains, comme ceux qui traversent les rails du tram sans faire attention… », mais lui se dit très heureux de vivre ici.

« Ici il fait bon vivre », va dans le même sens Hamid, né à Reims, et qui est arrivé à Croix-Rouge, en provenance de Wilson, à l’âge de 2 ans, alors qu’il en compte aujourd’hui 40 de plus. L’argument majeur est le même que pour Arnauld : « La plupart des gens se connaissent, et tout le monde s’entraide, on a l’impression de vivre en communauté, comme un petit village . » « Et quand ce sera le ramadan, on sera encore plus solidaires » ajoute ce musulman qui se dit non pratiquant.

Il apprécie l’ouverture de la nouvelle maison de quartier, la présence de la médiathèque, « où on peut lire, écouter de la musique, emprunter des livres, même si ce sont plutôt mes petits neveux qui y vont, plus que moi. » « J’ai pu voir beaucoup de villes quand je travaillais dans le bâtiment, ajoute-t-il -aujourd’hui il se retrouve sans emploi, à cause du Covid qui a réduit l’activité explique-t-il-, et elles pouvaient être attirantes, mais finalement je n’ai jamais voulu quitter Reims, c’est toujours là que je me sentais chez moi, comme dans le film Comme un aimant… »

On peut jouer au foot

Frédéric non plus n’a « pas envie de quitter » ce quartier. Il y est arrivé alors qu’il avait une douzaine d’années, en provenance de Guadeloupe. Et aujourd’hui, à 23 ans, il y travaille comme cuisinier, dans le restaurant récemment ouvert de l’avenue Bonaparte, G la dalle. Qu’est-ce qui lui plaît ici ? « Tout ! répond-il, ici il y a tout » et il cite « un bureau de tabac, maintenant un restaurant, on peut jouer au foot, il y a des terrains, j’y vais le week-end quand je suis libre… » Et puis lui aussi avance le fait qu’ « ici, tout le monde se connaît ! » Ce qui ne veut pas dire qu’à ses yeux tout est parfait : lui aussi regrette un manque de civisme de certains, « qui déposent par exemple leur sac poubelle au pied de l’immeuble, sans prendre la peine de le mettre dans le conteneur… »

Tout est à côté

Aïssa, la cinquantaine, est Algérien. Il fait partie des anciens, il vit à Croix-Rouge depuis quarante-six ans. Et s’y sent bien, même s’il regrette de ne pas avoir pu trouver du travail sur place : « Je suis agent de maintenance dans le Val d’Oise, je fais la route régulièrement avec ma voiture… » Il apprécie, comme bien d’autres, la proximité de nombreux services et commerces : « L’assistante sociale, le centre commercial, l’hôpital, tout est à côté » . Autre point positif, déjà noté par d’autres, le fait qu’ « ici, beaucoup de monde se connaît ! »

Cours de français et d’informatique

On pourrait encore citer Zacharie, 24 ans, assurant qu’ici « il n’y a pas de barrière d’âge, ni de nationalité » ; ou Fouzia, née en Algérie, rencontrée dans le petit parc de l’église Saint-Bruno en train de surveiller ses deux enfants en train de jouer, qui apprécie, entre autres, de trouver pas très loin de chez elle des cours de français et d’informatique ; ou Majlinda, Albanaise en attente de papiers, qui trouve le quartier « calme », et où elle dit avoir maintenant des amis…

Le quartier oui, le logement non

Bisera, elle, est Bosniaque. Cela fait huit ans qu’elle vit à Croix-rouge. Et elle est un peu plus mitigée : « Le quartier est bien, les voisins sont tous gentils, répond-elle dans un français encore légèrement approximatif, je n’ai pas de souci avec eux ; et puis il y a le tramway, que je prends pour aller dans le centre ; il y a boulangerie, pharmacie, Carrefour (la supérette), et puis l’hôpital est tout à côté, c’est pratique » et cela lui a déjà rendu service.

Tout irait donc pour le mieux si elle n’avait pas son problème de logement : « Une catastrophe, on a des cafards, des fuites… et personne ne s’occupe de nous. » Sans oublier que bien souvent, « il y a des gens qui font du bruit la nuit » surtout quand arrivent les beaux jours.

Bien plus facile qu’à Paris

Mais Djimmy, lui, dit que ces fêtes nocturnes avec musique ne le gênent pas trop. Cela fait six ans que ce Guyanais d’origine vit dans le quartier, et « je m’y sens à l’aise. Ce n’est pas un quartier forcément calme, mais si tu ne cherches pas d’embrouille, tu ne trouves pas d’embrouille. » Lui a apprécié notamment d’avoir pu trouver « une formation à côté de chez moi, et Pôle emploi à côté de chez moi aussi. » Aujourd’hui, à 22 ans, il est devenu lui-même formateur en hôtellerie-restauration. Pendant quelques mois, il avait pu goûter de la vie parisienne : « C’était bien plus galère, pour le travail, les déplacements… ici à Reims, la vie est plus facile. » On veut bien le croire.

Pas envie de quitter le centre-ville

Nous avons mis à part le témoignage de Bertille, âgée d’une vingtaine d’années, rencontrée sur place avec d’autres bénévoles engagés au sein d’Unis-cités, l’association spécialisée dans le service civique des jeunes. Pourquoi à part ? Parce que Bertille n’habite pas Croix-Rouge. « Non, j’habite dans le centre-ville explique-t-elle, mais j’aime bien Croix-Rouge : ici les gens sont gentils, pas comme au centre-ville : si je sortais habillée comme ça là-bas (nombril à l’air, NDLR) je suis sûre que je me ferais insulter, pas ici ! »

Mais cet amour pour Croix-Rouge irait-il jusqu’à lui donner envie d’y déménager ? « Non, quand même pas. »

Lieu d’investissements réguliers

Le quartier Croix-Rouge est régulièrement cité aux rubriques des investissements, notamment d’argent public. Sans prétendre être exhaustif, on peut citer, en mai 2008, 30 millions pour la reconstruction du campus de l’Urca (les fameuses Coquilles) ; 275 logements rénovés sur l’esplanade Eisenhower pour plus de 5 millions, et la construction d’une nouvelle résidence (Saint-John-Perse) pour à peu près 9 millions (septembre 2011) ; en janvier 2013, le logeur social Plurial qui engage 40 millions en dix ans ; une pépinière d’entreprises (le bâtiment #58) en mars 2015, pour 6,5 millions ; une résidence étudiante nouvelle génération, ex-Acobha, pour 3,6 millions en novembre 2017 ; 22 millions pour la reconstruction du collège François-Legros (janvier 2019) ; plus de 4 millions pour la nouvelle maison de quartier (janvier 2020) ; 34 millions injectés dans le cadre du deuxième volet de la rénovation urbaine (sur Croix-du-Sud et à Pays-de-France, mais aussi Orgeval, juillet 2020)…

Commentaire : Antoine Pardessus journaliste - Soulagement

Il faut bien le dire : quand nous avons lancé ce reportage, nous avions un petit peu peur de faire chou blanc. Et si nous ne trouvions personne pour nous dire qu’il aime vraiment vivre dans ce quartier Croix-Rouge ? Et c’est vrai que nous avons aussi croisé des gens nous parlant surtout d’un quartier « sale », de circulation de drogue, ou d’oisiveté de jeunes livrés à eux-mêmes. « Ici, tout le monde a envie de partir ! » nous affirmait même un associatif local.

Heureusement, il exagérait un peu, et nous avons été assez vite soulagés. Il y a bien aussi des gens qui se plaisent ici. Ce qui n’empêche pas la plupart de ces habitants heureux d’émettre quand même quelques réserves, mais qui n’en ferait pas autant quel que soit son lieu de résidence ? Au centre-ville, qui serait le lieu le plus prisé de la ville, certains ne se plaindraient-ils pas aussi de la difficulté de stationner (gratuitement) par exemple, ou de possibles nuisances sonores ?

Antoine Pardessus

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l’union 220326d
AUJOURD’HUI : Venez jouer !

À partir de 8 ans.

Partagez un moment ludique en famille en découvrant les jeux de société mis à votre disposition.

De 14 heures à 16 h 15, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

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La soirée alcoolisée se termine par des coups de poing

Dans la nuit de lundi à mardi, une soirée alcoolisée a tourné à l’orage dans un appartement de l’allée des Bourguignons, au quartier Croix-Rouge.

L’un des convives s’est pris des coups de poing assénés par un compagnon de beuverie qui a reconnu avoir avalé quatre bières et de la vodka. Lors du dépistage au commissariat, l’homme soufflait encore à 1,10 mg d’alcool par litre d’air expiré, soit 2,20 grammes par litre de sang.

Il a été remis en liberté avec une convocation en justice le 8 juin.

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art : La Mine, un nouveau repaire d’artistes

C’est dans les locaux rénovés de La Mine que la conférence de presse de la candidature de Reims 2028 s’était tenue en mars. Stéphanie Jayet
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REIMS Après des mois de travaux, le collectif d’artistes installé dans le quartier Croix-Rouge à Reims inaugure ses nouveaux locaux ce samedi 26 mars.

Après de longs mois et bien des péripéties, le collectif d’artistes La Mine va enfin inaugurer sa galerie d’expositions et de créations, samedi 26 mars (lire par ailleurs). « On voulait ouvrir dès septembre mais on n’était pas ERP (établissement recevant du public, NDLR), résume Antoni RSM, plasticien et président de l’association. Heureusement, la mairie nous a soutenus et le bailleur Reims Habitat a accepté de faire les travaux. »

De novembre à février, les ouvriers s’activent pour que le local, situé allée Yves-Gandon à Croix-Rouge, soit prêt à accueillir la conférence de lancement de la candidature de Reims comme capitale européenne de la culture en 2028, début mars.

Cet événement passé, l’ensemble de 330 m² flambant neuf servira de salle d’expositions et de concerts et comportera également une partie ateliers réservée aux artistes résidents. L’objectif est également d’ouvrir ce lieu aux habitants du quartier en organisant des visites des expositions mais aussi des ateliers culturels. « On est ouvert à tout » , assure Antoni RSM. La faisabilité réside dans l’implication de bénévoles. Si les artistes de La Mine doivent s’investir dans la vie du lieu, leur temps est limité. « On donne tout notre temps et même plus mais il faut savoir qu’en plus de leur travail artistique, beaucoup comme moi ont un autre boulot à côté. »

La Mine recherche des bénévoles

La structure espère recruter prochainement des bénévoles. « Étudiants, retraités… on recherche des gens sérieux pour nous aider à monter des expos, des ateliers artistiques ou musicaux […] Si on peut trouver quelqu’un qui sache chercher l’argent » , liste avec pragmatisme le président. En parallèle, La Mine s’associe aux autres acteurs culturels comme La Cartonnerie pour tenir des ateliers ou organiser des concerts comme le rappeur Di-Meh, programmé dans la salle de spectacles le 23 avril prochain.

La Mine – galerie, 20 allée Yves-Gandon à Reims.

Promouvoir l’art sous diverses formes

La Mine est une association créée en 2016 qui rassemble des artistes rémois dans l’intention de promouvoir l’art sous diverses formes (peinture, musique, sculpture, etc.) Parmi les membres du collectif, on retrouve Antoni RSM, EZNIS, Djohn Doe Oner, Cédric Nowak, Monthier, LGM1, Lou Lemoine, Mahmoud Alshara, Sarah Thiery et Véronique Didier.

L’inauguration de la galerie de La Mine comportera une buvette, une exposition et plusieurs animations : De 14 à 16 heures : atelier paréidolie (illusion d’optique) de Sarah Thiery. De 14 à 17 heures : performance live de Djohn Doe Oner. Dès 17 heures : concert de l’artiste de folk alternative, Faïka. De 18 à 20 heures : atelier photo de Mahmoud Alshara. À 20 heures : concert du rappeur/slameur recycleur de rage, Deinos MC.

Alice Beckel

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l’union 220326a
Le magnétiseur exorcisait les patientes avec son sexe

Avec ce magnétiseur-là, les mains - et autre chose - ne restaient pas à distance du corps. Illustration
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Les policiers ont arrêté un magnétiseur qui se frottait le sexe entre les pieds de ses patientes dans le seul but de les soigner ou de les exorciser, dit-il. Il a été écroué.

Certaines étaient mal dans leur peau, d’autres avaient le démon en elles, aussi avait-il pour habitude de se frotter le sexe entre leurs pieds pour les délivrer… Thérapie non reconnue par la médecine conventionnelle, cette pratique n’a pas non plus convaincu les magistrats du palais de justice de Reims devant lesquels un homme de 45 ans se déclarant « magnétiseur » a été présenté hier. Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire après avoir été mis en examen pour six « agressions sexuelles » .

