Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - octobre 2018.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

 

 

 

 



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l’union 181103a
Les bénévoles organisés en équipe ont besoin de renforts

Les bénévoles se retrouvent vers 19 heures pour préparer la tournée, qui durera jusqu’à minuit chaque soir.
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Une quarantaine de bénévoles compose l’équipe du Samu social. « Il en faudrait au moins le double pour que les tours de maraude ne reviennent pas plusieurs fois par semaine pour chacun » , évalue Jean-Luc Geoffroy, responsable de la Croix-Rouge à Reims. Formation, immersion progressive, soutien de la part des autres membres : tout est fait pour faciliter l’intégration.

Envie d’être utile, besoin d’accorder de son temps aux autres quand les enfants sont devenus grands, volonté de « donner un coup de main » quand on a soi-même connu la rue, souhait de « rester connecté » aux réalités que traversent les plus précaires d’entre nous…

Les motivations sont nombreuses et basées sur des principes que tous partagent, rappelés sur une grande affiche, dans les locaux du 3 rue Joliot-Curie. Sept mots structurent la charte de l’association : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité, universalité.

Pour devenir bénévole ou faire don de gants et bonnets : 03 26 46 31 93.

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l’union 181102b
Les poubelles brûlent…

Une poubelle est partie en fumée mercredi à 17 h 50, allée des Bourguignons à Croix-Rouge.

La nuit d’Halloween a aussi été fatale à plusieurs conteneurs : les pompiers sont intervenus à 22 heures rue des Savoyards (Croix-Rouge), puis rue de Dunkerque et rue de Normandie (Wilson), à 4 heures.

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l’union 181102a
Les cambrioleurs venaient pour le chien

Après plusieurs heures éprouvantes, la petite chienne carlin a retrouvé son foyer mardi soir.
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Un couple s’est fait dérober un chien de race, cible unique d’un vol avec effraction à Croix-Rouge.

Christiane est encore « sous le choc » . Mais au moins a-t-elle retrouvé sa chienne, Maguy, deux ans et demi, « qui est un animal, c’est vrai, mais qui fait complètement partie de notre vie » . Pour ce couple d’un certain âge, le cauchemar a commencé mardi après-midi. À 16 heures, le téléphone de Christiane lui envoie un message d’alerte : allée des Normands, dans une partie plutôt pavillonnaire de Croix-Rouge, leur maison, sous télésurveillance, est en train d’être cambriolée.

« Mon alarme s’est déclenchée et je suis rentrée le plus vite possible. Juste à temps pour voir, devant chez moi, un jeune habillé tout en noir, avec une capuche, qui s’enfuyait en courant. » Christiane rentre dans sa maison et découvre que la chienne a disparu. « D’abord, j’ai cru qu’elle s’était sauvée, donc je l’ai cherchée partout. » Sans résultat. Le fils de son compagnon envoie alors un message sur Facebook et sur la page Pet Alert 51, spécialisée dans les animaux perdus. Le résultat ne tarde pas. « Une heure après, une dame m’a appelée pour me dire qu’elle avait vu deux jeunes sortir d’une Clio avec ma chienne, et entrer dans un immeuble. » Celui-ci est aussi situé à Croix-Rouge, secteur Croix-du-Sud, rue Berthe-Morisot, à un kilomètre du domicile cambriolé. Les propriétaires du chien s’y rendent sans attendre, mais se trompent d’immeuble et repartent bredouilles. Une heure après, un autre témoin les contacte, donnant les mêmes informations. Deux jeunes se sont engouffrés dans l’immeuble avec l’animal. Cette fois, le couple appelle la police, qui arrive en nombre au pied de l’immeuble. « On a fait tous les étages, et au dernier, on a fini par la trouver ! » La police se fait ouvrir la porte d’un logement au quatrième étage, et tombe sur un locataire d’âge mûr, qui ne semble pas trop comprendre ce qu’il se passe. Près de lui, trois jeunes qui semblent squatter, dont deux qui tentent en vain de se cacher, de la drogue, et au milieu Maguy, qui se réfugie dans les jambes de sa maîtresse. « Elle a passé environ trois heures à cet endroit et n’avait pas l’air maltraitée. Dans l’appartement, il y avait beaucoup de croquettes de sortes différentes, ça m’a surprise. » De quoi s’interroger sur un éventuel trafic de chiens de race.

Du côté de la police, les agents ont interpellé les quatre individus. Grâce à la vidéosurveillance, l’un d’eux a été identifié comme étant l’auteur ou l’un des auteurs du cambriolage. Les trois autres ont été relâchés. Le mis en cause, âgé de 17 ans, a reconnu le vol avec effraction, ainsi que des outrages commis envers des policiers. Il est convoqué en janvier devant le juge des enfants.

Maguy a retrouvé son foyer et son panier mardi soir. Christiane a quant à elle perdu le sommeil. « Je le vis très mal. » Elle peine encore à s’expliquer ce qui lui est arrivé. « Je pense qu’ils étaient au moins deux, mais ils n’ont volé que le chien. Ce sont des chiens de race, je le sais, mais pour nous c’est beaucoup plus que ça. »

Guillaume Lévy

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l’union 181030b
Immobilier : Nexity s’offre l’ex-CCI de Reims

L’hôtel Ponsardin avait été acquis par la chambre de commerce rémoise en 1880. L’ensemble fait 8400 m2 dont 3200 m2 de parking sous-terrain.
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Le promoteur a été retenu par les élus pour le rachat de l’hôtel Ponsardin et son annexe.

Une longue page d’histoire va se tourner à Reims. Le siège de l’ex-chambre de commerce et d’industrie de Reims-Épernay va quitter les murs de l’hôtel Ponsardin occupé par les équipes consulaires depuis 1880. À la suite d’un appel à candidatures, c’est le groupe immobilier Nexity (3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 7 200 collaborateurs) qui a été retenu par les élus de la CCI Marne pour l’acquisition de cet ensemble de 8400 m 2 dont 3200 m 2 de parking. Le vote a eu lieu en juin et le compromis devrait se signer dans les semaines à venir. Le groupe entend développer un projet mixte comprenant des logements, des bureaux et de la restauration.

Seuls trois dossiers jugés recevables

« I l y a eu beaucoup d’intérêt avec des visites mais au final seuls trois dossiers ont été jugés recevables », fait savoir Philippe Wittwer, directeur de la CCI Marne. La chambre avait mis la barre haute en termes de garanties. Les deux autres dossiers concernaient des projets de bureaux et de résidence seniors. Le montant de l’acquisition s’élève à un peu moins de 7,4 millions d’euros alors que l’estimation était de 8 millions d’euros. « Cela reste dans la marge de négociation acceptée par les Domaines », précise le directeur.

Le bien est composé de deux lots : l’hôtel Ponsardin édifié en 1780 et en partie classé aux Monuments historiques, un bâtiment contemporain de bureaux annexes surmontant un parking sous-terrain. L’hôtel du XVIII e dispose aussi d’une petite salle de spectacles et d’un grand jardin, le toyt situé à un jet de pierre de la cathédrale.

Un déménagement lié à celui de néoma

L’ex-siège de la CCI rémoise est occupé actuellement par 110 à 115 personnes. Il y a environ 50 agents consulaires et le personnel de diverses structures dont le Reims Business Hub. Ils ne seront toutefois pas à la rue demain matin, la CCI ayant négocié de conserver l’usage d’une partie des locaux pendant un an et demi.

En attendant, un appel a été lancé auprès des acteurs immobiliers en vue de trouver de nouveaux locaux de façon définitive ou provisoire. En effet, le départ de Ponsardin est lié aux projets immobiliers rémois de Neoma Business School. Cette dernière envisage de quitter ses deux campus du quartier Croix-Rouge pour rejoindre, éventuellement, les anciens Magasins Généraux dont la reconversion est étudiée par le promoteur Kaufman & Braud, suite à une convention signée le 22 octobre avec Reims et le Grand Reims. Mais rien n’est encore fait, les données de coût et d’espace du projet n’étant encore pas connues. Dans les multiples scénarios envisagés, on ne sait pas si le personnel consulaire suivra l’école de commerce ou s’installerait le « Campus 2 » que libérerait Neoma.

En tout cas, la jolie cagnotte que devrait encaisser prochainement la chambre marnaise va sans nul doute stimuler l’imagination des professionnels de l’immobilier locaux.

Julien Bouillé

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l’union 181030a
Faits divers : Frappée par son petit ami à 14 ans

Samedi matin, c’est une jeune fille de 14 ans qui a été frappée par son petit ami. Illustration
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Deux affaires de violences entre concubins ont occupé les forces de l’ordre rémoises ce week-end.

La première est survenue samedi matin dans un logement de la rue Charles-Marq, dans le quartier Wilson : une dispute a éclaté entre une adolescente de 14 ans et son petit ami, majeur, et a dégénéré. La jeune victime, qui a essuyé les coups du jeune homme, porte des traces de sur le visage. Elle souffre notamment d’un gonflement à l’œil gauche. Interpellé, le compagnon violent était dans un état second : il avait beaucoup bu.

Refus de déposer plainte

Il devra répondre de ses actes à l’occasion d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, jumelée à une convocation par officier de police judiciaire pour le 19 décembre. C’est-à-dire que s’il refuse la peine qui lui est proposée par le procureur, il reviendra au tribunal correctionnel de décider de son sort.

La deuxième affaire date de samedi soir. Vers 20 h 50, les policiers sont appelés place Georges-Braque, dans le quartier Croix-du-Sud, par une femme qui dit avoir reçu une gifle de la part de son compagnon. Ce dernier est placé en garde à vue dans la foulée.

Mais alors que la procédure semble bien engagée, la dame fait machine arrière et refuse de déposer plainte. Une attitude qui ne laisse d’autre choix au parquet que de classer l’affaire sans suite.

L’histoire aurait pu s’arrêter là. L’individu interpellé aurait pu s’en tirer sans embûche… s’il n’avait refusé de souffler dans l’éthylomètre à son arrivée au commissariat. Pour cette résistance à se soumettre au contrôle, il fera l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité le 19 décembre prochain.

Marion dardard

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l’union 181027c
Faits divers : Quatre conjoints violents interpellés

Plusieurs conjoints violents ont encore été arrêtés ces derniers jours par la police rémoise. Dimanche soir, un quadragénaire a frappé et étranglé sa conjointe boulevard Pommery. Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. La victime a refusé l’examen médical et n’a pas voulu porter plainte.

Il tente de mordre les policiers

Ce même jour à 13 h 30, un habitant de Cormontreuil a giflé et asséné un coup de poing à son ex, rue Paul-Gauguin. Jugé le lendemain, il a pris quatre mois de prison à effectuer en semi-liberté.

Lundi midi, après avoir frappé sa compagne, un homme s’est fait courser par la police au quartier des Châtillons. Il a fini coincé dans le box à lavage d’une station-service. Peu enclin à se laisser prendre, il s’est débattu et a même tenté de mordre les agents. Laissé libre sous contrôle judiciaire, il est convoqué le 18 février au tribunal.

Une dispute a également dégénéré au groupe Eisenhower. L’agresseur a frappé son ex au visage, puis a été vu au bas de l’immeuble avec une feuille de boucher, en hurlant qu’il allait la « crever » . Il a jeté le couteau à la vue des policiers.

Complètement saoul, l’individu a refusé le dépistage. Il a été déféré en « plaider coupable » et condamné à une peine de cinq mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

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l’union 181027b
Couteau et cannabis

 

 

Mardi, lors d’une opération de contrôles d’identité réalisée à Croix-Rouge, les policiers ont saisi deux grammes de résine de cannabis et un couteau Laguiole sur un homme de 35 ans. Il est convoqué devant le délégué du procureur.

Lundi, toujours à Croix-Rouge, un garçon était interpellé avec 16 grammes de résine. Réponse judiciaire : 300 euros d’amende et un stage de sensibilisation aux dangers des stupéfiants.

Ce même jour, le fumeur d’un joint a été surpris rue de Vesle au centre-ville. Il avait neuf morceaux de résine (25 grammes). Convoqué lui aussi devant le délégué du procureur, il a reconnu revendre un peu à des copains pour financer sa consommation.

 

 

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l’union 181027a
Faits divers : Le voleur du vélo se le fait voler

Reparti sur un VTT qu’il a chipé à son « propriétaire » devant une supérette du quartier Croix-Rouge, un inconnu ne se doute certainement pas qu’il l’a en fait volé à un voleur. Illustration
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À voleur, voleur et demi… Le 20 mai dernier, à la fin de son service de nuit, l’agent de sécurité d’un bar de l’avenue de Paris n’avait plus retrouvé plus son VTT laissé à l’entrée. C’était une belle machine : 2 000 €. L’exploitation de la vidéosurveillance urbaine a permis de repérer le voleur sur le vélo. Il avait consommé au bar, où les souvenirs de certaines personnes ont apporté de précieuses informations complémentaires.

Trop fatigué pour rentrer à pied

Identifié, l’individu âgé de 20 ans s’est retrouvé lundi matin au commissariat. Il est passé à confesse. Ce soir-là, trop fatigué pour rejoindre à pied le quartier Croix-Rouge, il avait enfourché le VTT du vigile en quittant le bar.

Le jeune homme a tout de suite prévenu les enquêteurs : il ne sait pas où est passé le vélo, car il se l’est fait voler à son tour. Un jour qu’il l’avait pris pour aller faire des courses à la supérette de l’avenue Léon-Blum, il ne l’avait plus retrouvé à la sortie du magasin. Évidemment, il s’était bien gardé de déposer plainte. Le voleur volé a quitté l’hôtel de police avec une convocation devant le délégué du procureur. Il a l’obligation d’indemniser la victime.

 

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l’union 181026a
Finances : Reims, ville d’extrêmes en matière de richesse

Jean-Marc Roze
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Le taux de pauvreté dans la cité des sacres est supérieur à la moyenne nationale ; mais la proportion de ceux qui payent l’impôt de solidarité sur la fortune également.

Reims serait-elle une ville pauvre ? Cette question, nous l’avons soumise à l’adjoint aux finances Jean-Marc Roze, à partir d’un constat : Reims s’est payé une ligne de tramway, mais, contrairement à toutes les autres villes comparables qui se sont lancées dans l’aventure (Mulhouse, Tours, Angers, Orléans…) il n’est toujours pas question, sept ans après la mise en service, de ne serait-ce qu’envisager d’en réaliser une seconde, pour des raisons financières. Et sa réponse : « Nous sommes à la fois une ville pauvre et riche. » Reims apparaît même comme une ville d’extrêmes en la matière.

Ainsi sa pauvreté, au-dessus de la moyenne : l’adjoint met en avant plusieurs indicateurs, comme le pourcentage de logements sociaux : « 40 % chez nous, alors que le taux moyen en France est de près de 18% » ; « on peut aussi mentionner la présence de deux zones franches, Croix-Rouge et Wilson, c’est-à-dire des lieux où les conditions de l’exercice d’activités économiques sont aménagées par rapport au droit commun, et sept quartiers dits « prioritaires », et qui à ce titre bénéficient d’une aide particulière de l’État. Nous avons aussi un taux de pauvreté (proportion de personnes vivant au-dessous du seuil officiel de pauvreté) supérieur de 6 points à la moyenne nationale : nous sommes à 20 %, la moyenne est à 14. »

Autre indicateur parlant : la position de la ville dans la liste des communes -de plus de 5 000 habitants- bénéficiant de la DSU, dotation de solidarité urbaine : « Il y en a 668 en tout en France, et plus on est haut dans ce classement, plus on est aidé, ce qui veut dire aussi : plus on a besoin d’être aidé ; or en 2016 nous étions 198 e , en 2017 183 e , et cette année nous sommes 172 e . Ce qui veut dire que nous nous appauvrissons. »

Plus nombreux à payer l’ISF

Mais en même temps (formule désormais bien connue), la cité du champagne ne fait pas mentir sa réputation de ville bourgeoise aisée. 784 foyers ont payé l’impôt de solidarité sur la fortune en 2017, soit un pourcentage de 0,4 ; or, dans les communes de plus de 20 000 habitants, ce taux n’est que de 0,2 % en moyenne nationale. De plus, ces assujettis ont versé en moyenne au fisc 10 209 € chacun, contre 9 618 pour l’ensemble de la France. Quand on est riche à Reims, on est donc souvent plus riche que la moyenne. Mais cela ne semble pas suffire pour payer une ligne de tram supplémentaire.

L’ESSENTIEL

D’après l’adjoint aux finances de Reims, Jean-Marc Roze, le taux de pauvreté de la ville (pourcentage de personnes vivant sous le seuil officiel de pauvreté) est supérieur de 6 points à la moyenne nationale.

Ce qui n’empêche pas qu’il y a proportionnellement davantage de foyers à Reims qui payent l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune, ou son successeur) que la moyenne française.

« Nous sommes à la fois une ville pauvre et riche », conclut-il.

Antoine Pardessus

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l’union 181025a
Société : Il n’y a pas, à Reims, de territoires à reconquérir ou de zones de non-droit

Décembre 2017, avenue Léon-Blum à Croix-Rouge, au lendemain de deux coups de feu tirés contre la vitrine d’une supérette.F.C.
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Le procureur et le patron de la police dressent un tableau de la délinquance, démentant, malgré la hausse sensible de l’utilisation des armes à feu, toute aggravation de la situation.

Depuis le début de l’année, plusieurs faits divers ont semblé mettre en évidence un usage plus régulier des armes à feu ( voir encadré). Interrogés hier, le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, et le directeur départemental de la sécurité publique, Joseph Merrien, ont démenti toute « recrudescence » en la matière, assurant que les phénomènes délinquants observés localement étaient comparables à ceux d’autres agglomérations.

Observez-vous une recrudescence d’affaires comportant l’usage d’armes à feu ?
Matthieu Bourrette : Nous avons eu certaines affaires importantes voire très importantes ( voir encadré) au cours de l’année 2018. Lors des dernières années, nous n’avions pas eu ces situations-là.

Que cela révèle-t-il ?
En comparaison d’autres territoires, Reims n’est pas dans une situation particulièrement dramatique – c’est toujours la même idée : lorsqu’on se compare, on s’apprécie. Ce phénomène des violences avec arme n’est pas une spécificité locale et ne s’inscrit pas dans une récurrence quotidienne. Nos services enregistrent environ 22 000 affaires à l’année, et nous parlons d’une dizaine d’entre elles – c’est déjà trop. Structurellement, ces affaires ne reflètent pas l’état de la délinquance : nous ne sommes pas dans un contexte de règlements de comptes permanents. Il n’y a pas, à Reims, des territoires à reconquérir ou des zones de non-droit.

Les saisies d’armes sont stables

Dans quel contexte s’inscrivent les faits les plus graves que vous avez pu enregistrer ?
Ces faits sont manifestement en lien avec deux types de problématiques qui, parfois, se superposent : le trafic de stupéfiants et les rivalités de quartier entre bandes, entretenus par quelques dizaines d’individus. Ceux qui ont décidé de franchir un cap avec l’usage d’armes parfois létales sont dans une logique de règlement de comptes ou d’avertissement. Mais globalement, a-t-on une structuration délinquantielle qui a bougé ? Non. Ce qui se passe ici est-il différent des autres régions ? Non. Est-on mieux loti qu’ailleurs ? Oui. A-t-on pris la mesure du problème ? J’estime que oui.

L’usage plus fréquent d’armes à feu traduit-il que celles-ci prolifèrent ?
Joseph Merrien : Sur le recours global aux armes à feu, je ne partage pas, sur _ un plan statistique, votre usage du terme « recrudescence » et de « prolifération ». Si on ne se limite pas aux faits les plus graves, il n’y a pas de recours plus fréquent aux armes à feu. Certes, les affaires les plus dramatiques marquent les esprits et peuvent occulter l’ensemble du tableau. Sur les dix premiers mois de l’année, des armes diverses – j’inclus l’airsoft, les balles à blanc, etc. – ont été utilisées dans une petite quarantaine d’affaires. C’est cinq de plus qu’au même stade en 2017.

Davantage d’armes lourdes sont-elles utilisées ?
Non, et c’est en cela que je ne vous rejoins pas sur le terme de « prolifération ». Un schéma fréquent est celui d’une arme dont plusieurs délinquants d’un même quartier ou d’un même réseau connaissent l’existence. Une arme reste pour eux un bien précieux qu’il n’est pas si facile d’acquérir. Que des équipes qui vont commettre un vol ne soient pas armées de manière complète – un seul va avoir une arme, les autres auront une gazeuse, etc. – est un autre indicateur.

Les saisies d’armes augmentent-elles ?
Cela reste stable. L’armement saisi, qui l’est souvent indépendamment des affaires graves, demeure assez hétérogène.
M.B. : C’est toute la difficulté de faire passer un message d’après des statistiques : si je vous dis que nous baissons en nombre d’armes découvertes, vous allez dire : « Ils sont plus forts que vous », et le sentiment d’insécurité va croître. Si je vous dis qu’on a augmenté le nombre de saisies d’armes, vous allez dire : « Il y a plus d’armes qui circulent », et considérer que l’insécurité est plus grande. Cette statistique est d’abord le reflet de l’activité de la police.

Selon nos informations, certaines des tensions récentes s’expliqueraient par la volonté de la communauté tchétchène de mettre la main sur le trafic de stupéfiants local. Qu’en est-il ?
Dans les affaires tristement ordinaires telles que les violences conjugales, les protagonistes vont nous expliquer qu’il y a des tensions entre eux. Mais pour le trafic de stupéfiants, il est très compliqué d’avoir une victime qui nous explique que si elle a été prise pour cible, c’est parce qu’un trafiquant rival voulait lui prendre son territoire ( sourires). C’est la loi du silence. Je l’ai déjà dit mais je le répète : pour éradiquer la délinquance d’un quartier, la police devrait davantage pouvoir compter sur ceux qui y vivent.

Propos recueillis par Mathieu Livoreil

Huit affaires marquantes en moins de onze mois

10 décembre 2017, Croix-Rouge : deux coups de feu sont tirés à 18 heures sur la vitrine d’une supérette de l’avenue Léon-Blum. Aucun blessé, aucun témoin. Affaire non élucidée.

17 mars, Croix-Rouge : en pleine après-midi, les occupants d’une voiture tirent à quatre reprises sur trois jeunes, devant le 1, rue Olympe-de-Gouges. Le trio se réfugie dans la supérette située à l’angle de l’avenue Bonaparte. Trois projectiles touchent la vitrine. Aucun blessé. Le 30 mars, deux auteurs présumés, originaires de Wilson, sont écroués. Aucun aveu, aucune explication. À deux reprises en janvier 2017, des tirs non élucidés avaient criblé de nuit le 1, Olympe-de-Gouges.

14 mai, Wilson : sorti promener son chien, un homme de 23 ans se fait tirer dans les jambes par un individu qui l’attendait armé d’une carabine, caché derrière un balcon de l’allée François-Couperin. Un jeune du quartier est placé sous contrôle judiciaire en juin. Il aurait voulu punir une dénonciation dans un braquage. Aucun aveu. Enquête toujours en cours.

15 mai, Orgeval : à 12 h 45, un adolescent de 17 ans est blessé d’un coup de fusil place Pierre-de-Fermat. Désigné comme l’auteur, un homme de 23 ans originaire du quartier est actuellement incarcéré. Aucun aveu, aucune explication.

20 mai, Croix-Rouge : deux coups de feu sont tirés à 15 heures, avenue Bonaparte, sur une personne qui n’a pas été retrouvée. Un jeune est écroué pour avoir ramassé des douilles et menacé un témoin. Aucun aveu, aucune explication.

17 août, Croix-Rouge : descendu d’un convoi de deux voitures, un homme tire au fusil sur un groupe de jeunes avenue Bonaparte, à 22 h 30. Un adolescent de 17 ans, Magomed, est mortellement touché. Le 18 octobre, un habitant de Wilson est mis en examen pour « meurtre », un ami et un jeune de Croix-Rouge pour « complicité de meurtre ». Tous contestent. La victime ne semblait pas être celle qui était visée par le commando, dont le mobile reste inconnu.

8 octobre, Orgeval : deux hommes sont blessés par des tirs d’arme de poing, place Pierre-de-Fermat à 22 heures. Aucune explication, aucune arrestation.

10 octobre, Wilson : plusieurs détonations font sursauter à 0 h 30 les riverains de la rue Biebuyck-Chauvet. Quatre étuis sont retrouvés dans le parc voisin. Aucune explication.

Cette liste ne prétend pas être exhaustive.

Fabrice Curlier

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l’union 181024a
Haltérophilie : Réservistes rémois en cadence

La 1 re journée du Championnat Grand Est des clubs a vu la réserve du Reims HM de s’illustrer. À la maison, les partenaires de Denis Nguyen ont signé une probante victoire (1072 points), devant les Alsaciens d’Ungersheim (864) et Colmar (806). Deuxième levée le 10 novembre devant Haguenau (Bas-Rhin) et Petite-Rosselle (Moselle), toujours à la salle François-Legros.

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l’union 181023a
Détention confirmée après le meurtre à Croix-Rouge

Les trois suspects écroués affirment être étrangers au drame du 17 août à Croix-Rouge. Archives E. Lantenois
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Le maintien en détention de deux des suspects mis en examen dans le meurtre de Magomed a été confirmé hier.

Jeudi dernier, trois Rémois âgés de 18 à 23 ans ont été écroués dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Magomed, cet adolescent de 17 ans d’origine tchétchène tué par balle le 17 août au quartier Croix-Rouge (notre édition de vendredi). Deux ont été mis en examen pour « complicité de meurtre commis en bande organisée » , le troisième – soupçonné d’être le tireur – pour « meurtre en bande organisée » . Tous contestent les faits qui leur sont reprochés.

Jeudi, un seul des suspects avait accepté de débattre immédiatement de sa détention, tandis que les deux autres avaient demandé un délai pour mieux préparer leur défense. Incarcérés dans l’attente du débat qui s’est déroulé hier, eux aussi ont finalement été maintenus en détention provisoire. Il s’agit du présumé tireur – un jeune de Wilson âgé de 23 ans, cinq mentions au casier – et d’un étudiant en IUT inconnu de la justice, accusé d’avoir conduit le véhicule à bord duquel se trouvait l’homme qui a ouvert le feu. Aujourd’hui âgé de 18 ans, il était encore mineur le soir du drame.

Aucune trace de l’arme à feu

Le 17 août vers 22 h 30, un convoi de deux voitures avait rejoint l’avenue Bonaparte à Croix-Rouge. De l’une d’elles occupée par trois individus, un homme encagoulé était descendu et avait ouvert le feu en direction d’un groupe de jeunes réunis au bas d’un immeuble. Magomed venait de se joindre à eux et n’était manifestement pas concerné par cette expédition punitive dont le mobile reste inconnu. Dernier à prendre la fuite, il était touché de deux balles dans le dos, dont une mortelle. Les deux voitures repartaient aussitôt. L’arme utilisée – un fusil apparemment – n’a toujours pas été retrouvée.

Le troisième mis en examen est un jeune de Croix-Rouge âgé de 21 ans, auquel il est reproché d’avoir renseigné le commando sur la présence de celui ou de ceux qui étaient initialement visés avenue Bonaparte, le soir du 17 août.

Vent debout contre l’incarcération des trois jeunes gens, leurs avocats parlent d’un « dossier vide » qui ne repose que sur des dénonciations de quartiers, sans élément matériel. « Mon client a été mis en examen sur des rumeurs » , tempête l’un d’eux. L’étudiant a déjà donné instruction à son conseil de faire appel du placement en détention provisoire. Les deux autres devraient suivre.

LES FAITS

Le 17 août à 22 h 30, un adolescent de 17 ans d’origine tchétchène, Magomed Oumarov, est abattu par un homme encagoulé alors qu’il tente de lui échapper avec d’autres jeunes, avenue Bonaparte. Il est touché de deux balles dans le dos, dont une mortelle.

Le 15 octobre, la police judiciaire de Reims déclenche un coup de filet dans les quartiers Wilson et Croix-Rouge.

Trois des suspects interpellés sont écroués jeudi soir après avoir été mis en examen, deux pour « complicité de meurtre », le troisième pour « meurtre » Tous contestent les faits.

Le maintien en détention de deux des jeunes gens a été débattu hier matin. Le juge a refusé de les libérer.

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l’union 181022c
Les habitants de Croix-Rouge bientôt à la campagne

Jean Rottner, lors de sa visite des grands chantiers de Reims, a demandé à Catherine Vautrin où elle comptait loger les habitants du quartier Croix-Rouge dont l’appartement serait détruit dans le cadre de l’Anru 2. « Dans les communes limitrophes », a-t-elle répondu. « Et les maires sont d’accord ? », a poursuivi le président de la Région. « Oui, ils ont de suite accepté. » Voilà donc qui est dit.

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l’union 181022b
Il persiste à rouler sans permis

À rouler trop vite, un automobiliste de 20 ans s’est fait contrôler vendredi à 18 h 45 rue Jacqueline-Vernier, derrière les fast-foods du rond-point de la chaufferie. Ce n’était que la quatrième ou cinquième fois qu’il était surpris au volant sans permis. Remis en liberté, l’homme est convoqué au palais de justice dans le cadre d’un plaider-coupable au cours duquel une peine d’emprisonnement ferme lui sera proposée.

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l’union 181022a
Justice : Pour les cambrioleurs, l’ADN, c’est pas de veine

Sans l’exploitation de leur ADN, deux cambrioleurs n’auraient pu être jugés la semaine dernière. Archives
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Rémois de 26 ans, Youcef Ramdane purge actuellement les dernières de ses 17 condamnations, la plus récente datant seulement du 12 octobre : trois mois ferme pour la détention d’un portable à la maison d’arrêt.

La semaine dernière, le jeune homme a de nouveau été extrait pour répondre du cambriolage d’une maison commis le 14 décembre 2017 rue Galilée, au quartier Croix-Rouge. La victime était absente. Après avoir fracturé la lame d’un volet roulant avec une pince coupante, le visiteur avait volé des vêtements et du multimédia (2 300 euros de butin).

Sans doute Youcef Ramdane n’aurait-il jamais été identifié s’il n’avait laissé son ADN sur les lieux. Il repart en détention avec dix mois de plus à purger.

Quarante ans de galère

C’est au tour de Sébastien Delgutte de venir à la barre, lui aussi détenu en exécution de peines (38 mentions au casier, dont 21 pour vols). Il a semé son ADN dans deux entreprises cambriolées en juin 2017 au quartier Clairmarais.

« Si j’en suis venu là, c’est comment dire, très tôt, j’ai eu une mauvaise enfance qui a aggravé mon état mental. J’ai vu des sales choses. Je vis avec ça depuis toujours » , explique au président cet ancien enfant de la Ddass aujourd’hui âgé de 40 ans.
« Maintenant que j’ai eu une petite fille, j’aimerais la voir grandir.
– Il ne tient qu’à vous, Monsieur, de faire le solde de ce qui est en cours et de repartir après sur autre chose.
– C’est ce que je veux. »

Le tribunal condamne Sébastien Delgutte à un an de prison ferme, mais prononce la confusion de cette peine avec celle qu’il purge actuellement.

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l’union 181020a
Éducation : Un maillot pour la Coupe du monde

Les élèves de Joliot-Curie vont concevoir un maillot pour l’équipe de France de foot féminin.
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Ces collégiens de Joliot-Curie ont été sollicités pour remettre un maillot à l’équipe de France.

Il y a un an, le gouvernement lançait le Tour de France de l’égalité, donnant naissance à une trentaine d’ateliers labellisés dans la Marne. C’est lors d’un de ces ateliers qu’est née l’idée d’un projet autour du sport, et plus précisément, contexte local et mondial oblige, autour de la Coupe du monde de football féminin via la conception et la réalisation d’un maillot de football. Seulement 7 % des adhérents à des clubs de foot sont des femmes. Le collège Joliot-Curie de Reims a accepté de participer à ce projet sur proposition de la déléguée aux droits des femmes et à l’égalité de la Marne et du rectorat.

Une visite du stade Delaune

Jeudi, avait lieu le lancement officiel du projet avec les élèves de quatrième concernés, en présence entre autres de Denis Conus, préfet, ou de Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims. Ce jour-là, ils ont visionné la commande de maillot émise par Laura Georges, ancienne footballeuse internationale française. Depuis mars 2017, elle est secrétaire générale de la fédération française de football. Elle a sollicité la classe de quatrième pour que lui soit remis « le maillot le plus performant pour permettre à l’équipe de France de football féminin de remporter la Coupe du monde ». Le projet s’achèvera en mai 2019 par la remise du produit étudié auprès de la commanditaire ou d’une personnalité du monde du football féminin.

En attendant, les collégiens auront pu voir ce vendredi le film Comme des garçons, relatant la création de la première équipe de football féminin, en présence de Ghislaine Royer-Souef, ancienne joueuse, pionnière au sein de l’équipe du Stade de Reims et de l’équipe de France, et de la coach sportive actuelle du club de football féminin du Stade de Reims. Ils auront droit aussi à une visite du centre de recherche de Décathlon à Valenciennes ou du centre de recherche EDF à Saclay et à une visite du stade Delaune.

Yann Le Blévec

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l’union 181019b
Haltérophilie : Après les Nationaux, les Régionaux à François-Legros demain

L’équipe réserve du Reims Haltérophilie Musculation va tenter d’imiter la formation fanion à l’occasion de la première journée du championnat régional Grand Est des clubs.

Les Marnais vont être confrontés aux Haut-Rhinois de Colmar et d’Ungersheim au gymnase François-Legros.

Première barre à 15 heures.

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l’union 181019a
Trois incarcérations après le meurtre de Croix-Rouge

Le drame s’est produit le 7 août, avenue Bonaparte.
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Les trois personnes écrouées hier soir dans l’enquête sur le meurtre de Magomed, abattu le 17 août avenue Bonaparte, contestent les faits. Archives Edouard Lantenois
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Trois suspects ont été mis en examen pour « meurtre » et « complicité » dans l’affaire du jeune Magomed tué en août.

Deux mois après la mort de Magomed, cet adolescent de 17 ans d’origine tchétchène tué par balle cet été à Croix-Rouge, les premières mises en examen sont tombées hier dans le cabinet du juge d’instruction de Reims. Elles ont été notifiées à trois jeunes hommes, tous incarcérés en soirée à l’issue de leur présentation devant le juge des libertés et de la détention.

D’après nos informations, les deux premiers suspects âgés de 18 et 21 ans ont été mis en examen pour « complicité de meurtre commis en bande organisée » , le troisième pour « meurtre commis en bande organisée » : il est soupçonné d’être l’auteur du tir mortel qui a touché Magomed dans le dos, le 17 août devant un immeuble de l’avenue Bonaparte, ce qu’il conteste formellement. Les deux autres mis en examen nient également toute implication dans le drame. À l’un, il est reproché d’avoir fait des repérages ; à l’autre, d’avoir véhiculé le tireur (une deuxième voiture a été vue ce soir-là).

D’autres suspects encore recherchés

Casier judiciaire vierge, le présumé conducteur serait originaire du quartier Wilson, tandis que le second suspect mis en examen pour « complicité » habite Croix-Rouge. « Il n’a jamais été complice de quoi que ce soit » , a martelé son avocate, sans pouvoir lui éviter la détention provisoire. C’est la première fois qu’il part en prison (sa seule condamnation était une ordonnance pénale pour une conduite après usage de produits stupéfiants).

Seul le troisième garçon, présumé tireur, a un casier plus fourni : cinq mentions, notamment pour rébellion et port d’arme. En juin dernier, ce jeune homme de 23 ans domicilié à Wilson avait pris six mois ferme pour avoir menacé au fusil un homme qui venait d’agresser l’un de ses frères (la peine était aménageable).

Les trois présentations d’hier font suite au coup de filet déclenché lundi matin par la police judiciaire de Reims. Toutes les autres personnes interpellées ont été relâchées. Contacté hier soir, le procureur de la République Matthieu Bourrette a fait savoir qu’il n’envisageait aucune communication « pour le moment » . « Les investigations sont loin d’être terminées » , expliquait-on un peu plus tôt. Trois personnes mises en examen, c’est en effet bien moins que le nombre d’individus venus à deux voitures le soir du 17 août à Croix-Rouge, sans compter les complicités dont le commando a pu bénéficier avant ou après le meurtre (fourniture de l’arme, transmission d’informations, assistance pour échapper aux recherches…).

Climat de peur

Le silence des autorités s’explique aussi par le caractère « très sensible » du dossier. Des débordements étaient redoutés sitôt le crime perpétré. Ils n’ont pas eu lieu, heureusement. Reste que la peur est toujours présente. À la fin de son audition, l’un des mis en examen n’a-t-il pas demandé « à être protégé » ? Paradoxalement, ce fut l’un des critères retenus par le parquet pour requérir son placement en détention, afin de le soustraire aux pressions.

Deux mois après la mort de Magomed, trois hommes sont désormais en détention, mais les enquêteurs ont encore beaucoup de travail à accomplir pour espérer faire toute la lumière sur cette affaire.

Fabrice Curlier

LES FAITS

Le 17 août à 22 h 30 , un adolescent de 17 ans d’origine tchétchène, Magomed Oumarov, est abattu devant un immeuble de l’avenue Bonaparte à Croix-Rouge. Deux balles l’ont touché au dos, dont une mortelle.

Lundi matin, la police judiciaire déclenche un coup de filet dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson.

Trois des suspects interpellés ont été écroués hier soir après avoir été mis en examen, deux pour « complicité de meurtre », le troisième pour « meurtre ». Tous contestent les faits reprochés.

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l’union 181018e
AUJOURD’HUI

Conférence : L’agressivité et la pulsion de mort. Conférences-débat autour de l’ouvrage Le Malaise dans la civilisation.

De 18 à 20 heures, bibliothèque Universitaire R.de Sorbon, avenue François-Mauriac.

Gratuit.

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l’union 181018d
Universités : L’Urca 3.0 prend forme Aurélie beaussart

Voilà à quoi devrait ressembler le futur siège de l’université de Reims Champagne-Ardenne. Cabinet d’architectes Ameller Dubois


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Guillaume Gellé, président de l’Urca depuis 2016, a énuméré les axes stratégiques et les projets au cours de la rentrée solennelle de l’université. A.B.
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Guillaume Gellé, président de l’Urca depuis 2016, a énuméré les axes stratégiques et les projets au cours de la rentrée solennelle de l’université. A.B.

Grand Est L’université de Reims Champagne-Ardenne est en pleine mutation : de nouveaux diplômes, la réorganisation des campus qui s’accompagne de la construction de nouveaux bâtiments. État des lieux.

Le pôle rémois constitue « le cœur de l’Urca, avec 21 000 étudiants soit 80 % des effectifs » . C’est aussi « le lieu de la plupart de nos travaux de recherche », explique Guillaume Gellé, le président de l’Urca depuis 2016. « Si l’université, c’est avant tout un projet de formations et de recherches, a-t-il précisé au cours de la rentrée solennelle, dans 5-10 ans, l’université de Reims Champagne-Ardenne aura résolument changé de visage. Nous avons fait le choix de conserver les trois campus rémois, et ils vont profondément être transformés. »

1 Un nouveau siège et deux maisons vont sortir de terre

« Durant l’année universitaire 2018-2019, nous verrons poser la première pierre du nouveau siège de l’Urca. Situé à proximité du campus, il jouxte l’hippodrome et il vient se poser au cœur d’un des quartiers en politique de la ville, parmi ceux qu’il faut re-tranquiliser » , relate Guillaume Gellé.

« La situation à Croix-Rouge nécessite que tous les acteurs s’impliquent dans le quartier. C’est aussi le rôle de l’université d’être dans une ouverture sociale et culturelle, pour ceux qui ne sont pas étudiants et pour ceux qui n’ont pas d’enfants qui sont étudiants » , continue-t-il.

Puis de rappeler la participation de l’Urca, dans un dispositif d’accompagnement : « Nous avons contribué également l’an dernier au programme type compétences en accueillant des personnes qui sont coupées de l’emploi dans nos locaux. Je sais que Neoma l’avait fait également l’année d’avant. Il me semble que c’est le rôle aussi des établissements supérieurs de s’intéresser à ce public et l’université souhaite y prendre toute sa part. »

Le futur siège : un bâtiment de 4 600m 2 . Coût de l’opération : 10,9M€ (financé à hauteur de 8,5M€ par le Grand Est, 2,4M€ de l’État).

En 2019, sur ce campus Croix-Rouge, ce sera aussi « la finalisation de la maison des sciences humaines » , un lieu d’accueil des unités de recherche et de l’école doctorale, et le développement du pôle Arts. « Une rénovation complète sur les fonds de l’université », précise Guillaume Gellé.

« Et pour la première fois, l’Urca va construire sur ces propres crédits : une maison des étudiants » . Elle sera située au centre du campus et sera dédiée à l’accueil des étudiants et de l’entrepreneuriat étudiant. « Elle abritera ainsi notre incubateur universitaire avec ses nombreuses pépites ».

« Les travaux sont lancés. » Cette maison pourrait ouvrir en 2020.

2 Un campus santé agrandi

Autre projet immobilier phare : le futur campus santé grâce à « une extension récemment actée et dont la construction sera aussi lancée dans les prochains mois » .

Ce programme va permettre ainsi le regroupement de l’ensemble des composantes de santé, à proximité directe du CHU.

Coût de l’opération : 11,3 M€ (financement à hauteur de 4,3 M€ pour le Grand Est, 3,1M€ de l’État, 2M€ par le Département, 1,9 M€ par le Grand Reims).

3 réhabilitation du campus Moulin de la Housse

C’est le campus des sciences, des technologies et du numérique. Plusieurs chantiers sont en réflexion. « On finalise les études », poursuit Guillaume Gellé.

L’objectif : obtenir une visibilité accrue des agro-ressources, de l’environnement, des biotechnologies et de la bio-économie. « L’école d’ingénieur de Reims sera étendue » , indique encore le président. L’Urca souhaite en effet « développer les formations ingénieur » . Pour améliorer les conditions de travail et d’études : « On a attaqué la réhabilitation énergétique de l’IUT. »

4 retour à l’équilibre financier

Guillaume Gellé ne le cache pas : « Il est important de pouvoir maîtriser l’ensemble des cartes du jeu pour pouvoir dérouler un projet ambitieux. C’était donc crucial de retrouver l’équilibre financier le plus tôt possible de sorte à pouvoir réinvestir massivement. C’est vraiment ce dont nous avions besoin afin de donner aussi un peu d’oxygène sur le volet des fonctionnements associé à la recherche et à la formation. »

Ce retour à l’équilibre a été « une mobilisation de tous les jours, à 200 % de l’ensemble des personnels de l’université. Ça a été extrêmement difficile pour tous. Ça a été une prise de responsabilités, une prise de conscience à tous les niveaux, du fait que l’argent public devait être géré à bon escient.

Madame la rectrice nous a fait confiance. Elle aurait pu nous maintenir dans un plan de rétablissement de l’équilibre, un an de plus. Elle a apprécié les efforts qui ont été faits collectivement, elle a apprécié le fait que nous sommes aussi dans une compétition entre espaces d’enseignement supérieur et qu’il était temps de pouvoir porter aussi ce projet ambitieux. »

5 un bon taux d’insertion professionnelle

« Depuis 2007, les universités ont pour mission de veiller à la bonne insertion professionnelle de leurs diplômés » , expose Guillaume Gellé, « et nous n’avons pas à rougir ». Le président de donner deux chiffres : « La performance de nos licences professionnelles à 30 mois est à presque à 97 %. Et en master, on atteint 98 % d’insertion professionnelle. »

6 Accompagner le handicap

« L’université se doit d’être à la pointe des combats pour faire évoluer notre société et la lutte contre les discriminations et l’intégration des personnes en situation de handicap sont des enjeux majeurs et une préoccupation quotidienne. »

L’université s’est ainsi engagée à accompagner les étudiants et les personnels, par le biais de la mission handicap, afin d’améliorer leur quotidien.

Le nombre d’étudiants accompagnés a triplé en 8 ans, passant de 98 en 2010 à plus de 280 en 2018. L’accompagnement mis en œuvre concerne notamment le suivi des cours, la possibilité de passer des examens dans de meilleures conditions et un accès à l’ensemble des services de la vie étudiante.

Objectif : garantir l’égalité des chances entre étudiants mais aussi pour le personnel en situation de handicap qui bénéficie ainsi d’aménagement de poste et d’un suivi personnalisé. Un état des lieux des campus va être réalisé.

L’essentiel

L’Urca compte 26 500 étudiants  : Charleville-Mézières (900), Châlons-en-Champagne (650), Troyes (3 800), Chaumont (150), Reims (21 000).

Côté encadrement : 2 350 personnels dont 1 325 enseignants et enseignants chercheurs, 1 025 personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques.

Le 5 e employeur de l’ex-région Champagne-Ardenne : l’Urca au final, c’est 11 430 emplois directs et indirects (on peut ainsi évoquer 7 000 vacataires) et son impact économique est estimé actuellement à plus de 600 M € pour le territoire.

Une université tournée vers l’étranger

« Cela fait une dizaine d’années que l’université Reims Champagne-Ardenne a commencé ses premières démarches vers l’internationalisation. Petit à petit, les choses se sont construites », commente Guillaume Gellé.

L’Urca est, pour l’heure, la seule université française à bénéficier du label ECA CeQuint pour la qualité de l’internationalisation de l’université. « L’Urca compte près de 3 000 étudiants de nationalité étrangère, qui viennent des cinq continents. Nous avons ainsi des accords de coopération avec 55 pays, et au total, 360 accords de collaboration avec des universités partenaires. Et, bien sûr, de nombreux travaux de recherche sont faits en partenariat international. »

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l’union 181018c
Haltérophilie : Le Reims HM réussit sa première journée en Nationale 1

Le Reims Haltérophilie-Musculation a failli créer la surprise lors de la première journée du championnat de France des clubs de N1 qui se déroulait au gymnase Legros. Favori, le CH Luxeuil l’a emporté avec une faible marge (1523 points contre 1503). Les Rémois ont réussi 30 essais sur 30. Kévin Bouly (97,7 kg) a soulevé 315 kg (140 à l’arraché+175 à l’épaulé-jeté), série nationale et plus grosse barre de la compétition. Le RHM a réalisé le 2 e score de la N1 et compte remporter les trois prochaines triangulaires.

L’équipe féminine emmenée par Kimberley Poiret n’a pas échappé à la 3 e place à Saint-Médard-en-Jalles.

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l’union 181018b
Des gardes à vue toujours en cours dans l’affaire Magomed

Des gardes à vue sont toujours en cours à la suite du coup de filet opéré lundi matin dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Magomed, jeune homme de 17 ans d’origine tchétchène tué par balle à Croix-Rouge le 17 août (nos précédentes éditions).

En revanche, certaines des personnes interpellées ont été relâchées.

Les arrestations ont eu lieu à Croix-Rouge et Wilson.

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l’union 181018a
Arrêté pour vol lundi, jugé pour incendie mardi

Convoqué à l’audience, un prévenu y est arrivé sous escorte, arrêté la veille pour une autre affaire. Illustration
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Arrêté lundi pour cambriolage, un Rémois a été déféré à l’audience de mardi où il était déjà convoqué pour un incendie.

Lundi matin, un jeune habitant de Croix-Rouge domicilié place Georges-Braque a reçu une visite inattendue : celle de policiers venus l’interpeller à la suite d’un cambriolage commis le 10 novembre 2017 dans une maison de la rue Newton. En l’absence de la propriétaire, une porte-fenêtre avait été fracturée, des bijoux et du multimédia dérobés. Les empreintes de Nassim Benmourad, 21 ans, furent retrouvées sur les lieux, d’où son arrestation de lundi, non sans difficulté : le jeune homme a tenté de s’échapper en sautant par la fenêtre. Rattrapé, il s’est laissé aller à quelques mots d’humeur, du style « Bande d’en… ! » .

Garde à vue terminée, Nassim a été déféré mardi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, où il était déjà convoqué pour une autre affaire : un feu de poubelle allumé avec Karim Nassour, 23 ans, resté sourd à la convocation du juge.

Les faits datent du 29 juin. Appelée rue de Venise à 3 h 30 du matin pour trois individus qui rôdaient autour des voitures, la police a vu deux d’entre eux mettre le feu à une poubelle. Interpellé, Nassim a toujours nié. Le président s’étonne : « La vidéosurveillance vous montre en train de mettre le feu. – Non, elle me montre les mains dans les poches. – La combustion spontanée des poubelles de la ville de Reims, personnellement, j’ai du mal à y croire ! – Je peux regarder les photos, Monsieur, s’il vous plaît ? » Il les observe. « J’avais même pas de briquet sur moi. – Si ! Vous avez dit aux policiers que vous aviez un briquet sur vous. – Ah ? »

Procès en sorcellerie

Les dénégations du prévenu agacent la substitut. « Un peu de sérieux ! Vous avez trois individus qui n’ont rien d’autre à faire qu’errer dans les rues et s’alcooliser. Trois individus dont la maturité cumulée est celle d’un enfant de 8 ans. Ils sont seuls dans cette rue, identifiés. Deux hypothèses : soit c’est de la sorcellerie, soit ce sont des coupables auréolés de toute leur mauvaise foi. »

Nassim Benmourad et Karim Nassour sont chacun condamnés à six mois de prison ferme.

L’incendie jugé, on passe au cambriolage de la rue Newton. Nassim n’est plus seul à la barre : il comparaît avec Alan Galleze, 22 ans, dont les empreintes ont également été retrouvées dans la maison.

Tous les deux contestent les faits. Ils s’en expliqueront le 6 novembre, date à laquelle le procès a été renvoyé pour leur permettre de préparer leur défense. En attendant, ils restent en prison. Alan Galleze s’y trouvait déjà, incarcéré jusqu’en 2020 pour y purger les dernières de ses douze condamnations, notamment un an ferme pour le cambriolage d’une maison située juste à côté de la rue Newton. Il s’était fait prendre en flagrant délit, en février.

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l’union 181017b
Regards sur la religion et la laïcité

 

 

Jusqu’au 20 octobre, la bibliothèque universitaire Robert-de-Sorbon, sur le campus Croix-Rouge, abrite l’exposition « Regards croisés » de la photographe Feng Shang.

L’artiste propose 25 portraits d’hommes et de femmes rencontrés en France, en Belgique, au Royaume-Uni et en Chine. À la suite des attentats survenus en France en 2015 et dans plusieurs pays européens, Feng Shang est partie à la rencontre de différentes personnes pour les interroger sur leur propre rapport aux religions et à la laïcité. Les paroles recueillies au cours des interviews, et qui accompagnent les portraits, témoignent de pratiques, de conceptions différentes.

Pour accompagner l’exposition, Bruno Maes, maître de conférences en histoire moderne, a proposé des pistes de réflexions dans une conférence autour du sujet « Les religions dans une société laïque ».

 

 

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l’union 181017a
Gardes à vue prolongées après la mort de Magomed

Deux mois après le meurtre de l’adolescent, les gardes à vue en cours vont-elles enfin permettre de faire la lumière sur cette affaire ? Archives Edouard Lantenois
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Plusieurs suspects sont toujours en garde à vue après le coup de filet de lundi matin à Croix-Rouge et Wilson.

Les enquêteurs du service régional de police judiciaire de Reims tiennent-ils la bonne piste ? Au lendemain de l’interpellation de plusieurs personnes dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du jeune Magomed (notre précédente édition), des gardes à vue étaient toujours en cours hier soir.

Le délai de droit commun expire ce mercredi matin, mais une nouvelle prolongation au-delà de 48 heures – jusqu’à 96 heures maximum – n’est pas à exclure. La procédure l’autorise pour certaines infractions complexes ou lorsque est retenue la circonstance aggravante d’un crime ou d’un délit commis en « bande organisée » , critère qui peut raisonnablement s’appliquer à l’affaire de Croix-Rouge. Une pluralité d’auteurs est impliquée dans le raid du 17 août qui a coûté la vie au Tchétchène de 17 ans, tombé sous les tirs d’un individu qui faisait partie d’un convoi de deux véhicules occupés par des complices encagoulés.

Mauvais endroit, mauvais moment

Toutes les personnes gardées à vue n’ont pas forcément participé à l’équipée. Certaines peuvent avoir apporté une aide après les faits, voire détenir des informations primordiales qu’elles auraient gardées par-devers elles. Procédé classique dans les enquêtes policières, l’objectif est de ratisser large pour recueillir un maximum d’éléments, en s’appuyant sur d’éventuels « maillons faibles » susceptibles de mieux causer.

Comme nous l’avons déjà relaté, les enquêteurs privilégient l’hypothèse selon laquelle le jeune homme d’origine tchétchène, présent au mauvais endroit au mauvais moment, a été la victime innocente d’un contentieux auquel il était étranger. Les auteurs avaient-ils eux-mêmes l’intention de tuer en débarquant avenue Bonaparte, ou bien voulaient-ils seulement tirer pour faire peur ? La réponse à cette question n’est toujours pas connue, de même que la nature du contentieux.

Ambiance lourde à Wilson

Au moins une arrestation a été réalisée au quartier Croix-Rouge, allée des Provençaux, les autres à Wilson, ce qui semble confirmer ce qui se disait dès les premiers jours : le drame pourrait être la conséquence d’une rivalité entre individus des deux quartiers.

Un fait constaté à Wilson confortait cette idée. Alors que chaque soir, surtout l’été, les abords de la place Mozart sont habituellement fréquentés par de nombreux jeunes, plus grand monde ne s’y rassemblait après le meurtre de Croix-Rouge, comme si des représailles étaient redoutées, quand bien même les personnes présentes n’étaient pas impliquées dans l’affaire. « À leurs yeux, le simple fait d’appartenir au quartier peut en faire des cibles potentielles » , expliquait un observateur. Hier encore, ce climat de peur était perceptible.

La famille de Magomed n’est pas dans ce registre. Un proche insiste : « Depuis le début, elle a lancé des appels au calme et demandé à ce qu’on laisse la police et la justice travailler. Elle leur fait confiance. »

Fabrice Curlier avec Mathieu Livoreil

LES FAITS

Le 17 août à 22 h 30 , un jeune homme d’origine tchétchène de 17 ans, Magomed Oumarov, est abattu devant un immeuble désaffecté du quartier Croix-Rouge, avenue Bonaparte. Deux balles l’ont touché au dos, dont une mortelle.

Le tireur faisait partie d’un convoi de deux voitures reparties aussi vite qu’elles étaient arrivées. Le 23 août, une information judiciaire pour « meurtre » est ouverte contre X. par le parquet de Reims.

Lundi à 6 heures, plusieurs personnes sont interpellées lors d’une opération menée dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson. Hier soir, des gardes à vue étaient toujours en cours.

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l’union 181016b
Acrap à Croix-Rouge : le préfet précise

 

 

 

Dans notre édition de samedi, nous expliquions que l’Acrap, association de 680 adhérents, devra quitter ses locaux, appelés à être rasés au profit d’un projet immobilier.

Une situation qui ne convient pas à l’association. Du reste, une pétition circule à ce sujet, signée par 1 500 personnes.

À la suite de cet article, le préfet de la Marne, Denis Conus, tient à préciser qu’« il prend note de la recherche d’une solution par la ville de Reims concernant la situation de cette association ».

 

 

 

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l’union 181016a
Des interpellations à la suite de la mort de Magomed

Le jeune homme avait été tué au pied d’un immeuble du quartier Croix-Rouge. Archives Édouard Lantenois
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L’opération, menée hier dans deux quartiers, fait suite à la mort du jeune homme, le 17 août.

Déclenchée à 6 heures, hier matin, une opération menée par le service régional de police judiciaire (SRPJ) a permis de procéder à plusieurs interpellations dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson, à Reims. Cette intervention, à l’évidence préparée de longue date, s’inscrit dans l’enquête menée à la suite de la mort de Magomed Oumarov, survenue dans la soirée du 17 août. Aucun élément n’a filtré au cours de la journée concernant le nombre d’individus arrêtés, désormais auditionnés en garde à vue à l’hôtel de police pour 48 voire 96 heures si la qualification de crime en bande organisée était retenue par la juge d’instruction en charge des investigations.

Le soir de sa mort, Magomed Oumarov, jeune homme d’origine tchétchène, âgé de 17 ans, avait été touché vers 22 h 30 d’une balle dans le dos alors qu’il se trouvait en compagnie d’autres individus au pied d’un immeuble désaffecté de l’avenue Bonaparte, située dans le quartier Croix-Rouge. Deux coups de feu avaient été tirés en provenance d’un des deux véhicules qui venaient tout juste de stopper à proximité de Magomed et ceux qui l’entouraient.

Le 23 août, une information judiciaire contre X avait été ouverte pour « meurtre » par le parquet de Reims. Depuis, l’hypothèse privilégiée par les enquêteurs a semble-t-il toujours été la même : Magomed s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, victime innocente d’un contentieux indéterminé entre des individus de Wilson et Croix-Rouge. La précision même du tir mortel avait laissé sceptiques les enquêteurs locaux, plus habitués à enquêter sur des tirs approximatifs. « Je ne suis pas sûr que beaucoup de policiers seraient en capacité à réussir un tel tir » , confiait, le mois dernier, une source proche du dossier.

Briser la loi du silence

Preuve des difficultés rencontrées par les fonctionnaires du SRPJ, un appel à témoins avait été lancé, près d’un mois après cette mort violente. Le 25 août, le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, avait déjà exhorté à briser la « loi du silence » .

Né en Tchétchénie, la victime était arrivée en France à l’âge de 2 ans, d’abord à Paris, puis à Reims. Magomed Oumarov avait été enterré le 29 août dans son village natal, à 200 kilomètres de Grozny. Les circonstances de son décès avaient bouleversé bien au-delà de la communauté tchétchène locale. Le 22 août, 300 personnes étaient venues se recueillir au pied de l’immeuble où ce jeune homme avait été abattu. La plupart des gens présents ce jour-là avaient pris soin d’arborer un brassard à chaque bras : un noir pour le deuil, un blanc pour la paix.

Mathieu Livoreil

LES FAITS

Le 17 août, Magomed Oumarov, un jeune homme d’origine tchétchène âgé de 17 ans, était abattu dans le quartier Croix-Rouge.

Hier matin, le SRPJ de Reims, en charge des investigations, a mené une opération dans les quartiers Croix-Rouge et Wilson. Plusieurs personnes ont été interpellées.

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l’union 181015b
Emploi : Détecter ces personnes disparues des radars

Denis Conus, préfet de la Marne, Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, Jean Rottner, président du Grand Est et Mario Rossi, vice-président du conseil départemental, ont donné le feu vert pour généraliser l’expérience. Remi Wafflart
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Le dispositif d’accompagnement de personnes isolées dans la recherche d’un emploi va se généraliser.

Le dispositif Acti’v compétences ou comment aider des personnes en marge de la société à trouver le chemin du travail, est né d’un diagnostic sur le quartier Croix-Rouge à Reims, en 2017. Ce sont 5 000 personnes de ce quartier prioritaire qui seraient ainsi sans travail tout en étant inscrites nulle part. Face à ce constat alarmant, la sous-préfète de Reims, Valérie Hatsch ainsi que Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims mettent alors sur pied, un dispositif sur-mesure pour ce public le plus éloigné du service de l’emploi, que l’on appelle aussi les « invisibles ».

Un partenariat est ainsi monté avec l’AFPA (Agence pour la formation professionnelle des adultes) pour identifier d’abord les personnes non accompagnées et ensuite leur proposer un parcours individualisé. « On a travaillé leur employabilité pour les ramener vers l’emploi, en les accompagnant de la manière la plus fine possible » , explique Catherine Vautrin.

Un plan de trois mois, car « la sortie du tunnel peut allez assez vite » . Ces volontaires ont ainsi pu bénéficier de sessions de formations courtes dispensée par l’AFPA. La phase d’expérimentation, a permis d’identifier 185 personnes et d’en accompagner 90 à travers donc des ateliers de formation qui se sont déroulés sur le campus Croix-Rouge.

« Il s’agit essentiellement de femmes, avec un âge moyen de 43 ans. Des femmes qui vivent aussi en majorité seule et ont en moyenne à charge 3 enfants », fait savoir Catherine Vautrin.

Le bilan étant positif, l’idée est donc d’étendre le dispositif Acti’v compétences aux autres quartiers prioritaires de Reims.

Ainsi, aux côtés de l’État et du Grand Reims, le Département et la Région vont aussi apporter une aide financière.

Jeudi matin, à la maison de quartier Châtillons, il s’agissait de formaliser les engagements et participations via la signature d’une convention.

Denis Conus, le préfet de la Marne a souligné le côté « inédit » et « efficace » du dispositif.

La tâche est rude, compliquée

Un projet qui tient vraiment à cœur la présidente du Grand Reims qui a souhaité citer Raymond Barre : « La meilleur façon de lutter contre le chômage, c’est de travailler. »

Mario Rossi, vice-président du conseil départemental a rappelé que « ce dispositif est intéressant parce que l’on va au domicile des personnes les plus éloignées, les plus fragiles. »

Le président de la région, Jean Rottner, a souligné, à quel point « la tâche est rude, compliquée » . Le Grand Est met 100 000€ sur cette opération, « afin de tendre la main à ces personnes fragilisées pour les ramener à l’emploi, leur permettre de trouver leur place dans la société. »

Pour l’heure, le dispositif est assuré d’exister jusqu’en 2020.

Aurélie Beaussart

L’ESSENTIEL

2017
A la suite d’un diagnostic alarmant sur le quartier Croix-Rouge, mettant en avant que 5 000 personnes sans travail, tout en étant inscrites nulle part, le dispositif Acti’v compétences voit le jour. Il consiste à détecter ces « invisibles », puis à les accompagner dans leurs recherches, via des remises à niveau et autres formations.

2018
L’expérimentation se généralise aux autres quartiers prioritaires de Reims. Le Département et la Région intègre le dispositif.

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l’union 181015a
Économie : Quand Innovact intègre le réseau Semia

L’incubateur a ses quartiers dans le centre d’affaire #58, au cœur de Croix-Rouge.
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Lancé en 2013, l’incubateur du Grand Reims et de la CCI Marne dans sa formule actuelle, connaît ses limites. Depuis 2016, Innovact a pris la forme d’une association indépendante soutenue par des entreprises locales. Il n’est donc pas possible, par exemple, de défiscaliser les investissements consentis pour accompagner les start-up. « Les moyens financiers sont durs à trouver pour ces porteurs de projets » , concède Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims. « Nous nous sommes rapprochés de la région Grand Est, qui a désormais la compétence économique car il faut passer à la vitesse supérieure. On constate sur notre territoire, un bouillonnement qu’il faut aider à concrétiser. »

Semia, l’incubateur de la Région est présent sur Metz, Mulhouse mais aussi Charleville-Mézières. « Ce modèle marche très bien. L’idée est ainsi de bénéficier de son expérience et en plus de trouver des moyens de financement pour les porteurs de projets de notre secteur. » L’enveloppe régionale est en effet de 10 millions d’euros. L’aide accordée aux start-up pourra ainsi aller jusqu’à 100 000€. Un vrai coup de pouce donné donc aux jeunes pousses. Jeudi, Innovact a donc intégré officiellement, le réseau Semia.

Aurélie Beaussart

#incubationBySemia en chiffres

Il s’agit d’un réseau d’incubateurs d’excellence. Semia accompagne depuis 2000 des porteurs de projets issus des mondes académiques et privés ayant la volonté de créer des entreprises à fort potentiel d’innovation sur la base d’une innovation technologique ou de service. Fin 2017, Semia a accompagné dans le cadre de l’incubation, 215 projets qui ont mené à la création de 184 sociétés dont 134 sont encore en activité. Le taux de survie à 5 ans des sociétés créées est de 76%. En 2016, plus de 50 M € de chiffre d’affaires et 670 emplois directs ont ainsi été générés.

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l’union 181014b
AUJOURD’HUI

Belote de l’association Étoile Croix du Sud à 13 h 30 au 1, avenue Léon-Blum. Tél. 03 26 06 56 66.

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l’union 181014a
L’école de la mauvaise conduite

Les policiers ont arrêté un automobiliste qui a grillé un stop place Jules-Ferry. À l’école de la conduite, il aurait eu un zéro pointé car l’homme circulait après avoir fumé du cannabis et avalé pas mal d’alcool (deux grammes par litre).

Contrôlé à Croix-Rouge après avoir tourné avenue Léon-Blum sans mettre de clignotant, cet autre mauvais conducteur s’est révélé positif aux stupéfiants. Il a reconnu avoir fumé un joint le matin.

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l’union 181013c
SOCIAL : 700 personnes bientôt à la rue à Croix-Rouge

« La Ville nous vire pour construire des logements », enrage Jean Monteiro, président de l’ACRAP. « Faux, répond la mairie. L’État veut rénover ce quartier et nous avons proposé de reloger l’ACRAP. » G.L
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À gauche, la pétition signée par 1377 personnes au 19 septembe. À droite, le bulletin de l’association, qui charge la mairie. G.L
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Association phare de Croix-Rouge, l’ACRAP et ses 700 membres devront quitter leurs locaux au profit d’un projet immobilier. Une pétition circule, signée par 1 500 personnes.

L’ACRAP va-t-elle devenir une association SDF ? Elle en prend en tous les cas le chemin. L’Association Croix-Rouge pour l’animation et la promotion a vu le jour en 1970 et rayonne sur le quartier. Entre la Ville et elle pourtant, les relations se sont incroyablement tendues, au point que le dialogue est aujourd’hui « quasi impossible » , regrette Kim Duntze, adjointe aux sports. Deux signes qui ne trompent pas : d’une part une pétition contre « la mise à mort organisée de l’ACRAP » et son « droit à rester à sa place » , a été signée, depuis cet été, par près de 1 500 personnes. D’autre part, le dernier bulletin d’information de la structure s’ouvre par une photo d’adhérents, essentiellement jeunes, avec ce titre : « Après nous, il n’y aura rien. Qu’importe, vos enfants traîneront dehors ! » Juste à côté, le « mot du président » , Jean Monteiro, donne à lire ceci : « La mairie menace de détruire votre bâtiment (…). Elle ne propose rien et accuse l’État (…). Entrez en résistance, défendez l’ACRAP ! »

Ce dossier électrise les relations entre la Ville, l’État et l’association aux 680 membres, répartis en 25 activités, de la batterie à la zumba, en passant par la couture et le twirling bâton. Jean Monteiro, président « bénévole » depuis 2013, explique que « le bâtiment a été construit par la Ville en 1993, pour l’ACRAP » . Il comprend une salle de réunion pour les clubs et une salle polyvalente de 160 m 2 , où se déroulent 80 % des activités. « Les majorettes viennent ici, la danse, la gym, etc. On fait presque tout dans cette salle. Même les policiers municipaux ont des créneaux pour s’entraîner avec leur tonfa. »

Autant d’activités menacées : dans le cadre de la rénovation des quartiers, l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) a inscrit ce secteur de Croix-Rouge dans le programme. Concrètement, d’ici deux à trois ans, l’impasse où a été construit le bâtiment de l’ACRAP, entre l’hippodrome et l’avenue du Président-Kennedy, doit accueillir un programme immobilier. « Ils veulent raser notre bâtiment pour construire des logements avec de la mixité sociale. Je me demande bien qui est-ce qui va vouloir vivre ici en gagnant trois ou quatre fois le SMIC… » Surtout, insiste le président Monteiro, « rien n’a été prévu pour nous ! »

L’État et la Ville se renvoient la balle

Qui a décidé de « raser » l’ACRAP ? Sur ce point, ça se complique. La mairie renvoie la balle à l’État, au titre de l’ANRU. Mais la préfecture de la Marne indique que c’est la responsabilité de la Ville ! « Le programme est en train d’être défini par la Ville de Reims : c’est dommage qu’elle renvoie vers nous, car c’est elle le meilleur interlocuteur » , fait savoir le préfet. « C’est la Ville qui propose le programme, l’État le valide ensuite » , expliquent encore les services de l’État.

En mairie, on cherche surtout, pour l’instant en vain, à accompagner l’ACRAP dans son déménagement forcé. L’ACRAP a pour l’instant dit non à tout (lire par ailleurs), préférant rester dans ses murs, et accusant la Ville de « ne pas reconnaître notre travail de fond : par exemple, la subvention de l’ACRAP est inférieure au salaire d’un directeur de maison de quartier » , écrit Jean Monteiro. La subvention s’élève à 39 550 €. Kim Duntze conteste : « la Ville paie aussi les charges, ce qui fait environ 100 000 € en tout. »

« Il est grand temps que la Ville nous donne les moyens nécessaires , insiste Jean Monteiro. Il a évoqué dernièrement l’idée de déplacer l’ACRAP dans un bâtiment à construire, sur un terrain près de l’avenue Schumann, appelé à être rénové dans le cadre de l’ANRU. « Nous attendons des réponses fermes et claires » , lâche-t-il. Mais à ce stade, aucune réflexion ne semble engagée sur ce site, ni par la Ville, ni par l’État.

Guillaume Lévy

LA VILLE DIT AVOIR FAIT « TROIS PROPOSITIONS », TOUTES REFUSÉES

Adjointe aux sports depuis un an, Kim Duntze a découvert ce dossier épineux « dès son arrivée ». Quelques mois plus tôt, la Ville avait annoncé que dans le cadre de la rénovation urbaine, l’ACRAP devait quitter ses murs. « Ce secteur a été ciblé par l’ANRU pour accueillir des logements avec de la mixité sociale, contextualise Kim Duntze. Notre rôle, c’est d’accompagner cette association phare de Croix-Rouge, et de lui faire des propositions. Le problème, c’est que le président de l’ACRAP n’en veut pas et que nous sommes un peu face à un mur. À notre dernier rendez-vous, il n’est même pas venu. » L’élue dit avoir fait « trois propositions » à l’ACRAP : « On lui a proposé une mutualisation de moyens avec une autre association, Croix-du-Sud : il a refusé. Puis on a proposé le rez-de-chaussée d’un bâtiment qui sera construit à 200 ou 300 mètres de l’ACRAP : c’était un budget, mais on était prêts à faire l’effort. On n’a pas eu de réponse. Enfin, on a proposé des plateaux du Polydrome, pas très loin de l’ACRAP. On devait en parler la semaine dernière, mais il n’est pas venu au rendez-vous. » Kim Duntze dit s’être « beaucoup impliquée dans ce dossier, pour les enfants. Car ce qui m’embête vraiment, c’est que ce problème prend en otage tous les membres de l’ACRAP. »

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l’union 181013b
BADMINTON : N1 : match au sommet à Reims

Leader après sa large victoire inaugurale à Grande-Synthe, Reims reçoit cet après-midi (16 heures, Halle Universitaire Croix-Rouge) les Bretons de Rostrenen dans un match au sommet. « C’est un match important car Rostrenen sera dans la première partie de tableau. Il ne faudra pas se louper. C’est pourquoi nous alignerons notre plus forte équipe. Tout dépendra de leur effectif. Si, comme lors de la première journée, un des deux Ukrainiens n’est pas là, ce sera forcément plus facile car leur Chinoise est imprenable. Sur cette rencontre, on misera essentiellement sur les garçons », annonce le président rémois.

Le groupe : Bjorn Séguin, Martin Ouazzen, Nathan Vervaeke, Evgeny Pochtarev, Audrey Petit, Helene Dijoux, Elena Prus, Vladyslava Lisna.

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l’union 181013a
Une même tour, deux incendies

Jeudi midi, plutôt que d’aller manger, un inconnu a enflammé des papiers dans un local à vide-ordures de la place Georges-Braque, au n º 12, quartier Croix-Rouge.

Loi des séries… Hier à 15 h 20, exactement à la même adresse, une friteuse a pris feu dans un appartement du 8 e étage. Il n’y a pas de blessé.

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l’union 181012a
Haltérophilie Championnat de france des clubs nationale 1 : Les Rémois ouvrent à domicile

Kévin Bouly devrait soulever la plus grosse barre du plateau demain à François-Legros.
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Le Reims Haltérophilie-Musculation alignera ses deux équipes (masculine et féminine) une nouvelle fois en championnat de France N1 cette saison. Elles évolueront sur deux sites différents pour la première journée de ce week-end. Les Rémoises, emmenées par Kimberley Poiret, ont un déplacement difficile à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde) face aux locales, favorites, et leurs homologues du Caen CHM.

Lepaul contre Bouly

De leurs côtés, les cinq Rémois disputeront leur triangulaire demain à domicile (à partir de 17 heures, gymnase François-Legros). Ils seront opposés au HC Luxeuil de l’international Emmanuel Lepaul, et au Caen CHM, une équipe homogène et très accrocheuse.

Le RHM va s’appuyer sur Ludwig Colombo, auteur d’un bon début de saison au Prix des Vendanges, et sur Kévin Bouly, sélectionné au JO de Rio en 2016, qui devrait soulever la plus grosse barre du plateau, très certainement au-delà des 180 kg.

 

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l’union 181010f
AUJOURD’HUI

Séance du conseil de quartier « Croix-Rouge-Hauts de Murigny » dans les locaux de l’association Etoile Croix-du-Sud (10, avenue Léon-Blum).

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l’union 181010e
À VENIR

Belote de l’Association Etoile Croix Du Sud, dimanche 14 octobre à 13 h 30 au 10, avenue Léon-Blum. Tél. 03 26 06 56 66.

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l’union 181010d
Il était dans le brouillard

Circuler avec ses feux antibrouillards alors qu’il n’y a pas de brouillard est sanctionné par une amende de 135 euros. C’est pour cette raison que les policiers ont intercepté un automobiliste rue Joliot-Curie, alors que le soir tombait mais que le temps était clair. En revanche, le conducteur naviguait dans un tout autre brouillard : 1,18 gramme d’alcool par litre de sang.

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l’union 181010c
Scénario incroyable à Reims

Samedi, à Géo-André, l’Olympique Rémois (ORTT) et Neuves-Maisons ont livré un duel homérique, soldé sans vainqueur ou presque.

La feuille de match note un nul 7 points partout, 29 sets à 29 et 558 points à 557. C’est ce point, favorable aux Marnais, qui fait la différence. Du jamais-vu ou si rarement, et cela reflète l’intensité et l’indécision de la rencontre. Le héros du match est Lucas Créange, qui ramène trois points et deux perfs, dont une à la belle (11-9) contre Pujol, le Meurthe-et-Mosellan classé nº 163.

À noter que Loïc Garot et Créange ne s’inclinent qu’à la belle devant la paire Pujol/Dauphin (nº 70 et nº 102 à leur meilleur classement).

Prochain rendez-vous à Mer (Loir-et-Cher), le samedi 27 octobre.

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l’union 181010b
Football : foot en scène

Hélène Fercocq, Joséphine Raffin et Marie-Cécile Ouakli ont échangé pendant plus de deux heures avec les collégiens et lycéens rémois. Au programme, une vaste réflexion autour du sport féminin, mise en perspective par le théâtre. Joris Bolomey
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L’association rémoise Nova Villa a organisé un temps d’échange mêlant sport féminin et théâtre, entre des lycéens et collégiens rémois et Hélène Fercocq, ex-joueuse du Stade. Savoureux.

Des pelouses aux planches, il n’y a pas forcément qu’un pas. À l’initiative de l’association Nova Villa et de son directeur, Joël Simon, c’est une rencontre pour le moins pas commune qui s’est tenue au Cellier. Face à deux classes du lycée Franklin-Roosevelt et trois des collèges Paul-Fort, Saint-Thierry et François-Legros de Reims, une metteure en scène (Joséphine Chaffin), une comédienne (Marie-Cécile Ouakri) et une footballeuse professionnelle (Hélène Fercocq). Cette dernière, âgée de 20 ans, a évolué durant trois saisons au Stade de Reims.

Vous allez partir avec un garde du corps ?

Après la lecture d’une création signée Joséphine Chaffin, de la compagnie de théâtre Superlune (lire par ailleurs), l’échange s’engage. Les questions fusent, nourries par le texte qui vient d’être lu. « Est-ce que vous allez partir avec un garde du corps une fois que ce sera fini ? » , pose une première élève. Référence aux souvenirs de Coupe du monde U20 racontés par la milieu de terrain, qui expliquait que chaque déplacement des Bleuettes était très encadré. « Là, maintenant ? Non, répond Fercocq dans un éclat de rire. Je suis une personne normale, je vais rentrer tranquillement chez moi avec ma petite voiture. » Très vite, la discussion s’oriente autour de son quotidien. Fréquence d’entraînement (huit, répartis du lundi au vendredi), dopage, nutrition… : la joueuse n’élude aucun sujet, dribble parfois l’assistance en jouant la carte de l’humour, notamment sur la question de son salaire.

Vient ensuite le point central de l’après-midi : le sport au féminin. « Subissez-vous encore des réflexions parce que vous êtes une fille qui joue au foot ? », demande un autre. « Plus trop, répond Fercocq. Quand j’étais jeune, oui, beaucoup. De la part de l’ancienne génération, notamment, qui n’est pas encore habituée à voir une fille en short. De manière globale, on reçoit surtout des réflexions sur le physique, à cause de notre tenue, plus que sur le jeu. » Sa professeure de culture générale en BTS au lycée Roosevelt, Baerbel Weiss, prend alors le micro : « Je suis allée voir jouer Hélène lors d’un match. Il faisait un cagnard pas possible et c’était insupportable d’entendre certaines choses. » . Scolarisée en licence DCG (comptabilité et gestion), le club de Metz ayant « accepté que je suive le double projet, sans emploi du temps aménagé », la joueuse donne ensuite les clés qui l’ont amenée jusqu’à l’équipe de France et la D1. À une question traitant du rapport parfois tumultueux avec un coach, venant d’un jeune qui ne comprend pas pourquoi il ne joue pas, la réponse est limpide. « La communication, c’est primordial. Tu dois aller lui parler. Vous devez apprendre à vous connaître. »

Être fort mentalement

Et d’appuyer : « Mentalement, il faut être fort, essayer de vouloir toujours plus et plus haut. Mes parents voulaient que j’aille au moins jusqu’au BTS. Quand j’ai commencé, on nous disait que les filles, dans le foot, ne gagnaient pas d’argent et qu’il fallait penser aux études. Je pourrais ne pas en faire et vivre du foot mais cette notion de double projet est très importante. On s’épanouit aussi à l’école. Le foot est une bulle et il est important d’en sortir. »

À l’image de cet après-midi, finalement, la joueuse a savouré l’instant. Comme tous ces jeunes, assurément.

Juju Collomb

Itinéraire d’une jeune malouine en plein Rêve

En préambule de la rencontre, Marie-Cécile Ouakri a interprété le texte composé par Joséphine Chaffin.

« J’ai répondu à un appel à textes pour un concours qui avait pour thématique Espoirs », pose cette dernière dans un sourire. La dernière Coupe du monde de la catégorie U20 se déroulant en Bretagne, l’écrivain a donc couché sur papier l’histoire de Najda, jeune fille de 18 ans originaire du quartier de la Découverte, à Saint-Malo. La scène débute à 11 heures. La Malouine attend de savoir si elle sera retenue en équipe de France pour disputer le Mondial, dont la liste est dévoilée une heure plus tard. Au cœur du texte, plusieurs arrêts sur images : sa famille qui ne croit pas en elle, le soutien de sa grand-mère face à l’adversité, ses souvenirs de vestiaire au stade Marville jusqu’à la libération finale… « Je voulais une pièce qui génère une énergie pour les nouvelles générations, avec l’histoire d’une jeune fille qui a une passion et veut la réaliser coûte que coûte, abonde Joséphine Chaffin. Le football m’a paru un bon milieu pour mon héroïne. » Hélène Fercocq, tout en nuançant la fiction, s’est reconnue dans l’histoire. Le texte sera adapté au théâtre et une partie fera partie des lectures pour le bac de français pour les élèves de Baerbel Weiss, au lycée Roosevelt. Une belle reconnaissance qui prouve, malgré l’avis de certains esprits étriqués, que le football, et le sport dans sa globalité, dépasse largement le cadre du simple terrain.

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l’union 181010a
Deux blessés par balles au quartier Orgeval

La police tente de faire la lumière sur cette nouvelle affaire de coups de feu survenue lundi soir place Pierre-de-Fermat, au quartier Orgeval.
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Lundi soir, deux hommes ont été légèrement blessés par des tirs lors d’une rixe à Orgeval. L’auteur est en fuite.

Des coups de feu ont encore claqué à Reims. Ceux-là ont été tirés lundi soir dans le quartier Orgeval, sur la dalle de la place Pierre-de-Fermat, lieu habituel de rassemblements entre jeunes. Les conséquences sont heureusement sans commune mesure avec les coups de feu qui ont coûté la vie à un Tchétchène de 17 ans, abattu de deux balles dans le dos cet été à Croix-Rouge.

L’altercation de lundi soir a fait deux blessés légèrement touchés par des tirs de petit calibre qui pourraient provenir d’une arme de poing. En l’état actuel des investigations, « difficile d’être précis » , indiquait hier le procureur de la République Matthieu Bourrette. Le mobile reste lui aussi nébuleux, l’auteur est en fuite. Les deux victimes sont âgées d’une vingtaine et d’une trentaine d’années. Leurs auditions permettront peut-être d’en apprendre davantage, dans le cadre de l’enquête pour « violences volontaires avec arme » ouverte par le parquet de Reims et confiée au commissariat.

Une douzaine d’encapuchonnés en fuite

Les faits se sont produits vers 22 heures. Plusieurs riverains de la place Pierre-de-Fermat ont entendu des cris provenant d’une « bagarre » – ce qui n’a hélas rien d’exceptionnel à cet endroit – mais ils ont été suivis de détonations. Une dame assise devant sa télé dit en avoir entendu « deux ou trois » . Par son balcon, elle a alors vu « plein de jeunes qui couraient partout » .

Une autre voisine ne fait part que d’un tir isolé, mais elle était déjà au lit, côté opposé à la place. « J’ai entendu une petite détonation. J’ai d’abord pensé que c’était une voiture qui prenait feu, ça fait comme ça au début. Je me suis levée, et, de ma fenêtre, j’ai vu une douzaine de jeunes qui partaient en courant sur le parking de la rue Raymond-Poincaré. Ils venaient du porche qui mène à la place Pierre-de-Fermat. On ne voyait pas leurs visages. Ils avaient des capuches sur la tête. »

Le 15 mai dernier, déjà place Pierre-de-Fermat mais en pleine journée, à la suite d’une rixe survenue pour un motif ignoré entre jeunes du quartier, un adolescent de 17 ans s’était fait tirer dessus avec un fusil ou une carabine (l’auteur l’avait blessé sans gravité).

Désigné par la rumeur publique, un homme de 25 ans s’était constitué prisonnier quelques heures plus tard, en contestant être le tireur. Il fut néanmoins mis en examen pour « tentative de meurtre » et écroué. À l’époque, il était sous contrôle judiciaire à la suite d’une bagarre entre « bandes rivales » au cours de laquelle un jeune d’un autre quartier avait été grièvement blessé à coups de couteau en janvier 2018, toujours sur cette même place Pierre-de-Fermat.

Fabrice Curlier

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l’union 181009a
Faits divers : Un demi-kilo de drogue dans la voiture

Un jeune homme de 19 ans, résidant à Croix-Rouge et inconnu des services de police, a été condamné, vendredi, à six mois de prison avec sursis et 105 heures de Travail d’intérêt général (TIG), avec confiscation de sa « marchandise » : en l’occurrence 502 grammes de résine de cannabis.

Il avait été arrêté mercredi dernier à 17 h 15, rue des Savoyards, en zone de sécurité prioritaire, lors d’un contrôle sur réquisition du procureur de la République. Dans son véhicule, on trouvait deux autres passagers, ainsi qu’une sacoche suspecte, bourrée d’un demi-kilo de cannabis coupé en plaquettes.

Il a refusé de donner le nom du destinataire

Les trois hommes ont été placés en garde à vue à l’hôtel de police. Les deux passagers, disant tout ignorer de la sacoche et de son contenu, ont été relâchés. Mais le jeune majeur, dont le téléphone comportait aussi des messages sur le transport de la drogue, a reconnu qu’il faisait la « mule » pour un autre individu. Il a refusé de donner l’identité de ce possible destinataire.

Déféré vendredi, le jeune homme, sans casier jusqu’ici, a été jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Outre la prison avec sursis et le TIG, il a interdiction de se rendre dans le département de la Marne pendant un an.

Guillaume Lévy

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l’union 181008a
Logement interview : L’idée n’est pas de transférer la population de Croix-Rouge à Bétheny !

Le projet Racine et Racine2 dénoncé par l’opposition doit voir le jour sur la friche Lor, route de Reims. Il est prévu 111 logements, dont 50 à caractère social. A.P.
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Attaqué par son opposition sur un projet immobilier à caractère social, le maire Alain Wanschoor répond, en exposant sa vision de la politique.

L es élus de l’opposition dénoncent ce projet qui contribue à transformer Bétheny en un quartier sensible de Reims ». Voilà ce que l’on peut lire, entre autres, dans le communiqué du groupe des élus d’opposition de Bétheny, et assumé en particulier par Jean-François Ferrando et Julien Dupain (voir aussi par ailleurs). Ce projet immobilier, Racine et Racine 2 , doit voir le jour sur la friche industrielle Lor, route de Reims (notre édition du 3 octobre). Le maire de Bétheny Alain Wanschoor répond à nos questions sur le sujet.

Que dites-vous de cette attaque ?

C’est n’importe quoi ! Je relève déjà une première incohérence dans le texte : il faudra qu’on m’explique comment, avec un projet de 111 logements, on arrive à augmenter la population de Bétheny de 250 familles.

S’agit-il d’abord vraiment de logement social ?

Je n’aime pas trop que l’on tire sur les logements sociaux, on semble les assimiler à une certaine catégorie de population, je préfère dire logements aidés. Or ici, sur les 111 logements, vous n’en avez que 50 qui seront des logements aidés, les autres seront soit des maisons, soit des appartements en accession à la propriété.

Et il faut même relativiser le caractère social de ces logements aidés prévus, car leurs loyers, selon la taille, iront quand même de 600 à 900 euros !

Y aura-t-il des gens en provenance de Croix-rouge ?

Peut-être quelques-uns, comme il y aura aussi sans doute des gens en provenance du Grand Reims, mais l’idée du projet n’est pas du tout de transférer la population de Croix-Rouge à Bétheny ; ça ne se passe pas comme ça ! J’ajoute que les gens de Croix-Rouge ne sont pas tous des gens à problèmes. Faire le lien entre logement aidé, pauvreté, incivilités, je ne considère pas ça comme de la politique, c’est une imposture intellectuelle !

Existe-t-il déjà du logement aidé à Bétheny ?

Bien sûr, puisque c’est une obligation de la loi d’en avoir au moins 25 % ; nous sommes pile à ce niveau.

L’opposition reproche aussi « une nouvelle rue sans continuité », et un manque de lien avec la zone commerciale voisine…

Pour la rue sans continuité, je suppose qu’ils parlent de la rue des Bouchers ; des études ont été faites, qui ont conclu qu’il ne serait pas judicieux de la raccorder à la voirie existante, car elle n’est pas calibrée pour ça, elle est trop étroite. Concernant le lien avec la zone commerciale, il y aura un mail avec des cheminements doux , et le franchissement de la route de Reims, qui mènera à cette zone commerciale, sera sécurisé. Cela dit, il est vrai que nous avons une vraie problématique de délinquance avec deux maisons de la rue des Bouchers, mais on va s’attacher à le résoudre, en lien avec la Ville de Reims -les maisons sont côté Reims-, et le logeur Plurial, et en commençant par le dialogue.

Propos recueillis parAntoine Pardessus

L’ESSENTIEL

Un projet immobilier à caractère -partiellement- social est défendu par le conseil municipal de Bétheny sur une friche industrielle (Lor, route de Reims).

L’opposition municipale de droite se saisit du dossier pour attaquer la majorité, évoquant notamment un « projet qui contribue à transformer Bétheny en quartier sensible de Reims. »

Nous avons interrogé le maire de Bétheny Alain Wanschoor, qui démonte les reproches formulés. Pour lui, « l’idée n’est pas du tout de transférer ici la population de Croix-rouge ! »

Difficile à croire

Voici un extrait du communiqué transmis par l’opposition municipale concernant le projet immobilier Lor : « Lors d’une réunion publique présentant le projet, les élus d’opposition ont interpellé le maire sur le hasard de calendrier entre l’annonce d’une rénovation des quartiers sensibles de Reims et la création de logements sociaux sur Bétheny. L’équipe municipale et Immocoop ont assuré qu’il n’y aurait pas de transfert de locataires entre ces secteurs et Bétheny. Difficile à croire étant donné que plusieurs familles ont déjà emménagé dans certains immeubles du Petit-Bétheny (…) Ce projet n’a pas été pensé pour améliorer le bien-vivre ensemble . Les immeubles seront construits autour d’une nouvelle rue sans continuité avec celles du quartier (…) aucune proposition n’a été faite pour relier ces nouveaux logements à la zone commerciale à proximité. »

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l’union 181007b
AUJOURD’HUI

Loto de l’association Etoile croix du sud à 13 h 30 au 10 avenue Léon-Blum.

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l’union 181007a
Un cousin peut en cacher un autre

Parti se promener avec la voiture de sa belle-mère, un automobiliste s’est fait contrôler par la police rue Joliot-Curie.

Il a tenté de se faire passer pour son cousin, et pour cause puisqu’il circulait sans permis. Le stratagème a échoué.

L’indélicat est prochainement convoqué devant le tribunal.

Toujours rue Joliot-Curie, le conducteur d’une Dacia Sandero qui roulait trop vite a vu une patrouille lui faire signe de s’arrêter. Il a obtempéré et a dû reconnaître qu’il était en défaut de permis.

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l’union 181006a
Evénement : La Fête de la science a son village

Des stands où l’on découvrira en manipulant… et en s’amusant ! Archive Accustica
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Rendez-vous attendu, le Village des sciences est l’opération phare de la Fête de la Science.

