Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - novembre 2017.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

 

 

 

 


***********************************

l’union 171204a
Le sport

Près d’un million seront consacrés à la maintenance des équipements sportifs.

Un effort particulier sera fait sur les gymnases Vasco de Gama (120 000 €), Léo Borgniet (180 000 €) et Trois-Fontaines (120 000 €).

Une première tranche de mise en conformité des vestiaires du stade Robert-Pirès sera réalisée (170 000 €). L’installation d’équipements en libre accès sera poursuivie (150 000 €) et priorité sera donnée aux équipements de street-basket et à la création d’une nouvelle piste de BMX.

Le revêtement synthétique du terrain de football de Géo-André sera changé (380 000 €).

***********************************

l’union 171202a
Solidarité : Les associations craignent le froid pour les enfants du campement de migrants

En plus des tentes individuelles, une grande tente sert désormais de salle commune sur le campement du parc Saint-John-Perse. A.P.
- Agrandir la photo

Les températures fraîches inquiètent les bénévoles qui apportent leur soutien aux réfugiés installés dans le parc Saint-John-Perse.

Le problème n’est plus de nourrir les gens, mais c’est le froid. » Barbara fait partie des poignées de bénévoles qui tâchent de venir en aide aux migrants qui se succèdent depuis plusieurs mois dans le parc Saint-John-Perse du quartier Croix-Rouge.

« Nous avons ici une trentaine de personnes, résume la jeune femme, créatrice de Solidarité réfugiés 51, dont deux femmes enceintes, et une dizaine d’enfants. Nous avons notamment un petit d’un an asthmatique. Nous nous inquiétons pour eux de la fraîcheur des températures, surtout la nuit évidemment. Du coup, si les gens veulent nous aider, ils peuvent nous confier des tentes, des couvertures, des matelas, des bâches, ainsi que de la nourriture pour bébés ».

Un bébé d’un an souffrait d’une trachéite. Un pompier nous a dit : « Ce gamin a failli mourir ! »

Les « bons samaritains » associatifs aimeraient pouvoir disposer d’un local en dur, « où nous continuerions à gérer », plutôt que de continuer à proposer de simples tentes (on en compte une quinzaine). « C’est ce qui se passe à Toulouse par exemple. »

Pour tenter d’appuyer leur revendication d’un hébergement plus apte à aider les migrants à affronter la froidure, les bénévoles font état d’anecdotes édifiantes : « Il a fallu une fois faire le forcing auprès du 115 pour faire héberger un enfant asthmatique. Un bébé d’un an souffrant d’une trachéite a dû être expédié en urgence à l’hôpital, un pompier nous a dit : Ce gamin a failli mourir ! Une autre fois, la Croix-Rouge n’a pas voulu rencontrer sur le campement une maman avec quatre enfants, et lui a conseillé d’aller à la gare en soirée pour se faire connaître de la maraude du Samu social ; elle y est allée, mais le Samu nous a dit : Vous les reprenez, il n’y a plus de places ! »

Éviter le fameux appel d’air, le souhait des autorités

Mais pour le moment ils se heurtent à des fins de non-recevoir, en particulier de la part de la préfecture (lire aussi par ailleurs). « On nous dit que c’est pour éviter le fameux appel d’air . » Le fait est qu’à Reims, le nombre de réfugiés profitant des tentes à Saint-John-Perse se stabilise autour d’une trentaine, avec une compensation assez régulière des « sorties » du campement par de nouvelles arrivées, « alors qu’à Metz, affirme Barbara, ils sont 800 ! » Mais le froid mord aussi bien les petits groupes que les grands.

Antoine Pardessus

***********************************

l’union 171128e
Forum santé

De 14 à 17 heures.

Stands, information, forum théâtre, dépistage diabète. Maison de quartier Billard espace : la Nacelle.

Entrée libre.

***********************************

l’union 171128d
Aménagement : Un an de combat pour une boîte aux lettres

M.Weiler et la boîte aux lettres de la rue Raoul-Dufy. C’est vers elle que renvoie La Poste. « Depuis Léon-Blum cela fait près de 600 mètres, c’est beaucoup. » A.P.
- Agrandir la photo

Cela fait un an que Georgy Weiler se bat pour faciliter la vie des personnes âgées à Croix-du-Sud.

Mais quelle mouche a donc piqué Georgy Weiler ? Il faut croire que le jardinage ne suffit pas à ce retraité pour occuper ses journées. Il s’est lancé dans un combat du genre pot de terre contre pot de fer : l’objectif est de faire revenir une boîte aux lettres sur le boulevard Léon-Blum (Croix-du-Sud). Et manifestement, la partie n’est pas simple : cela fait un an qu’il a entamé sa quête, et celle-ci n’a toujours pas abouti.

600 mètres de distance

L’histoire commence en 2014 : à l’occasion de travaux de rénovation urbaine, la boîte à courrier jaune disparaît de son emplacement, à hauteur de ce qui est alors la place Auguste-Rodin. Quand le chantier se termine, en 2016, les personnes âgées constatent à regret que la boîte ne revient pas. Les oreilles de Georgy Weiler traînent par là. Il décide de prendre cette cause à son compte. « Les deux boîtes aux lettres les plus proches sont d’un côté Raoul-Dufy, de l’autre celle du bureau Pays-de-France, sur le boulevard Bonaparte ; Dufy est environ à 600 mètres de Léon-Blum, c’est à peu près pareil pour Pays-de-France. C’est beaucoup pour des gens qui ont du mal à se déplacer ! » Il interpelle donc La Poste, la Mairie, par téléphone, par courrier, une fois, deux fois, davantage… Les réponses s’accumulent, mais n’aboutissent à rien de concret. Au mieux notre homme se fait balader, au pire éconduire. Le dernier courrier émanant de la Mairie, en date du 17 octobre dernier, se contente d’accuser réception de la sollicitation, et de « transmettre au service concerné ». Il faut dire que le maire, dès le mois de mars, dans un précédent courrier, avait averti : « Seule une décision de cette entreprise (La Poste) est susceptible de rétablir une implantation de boîte, la Ville de Reims n’ayant pas de pouvoir en la matière. » On ne voit pas trop ce que le pot de terre pourrait faire à présent pour gagner sa bataille.

Antoine Pardessus

L’ESSENTIEL

En 2014, à l’occasion de travaux de réaménagement urbain, la boîte aux lettres du boulevard Léon-Blum, dans le quartier Croix-du-Sud, disparaît de la circulation.

Une fois le chantier terminé, la boîte ne revenant pas, des personnes âgées du quartier se plaignent. Un retraité, Georgy Weiler, cherche à les aider.

En novembre 2016, il commence une série de démarches auprès de La Poste et de la Mairie, infructueuses jusqu’à présent.

La Poste peu loquace

Les démarches que nous avons tentées de notre côté auprès de La Poste n’ont pas été beaucoup plus concluantes que celles de Georgy Weiler. L’entreprise fait valoir qu’il existe des boîtes dans le secteur (Raoul-Dufy, et Général-Bonaparte), mais on voit par ailleurs que M.Weiler les juge trop éloignées. En tout état de cause, elle n’annonce pas de retour imminent de la boîte disparue.

Un manque de réseaux ?

On ne peut que louer l’altruisme de Georgy Weiler, qui tente de faire bouger une grosse structure comme La Poste pour rendre la vie de ses voisins de quartier un peu âgés ou peu mobiles un peu plus facile. Et on ne peut que déplorer son manque de résultats. Il faut préciser que notre homme mène son combat à l’ancienne , avec courrier postal, téléphone (fixe), pétition sur papier. On peut se demander ce qu’il adviendrait s’il passait par les réseaux sociaux, internet, applis, communautés etc. Peut-être réussirait-il à provoquer le buzz ? Malheureusement, ce monde lui est totalement étranger. Il n’a pas d’ordinateur, et ne saurait pas s’en servir s’il en avait un. Une victime de plus de la fameuse « fracture numérique » ?

***********************************

l’union 171128c
JUDO : Le Judo Reims Métropole s’agrandit

Les athlètes du Judo Reims Métropole ont lancé leur saison et sont parés pour le Challenge Rémois du 16 décembre.
- Agrandir la photo

Ayant intégré la section Clairmarais, le club rémois passe un cap. Sans s’éloigner de ses valeurs.

L’Union fait la force. Le Judo Reims Métropole, né en 2014 d’un rapprochement entre Reims Judo, l’AS Croix-Rouge et le Budorex Saint-Brice, le sait mieux que quiconque. La section Reims Clairmarais vient même de s’agréger au club, avec sa soixantaine de licenciés qui portent le total à plus de 400 pour l’instant.

Cela commence à chiffrer dans une discipline qui commence à stabiliser ses effectifs après des années d’érosion. Le Judo Reims Métropole maille donc parfaitement le territoire avec des séances à René-Tys mais aussi au gymnase Barbusse de Reims, à Saint-Brice, à Clairmarais donc mais aussi avec ses séances à Champigny, Bourgogne/Fresne, Bezannes et Jonchery-sur-Vesle. Le partenariat avec le service des sports de l’université complète son activité. « La réforme des rythmes scolaires a pesé lourd dans la perte des effectifs au plan national » , explique Laurent Bernard. Le président du JRM sent les prémices d’un retour à la normale.

Le judo, c’est l’école de la vie

Sous la direction de Xavier Supernant, le directeur sportif, le président va s’atteler à la rédaction d’un projet pédagogique. Les éducateurs du club, une quinzaine tous diplômés dans une volonté de professionnaliser la structure, vont y collaborer. « Nous sommes un club formateur. Il faut être réaliste et ne pas perdre cela de vue. Cette politique nécessite que tous nos éducateurs se forment aussi. Les élèves ne peuvent progresser que si les professeurs évoluent » , poursuit le président.

En charge de coordonner cette politique, Xavier Supernant tient à conserver la place du judoka au centre du dispositif : « On mène des judokas au plus haut niveau possible mais le judo n’est pas tout. Le dossier scolaire passe avant. » « Le judo, c’est l’école de la vie. Il a un code moral auquel on tient. On forme des hommes et des femmes autant que des sportifs » , conclut le président, Laurent Bernard.

***********************************

l’union 171128b
Logement : Un locataire s’attache chez son bailleur

Le locataire a sorti une paire de menottes pour s’attacher chez son bailleur. Illustration
- Agrandir la photo

Un locataire s’est enchaîné dans le hall de Reims Habitat pour obtenir un appartement adapté.

Ce monsieur n’en pouvait plus d’attendre. Il habite dans un logement situé au 7 e étage d’un immeuble de la rue Geruzez. Il a trois enfants, dont un fils en fauteuil électrique. Le problème essentiel vient du fait que le fauteuil ne rentre que très difficilement dans l’ascenseur. « J’ai appelé le bailleur à maintes reprises. Reims Habitat a changé la porte mais l’appartement que j’occupe n’est pas adapté, il est trop petit et il n’est pas possible d’y placer un lit médicalisé. »

Déterminé à se faire entendre, il a décidé d’employer une méthode sortant de l’ordinaire. « Il faut taper fort. Je suis prêt à me menotter, sans violence, sans vulgarité, mais comme cela, je serai écouté. »

Et de fait, le père de famille est entré hier en début d’après-midi dans les locaux du bailleur social et s’est enchaîné quelques minutes à une porte intérieure.

Il s’est entretenu avec un responsable du service qui gère son dossier et il s’est détaché de lui-même pour aller discuter plus sereinement. Selon Reims Habitat, « ce ne sont pas des choses qu’on traite à la légère. Nous faisons tout pour trouver une solution. Et de toute façon, la commission d’attribution est souveraine et doit se réunir pour valider le choix . »

Après son coup d’éclat, le monsieur était soulagé. Il est allé visiter un logement qui le satisfait dans le quartier Croix-Rouge. « On m’a proposé un appartement a u rez-de-chaussée. Nous n’aurons plus de problème d’ascenseur. Et nous aurons chacun notre chambre. Je passe mercredi en commission. J’espère que nous pourrons déménager avant Noël. Je suis super content. Je commence les cartons. »

***********************************

l’union 171128a
L’aérosol explose

Un aérosol de peinture a explosé dimanche près d’un climatiseur dans un appartement de l’allée des Gascons (Croix-Rouge) provoquant un petit feu et un gros dégagement de fumée.

Le feu en était éteint à l’arrivée des pompiers.

***********************************

l’union 171126a
RENDEZ-VOUS

Forum santé mercredi 29 novembre de 14 à 17 heures. Stands, information, forum théâtre, dépistage diabète. Maison de quartier Billard espace : la Nacelle.

Entrée libre.

***********************************

l’union 171125c
AUJOURD’HUI

Festival des solidarités Cuisines du monde. Espace Billard de 9 h 30 à 14 h 30. 3, allée Antoine-Watteau.

***********************************

l’union 171125b
Sans permis, il oublie le clignotant

Combien de fois devra-t-on le marteler ? Quand vous roulez sans permis, n’oublier pas le clignotant !

Vendredi soir, rue Joliot-Curie, un automobiliste n’a pas respecté ce théorème.

Et s’est retrouvé en garde à vue.

***********************************

l’union 171125a
Tennis de table : L’ORTT à l’épreuve du leader

 

 

Pour le compte de l’avant-dernière journée de la première phase de Nationale 2, l’Olympique rémois reçoit Montpellier-Nîmes, leader invaincu de la poule F (cet après-midi, à partir de 17 heures, à Géo-André).

La formation marnaise sera au complet pour l’occasion. « On va tout faire pour réaliser un exploit, convient Lucas Créange. On doit tous être au top. On doit se lâcher. On n’a rien à perdre. »

En N2 féminine, les Châlonnaises se déplacent à Tours.

En N3 masculine, leurs homologues masculins accueillent Sarrebourg (2) pendant que les réservistes de l’ORTT défient Metz (3) à Géo-André.

 

 

***********************************

l’union 171123a
Une menace déjouée contre le marché de Noël

Le marché de Noël ouvre aujourd’hui sous haute sécurité. Le degré de la menace que les individus faisaient peser sur lui reste à évaluer. Archives C. Lantenois
- Agrandir la photo

Six individus suspectés de vouloir attaquer le marché de Noël ont été arrêtés. Le parquet relativise la menace.

Le marché de Noël de Reims se serait bien passé d’une telle publicité pour son ouverture aujourd’hui. Mardi et mercredi, six personnes ont été interpellées par les services de police. Selon nos confrères de France 3 Champagne-Ardenne, qui ont révélé l’information hier soir, ces individus seraient « soupçonnés d’avoir préparé un attentat contre le marché de Noël » , sans qu’il soit toutefois possible de savoir « à ce stade de l’enquête si la menace était réelle » . Dans le contexte actuel, les autorités n’ont voulu prendre aucun risque.

Contacté par L’union, le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette confirme par communiqué que « des interpellations ont eu lieu au cours des 24 dernières heures » et que « plusieurs personnes sont actuellement en garde à vue » . « Les investigations menées doivent permettre de confirmer ou d’infirmer la réalité des renseignements initiaux transmis » , indique le magistrat, ajoutant qu’ « il est particulièrement hasardeux de parler de menace terroriste sur Reims en l’état des investigations. Aucun élément ne justifie à cette heure la saisine de la section antiterroriste du parquet de Paris qui depuis le début des investigations a été régulièrement tenue informé ».

Confiée au SRPJ de Reims, l’enquête préliminaire du parquet a été ouverte il y a « plusieurs jours » , « à la suite de l’obtention de renseignements » dont la teneur n’a pas été précisée par le procureur. C’est un renseignement anonyme qui aurait permis d’alerter la police. Un travail d’investigation classique a suivi, aboutissant à l’identification des six personnes interpellées à quelques heures de l’ouverture du marché de Noël, pour éviter tout risque et lever le doute.

Aucun lien avec les trois arrestations de lundi et mardi

Selon nos informations, les arrestations ont eu lieu à Reims, quartier Croix-Rouge, mais aussi dans l’Aube et les Ardennes. Une arme a été saisie. La plupart des individus sont déjà connus pour des délits de droit commun, mais pas pour des infractions à caractère terroriste.

Ces arrestations n’ont aucun lien avec celles réalisées à Reims, Saint-Dizier et Revin, lundi et mardi, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris de janvier 2015, pilotée, elle, par les magistrats antiterroristes parisiens (notre précédente édition). Aux dernières nouvelles, les trois personnes – une femme, deux hommes – sont toujours gardées à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Les enquêteurs cherchent à vérifier si elles n’ont pas eu un rôle, même indirect, dans la fourniture d’armes aux frères Kouachi et à Amedy Coulibaly.

Fabrice Curlier (avec Anne Despagne et Mathieu Livoreil)

Une sécurité maximale sur le marché

Lors de la présentation officielle du marché de Noël le 15 novembre, la sous-préfète de Reims, Valérie Hatsch, a rappelé que la menace existe partout en France. D’où des moyens de sécurité conséquents pour que les gens puissent profiter de l’événement rémois en pleine confiance. Elle avait alors précisé qu’était envisagée la mise en place d’un périmètre de sécurité, comme le prévoit la loi du 30 octobre renforçant la sécurité intérieure dans le cadre de la lutte antiterroriste. Un arrêté préfectoral a d’ailleurs été pris en ce sens hier soir, sans lien avec les interpellations, affirment les services de l’État. Ce périmètre élargi va au-delà des chalets sur le parvis de la cathédrale : il s’étend de la rue de Vesle jusqu’à la grande roue, place d’Erlon. Au sein de ce périmètre, les policiers nationaux et municipaux, ainsi que les agents de sécurité, sont habilités, sans réquisition du procureur, à fouiller les sacs et les voitures, réaliser des palpations. L’idée est bien de garantir un niveau de sécurité élevé, sans toutefois tomber dans la psychose. Le marché de Noël espère attirer deux millions de visiteurs.

Yann Le Blévec

***********************************

l’union 171122a
Trois Champardennais, dont un Rémois, sont en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Kouachi-Coulibaly.

Au soir de l’attentat contre Charlie Hebdo, la traque des frères Kouachi avait mené les policiers du Raid dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Archives Hervé Oudin
- Agrandir la photo

Les ramifications des attentats de janvier 2015 perpétrés à Charlie Hebdo puis à l’Hyper Cacher par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly (dix-sept morts) ramènent une fois encore les enquêteurs dans la région. Soupçonnées d’être en lien avec ces attaques terroristes, trois personnes ont été interpellées à Revin, Saint-Dizier et Reims. Selon l’AFP, « les investigations cherchent à établir si elles ont pu jouer un rôle d’intermédiaires dans la fourniture des armes utilisées par les tueurs » .

Les deux premières arrestations ont eu lieu lundi : une Haut-Marnaise de 28 ans dans le quartier du Vert-Bois à Saint-Dizier, un Revinois de 46 ans interpellé sans difficulté, en fin de matinée, dans le quartier populaire d’Orzy. Hier vers midi, c’est un jeune homme d’une vingtaine d’années qui s’est fait cueillir à Reims, apparemment hors de son domicile. Tous les trois ont été transférés au siège de la Sous-direction antiterroriste (Sdat), à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine, où leurs gardes à vue peuvent durer 96 heures.

Des liens très forts entre l’argent de la drogue et la radicalisation

Aucun renseignement n’a filtré hier sur l’identité du suspect interpellé à Reims. D’après nos informations, il pourrait habiter au quartier Europe, soit à l’opposé de l’autre quartier de la ville – Croix-Rouge – où résidait depuis 2010 l’aîné des frères Kouachi, Saïd, auparavant domicilié en région parisienne.

Le nom du suspect arrêté lundi à Revin, en revanche, est connu. S’il n’est pas fiché S, contrairement aux trois Ardennais déjà mis en examen dans le cadre de cette affaire (lire ci-dessous), Bougarra Attia possède un solide palmarès. Avec une vingtaine de mentions à son casier judiciaire (délits routiers, outrage, vol, extorsion…), c’est un habitué du tribunal correctionnel de Charleville-Mézières. Le 29 août 2016, une affaire de stupéfiants lui avait valu deux ans de prison, dont six mois avec sursis, mais sans mandat de dépôt. Il était donc ressorti libre.

À l’époque de ce trafic de drogue entre les Pays-Bas et Lyon, il avait aussi été suspecté d’un trafic d’armes transitant par Revin, mais fut mis hors de cause pour ces faits.

À Revin, connaissait-il Miguel Martinez, garagiste fiché S, soupçonné d’avoir procuré la voiture ayant servi aux Kouachi dans l’attentat de Charlie Hebdo ? L’enquête le dira. Selon nos renseignements, l’interpellation des trois personnes correspond surtout à la volonté de la Sdat de « faire le tour de tout le réseau des auteurs des attentats, pour mieux comprendre les connexions entre les uns et les autres ». Des vérifications essentielles, mais qui, presque trois ans après les faits, ne concerneraient plus les individus les plus dangereux.

Notre source indique en revanche : « Ces interpellations confirment des liens très forts, dans les Ardennes, entre l’argent de la drogue et la radicalisation, et l’existence d’un noyau dur et inquiétant de personnes radicalisées. »

La fratrie Kouachi ramène elle aussi vers les Ardennes. Le cadet, Chérif, avait sa belle-famille à Charleville-Mézières.

GUILLAUME LÉVY (avec FABRICE CURLIER à Reims)

Quatre Ardennais déjà soupçonnés de terrorisme

Quatre Ardennais, tous fichés Sont déjà été mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, et incarcérés.

Trois d’entre eux sont soupçonnés d’être liés aux attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo et Hyper Cacher) : Mourad Hamid, beau-frère de Chérif Kouachi, ce dernier ayant eu, tout comme son frère Saïd, des liens avec le quartier de la Ronde-Couture à Charleville-Mézières ; Abdelaziz Abbad, issu du même quartier carolomacérien et Miguel Martinez, garagiste à Revin, suspectés d’avoir fourni des armes ou une aide matérielle (une voiture en l’occurrence) à Amedy Coulibaly ou aux frères Kouachi.

Thomas Sauret est le quatrième Ardennais mis en examen : originaire de Charleville-Mézières et des Hautes-Rivières, il a été arrêté en 2016 à Montpellier. Il projetait de faire sauter la tour Eiffel.

***********************************

l’union 171120a
Environnement : Habitants et mairie font face aux rats

Patrice Agnessens, chef d’équipe du service 3D et employé depuis 1981, intervient tous les jours avec ses deux collègues pour dératiser la ville de Reims.
- Agrandir la photo

Cela fait déjà quelques semaines que des habitants du quartier Croix-Rouge sont touchés par la présence de rats chez eux, la mairie peine à les aider.

Depuis plusieurs semaines, des rats semblent établir domicile chez des habitants de la rue Lucien-Doyen, quartier Croix-Rouge à Reims, pour qui la situation devient de plus en plus « pénible et urgente » . Sept rats au total auraient été aperçus dans la propriété de plusieurs résidents : jardin, grenier, garage, cuisine.

Une présence non désirée qui entraîne des « nuisances » et un « ras-le-bol » pour les habitants de la rue. « On a installé un lit dans le salon car je n’arrive plus à dormir dans la chambre… Je les entends courir dans le grenier », explique Pauline qui souhaite garder l’anonymat. Fatiguée par la situation, elle s’inquiète aussi pour son enfant : « Notre fille a deux ans, elle a peur de la trappe du grenier maintenant. Nous l’avons interdit de jardin car il y a des terriers chez certains voisins, on ne veut pas qu’elle se fasse mordre. » Un comble pour cette famille qui vient d’acheter la maison au printemps dernier et qui ne peut pas profiter pleinement de l’extérieur.

La dératisation ne se fait pas en 1 jour

La présence des rongeurs est « dérangeante et invasive » pour plusieurs autres habitants qui craignent pour la « santé publique » du quartier. « On a des enfants en bas âge et il y a des écoles à côté » explique un père de famille d’enfants de 3 et 4 ans.

La rue se situe à deux minutes à pied d’un collège et d’une école primaire. Patrice Agnessens, chef d’équipe du service 3D (dératisation, désinsectisation et désinfection) de la mairie de Reims affirme qu’il n’est de toute façon pas simple de dératiser. « On ne met pas de raticide n’importe où, surtout lorsque des enfants pourraient jouer avec. C’est un produit toxique et dangereux à ne pas mettre dans les mains de n’importe qui. »

La mairie souligne que « la dératisation n’est pas une prestation obligatoire mais un service offert aux citoyens ».

Les habitants, sont nombreux à penser néanmoins que la mairie ne fait pas son maximum. « Ils ne font jamais de prévention, se désole Pauline, qui a fait appel au service d’hygiène. On les a prévenus que des voisins étaient également touchés par la présence de rats mais ils ont affirmé qu’ils n’intervenaient qu’à la demande de l’usager. » Patrice Agnessens conscient de ce problème se défend : « nous préférons que les gens nous contactent, on veut l’avis des habitants et des preuves avant d’agir. Nous intervenons que lorsqu’il y a eu une plainte au préalable. »

Les interventions ne manquent pas pour Patrice Agnessens et ses deux collègues du service 3D qui partent tous les jours (hors week-end) en intervention sur différents sites infectés, un peu partout dans la cité des sacres.

Déplacements d’autant plus importants qu’un suivi auprès des plaignants est obligatoire à la suite de chaque déplacement : « Après le premier traitement, nous sommes obligés de revenir une deuxième fois chez l’habitant. Pour la suite, ça dépend des cas, mais tant que le raticide est consommé, on revient pour traiter. »

Le suivi peut ainsi être long, durer plusieurs semaines voire plusieurs mois. « Une dératisation ne prend pas effet en deux jours, il faut du temps. D’autant plus que, chez les rongeurs, il y a toujours un goûteur. Lorsqu’un rat consomme du raticide et en meurt, les autres ne consomment plus. » Patrice Agnessens incite les riverains à ne pas céder à la panique. « Des rats, il y a en partout, notre travail c’est de veiller à ce qu’ils restent dans les égouts et à ce qu’ils soient moins nombreux. »

Alice Da Mota

Comment ça marche ?

Si vous suspectez la présence de rongeurs chez vous, il vous suffit d’appeler le numéro Reims Contact et de demander le service de dératisation. Il vous sera demander d’essayer de décrire ce que vous avez vu ou ce que vous avez entendu. Ensuite, un rendez-vous vous sera fixé en fonction de la disponibilité des agents.

Cinq conseils pour faire face aux rats

1) Il est important de boucher tous les trous chez vous par lesquels des rongeurs seraient susceptibles de passer et de s’infiltrer dans votre logement.

2) Faites attention aux dépôts sauvages de déchets qui attirent les rongeurs. Le service 3D en appelle à la civilité de chacun afin que les ordures soient jetées dans des conteneurs dédiés à cet effet.

3) Les rats sont des mangeurs… il est conseillé de ne pas laisser traîner de nourriture, notamment en donnant à manger aux oiseaux à cette période de l’année, les rats adorent le pain.

4) Si vous êtes locataire dans un grand ensemble, sachez que votre bailleur doit prendre toutes les mesures pour éviter l’introduction de rongeurs dans la résidence. Il est également tenu de prendre des mesures nécessaires à l’éloignement et à la disparition du nuisible lorsque sa présence est avérée.

5) Après avoir fait appel au service de dératisation, il faut savoir être patient qu’en à l’élimination complète des rats, celle si peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois.

***********************************

l’union 171119a
Des petits joints dans le parc et le square

Trop occupé à se rouler un joint dans le parc Saint-John-Perse à Croix-Rouge, un Rémois de 16 ans n’a pas vu approcher une patrouille de la police municipale. Contrôlé, il avait sur lui un petit morceau de résine. L’adolescent va faire l’objet d’un rappel à la loi. En revanche, un jeune homme de 18 ans, lui, a bien vu arriver les policiers square Colbert. Il a vainement tenté de se débarrasser de son joint. Trop tard. Il était aussi porteur de trois morceaux de résine de cannabis et d’un couteau.

***********************************

l’union 171118b
D’ERLON EN LARGE : Un habitant de Croix-du-sud en croit à peine ses yeux

« Dans le jardin, le lilas est en train de fleurir ! » Effectivement, on attendrait ce phénomène plutôt au printemps et non pas en plein cœur de l’automne. La faute au réchauffement climatique ? « La nature se déboussole ! » commente notre jardinier.

Pourvu que Nicolas Hulot ne soit pas arrivé trop tard…

***********************************

l’union 171118a
À Reims

C’est dans l’ancienne tour Géruzez, construite dans les années 70 au 10e étage que le bailleur Reims habitat a décidé voilà cinq ans d’accueillir un éco appart. Il est ouvert à tous : locataire du bailleur ou non, écoles, associations, salariés d’entreprises…

C’est au coeur du quartier Croix-Rouge, avenue du Général-Bonaparte, que le Foyer Rémois a décidé d’implanter cet outil pédagogique. Cet éco appart distille des gestes simples au quotidien pour réaliser des économies d’énergie dans son logement et bien trier ses déchets

***********************************

l’union 171115b
Logement : Une résidence étudiante nouvelle génération à Croix-Rouge

Les logements, d’une ou deux pièces, ont été entièrement refaits, ainsi que les espaces de convivialité et les abords extérieurs.
- Agrandir la photo

Salle de sport, sauna, espace de travail partagé, studios refaits entièrement. L’ancienne résidence Acobha, rebaptisée Les Bulles, s’est très vite remplie.

Une transformation rondement menée. C’est en moins d’un an que la résidence, bien connue des Rémois de plus de 40 ans sous le nom d’Acobha, est devenue Les Bulles. Accolé à Neoma Business School, l’établissement qui comprend aujourd’hui 259 logements réservés aux étudiants et jeunes actifs a ouvert en septembre, affichant complet. Hier, les différents partenaires qui ont œuvré à sa renaissance ont procédé à son inauguration.

Un loyer tout compris

Chaque intervenant s’est plu à souligner la rapidité avec laquelle la réhabilitation a été menée. Plurial Novilia a racheté les quatre bâtiments à Acobha, émanation de la Chambre de commerce et d’industrie, pour un montant de 8,485 millions d’euros en 2016. Et c’est aussi le bailleur social qui a financé et conduit les rénovations, pour un montant de 3,648 millions. Les trois chaufferies ont été remplacées, 215 logements (dont les salles de bains) ont été refaits, les fenêtres et portes changées afin d’améliorer les performances énergétiques. Une douzaine d’appartements ont été « sacrifiés » afin de créer des espaces de convivialité. Ainsi les résidents disposent-ils d’une très appréciée salle de sports, d’un sauna, d’une cafétéria pour les petits-déjeuners en libre accès, d’une laverie sans surcoût. Une salle de travail partagé a également été aménagée, regroupant soit les étudiants eux-mêmes, soit de jeunes créateurs d’entreprises. Un partenariat avec l’Urca permettant d’accueillir les jeunes pousses directement issues de l’université. Grâce à une convention avec Neoma, ce sont 30 étudiants étrangers qui se sont installés.

Favoriser la réussite des jeunes

« Les jeunes actifs sont les bienvenus et tous les étudiants, qu’ils soient boursiers ou non » , insiste Patrice Drexler, qui gère la résidence pour MGEL Logement (après les 128 logements de Laudine, rue de la Procession et les 206 du Quai 207, boulevard Henrot). Il insiste sur les loyers « raisonnables » (à partir de 288 euros) et « tout compris », que ce soit les services, l’eau, l’électricité et même les connexions internet haut débit.

« Le logement des jeunes ne doit être ni excluant ni au rabais » , a lui aussi commenté Jean-Claude Walterspieler, le président de Plurial Novilia. « La réussite dans les études passe par de multiples facteurs, et notamment par un logement de qualité et un environnement favorable de bien-être » , a résumé Cédric Chevalier, directeur de la MGEL, rappelant la vocation de la mutuelle étudiante du Grand Est à contribuer à « l’attractivité du territoire » .

Anne Despagne

LES FAITS

En 1985, la Chambre de commerce et l’Université lancent le projet de résidence pour étudiants, adossé à ce qui était alors l’école supérieure de commerce.

En 2009, un 4 e bâtiment est créé sur le campus de Croix-Rouge, qui prend lui aussi le nom de son initiateur, Acobha.

En 2016, Plurial Novilia rachète la résidence, mène d’importants travaux de rénovation et confie la gestion à la MGEL Logement, qui dépend de la mutuelle étudiante.

En septembre 2017, la résidence ouvre, au complet.

***********************************

l’union 171115a
Éducation : Entre école et lycée, le ministre se dédouble

Le ministre de l’Education nationale a partagé quelques instants ludiques avec les élèves de CP de l’école de l’Hippodrome. Photos Remi Wafflart
- Agrandir la photo

Classe dédoublées, lycée des métiers… Hier, Jean-Michel Blanquer a rencontré élèves, profs et parents.

L ’école primaire, c’est la priorité », « la lecture, l’acte fondamental » , « le livre, un outil d’intégration… » … En quelques formules lapidaires, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a tout dit hier de ce qu’il attend et espère de la première grande réforme éducative que lui a confiée Emmanuel Macron. Le dédoublement des classes de CP en REP + (l’éducation prioritaire renforcée) doit permettre de renforcer le socle des savoirs fondamentaux, écrire, lire, compter. « Je suis venu voir comment ça se passe », explique le patron de la rue de Grenelle en marge de la visite rendue, hier matin, à l’école de l’Hippodrome de Reims, l’une des 31 de l’académie classées en REP +. Les 177 élèves et la dizaine d’enseignants de l’équipe éducative ne sont pas les seuls à assurer le comité d’accueil. Le maire de Reims Arnaud Robinet, deux députées (Aina Kuric, Valérie Beauvais), un sénateur (Yves Détraigne) et forcément la rectrice d’académie Hélène Insel, sont là aussi.

L’établissement, lui-même, n’a pas été choisi par hasard. Proche de Paris, au cœur du plus grand quartier populaire de Reims (Croix-Rouge), c’est aussi une jolie école, colorée et lumineuse. Spacieuse surtout, ce qui lui a évité de pousser les murs pour installer les classes dédoublées, trois en l’occurrence pour 36 élèves (l’académie en compte trente-sept). « Le dédoublement, c’est un confort pour tout le monde, les enfants et les enseignants. Même les mamans qui ont des enfants plus grands constatent que leurs plus petits apprennent mieux », explique la directrice Leslie Gibier au ministre.

Plus de temps consacré au rythme d’apprentissage de chaque élève

Dans la mesure où les enseignants de ces classes doivent « revisiter leurs méthodes de travail », davantage d’attention serait également « portée au rythme d’apprentissage des élèves », constate encore la directrice qui sait que son école, à moyens pédagogiques constants, devra « s’organiser différemment » , l’an prochain, lorsque le dédoublement concernera aussi les classes de CE1, généralisation confirmée hier par Jean-Michel Blanquer. Si les retours sont positifs, le ministre de l’Éducation n’entend pas pour autant précipiter le bilan d’un dispositif vieux seulement de deux mois. « Il y aura une évaluation parce qu’il n’y a pas de bonne réforme sans évaluation. Elle aura lieu à la fin de l’année scolaire, comme c’est le cas en fin de CP. Mais à ce stade, je fais des observations, je rencontre, j’écoute… », a simplement commenté M. Blanquer, à peine plus loquace sur la réforme du bac, annoncée la veille. « La concertation avec la communauté éducative s’achèvera en février. Nous devons nous donner du temps pour une réforme applicable en 2021 », a-t-il commenté en insistant sur sa volonté de « redonner du sens » au bac .

Enfin, avant de prendre la direction du lycée des métiers Gustave-Eiffel (lire ci-contre), le ministre est aussi revenu sur une autre réforme, celle de l’orientation qui imposera notamment, dès cette année, la désignation de deux professeurs principaux en classe de terminale « pour mieux accompagner individuellement les élèves dans la construction de leur projet d’études » .

Gilles Grandpierre

***********************************

l’union 171114d
Armistice : Le drapeau change de main

Le président de l’amicale des porte-drapeaux de Reims, Philippe Malnuit, Éric Rochette, représentant l’Onac, et Manuel Neves, proviseur du lycée Marc-Chagall, entourent Michel Bonon et les deux élèves qui porteront désormais le drapeau de la France libre. Bernard Sivade
- Agrandir la photo

L’étendard de la France libre sera désormais porté par des lycéens.

Il l’a porté à bout de bras pendant une quinzaine d’années, ce drapeau de la France libre, supplanté de la Croix de Lorraine. C’est dire si Michel Bonon, « gaulliste de naissance », ancien président des porte-drapeaux de Reims, a ressenti une vive émotion, samedi matin en mairie, au moment de s’en séparer. Dans le cadre d’une convention signée entre la Ville, le lycée Marc-Chagall et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (Onac), il reviendra désormais à deux copains de Terminale ES, Baptiste et Hugo, de l’élever lors des cérémonies. Et ce, durant un an.

« Je le fais pour la France » , a confié le premier. « Je veux être réserviste et j’aimerais bien m’engager dans l’armée plus tard. Donc je trouve cela important de se souvenir. »

Hugo, lui, est « descendant d’une famille avec un passé militaire ». « En tant que patriote », il perçoit les faits de porter le drapeau et de prendre part aux commémorations comme « un devoir ».

Aussi fort que soit leur attachement à l’étendard dont ils sont aujourd’hui les dignes porteurs, pas question de l’emporter chez eux. Entre deux sorties, il sera stocké dans le bureau du proviseur de Chagall, Manuel Neves. C’est lui qui a signé, à l’issue de la cérémonie du 11-Novembre, cette convention avec Arnaud Robinet et l’Onac, dont font déjà l’objet d’autres établissements rémois comme les écoles Hippodrome, Provençaux et Joliot-Curie (trois fillettes de CM1 portent elles aussi des drapeaux). « Tout a commencé à la suite d’un contact que j’ai eu avec le président marnais de l’Onac, Julien Fargettas, par le biais de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale », se rappelle-t-il. « Et ce, après une sollicitation pour la présence d’élèves lors d’une cérémonie commémorative sur une nécropole russe, en considérant l’engagement des lycéens qui apprenaient la langue. C’est alors que l’Onac a proposé que des élèves soient porte-drapeaux. J’ai dit oui immédiatement. » Faisant ainsi de son établissement le dépositaire d’une association d’anciens combattants, à savoir la France libre. « Nous sommes dans cette démarche de tisser ce lien intergénérationnel avec les anciens combattants et de faire en sorte que les jeunes puissent prendre le relais », ajoute-t-il.

De quoi remonter le moral de M. Bonon, contraint et forcé d’abandonner son poste à 72 ans, pour raisons « mécaniques ». « Je préfère partir dignement, comme disait le Général de Gaulle » , a-t-il lancé en cédant sa bannière à Hugo et Baptiste.

Marion Dardard

***********************************

l’union 171114c
Enseignement : Les devoirs à la maison s’éloignent des collégiens

Le nouveau dispositif devoirs faits au collège se met en place, sur la base du volontariat des élèves (ou de la demande de leurs parents).
- Agrandir la photo

Youssef est ravi : son exercice de français sur les synonymes, il n’aura pas à le faire chez lui. Il l’aura bouclé avant de sortir du collège, en l’occurrence Joliot-Curie. « Comme j’aurai du temps, je vais pouvoir faire de la boxe thaï ». Youssef bénéficie en effet du nouveau dispositif national « devoirs faits ». L’objectif, comme son appellation le laisse deviner, c’est que les collégiens n’aient plus de devoirs à faire chez eux. Le gouvernement voit dans cette mesure un moyen de lutter contre l’inégalité des chances.

Basé sur le volontariat

Le dispositif est entré en vigueur à la rentrée des vacances de la Toussaint. Il se veut un complément à l’aide aux devoirs qui pouvait déjà exister dans les établissements. Ainsi à, Cormontreuil-Coubertin « on avait anticipé, indique le principal Denis Dambré, en mettant un place un dispositif similaire. Nous avons ainsi deux jeunes en service civique qui assurent déjà ce service, plus trois professeurs volontaires, plus un assistant pédagogique, des surveillants, des emplois d’avenir… »

À Reims-Joliot-Curie existait aussi déjà une aide aux devoirs. « On était alors dans un dispositif assez ciblé et injonctif, commente le principal François Millard-Ranou, tandis qu’avec devoirs faits , on est dans quelque chose de plus général, et basé sur le volontariat. » La demande peut venir des élèves eux-mêmes, ou bien des parents.

En tout cas, cette proposition rencontre du succès. « On avait commencé dès la rentrée de septembre, avant même la mise en place officielle de la réforme, poursuit le principal de Joliot-Curie ; aux trois premières séances pour les 3 èmes , on avait 5 ou 6 enfants. Aujourd’hui, on en a 43 sur 90 ! Les enfants se donnent les uns aux autres envie d’y aller ! » Chez les 6 èmes , l’autre niveau sur lequel l’effort a été porté, on en est même à un taux de 50 % d’élèves bénéficiaires.

Et comme le disait la rectrice Hélène Insel, lors d’une visite hier à ce même collège, « le dispositif va monter progressivement en puissance » . Ainsi Joliot-Curie est-il en phase de recrutement pour étoffer son équipe d’assistants pédagogiques, de façon à étendre les « devoirs faits » aux 5 èmes et aux 4 èmes . Et de permettre à d’autres que Youssef de faire eux aussi, par exemple, de la boxe thaï.

Antoine Pardessus

À savoir

« Devoirs faits » vise à surmonter les inégalités en offrant un cadre bienveillant aux élèves pour progresser.

Depuis la rentrée des vacances de la Toussaint, les collégiens volontaires peuvent bénéficier gratuitement d’un temps d’étude accompagnée, au sein de leur collège, pour effectuer leurs devoirs.

Ce temps dédié à la réalisation des devoirs est fixé par l’établissement en dehors des heures de cours mais pas obligatoirement en fin de journée.

***********************************

l’union 171114b
Sport : Tout Croix-Rouge court…

Le départ de la course des cadets, minimes, juniors et vétérans
- Agrandir la photo
Baptiste, ses parents, et son copain Hugo, prêts pour la course en famille.
- Agrandir la photo
Benoît Gallien, de l’EFSRA, joue le vélo-balai.
- Agrandir la photo
Les enfants partent, les parents relaient, puis arrivent ensemble, main dans la main…-
- Agrandir la photo
Des spectateurs enthousiastes… qui ont été aussi participants de la course en famille !
- Agrandir la photo

 

 

 

 

 

 

 

Ils étaient une centaine, de tous les âges, à courir sous la pluie, et de nuit ! Ce qui, dans ces conditions, était déjà un beau challenge.

Vendredi, 17 h 30, devant l’hippodrome… Il pleut à verse. Les courses USEP pour les scolaires du quartier ont été annulées. Les premiers participants arrivent, pataugeant dans les flaques. « C’est pas grave, on aime bien courir sous la pluie ! » sourient deux jeunes garçons qui sont inscrits avec leurs mamans. La 1ère course est en effet familiale et démarre à 18 heures. Benoît Gallien, de l’EFSRA, joue le vélo-balai. Un bénévole parmi la vingtaine mobilisée sur l’événement.

18 h 20, les participants de la marche nordique se regroupent. Ils sont… 4, tous de l’EFSRA.

Les benjamins prennent la suite, avant la clôture de la soirée par la course de 5000 m, 5 boucles à l’intérieur de l’hippodrome (lieu qui permettait de remplir toutes les contraintes de sécurité).

« Des courses de quartier ludiques et accessibles : ça fait partie des choses que le club a envie de faire, à l’intérieur de la ville », confie Eric Berthomier, président de l’EFS Reims Athlétisme. Entre chaque course, les majorettes de l’Etoile Rémoise ont courageusement joué « dansons sous la pluie »…

De notre correspondante Françoise Lapeyre

 

 

 

 

 

 

 

***********************************

l’union 171114a
Une journée avec.. Virginie Desmettre Photos Antoine Pardessus Remi Wafflart et A.P.

MATERNELLE JOLIOT-CURIE, 8 HEURES Virginie Desmettre arrive dans sa classe. Les élèves ne commenceront à affluer que vingt minutes plus tard. L’enseignante met ce délai à profit pour la préparation matérielle de sa salle. « C’est une différence avec l’élémentaire, où la préparation se fait davantage à la maison. »

MATERNELLE JOLIOT-CURIE, 8 H 45 Cette fois les élèves sont tous là. Après les avoir accueillis dans un grand calme -on n’a le droit que de chuchoter-, l’enseignante les a laissés se répartir entre différents ateliers (langage, numération, exploration, couleurs…), et veille à ce que chacun ait quelque chose à faire.

MATERNELLE JOLIOT-CURIE, , 9 h 50 L’heure de la récré est venue. Les enfants s’ébattent sous le regard vigilant de Virginie. Dans un quart d’heure environ, la matinée de classe reprendra pour tous jusqu’à 11 h 30, moment où dans le cadre des APC (ateliers personnalités complémentaires), les enfants seront pris en charge par groupes de quatre.

MATERNELLE JOLIOT-CURIE, 12 H30 C’est la pause déjeuner. Pendant que les enfants prennent leur repas chez eux ou à la cantine de l’école, Virginie Desmettre prend place dans la petite salle de l’école servant de cuisine tisanerie bureau et, donc, salle à manger. Elle en profite pour échanger avec les collègues

MATERNELLE JOLIOT-CURIE, 13 H 30 Les enfants sont de retour dans la classe, tout le monde s’assied, ferme les yeux, se détend… Non, ce n’est pas vraiment une sieste, c’est la séance de yoga méditation. « Les enfants, je vais vous raconter l’histoire d’une grenouille qui s’exerce à rester tranquille. Et nous, nous allons essayer de faire pareil. »

MATERNELLE JOLIOT-CURIE, 17 h 45 Cela fait près de 10 heures que Virginie est dans l’école. La journée des enfants s’est terminée deux heures plus tôt. Mais celle de Virginie se prolonge encore par une réunion avec les parents : « Je veux leur expliquer ma méthode pédagogique. » Mais il y a aussi à honorer régulièrement les conseils d’école, et autres conseils de maîtres.

Nous avons accompagné cette enseignante dans sa classe de maternelle de l’école Joliot-Curie.

La journée de travail de Virginie Desmettre commence à 8 heures. Après avoir garé sa voiture venant de son quartier Clairmarais, elle pousse la porte de son royaume : une salle de classe de moyenne et grande sections à l’école maternelle de Joliot-Curie. L’école n’est pas déserte : les femmes de ménage s’y activent depuis cinq heures et demie. Et une atsem (agent des écoles maternelles) est là depuis sept heures et demie pour accueillir les premiers enfants. Mais ceux-ci n’entreront pas tout de suite dans la salle de Virginie. Cette dernière les accueillera, à l’intérieur, à partir de 8 h 20 seulement. Aussi silencieusement que possible : « À ce moment-là, on n’a le droit que de chuchoter » dit-elle. Et cette consigne vaut aussi bien pour les enfants que pour elle. En tout cas elle a l’air d’être efficace, car les petiots de 4 ou 5 ans parviennent ainsi, au fur et à mesure de leur arrivée, à se répartir dans le calme entre les différentes activités que la maîtresse (ou professeur des écoles comme l’on dit à présent) a préparées à leur intention dans les différents coins de la salle.

Le programme de la journée prévoit aussi, en dehors des indispensables récrés bien sûr, une séquence spéciale « arts visuels », ainsi qu’une autre d’anglais, sans oublier une séance détente, intitulée yoga méditation, pour relancer l’après-midi après la pause déjeuner. Toujours ce souci de calme. Et quand Virginie en aura fini avec les enfants, vers 15 h 45, elle n’en sera pas quitte pour autant, car une réunion avec les parents prolongera sa journée.

Formée à l’école Normale

Cela fait désormais 33 ans que Virginie Desmettre exerce le métier d’institutrice. Elle y a été formée pendant trois ans à l’école que l’on appelait encore Normale, à Châlons, après avoir été recrutée au niveau du bac. Sa première année d’enseignement s’est passée à Courcy, ensuite Virginie a effectué des remplacements sur le secteur Reims sud (Croix-rouge, Murigny). Elle a désormais un poste fixe à la maternelle de Joliot-Curie depuis 1992.

***********************************

l’union 171111b
Ils sortent les bâtons au fast-food

Hier vers 14 heures, pompiers et policiers ont dû intervenir au restaurant Quick de Croix-Rouge à la suite d’une altercation entre jeunes. A-t-il été repéré ou l’ont-ils croisé par hasard ? Arrivés dans le fast-food, plusieurs individus – trois ou quatre, peut-être cinq – se sont dirigés vers un garçon de 18 ans attablé avec un ami. Manifestement, un contentieux les oppose, et le ton est monté. Le groupe est alors sorti, mais pour mieux réapparaître avec des bâtons. Ils n’ont toutefois pu revenir dans le restaurant : des personnes ont fait barrage devant la porte, notamment l’ami qui s’est pris un coup au visage. À l’arrivée de la police, les assaillants avaient pris la fuite. Celui avec lequel ils sont en froid n’a rien voulu dire et a refusé de porter plainte. Blessé légèrement, son ami a été transporté au CHU par les pompiers.

***********************************

l’union 171111a
Faits divers : L’incendiaire d’une voiture arrêté et condamné

Une scène malheureusement trop fréquente dans les rues de Reims. Illustration
- Agrandir la photo

 

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, lors d’une surveillance au quartier Murigny (où les voitures ont tendance à brûler un peu trop en ce moment), une patrouille de police avait surpris trois incendiaires en flagrant délit. Deux avaient réussi à s’enfuir, mais pas le troisième, un jeune du quartier âgé de 20 ans sanctionné par une peine d’un an de prison dont six mois ferme, sans incarcération immédiate (L’union du 20 octobre). Ressorti libre, il attendait d’être prochainement convoqué pour purger sa peine sous un mode aménagé.

Trois semaines plus tard, l’enquête a permis d’identifier l’un des fuyards. Se sachant recherché, Sofiane Laftam, 18 ans, s’est présenté mardi matin au commissariat central. Domicilié au quartier Croix-Rouge, lui aussi a été présenté au parquet dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (plaider-coupable). Il a accepté la peine proposée : quatre mois ferme aménageables, sans incarcération immédiate.

Cette nuit du 17 au 18 octobre, le jeune homme avait rejoint son copain de Murigny et le troisième inconnu. Vers 4 heures, ils se sont approchés d’une Citroën C3 garée rue Rudyard-Kipling, près de la rue Richelieu. L’un d’eux a cassé une vitre pour enflammer à l’intérieur des sacs-poubelles ramassés à proximité. L’incendie se propageait au reste de l’habitacle.

La voiture appartenait à une jeune femme inconnue des vandales. Ces derniers avaient trop bu. C‘est la seule explication donnée aux enquêteurs.

F.C.

 

***********************************

l’union 171110b
Solidarité : La Croix-Rouge recherche des bénévoles

Tous les bénévoles sont régulièrement formés : ceux qui participent aux maraudes reçoivent une formation aux premiers secours mais aussi d’écoute et de conseils. Archives Christian Lantenois
- Agrandir la photo

Reims L’unité locale de la cité des sacres lance un appel aux bonnes volontés et aux dons en tout genre alors que les températures baissent.

A vis à tous ceux qui souhaitent se rendre utiles en venant en aide aux personnes vulnérables, on recherche des bénévoles qui voudraient bien nous consacrer un peu de leur temps. » Jean-Luc Geoffroy est le secrétaire départemental de la Croix-Rouge et administrateur de l’union locale de Reims. Il évoque les attentes de l’unité locale, dont les locaux sont implantés dans le quartier… Croix-Rouge, depuis 2015.

Quels sont vos demandes et vos besoins ?
Ils sont multiples ! Le plus important est de pouvoir grossir les effectifs de nos bénévoles, en lien notamment avec la campagne hivernale qui a débuté le 1 er novembre. En cette période de reprise, c’est toujours un peu compliqué, il y a toujours des bénévoles qui arrêtent et il faut donc à chaque fois réussir à recruter suffisamment. Depuis le 1 er novembre et jusqu’au 31 mars, tous les soirs de 19 heures à minuit, même le week-end et les jours fériés (contre une maraude par semaine le reste de l’année), nous organisons une maraude du Samu social afin de venir en aide aux sans-abri. Depuis quelques années déjà, on ne distribue plus de l’alimentaire mais des boissons chaudes et en période de grand froid, de quoi tenir avec des vêtements chauds et des couvertures. Pour que les tournées fonctionnent correctement, il faut ainsi quatre bénévoles par nuit. Et ce ne doit pas être toujours les mêmes parce que sinon, ils vont vite s’épuiser. On recherche aussi des bonnes volontés pour grossir les rangs de nos secouristes. Ces hommes et ces femmes interviennent sur des manifestations à la demande de collectivité par exemple (au stade Delaune, lors des matches, pour le Run in Reims ou encore le marché de Noël) mais aussi parfois directement à la demande du préfet.

On a besoin aussi de davantage de bénévoles pour assurer des rendez-vous plus réguliers à la halte répit (accueil des malades souffrant d’Alzheimer), pour intensifier les cours d’alphabétisation à destination notamment des migrants et aussi pour assurer l’accueil de notre magasin de vente de vêtements d’occasion. Vous le voyez, notre recherche de bénévoles est vraiment tous azimuts.

Des bénévoles qui ne sont pas livrés à eux-mêmes…
Je dis souvent : les bonnes volontés, c’est bien mais ça ne suffit pas. Tous nos bénévoles sont formés. Nos secouristes bénéficient en plus d’une formation en continue.

Quels sont les critères pour vous aider ?
Il faut surtout vouloir s’engager. Il ne s’agit pas de se rendre disponible, tous les jours ou chaque semaine, mais une fois tous les quinze jours. Lors de l’entretien, on discute beaucoup sur les motivations des personnes qui souhaitent nous rejoindre. Il est aussi possible d’être « bénévole d’un jour » afin de se rendre bien compte.

Vous appelez aussi aux dons.
Dans le cadre de la tournée du Samu social, on est amené à distribuer aussi des gants, bonnets, couverture, duvets. N’hésitez pas à vous rapprocher de notre antenne.

Si vous souhaitez donner de votre temps. Les locaux de la Croix-Rouge sont situés à Reims, au 3, rue Joliot-Curie. Tél. 03 26 46 31 93 (permanence l’après-midi). Mail : ul.reims@croix-rouge.fr

Propos recueillis par Aurélie Beaussart

L’ESSENTIEL

Avec ses 250 bénévoles, l’unité locale de Reims est la plus grosse structure du département de la Marne.

Comme chaque année, avec la reprise de la campagne hivernale, la structure de la cité des sacres recherche des bénévoles pour étoffer le noyau dur d’une centaine de bénévoles très actif pour assurer les maraudes du Samu social notamment.

La structure rémoise est aussi à la recherche de dons de bonnets, gants, couverture et duvets.

***********************************

l’union 171110a
AUJOURD’HUI

Loto de l’association Etoile Croix Du Sud, à 20 h 30. Lieu : 10, avenue Léon-Blum. Tél. 03 26 06 56 66.

***********************************

l’union 171109b
démocratie : 81 habitants rejoignent les conseils de quartier

Sept tirages au sort concernant quatre quartiers ont été effectués. A.B.
- Agrandir la photo

Reims Lundi soir, les tirages au sort pour compléter les douze conseils ont été effectués.

307candidatures ont été reçues par le service démocratie locale dans le cadre de l’appel aux bonnes volontés lancée par la Ville, il y a près de deux mois pour renouveler en partie les effectifs des douze conseils de quartier de Reims, à mi-mandat. Les Rémois avaient jusqu’au 7 novembre pour déposer leur candidature.

Pour rappel, sur les 360 habitants en poste, depuis trois ans, dans l’un des 12 conseils de la ville, 120 ont décidé d’arrêter. « À notre arrivée, à la mairie, nous avons mis en place la stricte parité pour ces conseils » , rappelle Mario Rossi, adjoint au maire de Reims en charge de la proximité. Lundi soir, en mairie, ce sont déroulés les tirages au sort, « pour certains quartiers dont les candidatures se trouvaient en surnombre. »

Cinq conseils cherchent toujours des bonnes volontés

Il s’agissait donc des conseils de quartier Barbâtre, Saint-Remi, Verrerie, Cernay, Épinettes, Jamin, Jaurès, Charles-Arnould, Clairmarais et le conseil de quartier Laon-Zola, Neufchâtel, Orgeval.

Quant aux autres conseils, « pour certains, il reste des postes à pourvoir, et pour lesquels, il est toujours possible de candidater » , fait savoir Mario Rossi.

C’est le cas pour le conseil de quartier Bois d’amour, Courlancy, Porte de Paris (2 sièges vacants) ; Châtillons (13 sièges vacants) ; Croix-Rouge, Hauts-de-Murigny (3 sièges vancants) ; La Neuvillette (10 sièges vacants) ; Maison-Blanche, Sainte-Anne, Wilson (4 sièges vacants) et Murigny (7 sièges vacants).

Enfin, le conseil de quartier Centre-Ville fut celui qui a reçu le plus de candidature, « une centaine pour dix places. On a appelé ceux qui se trouvaient déjà sur liste d’attente depuis 2014 : les dix premiers qui ont dit oui forment donc l’effectif manquant. »

Les nouveaux conseillers seront installés officiellement le 27 novembre. « Ensuite, chaque conseil élira son nouveau co-animateur habitant. L’idée étant que chaque quartier soit opérationnel pour début 2018. »

Aurélie Beaussart

À savoir

Qu’est-ce que c’est ?
« Les conseils de quartier ont été mis en place en 2002, sous Lionel Jospin », rappelait dans nos colonnes Mario Rossi, en octobre dernier. Chaque conseil de quartier est composé d’un collège d’habitants (30 personnes), un collège d’associations (10 représentants) et un collège d’élus (4). Il y a un co-animateur habitant et un co-animateur élu.

À quoi servent-ils ?
« Ils permettent à une population vivant sur un territoire de participer au développement, à l’amélioration des conditions de vie dans le quartier, la ville. Ces habitants deviennent acteurs de leur quartier », assure Mario Rossi. Des conseils qui permettent de créer du lien, « un dialogue » entre les élus et les habitants. « Mais ce n’est pas l’endroit où l’on vient porter sa difficulté personnelle, il y a Reims Contact pour cela. » Implantation de feux tricolores, création de passage piéton, sas vélo, aménagement en zone 30, contresens cyclable, abaissement de trottoirs… Les actions sont nombreuses et variées.

***********************************

l’union 171109a
Cannabis par-ci, cannabis par-là

Lors d’une surveillance au quartier Croix-Rouge, lundi à 21 h 30, la brigade anticriminalité a repéré une transaction suspecte entre un passant et l’occupant d’une voiture garée rue Pierre-Taittinger. Pisté, le piéton s’est fait contrôler au moment où il remontait dans son propre véhicule. Il avait sur lui deux grammes de résine de cannabis qu’il venait d’acheter à l’autre personne.

Toujours à Croix-Rouge, toujours lundi, mais à 16 heures, lors d’une série de fouilles et contrôles d’identités menés sur réquisition du procureur de la République, deux jeunes gens de 26 et 28 ans se sont fait prendre dans un hall de la rue Olympe-de-Gouges avec de la résine de cannabis.

Laissé libre, tout ce petit monde s’est vu remettre une convocation devant le délégué du procureur.

***********************************

l’union 171108a
Justice : Attaqué devant chez lui par une bande, il tire au fusil pour défendre sa famille

Selon le parquet, face à l’agression subie par le prévenu, sa riposte au fusil était « nécessaire » et fut « proportionnée » car il a tiré au sol et en l’air. Illustration
- Agrandir la photo

Cet été, assailli par « 30 à 40 » Tchétchènes lors d’une expédition punitive, un père de famille avait tiré au fusil pour les repousser, et blessé l’un d’eux. La légitime défense a été retenue.

Une scène de « guérilla urbaine » , en pleine journée, dans la ville de Reims. C’était le 5 juillet dernier, devant la maison d’un membre de la famille Divry au quartier Alexandre-de-Serbie. Face à lui et ses proches, « 30 à 40 » Tchétchènes armés venus régler un différend à leur manière. Il avait riposté au fusil de chasse, d’où sa comparution lundi au tribunal, seul à la barre. À ce jour, aucun participant à l’expédition punitive n’a été mis en cause.

Tout commence la veille, le 4 juillet, lors d’une agression commise à Croix-Rouge par des membres de la « communauté guyanaise » . « Nos enfants faisaient un barbecue. Ils se sont fait voler leurs boosters avec une arme » , témoigne un ami du père de famille. « On a fait un tour dans le quartier avec nos enfants pour les retrouver. Ils ont reconnu un jeune. On est allé le voir. Il y avait beaucoup de monde avec lui. Ça s’est envenimé. Des Tchétchènes sont venus aider le groupe. On est reparti. »

Coup de couteau dans le dos

Pourquoi ce coup de main tchétchène ? Réponse de M e Olivier Chalot, avocat du père de famille : « M.Divry et ses amis ont eu des mots avec des personnes qui sont en lien avec des Tchétchènes, qui travaillent ou trafiquent peut-être avec eux. C’est ça, la réalité du dossier. »

Le lendemain, son client reçoit un appel lui fixant rendez-vous à 17 h 30 à Croix-Rouge pour récupérer le scooter de son fils. Un ami part en éclaireur. « Il y avait du monde partout. Ils cachaient des barres de fer dans les buissons. Je lui ai dit de ne pas venir car ça sentait le traquenard. » Personne au rendez-vous ? Une demi-heure plus tard, un convoi de véhicules remplis de Tchétchènes déboule avenue Alexandre-de-Serbie. « Ils n’ont pas trouvé l’adresse de M.Divry par hasard » , commente M e Chalot. « Il y avait des papiers dans le scooter. Ceux qui l’ont volé ont fourni les renseignements aux Tchétchènes. »

Le père de famille et ses amis présents devant la maison relatent tous la même scène. « D’un seul coup, ils sont arrivés en furie. Ils sont descendus des voitures avec des bâtons, des pistolets, des barres de fer. Ils portaient des treillis, beaucoup avaient des masques à peinture. Ils nous jetaient des pierres. Ils faisaient le geste de nous trancher la gorge. Ils ont voulu forcer le portail. On a fait rentrer les femmes et les enfants dans la maison. » Des coups de feu claquent (des impacts seront retrouvés sur une voiture). Arrive un ami qui se prend un coup de couteau dans le dos (blessures légères).

L’avocat veut la relaxe, le parquet aussi…

À la barre, le prévenu interpelle le tribunal : « Imaginez 40 personnes devant chez vous avec des armes, qui menacent de vous couper la gorge ! J’étais terrorisé. Je suis allé chercher mon fusil pour défendre ma famille. J’ai tiré une première fois en l’air, quand ils ont commencé à ouvrir le portail. Il y a eu un mouvement de recul, puis ils sont revenus. J’ai tiré une deuxième fois, vers le bas. » Un Tchétchène se retrouve sur le carreau : orteil fracturé. Les assaillants se replient et le transportent au CHU. Fin de l’opération commando.

M e Chalot ne se prive pas de rappeler que la victime du tir a déjà fait l’objet de « seize procédures » sous différentes identités : « violences, menaces, recels, dégradations, infractions à la législation sur les stupéfiants… » . Un profil bien différent de son client, certes condamné à quatre reprises mais la dernière fois en 1998. Depuis, il est un modèle de réinsertion, employé depuis 18 ans par le même patron auquel il donne entière satisfaction.

Laissé libre sous contrôle judiciaire, le tireur n’en croit pas ses oreilles : le substitut du procureur lui-même requiert sa relaxe sur le fondement de la légitime défense. « Face à l’agression qu’il subissait, sa riposte était nécessaire. Elle fut également proportionnée car il y a absence de visée potentiellement mortelle : il a tiré au sol et en l’air. »

Après en avoir délibéré, le tribunal retient la légitime défense et relaxe le prévenu pour les violences avec arme. Seule la détention non autorisée du fusil, hérité d’un défunt, est sanctionnée par un mois de prison avec sursis.

Pendant l’audience, de nombreux policiers ont discrètement surveillé le palais de justice, au cas où des Tchétchènes auraient posé problème. Aucun n’est venu. Pas même celui touché au pied : il ne s’est pas constitué partie civile.

Fabrice Curlier

En 2014, une maison de quartier attaquée

Cette affaire en rappelle une autre survenue en 2014 à Croix-Rouge : celle d’un étudiant béninois éborgné d’un coup de couteau par des Tchétchènes partis en guerre contre des Noirs à la suite d’insultes entre une collégienne de leur communauté et une élève africaine. Après avoir repéré un Malien à la maison de quartier Billard, une trentaine de Tchétchènes avaient envahi l’établissement avec bâtons et couteaux. Ami du Malien, l’étudiant eut l’œil gauche perforé, une main fracturée. Quatre Tchétchènes ont été mis en examen. Le dossier est toujours à l’instruction.

***********************************

l’union 171106a
Incendies : Nuit agitée pour les pompiers

Trois voitures ont flambé rue Marie-Laurencin, vers 2heures dans la nuit de samedi à dimanche.
- Agrandir la photo

Reims Huit feux de voitures, deux maisons évacuées : la nuit a été compliquée.

Chaude nuit pour les pompiers entre samedi et dimanche. Les « festivités » ont démarré vers 1 h 25, ils sont intervenus pour un feu de voiture allée Duroy-de-Bruignac, le long des jardins familiaux entre les rues Paul-Vaillant-Couturier et André-Huet. Vers 1 h 30, une BMW série 3 est partie en fumée passage Clovis-Dolet dans le secteur de l’avenue de Laon. Trente minutes plus tard, les sapeurs-pompiers sont appelés rue Marie-Laurencin, à Croix-du-Sud, pour trois voitures en feu, une familiale, une Twingo ainsi qu’une voiturette sans permis. Vers 3 h 50, à deux pas de là, rue Raoul-Dufy, c’est une autre BMW, série 1 cette fois, qui flambe.

Peu après 4 heures, deux feux se concentrent entre les quartiers Murigny-Sud et Murigny-Nord. Un feu de poubelle d’abord qui se propage au compteur électrique d’une maison de la rue Edmond-Chauvet. L’occupant est évacué avant l’arrivée de secours. « Mon mari et mon fils ont essayé d’éteindre l’incendie avec le tuyau d’arrosage du jardin, raconte une voisine qui habite en face. Après, les pompiers nous ont dit que c’était risqué à cause du compteur électrique. Ils auraient pu se faire électrocuter. » Ayant inhalé des fumées, le locataire, choqué, est pris en charge, mais refuse son transport à l’hôpital. A peu près en même temps, une Audi Q3 est incendiée rue Jacques-Prévert.

Vingt minutes plus tard, à quelques rues plus au nord, rue Albert-Luthuli, une seconde maison est évacuée. Vers 4 h 50, une voiture – une C3 stationnée devant une habitation– est incendiée. Les trois occupants de la maison, légèrement intoxiqués par l’inhalation des fumées, sont évacués. Les pompiers procèdent à la ventilation du logement. Dans le quartier, c’est la consternation. « Comme tous les voisins proches, j’ai été réveillé par une explosion, sans doute les pneus, rapporte René. Je suis descendu aussitôt. On a tous appelé les pompiers. Et c’est long quand on les attend… J’habite ici depuis 32 ans. C’est très calme d’ordinaire. On a bien eu quelques voitures rayées, mais là, c’est la première fois. Ça devient inquiétant. Et puis, ça aurait pu mal tourner. C’est pas de chance, c’est la voiture d’une connaissance qui leur rendait visite qui a brûlé. Et puis, la porte du garage qui a bien chauffé était neuve. »

C’était la pleine lune…

On distingue deux foyers d’incendies pour cette nuit du 4 au 5 novembre. Le premier, dans le secteur de l’avenue de Laon avec deux voitures incendiées. Le second quartier Murigny, Croix-du-sud avec six voitures brûlées dans un petit périmètre.

La police n’a pas d’explication face à cette soudaine série d’incendies (la nuit précédente, plusieurs feux avaient déjà été allumés). « Ce type de violence urbaine qui se multiplie par épisode, c’est assez récurrent sans qu’on puisse savoir pourquoi, avance un officier. Après, c’était la pleine lune et, sans que ce soit forcément des incendies, ça joue souvent sur les comportements. »

Alexandre Allard et Alice Renard

***********************************

l’union 171105b
société : Coupure de courant sur le camp de migrants

Hier après-midi, plusieurs Rémois sont venus prendre des nouvelles du petit Eldis et de sa famille. Christian Lantenois
- Agrandir la photo

Reims Une soudaine coupure de courant sur le camp Saint-John-Perse irrite les bénévoles.

Aujourd’hui, des employés de Reims Métropole sont venus couper l’électricité sur le camp Saint-John Perse, laissant une vingtaine de personnes dans le noir. Il semblerait que ces employés aient pris personnellement cette initiative. Un bébé de 22 mois en insuffisance respiratoire avec une trachéotomie va devoir affronter une nuit sans chaleur et sans lumière. À partager merci. » C’est ce post, publié vendredi soir sur Facebook et illustré de quelques photos du petit Eldis, qui a mis le feu aux poudres. Le message de Pascal Brière, membre du collectif Table d’hôte, qui accompagne les migrants du parc Saint-John-Perse depuis plusieurs mois, a ému de nombreux internautes. « J’en croise des histoires affreuses, raconte le bénévole. Mais c’est la première fois que je verse une larme. Alors c’est vrai que cette électricité, on la vole depuis une semaine sur le réseau de l’éclairage public. Parce que nécessité fait loi. Mais c’est juste pour alimenter trois ampoules et leur permettre de recharger leur téléphone. » « On a tout fait proprement, avec des disjoncteurs, pour leur sécurité et aussi pour limiter volontairement », ajoute Vincenzo Amico, membre lui aussi du collectif. « Jusque-là, c’était toléré. On n’a pas de four, pas de radiateur. C’est vraiment juste pour la lumière. Couper l’électricité comme ça, c’est ignoble. »

Hayk Kostanyan, Russe de 20 ans, était présent vendredi sur le camp qui compte une quinzaine de tentes. « J’ai vu un camion avec les lettres R et M, je sais lire quand même, précise le jeune qui parle 4 langues et sert d’interprète. Il s’est garé près de nos tentes et trois personnes sont sorties. Une 4 e est restée au volant. Ils nous ont dit qu’ils allaient couper l’électricité parce qu’on n’avait pas le droit. Moi, je n’ai pas osé trop intervenir parce que je n’ai pas de papier et que j’avais peur qu’ils m’embarquent. »

L’enfant hospitalisé dans la nuit

La publication sur les réseaux sociaux ayant suscité pas mal d’émotions, les pompiers puis le Samu sont intervenus pour prendre en charge le petit malade, originaire d’Albanie, qui a été conduit aux urgences pédiatriques. Hier en début d’après-midi, lui et ses parents n’étaient pas revenus sur le camp. Hier soir, sur Twitter, Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, et Arnaud Robinet, maire, précisaient qu’aucune intervention de la collectivité n’avait été mise en place pour couper l’électricité. « Nous ne cherchons pas à polémiquer, précisent les membres du collectif. Simplement, nous aimerions qu’une enquête interne soit diligentée, afin que cela ne se reproduise pas. » Hier soir, les installations sauvages devaient à nouveau être rebranchées. Avec les moyens du bord.

Alice Renard

Les bénévoles créent une ressourcerie

Après l’émotion, plusieurs particuliers se sont présentés hier spontanément sur le camp pour offrir des couvertures, des vêtements, de la nourriture… « On reçoit beaucoup de dons, explique Pascal Brière. Il nous est même arrivé d’en refuser. C’est pour cela que nous avons créé une ressourcerie. Pour pouvoir tout trier, stocker et mettre à l’abri. Ça permet de savoir ce qu’on a aussi. » Car la raison d’être du collectif qui rassemble une vingtaine de personnes, « c’est l’intendance, c’est à dire l’aspect matériel » . Les bénévoles ont ainsi besoin de chaussures chaudes, de tentes, de duvets et couvertures, de produits d’hygiène, de couches pour enfants et adultes… à déposer au 7 bis, rue de Tinqueux. « On a aussi besoin de présence physique sur le camp. Pour leur apporter un peu d’humanité. Et pour lutter contre les a priori aussi. Certains croient que les migrants se baladent avec des couteaux, en guenille et la morve au nez… Alors que le camp est bien entretenu. C’est propre. Aucune ordure ne traîne. Il y a des toilettes sèches. »

***********************************

l’union 171105a
Loisirs : Merci aux animateurs !

Clairmarais : dans les bois de Rilly-la-Montagne, les enfants découvrent la nature, la course d’orientation… et les sentiers boueux !
- Agrandir la photo
Centre Ruisselet : on pratique roller et karaté chaque jour à François-Legros. Une formule qui permet de voir la progression en fin de semaine.
- Agrandir la photo
À Joliot-Curie, un jeu dansant d’enfer sur « Mets ta garde » : quand la musique s’arrête, on déplie le papier et on pose ses pieds dessus !
- Agrandir la photo
Charpentier : maniabilité et agilité sur de petits obstacles… pas toujours évidents à franchir !
- Agrandir la photo

Centre Adriatique : on profite de « Pratik sport vélo » pour écouter les conseils de l’Association sportive de Tinqueux.
- Agrandir la photo

Martin-Peller : la matinée démarre en chansons… avec deux jolies voix justes !
- Agrandir la photo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Reims 310 enfants ont fréquenté les six centres de Reims activités vacances au cours de la première semaine.

Quand l’animateur s’amuse… les enfants s’amusent ! », sourit Lucie Fromentin, chef du service animation enfance et loisirs. On lui fait remarquer que notre périple à travers les six centres montrait à quel point les encadrants savaient mettre de l’ambiance avec… 3 fois rien ! Ce qui ne l’étonne pas : « C’est une vraie collaboration entre le directeur de centre et son équipe, afin qu’il n’y ait pas de temps mort. Effectivement, nos animateurs vacataires préparent des jeux et des activités où ils s’amusent autant que les jeunes ! Certains d’entre eux ont fait « animateur junior » durant Reims vital’été, d’autres ont des bourses BAFA offertes par la Ville. »

Un coup de chapeau en tout cas à ces jeunes gens qui, avec quelques briques de bois et des bouts de ficelles organisent un grand jeu. Aux animateurs sportifs qui félicitent les jeunes débutants sur rollers ou VTT et consolent ceux qui se ramassent quelques gamelles.

De notre correspondante Françoise Lapeyre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

***********************************

l’union 171104b
Scooters et poubelles aussi

Jeudi soir, un scooter a été incendié vers 19 heures avenue François-Jacob à Bezannes, un autre à 20 h 30 rue Newton à Reims, dans le quartier Croix-Rouge. Sans doute sont-ils volés. Toujours jeudi, à 21 h 50, quelques détritus ont brûlé le long de l’avenue de Champagne, à hauteur du parc de Murigny. Hier matin à 1 h 45, un feu de poubelle s’est déclaré avenue Bonaparte à Tinqueux. Vers 17 h 15, un feu de détritus survenu dans une cave de l’allée des Bourguignons à Reims a provoqué un important dégagement de fumée. Il n’y a pas eu de blessé.

***********************************

l’union 171104a
Badminton : N1 : Rémois favoris

Deuxièmes avec une victoire et une défaite, les Rémois reçoivent cet après-midi (16 heures, Halle Universitaire Croix Rouge) la lanterne rouge, Cholet, avec la ferme intention de s’imposer. « Cholet est certes une bonne équipe mais tout le monde est en forme et on devrait pouvoir s’imposer. Il faut toutefois se méfier car nous sommes encore en début de saison et on ne connait pas toujours les compositions des équipes. », annonce le président Jean-Michel Édard, qui sera privé du Belge Nathan Vervaeke et de l’Ukrainienne Vladyslava Lisna.

3 e JOURNÉE : Reims (2) - Cholet (6), Volant des 3 Frontières (3) - Créteil (4), Rostrenen (5) - Ezanville-Écouen (1).

***********************************

l’union 171101c
Famille : Toit pour mères en difficulté

Le Renouveau dispose d’un petit jardin où les enfants peuvent s’ébattre. Christian Lantenois
- Agrandir la photo
Le centre maternel dispose de 24 chambres pour mère et enfant. Christian Lantenois
- Agrandir la photo

Enceintes ou avec de jeunes enfants, elles disposent d’un hébergement dédié.

Cette Rémoise que nous appellerons Karine a 22 ans. Pendant quatre ans, elle a vécu à Châlons en concubinage avec un homme, dont elle a eu un enfant. Mais l’histoire d’amour n’a pas duré : « Il y avait trop de problèmes, confie Karine, trop de violences, d’alcool, de disputes… C’est moi qui suis partie. » Mais pour aller où ? « Ma mère ne pouvait pas m’héberger chez elle, il n’y avait plus de place dans son appartement. » Et c’est ainsi que la jeune maman, aiguillée par une assistante sociale, s’est retrouvée à Reims au centre maternel le Renouveau.

Une structure dédiée exclusivement aux jeunes femmes, enceintes ou avec de jeunes enfants -moins de trois ans-, vivant des histoires difficiles à l’image de celle de Karine : exclusion familiale, très grande précarité, violence conjugale, voire totale soumission.

Exigence légale

Oh, ne cherchez pas trop à savoir où précisément se situe cet hébergement : il se fond dans le paysage du quartier Croix-rouge de Reims. « Ce n’est pas qu’on se cache, commente la directrice Pascale Dufort, mais nous avons un souci de confidentialité vis-à-vis de notre public, et un souci de leur protection ; certaines femmes d’ailleurs demandent à être enregistrées ici de façon anonyme. » Ce centre maternel répond à une exigence légale, contenue dans le code de l’action sociale et des familles (voir par ailleurs). « Il doit y avoir au moins un moyen d’hébergement pour ces femmes par département » rappelle la directrice.

Accueil assuré 24 heures sur 24

« Nous n’accueillons plus que des majeures, précise Joëlle Chauvière, la présidente de l’association qui gère le foyer ; les mineures, nous les aiguillons vers Épernay, où il existe une structure réservée pour elles, le foyer Plume ».

La capacité d’accueil du Renouveau rémois est aujourd’hui de 24 places pour femme enceinte ou avec jeune enfant, dont un volant de quatre places toujours disponible pour les situations d’urgence. « Certaines femmes nous sont envoyées directement par la police » dit la directrice. L’accueil est donc assuré 24 heures sur 24. « Sur une année, nous voyons passer ici entre 30 et 40 femmes, estime Mme Dufort ; certaines ne restent que quelques jours, d’autres jusqu’à deux ans. Quand l’enfant atteint ses trois ans, elles quittent obligatoirement la structure, elles passent alors sous la gestion du CCAS » (centre communal d’action sociale.

Le centre maternel est géré par une association, Foyer le Renouveau, par délégation de service public, pour le compte du conseil départemental, et 21 professionnels le font tourner, dont 8 éducatrices diplômées.

Vie parfois pesante

Contrairement aux foyers pour mineures, où l’on parle de placement et où la pensionnaire n’a rien à payer, ici, où il s’agit d’hébergement, il y a participation aux frais sous forme de pension calculée selon les ressources. Karine par exemple, qui ne touche qu’un RSA de 868 euros par mois, verse un loyer mensuel de 140 euros.

Karine trouve ici depuis le mois de juin dernier un toit, une chambre à elle, une cuisine à partager avec d’autres locataires, un petit jardin où les enfants peuvent s’ébattre. « Au début, confie-t-elle cependant, ça a été très très dur, surtout pour ma fille qui n’était pas habituée ; maintenant ça va mieux, elle va à la crèche, elle pleure moins. Mais la vie en collectivité est parfois pesante, il y a toujours de petites disputes entre nous… Quand ma fille est à la crèche, il m’arrive de tourner en rond au foyer… » mais la jeune femme reconnaît aussi qu’ici elle se sent plus en sécurité. Elle peut sereinement se consacrer à la recherche d’un appartement, où elle emménagera lorsque sa fille atteindra ses trois ans.

Centre maternel le Renouveau : 03 26 06 03 03.

Antoine Pardessus

|L’ESSENTIEL]

Le Code de l’action sociale et des familles prévoit que dans chaque département doivent exister des moyens d’hébergement pour femmes enceintes ou mères de jeune enfant en danger ou en situation de précarité.

Dans la Marne, il existe un seul lieu dédié à cet hébergement, le foyer maternel le Renouveau, dans le quartier Croix-rouge de Reims.

Géré par une association et fonctionnant grâce à une vingtaine de professionnels, il n’accueille que des majeures. Les mineures sont aiguillées vers un dispositif spécial à Épernay.

[|Une initiative privée au départ


Le Renouveau rémois est l’héritier d’un foyer qui avait été créé il y a 47 ans, à partir d’une initiative privée du mouvement d’éducation populaire, visant à l’origine à héberger les jeunes travailleuses. Ce foyer était situé au 62 de la rue du Barbâtre, et sa particularité était qu’il pratiquait déjà la mixité sociale avant l’heure, abritant à la fois des jeunes filles bien insérées socialement, et d’autres en difficulté. Quelques années plus tard ce foyer de jeunes travailleuses a été complété par un centre maternel, plus particulièrement destiné aux jeunes femmes enceintes, et qui, lui, offrait une douzaine de places rue Saint-Pierre-les-Dames. Le foyer de la rue du Barbâtre a fermé, le centre maternel, lui, a déménagé à Croix-Rouge.

Plus de 100 bénéficiaires en 2016

Quelles sont les capacités d’accueil pour femmes enceintes ou mères de jeunes enfants en difficulté dans la Marne ?
Nous disposons d’un foyer maternel à Reims, le Renouveau, avec 24 places. Il commence à dater (il a ouvert il y a trente ans), une réflexion est en cours sur un lieu plus adapté pour un bâtiment qui permettrait d’être aux normes. Et à Épernay, il existe un dispositif spécifique pour les mineures, que l’on appelle Plume, 5 places mère-enfant, mais ce sont des hébergements diffus en ville, et non pas dans un lieu spécifique. Et c’est tout. Mais en cas de besoin, notamment pour les cas d’urgence, nous avons la capacité de mobiliser des appartements ou des chambres d’hôtel.

Combien de femmes ont-elles bénéficié de ces hébergements ?
D’après les chiffres du conseil départemental, il y en a eu 107 en 2016, dont 11 femmes enceintes. Sur la durée, ce chiffre est à peu près stable, même si l’on note une légère augmentation, mais très légère. Sur les 107 femmes accueillies l’an dernier, 56 ont été hébergées au foyer le Renouveau de Reims, 19 dans d’autres structures, du genre foyer de jeune travailleur, et 32 en urgence à l’hôtel.

Qui faut-il alerter pour se faire héberger ?
La première chose à faire, c’est d’appeler une assistante sociale, que l’on peut joindre directement ou en passant par une circonscription de solidarité départementale ; mais en cas d’urgence, je pense à des agressions, on peut appeler tout simplement les services de secours, police ou pompiers, et eux sauront aiguiller vers le bon interlocuteur.

Les autres points

Qui est accueilli

Les établissements d’accueil mère-enfant reçoivent des femmes enceintes et des mères avec enfants de moins de 3 ans. Des mères avec enfants de plus de trois ans peuvent être accueillies, si elles sont enceintes ou si le plus jeune a moins de trois ans. L’admission se fait au titre de l’aide sociale à l’enfance. Les mères peuvent se présenter soit directement auprès de l’établissement, soit auprès du conseil général, au service de l’aide sociale à l’enfance.

Plusieurs missions

Ces établissements remplissent les missions suivantes : préparer avec la mère l’arrivée de l’enfant ; définir un projet de vie avec la mère (cela doit notamment permettre à celle-ci d’acquérir une plus grande autonomie) ; favoriser le lien entre la mère et l’enfant ; aider matériellement la mère dans l’organisation de la vie quotidienne ; favoriser son insertion sociale et professionnelle.

Confiance dans les personnes

On lit dans le projet d’établissement du Renouveau que depuis son origine, la conviction de l’association est que « toute personne possède en elle les ressources pour se prendre en charge et s’organiser avec d’autres afin de construire sa vie ». Il appartient donc à l’association de veiller à ce que le dispositif mis en œuvre permette aux personnes accueillies d’en prendre conscience.

Autres soutiens aux femmes enceintes

Pour aider les femmes enceintes, et notamment dans les cas de grossesse non désirée, il existe aussi une association d’écoute et de soutien psychologique, d’origine catholique mais s’adressant à toutes les femmes : Mère de miséricorde. Pour la contacter à Reims : mmc.reims@gmail.com. Tél.0 800 746 966. Sa mission ne consiste pas seulement en l’écoute bienveillante de femmes qui se posent la question de l’accueil de la vie mais également en l’accompagnement de toute personne (homme, femme, couple…) souffrant de la blessure liée à « l’enfant qui n’a pas pu naître » (grossesse extra utérine, fausse couche, interruption volontaire de grossesse, interruption médicale de grossesse).

D’autres associations, comme Magnificat ou la Maison de Tom Pouce, proposent, elles, de l’hébergement, mais elles ne sont pas présentes dans la Marne.

***********************************

l’union 171101b
À VENIR

Loto de l’association Etoile Croix Du Sud, vendredi 10 novembre à 20 h 30. Lieu : 10 avenue Léon Blum.

***********************************

l’union 171101a
L’incendie enfume le logement

Dimanche vers 18 h 30, deux poubelles ont pris feu devant un immeuble de la place de Marseille, dans le quartier Maison-Blanche. Il a noirci une porte de garage et enfumé l’appartement situé au-dessus. Les pompiers ont dû procéder à la ventilation. L’origine de l’incendie n’a pu être déterminée. L

undi matin à 3 h 30, un conteneur de 250 litres a brûlé rue de Rilly-la-Montagne à Croix-Rouge, au n º 38.

***********************************

l’union 171031a
Logement : Les gardiens d’immeubles pourraient verbaliser

Sur Reims, seul le Foyer rémois dit regarder avec attention cette possibilité offerte aux gardiens pour lutter contre les incivilités.
- Agrandir la photo

Les bailleurs sociaux peuvent faire appel aux gardiens pour verbaliser les locataires aux comportements inciviques. Une façon de renforcer la lutte contre la délinquance.

Des encombrants déposés n’importe où, des déchets qui passent directement par la fenêtre, des nuisances sonores toute la journée, des parties communes dégradées, parfois des dégâts plus importants. C’est le lot quotidien d’habitants de certains immeubles qui n’en peuvent plus des incivilités. Et souvent, les responsables bénéficient d’une impunité totale car les remarques ne changent rien. Il y a pourtant moyen de sévir par le portefeuille.

Une carte officielle est délivrée par la préfecture

Une loi de février 2005 modifiée le 16 mars 2011 (code de procédure pénale) permet à des gardiens assermentés de verbaliser s’ils prennent le fautif sur le fait ou après une enquête de voisinage.

Ce qui leur permet de mettre un PV, c’est une carte officielle délivrée par la préfecture. La loi ne date pas d’hier mais elle commence seulement à être utilisée par certains bailleurs sociaux. Dans certaines villes, des gardiens ont été assermentés récemment. Ils dressent des procès-verbaux en fonction des faits reprochés. Le tarif est le suivant : 35 euros pour non-respect du tri sélectif, 68 euros pour un dépôt sauvage de déchets, 68 euros et pour un tag ou un graffiti, et cela peut monter jusqu’à 3 750 euros. De quoi faire réfléchir les locataires au comportement peu respectueux.

Les procès-verbaux sont remis ou envoyés par lettre recommandée directement au procureur de la République.

L’idée semble séduire le Foyer rémois. « C’est un sujet que l’on regarde avec attention », précise le service communication. « C’est très intéressant. Cela se réfléchit et cela s’organise. »

Un premier pas a été franchi pour ce bailleur social puisque des équipes rémoises des relations humaines et de la direction de la clientèle suivent des formations avec l’Union sociale pour l’habitat (USPH) sur ce sujet. Cette organisation représentative du secteur HLM œuvre notamment à la formation et à la professionnalisation des organismes.

Pour Reims Habitat, la question ne se pose pas puisqu’il n’y a pas de gardiens dans les immeubles gérés par ce bailleur.

Plurial-Novilia n’est pas favorable au dispositif

Et ce texte de loi ne peut s’appliquer qu’avec des gardiens chargés de la surveillance des immeubles. Les locataires sans gêne n’auront rien à craindre côté portefeuille sauf si la justice s’en mêle. Plurial-Novilia, de son côté, dit ne pas être intéressé par ce dispositif.

« Nous n’y sommes pas favorables car les gardiens occupent un poste primordial dans la proximité, en terme relationnel. Nous préférons qu’ils soient dans la médiation plutôt que dans l’aspect répressif. Nous préférons travailler en amont que de risquer des tensions. »

Marie-Christine Lardenois

 ?

Qu’en pensent les locataires concernés

Les réactions sont très contrastées. Nombre d’habitants rencontrés aux pieds des immeubles craignent que l’assermentation des gardiens n’empêche pas les incivilités. Beaucoup estiment qu’il faudrait surtout davantage de présence policière et de caméras de surveillance.

Mais l’idée ne semble pas saugrenue à tout le monde. David pense que cela peut aider à résoudre certains conflits de voisinage et éviter que des situations ne dégénèrent. Mathilde aussi estime que dans certains blocs où les jeunes n’en font qu’à leur tête et squattent les parties communes comme s’ils étaient chez eux (musique, fumée, discussions à volume élevé), la mesure peut s’avérer utile.

Une mère de famille de Croix-du-Sud trouve un intérêt à ce dispositif car, selon elle, il n’y a personne pour intervenir quand il y a un problème qui pourrit la vie de tout un immeuble. « Ni l’organisme bailleur, ni la police ne réagissent quand on les appelle. Pendant l’été, il y a des gens qui viennent d’un département de la région parisienne. Ils font du raffut tout le temps. Et nous les locataires, on ne dort pas de la nuit et cela se termine en bagarre. Alors, oui, si les gardiens peuvent verbaliser, le calme reviendra peut-être. »

Une autre femme, rencontrée dans le quartier Wilson, se rebiffe à cette idée. « C’est stressant de savoir que l’on peut être verbalisée. Ce n’est pas bien » , dit-elle.

Jean-Paul, la soixantaine, éclate de rire. « Vous imaginez un gardien voulant mettre un procès-verbal à des casquettes à l’envers ? S’il ne fait pas deux mètres et 120 kg, il peut appeler le Samu avant. Il va repartir en civière… »


Navigation

Articles de la rubrique