Les policiers de la sûreté départementale de Reims l’ont arrêté mercredi matin à son domicile de Croix-Rouge, où il recevait ses patientes. La dernière d’entre elles avait dénoncé les faits la veille, horrifiée par la tournure de la séance. Le plus ancien cas identifié date de l’été 2021 mais « il y a potentiellement d’autres victimes car il a reconnu pratiquer cette activité de magnétiseur depuis très longtemps » , indique le procureur de Reims Matthieu Bourrette. Depuis « vingt ans » exactement, à titre bénévole et sans chercher à satisfaire une perversion sexuelle, assure le personnage.

« Je n’éprouve aucun plaisir ni de ressenti à faire ça. C’est pour aider les gens. C’est un don que j’ai. C’est ma façon de faire » , a-t-il déclaré lors du débat sur la détention. Pour « lever certaines ondes négatives » ou libérer ses visiteuses du démon, son « truc » à lui, comme il dit, est de se frotter le sexe entre leurs pieds jusqu’à ce qu’éjaculation s’ensuive, sinon le génie n’opère pas. « Chaque personne qui venait, je leur disais que j’allais sortir mon sexe. Elles le savaient » , s’est-il défendu. Des plaignantes affirment pourtant le contraire, rapportant toutes le même scénario : « allongées sur le ventre, yeux fermés » , elles se sont rendu compte de ce qui se tramait au moment de « sentir un liquide gluant sur leurs pieds » .

Une victime âgée de 11 ans

Quatre des victimes sont des majeures « plutôt jeunes » , précise le procureur, mais deux sont mineures : 17 ans et même 11 ans ! Le cas de cette dernière met en lumière « la vulnérabilité » et « la fragilité » des personnes qui sollicitaient son aide : c’est la propre mère de l’enfant, à la suite d’une séance, qui l’avait envoyée chez lui, mais à la condition qu’il s’abstienne de lui faire son « truc » avec les pieds. Il n’avait pas tenu parole.

D’origine africaine, jamais condamné, en couple et père de famille, l’homme a un travail – il est « auto-entrepreneur dans le nettoyage automobile » – et semble effectivement n’avoir tiré aucun profit financier de ses douteuses activités.

Il voulait aider les gens

Pour son avocat, M e Salami Ibikounlé, « les faits sont graves, certes, mais il va falloir déterminer l’intention qui a amené Monsieur à les commettre. L’élément matériel est établi mais l’élément intentionnel, personne ne peut le caractériser à ce stade de l’enquête. Il n’éprouve aucun plaisir sexuel à faire cela. Il est dans l’optique d’aider des gens qui ont des souffrances dans leur corps, qui sont possédés démoniaquement. Il faut savoir que grâce à lui, des personnes ont décidé ne plus se faire opérer. Il a aidé et voilà la situation dans laquelle il se retrouve aujourd’hui. »

Celle d’un mis en examen placé en détention provisoire. « Faire de la prison pour avoir aidé les gens… » , a-t-il soupiré avant de repartir menottes aux poignets. Les bons esprits de la justice ne sont pour l’instant pas avec lui.

La guérisseuse maman Vicky appelée à la rescousse

La plaidoirie de M e Salami Ibikounlé devant le juge des libertés et de la détention laisse entrevoir l’axe de défense qu’il pourrait développer lors de l’instruction : son client n’avait pas conscience de commettre des actes à caractère sexuel punis par la loi. Ce qui peut paraître inconcevable pour une mentalité occidentale ne l’est pas forcément sous d’autres latitudes.

Lors des débats, l’avocat a ainsi produit un article de presse relatant le cas d’une « tradipraticienne » installée dans une petite ville reculée du Congo et qui disait soigner l’impuissance des hommes en acceptant de coucher avec eux.

L’histoire a été publiée en octobre 2018 par Les Échos du Congo Brazzaville, un média en ligne de la République du Congo (et pas un Gorafi à la française, précisons-le). On y apprend que « Mme Vicky » , alias « maman Vicky » , « affirme avoir hérité de ses ancêtres un don magique pour soigner les hommes souffrant de faiblesse sexuelle » . Son « secret » , pour permettre à ces messieurs de retrouver de la vigueur, consistait « à avoir des rapports intimes » avec elle. « Ouvert il y a à peine quelques mois, la maison de la guérisseuse, qui sert également de centre de traitement de la dysfonction érectile, a déjà atteint sa capacité maximale de 30 patients par jour. » Autant dire qu’on y faisait la queue.

Se ressourcer chez « maman Vicky » n’était cependant pas gratuit : le patient devait débourser 12 000 francs CFA (18 euros au cours actuel).

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l’union 220324c
Justice cour d’appel : Délinquant, oui ; pointeur, non !

L’affaire rejugée en appel avait causé de l’animation l’automne dernier esplanade Eisenhower. Archives
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Reims Rejugé pour des violences sur la police et une femme, il a repris 39 mois de prison mais l’essentiel est d’avoir été relaxé de l’accusation d’agression sexuelle.

Rémois de 50 ans déjà condamné une vingtaine de fois depuis le siècle dernier, Miloud Touahri ne supporte pas qu’on puisse dire de lui qu’il est un « pointeur », cette catégorie de prisonniers honnie des autres détenus. Il y va de son honneur, aussi a-t-il fait appel d’un jugement du tribunal correctionnel qui l’avait condamné à trois ans de prison – dont trente mois ferme plus trois mois de sursis révoqués – pour des violences, des menaces de mort, des outrages, une rébellion et une « agression sexuelle » .

Accessoirement, lui et son avocat, M e Romain Mainnevret, trouvaient la peine un peu trop lourde.

Les faits remontent au matin du 5 octobre 2021. Vers 4 h 30, alors qu’une soirée se termine chez lui à Croix-Rouge, le quinquagénaire « pète un câble » et devient « comme fou » . « J’avais fumé de la cocaïne. »

Effrayé, le jeune couple qu’il recevait s’enfuit mais Miloud Touahri lui court derrière sur l’esplanade Eisenhower. Il rattrape la demoiselle. « J’ai trébuché. Il s’est jeté sur moi. Il m’a mis des coups de poing sur la tempe, un coup de tête. Il m’a tirée par les cheveux, il m’a giflée, il m’a étranglée » , a témoigné la victime, avant d’ajouter : « Il a déchiré mon pyjama et m’a serré fortement les deux seins. » D’où les accusations d’ « agression sexuelle » , accompagnées de propos inquiétants : « Il menaçait de me tuer si je continuais à crier. Il m’a dit : Tu vas voir ce que je vais te faire ! Je vais t’amener dans les buissons de Saint-John-Perse. Je vais te violer ! »

Alertés par l’ami de la jeune femme et par une voisine qui a vu et entendu une partie de l’agression, les policiers retrouvent Miloud Touahri dans le parc, alors qu’il continue de traîner la victime par les cheveux. À leur vue, il la lâche pour s’en prendre à eux : crachats, menaces de mort, violences (l’un des policiers est sérieusement blessé à un pouce). Maîtrisé, il est écroué puis condamné pour tous ces faits le 2 novembre.

Il dit être victime d’un guet-apens

En appel, Miloud Touahri a de nouveau nié les violences. Traitant de menteurs la plaignante, son ami et la voisine, il a prétendu être victime d’un « guet-apens » organisé par le couple pour lui voler de l’argent. « Je reconnais l’avoir prise par sa capuche car elle m’a arnaquée de 350 euros. Je voulais la traîner jusque chez elle pour récupérer mon argent », avait-il dit lors de son premier procès.

Son lourd casier à la rescousse

La cour d’appel a cependant confirmé sa culpabilité sur les violences, les menaces, les outrages et la rébellion, mais pas pour l’« agression sexuelle » . Contrairement aux autres infractions confirmées par des tiers, « aucun témoignage ne vient corroborer les déclarations de [la plaignante] qui affirme qu’il l’a saisie par les seins » , écrivent les juges. Ils l’ont donc relaxé. La peine reste la même (trois ans de prison dont trente mois ferme, trois mois de sursis révoqués) mais l’homme reste en détention sans le qualificatif infamant de pointeur. Il est vrai que son casier judiciaire regorge de condamnations pour trafic de stupéfiants, vol, violence, dégradation, rébellion, outrage, menace de mort et autre port d’arme prohibé, mais aucune pour des faits de nature sexuelle.

Fabrice Curlier

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De nombreux accidents en ville

Plusieurs accidents ont été signalés ces dernières heures dans l’agglomération de Reims. Le plus grave impliquant une moto et un piéton s’est produit hier à 7 h 45 sur l’avenue Brébant (page Région). Toujours mercredi, mais vers 0 h 30, un automobiliste a perdu le contrôle de sa voiture rue Marie-Marivingt, à la Croix-Blandin. Il est blessé légèrement.

Vers 10 h 30, une voiture et une moto sont entrées en collision devant le centre commercial de Saint-Brice-Courcelles. Les pompiers ont pris en charge le motard et la personne qui l’accompagnait. Tous les deux présentaient des blessures sans gravité.

Vers 13 h 15, une voiture a percuté une rame du tramway au quartier Croix-Rouge, esplanade Eisenhower. Coincé dans l’habitacle, l’un des occupants de la voiture a dû être désincarcéré par les pompiers. Il souffrait d’une fracture. Les circonstances de la collision n’ont pas été indiquées.

Mardi vers 21 heures, c’est une personne à trottinette qui a été légèrement blessée lors d’un accident l’opposant à une auto, avenue Marchandeau. Là aussi, les circonstances ne sont pas connues.

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l’union 220324a
Les thésards font le show

 

 

 

Promouvoir les études doctorales à l’Université, en physique, chimie, aménagement du territoire, psychologie ou biologie. Telle est l’une des ambitions du concours MT180 (Ma thèse en 180 secondes), organisé par le CNRS et France Universités, dont l’épreuve régionale a eu lieu ce mardi au campus Croix-Rouge.

Les grands vainqueurs, Cléophée Van-Maele et Julien Berthe, prendront la direction de Paris pour la demi-finale nationale les 8 et 9 avril, et peut-être pour la finale à Lyon, le 31 mai.

 

 

 

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Aujourd’hui : Les histoires du mercredi.

Le mercredi, les bibliothécaires lisent des histoires aux enfants. À partir de 4 ans. À 15 h 30, médiathèque Jean-Falala, 2, rue des Fuseliers. Gratuit.

Raconte-Tapis : les lits de Léonard. À partir de 4 ans. À 16 h 30, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis Debar. Gratuit mais sur réservation : http://www.bm-reims.fr.

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l’union 220322b
NéCROLOGIE : Le proviseur du lycée Arago est décédé

 

C’était un proviseur très apprécié, pour son dynamisme, son efficacité, sa bonne humeur. Bruno Charlot, 52 ans, en poste au lycée des métiers de l’efficacité énergétique et du BTP Arago depuis 2019, à Reims, est décédé brutalement samedi midi à son domicile d’une crise cardiaque.

L’ensemble de la communauté éducative, des personnels, élèves et parents, sont évidemment sous le choc et très attristés, « c’est un déchirement », témoignent-ils. L’établissement, situé au quartier Croix-Rouge, regroupe quelque 730 élèves et compte aussi une section d’excellence sportive.

Originaire des Ardennes, où il avait été principal du collège Le Lac de Sedan notamment, Bruno Charlot était lui-même sportif. Marié et père de trois enfants, il avait été directeur d’école et instituteur.

Ses obsèques doivent avoir lieu ce vendredi.

 

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l’union 220322a
Culture : Reims 2028 a choisi son logo

Le visuel avait été présenté (ainsi que le logo concurrent) lors de la conférence de presse du 9 mars. Stéphanie Jayet
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Au terme d’un scrutin serré, l’association est désormais dotée d’un visuel officiel.

C’est un score serré, qui évoque les palpitantes soirées électorales qui s’annoncent : 49,7 % contre 50,3 %. Dans le match des logos de la candidature « Reims 2028, capitale européenne de la Culture », c’est le logo numéro 2 qui l’a emporté d’un cheveu au terme d’un scrutin ouvert depuis le 14 février et qui a réuni 6 252 votants.

On a conscience que la lisibilité est compliquée Les élèves lauréats

Les deux propositions émanaient du lycée Chagall, où deux groupes d’élèves d’art appliqués ont planché sur le design qui accompagnera dorénavant la candidature rémoise.

Le résultat a été dévoilé dimanche après-midi par le maire Arnaud Robinet, en ouverture du match Lyon-Reims, au stade Auguste-Delaune.

Le logo retenu est à la fois sobre et futuriste, utilisant une police de caractère qui évoque vaguement celle de Star Wars et censée suggérer un univers « numérique » . « On a conscience que la lisibilité est compliquée » , n’avaient pas caché les élèves dans la vidéo de présentation de leur travail. C’est en effet le principal reproche qui est fait au logo, expliquant sans doute l’éclatement des votes.

Un choix assumé

Au-delà de l’appréciation de chacun, forcément subjective, l’association Reims 2028 avait voulu absolument faire travailler des élèves rémois. « Plutôt que confier cette mission à une agence de communication », avait insisté Arnaud Robinet, lors de la conférence de presse organisée à Croix-Rouge, le mercredi 9 mars. Les lycéens avaient été accompagnés dans leur travail par un designer professionnel, ancien étudiant de l’Esad de Reims, Hugo Alvarez.

Pour rappel, le vote était ouvert aux habitants de Reims et du Grand Reims. Pour les publics dépourvus d’accès numérique, des bénévoles s’étaient rendus dans des lieux ciblés tels les Ehpad ou la prison.

Une échéance en fin d’année

L’aventure Reims 2028 se poursuit, sous l’égide de la directrice Eléonore Assante. Pour rappel, le « bid book » (dossier de candidature) doit être remis en fin d’année aux instances européennes.

Olivier Durand

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l’union 220320b
Tennis : Finales au TC Reims

Jour de finales pour le tournoi du TC Reims. Chez les messieurs, pas facile d’émettre le moindre pronostic entre les 1/6 Augustin Damonte (TC Troyes), Antoine Gautier (Montrouge), Nicolas Jonasz (Cormontreuil) et Melvin Vix (Thionville). Du côté des dames, il faut s’attendre à une finale à -2/6 entre l’ancienne sociétaire de Géo-André Noémie Bellott (Courbevoie) et Élise Renard (Cormontreuil).

9 heures : demi-finales dames ; 10 h 30 : demi-finales messieurs ;
14 heures : finale dames ; 15 h 30 : finale messieurs.

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l’union 220320a
13 candidats relèvent le défi Ma thèse en 180 secondes

Il sera possible de suivre la finale en direct sur la page Facebook de l’université de Reims Champagne-Ardenne. Archives Stéphanie Jayet
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Présenter leur sujet de recherche en 3 minutes, de façon simple et ludique… C’est le pari de doctorants de la région réunis ce mardi 22 mars à l’Université de Reims.

Après une année virtuelle en raison du Covid, la finale territoriale 2022 de « Ma thèse en 180 secondes » revient en présentiel.

Treize candidats représentant le réseau d’établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche de Champagne-Ardenne (REESR CA) vont tenter de relever le défi, le mardi 22 mars, à partir de 14 h 30, dans l’amphithéâtre 10 du campus Croix-Rouge à Reims.

« Ce concours, international francophone met au défi les doctorants : présenter leur sujet de recherche en 3 minutes, de façon simple et ludique, devant un jury de professionnels, expliquent les organisateurs. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive ! »

Un sacré défi, et c’est ce qui en fait l’intérêt, quand on regarde l’intitulé de certains sujets de recherche présentés : « Apport des dendrimères biosourcés dans le domaine de la cosmétique », « Gènes essentiels et voies métaboliques de Pseudomonas aeruginosa OprD mutant à l’origine de la pathogénicité vis-à-vis de l’épithélium des voies respiratoires humaines », « Étude théorique des propriétés structurales et spectroscopiques de peroxydes azotés »…

Un vote ouvert au grand public via le prix des internautes et le prix du public, sur inscription préalable

Si vous souhaitez participer au vote et soutenir votre candidat préféré, rien de plus simple. Cela peut se faire via « le prix du public » en assistant à la finale en présentiel ou via « le prix des internautes » en suivant la finale qui sera diffusée en direct sur la page Facebook de l’université de Reims Champagne-Ardenne.

Avant lundi

Attention, dans les deux cas une inscription au préalable est nécessaire et cela avant ce lundi 21 mars (renseignements sur https://www.univ-reims.fr/mt180/). Au total, cinq prix seront remis aux doctorants ayant relevé ce véritable défi de vulgarisation scientifique. À l’issue de cette finale, le 1 er prix du jury et le prix du public représenteront le réseau d’établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche champardennais lors de la demi-finale nationale, début avril.

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l’union 220319a
AUJOURD’HUI : Venez jouer !

À partir de 8 ans. Partagez un moment ludique en famille en découvrant les jeux de société mis à votre disposition.

De 14 heures à 16 h 15, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

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l’union 220318b
JUSTICE : 10 ans de réclusion dans le procès de Croix-Rouge

 

Accusés de tentative d’assassinat perpétrée dans le quartier Croix-Rouge à Reims, en novembre 2018, Dimitrio Anthony et Hidache Allaoui comparaissaient depuis lundi devant la cour d’assises de la Marne.

Devant les jurés, les deux hommes ont nié avoir voulu tuer Bendihba Bensaou, mais seulement « l’impressionner », assurant que ce dernier n’était pas au volant de sa voiture quand ils ont fait feu sur le véhicule.

Les jurés n’ont pas été convaincus par cette version. Les deux accusés ont été condamnés, hier, à dix ans de réclusion, peine allant au-delà des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé huit ans.

Avocat de Dimitrio Anthony, M e Simon Miravete a annoncé que les accusés allaient interjeter appel de ce verdict.

 

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l’union 220318a
Université : Le syndicat FO veut être reçu par Guillaume Gellé

Les représentants FO ont manifesté hier au campus Croix-Rouge.
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Les représentants du syndicat FO-ESR (Force ouvrière de l’enseignement supérieur et de la recherche) ont organisé une conférence de presse, jeudi, au campus Croix-Rouge pour obtenir d’être reçus par le président de l’université Guillaume Gellé. « Il y a plus de deux ans qu’on se fait refuser l’entrée de son bureau malgré nos demandes. Soit, nous n’avons aucune réponse, soit le rendez-vous fixé est annulé au dernier moment » , résument Frédéric Bohr et Jean-Paul Chopart, respectivement trésorier et secrétaire du syndicat. Un représentant national du syndicat était également présent car, selon lui, « il n’y a qu’à Reims que les représentants syndicaux FO ne parviennent pas à discuter face à face avec leur président ».

Guillaume Gellé les a reçus une seule fois depuis son élection en 2016, précisent-ils. « Avant lui, nous avions l’habitude de rencontrer le président de l’université une fois par an pour faire part de nos revendications spécifiques ».

« Le président a toujours entretenu de très bonnes relations avec le syndicat FO » , répond Guillaume Gellé par l’intermédiaire de sa porte-parole. « Cette situation s’est malheureusement dégradée au cours des derniers mois avec le changement de représentants. Aussi, dès qu’une relation basée sur l’honnêteté et le respect sera restaurée, le syndicat sera de nouveau reçu dans le cadre d’échanges constructifs. » Il ajoute que « tout au long de l’année, des rencontres avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives sont organisées mais FO refuse de participer à ce dialogue social ».

Catherine Frey

 

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l’union 220317b
TENNIS : Haddad à domicile

Destiné aux dames 3 e séries , le Tournoi Multi Chances du TC Montmirail a été remporté par la locale et ancienne 15 Charlène Haddad (15/2, Montmirail) qui a su battre, avec la manière, les deux têtes de séries à 15/1 Caroline Berthier (Provins) puis Mickaelle Balloir (Géo-André).

Demi-finales : Charlène Haddad (15/2, Montmirail) bat Caroline Berthier (15/1, Provins) 4-1, 4-1 ; Mickaelle Balloir (15/1, Géo-André) bat Maïté Dubach (15/2, Montmirail) 4-1, 4-5, 1-0 (10/8). Finale : Charlène Haddad bat Mickaelle Balloir 4-1, 5-3.

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l’union 220317a
Logement : À Europe, les habitants peuvent espérer un meilleur chauffage

La visite officielle place Jean-Moulin. 32 logements y sont concernés par les améliorations, sur les bâtiments 1-3 et 2-4. A.P.
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Les travaux engagés par le bailleur social vont notamment se traduire par de meilleures performances énergétiques des appartements.

A u moins, on n’aura plus froid ! Actuellement, les fenêtres ne sont plus étanches… » Lysidia commente ainsi les travaux en cours dans son secteur, celui des Aviateurs, sous-ensemble du quartier Europe.

De fait, un des objectifs de ces travaux, portant sur un total de 236 logements, est l’amélioration de leurs performances énergétiques.

Ce ne sera pas un luxe si l’on en croit la présidente du Grand Reims Catherine Vautrin, pour qui ces immeubles d’Aviateurs présentent effectivement « un défaut, le chauffage ! »

La réfection du terrain de pétanque fait également partie de la liste

Le bailleur social, le Foyer rémois, qui pilote le chantier, annonce à cet égard, grâce à ces travaux, un passage du niveau E à C en matière de consommation d’énergie.

Si l’on traduit en chiffres, cela signifie que ces appartements brûlent actuellement entre 231 et 330 kilowatts/heure par mètre carré par an, et qu’à la fin du chantier, c’est-à-dire vers le début 2024, entre 91 et 150 leur suffiront. Les locataires comme Lysidia devraient le sentir passer sur leur facture (sous réserve bien sûr que le prix de l’énergie ne flambe pas trop de son côté).

Place Jean-Moulin aussi

Ce chantier du Foyer rémois inclut aussi une trentaine de logements (32) de la place Jean-Moulin voisine. Il faut croire qu’en matière de performances énergétiques, ceux-ci sont moins pitoyables que ceux d’Aviateurs, car l’ambition pour eux est de passer de l’étiquette D à B, soit de parvenir à une consommation entre 51 et 90 kW/h seulement.

70 ans d’âge

Mais il n’y a pas que le chauffage dans la vie, et en tout cas dans les paramètres d’un habitat digne de ce nom, et d’autres volets sont impactés par cette opération d’amélioration, comme les autorités, maire, présidente de communauté urbaine, sous-préfet, ont pu en avoir confirmation lors de la visite sur place organisée ce mercredi 16 mars.

L’idée générale, comme le résume Vincent Hallier, le directeur général de l’organisme logeur, est plus globalement de « redonner de la qualité à ce patrimoine » âgé pour sa partie la plus ancienne de 70 ans. Cela passe par exemple par la pose de robinets thermostatiques sur les radiateurs, ou de thermostats d’ambiance, ce qui nous ramène à la problématique du chauffage, certes, mais aussi par le remplacement des sanitaires, ou celui des portes palières, pour des versions plus isolantes et plus sécurisées.

Convivialité et sécurité

Un habitat agréable, cela passe aussi par des espaces extérieurs avenants, voire même conviviaux, c’est pour cela que la réfection du terrain de pétanque fait également partie de la liste des choses à faire. « Il faut dire que c’est le seul lieu de convivialité ici , commente Vincent Hallier, si l’on excepte le café du centre commercial de Jean-Moulin. » Cela passe aussi par la sécurité, ce qui explique que le sujet du futur commissariat de quartier, bien qu’il ne fasse pas partie du programme Foyer rémois mis en lumière ce mercredi, soit abondamment revenu dans la bouche des orateurs à l’heure des discours (lire par ailleurs).

Sas bienvenus

On peut ajouter que le programme en cours prévoit aussi des caissons faisant sas à l’entrée des immeubles d’Aviateurs. « Ça, c’est bien aussi, commente notre Lysidia : comme ça les boîtes aux lettres ne seront plus inondées ! »

12 000 € par habitant

Le sous-préfet s’est livré à un calcul savant pour donner une idée de l’effort consenti par la collectivité en faveur de l’habitat. Pour le quartier Europe, le montant total des travaux (menés par Foyer rémois et Reims habitat) est de l’ordre de 32,2M€. Et si l’on divise 32,2M€ par la population de la partie du quartier Europe qui se trouve en QPV (quartier prioritaire de la politique de la ville) secteur Anru (agence nationale pour la rénovation urbaine), soit environ 2 600 personnes, on arrive à un peu plus de 12 000€ par habitant. En outre, comme l’aide de l’État en matière de rénovation urbaine à Reims ne se limite pas à Europe, le sous-préfet rappelait également ce mercredi à l’heure des discours que le montant total des travaux qui seront financés sur les 4 quartiers aidés par l’Anru (Croix-Rouge, Orgeval, Europe et Châtillons) se monte à 330 millions ; et ce chiffre devrait même augmenter.

Un commissariat nommé désir

Lors de la visite officielle du chantier mené par le Foyer rémois dans le quartier Europe de ce mercredi 16 mars, il fut question à plusieurs reprises du nouveau commissariat (ou plus exactement du poste de police rectifie le sous-préfet) de proximité appelé à apparaître à terme dans ce quartier. Il sera situé à l’angle des rues du Général-Carré et de Brazzaville, à l’emplacement laissé vacant par l’ancienne station essence BP, et associera les deux polices, la nationale et la municipale. La construction n’est pas commencée, on n’en est pour le moment qu’au stade de l’adoption du principe du projet. Le maire Arnaud Robinet s’est réjoui de cette future « collaboration entre les deux polices, et mon vœu est de voir la même chose se concrétiser aux Châtillons. »

L’essentiel

Le Foyer rémois a engagé des travaux de réhabilitation dans les secteurs Aviateurs et place Jean-Moulin du quartier Europe.

Ceux-ci doivent notamment permettre d’améliorer les performances énergétiques des logements.

Une visite officielle de chantier avait lieu ce mercredi 16 mars au matin.

Il fut aussi évoqué à cette occasion le futur commissariat de quartier.

Antoine Pardessus

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l’union 220315b
Aujourd’hui : Petits pas vers l’art contemporain

À partir de 8 ans.

Une heure d’initiation à l’art contemporain animée par le Frac Champagne-Ardenne.

À 14 h 30, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit mais sur réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 220316a
Justice cour d’assises de la marne : On n’était pas partis pour assassiner quelqu’un

Me Simon Miravete défend Dimitrio Anthony, qui réfute avoir voulu tuer la victime.O.D.
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À l’audience, hier, Hidache Allaoui et Dimitrio Anthony ont admis avoir tiré sur le véhicule de Bendihba Bensaou, mais sans que la victime ne soit à l’intérieur.

Ils sont accusés de tentative d’assassinat. Eux assurent avoir voulu seulement « impressionner » la victime. Devant la cour d’assises de la Marne, hier, Hidache Allaoui et Dimitrio Anthony, l’un Comorien, l’autre Guyanais, ont nié avoir voulu liquider Bendihba Bensaou, le 25 novembre 2018, rue Joliot-Curie, à Croix-Rouge. Ce jour-là, le pare-brise de la voiture de Bensaou avait été criblé d’impact de balles, mais les deux mis en cause certifient, au rebours des conclusions de l’enquête, que l’intéressé n’était pas au volant, mais à la fenêtre de son domicile.

J’avais les nerfs

Selon leur version, après s’être armés tous les deux (calibre 7.5 mm récupéré dans une cave pour Allaoui, deux pétards dont un revolver 22 long rifle pour Anthony), les deux comparses, vêtus de noir, se seraient rendus de bon matin chez la victime, où le portail était ouvert et la voiture à l’arrêt, moteur allumé, sans personne à l’intérieur.

Une conversation tendue se serait engagée entre les différents protagonistes, avant que le ton ne monte et que les deux accusés fassent feu contre le pare-brise de l’automobile. « J’en avais marre, j’avais les nerfs » , dira Anthony à l’audience pour expliquer son geste.

« Mais on n’était pas partis pour assassiner quelqu’un. Rien n’avait été organisé » , a insisté de son côté Allaoui. Les pistolets ? « C’était d’abord pour assurer notre sécurité sur le trajet » , tentera de convaincre le premier des deux, décrivant l’expédition comme une simple opération « de dissuasion » pour mettre Bensaou au pas. « Si on avait voulu le faire disparaître, on n’aurait pas procédé comme ça… »

Selon les deux accusés, ce dernier mettait la pression à Dimitrio Anthony « pour vendre des stupéfiants » – un « charbonneur » dans le jargon – dans un quartier gangrené par le trafic de drogue. Rôle qu’il aurait refusé, provoquant la colère de Bensaou. « Ce n’est pas n’importe qui. Il a des hommes de main. Je me sentais traqué, menacé de mort » , s’est justifié le Guyanais, brossant un portrait au vitriol de la victime, qu’il décrit comme le caïd de Croix-Rouge.

Une présentation des faits qui n’a pas permis d’éclaircir certaines zones d’ombre, notamment sur l’existence ou pas d’un commanditaire, ce que démentent avec vigueur Hidache Allaoui et Dimitrio Anthony.

Point sensible, les intéressés n’ont pas su expliquer pourquoi tous les impacts de balles ont été retrouvés au niveau de la place du conducteur alors qu’ils prétendent que l’habitacle était vide. Ils ont par ailleurs tenté de discréditer deux témoignages accablants contre eux : le premier d’un riverain proche du domicile de Bensaou affirmant que ce dernier était bel et bien dans son véhicule au moment des détonations, le second d’une connaissance des accusés qui a confié aux enquêteurs qu’Anthony « voulait la peau » de la victime.

Le procès se poursuit aujourd’hui et demain.

UN VIRAGE à 180 DEGRÉS

Les propos d’Hidache Allaoui ont pu surprendre la cour au vu de son mutisme tout au long de l’enquête. Dans le bureau du juge d’instruction, le Comorien, interpellé en janvier 2019, avait prétendu ne pas avoir participé à l’expédition contre Bensaou. Il a donc radicalement changé de défense en admettant sa présence sur les lieux des faits. En reconnaissant aussi avoir tiré. « Ce que j’ai fait, c’est une connerie, je regrette d’avoir fait ça », a-t-il conclu. « Je ne suis pas le méchant » de l’histoire, a-t-il dit. Il aurait seulement voulu aider un « pote ».

Olivier Durand

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l’union 220315b
TENNIS - Départementaux : Villenet champion

Organisés au Centre de Ligue de Reims, les championnats départementaux seniors ont délivré six tickets pour les championnats de Ligue du Grand Est qui auront lieu les 4, 5 et 6 juin à Villers-lès-Nancy. Les six finalistes sont, eux, sur liste d’attente. Au niveau des résultats, Bastien Villenet (2/6, Taissy) s’est fait remarqué en sortant le favori Nicolas Jonasz (1/6, Cormontreuil) en demie et en résistant en finale au vétéran Jean-Charles Robert (2/6, Cormontreuil) au terme d’un match tout autant indécis que passionnant. Du côté des dames, en l’absence de Leïla Fabbri (3/6, CRET) en finale d’un tournoi luxembourgeois, la voie était libre pour Jackie Lassaux (2/6, URT) alors qu’en 4 e série la non classée Daphné André (URT) a impressionné et sera inévitablement une attraction en terre nancéienne…

Messieurs

2 e séries : Villenet (2/6, Taissy) bat Robert (2/6, Cormontreuil) 6-1, 5-7, 7-5.
3 e séries : Meunier Fery (15/1, Oiry) - Vicaire (15/1, Cormontreuil) à venir.
4 e séries : Ceron (30/3, TRC Muire) bat De Salins (30/3, TC Reims) 6-2, 6-1.

Dames

2 e séries : Lassaux (2/6, URT) bat Bourgeois (5/6, Cormontreuil) 6-0, 7-5.
3 e séries : De Baets (15/1, Géo-André) bat Maillet (15/4, ASPTT Châlons) 6-2, 1-6, 6-1.
4 e séries : André (non classée, URT) bat Hébert (30/1, Fismes) 6-1, 6-1.

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l’union 220315a
Le procès d’un guet-apens sur fond d’omerta

Le procès de ce guet-apens doit durer quatre jours, au total. Illustration R.W.
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Le procès de ce guet-apens doit durer quatre jours, au total. Illustration R.W.
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Accusés d’avoir voulu supprimer un homme à Croix-Rouge, deux individus comparaissent depuis hier devant la cour d’assises de la Marne, dans un contexte où les langues ne se délient pas facilement.

L’un était habillé en blanc. L’autre, tout de noir vêtu. Dimitrio Anthony et Hidache Allaoui ont comparu, hier, pour la première journée de leur procès, au palais de justice de Reims. Tous les deux sont jugés par la cour d’assises de la Marne pour tentative d’assassinat sur la personne de Bendiha Bensaou. Il leur est reproché d’avoir tiré sur ce dernier, le matin du 25 novembre 2018, alors que celui-ci venait de monter dans sa voiture, rue Joliot-Curie, dans le quartier Croix-Rouge. Plusieurs impacts de balles avaient été retrouvés sur le pare-brise avant, au niveau de la place du conducteur, sans que Bensaou ne soit blessé, celui-ci expliquant être parvenu à se baisser à temps.

Les deux accusés ont été incarcérés avant d’être placés sous contrôle judiciaire

Dimitrio Anthony, Guyanais de 21 ans, avait été interpellé sur place, après avoir été maîtrisé par Bendiha Bensaou et un témoin de la scène, rue Galilée. Des résidus de tirs avaient été trouvés sur ses mains. Quant à Hidache Allaoui, Comorien de 20 ans, il avait été appréhendé le 5 janvier 2019. Les deux hommes ont été incarcérés plusieurs mois avant d’être remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire à partir de décembre 2019. Lors de l’enquête, Anthony a dit ne pas avoir voulu tuer Bensaou tandis qu’Allaoui a nié avoir été présent.

Ce lundi, lors de la première matinée d’audience, le directeur d’enquête est revenu, dans le détail, sur l’ensemble des faits et la manière dont les policiers ont procédé dans cette affaire. Une affaire complexe, où les jurés devront déterminer si les deux accusés ont agi de leur plein gré, ou sur l’ordre d’un commanditaire, et s’ils étaient bien seuls ce jour-là, alors que plane l’ombre d’un troisième comparse (lire par ailleurs). Le mobile, lui aussi, n’est pas clair. La victime aurait pu payer le fait d’avoir, selon les accusés, contribué à raviver les tensions entre Croix-Rouge et Wilson, dans un contexte tendu alors que le jeune adolescent d’origine tchétchène, Magomed Oumarov, avait été exécuté quelques mois plus tôt, avenue Bonaparte.

Le jeu des trois singes

Dans un quartier marqué par la tradition de l’omertà, le directeur d’enquête a rappelé qu’il n’était pas chose aisée de délier les langues : « C’est régulier dans ce type de faits : On a affaire au jeu des trois singes, on ne dit rien, on ne voit rien et on n’entend rien. » Tous les protagonistes étaient, avant le guet-apens du 25 novembre, connus des services de police, y compris la victime – 42 ans à l’époque –, que les accusés ont présentée, durant l’enquête, comme « le caïd du quartier » . Cet après-midi, Anthony et Allaoui seront interrogés sur les faits en eux-mêmes. À la présidente qui l’interrogeait en ouverture du procès, le premier des deux a dit qu’il maintenait sa version, à savoir qu’il n’y avait pas, chez lui, de volonté de tuer. Son avocat, maître Miravete, a soulevé, dès hier, la possibilité que Bensaou ne soit pas dans la voiture au moment des coups de feu. Ménageant un brin de suspense, le second s’est montré plus flou, précisant qu’il « en [dirait] davantage plus tard » sur son rôle dans cette affaire.

Les faits

Le 25 novembre 2018 , un automobiliste de Croix-Rouge se fait tirer dessus lors d’un guet-apens. Il est éraflé par une balle qui transperce le pare-brise.

Deux suspects sont mis en examen pour « tentative d’assassinat » et écroués. Libérés fin 2019, ils bénéficient d’une requalification en « violences avec arme », sans que l’origine du contentieux ne soit éclaircie.

Opposé à la correctionnalisation de l’affaire , l’avocat de la victime saisit la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims pour que soit retenue la « tentative d’assassinat ». Le procès, prévu initialement en octobre 2020 devant le tribunal correctionnel, est reporté dans l’attente de la décision de la chambre de l’instruction.

Le 4 février 2021 , la chambre de l’instruction renvoie l’affaire devant la cour d’assises de la Marne. Le procès a débuté ce lundi 14 mars et se poursuit jusqu’à jeudi.

L’ombre d’un troisième tireur

C’est l’une des questions de ce procès : quid d’un éventuel troisième tireur ? Dès le départ, Bensaou a fait état de trois individus l’ayant pris pour cible : Anthony, Allaoui et un autre jeune homme du quartier, qu’il a formellement désigné aux enquêteurs. Ce dernier, interpellé le jour même des coups de feu, a toujours réfuté sa participation et indiqué qu’il était chez lui au moment des faits. Aucun indice, lors de la perquisition de son domicile, n’a pu conduire à prouver son implication. « L’enquête n’a pas permis de déterminer suffisamment d’éléments de preuves contre lui » , a indiqué, hier matin, le directeur des investigations. Ce troisième larron a fait l’objet d’un non-lieu. Il avait notamment affirmé aux enquêteurs qu’il existait des griefs entre les accusés et la victime.

Olivier Durand

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l’union 220314b
tennis de table : N2 : Reims prend la main

L’ORTT continue sur sa lancée. Samedi, taquiné à Géo-André par Fontenay, le quatuor rémois a fait le travail lors de la 4 e journée des championnats par équipes. Derrière en début de match (4-2), le team francilien a recollé par fois (4-4, 5-5, un double partout, enlevé par la paire Tschanz-Kayodé côté olympien). Avant que Tschanz, Créange et Kayodé ne bouclent l’affaire (8-5), après 4 h 15 de match. L’ORTT est seul en tête avant son prochain déplacement le 26 mars à Rouen ©.

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l’union 220314a
Une tentative d’assassinat jugée par la cour d’assises

Trois hommes avaient manifestement attendu la sortie de la victime pour lui tirer dessus. Illustration
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Deux hommes sont accusés d’avoir voulu liquider un Rémois de 42 ans, ciblé par des coups de feu alors qu’il était garé dans sa voiture au quartier Croix-Rouge, en 2018.

C’est avec une affaire de règlement de compte dans le quartier Croix-Rouge, à Reims, que la cour d’assises de la Marne poursuit sa session, ce lundi. Les faits remontent au 25 novembre 2018. Ce jour-là vers 8 heures, un homme alors âgé de 42 ans, Bendihba Bensaou, qui vient de sortir de chez lui et attend quelqu’un dans sa voiture rue Joliot-Curie, voit trois individus s’approcher. Chacun munis d’une arme de poing, ils tirent dans sa direction en proférant des menaces de mort. Cinq balles criblent le pare-brise, au niveau du conducteur qui a le réflexe de se coucher : l’un des projectiles le frôle en traversant son blouson, les autres passent à côté.

Les individus s’enfuient, mais la victime poursuit l’un d’eux, évite un nouveau coup de feu, rattrape l’agresseur qu’il désarme et plaque au sol. Maîtrisé, l’homme remis à la police est un Guyanais de 21 ans, Dimitrio Anthony. Un deuxième suspect est arrêté en janvier 2019, Hidache Allaoui, Comorien de 20 ans. Mis en examen pour « tentative d’assassinat » , crime passible de la perpétuité, les deux hommes sont écroués puis remis en liberté sous contrôle judiciaire en décembre 2019, avec l’obligation de vivre loin de la Marne et du quartier Croix-Rouge.

Hidache Allaoui nie toute implication. De son côté, Dimitrio Anthony, s’il assure ne pas être le tireur, admet l’existence d’un sombre différend avec Bendihba Bensaou, que la justice connaît déjà, mais pour de vieux faits datant de ses jeunes années (à part une rechute pour la détention d’une Kalachnikov, en septembre 2018).

Un contentieux très brumeux

Au terme de l’instruction, l’affaire est alors requalifiée en « violence avec arme » (sept ans de prison encourus), sans que l’origine du contentieux ne soit clairement établie. Une correctionnalisation des faits dont Pascal Ammoura, avocat de la victime, s’indignait dans nos colonnes en février 2021 : « Il est dans sa voiture, on lui tire dessus à bout portant à travers le pare-brise, une balle touche son blouson et l’affaire ne passerait que devant le tribunal correctionnel ? Ce n’est pas admissible ! Une telle décision ne peut que minimiser la gravité des actes reprochés et provoquer un appel d’air : si on ne risque que la correctionnelle pour ça… Non ! Quand on tire sur quelqu’un dans ces conditions, c’est la cour d’assises ! » L’avocat avait alors saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims, qui s’était rangée à son avis.

La défense n’a pas contesté l’arrêt de renvoi devant la cour d’assises, où les deux accusés se présenteront ce lundi. Les débats permettront peut-être d’éclaircir ce qui ressemblait fort à un projet d’exécution.

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l’union 220313c
Solidarité : Une maison d’accueil pour migrants appelée à fermer

La maison pour migrants du 77, boulevard Robespierre. Pour qu’elle puisse continuer à fonctionner convenablement, il aurait fallu pouvoir payer un travailleur social. A.P.
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La Société Saint-Vincent-de-Paul tenait à bout de bras un lieu d’hébergement pour migrants. Devant l’impossibilité d’en assurer un fonctionnement satisfaisant, elle préfère préparer sa fermeture.

La Société Saint-Vincent-de-Paul de Reims est bien embêtée : elle avait pris sur elle d’offrir à des migrants un lieu d’hébergement qui se voulait provisoire ; au bout de plusieurs années, elle doit malheureusement se rendre à l’évidence : pour fonctionner correctement, ce service suppose des moyens qu’elle n’a pas. Elle prévoit donc de fermer cette maison du 77, boulevard Robespierre. Sans pour autant jeter à la rue les occupants actuels bien sûr. Le responsable de l’association caritative, Hervé Augustin, rappelle comment on en est arrivé à cette situation.

Plusieurs étudiants de Sciences Po sont venus aider dans le cadre de leur programme civique

« La Société Saint-Vincent-de-Paul à Reims s’est préoccupée du sort des demandeurs d’asile depuis décembre 2016, alors que des campements de fortune s’étaient installés devant le Cada (centre d’accueil des demandeurs d’asile) du boulevard Eisenhower. Nous avons commencé par payer l’hôtel à environ 30 personnes, jusqu’à fin février 2017. Ayant épuisé nos moyens financiers , et sans solution du côté des pouvoirs publics, nous avons fourni des tentes à ces personnes, qui se sont alors installées au parc Saint-John-Perse . Nous avons pu par la suite en héberger dans des maisons qui nous avaient été prêtées.

Puis en novembre 2018, au départ de l’Assor (association sociale et solidaire Ozanam Reims), nous avons repris possession de la maison du 77, boulevard Robespierre nous appartenant ; après trois mois de travaux, nous y installons 36 personnes, puis 45. Le but était de leur mettre à disposition un lieu accueillant avec une grande cuisine, des douches, et la possibilité de laver son linge. Pour la nourriture, nous étions aidés par d’autres associations, notamment la Banque alimentaire. Sur le plan santé, deux médecins intervenaient régulièrement. De plus, des bénévoles se sont proposés pour donner des cours de français et organiser des sorties pour les enfants ; plusieurs étudiants de Sciences Po sont venus nous aider dans le cadre de leur programme civique.

Ce schéma qui paraissait idéal n’a pourtant pas bien fonctionné, car l’hébergement temporaire est vite devenu définitif ! Il y a eu très peu de renouvellement, certains occupants, présents depuis le premier jour, sont encore là.

L’usure du temps et la surpopulation ont vu apparaître des différends entre les personnes, et des difficultés à tenir la maison propre ; il faudrait pouvoir encadrer nos résidents avec un travailleur social présent l’après-midi et le soir, mais c’est au-dessus de nos moyens. Pour qu’un tel lieu fonctionne, il faut que chacun se prenne en charge, cherche du travail (même sans papier c’est possible, il y a une procédure spécifique) et apprenne sérieusement le français, cela n’a pas toujours été le cas. Nous avons même pu constater que l’hébergement que nous offrions retardait la prise en charge de ces personnes par l’administration ! Nous avons donc décidé de fermer cette maison au 30 juin prochain, après la sortie des classes. »

Encore 14 personnes à prendre en charge

Hervé Augustin indique que l’association fait bien sûr à présent son possible pour éviter qu’à la date fatidique des personnes se retrouvent à la rue. Déjà, l’effectif s’est réduit progressivement de 45 à 30 personnes. « Nous avons aussi bon espoir qu’une quinzaine de ceux qui restent aient trouvé un logement d’ici le 30 juin. À la fermeture, il resterait donc 14 personnes à prendre en charge, dont 4 enfants. Pour eux, nous sollicitons le SIAO (service intégré d’accueil et d’orientation, le 115) pour leur trouver une place ; sinon, comme en mars 2017, nous leur fournirons des tentes. »

Antoine Pardessus

Plus de 50 000 nuitées

Selon le président de la Société Saint-Vincent-de-Paul, Hervé Augustin, la maison du 77, boulevard Robespierre à Reims aura assuré plus de 50 000 nuitées à des migrants, entre février 2019 et juin 2022 ; et si l’on prend en compte l’hébergement offert avant l’ouverture de cette maison, à partir de décembre 2016, on arrive à un total de 70 000. Le président précise que ce programme d’hébergement a été financé exclusivement par l’association, ce qui représente un budget de plus de 130 000 € sur la période 2016-2022.

Honneur

Tout le monde n’a pas les moyens de fonctionner avec du « quoi qu’il en coûte » ; en tout cas, pas la Société Saint-Vincent-de-Paul, rattrapée par une dure réalité socio-économique. Dommage bien sûr, car l’effort qu’elle avait accompli pendant ces quatre ou cinq années à Reims était autant de charge en moins pour la collectivité, c’est-à-dire pour le contribuable, autant de personnes en moins à la rue, autant de misère humaine soulagée. Il faudrait au moins lui rendre cet honneur.

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l’union 220313b
Coup de bouteille sur la tête

Dimanche dernier, vers 21 heures, une bagarre entre jeunes avait fait un blessé sur l’esplanade Eisenhower à Croix-Rouge : la victime s’était pris un coup de bouteille sur la tête (deux jours d’incapacité totale de travail).

Interpellé, l’agresseur a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

L’origine de la rixe paraît bien confuse.

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l’union 220313a
Tennis : Un dimanche rempli dans la Marne

Organisés au centre de Ligue de Reims, les championnats de la Marne individuels seniors livreront leurs palmarès aujourd’hui. En deuxième série, le titre devrait se jouer entre les 1/6 Gabriel Andruejol (Gueux) et Nicolas Jonasz (Cormontreuil), ou les 2/6 Jean-Charles Robert (Cormontreuil) et Bastien Villenet (Taissy). Du côté des dames, Jackie Lassaux (2/6, URT) sera favorite devant Leïla Fabbri (CRET).

En 3 e série, Cédric Vicaire (15/1, Cormontreuil) aura l’avantage de l’expérience face aux autres 15/1 Aurélien Meunier-Ferry (Oiry) ou Florian Pillier (Bezannes), alors que le tableau féminin semble promis à Jade De Baets (15/1, Géo-André).

Finales cet après-midi

Enfin, en 4 e série, avec des tableaux particulièrement fournis, pas facile d’émettre le moindre pronostic. Rendez-vous à partir de 14 heures pour les finales messieurs et dames 3 e et 4 e séries, puis à 16 heures pour les finales 2 e série.

En plus de ces finales des championnats de la Marne, deux tournois connaîtront leur épilogue ce dimanche. Réservé aux messieurs 2 e série, le Tournoi Multi Chances du TRC Muire s’annonce passionnant. Le titre devrait se jouer à 4/6, entre Mathieu Van Aal (Cormontreuil), Clarence Vignier (Jarville) et Victor Collos (Lagardère Paris Racing). Finale à 10 heures.

Destiné aux dames (3 e série), le Tournoi Multi Chances du TC Montmirail s’annonce indécis entre les 15/1 Mickaelle Balloir (Géo-André) et Caroline Berthier (Provins), ainsi que les 15/2 ùontmiraillaises Maïté Dubach et Charlène Haddad. Finale vers 17 heures.

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l’union 220311b
Belote

Organisée par l’association Étoile Croix du Sud dimanche à 13 h 30 au 10, avenue Léon-Blum.

Renseignement au 03 26 06 56 66.

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l’union 220311a
Après-midi de jeux avec les scouts à Croix-Rouge

L’association des Scouts et Guides de France propose chaque année pendant le printemps au niveau national un événement appelé Printemps de la Rencontre. Ce samedi 12 mars, des activités scoutes de proximité seront ainsi proposées à Reims, dans le quartier Croix-Rouge à proximité du terrain de foot basket de la rue François Legros de 14 à 17 heures. Tous les enfants du quartier sont les bienvenus. Une inscription le jour même auprès des organisateurs, avec notamment les coordonnées des parents, sera nécessaire.

Les enfants pourront alors aider les super-héros à retrouver les morceaux de cape perdus grâce à divers jeux… Puis en fin d’après-midi, un goûter sera proposé avant de se quitter pour pouvoir échanger sur ce que chacun aura vécu durant l’après-midi.

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l’union 220310b
Lycée Arago

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l’union 220310a
CULTURE : La candidature Reims 2028 déploie ses ailes

Effervescence à la Mine, ce mercredi 9 mars, autour du projet rémois. Stéphanie Jayet


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La candidature rémoise au label de capitale européenne de la Culture entre dans une phase plus concrète, avec la présentation de la thématique de travail.

Quelques jours après être allés chercher l’inspiration du côté d’Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, actuelle capitale européenne de la Culture, les acteurs de la candidature Reims 2028 ont réuni, hier, un florilège de personnalités du monde économique et culturel pour lever le voile sur les premiers éléments-clés du dossier. Symbole d’un travail qui se veut ouvert à tous les quartiers, c’est à la Mine, salle associative de Croix- Rouge, qu’était organisée cette conférence de presse animée par Éléonore Assante et Arnaud Robinet, respectivement directrice et président de Reims 2028.

Après avoir bûché dans l’ombre depuis des mois, l’équipe en a dit un peu plus sur l’ADN même du projet et sa thématique : l’assemblage et les jeux d’assemblage. Clin d’oeil évident au champagne, dont l’assemblage est un art à part entière, la candidature se veut surtout un vecteur de rassemblement. De connexions entre les habitants. Où il n’est pas question d’asséner des vérités mais de se (re)découvrir. Postuler au label de capitale européenne de la Culture, c’est aussi « une remise en question de la ville et de son identité », a exposé Arnaud Robinet, pour qui l’enjeu premier est de fédérer l’ensemble des Rémois.

BESOIN D’ARGENT

La candidature brasse ainsi de nombreux enjeux (durabilité, parité, innovation, droit à la culture), que l’on retrouve à travers différents groupes de travail, baptisés « maisons de concertation ». Au nombre de 14, et chacune sous l’égide d’un directeur artistique, elles plancheront sur plusieurs champs d’action : cultures urbaines, sport, numérique et patrimoine, enseignement et sciences, climat, musique, etc.

En parallèle, Éléonore Assante a rappelé qu’il était encore temps de voter pour le logo de Reims 2028. Il s’agit de trancher entre deux propositions concoctées par les élèves en classe d’arts appliqués du lycée Chagall (sur le site logo. reims2028.eu). Et puis, si la route vers l’obtention du label de capitale européenne de la Culture est encore longue, elle est aussi étroitement associée à l’implication du monde économique et du mécénat. « Nous avons besoin d’argent », a redit la directrice de Reims 2028.

Prochaine étape : cet été, où sera décliné en détail le travail sur la relation aux habitants, point crucial s’il en est. « Beaucoup y croient », est déjà persuadé Arnaud Robinet. Après les appels à projets, cet automne, le dossier de candidature en lui-même (bid book, en anglais) sera présenté aux instances européennes ad hoc, début décembre.

Deux recrues de choix

Le casting de Reims 2028 s’est étoffé. Deux recrues ont rejoint Éléonore Assante et son équipe. D’une part une vice-présidente, en la personne de Marie-Agnès Gillot, étoile du ballet national de l’Opéra de Paris, par ailleurs directrice artistique de la future Académie des sacres, à Tinqueux. Autre renfort d’envergure, celui de Loïc Magnant, qui devient directeur artistique général. Ce couteau suisse de la culture a travaillé pour les candidatures de Lille 2004 et Marseille 2013. Son expérience sera un atout non négligeable pour Reims.

OLIVIER DURAND

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l’union 220309d
Au G. La Dalle l’humour au menu

L’enseigne donne le ton décontracté de ce nouveau concept de restauration rapide : c’est jeune et tendance.
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G. La Dalle, c’est une chaîne de fast-food hallal qui a un succès grandissant. « Nous avons tous les burgers du marché, bœuf, poulet, poisson, 100 % hallal. Des produits de qualité à des prix très attractifs », confie le directeur. En vedette, le menu double kiff (2 gros burgers + frites et boisson), des menus wraps et des viandes cuites au grill.

Dans un décor très pop, aux couleurs acidulées, qui donne la pêche. Et des inscriptions murales amusantes qu’on vous laisse découvrir ! Sur place.

À emporter. Uber Eats et Deliveroo. Au 52 avenue du Général-Bonaparte.

 

 

 

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l’union 220309c
Il n’y a jamais de surprise

Jacques Cohen, VIP, cru 2002. Archives G.L.
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Être ou ne pas être dans le classement. Question existentielle pour certains. Cadet de leurs soucis pour d’autres. « Je m’en souviens parfaitement, se remémore Gérard Lemarié. Je l’ai vécu comme une reconnaissance de mon travail. Ça m’avait fait plaisir. » Quelle que soit l’importance qu’on lui donne, ce genre de classement ne passe jamais inaperçu. « C’est toujours assez commenté, surtout par ceux qui ne sont pas dedans et qui auraient aimé y être » , sourit le prof de philo. « Je n’ai pas fait la fine bouche » , admet aujourd’hui Jacques Cohen, 51 ans en 2002, et une « allure d’éternel étudiant » (dixit L’Express). Alors engagé à gauche, au PS, il estime que sa présence dans le classement reflétait « [son] activité en faveur de la chose publique » . Il sera, quelques années plus tard, adjoint d’Adeline Hazan.

D’autres gaussent, en coulisses, un « folklore snobinard entre gens qui se fréquentent entre eux. » Le Landerneau, dans toute sa splendeur. L’élu Mario Rossi résume, amusé : « Ça reste quand même un peu artificiel. En réalité, on retrouve toujours les mêmes personnes. Pour faire le classement, les journalistes recoupent les noms qu’on leur donne par téléphone. Il n’y a jamais vraiment de surprise. Vous ne risquez pas de trouver monsieur Duchmoll, qui vit à Croix-Rouge. »

 

 

 

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l’union 220309b
La chute mortelle serait un suicide

 

 

Dimanche vers 8 h 30, un homme de 25 ans a trouvé la mort après être tombé du 4 e étage d’un immeuble de l’esplanade Eisenhower, à Croix-Rouge (L’union de lundi).

L’enquête est toujours en cours mais en l’état actuel des investigations, il n’existe aucun élément permettant de suspecter l’intervention d’un tiers.

L’hypothèse du suicide est privilégiée.

 

 

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l’union 220309a
Justice : Libéré, puis recherché après une tentative de meurtre

Ordonnée à Reims, la libération d’un jeune du quartier Orgeval a été annulée par la Cour de cassation.
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Reims La réincarcération d’un homme mis en examen pour tentative de meurtre a été ordonnée après l’annulation de sa remise en liberté. Reste à le retrouver.

C’est la suite d’un feuilleton judiciaire qui a commencé l’été dernier avec trois coups de couteau reçus par un jeune de Croix-Rouge sur un trottoir d’Orgeval. Mis en examen le 6 septembre 2021 pour « tentative de meurtre » , l’auteur présumé avait été remis en liberté dès le 16 septembre, le jour de l’annulation de son ordonnance d’incarcération par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims. Celle-ci avait retenu l’existence d’un vice de forme, au grand dam du parquet général qui formait un pourvoi devant la Cour de cassation, laquelle lui donnait raison et renvoyait l’affaire devant la cour d’appel de Nancy (L’union des 13 octobre 2021 et 12 janvier 2022) . À son tour, celle-ci vient de confirmer l’absence d’irrégularité, synonyme de retour en prison pour le mis en examen mais encore faut-il le retrouver car il s’est évanoui dans la nature.

Une victime peu bavarde

L’agression s’est déroulée le 4 août 2021, rue du Docteur-Schweitzer. Âgé de 23 ans, le jeune de Croix-Rouge y a été retrouvé blessé de trois coups de couteau au torse et à l’abdomen, sans rien vouloir dire aux policiers. Si aucun témoin n’a assisté aux coups de couteau, la victime fut aperçue quelques instants plus tôt, au sol, en train de se faire frapper à coups de poing par un individu accompagné d’autres personnes.

C’est une trace ADN trouvée sur un vêtement qui a orienté les soupçons vers le jeune d’Orgeval, né en 2001, et dont le signalement pouvait correspondre à l’agresseur vu lors de la bagarre à mains nues. Son téléphone bornait sur les lieux. Interpellé début septembre, il contestait toute implication mais fut néanmoins mis en examen et incarcéré jusqu’à sa remise en liberté dix jours plus tard par la chambre de l’instruction.

Mandat d’arrêt

La chambre avait repris une récente décision de la Cour de cassation selon laquelle le juge des libertés et de la détention doit lui aussi vérifier l’existence des « indices graves ou concordants » sans lesquels une personne ne peut être mise en examen. Le JLD de Reims n’avait pas mentionné ces indices, d’où l’annulation de l’ordonnance d’incarcération, mais la Cour de cassation a considéré que si le JLD ne le faisait pas, il n’y avait pas nullité du moment que la chambre de l’instruction le faisait à sa place.

Or, celle de Reims n’avait pas non plus fait mention de ces indices dans son arrêt. D’où la cassation avec renvoi devant la cour d’appel de Nancy qui a repris l’interprétation de la haute juridiction. Sans doute ces subtilités juridiques échappent-elles au suspect, désormais recherché avec un mandat d’arrêt à ses trousses.

Fabrice Curlier

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l’union 220307c
Tennis de table

Les Châlonnais gardent la main…

En l’emportant 8-3 devant Issy samedi – un score plutôt flatteur, le CCTT réalise le carton plein après trois journées. Il faudra néanmoins être au top samedi pour la réception de Villiers, cador du groupe en N3. Quant aux féminines de N2, les « perfs » de Manon Colson et de la revenante Loane Massenat ont permis de signer un deuxième 7-7 de rang, devant Tours. Et voilà qu’arrive le leader Loperhe, samedi au Corbusier, alors que le groupe a besoin, de points…

…Les Rémois aussi

Sans coup férir, l’ORTT a signé un cinglant 8-0 à Saint-Égrève, près de Grenoble, chaque Rémois assurant ses matches avant les doubles. Se profile, samedi à Géo-André, un choc contre l’US Fontenay qui aura en souvenir la rencontre perdue de la première phase…

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l’union 220307b
Société : Une femme battue, à la rue, avec ses trois enfants

« Personne n’est capable de me dire vers qui ou quelle structure je peux me tourner pour pouvoir enfin m’en sortir », lâche Fiorella André. Stéphanie Jayet
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Depuis deux semaines, une maman dort avec ses trois enfants de 14 ans, 12 ans et 16 mois dans des halls d’immeubles ou des garages.

Elle est venue à Reims pour échapper au père de son bébé. « Il me battait. De sa faute, j’ai perdu mon travail car un jour, hors de lui, il est venu dans le palace au Luxembourg où j’occupais un poste de gouvernante et il a fait un scandale. »

Il a fallu du courage, beaucoup de courage à Fiorella André, 32 ans, pour partir, quitter la Meurthe-et-Moselle, avec ses trois enfants : Mélina, 14 ans, Enzo, 11 ans, et Shu-Ayb Nourallah, 16 mois. « Je n’ai pas de famille pour me venir en aide car je suis une enfant de la DDASS. Une amie qui habite Reims a proposé de m’héberger quelque temps » . Voilà la raison de sa destination.

Mais depuis, Fiorella va de déconvenue en déconvenue. « L’appartement de mon amie est trop petit. Elle a aussi des enfants. Je ne peux plus y rester, ce que je comprends tout à fait. J’ai fait, dès le départ, des demandes pour un logement social. À Plurial Novilia, comme au Foyer Rémois, on me répond la même chose : je ne suis pas prioritaire car je viens d’un autre département. J’ai sollicité un logement d’urgence. Là encore, on me répond que je ne suis pas prioritaire. »

« Le 115 n’a aucune solution pour moi. Je me suis rendue au CCAS, aux Restos du cœur, j’ai vu la députée, l’assistante sociale… Personne n’a de solution et n’est capable de me dire vers qui ou quelle structure je peux me tourner pour pouvoir enfin m’en sortir. On me dit que le mieux, c’est de rentrer chez moi, de retourner en Meurthe-et-Moselle. Ce n’est pas envisageable. »

J’ai l’impression que mon pays m’a abandonnée

Voilà quinze jours que Fiorella André se démène pour que ses trois enfants ne se retrouvent pas à dormir sur le trottoir, toutes les nuits. Des habitants de Croix-Rouge lui laissent parfois passer la nuit dans leur hall d’immeuble chauffé. Un locataire vient de lui mettre à disposer son box de garage. Parfois, elle réussit à se payer une nuit d’hôtel.

Des solutions d’une extrême précarité. Mais Fiorella se démène pour s’en sortir : « Mes deux plus grands enfants sont scolarisés. Il me faut trouver un logement pour pouvoir prétendre à un emploi. Du travail, on en trouve toujours si on est courageux. »

Elle est à bout : « Je suis française. J’ai toujours travaillé, à part depuis peu. J’ai payé des impôts pour aider mon pays. Et, aujourd’hui, finalement, j’ai besoin que mon pays m’aide et j’ai l’impression qu’on me laisse tomber. On ne peut pas rester comme ça. Nous sommes des êtres humains. J’ai tellement honte… Je ne suis pas quelqu’un qui se complaît dans l’assistanat. J’ai juste besoin d’un coup de pouce pour pouvoir m’en sortir. »

Nous avons pu prendre connaissance des mails de refus que les bailleurs sociaux ont adressé à Fiorella André et avons assisté à un des appels au 115, où l’opérateur précisait que la famille n’était pas prioritaire pour être prise en charge.

Comment peut-on laisser des écoliers rémois à la rue ?

« Comment peut-on laisser une mère de famille avec un bébé notamment sans toit ? Et, en plein hiver ? Les bailleurs sociaux se réfugient derrière leurs critères d’attribution pour justifier le fait de ne pas agir. On se demande aussi quels sont les critères du 115 pour être pris en charge : comment une femme de nationalité française, battue, seule avec ses trois enfants ne constitue pas une priorité ? » Naceur Benadela, de l’association Entraide rémoise, ne mâche pas ses mots. « Partout, dans Reims, on entend dire que l’on va trouver des appartements pour accueillir les Ukrainiens. Excusez-moi mais ne pourrions-nous pas déjà nous occuper de nos compatriotes qui sont eux aussi dans la détresse ? À la Ville, non plus, on ne bouge pas. Comment peut-on laisser des écoliers rémois à la rue ? » À croire que l’infortune de cette maman et de ses trois enfants laisse de marbre les autorités.

Aurélie Beaussart

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l’union 220307a
Faits Divers : Il chute mortellement du 4 e étage

Selon les premiers éléments, le jeune serait tombé d’un appartement, du 4e étage du bloc situé a priori au numéro 22 de l’esplanade du Général-Eisenhower. A.B.
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Reims Dimanche, malgré l’intervention rapide des secours, un jeune homme a succombé à ses blessures. Il a été retrouvé au pied d’une barre HLM dans le quartier Croix-Rouge.

L’alerte a été donnée, dimanche matin, vers 8 h 30. Les sapeurs-pompiers interviennent au cœur du quartier Croix-Rouge, esplanade du Général-Eisenhower, pour une personne qui aurait fait une chute depuis un appartement d’une des barres HLM, bordant ce mail piétonnier.

À leur arrivée, la personne, un jeune homme, se trouve en arrêt cardio-respiratoire.

Malgré l’intervention rapide des secouristes et d’une équipe médicalisée du Samu, il n’a pu être réanimé.

Une enquête est ouverte pour recherche des causes de la mort

Très peu d’informations filtraient hier soir sur l’enquête de police.

Selon les tout premiers éléments, le jeune, âgé de 25 ans, serait tombé d’un appartement, du 4 e étage du bloc situé a priori au numéro 22 de l’esplanade du Général-Eisenhower. Matthieu Bourrette, le procureur de la République indiquait qu’une enquête a été ouverte au motif de « recherche des causes de la mort ».

Les fonctionnaires de police doivent en particulier éclaircir dans quelles circonstances précisément ce jeune homme a basculé dans le vide, vers 8 h 30 du matin.

Dimanche, durant une grande partie de la matinée, les policiers ont procédé longuement aux constatations et ont débuté une enquête de voisinage minutieuse.

Aurélie Beaussart

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l’union 220303a
sécurité : Les supporters de Strasbourg interdits de se montrer en ville dimanche

Combat entre hooligans rémois et strasbourgeois le 21 novembre dans le village de Kilstett : les autorités veulent éviter un match retour en terre marnaise. Archives
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L’interdiction est valable ce dimanche, de 10 heures à 20 heures. Les autorités veulent éviter qu’à l’occasion de la rencontre Reims – Strasbourg, des hooligans ne jouent le match retour du fight qui les avait opposés en novembre, lors du déplacement des Stadistes en Alsace.

Après ceux de Saint-Etienne en décembre et de Bastia en janvier, ce sont les supporters du Racing Club de Strasbourg Alsace qui sont interdits de se montrer en ville ce dimanche 6 mars à Reims. Ainsi en a décidé le préfet de la Marne, une mesure désormais habituelle lors de chaque match « classé à risque » . Et celui de dimanche à 15 heures au stade Delaune est considéré comme tel.

La faute à deux groupes de hooligans, les MesOs Reims et les Strasbourg Offender, qui avaient profité du match aller entre les deux équipes, le 21 novembre, pour s’affronter dans une bourgade proche de Strasbourg (L’union du 25 novembre) . Diffusé sur les réseaux sociaux, le « fight » filmé par un riverain avait provoqué un vif émoi.

Pas question qu’une telle scène ne se reproduise dimanche. D’après le préfet de la Marne, « un millier de supporters du RC Strasbourg Alsace, dont un nombre important d’ultras, ont prévu de faire le déplacement à cette occasion » , avec l’existence d’un « risque non négligeable d’affrontements entre supporters des deux clubs » .

Évoquant « le fight » du 21 novembre, « un risque de récidive en Champagne n’est pas à exclure » , ajoute le préfet, lequel a donc pris un arrêté pour interdire « à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du RC Strasbourg ou se comportant comme tel » de paraître « de 10 heures à 20 heures » dans l’intégralité du centre-ville de Reims et dans un large secteur recouvrant les quartiers Sainte-Anne, Maison-Blanche, Wilson, Croix-Rouge et Courlancy.

Convoi sous escorte policière depuis le péage de Taissy

Par conséquent, sont interdits drapeaux, chants ou maillots à la gloire du club alsacien dont les seuls supporters autorisés au stade Delaune seront ceux « acheminés en convoi par bus, minibus et véhicule » depuis le péage de Taissy sur l’A4, « sous escorte policière » . Obligation leur est faite de « rejoindre le point de rendez-vous fixé à 13 heures au niveau du péage » , sur une « zone de parking délimitée » par la SANEF.

Le « transport, le stockage, l’usage » des fumigènes et autres feux d’artifices sont également proscrits, toujours de 10 heures à 20 heures, « dans un rayon de 500 mètres autour du stade Auguste-Delaune » .

Évidemment, les autorités ont conscience qu’un affrontement entre hooligans peut se dérouler ailleurs qu’à Reims. L’arrêté préfectoral précise ainsi que les supporters « acheminés par ce convoi ont l’interdiction de se rassembler, même brièvement, sur les aires d’autoroute de Valmy et de Reims-Champagne entre 10 heures et 20 heures » .

Une nouvelle attaque des Offender à Strasbourg

Ailleurs dans Reims et aux alentours, les forces de l’ordre seront sur le qui-vive afin de réagir au plus vite en cas de rassemblements hostiles signalés.

En attendant, les Strasbourg Offender continuent de faire parler d’eux. Vendredi soir, relate le quotidien les Dernières nouvelles d’Alsace, une quinzaine d’entre eux ont attaqué « une table ronde » sur l’extrême-droite organisée par le Collectif antifasciste de Strasbourg dans un local associatif. Armés de bâtons, les assaillants ont jeté des projectiles pour tenter de pénétrer à l’intérieur mais ils ont été repoussés par le service d’ordre du collectif « après un affrontement d’une dizaine de minutes » . Il y a eu deux blessés légers chez les assiégés.

Bagarre monstre au centre du village

Le 21 novembre vers 13 heures, la bourgade de Kilstett, 2 500 habitants, au nord-est de Strasbourg, vivait un dimanche tranquille lorsque soudain, une vingtaine d’individus descendus de voitures se sont tapés dessus à coups de pied et coups de poing au centre de la commune.

Rendez-vous avait été pris entre les MesOs Reims, groupuscule informel de supporters aux idées ultradroitières, et leurs homologues des Strasbourg Offender, à l’occasion du match de Ligue 1 Strasbourg-Reims disputé l’après-midi au stade de la Meinau. Vêtus de noir, visages encagoulés ou encapuchonnés, les belligérants s’étaient affrontés « moins de dix minutes ». À l’arrivée de la gendarmerie, ils étaient déjà répartis. On ne sait pas qui a gagné car aucun blessé ne s’est fait connaître.

Fabrice Curlier

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l’union 220302a
éducation : Georges-Braque mobilisé pour sauver une classe

Parents, élèves et enseignants solidaires pour lutter contre la suppression d’une classe. O.D.
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Dans ce collège situé au cœur d’un quartier populaire, la menace de suppression d’une classe fait craindre une baisse des conditions d’enseignement.

Parents d’élèves et enseignants du collège Georges-Braque étaient mobilisés ce mardi 1 er mars pour sauver une classe de 6 e , menacée de disparaître selon les prévisions du rectorat, dans la première esquisse des effectifs pour la rentrée 2022. Cet établissement classé REP + (réseau d’éducation prioritaire), dans le quartier Croix-Rouge, compte actuellement quatre classes par niveau, pour un total avoisinant les 370 élèves. « Si on supprime une classe de 6 e , il n’en restera plus que trois et les classes seront surchargées » , avertit Armelle Fricoteau, professeur de mathématiques. Autour d’elle, une banderole est déployée au moment de la sortie des cours. Des tracts sont distribués, d’autres collés sur les pare-brise. Comme souvent dans ce genre de situation, la bataille des chiffres est le nerf de la guerre. « Le rectorat prévoit 75 élèves en 6 e pour le mois de septembre, mais on pense qu’il pourrait y en avoir 88 » , expose-t-on du côté des enseignants, où l’on dénonce une politique d’abandon des secteurs défavorisés : « Nous sommes bien loin de l’idée de départ de l’éducation prioritaire qui est de donner plus à ceux qui en ont le moins. Bien au contraire, nous voyons s’accentuer le resserrement des moyens qui ne s’appuie que sur un regard comptable au fil des années. »

Professeur d’éducation musicale, Pascale Morint craint les répercussions au quotidien : « On ne pourra pas s’occuper des élèves comme on voudrait alors même qu’il y a beaucoup de profils particuliers, des élèves qui connaissent des difficultés et qui demandent de l’attention. » Dans cet établissement, bâti au milieu des tours de béton, pas moins d’une trentaine de nationalités sont représentées. À l’entrée en classe de 6e, 40 % des élèves ne savent pas lire correctement. À l’extérieur, le climat social est parfois lourd. Le premier confinement a souvent livré les adolescents à eux-mêmes, sans école à la maison. « Pour eux, c’était comme des vacances » , observe Pascale Morint.

D’autres actions à venir

D’où la nécessité d’un encadrement au collège qui soit optimal. « Ce qui fait la force de cet établissement, c’est l’équipe enseignante et sa volonté de faire réussir les élèves. On ne peut pas la laisser se démobiliser » , avertit Sandrine Camus, représentante des parents d’élèves. Avec la peur que cette suppression de classe en entraîne fatalement d’autres dans le futur, par effet domino. Et, accessoirement, une fuite des bons éléments vers le privé, provoquant « un nivellement par le bas » . D’autres actions pourraient avoir lieu prochainement pour sensibiliser le rectorat et l’inciter à revoir sa copie.

Une prévision cohérente , se défend le rectorat

Pour le rectorat, la suppression annoncée d’une classe de 6 e au collège Georges-Braque s’inscrit dans une tendance observée depuis plusieurs années : « Cette prévision est cohérente avec la baisse continue des effectifs constatée depuis la rentrée 2019 (100 en 6 e à la rentrée 2019, 91 à la rentrée 2020 et 80 à cette rentrée 2021), elle-même conséquence d’une baisse des effectifs dans le 1 er degré. » Le rectorat promet qu’un nouveau point sera opéré dans quelques mois : « Comme pour l’ensemble des collèges de l’académie, une nouvelle analyse sera conduite au mois de juin afin de prendre en compte l’effectivité des affectations réalisées. Au regard de l’indicateur de gestion (25 élèves en 6 e REP+) et des effectifs attendus, il est également procédé à un examen des caractéristiques de l’établissement (indice de position sociale, taux d’encadrement sur l’ensemble des niveaux…). Chaque situation fait l’objet d’une attention particulière de la part des services du rectorat. »

Olivier Durand

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l’union 220301a
Tennis : Dumont impressionne à Géo-André

Fort de 215 inscriptions, le tournoi d’hiver du TC Géo-André a remporté un franc succès. Victor Dumont (3/6, Cormontreuil) a survolé les débats, ne lâchant que dix jeux en quatre matches ! Opposé en finale à Issey Chaudré (3/6, URT), le Cormontreuillois s’est montré infranchissable. Après avoir empoché facilement le set initial (6-1), il a ensuite géré dans la deuxième manche (6-4).

Après le forfait de la tête de série nº 2 Lara Maurice (2/6, Well Nancy), le juge-arbitre Ronan Bonnefoi a pu intégrer, en dernière minute, Carmelle Vial (2/6, Saint-Dizier). Un choix judicieux puisque la Bragarde s’est montrée particulièrement solide pour inscrire son nom au palmarès. Au stade ultime, face à la Rémoise Jackie Lassaux (2/6, URT), elle s’est imposée 6-4, 6-1 en ne commettant que cinq fautes directes.

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l’union 220228a
Éducation : À la découverte des métiers de l’énergie

Les élèves vont découvrir la chaufferie du site Croix-Rouge. Stéphanie Jayet
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Ce lundi 28 février et mardi 1 er mars, dans le cadre du Parcours Avenir, un stage de découverte des métiers de l’énergie co-organisé par la mission Relation École-Entreprise de l’académie de Reims et le Groupe Engie sera proposé à l’ensemble des collèges de l’académie. Les rencontres se dérouleront au collège Paul Fort à Reims et seront diffusées sur le web pour que les collégiens en distanciel interagissent en direct avec les professionnels d’Engie.

Expérimenté en 2021, salué par les enseignants et les élèves, le stage d’observation de troisième 100 % hybride est reconduit cette année : la collaboration entre Engie, groupe mondial de référence dans l’énergie bas carbone et les services, et la mission Relation École-Entreprise de l’académie de Reims confirme l’engagement commun pour l’insertion professionnelle des jeunes. L’enjeu est d’accompagner les jeunes à avoir une vision large de ce secteur d’activité pour pouvoir faire un choix éclairé sur leur futur métier et surtout leur donner des clés de compréhension des attentes du monde professionnel sur le savoir-être et sur les connaissances à acquérir pendant leur cursus scolaire.

Durant ces deux journées, 9 modules conçus et animés par les ambassadeurs du programme pédagogique « J’apprends l’Énergie » d’Engie, permettront aux élèves de découvrir la diversité des métiers de la transition énergétique : métiers techniques et d’ingénierie qui font sens et qui sont porteurs d’emploi aujourd’hui et demain. Cet événement sera aussi l’occasion de s’appuyer sur des situations concrètes : les élèves du collège Paul Fort appréhenderont le fonctionnement d’une chaufferie lors d’une visite du site Croix-Rouge le lundi 28 février après-midi. Fort de son succès, cette action sera dupliquée et pérennisée dans les deux autres académies de la Région Académique Grand-Est.

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l’union 220227a
Faits divers : Christian Lantenois, la vie d’après

À 67 ans, Christian Lantenois souffre d’anosognosie (incapacité à reconnaître la perte de capacité fonctionnelle dont il est atteint). Stéphanie Jayet
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Semaine de la presse à l’école à Châlons-en-Champagne. Archive Aurélien Laudy
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Le 27 février dernier, notre photographe était attaqué lors d’un reportage. Après quatre semaines de coma et des mois d’une longue rééducation, il peut apprécier les plaisirs du quotidien malgré des séquelles persistantes.

De l’agression, il ne se rappelle pas. De tout ce qui l’a précédée, il n’a rien oublié. Calé dans le canapé de son bel appartement, non loin du centre-ville de Reims, Christian Lantenois fouille dans sa mémoire : « Mon dernier souvenir de cette journée, c’est quand je suis en train de traiter des photos au bureau et que la collègue vient me dire : Viens, on va à Croix-Rouge, il y aurait un problème entre bandes rivales . »

C’était il y a un an. Dans l’après-midi du 27 février dernier, celui qui est entré à l’Union en 1983 est très violemment frappé par un jeune homme sorti du groupe qu’il était en train de photographier depuis le parking de la médiathèque, aux côtés de la voiture sérigraphiée du journal. La scène a été filmée, elle dure moins d’une minute.

Ses blessures font craindre le pire : « hémorragie cérébrale » , « hématome sous-dural » , « fracture du rocher » , « enfoncement facial » … L’affaire provoque un retentissement national, plus particulièrement au sein de la cité des sacres, où des décennies de reportage ont fait de lui une figure familière, et dans l’ensemble de sa profession. Au Palais Bourbon, les députés se lèvent pour l’applaudir, lui et ce qu’il représente.

Côté droit du visage, des séquelles en ce qui concerne l’audition et la vue

Après quatre semaines dans le coma, Christian Lantenois se réveille sur un lit de l’hôpital Robert-Debré. Son épouse, Jocelyne, à ses côtés depuis quatre décennies, lui demande : « Tu sais qui je suis ? ». La réponse fuse sur le ton de l’évidence : « Ma meuf. » En début de semaine, elle rit encore de bon cœur de l’anecdote : « Il n’avait jamais prononcé ce mot mais j’étais tellement heureuse… »

Il faut le rappeler : Christian Lantenois est un récidiviste du miracle. Le 17 septembre 2018, peu avant un PSG-Reims immanquable pour ce passionné du Stade, il s’écroule sur le parvis du Parc des Princes. Son cœur s’est arrêté de battre, heureusement à quelques mètres des secouristes. Trois mois plus tard, il reprend son travail à mi-temps, peste que « les médecins me croient bon pour la casse » , et finit par revenir à plein-temps.

Cette fois encore, il a remonté la pente. Jour après jour, ses souvenirs sont revenus, ainsi que le langage et l’appétit. À l’aide d’un déambulateur, il a effectué ses premiers pas au printemps dernier. Au début du mois de mai, il a obtenu le droit de passer une nuit par semaine à son domicile. Au temps de l’urgence a succédé celui, bien plus long, de la rééducation, effectuée à l’hôpital Sébastopol.

À la suite d’un grave traumatisme crânien, la première année est décisive pour la récupération des capacités fonctionnelles

À la suite d’un grave traumatisme crânien, la première année est décisive pour la récupération des capacités fonctionnelles. Passé ce délai, peu d’évolutions sont à attendre. Depuis près de deux mois, Christian Lantenois a achevé sa rééducation à Sébastopol. Chaque semaine, il effectue toujours des séances de kinésithérapie, d’orthophonie et de gymnastique. Il est capable de marcher « huit à dix kilomètres en forêt » , d’écrire un SMS, de conseiller à son épouse au volant d’emprunter un autre itinéraire dans les rues parfois embouteillées de Reims.

Mais des séquelles physiques persistent sur le côté droit du visage, celui qui a été si durement frappé et reste encore paralysé : perte d’audition conséquente, vue en baisse mais stabilisée. Il a perdu l’odorat, mais pas le goût. Il se fatigue plus vite qu’avant. À ce jour, il n’a pas le droit de conduire.

Il aura 67 ans en juillet et n’a pas abandonné l’idée de travailler


Christian Lantenois souffre d’anosognosie, qui signifie l’incapacité pour un patient de reconnaître la perte de capacité fonctionnelle dont il est atteint. Si ses propos sont toujours appropriés, ils sont devenus plus concis, laconiques. Nous l’écrivions déjà en juin dernier : comme si les émotions, profondément enfouies, ne parvenaient pas à se frayer un chemin dans les replis de son cerveau.

Il ne prend plus d’initiative, n’exprime aucune envie, ne se projette pas, comme enveloppé par une douce apathie. Dans sa vie d’avant, un film pouvait lui arracher une larme ou des rires. Ce n’est plus le cas. Chez lui, il regarde chaque jour la télévision, jamais les infos, dit lire « un roman par semaine » bien que sa mémoire immédiate, parfois, le trahisse. Récemment, il s’est rendu seul dans un commerce de proximité et cela doit être considéré comme une victoire supplémentaire.

Lorsqu’on l’interroge sur ce qu’il pense de son agresseur, il répond très tranquillement : « Il faut qu’il soit puni.

– Pourquoi ? – Parce qu’il m’a empêché de faire mon travail. Le journaliste, il est là pour tenir les gens au courant. – Tu ressens de la colère contre lui ? – Non. – Tu as conscience d’être un miraculé au vu de tes blessures initiales ? – Tout le monde me le dit. – Mais toi, qu’en penses-tu ? – C’est sûr que j’aurais pu y rester. »

Lorsqu’on lui demande ce qui le rend heureux, il réplique du tac au tac : « Ma femme, mes fils, mes petits-enfants. » Prendre des photos ne semble plus, à ce jour, une passion dévorante – « Les photos de famille, c’est bien mais il n’y a pas l’adrénaline du boulot » , dit-il. Car il n’a pas abandonné l’idée de travailler. Il aura 67 ans en juillet. Sans cesser de le couver du regard, Jocelyne souffle : « Il va mieux mais ce n’est pas forcément pour ça qu’il va bien. Comme j’ai toujours peur qu’il n’aille pas bien, je n’arrête pas de lui demander : Ça va ? À quoi tu penses ? Souvent, il me répond : A rien. Ça me fait bizarre. »

L’agresseur présumé toujours en détention provisoire et mis en examen Depuis le 3 mars, Anes Saïd Khebbeb, l’auteur présumé des coups portés à notre photographe, est mis en examen pour « tentative de meurtre aggravé ». Ce jeune homme, aujourd’hui âgé de 22 ans est toujours en détention provisoire. L’instruction est en cours, aucune reconstitution n’a notamment eu lieu et, pour cela, aucune date d’audience de son procès n’est prévue. Né en Algérie, passé par l’Espagne, Anes Saïd Khebbeb est arrivé en France l’année de ses 13 ans. En Île-de-France d’abord, puis à Reims, à partir de 2018. Interpellé à douze reprises sur le sol français, il a été condamné huit fois entre 2018 et 2019. Encore condamné en février devant le tribunal correctionnel (lire par ailleurs), il doit encore comparaître pour d’autres faits délictuels dans les prochains mois.

Le suivi administratif des condamnés en situation irrégulière

Dans les jours qui ont suivi l’agression de Christian Lantenois, le profil de son agresseur présumé, Anes Saïd Khebbeb, a suscité de nombreuses réactions. L’itinéraire de ce jeune homme, 21 ans, au casier judiciaire déjà très chargé et en situation irrégulière, révélait des failles dans le traitement judiciaire et administratif dont il avait fait l’objet. Pourquoi n’avait-il jamais fait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire français (ITF) ? Le 5 mars 2021, l’entourage de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur venu ce jour-là à notre rédaction, résumait l’équation : « Depuis qu’il est majeur, cet individu n’a manifestement pas été suivi comme il aurait dû l’être. Personne n’a jamais tiré de sonnette d’alarme à son sujet. On veut comprendre ce qui a pu rater dans le fonctionnement de l’administration de l’État. » Près de 400 individus soupçonnés d’avoir commis un délit ou un crime en 2020 dans la seule circonscription de Reims étaient en situation irrégulière. Moins d’une vingtaine a fait l’objet d’une ITF, confiait alors des policiers, frustrés par ce faible nombre. Ce jeudi, l’entourage du ministre de l’Intérieur rappelait : « Nous avons mis un coup d’arrêt aux visas qu’on délivrait aux Algériens, Marocains, Tunisiens puisque ces pays n’acceptaient pas de reprendre leurs nationaux. Pour ce qui concerne les mesures d’éloignement, nous avons essayé de renvoyer prioritairement les sortants de prison. »

En outre, les préfectures ont été « mises sous pression » afin de doubler les mesures judiciaires par un « traitement administratif des étrangers condamnés » , en théorie déjà systématique. Un renforcement des liens a aussi été initié entre préfectures et établissements pénitentiaires pour « être informé des sorties de ceux qui sont en situation irrégulière ou sans titre afin de préparer l’éloignement sans délai ». Lorsque des condamnés sortant de prison sont reconduits vers leur pays d’origine, ils sont dans le même temps « inscrits dans les systèmes des visas pour que d’éventuelles futures demandes de revenir ne puissent aboutir », concluait l’entourage de Gérald Darmanin.

Un festival de la désinfox pour les jeunes

Lorsque Christian Lantenois, notre photographe, a été violemment agressé au cours d’un reportage l’année dernière, c’est la liberté d’informer qui a été attaquée. À L’union-L’Ardennais, nous avons immédiatement souhaité nous mobiliser et nous impliquer dans un projet auprès des jeunes pour mieux expliquer le rôle et l’importance des médias dans la démocratie. Développer leur esprit critique, les aider à mieux appréhender les fake news (fausses nouvelles) sont des sujets que nous avons placés au cœur de nos préoccupations car il s’agit d’un enjeu de société. Nous avons imaginé un projet qui a tout de suite trouvé le soutien du rectorat de l’académie de Reims.

Fournir un travail d’enquête sur une photo. Voilà ce que L’union et L’Ardennais vont proposer à des collégiens et lycéens de 4 e , 3 e , 2 nde et 1 re , ces prochaines semaines. Des jeunes et des enseignants vont se pencher sur des infox, des informations parcellaires ou des photos tronquées. L’ambition ? Faire prendre conscience aux adolescents que tout ce qui est diffusé, notamment sur les réseaux sociaux, ne doit pas être pris pour argent comptant et que le monde est plus complexe qu’il n’y paraît. Les journalistes souhaitent aider les jeunes à exercer leur esprit critique, leur donner des repères pour démêler le vrai du faux, les guider dans cette « infobésité » déconcertante.

Les classes participantes produiront une minute ou une minute trente de vidéo ou d’animation retraçant les étapes et les résultats de leur enquête. Leur travail sera diffusé lors d’un festival qui récompensera des lauréats.

Une première expérience sera menée dès ce printemps, avec des classes « pilotes » avant d’élargir ce projet à l’ensemble de l’académie.

Les autres points :

Reporter sans frontières soutient Christian Lantenois

À Reims et ailleurs, dans le cadre de nos reportages, nous sommes souvent sollicités pour donner des nouvelles de Christian. Reporters sans frontières se tient aussi au courant de l’évolution de la situation. Vendredi, l’association a rappelé, via son compte Twitter, « renouveler son soutien au reporter et à ses proches ».

D’autres mises en examen

D’autres mises en examen avaient suivi celle d’Anes Saïd Khebbeb, le 3 mars dernier. En mai, un coup de filet avait visé treize jeunes hommes, certains encore mineurs, tous, témoins directs et passifs de l’agression de notre confrère, aux côtés d’Anes Saïd Khebbeb. Remis en liberté sous contrôle judiciaire, ils sont essentiellement poursuivis pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ».

Le jour des faits, une vingtaine d’individus s’était rassemblée sur le parking de la place George-Braque avec l’intention manifeste de partir en découdre contre une banque rivale. Notre rédaction en avait été informée, Christian Lantenois et une collègue étaient arrivés.

Khebbeb, condamné en février

Placé en détention provisoire depuis un an, Anes Saïd Khebbeb doit encore solder quelques affaires antérieures à son incarcération. Au début de février, celui qui est actuellement détenu à la maison d’arrêt de Laon a comparu à la barre du tribunal correctionnel de Reims. Reconnu coupable de recel d’une voiture volée, il a écopé de trois mois de prison. Au cours de l’audience, la présidente du tribunal avait souhaité l’interroger sur sa personnalité : « J’ai rien à dire ! », a-t-il abrégé. Et pour sa défense ? « Rien à dire ! » Il doit encore être jugé pour une affaire de détention d’arme à feu supposément commise le 15 février 2020.

Mathieu Livoreil


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