Le public a rendez-vous, encore une fois, au Planétarium. « Il offre ses structures permanentes, et la possibilité d’installer un grand chapiteau de 200 m 2 qui accueille tous les stands, avec un parquet, qui permet de profiter des animations même en cas de temps incertain », explique Geoffroy Prévost, chargé de mission à Accustica.

Fête de la Science ou « des » Sciences ? Il sourit : « Le but est d’avoir toutes les disciplines qui puissent être accueillies. Cette année, on va plutôt avoir des sciences exactes et naturelles. »

Quelques exemples parmi beaucoup d’autres : en sciences naturelles, un stand sur la mycologie. La physique, la chimie et les mathématiques, seront accessibles à tous, de manière ludique.

Les mathématiques, amusantes ? Parfaitement ! Sous forme de « casse-tête » et de jeux simples. On y trouvera aussi les applications de sciences et techniques : les visiteurs pourront voir leur visage en thermographie.

La « halle aux sciences » accueillera : patrimoine industriel, imagerie en 3D, des présentations de maquettes d’élèves du collège Joliot-Curie qui ont construit une ville sous l’eau… Que vous soyez passionnés ou simples curieux, venez découvrir, interroger, manipuler, comprendre… D’autres activités ont lieu sur Reims et les environs, à d’autres dates.

Programme complet sur www.accustica.org ou www.fetedelascience.fr.

Samedi 6 et dimanche 7 octobre. Village des sciences au Planétarium, 49, avenue du Général-de-Gaulle, de 14 à 18 heures.

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l’union 181005a
AUJOURD’HUI

Atelier d’écriture animé par Géraldine Milanese. À 14 heures, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis Debar.

Gratuit sur réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 181004a
Éducation : Deux collèges vont être reconstruits

Le collège François-Legros devrait être reconstruit, au cours des prochaines années.Aurélie Beaussart
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Les collèges François-Legros et Pierre-Brossolette sont prioritaires assure le président de la Marne.

Christian Bruyen, président du conseil départemental, avait déclaré lors de la pose de la première pierre du complexe aqualudique à Reims que le Département allait reconstruire deux collèges dans la cité des sacres. Renseignements pris, il s’agit des collèges François-Legros et Brossolette. De quoi notamment rassurer du côté du collège Brossolette où certains craignaient que l’établissement ne disparaisse. Une hypothèse qui a pu exister à une certaine époque, mais aujourd’hui balayée. « On ne supprimera aucun collège dans le département, que ce soit en ville ou en milieu rural, c’est acté, le maillage actuel sera maintenu, quelle que soit la taille du collège » , confirme Christian Bruyen.

Il évoque notamment l’inauguration récente du collège de Sermaize-les-Bains ou les travaux en cours au niveau du collège Université à Reims. « Nous gérons 47 collèges dans le département, accueillant 21 000 élèves », poursuit le président.

Et parmi ceux-ci, les collèges Brossolette et François Legros figurent en haut de la pile pour être reconstruits. Ils sont prioritaires. « Il n’y a pas de classement entre les deux. Pour l’un comme pour l’autre, la reconstruction est nécessaire. »

À chaque fois, le coût d’une telle reconstruction est de 15 à 20 millions (sauf pour le collège Université évidemment où on est plutôt sur 30 millions, patrimoine oblige). Pour l’heure, il n’y a pas de décision de prise sur celui qui sera concerné en premier. « On prolonge la discussion avec les élus locaux. On est complémentaire. Des aspects éducatifs peuvent entrer en ligne de compte », poursuit Christian Bruyen.

Les questions techniques aussi peuvent jouer. Concernant le collège François-Legros, la reconstruction sur place ne pose a priori pas de problème. En revanche, pour le collège Brossolette, deux options sont encore à l’étude. La première porte également sur une reconstruction in situ. Mais l’option n’est pas idéale du fait de la configuration du site où il n’y a pas d’espaces, tout est enserré dans du bâti. L’autre piste consisterait donc à une solution foncière. Il s’agirait de trouver un terrain, pas trop éloigné, pour reconstruire ce collège.

Yann Le Blévec

L’ESSENTIEL

Le Département gère 47 collèges et réalise actuellement des travaux à Reims au niveau collège Université.

Deux autres collèges , François-Legros et Pierre-Brossolette, de la cité des sacres font partie des établissements que le Département compte reconstruire.

Pour François-Legros , la reconstruction sera faite sur place. Pour Brossolette, deux options sont en cours d’étude, soit une reconstruction in situ, soit sur un terrain pas trop éloigné.

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l’union 181003b
À VENIR

Loto organisé par l’association Etoile Croix du sud dimanche 7 octobre à 13 h 30 au 10, avenue Léon-Blum.

Tél. 03 26 06 56 66.

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l’union 181003a
Une infirmière libérale agressée par un détraqué

Rattrapé par plusieurs jeunes de Croix-Rouge, l’agresseur (ventre apparent) a été ramené sous bonne escorte sur les lieux de son forfait, puis remis aux policiers.
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Dimanche, un déséquilibré a tabassé une infirmière dans sa voiture. Des jeunes l’ont rattrapé et remis à la police.

On choisit cette profession pour soigner les gens, pas pour se faire soigner après s’être fait taper dessus. » Main ankylosée, oreille tuméfiée, mâchoire et nuque douloureuses, la personne qui parle est une infirmière libérale recluse chez elle, encore sous le choc de l’agression subie dimanche au quartier Croix-Rouge à Reims.

« C’était en pleine journée, à 13 heures , raconte la soignante âgée de 48 ans. Je quittais l’immeuble d’une patiente, avenue Léon-Blum. Ma voiture était garée juste devant. J’avais à peine démarré qu’un homme s’est dirigé vers moi en faisant signe de m’arrêter. Il souriait, il y avait du monde, la rue était animée, avec des femmes, des enfants… Je me sentais en sécurité, j’ai donc baissé le carreau, et là, boum ! Direct des coups de poing, sans aucune parole. »

La tête cognée contre le volant

L’infirmière ne sait pas combien elle en a reçu. « L’homme a passé la tête dans ma voiture. Il me frappait sur le crâne, sur l’épaule. Il m’a cogné à plusieurs reprises contre le volant. J’ai tenté de m’éloigner vers le côté passager mais il m’a attrapée par le pull, qu’il a déchiré, et a continué de taper, tantôt sur moi, tantôt sur ma voiture : il me frappait, reculait pour donner des coups de pied dans la portière, puis me refrappait. Je hurlais, j’appelais au secours. Il y avait deux jeunes qui discutaient sur un parking. Ils ont vu ce qui m’arrivait, mais ils continuaient à papoter comme si de rien n’était. »

Arrive à ce moment-là le conducteur d’un 4x4. « Il s’est arrêté pour me secourir. Le gars l’a vu et a pris la fuite en courant. Je suis sortie de ma voiture et je suis allée dans les bras de ce monsieur. Pendant qu’il appelait la police, j’ai piqué une colère contre les deux jeunes qui n’avaient pas bougé. Ils m’ont dit qu’ils pensaient que l’agresseur était mon mari, qu’ils ne voulaient pas s’en mêler. Le temps que je parle avec eux et que le monsieur téléphone à la police, on a vu le type ressortir d’un immeuble et partir à pied vers le Quick. Il n’avait pas l’air d’être dans un état normal. »

D’autres jeunes sont alors entrés en scène. « Ceux-là, je les remercie, comme le monsieur du 4x4. Ils étaient rue Newton et ont traversé l’avenue pour venir vers moi : Qu’est-ce qui se passe ? On a entendu crier. C’est vous, Madame ? Je leur ai désigné le type. Ils ont couru derrière, l’ont rattrapé et se sont mis autour de lui. » Encerclé par au moins sept garçons, l’homme n’a pas cherché à résister. Il a été reconduit solidement escorté sur les lieux de son forfait, où le groupe l’a maintenu sous bonne garde jusqu’à l’arrivée de la police. Pourquoi a-t-il agressé l’infirmière ? Avait-il connaissance de sa qualité ? Ces questions sont toujours sans réponse car l’individu n’a fait qu’un bref passage au commissariat : sur avis du médecin venu l’examiner, il a été hospitalisé d’office en milieu psychiatrique.

Déjà connu pour des troubles mentaux

En arrêt de travail pour une semaine au moins, l’infirmière a déposé plainte pour les violences et les dégradations sur sa voiture. « J’exerce depuis vingt-six ans, en libéral depuis neuf ans. J’ai déjà pris des gifles, quand je travaillais à l’hôpital, par des malades en état second qui s’excusaient ensuite, mais c’est la première fois que je suis agressée comme ça. Où va-t-on ? On est là pour soigner, pas pour se faire attaquer. »

La quarantaine, l’agresseur était déjà connu pour des troubles du comportement. Peut-être sera-t-il poursuivi ultérieurement si son état mental l’autorise. Sa victime n’est pas rassurée. « Ce qui m’inquiète, c’est qu’on le renvoie chez lui au bout d’un moment. Je connais le système de santé. C’est souvent comme ça. »

Fabrice Curlier

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l’union 181002a
Tennis - Tournoi des Cheminots de Reims : Jolly, beau vainqueur

Sébastien Jolly, à gauche, s’est employé pour arracher la victoire à Issey Chaudré.
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Limitée à 3/6, la 15 e édition du tournoi des Cheminots de Reims a souri à Sébastien Jolly (3/6, Cormontreuil) qui a justifié son statut de favori. Tête de série nº1 car seul 3/6, l’ancien négatif s’est montré expéditif en quart et demi en n’abandonnant que quatre jeux pour affronter au stade ultime le géant (198 cm) Issey Chaudré (4/6, URT). Après un set initial parfaitement maîtrisé (6-3), Jolly subissait la puissance du Rémois notamment au service (2-6) mais s’imposait 7-5 dans le jeu décisif !

« J’ai réalisé un bon début de match en breakant assez tôt. Dans le deuxième set, j’ai commencé à connaître une fragilité physique et il est monté en régime avec un bon service. Je suis content de m’en sortir parce qu’à 5-4 pour lui dans le tie-break avec deux services à suivre contre moi, je n’en menais pas large » , explique le multiple champion de Champagne.

RÉSULTATS

MESSIEURS. – Demi-finales : Chaudré (4/6, URT) bat Bonnefoi (4/6, Géo-André) 6-1, 6-1 ; Jolly (3/6, Cormontreuil) bat Phamtan (4/6, La Muire) 6-2, 6-1. Finale : Jolly bat Chaudré 6-3, 2-6, 7-6 (7/5). +45 ans, finale : Collot (15/2, Cormontreuil) bat Bernier (15/3, Côte des Blancs) 7-5, 6-1.

DAMES. – Demi-finales : Maêva Spooner (4/6, Géo-André) bat Ketty Koniushok (4/6, Côte des Blancs) 6-1, 6-2 ; Camille Kleiber (3/6, Géo-André) bat Leslie Lancelot (15, TC Reims, repêchée) 6-0, 6-1. Finale : Maêva Spooner bat Camille Kleiber 6-1, 2-6, 6-1.

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l’union 181001d
Sécurité : Pas de mixité à Croix-Rouge

Pour ces acteurs du quartier Croix-Rouge, sans sécurité, point de mixité.
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Kim Duntze, adjointe au maire, évoque un nouveau stade pour la fin de l’année.
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Xavier Albertini
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Plusieurs acteurs du quartier Croix-Rouge réunis pour un même leitmotiv : « Les gens réclament plus de mixité ».

Rendez-vous est donné au restaurant My Fabulous, en face des coquilles de l’université, et dont Hafid El Haoussine est le directeur. D’emblée, il assène : « Le quartier est abandonné, cela fait au moins deux ou trois mandats. Cela ne date pas de 2014. » Ce dernier affirme avoir alerté avant le meurtre. « Il y avait des fusillades. Je sentais qu’un drame allait survenir. » Pour lui, la gauche et la droite ne prennent pas le problème au sérieux et sont dans des postures. « Éric Quénard, l’élu d’opposition, ne parle jamais sécurité. Pourquoi ? Et Xavier Albertini, adjoint en charge de la sécurité, on ne l’a jamais vu, ni après les fusillades, ni après l’homicide. Ce n’est pas normal. C’est son rôle. Il ne sait parler que de caméras. »

Hafid El Haoussine affirme qu’il y a un impact depuis sur le chiffre d’affaires des commerçants. « Dans la journée ça va, mais le soir, les gens ont peur et n’osent plus sortir de chez eux. L’autre soir, une personne est venue chercher une pizza, il a eu un coup de fil d’un proche qui s’inquiétait de savoir où il était. » Il faut du courage pour se lancer dans une activité ici, estime-t-il. « D’autant que les bailleurs ne jouent pas le jeu. Ils modifient les conditions de bail, pénalisant les commerçants. On est en train d’essayer de négocier avec eux. Idem pour le food truck qu’on a permis de s’installer juste en face, on ne nous aide pas. On est dans un secteur en difficulté et on nous en rajoute. »

Pour Hafid El Haoussine, la sécurité est essentielle si on veut parvenir à une réelle mixité sociale sur le quartier. « Personne ne s’installera s’il a peur. Ici, par ailleurs, je ne sais même pas si des gens peuvent acheter du jambon. Je dis cela alors que je suis de confession musulmane. On a des logements à mille euros le loyer. Ceux qui ont les moyens de se payer ce type de loyer préfèrent partir. » Pour lui, dans la charte de l’Agence de rénovation urbaine (ANRU), la mixité des commerces et des populations est inscrite. « Au lieu de cela, on favorise la communautarisation, avec des vagues de population qui sont arrivées depuis une quinzaine d’années. »

Le club de foot de Reims Sires refuse sa subvention

La solution ? Faire plus confiance aux associations, à ceux qui sont sur le terrain, les anciens. « J’en appelle à une table ronde. On doit pouvoir nous faciliter la tâche. Dans chaque quartier, il y a des anciens qui savent désamorcer les problèmes, il faut nous écouter. » Un discours qui fait écho à celui de Mustapha Touajar, impliqué dans le club de foot du quartier, Reims Sires. « Le sport, c’est important pour que les jeunes puissent s’épanouir, pour qu’ils soient occupés. On doit effectivement nous soutenir dans nos démarches. Le club Reims Sires a plus de 300 adhérents et la mairie nous propose une subvention de seulement 1 500 euros. On a préféré la refuser. On a l’impression qu’on voit les politiques uniquement quand les élections approchent » , explique-t-il.

À ses côtés, se trouve Nadia Tara, présidente de l’association des Racines et des êtres, qui œuvre pour le partage culturel. « Je suis également infirmière libérale » , glisse-t-elle. Dans son métier, elle est confrontée à la réalité dans les immeubles. « Les conditions d’hygiène sont horribles. Parfois, c’est immonde. Il y a un laisser-aller des bailleurs. Il arrive qu’on trouve quinze noms sur une seule boîte aux lettres. Les ascenseurs restent en panne. On est arrivé à un point où les gens ne respectent même plus leur environnement » , lance-t-elle.

D’autres évoquent les seringues qu’on retrouve un peu partout, avec un brin de nostalgie dans la voix. « Quand j’étais enfant à Croix du Sud, il y avait un vrai brassage ethnique et social, c’était merveilleux. C’est cela qu’il faut réussir à retrouver dans le quartier. Recréer une mixité et assurer la sécurité » , conclut Hafid El Haoussine.

Des discours qui font écho à l’intervention de Caroline Barré, adjointe de quartier, et habitant Croix-Rouge, lors du dernier conseil municipal. « Les habitants le savent et ils le vivent tous les jours la mixité et la cohésion sociale ne s’imposent pas. Avec l’arrivée de nouvelles populations depuis 2010, ils ne reconnaissent plus leur quartier. » Mais elle tient aussi à saluer toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour les habitants de Croix-Rouge : centre information jeunesse, centre d’orientation, police… « Ils n’abandonnent pas le quartier et se battent chaque jour contre les préjugés », a-t-elle dit. « Nombreux sont les habitants qui souhaitent que le quartier trouve sa véritable place aux yeux de tous, un quartier agréable sous tous ces aspects. »

Yann Le Blévec

LES FAITS

Vendredi 17 août , un jeune homme est décédé, tué par balles, au quartier Croix-Rouge, suscitant l’inquiétude des habitants.

Des faits qui ont suscité un débat politique. Arnaud Robinet, maire, précisant qu’on ne pouvait pas dire que rien n’était fait pour ce quartier, alors qu’Éric Quénard, élu d’opposition, parle d’un sentiment d’abandon.

Aujourd’hui, certains acteurs du quartier renvoient droite et gauche dos à dos estimant que sans sécurité, la mixité sociale nécessaire dans le quartier n’est pas possible.

Une stratégie globale en matière de sécurité

Xavier Albertini, adjoint au maire en charge de la sécurité, explique qu’il a une mission à mener en lien avec le maire et qu’il n’a aucune leçon à recevoir à ce sujet. « Nous avons mis en place, on le sait, une stratégie globale en matière de sécurité, en collaboration avec la police nationale. » Pour rappel, il y a eu le doublement des effectifs de la police municipale, le déploiement des caméras, entre autres. « Quand je me déplace, c’est sans tambour, ni trompette, ni avec les caméras. Je préfère agir avec les gens qui sont utiles. » L’élu rappelant que l’homicide et les fusillades sont des affaires judiciaires. « Je ne me trompe pas de cible. Nous menons un travail de fond, et notamment avec les bailleurs. » Arnaud Robinet, maire, évoquait récemment également, dans une interview à L’union (le 10 septembre) les sommes importantes investies dans le contrat de ville, les écoles ou la maison de quartier.

De son côté, Éric Quénard, élu socialiste d’opposition, ne nie pas qu’il existe des problèmes de délinquance et de sécurité à Croix-Rouge, « c’est un fait. Si c’était aussi simple cependant, des solutions auraient déjà été trouvées. » Il rappelle que sous Adeline Hazan les effectifs de police municipale ont aussi été augmentés (de 20 %) et qu’une brigade nocturne avait été créée, sans oublier la zone prioritaire de sécurité. « Surtout on avait mis en place un dispositif avec les bailleurs et des médiateurs de quartiers. 750 000 euros ont été investis dans la prévention de la délinquance. Les médiateurs de quartier ont malheureusement été supprimés. Il y avait de bons retours les concernant. » Pour lui, la délinquance évolue, mais les pouvoirs publics ne restent pas sans rien faire. « Et pour moi, la réponse ne peut pas être exclusivement sécuritaire. Cela passe par des questions liées à l’emploi, par un travail avec les associations. »

D’autre part, Éric Quénard est d’accord que la mixité est indispensable. « On concentre les difficultés au même endroit. Pour changer les choses, il faut parvenir à transformer l’image du quartier. » La question est comment faire ? Refaire les façades ne suffit pas. Le maire, Arnaud Robinet, estimait encore dans son entretien : « Nous devons œuvrer pour l’emploi et lutter contre la radicalisation, le communautarisme et les trafics. »

Un stade pour Reims Sires

Kim Duntze, adjointe au maire déléguée à la jeunesse et aux sports, reconnaît qu’en 2016, selon les critères de subventions, la Ville a donné 1 500 euros au club de Reims Sires, de Croix-Rouge. « Depuis, nous n’avons plus eu de demande cependant. Nous sommes ouverts à la discussion, à nous adapter, surtout si le club grandit, mais sans demande, c’est beaucoup plus compliqué » , précise-t-elle. Par ailleurs, elle indique qu’ « un stade est prévu pour cette fin d’année. Nous sommes en outre en train d’envisager de déménager un autre club de son terrain pour pouvoir le mettre à disposition de Sires. »

Selon l’élue, cela représenterait au total, pour les deux terrains, un investissement d’environ 1,5 million d’euros. Kim Duntze indique encore que la mairie intègre le club dans tous les dispositifs de la Ville. « Nous travaillons au mieux pour tenter de répondre aux demandes du club. »

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l’union 181001c
À VENIR

Loto organisé par l’association étoile croix-du sud, dimanche 7 octobre à 13 h 30 au 10 av Léon Blum.

Tél. 03 26 06 56 66.

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l’union 181001b
TENNIS : Jolly et Spooner lauréats chez les Cheminots

Limitée à 3/6, la 15e édition du tournoi des Cheminots de Reims a souri à Sébastien Jolly (3/6, Cormontreuil) et à Maëva Spooner (4/6, Géo-André), vainqueurs respectivement d’Issey Chaudré (4/6, URT) et de Camille Kleiber (3/6, Géo-André) en finale.

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l’union 181001a
Tennis de table championnats nationaux : La perf de l’Olympique rémois à Chelles

La première journée des différents championnats nationaux a plutôt réussi aux équipes marnaises. En Nationale 2 masculine, l’Olympique rémois est allé s’imposer à Chelles (8-3). Il a pu compter sur sa recrue Gang Xu (n°118), chinois naturalisé français, qui a rapporté trois points tout comme le Nigérian Bodé Kayodé. « On a également gagné les deux doubles dont celui de la paire Garot – Créange, ce qui est assez rare pour être noté » , se félicite Albert Gauvin, président du club. « En tout cas, on ne pouvait pas rêver mieux face à une formation qui descend de N1. On a a une bonne cohésion d’équipe. »

Les Châlonnaises performantes

Les Rémois seront sur le pont dès le week-end prochain pour le 2 e tour avec la réception de Neuves-Maisons à Géo-André (17 heures), samedi. « Peut-être l’équipe la plus forte de la poule » , prévient Albert Gauvin.

À Châlons-en-Champagne, les satisfactions sont venues des féminines. En Nationale 2, Malaurie Mathieu et ses partenaires dont la recrue Yeva Kaplun ont nettement dominé Baisieux (8-1), « l’équipe la plus faible de la poule » selon Jean-Marc Hautier. « Ce fut une bonne mise en jambes , convient ce dernier. On vise la première partie de tableau. » En N3, les jeunes du club ont pris le meilleur sur Haguenau. « Une bonne surprise » pour Hautier. En revanche, en N3, les garçons ont dû se contenter du match nul (7-7) à Wissembourg malgré sa recrue Tayo Aremu qui arrive de Saint-Egrève, après avoir perdu 8-5 à Lyon en match avancé le week-end précédent. « Il faut absolument gagner le match contre Ceyrat à la maison », reconnaît Jean-Marc Hautier.

Sylvain Pohu

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l’union 180930b
Des incendies un peu partout

Les soldats du feu n’ont pas chômé en ce début de week-end, appelés un peu partout pour des incendies certes peu importants mais qu’il fallait quand même éteindre. La série commence vendredi à 21 h 15, avec un feu de détritus entre Cormontreuil et le fort de Montbré. Hier après-midi, à Reims, une première poubelle a brûlé à 14 heures rue Pierret, une seconde à 15 heures rue de Rilly-la-Montagne.

Un feu d’herbe s’est déclaré à 14 heures au Linguet (route de Witry-lès-Reims), un deuxième à 15 h 50 le long de la RD24 à la Neuville-aux-Larris, un troisième à 16 heures rue du Cul-de-Sac à Ventelay (100 m 2 parcourus).

Vers 16 h 45, deux mètres de thuyas ont brûlé allée Marc-Allégret à Tinqueux. Une heure plus tard, les pompiers sont intervenus rue Louis-Bréhier à Reims pour éteindre un feu de détritus.

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l’union 180930a
Logement : Coup de froid dans 14 000 appartements

Le chauffage collectif doit être remis lundi dans les logements des trois bailleurs sociaux.
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« Trop, c’est trop ! On paye des charges et on n’a toujours pas de chauffage. On caille le matin dans nos appartements, même en journée car il y en a beaucoup qui ne sont pas isolés. » Pas content du tout, ce responsable associatif du quartier Croix-Rouge. Avec le retour des premiers froids, Nacer Benadela est assailli de demandes de locataires qui se plaignent de ne pas avoir de chauffage dans leurs logements. « Il y a des petits qui souffrent, des gens malades. Ce n’est pas normal qu’ils doivent mettre quatre à cinq couvertures pour dormir. »

Encore 24 heures à tenir. Reims Habitat a annoncé la remise en route du chauffage collectif à partir de demain lundi 1 er octobre. Ce sera également le cas dans le parc du Foyer rémois et de Plurial Novilia : la décision a été prise d’un commun accord par les trois bailleurs sociaux qui gèrent environ 14 000 foyers en chauffage collectif sur l’ensemble de l’agglomération.

 

 

 

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l’union 180929b
AUJOURD’HUI : Projection

Arac Attack, le monstre à huit pattes.

Pour les + de 14 ans et plus.

Elle est proposée et accompagnée par Claude Bégué, animateur de ciné-clubs.

À 14 h 30, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

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l’union 180929a
Sport : Un malentendu payé cash

L’Ardennais Hamid Zaïm, 53ans, avait réalisé un rêve d’enfant en ouvrant, en janvier 2017, une académie à son nom. Archives Aurélien Laudy
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Reims Alors que son académie de boxe vient de fermer, Hamid Zaïm l’ouvre.

Comment l’académie de boxe a-t-elle vu le jour ?

On en avait parlé avec la mairie à partir de 2015. Monsieur Ouarouss (président du THZ, ndlr) avait plus de contacts que moi sur Reims et c’est lui qui a tout agencé avec la mairie. L’académie a pu ouvrir en 2017 dans le gymnase Géo-André. C’était une des plus belles structures de France. Trouver un équipement aussi opérationnel, c’est très rare.

Les bailleurs, qui finançaient l’académie, reprochent une absence de bilans et un trop faible accompagnement social. Que répondez-vous ?

On a monté un projet avec cinq pôles : santé, insertion, formation, athlètes de haut niveau et chefs d’entreprise. Ils l’ont lu et ils ont été convaincus, puisqu’ils l’ont signé.

Et le contrat a été respecté à vos yeux ?

Pour moi, il l’a été. Ce qu’ils nous reprochent aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas eu assez de comités de suivi. Sur la première année, il a été difficile de mettre en place des licenciés Fédération, car on était plus dans la découverte de la boxe. Mais il y avait du monde. Les logeurs sont passés deux fois à la salle et ils l’ont bien vu.

Il y avait combien de boxeurs ?

Rien qu’au pôle loisirs et entreprises, ils étaient bien une vingtaine le mardi soir. Lundi, mercredi et vendredi, entre les amateurs, les loisirs et les pros, il y avait une quarantaine de boxeurs à chaque fois.

Et pour les jeunes ?

C’étaient quelques dizaines de jeunes le mercredi. Et un samedi par mois, on faisait un rassemblement de jeunes Champardennais au sein de l’académie.

Que vous inspire une fermeture aussi rapide ?

Mais on n’a pas fermé ! On y a mis d’autres associations, alors que l’académie porte mon nom !

C’est-à-dire ?

Je suis navré, mais des personnes utilisent mon académie « Hamid Zaïm », alors que je n’ai même pas été averti. C’est par exemple la boxe française ou la boxe MMA.

La Ville explique que vous n’avez jamais répondu à ses demandes d’utilisation de la salle, et qu’elle a fini par la mettre à disposition d’autres clubs.

Mais pourquoi je n’ai pas répondu ? Parce que les bailleurs ne voulaient pas reconduire la convention. Je ne pouvais pas renouveler les créneaux horaires, alors que je savais pertinemment qu’eux voulaient arrêter et qu’on n’aurait plus de budget. On aurait fait comment pour payer le salarié ? On avait un super-éducateur, qui travaillait tous les soirs. On a été obligé d’abréger son contrat, parce qu’on n’avait plus les fonds.

Avez-vous d’autres projets aujourd’hui ?

Je suis un battant et je vais rebondir. On m’a mis un genou à terre, mais un maçon qualifié sait faire des murs partout. J’ai mes activités dans les Ardennes, qui fonctionnent bien. Là je vais signer une convention de partenariat avec le club des Mureaux, dans les Yvelines (où Moussa Ouarouss est député suppléant, ndlr). Quand je vois les réactions sur Facebook à l’article dans L’Union, tout le monde me soutient à 200 %. Ça prouve que je suis quelqu’un d’intègre. Des gens m’appellent en me disant : « Vu tout ce que tu fais pour eux, comment on peut te faire ça ? » Après, je ne mets pas en cause la Ville de Reims. Elle m’a aidée et j’ai de bonnes relations avec Catherine Vautrin et Arnaud Robinet. Je crois qu’il y a eu un gros malentendu, et le malentendu, on l’a payé cash.

Justement, l’académie accuse un déficit d’environ 20 000 €. Comment allez-vous le rembourser ?

Les bailleurs se sont engagés à régler la dette. Mais ce n’est même pas une dette : c’est lié au montant qu’on aurait dû recevoir et qu’on n’a pas eu. Si on avait eu les 40 000 € des bailleurs prévus fin 2017 début 2018, on serait en excédent.

LES FAITS

L’académie Team Hamid Zaïm (THZ) a ouvert en janvier 2017, à Croix-Rouge. Au titre de l’insertion des jeunes par la boxe, la structure présidée par Moussa Ouarouss était financée par les bailleurs sociaux de Reims (40 000 € versés en 2017).

Reims Habitat, le Foyer rémois et Plurial Novilia ont décidé de rompre la convention mercredi, jugeant les résultats trop faibles (L’Union d’hier).

Célèbre boxeur ardennais, Hamid Zaïm défend l’académie à son nom et promet de rebondir.

« La politique, c’est dangereux »

Ce dossier s’inscrit aussi dans un contexte politique ( L’union d’hier). Hamid Zaïm n’a jamais caché son engagement à droite, et certains le voient déjà candidat à Nouzonville (Ardennes) en 2020. À Reims, des élus PS regrettent quant à eux des « accointances » entre boxe et politique, au détriment du social. « Je leur réponds même pas , réagit le boxeur. Qu’ils ne profitent pas de la situation pour exister. Ce qui m’intéresse, c’est les jeunes. Je dois me justifier auprès d’eux. » Quant à Nouzonville : « On n’arrête pas de me solliciter. Les jeunes me disent : « Quand est-ce que tu te présentes ? On a besoin de toi. » Mais on peut pas être partout. La politique me fait peur aujourd’hui. La politique, c’est dangereux. »


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