Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - juin 2018.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

 

 

 

 



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l’union 180629a
Société : Des migrants au parc Saint-John-Perse, ou comment l’histoire bégaye

Hier midi, au parc Saint-John-Perse, des bénévoles jouent avec des migrants. Remi Wafflart
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Voilà des mois que des migrants se succèdent dans ce parc, à deux pas du campus Croix-Rouge. Ceux qui les aident bénévolement dénoncent l’inaction des pouvoirs publics.

Ils sont 18, dont 9 enfants. Le plus jeune n’a pas encore 2 ans. Quatre familles, d’origines tchétchène, albanaise et arménienne, vivent sous des tentes, au parc Saint-John-Perse, à deux pas du campus Croix-Rouge. Ce sont les mêmes qui, le 20 juin, Journée mondiale des réfugiés selon l’ONU, avaient été expulsés de ce lieu par des policiers. Les fonctionnaires avaient jeté à la benne tentes, vêtements et nourriture.

Depuis, le collectif informel de bénévoles qui aident et accompagnent depuis des mois ces populations a pu récupérer de nouvelles tentes, couvertures et nourriture. « Pour ces gens-là, la situation est inhumaine. Les mois passent et c’est un éternel recommencement, les mêmes causes produisent les mêmes effets » , regrettait, hier, Fabien Tarrit, l’un des bénévoles impliqué de longue date.

Un jeune homme est venu pour traduire les propos de la famille tchétchène. Les femmes racontent que « les hommes ont été torturés » et ont eu « des problèmes politiques avec le pouvoir » Quitter le pays était la seule issue. Pourquoi la France ? « Ici, on respecte les droits de l’homme et les musulmans, justifie un homme au physique robuste. On est passés par la Pologne, en train, puis en voiture. En Allemagne, on a été arrêtés, on a demandé l’asile mais c’est resté inabouti. Mais la France était l’objectif. » Des membres de leur famille sont encore en Tchétchénie, « on a peur pour eux » . Attentifs à ce récit, Jacques et Robert sont bénévoles au Secours populaire. « Ces gens-là sont ici pour avoir vécu des situations dramatiques, ils ne sont pas venus par plaisir. Ici, ils ont le droit de vivre dans des conditions décentes, ce qui n’est pas du tout le cas ! » Son ami complète : « Ce qui est lamentable, c’est qu’ils ne peuvent compter que sur des bénévoles alors que les pouvoirs politiques se renvoient la patate chaude - c’est t’en prends 50, j’en prends 30 - alors qu’il y a une urgence humanitaire ! »

|Comment des bénévoles en sont venus à se substituer aux pouvoirs publics]

Au fil des mois, la réalité est devenue ubuesque : en décembre dernier, des migrants logés durant des semaines au parc Saint-John-Perse, rongés par le froid, avaient fini par être logés dans deux habitations mises à disposition par un promoteur soucieux de conserver l’anonymat. Aujourd’hui, « 30 à 40 personnes bien serrées » résident toujours dans l’une d’elles, à Tinqueux. Chaque jour, des bénévoles - qui ne bénéficient d’aucune subvention - soutiennent, aident et fournissent de quoi survivre. Et ils le font si bien que des acteurs sociaux, souvent au maximum de leurs capacités d’accueil, leur adressent des familles : « Le foyer Ozanam, par exemple, nous contacte parfois pour cela… » , confie Fabien Tarrit. Des propos qui font écho à d’autres, tenus en décembre dernier par d’autres bénévoles. « Ce qui se passe aujourd’hui était très prévisible mais rien n’a été fait… » , répétaient, hier, tous nos interlocuteurs. Autour d’eux, des enfants jouent avec l’insouciance de leur très jeune âge ; deux pas plus loin, une femme s’extrait d’une petite tente pour prier. Si ceux-là veulent prendre une douche, il leur faut se rendre au foyer Ozanam, à cinq kilomètres de là.

Mathieu Livoreil

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l’union 180701a
Le quad en perte de contrôle

Ce pilote de quad est-il allergique aux policiers ? Alors qu’il était parfaitement en règle, comme on l’établira plus tard, ce jeune homme de 24 ans a préféré tenter de fuir au volant de son engin en voyant apparaître des uniformes de la police municipale.

Cela se passait vendredi soir vers 18 heures, sur l’avenue Bonaparte du quartier Croix-Rouge.

Malheureusement pour lui, dans sa précipitation, il a perdu le contrôle de son engin, s’est retrouvé à terre et a dû être conduit aux urgences.

Rien de grave à l’arrivée, mais quand il est sorti de l’hôpital, il a été placé en garde à vue pour refus d’obtempérer.

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l’union 180630b
ÉDUCATION : En grève pour une classe en plus à François-Legros

Pendant que les élèves de 3e de François-Legros passent le brevet, leurs professeurs font grève. L.N.
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Les professeurs du collège François-Legros ont fait grève jeudi 28 et vendredi 29 juin, pendant le brevet des collèges 2018.

Ils manifestent contre le refus du rectorat d’ouvrir une nouvelle classe de 4 e . En tant que collège REP (Réseau d’éducation prioritaire), les classes ne doivent pas dépasser 25 élèves. Les prévisions pour l’an prochain vont au-delà de ce quota.

Des collégiens du secteur se voient refuser l’inscription. Cinq demandes n’ont pas encore été prises en compte.

Ils donnent l’exemple d’une élève patineuse qui habite dans le secteur de l’établissement et qui se voit dans l’incapacité de s’inscrire. Cela met « en péril sa scolarité et son avenir artistique et sportif ».

Pour protester, les enseignants ont mis en ligne une pétition sur change.org

Léna Ninitte

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l’union 180630a
Accident de quad sur l’avenue

Hier à 18 heures, le pilote d’un quad en a perdu le contrôle alors qu’il circulait avenue Bonaparte à Croix-Rouge.

Les pompiers ont secouru une personne blessée au dos. On ignorait encore s’il s’agissait du conducteur ou d’un passager.

Les circonstances de l’accident restaient également indéterminées.

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l’union 180629b
Éducation : Le brevet compte encore

Les candidats planchent dans leur propre collège (ici Georges-Braque à Reims). Ce qui n’empêche pas le stress au moment de découvrir les sujets. Christian Lantenois
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Au collège Georges-Braque à Reims, les élèves ne prennent pas les épreuves à la légère. Le DNB, s’ils l’obtiennent, sera leur premier vrai diplôme.
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Le collège Notre-Dame dans les Ardennes affiche 100% de réussite au brevet depuis trois ans.
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Les épreuves du brevet pour les 3 e ont débuté hier. Premier diplôme scolaire, il garde une importance symbolique.

Le brevet ne compte pas tout à fait pour du beurre. Réputé facile à obtenir, sans utilité pour passer en seconde, encore moins pour trouver un emploi, on pourrait croire que le diplôme national du brevet (DNB), dont les épreuves ont commencé hier, a peu de raisons d’être. « Si, quand même. Ce sera une fierté de l’avoir. C’est un moyen de dire qu’on est allé à l’école et qu’on a des compétences » , estime Eloique Félix devant le collège Georges-Braque à Reims, une trentaine de minutes avant la première épreuve écrite. « C’est une fierté mais ce n’est pas trop important. Quand je demande à des gens si j’en aurai besoin pour trouver un travail, ils me disent que non » , complète Adam Douis. Les deux copains seront au lycée Arago l’année prochaine, en seconde générale pour Adam et en bac professionnel bâtiment pour Eloique. Pour l’instant, il faut aller passer le français. Maciré Sissoko n’est pas du tout stressé : « Il faut savoir garder son sang-froid. J’ai autour de 6 de moyenne mais je pense réussir. Je trouve que c’est quand même important. Surtout que j’aurai 100 euros de la part de mes parents si je l’ai. » À la rentrée, il préparera un bac professionnel d’assistant en architecture.

Pour Véronica Baussart, le passage du brevet pourrait être une formalité. Avec 15,95 de moyenne au dernier trimestre, une place de deuxième de sa classe, c’est déjà dans la poche. « Je le prends comme un entraînement pour les futurs examens. Je vais essayer d’obtenir une mention très bien, donc il y a un challenge. » L’année prochaine, Véronica espère intégrer le lycée Clémenceau où elle a demandé l’option japonais.

Le portail s’ouvre. À l’entrée, le principal Laurent Marécheau et son adjointe Cécile Marchois accueillent les élèves avec le sourire. Dans ce collège de quartier classé REP+ (réseau prioritaire renforcé), l’examen du brevet a toujours de la valeur. Même peut-être davantage que dans les établissements de centre-ville.

« Les élèves tiennent à ce diplôme et les familles y tiennent encore davantage , confirme le principal. Il y a peu de temps, nous avons organisé une petite cérémonie pour les élèves méritants auxquels nous avons remis un diplôme symbolique. Les familles étaient là, fières. J’ai été marqué par une grand-mère venue soutenir sa petite-fille. » Certains élèves sont arrivés il y a seulement quelques mois sans parler un mot de français. « Nous avons des parcours remarquables. Ces jeunes étrangers qui se battent pour avoir le niveau et qui y arrivent sont d’excellents exemples pour nos gamins locaux parfois moins courageux. »

Sauf exception, tous les troisièmes qui passent l’examen vont s’envoler très vite. Ils reviendront peut-être voir les résultats le 11 juillet si l’établissement les affiche et, ensuite, fini le collège. Beaucoup vont se retrouver en seconde générale, mêlés à des élèves qui auront fait leur scolarité dans des collèges réputés de bon niveau. Tous auront le brevet mais par forcément le même bagage culturel. Arriveront-ils à suivre ? « Oui. On le mesure par notre taux de passage en première. Nous sommes dans la moyenne des collèges rémois. »

C’est l’heure. Les élèves se répartissent dans plusieurs classes. Leur nom et numéro de convocation sont inscrits sur la table où ils doivent s’installer. Personne ne bavarde. L’attente avant la distribution des sujets n’est pas le meilleur moment. Donné ou pas, le brevet reste un examen.

Catherine Frey

L’essentiel

Les épreuves du diplôme national du brevet ont commencé hier avec le français et les mathématiques.

Aujourd’hui, les élèves passent l’histoire-géographie et les sciences.

Le nombre de candidats qui le passent dans la Marne, les Ardennes et l’Aisne est au total de 16 687.

Le brevet ne sert pas à passer en seconde et n’empêche pas d’accéder au lycée en cas d’échec. Il conserve toutefois une valeur symbolique pour les élèves et leur famille.

Les enseignants y voient l’occasion de mettre les élèves en situation d’examen.

Félicitations et peut mieux faire

Le taux de réussite au brevet 2017 a été de 87,3 %. Plus de 70 % des candidats ont décroché une mention, un quart d’entre eux ont eu la mention très bien. Dans chaque département, un ou plusieurs collèges affichent quasi chaque année des taux de réussite de 100 %. Dans les Ardennes, le collège privé Notre-Dame est à 100 % depuis trois ans. Sa recette : « Un accompagnement personnalisé des élèves particulièrement bien assuré par nos enseignants. Nous essayons de donner le goût de l’effort à nos élèves, ce qui n’est pas facile tous les jours. Bien sûr nous avons moins de mixité que d’autres collèges dans des quartiers compliqués mais nous avons des jeunes de tous les horizons » , souligne la chef d’établissement Frédérique Manil.

Les « peut mieux faire » ardennais reviennent à la section 3 e du lycée Jean-Moulin de Revin et au collège Léo-Lagrange de Charleville qui affichent respectivement 60 et 70 % de réussite.

Dans l’Aisne, le collège Saint-Joseph Notre-Dame de Fontaine-lès-Vervins a eu les meilleurs résultats pendant les trois dernières années. Le petit dernier est le collège public Jean-Moulin de Saint-Quentin qui affiche un taux de 68 %.

Dans la Marne, le 100 % revient à Saint-Jean-Baptiste à Reims. Les deux établissements en queue de peloton sont également rémois : Paul-Fort (74,3) et Joliot-Curie (72,4).

Ces résultats sont évidemment à relativiser. Un bon collège n’est pas qu’un établissement avec de bons chiffres. C’est un bahut où élèves et professeurs se sentent bien et où les jeunes progressent quel que soit leur niveau de départ et ressortent armés pour aborder la suite.

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l’union 180629a
Médias : L’union vient à votre rencontre cet été

Nos journalistes s’installeront cet été dans les quartiers pour aller à votre rencontre. Dès la semaine prochaine, ils seront à Clairmarais et aux Châtillons .E.Lantenois
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Reims À partir de la semaine prochaine, nos journalistes s’installent dans différents secteurs de la ville pour échanger avec vous, parler de votre quartier, des sujets qui vous concernent.

C’est un essai et nous espérons que vous serez nombreux à nous encourager. Cet été, nous avons décidé de venir à votre rencontre dans différents secteurs de la ville. Dès la semaine prochaine, deux journalistes de la rédaction de Reims de L’union s’installeront l’un à Clairmarais et l’autre aux Châtillons. Au fil de l’été, nous irons dans d’autres quartiers comme Croix-Rouge, Cernay-Jaurès-Jamin-Épinettes, Chemin Vert, Orgeval, Wilson, Saint-Remi (on vous donnera les dates, lieux et heures)… On promet de venir plus tard dans les quartiers qui n’ont pas été choisis. On peut même envisager la même opération un jour dans des communes du Grand Reims comme cela nous a été suggéré. En fait, cela dépend aussi un peu de vous. On espère que vous serez nombreux à venir à notre rencontre afin qu’on puisse échanger, qu’on puisse parler de votre quartier, de votre quotidien, des choses qui vont ou qui ne vont pas. Un journaliste sera présent dans un quartier chaque jour du lundi au vendredi et cela donnera lieu tout au long de l’été à une semaine de sujets sur le quartier dans nos colonnes. Les échanges pourront aussi être l’occasion pour vous de nous parler de vos attentes vis-à-vis du journal, des choses que l’on peut évidemment toujours améliorer. Et pour nous de vous expliquer aussi comment peuvent être faits certains choix. Et pour être sûr que vous nous reconnaissiez, on aura une petite oriflamme L’union avec nous.

Retrouvez dès lundi 2 juillet et tous les jours jusqu’à vendredi 6 juillet, notre journaliste dès 9 heures au Chiquito à Clairmarais, et dès 10 heures place des Argonautes aux Châtillons.

Yann Le Blévec

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l’union 180628b
Trop de cannabis pour un seul homme

Dans le sac découvert, les policiers ont découvert 500 grammes de cannabis. Illustration
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Trois jeunes majeurs ont été déférés, mardi, au palais de justice, et placés sous contrôle judiciaire, pour une affaire de stupéfiants dans le quartier Croix-Rouge. L’histoire remonte au dimanche 10 juin, en pleine journée, rue Adrien-Sénéchal, à deux pas de… la CRS 33 et de l’école nationale de la police. Vers 16 heures, un homme au comportement suspect est surpris par la police alors qu’il monte dans sa voiture pour saisir un sac. Lors du contrôle, celui-ci est fouillé. Bingo : les agents trouvent cinq plaquettes de résine de cannabis à l’intérieur. Poids net selon le parquet de Reims : 500 grammes.

[| Les trois hommes jugés en octobre


L’enquête commence et va durer près de deux semaines, le temps de trouver d’éventuels complices. À partir de la voiture, les policiers remontent rapidement vers un deuxième suspect. Les deux hommes s’accusent mutuellement. Puis les fonctionnaires identifient un troisième individu, qui pourrait avoir trempé dans l’affaire.

Les trois Rémois ont été présentés mardi aux autorités judiciaires. « Quand les faits ont lieu en zone de sécurité prioritaire, il y a déferrement automatique » , rappelle le procureur de la République, Matthieu Bourrette. Ils seront jugés en octobre au tribunal correctionnel, pour infractions à la législation sur les stupéfiants, tout particulièrement pour « détention de produits stupéfiants » , précise le procureur.

Guillaume Lévy

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l’union 180628a
Feu de voiture à Reims, feu de poubelle à Cormontreuil

Une Renault Espace a pris feu, mercredi peu après minuit, rue du Dr-Billard dans le quartier Croix-Rouge. Un arbre a été noirci par propagation.

Une heure plus tard à Cormontreuil, une poubelle a connu le même sort, rue Dauphinot.

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l’union 180627c
AUJOURD’HUI

Séance du conseil de quartier « Croix-Rouge-Hauts de Murigny » dans la salle municipale Croix-rouge (4 av. François Mauriac), à 19 heures

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l’union 180627b
Matelas, poubelles, voitures, tout brûle

 

 

Les pompiers ont multiplié les interventions dans la nuit de lundi à mardi, pour des feux en tous genres. À 20 h 30, ils ont éteint un matelas qui se consumait rue de Rilly-la-Montagne, dans l’ancien Crous désaffecté.

Une heure plus tard, rue Yvon-et-Claire-Morandat, à Croix-Rouge, un feu de poubelles a finalement été éteint par un particulier.

À 0 h 45, nouveau feu de poubelles, cette fois rue Albert-Camus, aux Châtillons. Enfin, à 2 heures du matin, dans le quartier Europe, une Renault Clio a brûlé rue de l’Adriatique, non loin de la piscine des Thiolettes. Le véhicule a été totalement détruit et deux autres, une C3 et une Mégane, ont été touchés par propagation (photo d’illustration).

Hier à 16 heures, plusieurs personnes ont aussi contacté les pompiers, pour un feu boulevard du Maréchal-Juin : de l’herbe située le long des voies de tram s’était enflammée.

 

 

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l’union 180627a
Tennis : DSCL : Géo-André retrouve la N4

Organisés au centre de Ligue de Reims, les barrages de Division Supérieure au Championnat de Ligue ont permis au TC Géo-André de retrouver le niveau national la saison prochaine. Battus l’an passé à ce même stade, les Rémois ont cette fois-ci forcé la décision en leur faveur dans une rencontre très disputée face au Reims Europe Club (4-2). Toujours privés de Florent Seuret, blessé, les « Européens » ont logiquement bouclé les simples à deux partout. Comme souvent, les doubles étaient donc décisifs et Géo-André choisissait de les couper. Une option payante puisqu’il remportait les deux.

Du côté des dames, le TC Saint-Memmie a déclaré forfait face aux grandissimes favorites cormontreuilloises. Résultat, compte tenu de la refonte des championnats nationaux pour la saison à venir, le CTC est qualifié pour le barrage du Grand Est.

TC GÉO-ANDRE – REIMS EUROPE CLUB 4-2

Andruejol (2/6, REC) bat Perrot (3/6, Géo-André) 6-1, 3-6, 6-1 ; Bonnefoi (3/6, Géo-André) bat Gajanovic (3/6, REC) 3-6, 6-2, 6-4 ; Chauvin (3/6, REC) bat Latour (4/6, Géo-André) 6-3, 6-1 ; Gilles (4/6, Géo-André) bat Choiselat (4/6, REC) 6-0, 6-3.

Bonnefoi – Gilles battent Andruejol – Gajanovic 6-4, 7-6 ; Latour – Perrot battent Chauvin - Choiselat 7-6, 7-4.

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l’union 180626b
Association : C’est la fête à Croix-Rouge

Il y avait foule samedi à Croix-Rouge grâce aux équipes des espaces Billard et La Nacelle.
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Un petit tour suffit pour se rendre compte, ce samedi, que les équipes des espaces Billard et La Nacelle, aidées de nombreux bénévoles et de plusieurs associations, ont uni leurs efforts avec efficacité. Il y a foule, autour et sur les nombreux stands. Sagement assis, des enfants dessinent. « Au multi-accueil, nous avons préparé des coloriages sur le thème de la propreté et de l’hygiène », explique l’animatrice. Un peu plus loin, sur le stand du SAVS Familles Gouvernantes, qui s’adresse à des personnes dépendantes dans les activités du quotidien, on fabrique des produits d’usage domestique naturels. « L’objectif pour eux, c’était avant tout de pouvoir montrer, au cours de cette fête, ce qu’ils ont appris à réaliser. Ils ont un rôle d’ambassadeurs », précise l’accompagnatrice. Des enfants participent à un jeu de l’oie et à un quizz sur les dangers du soleil et la prévention, mis en place par la Ligue contre le Cancer.

Sur le stand de la Maison de Quartier sont vendues des brochettes de bonbons pour financer les activités d’un groupe de jeunes qui s’engage à effectuer des activités citoyennes. Manèges, danses, majorettes, musiques et une flash mob endiablée donnent à la fête toute sa dimension récréative

 

 

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l’union 180626a
Des feux un peu partout

Des thuyas ont pris feu rue Mazarin à Murigny, dimanche vers 17 h 30 (L’union d’hier). La haie a brûlé sur 7 à 8 mètres de long.

Ce même soir à Croix-Rouge, une poubelle a flambé à 19 h 45 rue Berthe-Morisot, puis une autre à 23 heures avenue Kennedy, à l’arrêt du tram.

Hier à 1 heure, un feu de poubelle s’est déclaré sur le parking du terrain de foot de la rue Léopold-Charpentier à Orgeval. Vers 5 heures, les pompiers locaux ont éteint un feu de jardinière en bois à la gare de Fismes. À 8 h 30, leurs collègues rémois se sont rendus entre Reims et Cernay-lès-Reims, le long de la RD151, pour un feu de champ de 15 m 2 à la suite d’un déchaumage. Un autre feu de champ s’est déclaré vers 12 h 30 le long de l’A4 à Beaumont-sur-Vesle. Dix minutes plus tard, un engin agricole télescopique a pris feu à Prosnes, sur la route de Baconnes.

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l’union 180625a
Assis sur une chaise, il gardait le cannabis au chaud

Assis sur une chaise de camping, ce jeune habitant du quartier Croix-Rouge profitait du temps qui passe, vendredi vers 20 h 30, avenue Léon-Blum, lorsque l’arrivée d’une patrouille de police l’a rendu fébrile. Les agents lui ont demandé de se lever : sous ses fesses, sur la chaise, traînait une barrette de résine de cannabis. Le jeune homme attendait-il le client pour la vendre ? Ou bien avait-il caché au chaud sa consommation du soir ? Ni l’une ni l’autre des hypothèses. À l’écouter, il s’était assis sur cette chaise sans se rendre compte qu’une barrette de cannabis avait été oubliée dessus… Âgé de 21 ans, ce drôle de campeur aura l’occasion de ressortir son explication devant le délégué du procureur.

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l’union 180624c
Tennis : DSCL : barrages à Reims

Moment très attendu de la saison des Interclubs, les barrages de Division Supérieure au Championnat de Ligue auront lieu aujourd’hui au centre de Ligue de Reims.

Chez les messieurs, bien malin qui peut émettre le moindre pronostic dans le choc 100 % rémois entre l’Europe Club et Géo-André.

En revanche, du côté des dames, Cormontreuil sera favori devant le TC Saint-Memmie.

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l’union 180624b
Feux divers en été

Vendredi à 18 h 40, les pompiers ont été requis rue Verrier pour un feu d’herbes finalement éteint avant leur arrivée.

Même chose rue du Docteur-Billard, vers 21 heures, où c’est un luminaire qui avait surchauffé à cause d’un problème électrique.

Peu avant 18 heures, hier, un feu de cave s’est déclaré rue de la Maison-Blanche, dans la grande tour du n º 77.

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l’union 180624a
Emploi : devenir développeur web

Les élèves ont participé à un « Hackaton », marathon de code de 48 heures d’affilée dans les locaux d’Innovact. Le principe est d’unir les forces d’une équipe pour répondre au besoin d’une entreprise.
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La première promotion de la Wild Code School regroupe 14 élèves âgés de 19 à 47 ans. Ces futurs développeurs web sont assurés de trouver un poste.

Maxence dort sur un matelas gonflable, à deux pas de ses camarades qui poursuivent leurs travaux sur leurs écrans. Certains sont en chaussettes, d’autres en chaussons, les traits parfois un peu tirés mais les yeux rivés sur leurs ordinateurs, concentrés. À portée de main, jus de fruits, victuailles diverses. Jeudi matin, 10 h 30 dans les locaux d’Innovact, ces 14 élèves de la Wild Code School de Reims, futurs web développeurs, entament les dernières heures de deux jours non-stop d’un marathon de code. Pour les non-initiés : des lignes écrites dans un langage informatique (javascript en l’occurrence) qui donnent naissance à des services liés à internet.

Contribuer à des projets d’entreprises

Exemples ? Une start-up en incubation chez Neoma, Carols, veut mettre en contact tous ceux qui ont besoin d’une salle pour se faire maquiller, coiffer avant une réception. Medusa, jeune pousse hébergée au #58, à Croix-Rouge, souhaite améliorer les fonctionnalités des « drop box », ces espaces de partage de fichiers sécurisés. Black Moonlab entend mettre au point une interface entre des power points (diapositives), des sms envoyés en direct lors de conférences. Pour ces trois projets, les élèves de l’École de code sauvage ont apporté leur aide, au cours de cette séance intensive, utile à plus d’un titre.

« Notre studio conçoit des plateformes web, nous en confions certains développements aux élèves de la Wild Code School, apprécie Romain Duflot, co-fondateur de la start-up Medusa. Disposer de bons développeurs à Reims est l’une de nos plus grosses problématiques. Il y en a à Paris mais chers. Je vais commencer par prendre un élève en stage, ensuite on verra. »

Le campus de Reims, le 9 e en France (il y en aura 13 en septembre prochain, dont Nantes et Marseille) s’est installé depuis fin février dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie et rejoindra Quartier libre à la rentrée dans un nouveau lieu. Clément Bechetoille, responsable du campus rémois, confirme que le métier de développeur web est en tension : « On en cherche entre 10 000 et 40 000 selon les années en France ! »

Une appétence pour la bidouille

Les débouchés sont donc assurés pour les personnes en formation, qui vont compléter les sessions d’apprentissage en groupe par un stage à partir de la fin du mois de juillet. Les élèves ont des parcours fort différents mais une appétence commune pour la « bidouille » en informatique, la curiosité, l’envie de résoudre des problèmes informatiques et le goût des défis.

Les méthodes de la Wild Code School s’appuient sur la « pédagogie inversée », avec une participation active de l’apprenant en amont du cours. « On fait d’abord réfléchir nos élèves sur un problème. On les laisse chercher : ils essaient, se trompent, se posent des questions. Et ainsi, quand on leur apporte la réponse, ils l’intègrent très vite » , détaille Thomas Culdaut, formateur développement, qui insiste sur la posture professionnelle qui est transmise dès le départ. Travail en équipe, écriture du code « propre » (lisible et utilisable par d’autres), échanges d’information, projets à monter très rapidement… De la pratique à la théorie, pour mieux retourner à la pratique !

Anne Despagne

VOTRE avis : Qu’est-ce qui vous a poussé à suivre cette formation ?

AURÉLIE BAYRE 34 ANS, REIMS

J’étais enseignante chercheuse en littérature américaine puis professeur de qi-gong gymnastique chinoise). J’ai commencé à coder toute seule. Ici, j’acquiers une méthodologie et de la rigueur. J’apprécie la pédagogie par le projet.

TANGUY MARLOT 23 ANS, REIMS

J’ai fait des études de gestion, travaillé deux ans en intérim et me suis engagé dans l’armée. Depuis tout petit, je bidouillais des ordinateurs. J’adore la résolution de problèmes et j’aime que l’enseignement soit d’abord pratique et non théorique.

Philippe Tarte

47 ans, concevreux (aisne)

J’étais technicien informatique et je faisais un peu de programmation comme passe-temps. Je veux me remettre à jour. Avec cette école, j’apprends des pratiques nouvelles et compatibles avec un travail en entreprise et en groupe.

Pour postuler

Aucun diplôme n’est prérequis mais il faut avoir 18 ans au moins.

Des tests de préselection sont proposés aux candidats, notamment des résolutions de problèmes informatiques destinés à évaluer les compétences et le profil. Il faut aussi passer un entretien de motivation.

La formation est intensive : 700 heures en 5 mois et est validée par un titre national équivalent à Bac+2 de « développeur web et mobile ».

La formation coûte 6 000 € et est finançable par divers organismes et dispositifs.

Inscriptions sur wildcodeschool.fr

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l’union 180622b
Feu de paille et feu de façade

Hier à 17 h 10, allée Antoine-Watteau à Croix-Rouge, un feu de paille a pris au pied d’un immeuble, avec légère propagation à la façade.

À 17 h 40, rue Clovis, une fumée dans les communs d’un immeuble a créé un début d’incendie sur la façade, rapidement maîtrisé.

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l’union 180622a
Justice : Urgence à le mettre hors d’état de nuire !

Le substitut du procureur a sorti toute l’artillerie proposée par le code pénal contre « cet homme dangereux et violent. » Illustration
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L’homme avait pointé un 357 Magnum sur la tempe de sa femme devant leur fils âgé de 7 ans.

A la barre, Bulent Dasdemir l’admet : « Depuis 2015, avec ma femme, on n’est pas bien… Enfin, je ne suis pas bien ! » Le 29 mai, il pointait un 357 Magnum approvisionné sur la tête de son épouse en affirmant : « Je vais te tuer. » Leur fils, âgé de 7 ans, fut témoin de la scène, qui incluait également un étranglement de Monsieur sur Madame. Le lendemain, cette dernière relatait à la police les violences régulières dont elle était victime, au point d’aller aux urgences. Au domicile conjugal, les fonctionnaires saisiront également un Colt et douze cartouches.

Bulent, sur le ton du repentir, s’explique : « Le 357, je l’ai acheté à Croix-Rouge, je sais que c’est illégal mais j’avais peur et je voulais me protéger… » Ce quadragénaire au physique athlétique, « de nationalité turque mais d’origine kurde », fait référence à l’assassinat survenu en janvier 2013 en plein Paris de trois jeunes militantes kurdes - l’enquête française avait conclu à la probable implication du MIT, les services secrets turcs, dans ce triple homicide.

Dans la salle d’audience du tribunal correctionnel, des membres de la communauté kurde écoutent les débats. Le prévenu, qui travaille « dans le bâtiment » , a déjà été condamné à sept reprises - travail dissimulé, etc - mais jamais pour violences conjugales. En mai, la cour d’appel de Paris le condamnait à 18 mois de prison avec sursis pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste.

« Tout ce que je fais par rapport à ma famille, à ma femme, c’est pas bien, poursuit Bulent. Maintenant, je veux bien faire les choses pour mon fils, je veux récupérer le temps perdu, je veux être… un bon gars, c’est tout. »

Le chemin sera long : l’expertise de son fils conclut au traumatisme important de celui-ci, « d’une grande nervosité au moment de relater ce dont il a été témoin » et assailli par un sentiment de culpabilité « d’aller avec papa chez la dame qui est responsable de la dispute entre papa et maman » . Oui, car Bulent, bien qu’il s’en défende, aurait amené son fils chez sa maîtresse.

Le substitut du procureur se lève pour requérir : « Je vais retenir un mot de cette procédure : urgence. Urgences, où Madame doit se rendre après avoir reçu des coups ; urgence, également, à le mettre hors d’état de nuire. »

Et de sortir toute l’artillerie proposée par le code pénal contre « cet homme dangereux et violent » : deux ans de prison, plus la révocation des 18 mois de sursis prononcée en mai. A cela, il ajoute dix ans d’interdiction de présence sur le sol national et, fait rarissime, la perte totale de son autorité parentale. L’avocat de la défense, avec un talent certain, remet les faits reprochés en perspective : « 18 mois avec sursis pour association de malfaiteurs, au vu du contexte actuel, c’est presque comme une relaxe ! » Et de circonscrire autant que possible les faits reprochés à son client : « Le nœud du problème, c’est lui avec elle (…) Demander le retrait de l’autorité parentale alors qu’il n’a jamais levé la main sur son fils m’apparaît déplacé »

Un argumentaire semble-il convaincant : reconnu coupable de détention d’arme et munitions, violences et menace de mort sur concubine, Bulent Dasdemir est condamné à un an de prison, dont huit mois avec sursis. Et… c’est tout.

Résumons : dans deux mois et demi, il sera libre. Avant de quitter son box sous escorte, Bulent, souriant, adresse à ses soutiens le V de la victoire avec deux doigts.

Le parquet a fait appel de ce jugement.

Mathieu Livoreil

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l’union 180621c
Evénement : Pour profiter d’une Fête de la musique sans fausses notes

Outre les groupes qui s’installeront librement ça et là à travers la ville (place d’Erlon, parc de la Patte-d’Oie, dans les bars, etc.), la municipalité organise quelques rendez-vous, comme au Cryptoportique, où les chorales d’enfants des écoles Joliot-Curie et Cavelier-de-la-Salle ouvriront le bal à partir de 18 heures. Elles seront suivies à partir de 19 heures par We are darling (rock), Baptizein and secret folk (rock), Shaolin temple defender (deep soul et new funk) et Dot legacy, groupe de rock parisien ayant obtenu un Emmy award.

Dans la cité des sacres, la Fête de la musique se déclinera aussi au Boulingrin avec Total praise, choristes de gospel de 20 à 21 heures. Suivra au même endroit, la fanfare de Southampton university, composée de 40 musiciens qui fête son dixième anniversaire.

Au conservatoire à rayonnement régional, les élèves auront carte blanche de 16 à 21 heures. À la Maison de la vie associative, Georges Brassens sera à l’honneur avec des lectures de textes et des interprétations chantées. À la maison commune du Chemin-Vert, les élèves de l’école élémentaire Pommery chanteront sur le thème de la citoyenneté, à 18 h 30. À noter une initiative originale au bar Le Don Quichotte, avenue Jean-Jaurès, dès 20 heures : « Viens passer tes vinyls ». Il suffit de s’inscrire au bar (ou sur la page Facebook du Don Quichotte) et de préparer une session de 30 minutes minimum.

Clara Sebbane, Victor de Masin, Mathieu Gomy

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l’union 180621b
AUJOURD’HUI

Histoires d’histoires pour les enfants de 1 à 3 ans par la compagnie Sac à son. Un tour de contes adapté aux tout-petits : historiettes, comptines, chants, randonnées et jeux de doigts. À 10 heures, médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean Louis Debar. Sur inscription au 03 26 35 68 00. Gratuit.

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l’union 180621a
Éducation : Se dépasser ensemble malgré le handicap

Des travailleurs de l’Esat aux côtés des lycéens d’Arago pendant un cours d’EPS.
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Depuis avril, cinq travailleurs de l’Esat de Pouillon vont en cours d’EPS au lycée Arago.

L ’inclusion est possible et enrichissante ! » Yannick Cadart est on ne peut plus fier. Educateur sportif à l’Esat L’Atelier de La Forêt à Pouillon, il vient de participer à la mise en place de ce qu’il qualifie comme « une première en France ». Depuis avril, cinq travailleurs de son établissement prennent part, au rythme d’une séance de deux heures par semaine, aux cours d’éducation physique et sportive (EPS) aux côtés d’une classe de seconde au lycée François-Arago de Reims.

Une première en France

L’Esat de Pouillon, de l’association des Papillons Blancs en Champagne, est un établissement de service d’aide par le travail, dont l’objectif est l’insertion sociale et professionnelle des adultes en situation de handicap. En plus du travail, un service de professionnels baptisé « Le Soutien », propose aux travailleurs des activités sportives en lien avec leur projet personnalisé. « Cela leur permet d’améliorer leurs compétences professionnelles : concentration, dynamisme, esprit d’équipe, motricité… », explique M. Cadart. Dans ce cadre, des stagiaires de l’UFR STAPS de Reims (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) se sont associés avec trois de leurs camarades en stage au lycée Arago pour un grand projet : réunir les travailleurs de l’Esat et les lycéens du lycée Arago pour une journée sportive. Celle-ci s’est déroulé en avril dernier. C’est à la suite du succès de cette journée, que le professeur d’EPS du lycée Arago, Delphine Lebègue, et Yannick Cadart ont décidé d’organiser un partenariat annuel avec l’accord des directions de leurs établissements.

« Ils ont pratiqué ensemble trois cycles d’activités : athlétisme, danse et badminton, poursuit-il. L’année scolaire se terminant, le bilan est plus que positif. Ils ont tous ont pu mettre en commun, leur complicité physique, le fait de se dépasser ensemble dans les activités physiques et sportives pratiquées , créer des liens d’amitié et d’entraide, développer l’estime de soi… » Concluante, l’expérience sera renouvelée l’an prochain.

Alice Renard

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l’union 180619b
Repas solidaires à Croix-Rouge

 

 

Comme chaque année, l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) organise « à titre humanitaire » des « repas solidaires » durant le mois de ramadan.

Du 16 mai au 14 juin, ses bénévoles hommes et femmes se sont ainsi mobilisés pour offrir ces repas dans les locaux de l’association, rue Alain-Polliart à Croix-Rouge.

« La solidarité est notre devoir. Cette action a été menée en partenariat avec les habitants, les commerçants et d’autres personnes du quartier » , explique Mohammed El Haddaoui, président rémois de l’ATMF. « Elle a concerné des jeunes et des moins jeunes, dans une ambiance chaleureuse et fraternelle. C’est un moment de dialogue, de partage et de solidarité entre générations. »

Les repas étaient proposés tous les soirs, de 21 h 30 à 22 h 45.

 

 

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l’union 180619a
Faits divers : La bande descendait en ville pour en découdre

Mercredi dernier, vers 17 heures, de nombreuses personnes ont appelé la police pour signaler un attroupement menaçant qui se dirigeait vers le centre-ville, via l’avenue de Laon puis la place du Boulingrin (L’union de vendredi). Au nombre d’une dizaine, tous mineurs, les individus déambulaient avec des bâtons et des bombes lacrymogènes, sans même chercher à les dissimuler. Rejoints par la police municipale, les équipages du commissariat sont intervenus en nombre pour intercepter le groupe. Certains ont détalé, six ont été interpellés mais au final, seulement deux ont été placés en garde à vue (l’un avait encore une bombe lacrymogène sur lui, l’autre un pistolet à air comprimé non chargé). Un pistolet airsoft hors d’usage a été retrouvé par terre.

D’après les renseignements recueillis, la bande originaire d’Orgeval descendait en ville pour en découdre avec des jeunes de Croix-Rouge, après des provocations réciproques par messagerie interposée. Toutefois, aucun attroupement adverse en direction du centre-ville n’a été détecté au moment où les « Orgevaliens » marchaient d’un bon pas de l’autre côté.

Âgés de 15 et 16 ans, les deux mineurs ont été relâchés avec une convocation devant le délégué du procureur.

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l’union 180617a
Triathlon : Le Reims Triathlon se modernise

Manuel Martin, spécialiste du triple effort, a été désigné président du Reims Triathlon.
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Le Reims Triathlon et le Reims Métropole Triathlon ne font désormais plus qu’un sous l’appellation du Reims Triathlon. « C’est la meilleure solution. On a travaillé sur le projet, on a beaucoup échangé et on s’est arrêté sur ce qui convenait à tous » , avoue Loïc Janson, un des entraîneurs de la structure qui est le référent pour le RMT et la FAHN (Filière d’accès au haut niveau) du lycée François-Arago.

Le Reims Métropole Triathlon devient du coup le Reims Triathlon Formation, cellule formatrice du Reims Tri. « Chacun conserve ses spécificités, poursuit Loïc Janson. Le santé-loisirs-bien-être pour le Reims Triathlon, la compétition pour les jeunes pour le Reims Triathlon Formation. Il y a deux budgets, deux comités directeurs mais un seul président. C’est quelque chose d’innovant. »

Manuel Martin a été désigné nouveau président du Reims Triathlon avec deux vice-présidents pour l’épauler, Sébastien Guillemin et David Anquetil.

Sylvain Pohu

 

 

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l’union 180616b
Sports : Rencontres des Segpa

Les élèves de Maryse-Bastié s’échauffent avant la course de demi-fond.
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Un beau saut : l’effort se lit sur le visage de ce jeune athlète !
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Lancer de poids : ce n’est pas forcément la discipline favorite…
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Un joli maquillage pour ces participantes : coeur et drapeau tricolore !
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Le saut en longueur d’une athlète qui ne perd pas le sourire : Jennifer
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Ils notent, chronomètrent, donnent le départ : les enseignants assurent !
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Et la palme de l’élégance revient à… l’IME l’Eveil pour les t-shirts !
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Dix établissements pour jeunes en difficultés ont préparé leurs élèves à des épreuves où autonomie et responsabilité dépassent la simple performance.

Jeudi, 9 h 30 sur le stade d’athlétisme du complexe Georges-Hébert, un enseignant en survêtement fait faire des exercices d’échauffement à un groupe d’ados. « Vous êtes le prof de sport ? » Laurent Masclaux sourit : « Je suis le professeur de… Bâtiment à la Segpa (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté) du collège Maryse-Bastié. » Les Segpa ont en charge des pré-ados et ados de 12 à 16 ans en difficulté scolaire.

Pour assurer la logistique des épreuves, avec 450 jeunes de 10 établissements (Reims, Epernay, Dormans, Sézanne), toutes les équipes pédagogiques sont mises à contribution, comme l’explique Romain Félix, organisateur : « On a deux enseignants sur chaque épreuve : course vitesse, demi-fond, poids, saut en longueur, relais 8 x 100 m. On a aussi l’aide de deux jeunes sapeurs pompiers. »

On regarde Anaïs, 16 ans, de Paulette-Billa, lancer son poids : « c’est lourd et c’est dur ! Il faut de la force et un bon geste. »

Mikelson, 13 ans, de Joliot-Curie, a couru le 400 m en 1,11 mn : plutôt satisfait.

« Ce sont des moments supers : on est avec des jeunes d’autres collèges, on s’amuse bien », confie Jennifer, 15 ans, de Trois-Fontaines, à l’issue de son saut en longueur.

Sport, camaraderie, rencontres : une belle journée.

De notre correspondante Françoise Lapeyre

 

 

 

 

 

 

 

 

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l’union 180616a
sports : Le ballet des majorettes

Près de 260 majorettes ont évolué au Festival de l’Acrap samedi dernier.
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Samedi dernier sur le parquet de René-Tys se succèdent différents groupes. Étonnement : ces majorettes-là ne se contentent pas de défiler ! On assiste plutôt à du ballet, avec des portés, des figures, certaines acrobatiques, sur une musique souvent très rythmée. Un groupe se déchaîne sur « ça plane pour moi » de Plastic Bertrand ! L’organisatrice de ce Festival 2018 est la troupe des Majorettes de Reims, qui fait partie de l’Acrap (Association Croix-Rouge pour l’Animation et la Promotion). « On a invité 9 troupes, qui viennent du Grand-Est, du Pas-de-Calais et de la région Parisienne. En tout 260 jeunes filles » , énumère Jean Monteiro, le président de l’Acrap (680 adhérents). Magali Macadré, entraîneur des Majorettes de Reims, explique que le jury note la présentation, la chorégraphie, la technique, le rythme, la tenue, le sourire, la grâce et bien sûr le niveau de difficultés du programme. Entrent les « Angels Girls », qui plantent une épée dans un rocher : Excalibur ! Un show époustouflant… et ovationné ! « C’est de la cheerdance », confie Sylvie Danel, qui coache d’une main de fer cette troupe de Guines, près de Calais… avec un résultat plus que probant.

 

 

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l’union 180615c
Haltérophilie : Challenge de printemps à Reims

Le Reims Haltérophilie-Musculation va conclure sa saison avec le challenge de printemps disputé ce samedi au gymnase François-Legros. La compétition est réservée aux haltérophiles de séries régionales. Première barre à 13 heures.

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l’union 180615b
Daniel Gomes

Comment vous êtes-vous mis au football ?

J’ai commencé à l’âge de 10 ans. C’était à l’école. Tous les copains faisaient du foot. Je me suis lancé avec l’Acrap (Association Croix-Rouge pour l’animation et la promotion). Je me suis dit : je vais essayer. Et puis je n’ai plus arrêté ! J’ai rejoint le club de Champigny il y a cinq ans de la même manière : des copains jouaient déjà ici (j’étais alors aux Portugais de Reims) et ne m’ont dit que du bien du club. Je suis venu les rejoindre, pour m’amuser. C’est plus sympa de taper la balle avec les copains que d’aller à un endroit où on ne connaît personne. Et puis, c’est un club familial, on s’y sent bien. Il y a une belle ambiance, une belle cohésion d’équipe. Je suis milieu de terrain – j’ai toujours été à ce poste – et capitaine de l’équipe A, qui joue la montée cette année.

Quel est votre meilleur souvenir au sein du club ?

Quand on est montés en Promotion 1 re série, il y a deux ans. C’était l’aboutissement d’une saison pleine où on a gagné tous les matches, marqué des buts. On avait fait une belle fête !

Y a-t-il une vie après le club ?

Il arrive qu’on mange ensemble après les entraînements. Pour des anniversaires aussi, on va parfois boire un coup au centre-ville de Reims. On a un groupe sur Messenger, pour rester tout le temps en contact. On s’échange aussi des SMS régulièrement. On ne parle presque que de foot, de ce qui s’est passé à l’entraînement, qui sera présent au prochain, de la manière dont s’est déroulé un match. Mais on rigole aussi, et on raconte des bêtises…

Qui est votre joueur préféré ?

Ronaldo ! Je soutiens le Real Madrid.

Il y a 20 ans, la France devenait championne du monde. Où étiez-vous le 12 juillet 1998 ?

J’ai regardé France-Brésil à la maison, j’avais 12 ans. J’étais déjà fan de foot. Mais je ne m’en souviens plus trop. Je suis Français, mais aussi Portugais… Et même si je soutiens les deux équipes, je penche un peu plus pour le Portugal !

Quel est votre pronostic pour cette coupe 2018 ?

Aucune idée. Espérons le Portugal, pourquoi pas ! Ou la France. En tout cas, je regarderai les matchs, c’est sûr.

Participerez-vous à la fête du club, samedi ?

Oui, je serai là.

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l’union 180615a
Opération de police à Orgeval

 

 

Une forte présence policière a été constatée hier en fin d’après-midi au quartier Orgeval, dans le secteur de la place Pierre-de-Fermat. Il s’agissait d’une « opération de sécurisation » menée sur réquisition du procureur de la République, ce qui autorise les forces de l’ordre à effectuer des contrôles systématiques dans le périmètre géographique et le créneau horaire décidés par le magistrat. Des véhicules ont été fouillés, les halls et parties communes inspectés, les identités de plusieurs personnes vérifiées, de la drogue recherchée avec une équipe cynophile.

De telles opérations associant policiers nationaux et municipaux sont menées depuis longtemps à Reims, mais le rythme s’est manifestement accru depuis les affaires de coups de feu des deux derniers mois. Lundi soir, c’est à Croix-Rouge qu’une opération a été organisée (deux arrestations pour détention de stupéfiants). Les quartiers Wilson et Châtillons en ont également connu le 1 er juin. Photo Twitter PoliceNat51

 

 

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l’union 180614c
Mise en place progressive à Reims

La région Grand Est projette de remplacer dans tous les lycées les bons vieux livres papier par des tablettes numériques. C’est le plan dit 4.0. Les élèves inscrits dans des lycées expérimentant ce système doivent être équipés d’un matériel informatique dit « nomade ». Plusieurs solutions sont possibles. Si l’élève dispose d’un ordinateur portable ou d’une tablette, il peut l’utiliser dans le cadre scolaire. S’il ne dispose pas d’un tel équipement, la région Grand Est met à disposition des familles une plate-forme leur permettant de commander le matériel nécessaire à un tarif préférentiel. La Région a recouru à un marché public pour permettre de proposer les meilleurs tarifs. Pour l’instant, tous les lycées de Reims ne fonctionnent pas avec ce nouveau système : seuls Joliot-Curie et Gustave-Eiffel sont dans ce cas depuis la rentrée 2017 ; pour celle de 2018 il est prévu d’y faire passer aussi Georges-Brière, Europe et Yser. Ce système voue à la disparition les bourses aux livres comme les organisaient les associations de parents, et qui étaient pour elles source d’adhésions. Le président Borck de la PEEP du Grand Reims revendique aujourd’hui plus de 2 000 adhérents, et estime qu’à la prochaine rentrée, il pourrait en perdre 200 à 300.

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l’union 180614b
Sortie : Un été à Reims débute ce jeudi avec un concert au Cryptoportique

Les animations de l’été débutent ce jeudi et se poursuivront jusqu’au 2 septembre avec Festiv’été au parc de Champagne.
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La soirée d’ouverture d’ « Un été à Reims » a lieu ce jeudi à partir de 18 h 30 au Cryptoportique. C’est parti pour plus de deux mois de festivités. On essaie de vous résumer.

Une semaine avant la date officielle, la place du Forum aura un parfum d’été ce jeudi, avec le lancement officiel d’« Un été à Reims ». À partir de 18 h 30, trois prestations sont attendues au Cryptoportique, celles de Kodäma (musique urbaine), John Moon (soul) et Moonlighting lady bird (DJ set). On vous en dit plus sur les deux mois à venir de festivités.

1 Concerts au Crypto

Retrouvez une série de concerts gratuits dans un lieu prestigieux de la ville, place du Forum, généralement à partir de 19 heures. On retiendra par exemple le samedi 23 juin Deinos Mc (rap/slam) et Oliver SAF (slam/électro/rock) ; le jeudi 28 juin, Corto Real et Enrique Valera (musique cubaine) ; le vendredi 29 juin, carte blanche à l’association Mind in the rock avec le duo rémois PVGE (rock américain des années 90), Deputies (pop/rock), Bodie (compositions théâtro-musicales) et Underdog effect ; le samedi 30 juin, Ian Caulfield (pop) et Scarlett O’Hanna (indie pop) ; le jeudi 5 juillet avec Radio jeunes reims avec Owls (rock alternatif), Nesta why (hip-hop) et Dirty raven (stoner rock) ; le vendredi 20 juillet avec le Looper tour avec Parsa Sabet (artiste de Reims d’origine iranienne), Owls (rock alternatif), Cosmic hill (funk/hip-hop, électro/dub) et Sightless (metal) ; le jeudi 9 août, Bandit (pop électronique) et Voyou (pop électronique) ; le vendredi 31 août, Ossis Gad (reggae) avec la contribution de l’association Sons of Africa ; le samedi 1 er septembre, clôture du festival avec le collectif IO à partir de 14 heures.

2 Fête nationale

À l’occasion de la fête nationale, le défilé militaire aura lieu le 13 juillet à 19 h 30 boulevard Marchandeau, suivi d’un concert avec Magic system à 21 h 30 (parking René-Tys) et d’un spectacle pyromélodique à 23 heures (parc Léo-Lagrange). La fête foraine battra par ailleurs son plein du 13 au 18 juillet (parking de l’ancien Nautilud).

3 Jazz au Boulingrin

L’association Jazz’us propose une série de rendez-vous au Boulingrin, rue du Temple, du 23 juin au 25 août, chaque samedi à 19 h 30, avec Julien Daïan sextet, Das Kapital « Vive la France », Sébastien Paindestre trio, Swing of France, Daniel Zimmerman quartet, Lorenzo Sanchez et Kérozène.

4 Ciné plein air

Des séances de cinéma en plein air avec La pellicule ensorcelée sont prévues du 11 juillet au 3 août, les mercredis et vendredis, à 22 h 30 (ouverture du site à 20 heures avec des animations sur les premiers pas du cinéma notamment ou un quiz). Des cinés et goûters sont encore prévus du 17 au 31 juillet, le mardi à 14 h 30 à l’espace Louise-Michel, à la maison de quartier Clairmarais ou la salle François-Mauriac. Dans le cadre de l’opération nationale Passeurs d’images, « Demain tout commence » sera projeté le 27 juillet au parc Léo-Lagrange.

5 Place aux jeux

Du 18 juillet au 3 août, au parc Léo-Lagrange, des animations auront lieu tous les jours de 10 h 30 à 19 heures (sauf le 18 juillet de 14 à 19 heures). Au menu : bibliobus, laser game, jeux gonflables, parcours « grimpe et déplacements », plage, trampolines, tennis de table, baby-foot, homeball, teqball… gratuit pour toute la famille.

6 L’été s’affiche à Croix-Rouge

Tous les jours, du 9 au 26 juillet, des animations familiales de 15 à 20 heures, au complexe Géo-André, avec des spectacles les 10, 17 et 24 juillet, une soirée musicale le 25 juillet ou un loto le 21 juillet.

Yann Le Blévec

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l’union 180614a
Fast-foods, effervescents, eau minérale : un business juteux

Quick et Burker King (issus du même groupe) sont les seules enseignes de restauration rapide à avoir saisi le filon en 2009. Aujourd’hui, 60 de leurs 440 restaurants sont certifiés halal, dont celui de Reims Croix-Rouge. « L’expérimentation répondait à la demande d’un franchisé de Toulouse dont un des restaurants périclitait. Son succès a décidé de la suite », explique le service com’ de l’enseigne. « Notre expérience montre que nos restaurants halal voient leur activité progresser immédiatement et significativement. Les motivations de la clientèle sont d’ordre autant culturelles que sociologiques et souvent peu liées à une pratique rigoureuse de la religion. Ce qui est recherché, c’est la combinaison d’un sandwich généreux avec une présentation, un lieu, une marque à la mode », assure encore la marque. D’autres produits ont flairé l’aubaine. Si des marques célèbres de charcuterie développent leurs propres gammes halal, les boissons ne sont pas en reste. Depuis quelques années, l’effervescent revendiqué « sans alcool » Night Orient (dont la bouteille rappelle quelque chose) fait le bonheur des musulmans festifs qui ne veulent pas transiger avec leur foi. Même l’eau est concernée. Le groupe Danone a ainsi développé une… eau minérale halal certifiée ! Pour en trouver, il faut toutefois se rendre en Malaisie où cette certification est, paraît-il, davantage une norme de qualité comparable à notre ISO. Rien ne précise s’il est obligatoire de regarder en direction de La Mecque en la buvant.

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l’union 180613e
Société : La famille roumaine reprend espoir

Rudi, Germanca et leur fille ont été contraints de partir de leur voiture « inhabitable ». Remi Wafflart
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La famille campe désormais dans un parc, dans l’attente d’un hébergement.

Depuis 4 mois, une famille venue de Roumanie, avait pour seul abri une voiture, sur un parking du quartier de Croix-Rouge. Ils sont « venus par autocar, pour trouver du travail et fuir ces conditions difficiles » .

1 Situation en Roumanie

En effet, Rudi, le père, affirme : « Je réparais des meubles et des chaises en Roumanie, je partais au travail à 6 heures et revenais à 18 heures. La situation était difficile, je ne gagnais pas beaucoup d’argent, entre 200 et 300 € par mois. »

2 Voiture attaquée

Leur voiture a été vandalisée samedi dernier : toutes les vitres latérales ont été brisées et il semblerait même que quelqu’un ait tiré sur le pare-brise. La voiture prenait donc l’eau, et des vers étaient même présents dans le plancher. Les intempéries n’arrangent pas la situation. Lundi soir, ils n’ont pu y dormir : « on a dû acheter une tente premier prix » , explique le père, installé dans un parc.

3 Solidarité de Quartier

Le voisinage est solidaire : « Ils nous aident beaucoup : ils viennent nous parler, appellent des organismes d’aide sociale pour nous. » Claudine, une voisine, estime que « ces gens sont en règle, on doit les accueillir. Et personne ne bouge. » Rudi exprime son souhait d’obtenir un « lieu pour vivre », et de devenir français.

4 Une lueur d’espoir

Hier, une assistante sociale s’était déplacée pour venir à la rencontre de la famille, mais celle-ci était absente. Le père a obtenu un rendez-vous avec le CCAS dans 10 jours et s’est rendu aujourd’hui à l’association SOLIHA, spécialisée dans l’habitat solidaire. Il est cependant difficile pour lui de s’exprimer en français, rendant de facto la communication plus compliquée. Cet organisme pourrait, selon Rudi, leur trouver un logement prochainement.

Tristan Relet-Werkmeister

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l’union 180613d
D’Erlon en large

La persévérance des locataires du 4, rue de Rilly-la-Montagne, dans le quartier Croix-Rouge, a payé.

Le soir même de la parution, dans nos colonnes, de l’article relatant leur déconvenue – leur ascenseur ne cesse de tomber en panne depuis le 19 avril – le miracle s’est produit : la énième réparation a été la bonne.

Bon, la porte palière du premier, elle, reste toujours condamnée. Mais il paraît qu’elle devrait très bientôt, elle aussi, être réparée.

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l’union 180613c
Elle veut se suicider sur internet, la police la localise à temps

Une coopération entre les polices françaises et néerlandaises a permis de mettre hors de danger une Rémoise de 53 ans qui avait décidé de mettre fin à ses jours, lundi après-midi au quartier Croix-Rouge. En proie à d’importants problèmes personnels, la femme s’est connectée sur un site vidéo avec l’intention de se suicider en direct. Domicilié aux Pays-Bas, un internaute l’a vu avaler une grande poignée de médicaments. Il a prévenu les autorités. En un temps record, la police de La Haye a pu identifier et localiser la Rémoise. Elle a alerté la direction centrale de la police judiciaire, à Paris, laquelle a répercuté l’information auprès du commissariat de Reims. Aussitôt, une patrouille s’est rendue au domicile de la dame. Elle était encore consciente, affaiblie par la prise de médicaments mélangée à une consommation d’alcool. Il a fallu la convaincre de se faire examiner et transporter à l’hôpital par les pompiers, ce qu’elle a finalement accepté.

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l’union 180613b
Tennis : Les barrages sont connus

La 5 e et dernière journée de Division Supérieure du Championnat de Ligue a confirmé l’affiche pour les finales d’accession. Côté dames, Saint-Memmie et Cormontreuil (2) seront, sans surprise, aux prises.

Chez les messieurs, Géo-André était déjà qualifié car vainqueur de poule. La finale sera 100 % rémoise puisque, dans l’autre groupe, Europe Club a battu Saint-Memmie (5-1) pour asseoir sa supériorité en phase régulière.

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l’union 180613a
Musique : Soggy, un truc de dingue sur les écrans

Au festival de Las Vegas, Beb, Josh Landau, le guitariste du groupe The Shrine, et Olivier Hennegrave, le réalisateur rémois.
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Le film d’Olivier Hennegrave sur Soggy est fini. On va pouvoir le visionner. Attention, ça claque !

Patrick Bertrand, jardinier à la Ville, pousse la tondeuse au petit matin en fredonnant au stade Geo-André. Dans le plan suivant, le même personnage chante sur une scène de Las Vegas avec un groupe californien de hard rock. Crinière blanche, pas un poil de graisse, la même énergie. À 60 ans, Beb joue devant la foule, consacré comme une rock star. L’histoire est tellement incroyable qu’Olivier Hennegrave, réalisateur rémois de documentaires et ex-batteur du groupe, en a fait un film.

Qu’est-ce qui fait aujourd’hui l’intérêt de l’histoire de Soggy et de son chanteur Beb en particulier ?

L’idée était de suivre Beb dans sa vie de tous les jours et aussi sur la scène. De montrer le contraste entre Patrick, que tous les Rémois connaissent, quelqu’un de très réservé, presque timide, et Beb sur scène comme dans les années 70, quand le groupe Soggy montait la température de la cité des sacres. C’est comme s’il y avait deux personnes différentes, un gars comme un autre, tranquille derrière sa tondeuse. Et une bête de scène.

Qu’est-ce qui a fait (re) découvrir ce groupe disparu il y a 35 ans ?

Nous nous étions fait une réputation dans le metal punk. Mais le groupe, endetté, n’a pas résisté. Toutefois, l’histoire ne s’est pas tout à fait arrêtée là. Un album est sorti en 2008. Les musiciens de The Shrine l’ont entendu en voiture, et ils ont embouti un arbre par excès de frénésie ! Ce sont eux qui le racontent… Ses compositions, sa gestuelle, sa frénésie, les ont enthousiasmés.

Ce sont les membres de The Shrine qui vous ont contactés ?

Oui, on a découvert que Soggy avait des fans aux États-Unis et qu’un groupe californien cherchait à joindre Beb. Ses membres se demandaient ce qu’il était devenu. Les musiciens américains voulaient reprendre notre morceau phare, Waiting for the war. Un morceau que l’on entend sur des vidéos américaines alors que Beb a laissé tomber ses ambitions de vivre de sa musique depuis très longtemps. On a décidé de rencontrer les musiciens de The Shrine et Beb a bien voulu reprendre le micro et chanter avec eux dans un festival de Las Vegas. Cela ne s’est pas fait tout seul. On a monté un crowdfunding pour trouver le financement et cela a fonctionné. Cent quarante personnes ont participé.

Le film de 56 minutes est maintenant terminé et monté. Comment et quand pourra-t-on le voir ? Sur quel écran ?

Un producteur et un diffuseur se sont intéressés au projet. Il s’agit de Parce que ! Prod et de Spicee, média vidéo français de reportages disponibles sur Internet. Pour célébrer ses 3 ans, Spicee organise plusieurs événements et va diffuser le film « Soggy, un truc de dingue ! » à Paris ce mercredi 13 juin, suivi d’un mini-concert avec Beb, Josh Landau venu de Los Angeles et les Gutter Kids, groupe rémois. Sont invités des photographes de renom et de nombreux journalistes. Dès jeudi, le film pourra être visionné par tout le monde via Internet pour 1 euro sur Spicee.com avec le code promo « anniversaire » et ensuite sur les bouquets des grands opérateurs téléphoniques ou en VOD sur des boxes.

Pensez-vous qu’il pourrait y avoir encore une suite à cette aventure incroyable ?

Le film doit être présenté dans plusieurs festivals. J’aimerais qu’il rencontre son public et qu’il rebondisse. J’ai une proposition de notre label Outer Battery records et une autre, d’une radio new-yorkaise. Il y aura une avant-première à New York en octobre avant un retour à la maison et une éventuelle soirée dans une grande salle rémoise. J’ai aussi en tête de poursuivre plus tard avec un long-métrage. L’histoire n’est pas terminée…

Marie-Christine Lardenois

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l’union 180612b
Les incendiaires rôdent

Un paillasson a pris feu, dimanche matin à 5 heures, sur le palier d’un appartement de la place Georges-Braque, au n º 4. Difficile de croire à un court-circuit…

Vendredi à 18 h 45, des détritus ont été incendiés dans un hangar désaffecté de la route de Cernay.

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l’union 180612a
Faits divers : La voiture de la famille roumaine attaquée

La voiture du grand-père, dont le pare-brise a été détruit, prend désormais l’eau.
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Une famille roumaine à la rue, dans le quartier de Croix-Rouge, vit dans une voiture avec un enfant de 18 mois (L’union d’hier). Germanca, Rudi et Loredana-Andreea sont venus en France pour des raisons économiques. Le bébé n’a pas pu être lavé depuis leur arrivée et Rudi enchaîne les contrats d’intérim. Un élan de solidarité du quartier leur permet de manger convenablement.

Samedi soir, la famille a découvert, « dévastée » , que toutes les vitres de leur voiture étaient cassées. Le pare-brise du monospace semble même avoir été transpercé par des balles. Sur place, hier soir, quelques voisins constataient avec effroi l’ampleur des dégâts. La voiture prend maintenant l’eau et n’est plus « habitable ».

Le quartier s’organise pour appeler à tour de rôle les services sociaux et associations. Même l’école maternelle voisine s’affaire pour trouver une solution à cette famille désemparée.

Tristan Relet-Werkmeister

 

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l’union 180611a
SOLIDARITÉ : Une famille roumaine sans toit

Elisabeta, Germanca, Rudi et Loredana-Andreea vivent dans cette voiture depuis quatre mois.
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Sur le parking de la rue Gilberte-et-Jean-Droit, un vieillissant monospace gris, sous les arbres, est le seul abri d’une famille roumaine de quatre personnes.

À côté d’une école maternelle, dans le quartier Croix-Rouge, une famille originaire de Roumanie habite dans une simple voiture. Rudi, le père, Germanca, la mère, ainsi que leur bébé, Loredana-Andreea, sont arrivés en France il y a 4 mois. La grand-mère, Elisabeta, serait arrivée il y a environ 6 ans. Rudi nous a expliqué sa situation.

« J’ai 3 enfants, de 6 ans, 3 ans et 1 an et demi. Je réparais des meubles et des chaises en Roumanie, je partais au travail à 6 heures et revenais à 18 heures. La situation était difficile, je ne gagnais pas beaucoup d’argent, entre 200 et 300 € par mois. Et avec cet argent, je devais payer toutes les factures, notamment l’électricité et l’eau. J’étais le seul à travailler dans ma famille et on avait du mal à vivre convenablement. Mes deux aînés sont restés en Roumanie avec mon père. Je travaille tous les jours à Reims, je signe un contrat le matin et je vais sur les chantiers » .

Selon lui, la situation hygiénique est critique : « Je ne peux pas me doucher, on dort à quatre dans une voiture. Je suis très content parce qu’un voisin est venu nous proposer de venir se doucher chez lui vers 23 heures ce soir. Je pars au travail avec ces vêtements et je dors avec la nuit ».

Il affirme qu’ils sont « venus de Roumanie par autocar, pour trouver du travail et fuir ces conditions difficiles. Nous sommes restés à Reims car ma mère y vivait déjà » .

La famille ne serait pas restée les bras croisés. « Nous avons demandé à des associations de nous aider mais je ne parle pas très bien français, c’est compliqué » .

Un véritable élan de solidarité est né pour venir en aide à la famille : « Le voisinage nous aide beaucoup : ils viennent nous parler, appellent Pôle emploi et des organismes d’aide sociale pour nous » .

Claudine, 72 ans, se déplace tous les jours depuis deux semaines « pour leur apporter de la nourriture et des vêtements » . Lors de notre entretien avec Rudi, Claudine a offert deux peluches au bébé, une paire de chaussures pour la mère. « La petite n’a pas de couches, je lui emmène du lait et des gâteaux. J’ai apporté des médicaments pour la mère qui a mal à la tête depuis hier » .

Claudine est « outrée » de voir ça : « Il leur faut un toit. Je n’aime pas voir la souffrance. Un monsieur et d’autres voisins se relaient pour les aider au maximum. Je n’admets pas qu’on laisse les gens dans la rue comme ça. Je n’ai pas de place chez moi, mon logement est trop petit pour les accueillir, sinon je l’aurais fait » .

Les appels à l’aide de cette voisine n’auraient pas été fructueux : « J’ai contacté des associations, on m’a répondu qu’ils n’étaient pas des réfugiés politiques, donc qu’ils ne pouvaient pas s’en occuper. Au 115, ils nous ont répondu que parce qu’il y a un enfant, on ne prend pas . Je ne peux même pas les emmener voir une assistante sociale parce que je suis malvoyante et je ne peux donc pas conduire » .

La voisine estime que « ces gens sont en règle, on doit les accueillir. Et personne ne bouge. Par solidarité européenne, on doit pouvoir les accueillir, d’autant que monsieur travaille » .

En effet, sans doute grâce aux appels de Claudine à Pôle emploi, Rudi a décroché un CDD de 5 mois, à partir de lundi, dans le domaine du BTP. Il aimerait « expliquer sa situation » au maire. « Je veux juste un lieu pour vivre. Je voudrais devenir Français, et ramener mes deux autres enfants en France une fois que j’aurai un toit. Je veux qu’ils aillent à l’école dans ce pays. Je suis inquiet pour mon bébé » .

Tristan Relet-Werkmeister

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l’union 180610d
Histoire : Les jeunes découvrent la résistance

Les lauréats seront invités à se rendre au mémorial Charles-de-Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises.
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Châlons-en-Champagne Des lycéens et collégiens rémois ont participé au concours national de la résistance.

Le concours national de la résistance et de la déportation est ouvert chaque année depuis 1961 aux élèves des collèges et des lycées pour perpétuer la mémoire auprès des jeunes.

Le thème de l’année était « s’engager pour libérer la France » et a réuni 266 participants issus de 11 collèges et 7 lycées marnais, dont les lycées rémois Marc-Chagall et Jean-Jaurès ainsi que le collège François-Legros.

45 lauréats récompensés

Le préfet Denis Conus a présidé mercredi la remise des prix aux 45 lauréats marnais récompensés, en présence de l’Éducation nationale et de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG). Il a notamment rappelé le courage et l’engagement des résistants, souvent jeunes. Julien Fargettas, directeur départemental de l’ONACVG, a toutefois regretté que la France Libre ait été la grande oubliée des travaux.

Deux prix ont été remis au titre de l’Ordre national du Mérite et deux au titre de la mémoire de Jean Chabaud des mains de son fils, Hervé Chabaud.

De notre correspondant Alain CHOISET

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l’union 180610c
Les brocantes du jour

Vide-greniers de 8h30 à 17h30.

Maison de quartier, 3, allée Watteau (Croix-Rouge).

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l’union 180610b
Tennis : Fermeture régionale

Pour la dernière journée de Division Supérieure au Championnat de Ligue, le réel intérêt sera le match Reims Europe – Saint-Memmie (poule A). Une victoire ou un nul suffit aux Rémois pour retrouver Géo-André en barrages.

Par ailleurs, Romilly – Dormans et Cormontreuil (2) – URT seront déterminants pour le maintien. En revanche, côté féminin, Saint-Memmie et Cormontreuil (2) devraient poursuivre leur sans-faute face à Romilly et Aÿ, relégués.

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l’union 180610a
Sécurité : Du mieux grâce à la vidéo

Les caméras de vidéosurveillance ont diminué les troubles et les attroupements, place Jean-Moulin. Ce sont les commerçants qui le disent, un an après l’installation.
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Des progrès à confirmer. C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’avis des commerçants de la place Jean-Moulin, au cœur du quartier Europe, un an après l’installation de dix caméras de vidéosurveillance. Trois semaines après les premières images tournées dans le quartier, l’amélioration se faisait déjà sentir (L’union du 30 avril 2017).

« Ça a vraiment fait du bien, lance la boulangère. S urtout au début, quand il y avait en plus des patrouilles de la police municipale le soir. Les jeunes qui squattaient aux abords du magasin ont commencé par se cacher des caméras et donc à aller ailleurs. C’est sûr que ça ne fait que déplacer le problème car les habitants subissent encore les tapages nocturnes ou les insultes à travers la place, d’un attroupement à l’autre. Mais les clients sont plus tranquilles. Et nous aussi. »

Effet dissuasif sur les incivilités

Même satisfaction affichée au tabac-presse. Anne-Laure, qui a ouvert il y a huit ans, avait vu la situation « se dégrader » pendant trois ans. « Nous, on avait toujours réussi à canaliser les fauteurs de troubles, signale la jeune femme. Mais il faut reconnaître que les caméras ont eu un effet dissuasif sur les rassemblements intempestifs. » Elle se dit davantage inquiète de l’avenir du quartier en termes de rénovation urbaine : « On se demande bien ce qui va se passer, quelles seront les conséquences de travaux qui seront forcément très lourds… »

Les jeunes, il faut savoir les prendre et les comprendre, estime une coiffeuse qui a longtemps habité à Croix-Rouge. « Notre commerce n’a jamais été pris à partie ni embêté. On doit aussi savoir parler aux jeunes, calmement mais fermement. Ils sont souvent désœuvrés, il n’y a pas grand-chose pour eux dans le quartier et leurs parents ont souvent des situations précaires. Ce qui manque, c’est des grands frères. Ceux qui, à mon époque, nous recadraient au besoin mais venaient aussi nous chercher pour des activités à l’extérieur, pas forcément coûteuses… »

Fermeté teintée de bienveillance

La fermeté teintée de bienveillance, Angélique la pratique aussi. La patronne, depuis quelques mois, du magasin Chic et Choc Mod’, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Ses propres rayons sont sous vidéoprotection et la seule fois que des jeunes « ont voulu se la jouer » , « ils ont trouvé à qui parler » , raconte la commerçante, qui aime son métier et le contact avec les clients et avoue avoir été « encouragée » à reprendre la boutique, il y a quelques mois, entre autres grâce à la présence d’une caméra juste dans l’angle de la place où se trouve son commerce. Elle ajoute, avec la force tranquille que donne l’expérience : « Il y a des coins bien pires qu’Europe… »

Rester optimiste n’est pas la chose la plus aisée pour le gérant de la supérette. Depuis sept ans qu’il exerce dans le quartier, il continue à lutter pied à pied contre les vols, les dégradations et les altercations. Le pouvoir d’achat de ses clients est encore en baisse : « Avant, je travaillais du 1 er au 15 de chaque mois. Maintenant, c’est seulement du 1 er au 10… » Il apprécie cependant ces caméras « que les jeunes ne peuvent pas atteindre ni dégrader » et qu’il faudrait même « renforcer en nombre » , notamment allée du Tyrol, où il en manquerait « au moins une » .

Quant à la quiétude accrue, pourvu qu’elle dure, soupèse le responsable. « J’attends l’été pour juger des effets à long terme des caméras. Pourvu que ce ne soit pas le calme avant la tempête… Je n’oublie pas les quatre fourgons de CRS qui, il y a quelques années, sont venus séparer des bandes rivales de Croix-Rouge et d’Orgeval, réglant leurs comptes ici… »

Anne Despagne

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l’union 180609d
AUJOURD’HUI

Le tennis club de Reims organise un week-end portes ouvertes à l’occasion de la Fête du Tennis 2018 qui se déroulera dans ses locaux les samedi 9 juin de 14 à 18 heures et dimanche 10 juin de 10 à 18 heures.

Animations découverte du Tennis pour adultes et enfants.

Retransmission des Finales de Roland Garros 2018.

Complexe sportif Géo-André, av François Mauriac

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l’union 180609c
Demain

Vide-greniers de 8h30 à 17h30.

Maison de quartier, 3, allée Watteau (Croix-Rouge).

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l’union 180609b
Faits divers : Gros coup de filet chez les cannabiculteurs

Les enquêteurs ont également saisi 14 armes à feu (fusils, pistolets…). Twitter PoliceNat51
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Après une vaste opération réalisée mardi matin, 16 personnes ont été mises en examen pour trafic de stupéfiants. Six d’entre elles écoulaient leur propre production d’herbe de cannabis.

Selon une étude de 2015, 17 millions de personnes jardinent en France. Parmi elles, deux familles rémoises du quartier de la Verrerie, où elles se partageaient un terrain de 5 000 m 2 . Saine occupation, sauf qu’elles ne cultivaient pas des poireaux, des salades ou des tomates cerises, mais de l’herbe de cannabis. Mardi à 6 heures (notre édition de mercredi), un vaste coup de filet a mis fin à leurs récoltes.

236 plants fauchés par la police

Dix-neuf personnes ont été cueillies – à la Verrerie mais aussi à Croix-Rouge, d’autres près de Vouziers –, seize déférées hier et jeudi, neuf écrouées, sept laissées libres sous contrôle judiciaire. Toutes sont mises en examen pour « trafic de stupéfiants » et six d’entre elles pour « production de produits stupéfiants » , crime puni de 20 ans de réclusion. Âgés de 24 à 50 ans, plusieurs des seize individus ont déjà été condamnés, mais seulement deux pour des affaires de drogue.

Le SRPJ et la sûreté départementale de Reims enquêtaient conjointement depuis un an, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en avril 2017 par le parquet. Le renseignement initial concernait un individu de Croix-Rouge qui revendait cocaïne, herbe et résine de cannabis. Le volet cocaïne était confié au SRPJ, le volet cannabis à la sûreté départementale. Si l’enquête sur le trafic de coke mettait en lumière un schéma classique (filière d’approvisionnement depuis la Guyane), il en fut autrement avec l’herbe.

S’intéressant aux fournisseurs du Guyanais, les policiers ont identifié les deux familles de la Verrerie et leur jardin secret, où de l’herbe était cultivée depuis septembre 2016 au moins. Mardi matin, pour les enquêteurs aussi, la moisson fut excellente : ils ont découvert 236 plants répartis sur cinq sites de production, au sein du terrain. « Il faut trois à quatre mois pour faire pousser un plant. Selon l’état d’avancement, il y avait toutes les phases de production, du semis jusqu’au séchage en passant par la floraison. Les pieds les plus développés atteignaient deux mètres de haut » , relate un policier. L’herbe poussait dehors, sous serre artisanale, ou à l’intérieur de cabanes et caravanes, avec tout le matériel nécessaire : lampes à infrarouge, arrosage automatique, ventilateurs, extracteurs d’air, etc. Le matériel était acheté dans le commerce traditionnel, les graines commandées sur internet ou achetées directement aux Pays-Bas.

Les enquêteurs ont également saisi 200 grammes d’herbe séchée prêts la revente, 100 grammes de résine, 10 grammes de cocaïne, 15 500 euros en liquide et 14 armes à feu.

« On trouve régulièrement des plants d’herbe de cannabis dans des habitations, mais sur des terrains, avec cette ampleur de production, c’est rare. Ce dossier est assez inédit » , commente-t-on au parquet de Reims. « Il faut croire qu’il y a une demande. » Le circuit court, certifié bio , sans cochonneries pour couper la drogue, devient également tendance chez les consommateurs.

Fabrice Curlier

200 personnels mobilisés

Dix-neuf « objectifs » identifiés, dix-neuf interpellés ! Les enquêteurs n’ont loupé personne, mardi matin, lors du coup de filet mené par 150 policiers de la sécurité publique de la Marne et une quarantaine de fonctionnaires du SRPJ de Reims, avec le renfort de policiers de la zone Est, de douaniers, du GIR Champagne-Ardenne et de gendarmes venus avec dix chiens.

Un appui aérien a même été assuré au-dessus du quartier de la Verrerie par un avion de la police aux frontières de Nancy.

« Malgré la multiplicité des sites et des personnes à interpeller, il n’y a eu aucun incident. La coordination a été remarquable », souligne-t-on au parquet de Reims.

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l’union 180609a
Furieux de ne pas pouvoir sniffer, il déraille

 

 

Mercredi vers 20 h 30, un cocaïnomane de 24 ans se préparait un sniff de cocaïne lorsqu’une patrouille l’a surpris rue Jean-Louis-Debar, près du château d’eau de Croix-Rouge.

Visiblement contrarié, il s’est rebellé.

Maîtrisé, remis dans les rails, le jeune homme avait plusieurs pochons de cocaïne dans ses poches.

Il a été relâché avec une convocation en justice.

 

 

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l’union 180608b
Sport scolaire : Le lycée Arago doublement titré

Le lycée François-Arago de Reims s’est illustré la semaine dernière.
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Ses équipes ont, en effet, rapporté deux sacres des championnats de France UNSS : ceux d’athlétisme, qui se déroulaient à Compiègne, et ceux de VTT, qui avaient lieu dans les Ardennes, aux Vieilles-Forges En catégorie Excellence, la formation mixte composée de Rogilia Bissemo, Meryem El Baakak, Lesly Raffin, Balthazar Kadiyogo, Ernest Kadiyogo et Romain Séverin s’est battue jusqu’à la finale décisive des relais pour aller conquérir le titre. Ils ont comptabilisé 393 points, un record pour l’AS Arago.

Une équipe filles établissement était aussi qualifiée. Camille Binet, Charlotte Carret, Justine Capitaine, Alizée Ferrand, Eugénie Lorain et Lison Richard ont terminé à la 11 e place.

Pour sa première participation en VTT, l’équipe établissement (photo), composée d’Anaëlle Henry, d’Hugo Jot, d’Alexis Lefèvre et de Tom Rossion, a surpris tout le monde, gagnant la compétition au scratch. Après avoir remporté brillamment la descente, elle s’est classée 2 e du trial et a fini le championnat 1 re du relais. « Cette très belle fin d’année sportive pour Arago est à l’image de l’année scolaire. L’AS a participé à huit championnats de France, elle a obtenu deux titres, une médaille de bronze sur le challenge haies » , se félicite Christelle Dauphin, la professeure d’EPS.

 

 

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l’union 180608a
Une voiture a flambé rue Henri-Becquerel à Tinqueux (photo), l’autre à Reims.

 

 

Deux voitures ont brûlé dans la nuit de mercredi à jeudi, la première à Reims, vers 1 heure, allée Raoul-Dufy à Croix-Rouge. L’incendie a détruit une Fiat. Une heure plus tard, deux détonations ont secoué le secteur de la rue Henri-Becquerel à Tinqueux : ce sont les pneus d’une Renault Clio en feu qui venaient d’exploser. Les flammes ont noirci la palissade d’une maison et commençaient à faire fondre le pare-chocs d’un Kangoo déplacé à temps.

Ces deux incendies, pour être indéterminés, n’en demeurent pas moins suspects. Le propriétaire de la Clio est d’autant plus consterné qu’il venait de débourser 800 euros en frais d’entretien.

 

 

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l’union 180606b
École : Pas de recettes anti-gaspi dans les cantines de Reims

À la cantine de l’école Clairmarais, jeudi dernier, le maire prend son repas entouré de responsables éducatifs, notamment Patrick Petiteaux, directeur de la Caisse des écoles (à sa g.). Bilan : plutôt bon et peu de restes constatés.G.L
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Préparation des tomates vinaigrette. Trop ou pas assez de sauce ? Christian Lantenois
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Les déchets de la Cuisine centrale deviendront du biogaz, explique son responsable, Laurent Coulmy.
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Pas simple de satisfaire 8000 estomacs en même temps. Certains se plaignent des sauces. Archives
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Reims Près de 8 400 repas sont servis chaque jour dans les cantines. Soit 880 000 par an. Quelle quantité finit à la poubelle ? Comment la Ville lutte-t-elle contre le gâchis ? Enquête de la cuisine à la poubelle, dont le contenu reste encore trop méconnu.

Début d’après-midi, lundi, devant une école du centre, dotée d’un des 64 restaurants scolaires de Reims. Autrement dit, une cantine. Selon ces enfants, tous les plats du jour n’ont pas eu la même destinée : taboulé, camembert et pêche ont eu du succès ; la barquette de haricots verts pour quatre est partie à la poubelle « remplie aux trois quarts » , celle de colin sauce citron a pris le même chemin à moitié pleine. Dans une autre école, avec le même menu, une « dame de la cantine » résume son sentiment : « C’est mieux qu’il y a dix ans. Il n’y a pas plus de problèmes avec le fromage et les fruits, qu’on garde désormais pour le goûter quand il en reste. Mais il y a encore pas mal de gâchis avec les plats, surtout à cause des sauces. Plus il y en a, moins les enfants mangent. »

Les poubelles sont remplies, avec un sérieux penchant pour les déchets non recyclables. Les barquettes en cellulose, biodégradables et locales (fabriquées à Sainte-Ménehould), terminent avec les restes. Seules les écoles qui ont un projet pédagogique particulier reçoivent un composteur. Au final, la Ville ignore tout de la quantité des restes jetés ce lundi, au fil des différents services. Et par extension, elle n’en sait pas plus sur les tonnes de restes jetés chaque année, à raison de 8 400 repas servis par jour.

« C’est vrai qu’il n’y a pas de politique de la Ville sur le gaspillage , admet Véronique Marchet, première adjointe au maire, chargée des affaires scolaires. Il peut y avoir un projet porté par l’Éducation nationale, avec du compost pour valoriser les déchets. Mais en ce qui nous concerne, il n’y a rien. » L’élue connaît bien les cantines rémoises, pour y déjeuner une fois par semaine. « Il faudrait qu’on pèse, dans chaque école, les déchets après la cantine. » Un travail déjà pratiqué dans d’autres collectivités, en phase avec l’objectif européen de diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici à 2025.

À Reims comme ailleurs, on en est loin. « Le gaspillage n’est pas quantifié , reconnaît Patrick Petiteaux, directeur de la Caisse des écoles publiques de Reims. Nos agents ont d’autres choses à faire. Tout ce qu’on peut faire aujourd’hui, c’est compter les sacs-poubelle ! Ça s’arrête là. »

Pour bien comprendre, direction la Cuisine centrale, 1 300 m 2 d’ateliers rue de Taissy. C’est là que cinquante personnes, dont dix chargés d’assurer la propreté des lieux, concoctent et transportent les plats. À 6 heures, les camions entament la première des deux tournées vers les cantines, tandis que les cocottes et les fours se mettent à chauffer. Organisation millimétrée et cadence soutenue, hygiène renforcée et produits (essentiellement) frais. Lundi matin, on prépare le repas de mardi : tomates vinaigrette, œufs béchamel avec épinard au jus, tomme noire, gâteau de semoule. « Comme c’est assez simple, on anticipe sur la fin de semaine, en faisant déjà cuire le rôti de porc qui sera servi jeudi » , explique le patron de la Cuisine centrale, Laurent Coulmy.

Au fil des ateliers, Patrick Petiteaux et lui présentent la principale mesure anti-gaspi : le « grammage ». L’idée semble évidente, mais elle n’existait pas il y a cinq ans : elle consiste à donner moins aux petits, et plus aux grands. « On fait désormais la différence entre les maternelles et les primaires. Avant 2013, ça ne se faisait pas, tout le monde avait la même chose. » Le gaspillage a « deux origines : c’est d’abord ce qui est servi mais pas consommé, car l’enfant est absent. Cela produit un excédent qui part à la poubelle. Et c’est ensuite ce que les enfants ne mangent pas, et pour ça le grammage est important. »

Pour le reste, la Ville s’en tient au bouche-à-oreille. « Nous avons trois personnes qui tournent en permanence dans les cantines et qui nous font des retours. » De manière assez empirique, on apprend que les enfants rejettent massivement une viande au roquefort, ou qu’il y a moins de gaspillage dans les écoles de Wilson ou Croix-Rouge, car « le repas à la cantine est souvent le seul repas de la journée pour l’enfant » . Des constats qu’aucun chiffre ne permet d’affiner. La collectivité mise enfin sur l’information et la pédagogie, pour diminuer le gaspillage. « Il est essentiel d’expliquer aux enfants ce qu’ils mangent » , avance Patrick Petiteaux, qui cite un exemple savoureux : « Si un serveur fait la moue en ouvrant une barquette, vous êtes sûr que vous aurez tout un service fichu en l’air. Mais s’il explique aux enfants ce qu’ils mangent, on aura bien moins de gâchis. »

Guillaume Lévy

La sauce ne prend pas toujours

Nantua, curry, aux herbes, ketchup, vinaigrette (trois fois) : voilà pour la semaine prochaine. Après une semaine déjà chargée, avec citron, moutarde, béchamel et jus divers. Dans l’année, certaines sauces ont parfois faussé le goût de viandes, qui ont fini à la poubelle. Fenouil, roquefort, maroilles, menthe : pas simple à apprécier quand on a entre 3 et 10 ans. Laurent Coulmy, à la tête de la Cuisine centrale, reconnaît que « le plat au roquefort n’a pas plu, et on ne le refera plus. Même chose avec celui à la menthe, qui en 24 heures était devenue trop forte. Si ça ne plaît pas, on ne refait pas. » Pour autant, la Ville assume de saucer ses plats : « On a des retours plutôt positifs : ces plats sont appréciés et la sauce les rend moins secs. » Une solution pourrait consister à la présenter à part, tout comme le sel d’ailleurs. « Les plats sont salés a minima. Et il est préférable de faire réchauffer les plats avec leur sauce » , estime le cuisinier. Lequel met aussi en avant « une préoccupation pédagogique : faire découvrir des saveurs aux enfants. Après, c’est sûr qu’on ne va pas leur proposer du maroilles tous les jours ! » La diététicienne de la Cuisine centrale, actuellement en congé, n’a pas pu être jointe.

à savoir

Diviser par deux la quantité de nourriture qui finit à la poubelle, d’ici à 2025, c’est l’objectif fixé par l’Europe pour lutter contre le gaspillage alimentaire (20 kg par Français par an selon l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

La restauration scolaire est particulièrement concernée. Encore faut-il connaître la quantité de denrées jetées dans les cantines.

88 tonnes

Un repas à la cantine produit en moyenne 150 grammes de déchets, dont 100 grammes de restes (source Ademe). Avec 880 000 repas servis à Reims, on peut, en théorie, atteindre 132 tonnes de déchets par an, dont 88 tonnes de denrées jetées.

La Cuisine centrale en chiffres

Ouverte en 2000, rénovée en 2017, elle s’étend sur 1 300 m 2 , rue de Taissy.

50 personnes y travaillent, dont 25 pour la préparation des repas, 10 pour l’entretien et l’hygiène, les autres pour le transport et l’administratif.

8 400 repas sont préparés chaque jour, pour 64 restaurants scolaires et 3 crèches (plus les centres de loisirs le mercredi et durant les vacances).

880 000 repas sont servis par an.

Deuxième cuisine centrale de Reims, derrière celle du CHU.

6 500 barquettes préparées chaque jour. Elles sont biodégradables.

1 800 repas sans porc ou sans viande cuisinés chaque jour (pas de plat halal, car « l’école est laïque »).

Au menu cette semaine : 650 kg de tomates, 800 kg de rôti de porc et 1 200 kg de petits pois carottes surgelés.

Les autres points

Des dons à la Banque alimentaire

La Caisse des écoles ignore les quantités gâchées dans les cantines, mais elle suit de près les « excédents » de la Cuisine centrale, et veille à les valoriser. Tout ce qui est consommable est donné à la Banque alimentaire de la Marne. Cela représente 71 kilos par jour, soit 10 tonnes par an. « C’est à la fois beaucoup et peu, commente le directeur de la Caisse des écoles : il faut savoir qu’à la Cuisine centrale, on rentre entre 3,5 et 4,5 tonnes de denrées par jour… » Autrement dit, c’est bien de donner à l’association, mais le gros du gaspillage a lieu dans les cantines, pas à la Cuisine centrale.

Du biogaz avec Veolia

Il a fallu longtemps pour que la Marne développe la méthanisation (biogaz), dix ans de plus que les Ardennes par exemple, mais les premiers sites sortent enfin de terre. Depuis septembre, la Cuisine centrale peut ainsi donner une nouvelle vie à ses déchets. Il s’agit essentiellement de pelures de légumes. « Nous produisons en moyenne entre 100 et 140 kilos de déchets par semaine, explique le chef d’exploitation de la Cuisine centrale. Veolia vient les chercher chaque vendredi et les transporte à Beine-Nauroy, où ils sont valorisés sous forme de biogaz. » Certaines semaines, il peut y avoir 500 kilos de déchets, par exemple… si du concombre est au menu. Les cuisiniers pèlent mais aussi épépinent les concombres, retirant une partie de l’eau, remplacée par de la vinaigrette. Pour 8 400 repas, il faut ainsi compter 1,2 tonne de concombres !

Du bio, mais pas trop

Avec la réduction par deux du gaspillage, la montée en puissance du bio est le deuxième grand défi des cantines de demain. Emmanuel Macron voudrait pousser à 50 % la part de bio dans les repas servis aux enfants. « Financièrement, ça risque d’être douloureux, quand on sait qu’un yaourt bio coûte quatre à cinq fois plus cher », réagit Véronique Marchet, présidente de la Caisse des écoles. A Reims, le bio et le circuit court (pas forcément bio) sont traités ensemble, et représentent « 18 à 20 % du volume financier global, contre 12 % il y a quatre ans ». Concrètement, le pain est bio, et pour le reste, un ingrédient bio ou deux est proposé chaque semaine (lentillons, carottes, betteraves…). « Il n’y a pas vraiment de repas 100 % bio », euphémise-t-on devant le menu de cette semaine (aucun plat bio) et la semaine prochaine (seules les pâtes, le lundi). Véronique Marchet privilégie le local : « Si c’est du bio qui vient de Pologne, on est moins intéressé. Je préfère faire travailler un agriculteur de la région, même s’il n’est pas bio. » C’est le cas par exemple avec les fruits des Ardennes ou le porc de Champagne, locaux mais pas bio.

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l’union 180606a
Logement : Privés d’ascenseur depuis le 19 avril

Gaspar Gonçalves et Éric Stasse (pétition et récépissé de mise en demeure en main) devant la porte palière du rez-de-chaussée, « hors-service » depuis avril. Pour prendre l’ascenseur, quand il fonctionne, il faut monter à l’étage du dessus. M.D.
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L’ascenseur du 4, rue de Rilly est régulièrement en panne. Les locataires perdent patience.

Les locataires du 4, rue de Rilly-la-Montagne en ont plus qu’assez. Depuis le 19 avril, leur ascenseur, qui dessert les douze logements répartis sur six étages, est perpétuellement en panne. Appels, courriers ; au bailleur, au réparateur… Rien n’y fait. Depuis près de deux mois, les habitants ne peuvent compter que sur leurs jambes pour gravir les marches. Une déconvenue de taille pour Gaspar Gonçalves : à 73 ans, l’homme, installé au 5 e depuis une vingtaine d’années, souffre d’asthme. « Je vous dis pas pour monter les courses » , souffle-t-il. « C’est la première fois qu’on connaît une telle panne. Du moins, on n’en a jamais eu d’aussi longues… » Tellement longue, que son voisin de palier, Éric Stasse, domicilié depuis une dizaine d’années dans cet immeuble du quartier Croix-Rouge, a pris la décision de lancer une pétition. C’était il y a quinze jours. Et sans surprise, il a rapidement recueilli les signatures de tous les occupants, excédés.

« On a appelé le dépanneur, qui est bien venu une dizaine de fois », poursuit M. Stasse. « Mais à chaque fois, l’ascenseur redémarre pendant 5 minutes, puis plus rien. C’est embêtant. Après une journée aux vignes, je n’ai pas envie de monter mes cinq étages à pied ! Je suis obligé de laisser les denrées non périssables dans mon coffre, comme les packs d’eau, et je les monte au fur et à mesure… On passe pour des harceleurs, mais il faut bien comprendre qu’on a loué un appartement avec un ascenseur. Il faut qu’il marche. Sinon, il y a non-jouissance paisible du logement. »

Mis en demeure de réparer durablement

C’est pourquoi, en plus de la pétition, le locataire a, par lettre recommandée, en accord avec ses voisins, mis en demeure le bailleur, Reims Habitat, d’ « effectuer immédiatement et durablement des réparations » . Dans ce courrier, il regrette aussi que malgré les échanges de SMS et les nombreux appels, aucune solution pérenne n’ait été trouvée. « Dès qu’on les contacte, on a l’impression de déranger. On a le sentiment de ne pas être entendus. Il doit y avoir une réparation grave, coûteuse, et je pense qu’ils ne comptent pas la faire ! », subodore le locataire, qui regrette de n’avoir reçu aucune information dans sa boîte aux lettres. « Une dame du 2 e ne sort plus de chez elle », poursuit-il. « Il y a aussi des grandes familles dans l’immeuble, avec de jeunes enfants. Elles sont obligées de laisser les landaus en bas. » Là où, même quand l’ascenseur redémarre pour un court moment – lundi soir, quelques heures seulement après une nouvelle réparation, il était de nouveau en panne – il est impossible de le prendre : la porte palière est hors-service.

Pannes aléatoires de cartes électroniques

De son côté, Reims Habitat confirme que « depuis le 19 avril, l’ascenseur au 4, rue de Rilly-la-Montagne rencontre des pannes aléatoires de cartes électroniques. Étant d’origine électronique, ces pannes sont passagères ; l’ascenseur se bloque puis fonctionne de nouveau ». « Toutefois », poursuit l’organisme logeur, « notre prestataire s’est régulièrement rendu sur place et a procédé au remplacement de cartes électroniques quand l’origine du problème pouvait être identifiée. » Le bailleur reconnaît aussi que « la porte palière du rez-de-chaussée de l’ascenseur présente des problèmes de fiabilité ». C’est ainsi que « pour des raisons de sécurité, elle a été condamnée par notre prestataire. Toutefois, l’ascenseur continue de fonctionner et de desservir les autres étages de l’immeuble. Ces portes palières étant réalisées sur-mesure, le délai d’approvisionnement se trouve allongé. » Reims Habitat a donc demandé à son prestataire d’étudier si, « techniquement, une réparation provisoire de cette porte pouvait être mise en place sans remettre en cause la sécurité des habitants ».

Marion Dardard

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l’union 180605a
Tennis : Ça se décante en Ligue

La 4 e et avant-dernière journée de Division Supérieure au Championnat de Ligue a été riche en enseignements. Chez les messieurs, le match choc de la poule A s’est conclu par un nul entre Langres et le Reims Europe (3-3). Les Européens ont toujours leur destin en mains puisqu’une victoire ou un nul contre Saint-Memmie leur ouvrirait les portes du barrage contre le TC Géo-André qui, dans la poule B, a tranquillement poursuivi sa route.

Du côté des dames, les semaines se suivent et se ressemblent puisque Saint-Memmie et la réserve de Cormontreuil ont continué leurs parcours sans faute ! Par ailleurs, pour la relégation, cela s’est également décanté. En hommes, tout se jouera lors de la dernière journée avec des oppositions Romilly – Dormans et Reims URT – Cormontreuil (2) alors que dans les poules féminines, Romilly-sur-Seine et Aÿ sont, sauf miracle, condamnés.

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l’union 180604a
Politique : Le quartier Croix-Rouge a changé

« Croix-Rouge, c’est un quartier multiculturel, et c’est ce qui fait sa richesse. »
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Reims La députée Aina Kuric est allée à la rencontre d’associations, d’habitants et de commerçants du quartier Croix-Rouge, qui demandent de soutenir les acteurs du terrain.

Le rendez-vous était prévu depuis longtemps. « J’ai commencé ma campagne il y a un an ici, j’avais dit que je reviendrai. C’est important pour moi de ne pas juste passer, d’avoir un suivi, d’essayer d’anticiper et d’être force de proposition » , précise Aina Kuric, députée LREM. Pour l’heure, elle a rendez-vous dans les locaux de la Ligue de l’enseignement avec plusieurs associations, dont celle qui invite, mais aussi la Feve, Intercampus ou l’association des Travailleurs maghrébins de France (ATMF).

Je viens de Creil explique Aina Kuric

« Il a été beaucoup question de la politique de la ville ces derniers jours, je souhaitais approfondir à ce sujet les échanges avec vous. Je suis sensible à cette question, moi-même je viens de Creil », explique en préambule la parlementaire, faisant partie d’un groupe d’élus des quartiers prioritaires de la politique de la ville. « On me dit à Reims, la cathédrale et le champagne, vous ne devez pas avoir trop de problèmes. » Mais c’est oublié que la ville dispose d’un des plus grands parcs de logements sociaux. « L’idée du Gouvernement, c’est de ne pas enfermer les habitants des quartiers dans des dispositifs, qu’ils ne soient pas à part, de ne pas créer une autre République. »

En face, les interlocuteurs évoquent un quartier Croix-Rouge où le chômage sévit, avec des revenus parmi les plus faibles. « On a changé les façades, mais à l’intérieur des logements, c’est toujours la même misère, les choses se dégradent », témoignent une éducatrice de la Ligue de l’enseignement, sur le terrain depuis des années. « Le quartier a changé » , confirme le représentant de l’ATMF. « On parle des armes maintenant… L’important, c’est la jeunesse. Notre association est engagée dans le soutien scolaire, on dit aux jeunes qu’ils ont des droits, mais aussi des devoirs. On s’adresse aussi aux parents parce que sinon, cela ne sert à rien. Certains ne savent même pas qu’il y a un carnet de liaison » , explique-t-il tout en soulignant : « Croix-Rouge, c’est un quartier multiculturel, et c’est ce qui fait sa richesse. » Une autre intervenante évoque un papa qui ne sait pas lire, « c’est difficile pour lui, certains parents ont été en échec scolaire, ils ont peur de l’école » . Faire en sorte que chaque jeune puisse avoir droit à une qualification, lutter contre le décrochage, est un objectif qui semble mettre d’accord les présents, reste la question de savoir comment on y arrive. « Si je n’avais pas été apprentie, je ne serai peut-être jamais sorti de Creil » , glisse Aina Kuric. Elle évoque la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage. « Localement, nous comptons en outre aller chercher les entreprises qui cherchent des gens, pour les mettre en lien avec des jeunes qui cherchent des formations », explique-t-elle.

Les associations dénoncent le manque de moyens, insiste sur l’importance de l’accompagnement social, de créer du lien entre les habitants et les acteurs sur le terrain. La députée évoque le fonds de développement de la vie associative qui a été abondé de 25 millions. « Il faut surtout faire confiance à ceux qui sont sur place. Et leur donner le temps de réussir », poursuivent les intervenants. Ils se plaignent encore que les emplois aidés ne sont plus autant pris en charge. « On est obligé de s’en séparer. » C’est le cas par exemple d’Intercampus qui y voit une idée. « On pourrait créer des petits emplois pour les étudiants, qui pourraient ainsi financer leurs études, tout en s’investissant dans le quartier. Beaucoup d’étudiants renoncent aux études faute de moyens. »

Yann Le Blévec

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l’union 180603d
Faits divers : Double peine pour la victime persécutée

Le feu a été mis en pleine journée. Archive F.C.
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Reims Toutes ses affaires ont été perdues dans l’incendie. Démunie, elle peine à gérer l’urgence.

Elle a tout perdu. Cette jeune femme qui habitait avec ses trois enfants de 4 ans et demi, 3 ans et 17 mois, dans cet appartement de l’avenue Bonaparte, incendié jeudi, n’a rien pu sauver du sinistre : ce qui n’a pas été détruit par les flammes, l’a été par la suie ou l’eau. Roselyne, sa maman raconte : « Elle venait d’avoir les clés d’un nouvel appartement. Mais elle n’a pas eu le temps de déménager. »

Roseline est en colère. D’abord, parce qu’elle a l’impression que les menaces de représailles reçues par sa fille, ces dernières semaines, après son témoignage dans une affaire judiciaire, n’ont pas été réellement prises au sérieux par la police mais aussi parce que, depuis l’incendie sa fille se débat, avec la peur au ventre d’être retrouvée par ceux qui ont incendié son domicile, pour obtenir un minimum afin d’assurer un quotidien correct à ses enfants.

Situation de détresse

« Depuis la déclaration de sinistre, jeudi, auprès de son assureur, Assu2000, il ne se passe rien, si ce n’est la facturation de frais de dossier ! On nous renvoie sur une plate-forme téléphonique, on passe d’interlocuteur en interlocuteur. Impossible d’avoir une avance permettant ne serait-ce que d’acheter des matelas pour que les petits puissent dormir correctement. C’est une honte ! On nous dit qu’il faut attendre le passage de l’expert et son rapport, mais il ne pourra pas rentrer dans l’appartement puisque des scellés ont été posés pour l’enquête de police. » Et, impossible de faire appel à la solidarité sur les réseaux sociaux pour protéger la nouvelle adresse de la victime. « La Ville ne fait rien non plus : l a solidarité n’existe que dans les communes rurales visiblement.

Heureusement, des associations vont lui prêter des meubles et un peu de vaisselle mais elles ne peuvent pas tout fournir ! C’est une honte de laisser ainsi une maman et ses trois enfants dans la détresse. »

Aurélie Beaussart

L’ESSENTIEL

Un violent incendie s’est déclaré jeudi, vers 15 h 45, au premier étage de cet immeuble situé au n°9 de l’avenue Bonaparte, dans le quartier Croix-Rouge. Deux départs de feu ont été constatés (au niveau des deux balcons).

L’incendie n’a heureusement fait aucun blessé. L’occupante des lieux, une jeune mère de famille et ses trois enfants, ne se trouvaient pas à l’intérieur au moment du sinistre.

Un incendie volontaire Une enquête a été ouverte par les policiers afin d’identifier le ou les auteurs de ces deux départs de feu volontaire.

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l’union 180603c
Médias : Une grande pro de l’information témoigne

Ariane Chemin (deuxième à droite), était invitée par le Bondy blog de Nassira El Moaddem (deuxième à gauche), lui-même en partenariat avec la Nova villa d’Isabelle Leseur et Joël Simon. Édouard Lantenois
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Un média en ligne dédié aux quartiers populaires accueillait hier une reporter du Monde.

Une grand reporter du Monde, Ariane Chemin, était hier à Reims pour témoigner de son activité professionnelle. Elle était invitée par le média électronique Bondy blog. Pour ceux qui ne connaissent pas, disons que ce dernier est basé en région parisienne, et sa vocation, « soutenue par l’argent public du commissariat général à l’égalité des territoires, précise la rédactrice en chef Nassira El Moaddem, est de donner la parole aux habitants des quartiers populaires, et d’éduquer aux médias. »

Et il se trouve que l’association Nova villa, connue à Reims pour organiser le festival jeune public Méli môme, a noué un partenariat avec ce Bondy blog pour l’année scolaire. Ceci a notamment permis à des membres dudit blog d’effectuer des interventions dans trois établissements rémois, Chagall, Trois-fontaines et Georges-Braque. Mais hier, c’était une masterclasse que Bondy blog organisait, pour la première fois en province, au terme d’une semaine de reportages réalisés dans des quartiers rémois.

Une vingtaine de personnes se sont retrouvées au Cellier à cette occasion pour profiter du témoignage de notre consœur du Monde et échanger avec elle. « C’est vrai que les journalistes ont tendance à parler davantage des trains qui arrivent en retard que de ceux qui arrivent à l’heure, a-t-elle concédé en substance à une question de la salle, parce que cela intéresse les gens ; mais effectivement, on pourrait envisager un rééquilibrage dans l’autre sens… »

Antoine Pardessus

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l’union 180603b
L’ENTRETIEN : Nassira El Moaddem Médiatrice périphérique

« Dénoncer, ce n’est pas notre travail, il y a des politiques pour ça. Notre travail c’est de raconter et de donner la parole aux banlieues »
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L’énergique directrice du Bondy Blog, qui était à Reims cette semaine, veut donner au média en ligne des banlieues une audience nationale et se défend d’alimenter une vision communautariste des quartiers urbains.

Rappelez-nous d’abord la genèse du Bondy Blog ?

Il a été créé en 2005 par des journalistes suisses venus couvrir les révoltes dans les quartiers après le décès de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois, coursés par la police et morts électrocutés dans un transformateur EDF. J’insiste sur le fait que ce sont des journalistes étrangers qui ont créé ce média à part, l’objectif étant de donner la parole aux habitants des banlieues. Dans ces quartiers, la parole est trop souvent confisquée par des experts qui parlent au nom de leurs habitants sur des thématiques récurrentes, la délinquance, l’islam, la radicalisation. L’idée était de renverser cette approche. Treize ans plus tard, le Bondy Blog est un média sous statut associatif avec deux salariés et une vingtaine de contributeurs rémunérés à la pige, des étudiants issus de ces quartiers, parfois des lycéens.

Pourquoi avoir accepté, à 30 ans, d’en être la directrice et rédactrice en chef ?

Parce que c’était hyperstimulant. Je reconnais y avoir réfléchi à deux fois. La charge est lourde. Le Bondy Blog a acquis une réputation internationale. Le New York Times lui a consacré une page, un journal allemand prépare un papier. Accepter était une vraie responsabilité mais je me sentais redevable à l’égard de ceux qui m’y avaient fait entrer en 2008. