Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - octobre 2021.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine de l’article est toujours indiquée par un lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 211029a
SPORTS - course hors stade : Rougieux et Augé vainqueurs à Reims

La corrida « Tout le monde court à Croix-Rouge », organisée par l’Entente Family Stade de Reims Athlétisme, a eu lieu mercredi.

Dans la course principale, celle de l’hippodrome, longue de 5 km, Antoine Rougieux (Efsra) et Emmanuelle Augé (Team Heubi) ont inscrit leur nom au palmarès en s’imposant, respectivement, en 16’38 et 20’40.

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l’union 211028b
ÉDUCATION : Des élèves apprennent à nager pendant les vacances

Un professeur et une maître-nageur encadrent ces séances destinées à évoluer dans l’eau en toute sécurité. A.B.
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Treize élèves de CE2 de l’école Docteur-Billard profitent des vacances pour s’initier à la nage dans le cadre du dispositif de l’Éducation nationale « vacances apprenantes ».

Français, mathématiques et… piscine. Pendant ces vacances de la Toussaint, treize élèves de CE2 de l’école élémentaire Docteur-Billard inscrits dans le dispositif gratuit « vacances apprenantes » plongent deux fois par jour dans les bassins de la piscine Château d’eau, quartier Croix- Rouge. Franchir un obstacle sous l’eau, récupérer un objet au fond du bassin, nager en tenant le rebord ou une frite… Divers exercices rythment ces séances de 45 minutes. L’objectif n’est pas de former des nageurs hors pair mais d’apprendre à ces jeunes à évoluer dans l’eau en toute sécurité.

ÊTRE À L’AISE DANS L’EAU

« Avant de participer à ce dispositif, la moitié de ces enfants n’avait jamais mis le pied dans une piscine et presque aucun n’était capable de s’immerger », assure Yannick Deville, inspecteur de l’Éducation nationale du 1er degré de la circonscription Reims Sud. Il faut dire que les cours de natation à l’école ne sont prévus qu’à partir du CM1. Nombreux sont les enfants qui n’ont pas la chance d’intégrer une école de natation ou d’apprendre aux côtés de leurs proches. Et les confinements successifs n’ont pas arrangé les choses. Alors forcément quand le programme a été proposé aux parents de cette classe de 24, « la moitié a immédiatement accepté d’inscrire leur enfant », rappelle Bruno Claval, inspecteur académique.

Un choix que ne regrette pas Lola, 8 ans. « Je n’étais jamais allée à la piscine avant mais j’aime beaucoup l’eau. » D’ailleurs, « mon papa va même m’emmener à la piscine avec le grand toboggan pendant les vacances ». Sa copine Dana est tout aussi enthousiaste : « J’adore quand il faut attraper un anneau au fond de l’eau », lance la fillette avant de plonger à la recherche du morceau de plastique largué par son instituteur, Nicolas Guilloz.

Au fil des rencontres avec des maîtres nageurs et après une formation, ce professeur des écoles s’est senti prêt à encadrer ces séances aux côtés de deux salariés de la piscine. « Je ne sais pas s’ils sauront nager à la fin de la semaine », sourit-il. L’aisance aquatique n’est pas le seul bénéfice de ce programme. Ces rendez-vous piscine permettent « une relation prof-élève différente car les règles de vie sont plus souples ».

DIVERTIR POUR MIEUX APPRENDRE

Relation bénéfique pour l’apprentissage des autres matières. Ces instants ludiques fidélisent les enfants. « Même s’ils sont fatigués par ces séances à la piscine, ils reviennent tous. On n’a, pour l’instant, eu aucune absence », se félicite l’enseignant. Et puis, « cela permet de promouvoir les bienfaits de l’exercice physique à l’heure où des enfants sont de plus en plus sédentaires », note Bruno Claval. La combinaison renforcement scolaire et activité physique a visiblement tout pour plaire. C’est pourquoi, « on va essayer de proposer cet apprentissage sur le temps périscolaire », annonce l’inspecteur académique.

Encore une conséquence du Covid

La fermeture des bassins au plus fort de la crise sanitaire a eu forcément des conséquences sur l’apprentissage de la nage chez les plus jeunes. « On a pris deux ans de retard avec le Covid », précise Sylvain Sachau, le directeur adjoint des Sports. En plus des créneaux réservés aux scolaires de Reims et du Grand Reims et de l’école de natation, la municipalité a réservé cet été la piscine Louvois à l’apprentissage de la nage chez les 6-12 ans.

Plus globalement, « dès que l’on peut apprendre aux gens à nager, on le fait. » Ainsi, « lorsque l’Éducation nationale nous a sollicités, on a tout de suite trouvé un créneau pour accueillir les vacances apprenantes ».

ALICE BECKEL

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l’union 211028a
faits divers : Un locataire arrêté après l’incendie de l’immeuble

Le soir du 16 octobre, la mise à feu d’un appartement avenue Léon-Blum avait provoqué l’évacuation d’une centaine de personnes. Photo Aurélien Laudy
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Le 16 octobre, un violent feu d’appartement semait la panique dans un immeuble de l’avenue Léon-Blum. C’était un incendie volontaire. Interpellé, l’auteur présumé n’est autre que le locataire du logement.

Il ne s’agissait pas d’un incendie accidentel. Jeudi dernier, mais on vient seulement de l’apprendre, l’enquête sur le violent feu d’appartement qui a mis en émoi l’avenue Léon-Blum à Reims, le soir du 16 octobre (nos éditions du 17 au 19 octobre) , a abouti avec la présentation au parquet d’un homme soupçonné d’en être l’auteur : le locataire du logement !

Remis en liberté sous contrôle judiciaire, le suspect âgé de 30 ans, sans emploi, est convoqué le 30 novembre devant le tribunal correctionnel. Il devra répondre de « la destruction d’un bien par l’effet d’un incendie de nature à créer un danger pour les personnes » , infraction punie sur le papier d’une peine maximale de dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

Six personnes transportées à l’hôpital

L’incendie s’est déclaré vers 21 h 30, ce samedi soir 16 octobre, au 6 e et avant-dernier étage de l’immeuble situé au 23 de l’avenue Léon-Blum, dans le quartier Croix-Rouge, secteur Croix-du-Sud. Une centaine de personnes avaient été évacuées, six d’entre elles transportées à l’hôpital par précaution après avoir inhalé de la fumée, une trentaine de pompiers mobilisés avec une grande échelle, trois fourgons et quatre ambulances. L’appartement d’où le feu était parti avait complètement brûlé, avec des dommages collatéraux sur l’ensemble du palier ainsi qu’aux 5 e et 7 e étages. Confiée au commissariat de Reims, l’enquête ne tardait pas à mettre en évidence l’origine volontaire du sinistre.

Soirées animées et loyers impayés

Ce soir-là, deux personnes se trouvaient dans l’appartement : le locataire et un ami qu’il hébergeait. Les investigations ont établi que le locataire s’était absenté juste avant le départ du feu, allumé dans le salon, alors que son ami, lui, n’avait pas quitté depuis le début de la soirée la chambre qu’il occupait. D’après ses déclarations, il s’est aperçu du sinistre après avoir vu de la fumée. Il a eu le temps de sortir, constatant du même coup que le locataire n’était plus là.

Celui-ci conteste cependant avoir mis le feu. Il s’en expliquera devant le tribunal. Habitué à recevoir beaucoup de monde, au grand dam du voisinage qui se plaignait de soirées fort bruyantes, l’homme était sous le coup d’une procédure d’expulsion en raison de nombreux loyers impayés.

Fabrice Curlier

Le cas de trois familles encore en suspens

Dès le soir de l’incendie, Plurial-Novilia s’est mobilisé avec la Ville de Reims pour héberger en urgence les habitants des 5 e , 6 e et 7 e étages, les plus impactés par le sinistre. Ceux qui n’avaient pas d’entourage pour les accueillir ont été hébergés à l’hôtel les premières nuits. Hier, il restait trois familles dans l’attente d’une solution : deux mères avec chacune trois enfants (l’une domiciliée au 6 e étage, face à l’appartement qui a pris feu ; l’autre au 7 e ), une mère et son fils domiciliés au 5 e . Les deux premières ont réintégré leur logement, la troisième était toujours à l’hôtel hier (sans son fils hébergé par un proche) mais toutes les trois veulent déménager en raison du traumatisme subi.

Les démarches impliquant bailleur et assureurs sont en cours.

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l’union 211026b
Des incendies un peu partout

De nombreux incendies ont été allumés ce week-end, notamment deux feux de détritus samedi soir, le premier à 20 h 55 avenue Eisenhower, le second à 23 h 45 rue Condorcet au centre-ville, ainsi qu’une voiture dans un champ route de Cernay à la même heure (L’union d’hier), mais ce ne sont pas les seuls. La série a commencé samedi vers 0 heure, avec la mise à feu de deux poubelles rue du Bel-Air et rue de la Bonne-Femme, puis celle d’un Citroën Berlingo non identifiable rue Croix-Saint-Marc à 4 heures. Au même moment, les pompiers éteignaient deux feux de conteneurs boulevard Wilson (l’un enterré, l’autre à l’air libre). Toujours samedi mais à 20 h 30, une poubelle a brûlé rue Prieur-de-la-Marne. Hier vers 4 h 30, c’est un sac-poubelle qui a flambé rue Joseph-Haydn à Wilson.

Concernant la voiture incendiée route de Cernay, il s’agissait d’une Renault Clio signalée volée.

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l’union 211026a
La police fait de la prévention dans les écoles et les collèges

Près de 250 enfants de CM2 et 6e ont déjà été formés dans le secteur de Reims, comme ici dans une école de Croix-Rouge, en juillet. Archives
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Il n’y a pas si longtemps, les campagnes de prévention concernaient les cyclomoteurs. C’était avant l’arrivée des trottinettes électriques, qui séduisent de plus en plus les jeunes – même s’il est, en théorie, interdit de monter dessus avant 12 ans.

Partant de ce constat, le Centre loisirs jeunes (CLJ) de la sécurité publique de Reims multiplie les opérations de prévention dans les écoles et collèges, visant un public âgé de 10 à 13 ans. Ce fut le cas, début juillet, à l’école Provençaux, quartier Croix-Rouge. Un policier du CLJ confiait alors : « Pratiquement à chaque fois que je vois une trottinette électrique, elle est en infraction. Soit elles sont sur le trottoir, soit elles vont à plus de 50 km/h, soit les parents montent leurs enfants devant eux… » Mais le retour à la réalité est souvent très violent : « Il y a énormément d’accidents et une méconnaissance totale du nouveau code de la route. » Armé de quinze engins, le CLJ intervient dans les cours de récré, où il crée un parcours et dispense des conseils, tout en rappelant les interdictions.

Ces sessions, qui ont déjà bénéficié à 250 jeunes, vont se poursuivre toute l’année.

 

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l’union 211025b
Jardiniers en attente

« Nous en sommes à la troisième année sans appel de cotisation ! » La situation ne s’est toujours pas éclaircie à l’association des Jardins familiaux de Croix-du-sud, où la dernière assemblée générale en date commence à dater elle aussi.

Cet adhérent exaspéré ne sait plus à quel saint se vouer pour faire en sorte que le président élu préside effectivement : « Qui pourra faire respecter la loi ? »

Le président en question nous a promis une explication.

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l’union 211025a
SPORTS - tennis de table nationaux : Reims engrange, Châlons frustré

Pour son retour à la compétition, Xu Gang a apporté son écot au 3e succès rémois.


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Ce coup-ci, c’est Caen qui est passé à la moulinette. Samedi à Géo-André, l’Olympique Rémois TT a compilé une troisième victoire de rang en N2 en autant de journées, en s’imposant 8-2. « Seuls Maxime Boehler et Xu Gang ont lâché des points. Le 2 e , qui sort du Covid, n’avait pas joué depuis un an, il manquait un peu de repères et le match qu’il perd, c’est à la belle » , avouait Albert Gauvin.

De l’importance des doubles

Le président olympien appréciait que ses hommes aient assuré le gain des doubles, qui permet, la plupart du temps, de prendre un bon acompte sur le gain de la rencontre. Désormais, les regards se tournent vers Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) dans deux semaines puis, dans la foulée (samedi 13 novembre), la réception du co-leader, Villers-Bretonneux, et « son armada d’étrangers » (Gauvin). Un match déterminant dans la quête du billet vers l’accession.

Si Reims rit, pour l’instant, Châlons a, en revanche, dû baisser pavillon samedi, à domicile. Reste que féminines (N2) et masculins (N3) du CCTT affrontaient, il est vrai, du lourd. L’Entente Montjean/Laval (féminines) est repartie avec la feuille sur le gong (8-6). « On aurait pu espérer le nul 7-7 mais Clémence (Legrix), qui n’a rien à se reprocher, perd de peu le dernier match, il y a un peu de frustration » , concédait, hier, Jean-Marc Hautier.

Le dirigeant châlonnais regrettait la perte des deux doubles ( « on était à 4-4 avant » ) qui a grandement fait basculer le match.

Les garçons sont tombés, eux, devant l’os lillois, lourdement (1-8). « Antonin Gaeng fait une perf sur un nº 100 » , enchaînait Jean-Marc Hautier. Prochain rendez-vous le 6 novembre, à Coutances (Manche), pour les filles, et chez la réserve d’Avion (Pas-de-Calais). Pas le plus simple, non plus, pour deux formations qui vont, d’abord, s’attacher à assurer le maintien.

Ch.D.

 

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l’union 211023b
Tennis de table : Rémois et Châlonnais à domicile

Tant l’ORTT que le CCTT évolueront à la maison, cet après-midi pour la 3 e journée du championnat par équipes.

Si le leader rémois récupère Xu Gang, touché en début de saison par le Covid, contre sa recrue helvète, Cédric Tschanz, devant Caen en N2, au complexe Géo-André, les formations châlonnaises seront au complet au gymnase mengeot du Corbusier devant Montjean/Laval (N2F) et Lille (N3), deux grosses formations.

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l’union 211023a
semaine bleue : La Grande dictée rémoise

62 seniors et 90 collégiens planchent ensemble sur leur dictée.
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Reims Un texte sur le dialogue entre générations, dicté par un senior historien et une étudiante primée pour son éloquence : un moment-phare de la Semaine bleue.

Dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville, des copies doubles lignées à en-tête « Reims La Semaine bleue » et des Bic Cristal – sortis en 1950 – servent de fournitures d’école rétro pour une dictée intergénérationnelle. Si 152 personnes sont sur place, d’autres peuvent participer via une retransmission en direct. La lecture du texte (une partie courte pour les collégiens et la totalité pour les seniors) était faite par un duo choisi : Patrick Demouy, historien rémois, qui confie qui « c’est un texte intéressant. Il nous parle d’une époque disparue, celle du cinéma muet sous la plume d’Albert Camus » (un extrait de « Le Premier Homme », roman autobiographique publié à titre posthume en 1994 par sa fille) ; et Nolwenn Adriaenssens, 19 ans, élève du lycée Gustave Eiffel, lauréate d’un concours d’éloquence.

Plaisir et… stress

« Pourquoi vous êtes-vous inscrite ? » demande-t-on à Annick Brevant, 68 ans, directrice d’école en retraite, qui répond : « pour le plaisir de refaire ce type d’exercice, si lointain dans mon parcours d’élève. C’est une super occasion de se remettre en question et de faire le point. »

Côme, 12 ans, avoue craindre « les fautes bêtes que je fais quand je stresse : celles d’accord, les “s” oubliés. »

La dictée démarre : choisie pour être abordable par tous, elle ne comporte pas de piège. Relecture, puis « posez les stylos ! » Les stylos bleus sont ramassés (triche impossible…) et remplacés par des rouges. Projection du texte pour autocorrection et comptage des fautes… Après vérification des copies « 0 faute », les vainqueurs sont félicités par élus et personnalités, qui leur remettent leurs prix, sous forme de beaux livres.

Tous les participants se voient offrir un goûter… pantagruélique de 10 gâteaux, confectionnés par les élèves en boulangerie-pâtisserie du lycée Gustave-Eiffel.

Les champions du jour

Seniors : Joëlle Chinchilla. Christiane Dufour. Anne Clément de Givry.

Collégiens : Kimberly (Joliot-Curie). Jeanne (Saint-André). Andréa et Lukas (Notre-Dame).

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l’union 211022b
AUJOURD’HUI

Journée de découverte des métiers du sport et de l’animation

De 18 à 20 heures au gymnase Lapique et au lycée Arago, 1, rue François-Arago.

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l’union 211022a
société : L’État aide les migrants afghans, pas les Albanais

Campement sauvage de migrants à Saint-John-Perse. « Reims est une ville qui attire, bien placée entre Strasbourg et Paris », estime le sous-préfet. Archive L’union
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En matière de migration, selon le sous-préfet, tout dépend du pays d’origine : s’il est classé non sûr, les personnes sont prises en charge ; s’il est sûr, les demandeurs d’asile ont vocation à rentrer chez eux. C’est le cas des Albanais qui échouent régulièrement à Reims.

Régulièrement, l’actualité rémoise fait mention de tentes installées dans un parc public, souvent Saint-John-Perse. Des tentes occupées par des gens qualifiés synthétiquement de « migrants » et se présentant comme demandeurs d’asile. Ont-ils une chance de pouvoir rester dans notre pays ? « Non , répond catégoriquement le sous-préfet, Jacques Lucbereilh, car ce sont quasiment tous des Albanais, et l’Albanie est un pays classé sûr par la France. » Car il y a une différence entre « mener une vie difficile dans son pays » et y être persécuté. Dans ce second cas, l’État va pouvoir vous prendre en charge, pas dans l’autre.

Le droit d’asile n’est en effet accordable, dit le représentant de l’État à Reims, qu’à des personnes en provenance de pays officiellement classés non sûrs, comme l’Afghanistan ou la Syrie. C’est dans ce cadre par exemple que Reims a accueilli dernièrement des Afghans. Depuis que les talibans ont repris le pouvoir en août dernier, ils ont ainsi été 2 600 à trouver refuge en France, dûment identifiés au préalable par l’Ofii (office français de l’immigration et l’intégration) et sur ce nombre, Reims a reçu une famille de six membres, plus neuf individuels. Ces personnes sont hébergées par l’intermédiaire des Cada (Centre d’accueil de demandeurs d’asile), structures d’État gérées par des associations (lire par ailleurs).

Liste évolutive

La liste des pays sûrs ou non sûrs est bien sûr évolutive au gré des changements politiques : ainsi la Tunisie était classée non sûre à un moment, mais ce n’est plus le cas. La plupart des pays d’Europe centrale sont classés sûrs, comme la Roumanie (membre de l’Union européenne, donc sûre quasi par définition), le Kosovo ou l’Albanie déjà citée. Pourtant, nombre d’Albanais échouent régulièrement à Reims, « ville qui attire parce que bien située entre Strasbourg et Paris, commente le sous-préfet, facilement accessible avec deux gares TGV, et sans doute alimentée par des filières. »

Le risque de l’appel d’air

« Sous les tentes à Reims, on a donc affaire dans presque tous les cas à des gens dont on ne peut pas dire qu’on leur devrait un hébergement : soit ce sont des déboutés, soit ils n’ont aucun motif de demande d’asile. Le problème, ajoute notre interlocuteur, c’est que ces demandeurs d’asile, une fois déboutés, s’ils n’ont plus le droit de se maintenir sur le territoire national, ont le droit de relancer la procédure. » Et ceci engorge le dispositif de traitement des demandes. « Le risque, c’est de ne plus arriver à contrôler le phénomène », reconnaît le sous-préfet, redoutant l’effet d’appel d’air que pourrait entraîner le laxisme.

Plus de squat… pour le moment

Les Obligations de quitter le territoire français (les fameuses OQTF) étant un mécanisme complexe provoquant beaucoup de « perte en ligne », on risque alors fort de retrouver les déboutés, non pas repartis dans leur pays d’origine, mais sous les tentes, ou dans des squats. « Actuellement (le 20 octobre), à ma connaissance, il n’y a plus de squat de migrants à Reims », risque le sous-préfet, conscient qu’en la matière, la situation peut évoluer du jour au lendemain.

À savoir

À la suite de l’évacuation

de squat ou de campement (de personnes en situation irrégulière), l’État n’a pas d’obligation à proprement parler, indique le sous-préfet, de relogement notamment, « même si les services de l’État ont mis à l’abri pendant quelques jours une ou deux familles avec enfants en bas âge et en situation irrégulière lors de l’évacuation du parc Saint-John-Perse. Ce qui n’exclut pas la mise en œuvre d’une mesure d’éloignement. »

Il existe deux Cada

(Centre d’accueil de demandeurs d’asile) à Reims, un avenue du Général-Eisenhower (près du parc Saint-John-Perse) confié à la Croix-rouge, de 80 places, un autre à Orgeval rue Albert-Schweitzer, dont s’occupe l’Armée du salut (95 places), sachant qu’une place de Cada est financée 19,50€ par jour par l’État, c’est-à-dire par le contribuable. « Nous avons également, précise le sous-préfet, un CAES (centre d’accueil et d’examen des situations) géré par l’association Jamais seul de 80 places. Y sont hébergés des demandeurs d’asile en tout début de procédure, au moment où est fait un bilan de leur situation. » Ces structures propres aux migrants s’ajoutent aux capacités d’hébergement d’urgence dites de droit commun (335 places sur Reims).

La demande d’asile est possible pour tous

Fabien Tarrit, militant de l’association Sövkipeu d’aide aux migrants, a une vision des choses qui diffère logiquement de celle du sous-préfet concernant le droit d’asile. Il nous a transmis « trois remarques. La première est que le droit d’asile n’est pas une question de légitimité , qui relève de la morale et ne fait donc pas partie des compétences de l’État, mais une question de légalité, qui, elle, en relève. La deuxième est que conformément à la loi, tous les ressortissants, quelle que soit leur provenance, sont autorisés à demander le droit d’asile. La troisième est que la demande d’asile, qui est jugée par l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et par la Cnda (Cour nationale du droit d’asile), repose sur l’étude de situations individuelles, et non sur des nationalités ou des pays de provenance. »

Antoine Pardessus

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l’union 211021b
Découvrir les métiers du sport et de l’animation

 

 

 

L’Association pour la Promotion des Métiers du Sport et de l’Animation du Grand Est organise une journée de découverte des métiers du sport et de l’animation, ce vendredi 22 octobre à Reims. Au programme, présentation des formations et des multiples professions de ce secteur et des rencontres avec des professionnels.

Ce forum installé au gymnase Lapique et au lycée François-Arago, 1, rue François-Arago, sera réservé aux collégiens et aux lycéens de 13 heures à 17 h 30. Les étudiants intéressés doivent s’inscrire auprès de leur établissement scolaire. Le grand public sera quant à lui accueilli de 18 à 20 heures.

L’entrée est libre et gratuite.

 

 

 

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l’union 211021a
Le Grand Reims veut développer l’agriculture urbaine

Le Grand Reims veut développer l’agriculture urbaine
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La communauté urbaine du Grand Reims lance un appel à projets pour développer l’agriculture urbaine sur une parcelle dont elle est propriétaire et qui est située sur la commune de Bezannes, en limite avec le quartier Croix-du-Sud.

Située le long de la rue Joliot-Curie, elle représente environ 6 000 m² cultivables. Le projet consiste à développer une activité d’agriculture urbaine axée sur la production locale et biologique, par exemple de fruits et de légumes frais de saison, dans une logique de filière courte. Il s’agit de favoriser et d’accompagner un projet d’agriculture urbaine sur le territoire.

Il est possible de candidater jusqu’au mardi 30 novembre

« Ce projet devra démontrer qu’il réunit les opportunités économiques, sociales et environnementales qu’offre l’agriculture urbaine » , explique le Grand Reims qui recherche des agriculteurs qui souhaitent pratiquer leur activité tout en sensibilisant les habitants aux bienfaits d’une alimentation saine et locale. Il est possible de candidater jusqu’au mardi 30 novembre 2021.

Les candidatures seront examinées durant la première quinzaine de décembre, pour une installation progressive de l’exploitant agricole, dès le mois de février 2022.

Pour candidater, il suffit de se rendre sur la page dédiée au projet sur le site du Grand Reims.

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l’union 211020a
AUJOURD’HUI

La séance des Toiles filantes Graines de Démocrates.

Programme de courts-métrages européens pour la jeunesse, à partir de 7 ans.

Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean Louis Debar, à 14 h 30.

Gratuit mais sur réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 211019b
Une rencontre autour du livre à Croix-Rouge

 

 

 

Basée rue Alain-Polliart au quartier Croix-Rouge, l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a organisé « un après-midi autour du livre » afin de « promouvoir la lecture auprès des familles » . Ce fut l’occasion de rapprocher le livre des familles et de transmettre le plaisir de lire au pied des immeubles.

Cette rencontre s’est déroulée dans une ambiance conviviale entre les habitants du quartier, les animatrices et la présence de l’écrivaine marocaine Kabira Béniz (vêtue de jaune sur la photo), auteure du roman Le voile de la mariée qui décrit le combat d’une jeune femme pour échapper à la soumission des traditions et son départ en France, sur fond d’attentats et d’immigration clandestine.

 

 

 

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l’union 211019a
FAITS DIVERS : Ils veulent quitter l’immeuble touché par un incendie

Zacharia a constaté, atterré, l’état de son appartement où l’eau recouvrait tout son plancher. Il souhaite désormais partir. A.P.
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Une demi-dizaine de foyers espèrent quitter le 23 avenue Léon-Blum après le violent incendie qui a frappé leur immeuble, samedi soir. Mais les démarches ne sont pas simples. Les expertises des assureurs sont très attendues.

Pour eux, le 23 avenue Léon-Blum, c’est déjà du passé. Six familles qui habitent sur le même palier ou dans les étages inférieurs du logement touché par les flammes, désirent quitter les lieux. « Les murs vont s’écrouler. Mes meubles sont foutus. L’odeur n’est pas supportable avec ma fille de dix mois et ma femme enceinte , lance Zacharia, père de famille. Il y avait de l’eau partout. Il nous faut un nouveau logement » , assène-t-il dans la foulée.

Comme lui, ils sont plusieurs foyers à désirer ardemment partir. « Les gens du cinquième, sixième et septième étages devraient tous être relogés. J’aimerais aussi saisir un expert qui puisse analyser tout l’immeuble » , explique Nacer Benadela, responsable associatif du quartier, qui est allé voir les sinistrés dès les premières heures. En entrant dans le bâtiment, les traces de suie sont visibles à partir du premier étage. L’odeur, quant à elle, est présente dès le rez-de-chaussée et devient même omniprésente plus on se rapproche du sixième étage. « On nous dit que tout va être nettoyé mais ça ne réglera rien. C’est impossible de revivre ici. J’étais tranquille chez moi, je n’ai rien demandé » , peste une autre locataire.

Relogées pour la plupart à l’hôtel Akéna de Bezannes, ces familles vivent des heures difficiles, particulièrement ce lundi, quand il a fallu reprendre le chemin du travail. « J’ai quitté l’hôtel à 7 heures. J’ai simplement avalé un petit-déjeuner car je suis sans cuisine. Je suis enceinte de trois mois, vous trouvez cela normal ? » , interpelle une mère de famille qui a dû jongler entre ses enfants, les appels à Plurial Novilia et les démarches administratives. « Vous savez, ici, il y a beaucoup de mères célibataires, de personnes qui ne parlent pas forcément français ou qui n’ont pas une bonne assurance » , explique-t-on.

Pas facile, dans ce cas, de trouver des solutions rapides. Pour tenter d’obtenir gain de cause, les familles désireuses de partir se sont toutes rendues à l’antenne Plurial Novilia du quartier. Les agents, qui ont reçu tous les locataires ce lundi, ont expliqué la démarche à suivre.

La guerre avec les assureurs

« Il faut contacter votre assureur et lui dire qu’une expertise doit être menée très rapidement en leur disant que l’incendie a été très grave » , souligne le bailleur social, qui explique qu’il a fait tout son possible jusqu’à présent. « Nous avons payé les deux premières nuits alors que nous n’étions pas obligés de le faire. Devant l’urgence, nous avons fait ce choix et aucune contrepartie ne sera demandée » , explique-t-on. Il faut dire que l’incendie s’est déclaré un samedi soir et que le personnel d’astreinte a dû parer au plus vite en dépêchant un bus et en payant des nuits d’hôtel aux locataires. Pour les nuits suivantes, le relogement est de la responsabilité des assurances. Certaines familles sont prises en charge jusqu’à vendredi ou samedi, d’autres jusqu’à mercredi.

Une chose est certaine, obtenir un nouveau logement ne se fait pas comme cela. Il faut que l’expertise l’exige. « Si cela n’est pas possible, il faudra faire une demande de déménagement classique » , expliquent les agents de Plurial Novilia. Et une mère de famille de résumer la situation : « Le choix final va être déterminé par un monsieur qui, s’il n’a pas envie, me dire non » , souffle une locataire.

Le gaz rétabli

Le gaz a été rétabli ce lundi après vérification totale du réseau. Les locataires peuvent donc se chauffer et cuisiner. Quant à la décontamination, elle est réalisée ce mardi. Toujours ce lundi, des policiers étaient sur place pour tenter de déterminer les causes de l’incendie. À l’heure actuelle, les raisons restent inconnues.

Les faits

Samedi 16 octobre dans la soirée , un incendie touche un appartement du sixième étage du 23, avenue Léon-Blum, dans le quartier Croix-du-Sud.

Une centaine de personnes ont dû être évacuées et six victimes ont été prises en charge par les secours. Plusieurs familles ont été relogées par Plurial Novilia.

Ce lundi , des foyers espéraient quitter leur logement mais attendaient toujours la visite des experts.

Jean-Marie Cornuaille

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l’union 211018c
Il n’insultait pas la police mais ses copains (dit-il)

Un après-midi de la semaine dernière, alors qu’ils patrouillaient près de la médiathèque rue Jean-Louis-Debar à Croix-Rouge, des policiers de la brigade anticriminalité ont vu un mineur qui les fixait du regard en criant « Cassez-vous, bande d’en… ! » . L’interpellation a suivi. Et le garçon d’expliquer qu’il n’insultait pas les policiers mais des copains qui se trouvaient derrière eux.

Il a pu répéter cette explication au délégué du procureur devant lequel il a été présenté.

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l’union 211018b
Environnement : Des rats plein le square Colbert

Les rats sont, au square Colbert, en terrain conquis. Il suffit d’observer les massifs quelques minutes pour en voir défiler à toute vitesse. Remi Wafflart
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Il suffit de s’asseoir une dizaine de minutes sur la coursive en pierre du square Colbert pour réaliser combien les rats sont ici comme chez eux. Le problème ne date pas d’hier selon la Ville, qui a pris des mesures… radicales.

Aurore en a « une peur bleue » . Au point que la Rethéloise, qui traverse le square Colbert matin et soir depuis la gare pour rejoindre la rue de Talleyrand où elle travaille, a dû revoir son itinéraire quotidien afin d’esquiver « la seule bestiole sur terre » qui l’effraie : le rat.

Depuis cet été, selon elle, ils ont envahi le parc circulaire rénové en juin 2019 dans le cadre des travaux des Hautes promenades. Il suffit de se balader et de jeter un œil dans les massifs pour confirmer. Les rongeurs, visiblement bien nourris, ont bel et bien élu domicile ici. Et ils sont apparemment nombreux, trop nombreux.

« Ils me regardent sans bouger, c’est horrible » , poursuit l’Ardennaise, écœurée. « Quand on passe, ils ne fuient même pas ! » Souvent, « tous les jours » en fait, elle en voit traverser les larges allées. « Avant, c’était un ou deux, mais là, c’est matin et soir. Du coup, je passe par l’arrêt de bus. Mais j’en vois encore. Ils restent sur le trottoir, loin des buissons, ils n’ont pas peur du tout. C’est dégoûtant. Il y a des petits qui jouent au ballon, ici ; des jeunes qui s’allongent au pied de la statue. Et puis, je ne sais pas s’ils sont capables d’attaquer… L’autre jour, un Monsieur m’a dit : N’avancez pas, il y en a 5 ou 6 ! Je suis partie en courant. »

Elle n’avait jamais vu ça. « Au premier confinement, j’en ai bien aperçu des gros en ville, la nature avait repris ses droits (…) Ils sortaient d’un soupirail du passage Subé vers la place d’Erlon. Mais depuis 30 ans que je travaille à Reims, c’est arrivé une fois ! Alors que dans le square, c’est tout le temps. » Pour Aurore, qui n’a pas manqué d’alerter la Ville via Facebook il y a deux semaines, cette invasion soudaine aurait deux causes : « À mon avis, ça va avec les travaux des Basses promenades, ils ont été délogés. Et puis, comme le parc a été rénové, les gens viennent y manger. Ça a dû les attirer. Ils sont à la fête. »

Si Marie Dépaquy écarte la première hypothèse, elle confirme bien la seconde. Pour l’adjointe à la santé et aux affaires sociales, dont le service communal d’hygiène et de santé relève de la compétence, la présence des rats, « utiles » et « sympathiques quand on ne les voit pas », est bien liée aux déchets alimentaires. « C’est un coin où les gens pique-niquent. Si les détritus ne sont pas correctement emballés, ça les attire. Et quand la cantine est bonne, ils se passent le mot ! » note-t-elle, précisant que les équipes de nettoyage sont au courant et passent régulièrement dans le secteur. « Mais elles ne peuvent pas passer toutes les deux heures », modère l’adjointe, qui se souvient que le même problème s’était posé à Croix-Rouge il y a un peu plus d’un an. « Tous les quartiers peuvent être touchés à partir du moment où il y a des déchets alimentaires. »

Quand le nettoyage ne suffit plus, place à l’appâtage

Actuellement, deux lieux de la ville sont surveillés par les services : la place d’Erlon, car il y a beaucoup de monde et beaucoup de poubelles (mais pas encore de remake de Ratatouille ici) ; et le square Colbert, donc, pour lequel l’alerte a été donnée en début d’année. Là, puisque la prévention, à savoir le nettoyage, ne suffit plus, la Ville a décidé d’employer les grands moyens : « L’appâtage » . Les biocides en boîte ont été disposés au square depuis un peu plus d’un mois. On l’aura compris, les petites bêtes ne survivent pas à ce procédé dangereux pour la santé et l’environnement et donc utilisé uniquement en dernier recours.

« Les rats sont favorables au système, ils nettoient le réseau d’assainissement. Mais quand ils sont trop nombreux, ça devient dérangeant pour la population » , justifie l’élue. « Ils n’attaquent pas, mais à un moment, il faut réguler leur présence sur le domaine public. » Elle ajoute que les risques sanitaires sont minimes. En cas de doute, il suffit de se laver les mains, ou de nettoyer l’objet souillé. Dernière recommandation : « On ne nourrit pas les oiseaux en mettant de la nourriture au sol, car on peut attirer d’autres animaux. Et on ne laisse pas traîner ses déchets. » Qu’on se le dise !

Que faire s’ils arrivent à la maison ?

En matière de rongeurs et autres insectes « nuisibles », la Ville n’intervient que sur le domaine public. « Sur le domaine privé, nous accompagnons pour diagnostiquer et expliquer comment s’en débarrasser, précise Marie Dépaquy. Pour ce faire, nous communiquons les coordonnées de personnels qualifiés pour intervenir. Les Rémois peuvent nous appeler quand ils ont un problème de nuisible, comme des rats, des puces de lit, des cafards… »

Marion Dardard

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l’union 211018a
Après l’incendie de l’immeuble, des habitants dans le désarroi

L’appartement d’où est parti le feu a été ravagé ; les autres ont été nettement moins touchés.A.P.
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Hier, l’heure était aux constats pour les habitants, parfois désemparés, du 23 Léon-Blum à Reims, après le violent incendie de la veille. Des solutions d’urgence ont été proposées.

On va faire comment ? On ne peut pas vivre ici ! Ma femme est enceinte, j’ai une fille de 10 mois, il nous faut un autre appartement. À qui faut-il s’adresser ?… » Ce dimanche 17 octobre au matin, Zacharia était complètement désemparé. Cet habitant de l’immeuble 23, avenue Léon-Blum à Reims découvrait avec consternation l’état dans lequel se retrouvait son appartement du troisième étage après l’intervention des pompiers la veille au soir pour combattre un violent incendie survenu dans un logement du sixième, et qui avait mis en émoi ce quartier populaire de Croix-du-Sud. Son plancher n’était effectivement plus qu’une grande flaque d’eau. La trace d’une immense fuite souillait son plafond.

Départ à plus de trois heures du matin

Zacharia fait partie des locataires qui avaient été obligés de passer la nuit en dehors de chez eux une fois l’intervention des pompiers finie. « Moi, je suis allé dormir chez mes parents à Orgeval. » D’autres comme Éliane, du sixième, voisine de palier de l’appartement d’où est parti le feu, ont dû attendre longtemps avant d’être évacués dans un hôtel ou au centre international de séjour (CIS) : le bus affrété par le logeur Plurial Novilia et le Grand Reims ne s’est mis en route que vers trois heures et demie du matin. Heureusement que les sinistrés, accompagnés également par l’association Croix-du-Sud entraide rémoise, avaient pu monter à bord, bien avant le départ, pour s’abriter de la froidure de la nuit.

Que s’est-il produit pour expliquer un tel sinistre ?

Les stigmates de l’incendie n’étaient pourtant pas criants de l’extérieur : il fallait pénétrer dans l’immeuble pour se rendre compte qu’effectivement quelque chose d’anormal s’y était passé dernièrement : un reste de mélange de suie et d’humidité en témoignait. L’appartement du départ de feu, lui, était complètement ravagé. Que s’est-il produit pour expliquer un tel sinistre ? La police n’était pas en mesure ce dimanche de nous renseigner à ce sujet.

« Je ne sais pas où je vais dormir cette nuit » , nous confiait encore Éliane, soucieuse devant les petites mares d’eau encore répandues sur son plancher et les fissures abîmant ses murs. Mais elle ne s’est pas retrouvée sous les ponts : une fois encore, pour cette deuxième nuit, le logeur a pu proposer à tous les délogés une solution (lire ci-dessous).

Une solution pour tous pour la deuxième nuit

Selon Jérôme Florentin, cadre d’astreinte chez le logeur Plurial Novilia, une solution pour cette deuxième nuit, de dimanche à lundi, a été proposée à tous les sinistrés encore dans l’incapacité de réintégrer leur logement, soit une vingtaine de personnes (dont Zacharia et sa famille) : c’est à nouveau l’hôtel Akéna de Bezannes qui devait les accueillir, le CIS, lui, étant alors fermé. Pour un relogement plus durable ainsi que pour l’aide aux procédures de constat et d’indemnisation, l’agence locale de Plurial prend le relais à partir d’aujourd’hui.

Antoine Pardessus

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l’union 211017b
3 QUESTIONS À…RAPHAËL BLANCHARD, ADJOINT AU MAIRE CHARGÉ DES SPORTS À REIMS

René-Tys, l’Arena, le complexe aqualudique, Delaune… Avec huit sites sur 23, Reims compte un tiers des centres de préparation retenus dans la Marne, les Ardennes et l’Aisne. Comment concrétiser cet atout en y faisant venir des délégations ?

Au total, nous pouvons accueillir seize disciplines olympiques et paralympiques.

Traditionnellement, les délégations ne se lancent qu’à la fin d’une olympiade : là, le timing est serré, puisque nous n’avons que trois ans au lieu de quatre. Donc depuis la fin des Jeux de Tokyo, le travail s’intensifie. Ce sont d’abord des échanges techniques par mail, et ensuite des visites sur site. Nous avons ainsi noué des contacts avec trois ou quatre pays, surtout d’Europe et d’Amérique, puis nous avons reçu en septembre les visites de plusieurs délégations. Seuls les Britanniques nous ont autorisés à les citer.

Il se dit qu’ils ont été séduits par Reims. Pouvez-vous en dire plus ?

Une délégation anglaise d’une dizaine de personnes est venue en septembre et, en effet, ils ont été impressionnés par plusieurs de nos équipements : en particulier l’Arena (qui ouvrira en 2022, ndlr) et l’UCPA Sport station (nouveau complexe aqualudique, ndlr), mais aussi le complexe René-Tys et notre projet à Georges-Hébert. La dimension des équipements et le haut niveau de services proposés les ont séduits.

Certains des sites retenus sont neufs, ou fraîchement rénovés, d’autres nécessitent des travaux, comme le stade Georges-Hébert. À quoi faut-il s’attendre ?

Globalement, nos sites ont tous les atouts requis pour Paris 2024, mais il peut y avoir quelques travaux techniques pour répondre aux besoins des délégations. Rien n’est prévu à ce stade sur des sites en bon état, comme Delaune, Blériot, René-Tys ou les équipements neufs comme l’Arena ou l’UCPA. La rénovation du Creps est déjà lancée, quant à Géo-André, il n’y a pas de souhait particulier des délégations. Le gros projet concerne effectivement Georges-Hébert : il s’inscrit en vue des Jeux de 2024, mais il est fait aussi pour les usagers. Il consiste en une rénovation complète du complexe sportif. Le coût est en cours de chiffrage, mais il s’agit d’un projet d’envergure.

La liste des sites retenus dans nos départements

En octobre 2020, 619 centres de préparation étaient retenus pour Paris 2024. Cette liste a encore grossi depuis : elle compte désormais 780 sites. Et d‘autres, à Châlons notamment, sont encore dans l’attente d’une réponse.

Voici les 21 centres retenus il y a un an dans nos contrées, plus deux sites ardennais récemment ajoutés.

AISNE : salle Frédéric-Cochet à Belleu (lutte) ; dojo de Bucy-le-Long (judo) ; complexe Marcel-Levindrey à Laon (football, handball et goalball pour le paralympique) ; salle Rolf-Maier à La Ferté-Milon (haltérophilie) ; plusieurs sites à Saint-Quentin (boxe, gymnastique artistique, gymnastique rythmique, tennis de table olympique et paralympique, tir) ; l’Arquebuse soissonnaise (tir) ; dojo départemental à Tergnier (judo olympique et paralympique).

MARNE : piscine olympique de Châlons-en-Champagne (water-polo) et huit sites à Reims : Creps (athlétisme olympique et paralympique, escrime, judo olympique et paralympique) ; piscine UCPA Sport station (natation olympique et paralympique) ; Aréna (basket et basket fauteuil) ; complexe René-Tys (badminton, basket, basket fauteuil, boxe, escrime, gymnastique artistique, gymnastique rythmique, handball, judo, lutte, taekwondo, tennis de table olympique et paralympique, trampoline) ; gymnase Géo-André (cyclisme sur route) ; stade Georges-Hébert (athlétisme, photo ci-dessus) ; stades Delaune et Blériot (football).

ARDENNES : salle des sports de Bogny-sur-Meuse (handball) ; salle Reine-Bestel à Charleville-Mézières (tennis de table olympique et paralympique) ; Maison départementale des sports à Bazeilles (boxe, judo olympique et paralympique) ; lac des Vieilles-Forges (aviron olympique et paralympique, canoë-kayak sprint, paracanoë) ; complexe du Bois de Han à Fumay (gymnastique artistique).

Dans les Ardennes, deux sites viennent d’être ajoutés : l’Arena à Charleville-Mézières (basket et basket fauteuil) et le stade Dugauguez à Sedan (football).

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l’union 211017a
Violent incendie dans un immeuble de Croix-du-sud : L’immeuble en feu, cinquante personnes évacuées

Le feu a pris dans un appartement du sixième étage du 23, rue Léon-Blum. Aurélien Laudy
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Le sinistre n’a pas fait de victimes graves, en revanche il a fallu reloger du monde. Près d’une cinquantaine de personnes ont été évacuées et relogées pour la nuit.

Moment d’émotion et d’inquiétude hier soir dans le quartier Croix-du-Sud de Reims : pour une raison qui reste à déterminer, un feu s’est déclaré dans l’immeuble du 23 rue Léon-Blum aux alentours de 21h30, dans un appartement du sixième étage.

Une cinquantaine de personnes ont été évacuées indique le commandant Guillaume Boisseau qui dirigeait le détachement de pompiers.

« On a sonné chez moi, c’étaient des voisins, qui m’ont dit : Il y a le feu, sortez ! » raconte Mohamed, qui habite au deuxième étage. La petite Lola, bientôt quatre ans, était déjà endormie dans son appartement du quatrième quand les policiers ont demandé à ses parents, qui étaient restés sur place, de quitter les lieux également.

« Il y avait plein d’eau partout », témoigne la maman.

Par ailleurs six personnes, demeurant au septième étage, ont été impactées par les fumées, et transportées au CHU par précaution, leurs jours ne sont pas en danger.

Au moins trois étages à reloger

Le feu était éteint peu avant 23 h 30. Les pompiers avaient déployé une trentaine d’hommes en tout, et engagé trois fourgons-pompes tonnes, quatre ambulances, et une échelle.

Une fois l’incendie maîtrisé, se posait la question du relogement : « Les gens des trois premiers étages pourront rentrer chez eux, indique le commandant Boisseau, en revanche ceux des 5ème, 6ème et 7ème devront être relogés, et pour le quatrième, on verra. »

Le logeur Plurial Novilia se chargeait de ce relogement avec l’aide de la Ville de Reims.

Antoine Pardessus

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l’union 211016c
Les pompiers vus un peu partout

Jeudi soir, une grande échelle des pompiers a manœuvré rue de l’Arbalète, pour accéder au dernier étage d’un immeuble en raison d’une fuite d’eau dans un appartement. Vers 23 heures, une équipe est intervenue allée Maurice-Lemaître pour éteindre un feu de carton entre deux conteneurs enterrés. Hier à 9 heures, des détritus ont brûlé dans une cave de l’allée des Tourangeaux.

Vers 10 heures, un début d’incendie s’est déclaré dans un local de la Sanef à Tinqueux. Une cinquantaine de personnes ont été évacuées dans la cour. À l’arrivée des pompiers, l’incendie était éteint. Il avait pris sur un transformateur.

Une demi-heure plus tard, un homme de 58 ans s’est fracturé le bras lors d’une chute à trottinette allée Pierre-Mendès-France à Fismes. À midi, direction l’A34 au niveau de la Croix-Blandin pour secourir une femme de 22 ans légèrement blessée lors d’un accident entre deux voitures, dans le sens Rethel-Reims.

Vers 17 h 45, appelés pour une odeur nauséabonde rue des Élus, les sapeurs ont diagnostiqué « une odeur d’œuf » , sans en déterminer précisément l’origine.

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l’union 211016b
Justice tribunal correctionnel : Jugé en neuf minutes chrono en main

L’homme était jugé pour détention et offre d’herbe de cannabis. Illustration
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Il aura fallu 540 secondes au président du tribunal, délibération comprise, pour juger un Rémois de 20 ans accusé de détention et offre de stupéfiants.

L’homme avait été surpris en flagrant délit de vente de stupéfiants le 5 avril par des policiers, puis interpellé en possession de 3,5 g d’herbe de cannabis stockés dans trois petits sachets roses en plastique. L’intervention s’était déroulée au quartier Croix-Rouge, du côté d’Eisenhower.

S’il a reconnu détenir des stupéfiants, il a nié avoir vendu la marchandise malgré le témoignage des fonctionnaires de police. Déjà placé en garde à vue à plusieurs reprises ces derniers mois, le jeune majeur n’a pas eu à attendre longtemps pour connaître son sort. Sortis pour délibérer, les juges sont revenus moins d’une minute plus tard pour annoncer leur décision, soit 90 jours-amende à trois euros.

Et comme ils ont bien et (vite) fait les choses, deux des complices absents le jour de l’audience ont écopé respectivement de 300 euros d’amende et de 60 jours-amende à 3 euros.

 

 

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l’union 211016a
Faits divers : Ivre ou drogué, ils agressent des femmes

Pas une journée ou presque sans présentation d’hommes violents au palais de justice de Reims.
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Un conjoint à domicile et un toxicomane dans la rue ont été arrêtés pour des violences sur des femmes. Sursis pour l’un, détention provisoire pour l’autre.

Le 5 octobre vers 5 heures du matin, un couple s’est fait importuner par une connaissance sur le cours Eisenhower, dans le quartier Croix-Rouge. Sous l’emprise de produits stupéfiants, l’homme s’en est pris à la femme, l’attrapant par le bras et lui touchant la poitrine tout en menaçant de lui faire des « choses sales » si elle ne lui donnait pas de l’argent afin de rembourser une dette, a-t-il expliqué.

Les policiers ont été alertés. À leur arrivée, ils ont été insultés et l’un d’eux blessé à coups de pied lors de la rébellion qui a suivi (sept jours d’incapacité totale de travail).

Présenté au tribunal dans le cadre d’une comparution immédiate, l’individu âgé de 50 ans, multirécidiviste, a demandé un délai pour pouvoir préparer sa défense. Il a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès renvoyé au 2 novembre.

Mardi soir, coups de poing, coup de tête et jet de whisky au visage ont fait une victime lors d’une crise de jalousie

Hier après-midi, la sanction est déjà tombée pour un homme de 46 ans qui a brutalisé sa concubine mardi soir avenue de Laon. Lui ne s’est pas drogué mais avait bu. D’après ses explications, furieux de ne pas pouvoir consulter les SMS de la plaignante, ce qui a déclenché une crise de jalousie, il lui a donné des coups de poing aux jambes, un coup de tête, l’a projetée dans l’appartement et lui a également lancé un verre de whisky au visage. Alors que la malheureuse était en train de nettoyer à quatre pattes, l’agresseur lui a donné un coup dans les fesses.

Jugé à l’audience des comparutions immédiates, l’homme a été condamné à huit mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire. Il a été remis en liberté avec l’obligation de se soigner, de travailler et de ne plus entrer en contact avec la victime.

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l’union 211015b
Haltérophilie : Reims reçoit au 1 er tour régional

Après les deux titres master (60 ans) ramenés de Saint-Médard (Gironde) le week-end dernier, par Frédéric Magnan (81 kg) et Olivier Dehu (73 kg), le Reims Haltérophilie Musculation voudra surfer sur cette dynamique lors du 1 er tour régional demain (16 heures, François Legros), devant Obernai et Ancerville. Les Rémoises se rendront, elles, à Strasbourg pour leur entrée dans la compétition Grand Est.

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l’union 211015a
Faits divers : L’excitée au couteau neutralisée au Taser

La police a dû dégainer le Taser pour maîtriser une ex furibarde armée d’un couteau. Illustration


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Jeudi dernier 7 octobre, vers 15 h 30, la police est appelée au secours par un homme pris à partie par son ex venu le voir chez lui allée des Provençaux au quartier Croix-Rouge : à peine avait-il ouvert la porte qu’elle l’avait menacé avec un couteau de cuisine. Une visite autant discourtoise que défendue puisque la jeune femme âgée de 21 ans a l’interdiction judiciaire d’entrer en contact avec lui, condamnée pour l’avoir déjà frappé.

Une paire de ciseaux et deux autres couteaux dans le sac à main

Le temps que la police arrive, la demoiselle disparaît mais pour mieux surgir d’une cachette, la main toujours armée de son couteau avec lequel elle tente de frapper le requérant en présence de la patrouille ! Sommée de lâcher le couteau, elle refuse, le brandit au-dessus de sa tête en faisant face aux policiers qui tentent de la désarmer à coups de pied. Ils sont finalement obligés de l’électriser avec le Taser. Une fonctionnaire est blessée lors de l’interpellation.

Le sac à main de la jeune femme est fouillé. Il contient deux autres couteaux et une paire de ciseaux utilisée précédemment pour menacer son ex alors qu’il se trouvait à la fenêtre. Il avait eu juste le temps de la refermer après avoir été saisi par le tee-shirt. La furie s’était alors accrochée au volet.

jalousie maladive

Originaire de Sedan, la demoiselle a été présentée à l’audience des comparutions immédiates. « Il est en couple, ça m’a pas plu. Je voulais régler le compte à la fille » , a-t-elle expliqué. Le tribunal s’est interrogé sur son équilibre mental, aussi l’affaire a-t-elle été renvoyée au 9 novembre, le temps pour un psychiatre d’expertiser la prévenue. Elle a été maintenue en détention d’ici à cette date.

F.C.

 

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l’union 211014a
justice : Le chauffard qui a tué le collégien rejugé en appel

Le drame s’était produit le 10 octobre 2019, sur un passage du boulevard Barthou. Archives F.C.
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Condamné à sept ans de prison en première instance, le prévenu reconnaît avoir mortellement fauché le collégien et pris la fuite. Délibéré le 10 novembre.

Quasiment deux ans jour pour jour après le dramatique accident qui a coûté la vie au jeune Valentin, un collégien de 12 ans fauché par un véhicule en fuite sur un passage du boulevard Barthou, le conducteur a été rejugé hier après-midi par la cour d’appel de Reims. Domicilié au quartier Croix-Rouge quand il n’est pas détenu, Fatah Merdji, 20 ans, avait été condamné le 25 mai dernier à sept ans de prison ferme (L’union du 26 mai). Il a reconnu les faits, le parquet général a requis la confirmation des sept ans de prison (mais sans s’opposer à ce qu’une partie soit assortie d’un sursis probatoire) et la cour rendra sa décision le 10 novembre.

Scolarisé en 5 e au collège Paul-Fort, le jeune Valentin revenait d’une promenade avec son père, le 10 octobre 2019 à 22 h 50, lorsqu’un 4x4 le fauchait sur le passage piéton. Projeté à une distance de 60 mètres, il succombait à ses blessures quatre jours plus tard. Le véhicule se révélait être une Jeep Renegade de location qui passait de mains en mains dans le quartier Croix-Rouge.

Le chauffard roulait sans permis, tous feux éteints, à vive allure

Arrêté en février 2020 à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne, où il avait été incarcéré entre-temps pour un trafic de stupéfiants, Fatah Merdji avait nié être le conducteur, avant de l’avouer le 25 mai à l’audience. Il roulait sans permis, tous feux éteints, à vive allure, puis s’était occupé de cacher le 4x4 dans un parking souterrain de la place Maurice-Utrillo.

Fin de cavale dans un appartement squatté

Libre le jour de son procès (sa détention provisoire n’avait pu excéder un an, maximum légal), Fatah Merdji avait profité du délibéré pour s’éclipser et ne fut retrouvé que le 17 juillet, par hasard, dans l’appartement d’une personne handicapée qu’il squattait avec des amis place Utrillo. La police y était intervenue à la suite de graves violences commises sur le locataire (L’union des 13 et 31 août) .

Trois passagers se trouvaient à bord du 4x4 : un mineur et deux majeurs alors âgés de 18 et 21 ans, condamnés le 25 mai à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis pour l’un, un an avec sursis pour l’autre. Ils n’ont pas fait appel.

Fabrice Curlier

Les faits

Le 10 octobre 2019 à 22 h 50, un collégien de 12 ans, Valentin, est fauché sur un passage par un 4x4 qui prend la fuite, boulevard Barthou. Il meurt quatre jours plus tard.

Le 12 février 2020, les quatre occupants du 4x4, dont un mineur, sont arrêtés puis mis en examen.

Le 25 mai 2021, les trois majeurs sont jugés par le tribunal correctionnel de Reims. Conducteur du 4x4, Fatah Merdji est condamné à sept ans de prison ferme mais il profite du délibéré pour s’éclipser.

Le 17 juillet 2021 , appelée pour l’agression d’un locataire handicapé à Croix-Rouge, la police découvre Fatah Merdji dans l’appartement de la victime. Écroué, il a fait appel a été rejugé hier.

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l’union 211013b
lutte championnats de France jeunes : Magamadov se dévoile

Tourpal-Ali Magamadov, hier soir devant le tapis rémois de René-Tys arbore l’or ramené de Ceyrat.Avec Magomed Varaev, U13 surclassé, médaillé de bronze en U15 samedi dernier d’Auvergne. Hervé Oudin
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REIMS Sacré en Auvergne vendredi, le junior rémois a fait forte impression, sans être réellement inquiété. Et il doublera dans dix jours pour ses premiers Élite.

Il en ferait douter son entraîneur, Khalid Sahli, après des France jeunes aboutis. Comme Ali-Tourpal Magamadov, solide gaillard de 18 ans, un rien timide, a réussi à déstabiliser le favori en finale U20 vendredi à Ceyrat, « il a tenu et est parvenu à semer le doute dans l’esprit de son rival » (Sahli), il en est parvenu à interpeller le staff du CL Rémois sur sa présumée faculté à être plus à l’aise en lutte gréco-romaine.

Applaudi en guise d’exemple par tous les U9-U13, hier soir dans la salle d’entraînement de René-Tys, à la demande de l’un des entraîneurs, Sami Gharbi, « Tourpal inspire les autres » , relance Sahli au sujet de son fer de lance tchétchène, au verbe aisé en français et en bac pro plomberie chauffage à Arago. L’ex pensionnaire du pôle France à Dijon va doubler aux France Élite à Schiltigheim (23-24 octobre), avec l’aval de la CTR Grand Est.

Tourpal, est-ce un titre qui compte plus que ceux d’avant ?

Oui, parce qu’il s’agit, là, de ma 1 re année en juniors. Cela fait toujours plaisir de faire (*) champion de France, surtout que ce n’est pas mon style car je suis plus, de base, en gréco-romaine (au dessus de la ceinture). Et ça me fait plaisir, à ma famille, mes coaches, aux responsables du club, à tout le monde.

Vous semez presque le doute au sein du staff…

Je vais continuer toujours en gréco mais je vais participer aux tournois en lutte libre, vu que cela fait longtemps que je suis au club.

Avec une échéance qui arrive très vite…

Oui, dans deux semaines, les championnats de France seniors et dans moins d’un moins, les France U20 en gréco. La pression ? Non, jamais car cela fait un moment que je lutte avec les grands, je suis prêt. À Schiltigheim, on va essayer de ramener la 1 re place sur les deux styles.

Qu’est-ce que représente votre statut de locomotive du club ?

Si cela fait plaisir, oui, il ne faut pas trop non plus se prendre pour quelqu’un d’autre. Il reste encore plein de choses à faireet à prouver, ce n’est que le début, allons-y étape par étape.

Paris-2024, est-ce un rêve ?

Oui, j’aimerais bien, au moins me qualifier pour les Jeux.

Avec l’équipe de France ?

Oui. Je n’ai pas fait de démarche encore mais je compte bien le faire d’ici peu. (*) Sa présence au club depuis plus de trois ans d’affilée lui procure la nationalité sportive française, valable aux France, à l’Euro et aux Mondiaux. Pas aux JO, selon la Fédération internationale.

Propos recueillis par Christophe Devaud

Deux podiums pour Châlons

Grâce à Aslanbek Zaourbekov, qui a décroché l’argent en U15 samedi, le Cocac est reparti du Puy-de Dôme avec deux médailles, après celle de son « aîné » Samvel Mkrtchyan en U17 la veille. Un bon bilan pour le club du président Michel Triqueneaux pour ce premier championnat de France depuis un an. « On attendait plus ceux qui sont en pôle, moins les autres qui ont brillé », résumait Marc Grunewald, entraîneur au club châlonnais. Contrairement au CLR, ce dernier n’aura personne aux France Élite de Schiltigheim dans une dizaine de jours. « C’est trop jeune encore », reprenait le père de Tabatha, l’ex-internationale, qui travaille pour l’avenir, avec le staff du Cocac. Lundi soir, il avait « une trentaine de gamins » en séance.

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l’union 211013a
justice : Libéré pour vice de forme après une tentative de meurtre

L’horizon du détenu s’est éclairci après sa remise en liberté par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims qui a annulé l’ordonnance d’incarcération.
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Écroué pour tentative de meurtre après une agression au couteau cet été au quartier Orgeval, l’unique suspect a été libéré au bout de dix jours : l’ordonnance d’incarcération n’était pas assez motivée.

C’était le 4 août dernier, au quartier Orgeval. Vers 16 heures, un jeune homme blessé à l’arme blanche était découvert par des passants rue du Docteur-Schweitzer (L’union du 5 août) . Il n’avait rien dit aux policiers, bien en peine de comprendre alors ce qui lui était arrivé.

Depuis, l’enquête a progressé puisqu’on vient d’apprendre qu’un suspect a été mis en examen pour « tentative de meurtre » le 6 septembre et écroué, mais dix jours seulement : il a été remis en liberté le 16 septembre par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims, saisie d’une requête de son avocat qui demandait l’annulation de l’ordonnance de placement en détention provisoire.

Coups de poing et trace ADN

Blessée de trois coups de couteau au torse et à l’abdomen, la victime âgée de 23 ans est originaire de Croix-Rouge, quartier connu pour ses tensions avec celui d’Orgeval. A-t-elle été agressée dans le cadre d’une de ces rivalités ? Si aucun témoin n’a assisté aux coups de couteau, le jeune homme fut aperçu quelques instants plus tôt alors qu’il se faisait frapper à coups de poing, au sol, par un individu accompagné d’autres personnes.

Une trace ADN trouvé sur un vêtement de la victime a orienté les soupçons vers un jeune du quartier âgé de 20 ans et dont le signalement pouvait correspondre à l’agresseur vu lors de la bagarre à mains nues. Son téléphone bornait sur les lieux. Placé en garde à vue le 4 septembre, le suspect a contesté toute implication mais sur la base de ces éléments, il était mis en examen le 6 septembre puis incarcéré, jusqu’à sa comparution le 16 septembre devant la chambre de l’instruction.

« Indices graves ou concordants »

En droit pénal, la liberté est la règle, la détention l’exception : un suspect ne peut être incarcéré qu’en fonction d’une série de critères énumérés par la loi (risque de fuite, de pression, de concertation, de destruction de preuves…). Lorsqu’il décide d’incarcérer un suspect, le juge des libertés et de la détention motive son ordonnance au regard de ces critères, mais cela ne suffit pas. Dans un arrêt de principe rendu en début d’année, la Cour de cassation exige que soit également vérifiée l’existence des « indices graves ou concordants » sans lesquels la personne placée en détention provisoire ne peut être préalablement mise en examen. Inspirée par la Convention européenne des droits de l’homme, la haute juridiction française considère qu’en l’absence d’une telle motivation, la personne n’est pas en mesure de connaître les raisons qui ont conduit à son incarcération, ce qui porte atteinte à ses droits et entache de nullité sa détention. Or, s’agissant du jeune d’Orgeval, la chambre de l’instruction a constaté que l’ordonnance de placement en détention ne faisait aucune mention des « indices graves ou concordants » ayant motivé sa mise en examen. Elle a donc annulé l’ordonnance et prononcé sa remise en liberté intervenue l’après-midi même de l’audience.

Contacté par L’union, l’avocat du mis en examen, M e Arthur De La Roche, confirme la décision, sans vouloir s’étendre davantage. « La chambre de l’instruction de Reims a eu le courage de dire le droit. Pour ce qui est du fond du dossier, je ne commenterai pas une instruction en cours ». Celle-ci se poursuit, avec un suspect désormais placé sous contrôle judiciaire.

Fabrice Curlier

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l’union 211011a
La percée des Étudiants musulmans de France

Cheickh Dieng, président de l’antenne marnaise de l’EMF : « Nous aidons tous les étudiants, pas seulement les musulmans. »
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Les Étudiants musulmans de France, EMF, est l’association qui monte à l’Urca. Créée en 2014, elle compte aujourd’hui « 240 bénévoles » et « 40 membres actifs » . Elle a été particulièrement active pendant la crise sanitaire : « Nous avons distribué 100 tonnes de nourriture » , précise son président actuel Cheickh Dieng. « À ce sujet, je tiens à remercier chaleureusement le promoteur rémois Benoît Migneaux qui nous a prêté gratuitement un local qui normalement se loue 11 000 euros par mois. » EMF ne s’occupe pas que des étudiants de confession musulmane : « Bien sûr que non.

L’appartenance religieuse, on s’en fout. Et aussi, on n’agit pas que sur le campus Croix-Rouge à Reims. Nous allons dans les lycées, nous allons à Charleville et Châlons. » Présente sur la liste UER lors des précédentes élections, il est probable que lors des prochaines échéances, l’association présente sa propre liste. « Certainement. »

 

 

 

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l’union 211007a
Aujourd’hui : Rencontre avec le réalisateur

Rémi Chayé découvre le dessin animé alors qu’il travaille comme illustrateur. Après avoir intégré l’école d’animation La Poudrière, il devient storyboardeur et/ou assistant-réalisateur sur plusieurs films.

En 2020, son film Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary, remporte le Cristal du long-métrage au festival d’Annecy.

La rencontre est suivie d’une visite de l’exposition dédiée au film Calamity. À 10 heures, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit.

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l’union 211006a
seniors - Les temps forts de la Semaine bleue : Dictée géante

jeudi 21 octobre de 14 à 17 heures à la mairie avec 160 participants sur place et des retransmissions en direct pour les collèges, les maisons de retraites et les seniors.

Patrick Demouy fera la lecture du texte au côté d’un jeune lauréat du concours d’éloquence, des enseignants corrigeront les dictées, les prix seront remis par le maire et Pierre-Emmanuel Taittinger et le goûter préparé et servi par les élèves du lycée Gustave Eiffel.

L’Éducation nationale est partie prenante de cette action où 90 élèves de cinquième et de quatrième affronteront les seniors (collèges Joliot-Curie, Trois-Fontaine, Saint-André, Notre-Dame et François-Legros).

Yann Le Blévec

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l’union 211004a
La ronde des chauffards

Lors d’une surveillance dans la zone Ikéa de Thillois, vendredi après-midi, les gendarmes ont voulu contrôler un automobiliste qui a refusé de s’arrêter. Rattrapé, le chauffard sédentarisé dans la région de Reims a couvert de mots grossiers la maréchaussée. Il a été remis en liberté avec une convocation en justice.

Toujours vendredi mais à 20 h 30, rue François-Arago à Reims, un habitant du quartier s’est fait remarquer de la police alors qu’il conduisait sa Renault Clio tous feux éteints. Il n’avait pas de permis, encore moins d’assurance mais beaucoup d’alcool dans le sang. Il a d’abord refusé le dépistage, avant d’accepter de souffler au milieu de la nuit : il avait encore près d’un gramme. Âgé de 21 ans, le conducteur ira voir le délégué du procureur.

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l’union 211002a
Un bataillon de prévention de la délinquance

Le futur « bataillon » doit tenter de prévenir la délinquance par la médiation et la pédagogie. Archive Remi Wafflart
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GRAND REIMS Les conseillers communautaires ont notamment appris que le futur bataillon de prévention travaillera principalement le soir et le week-end. La perspective d’une rupture de contrat relativement aux transports urbains a pour sa part suscité des réactions.

On sait depuis le mois d’avril qu’il est prévu de constituer un « bataillon de prévention » de la délinquance pour le quartier Croix-rouge de Reims. Ceci correspond à un engagement de l’État auquel le Grand Reims et la Ville ont souhaité répondre. Ce jeudi 30 septembre au soir, les élus du conseil communautaire y ont vu un peu plus clair sur le sujet. La présidente Catherine Vautrin évoquait en effet le recrutement d’adultes-relais, ou médiateurs, destinés à faire partie de ce bataillon. « Ce terme (officiel, NDLR) de bataillon renvoie à mes yeux à une image de guerre », commentait l’opposant nationaliste Jean-Claude Philipot, mais il dut reconnaître que dans les faits, le but n’était pas de recourir à la violence, mais, autant que possible, à la pédagogie. Les membres du futur bataillon, 13 en tout, seront en effet, non pas des militaires ni même des policiers, mais des médiateurs ou des éducateurs.

Le soir et le week-end

L’opposant socialiste Éric Quénard s’interrogeait également : « Ce dispositif d’État sera-t-il accompagné par la collectivité ? » L’adjoint au maire de Reims Philippe Wattier répondait, mais à côté, en donnant principalement des précisions sur le fonctionnement du bataillon : « Il disposera d’un local sur place, et travaillera principalement le soir et le week-end ; par ailleurs il viendra s’ajouter aux cinq éducateurs déjà portés par le Département. » La réponse plus précise à la question de M.Quénard, on pouvait toutefois la trouver dans la note explicative accompagnant ce point de l’ordre du jour.

On apprend en effet dans ce document que la communauté urbaine du Grand Reims se mouille financièrement sur ce projet : elle s’engage notamment à « réaliser les travaux d’aménagement d’un lieu base-vie situé dans le quartier Croix-Rouge pour accueillir le bataillon (le local dont parlait M.Wattier) pour un montant prévisionnel de 150 000 € » ; mais aussi à équiper ce local en mobilier, en outils de travail (téléphonie et informatique mobiles), et à fournir des moyens de locomotion, pour un montant prévisionnel de 40 000 €, soit un total de 190 000 €.

Caricatural

On peut ajouter que ce sujet valut une réponse du maire (et vice-président du conseil communautaire) Arnaud Robinet à Éric Quénard déjà cité, à propos des médiateurs de la Ville déjà en fonction : « Il est caricatural de dire comme vous qu’ils feraient seulement de l’accompagnement sportif, leur action va largement au-delà ! » Quant à Jean-Claude Philipot lui aussi déjà cité, il fit valoir qu’à ses yeux, il s’agit dans cette problématique « moins d’aller au chevet des jeunes qu’au chevet de la population, qui souffre de cette délinquance, des trafics en particulier. »

Antoine Pardessus

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l’union 210930b
solidarité : Kelly, jeune patineuse, a retrouvé son précieux sac

L’angoisse a été intense mais heureusement de courte durée pour Kelly, 11 ans.


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Reims/Saint-Brice-Courcelles Gros soulagement pour celle qui avait oublié son sac de sport à l’arrêt de bus… À l’intérieur, ses patins et surtout sa tenue de compétition.

La fin de semaine dernière a été rude émotionnellement pour Kelly Oger et sa famille. Mais, on vous rassure tout de suite, l’angoisse a été de courte durée.

Vous avez peut-être vu ou entendu cet appel à l’aide lancé sur les réseaux sociaux. Même Ludo, le Super Héros de Champagne FM, se préparait à sortir sa cape et intervenir sur les ondes, tant l’histoire de la jeune habitante de Saint-Brice-Courcelles l’avait touché.

Tout commence mercredi dernier. La famille de Kelly se désespère : la collégienne de 11 ans a oublié son sac de sport vers 7 h 30 à l’arrêt de bus rue Charles-de-Gaulle à Saint-Brice-Courcelles. Le problème, c’est que celui-ci contient non seulement ses patins à glace tout neufs mais aussi sa tenue de compétition faite sur mesure.

Kelly est membre du Club de patinage artistique de Reims, le CPAR, depuis l’âge de 8 ans. Elle s’entraîne trois fois par semaine à la patinoire Albert 1 er et à la patinoire Jacques-Barot de Croix-Rouge. « Elle y travaille dur. Sans sa tenue et ses patins, elle ne pourra pas se présenter à ses prochaines compétitions ! », expliquait alors sa tante Élisa

Quelques minutes après être montée dans le bus qui l’emmène au collège Trois-Fontaines, Kelly s’est aperçue de son oubli. Elle a bien tenté de prévenir sa mère Cindy. Malheureusement, à 8 h 20, le sac avait disparu. « D’habitude, ma fille prend toujours son sac rose spécial patinage. Mais, pour une fois, elle a changé et pris son sac bleu. C’est ce qui l’a perturbée. La pauvre, elle était en pleurs. »

24 heures d’angoisse

Pour la sportive, c’est la panique : une remise de médailles et diverses compétitions sont bientôt prévues. « Si on avait dû refaire une nouvelle tenue, on n’était pas sûr qu’elle l’ait à temps… » Les proches de la jeune fille s’organisent : les uns contactent le service des objets perdus à Citura, d’autres la mairie de Saint-Brice ou encore les différentes patinoires… Des affiches et des annonces sont aussitôt rédigées et déposées. Certains surveillent les sites de petites annonces au cas où la robe, unique, apparaîtrait.

L’attente a heureusement été de courte durée. Alors qu’un rendez-vous était déjà pris pour enregistrer l’appel au secours au studio de la radio régionale, la mairie contacte Cindy jeudi matin pour lui annoncer l’excellente nouvelle : le sac venait d’être rapporté « par un Monsieur si gentil », détaille la maman : « Il travaille dans le bâtiment. Il est passé une première fois devant. Et comme le sac n’avait pas bougé à son second passage, intrigué, il a décidé d’aller voir. Il a vite compris qu’il appartenait à une jeune patineuse mais, travaillant jusque tard dans la soirée, il n’a pu le déposer en mairie le jour même… J’ai voulu lui offrir une récompense, mais il a refusé. Si tout le monde était aussi charitable, ce serait tellement plus agréable ! »

Trois entraînements par semaine

Le week-end dernier, Kelly a pu reprendre ses entraînements sur la glace, où elle danse et glisse à raison de sept heures et demie chaque semaine (deux heures le mercredi, quatre le samedi et une heure et demie le dimanche).

Le 30 octobre, elle pourra participer comme prévu à une compétition régionale de patinage artistique à Épinal dans les Vosges. On croise les doigts.

Alice Renard

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l’union 210930a
Sécurité : Une opération anti-rodéo à Croix-Rouge

Outre le comportement des usagers, les dispositifs non-réglementaires et les défauts d’assurance ont été contrôlés. Photo Remi Wafflart


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Le groupe de sécurité de proximité de la police nationale (GSP), la formation motocycliste urbaine (FMU) et des policiers municipaux étaient déployés en nombre, ce mercredi, avenue Wilson et rond-point de la Chaise au Plafond, à l’occasion d’une opération anti-rodéo. « L’objectif est de protéger les populations puisque les rodéos créent beaucoup d‘accidents parfois très graves », a expliqué Samira Alouane, directrice de cabinet du préfet.

Bien que la météo automnale n’ait pas vraiment été à l’avantage des forces de l’ordre sur ce coup, l’opération a permis de rappeler que le dispositif Stop rodéo était en vigueur à Reims depuis le début de l’été. S’il est encore « en rodage » , de l’aveu même de la directrice de cabinet, il doit permettre aux habitants de signaler des faits aux forces de l’ordre.

Quelques infractions ont également été relevées : deux défauts d’assurance, un pneu lisse, deux défauts de clignotant, une circulation sur trottoir, deux non-ports de gants et un port d’oreillettes.

J.-M.C

 

 

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l’union 210929a
Accusé d’agression sexuelle sur une mineure

Aux juges, l’homme a simplement affirmé qu’il ne buvait que très rarement et que la partie civile avait dû le confondre avec quelqu’un d’autre.


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Le 21 septembre, une mineure de 11 ans affirme avoir été agressée à l’arrêt de tram Arago. Un Rémois a été placé en détention provisoire. Il sera jugé en novembre.

Du stress, de la tachycardie, des difficultés à manger et à dormir. Les symptômes énumérés par un médecin décrivent bien le traumatisme vécu par une collégienne de 11 ans, agressée le 21 septembre à l’arrêt de tram Arago. L’adolescente, dont les parents sont gravement malades, a porté plainte avec sa grande sœur et a décrit précisément la scène et son agresseur. Selon son témoignage, c’est en sortant du tram que l’individu s’est approché d’elle, lui a pris le bras, avant qu’elle ne s’enfuie avec son amie qui a confirmé ce récit. Toujours selon ses dires, l’homme est connu dans le quartier pour être très souvent alcoolisé et agressif envers la gente féminine, particulièrement les mineures.

Trois jours plus tard, l’auteur présumé est interpellé au même arrêt, avec des vêtements similaires à ceux mentionnés dans la procédure. L’exploitation de la vidéosurveillance ou il est facilement identifiable semble le désigner, même si la vidéo ne permet pas de reconnaître formellement les deux victimes. Placé en garde à vue, le prévenu ne s’est pas exprimé tout comme il a refusé son expertise psychiatrique. L’expert missionné a pourtant assuré qu’il était « responsable pénalement » , que sa dangerosité était « élevée » , et son addiction « pour les jeunes filles » , une réalité.

Des propos qui ont fait bondir M e Jean Roger, lors de la comparution immédiate qui s’est déroulé lundi 27 septembre. « L’expert parle de lui alors qu’il ne l’a vu ni d’Ève ni d’Adam. On vient nous dire qu’il est responsable de ses actes et accessible à une réponse pénale sans même avoir discuté avec lui » , s’est étonné l’avocat de la défense. Lequel a également noté qu’il n’avait pas pu visionner la vidéo mentionnée dans le dossier et que le procès-verbal expliquait « qu’il y a un léger trouble de l’image » , et que son client « semble » , avoir pris le bras de la collégienne.

Pour l’avocate de L’Association d’enquête et de médiation (AEM), qui intervient au soutien des intérêts de la collégienne puisque ses parents ne sont pas en mesure de le faire, les symptômes décrits « par une fille de 11 ans ne peuvent pas être inventés » . De plus, le prévenu étant très connu dans le quartier, « elle n’a pas pu le confondre ». Quant au parquet, il s’est inquiété du comportement du prévenu à l’audience mais s’est appuyé sur les écrits de l’expert pour requérir dix-huit mois de prison dont six avec sursis.

Une expertise psychiatrique ordonnée

M e Roger a attiré l’attention sur le comportement du prévenu, lequel semblait perdu et ailleurs, se contentant parfois de maugréer quand la présidente évoquait ses vingt-deux condamnations inscrites au casier judiciaire. Une expertise psychiatrique était espérée avant qu’une décision ne soit prononcée. Après plusieurs minutes de délibération, la présidente du tribunal a décidé que l’affaire ne pouvait pas être jugée en l’état et a renvoyé le dossier au 2 novembre, dans l’attente de la fameuse expertise. Il restera en prison jusqu’à son procès.

Jean-Marie Cornuaille


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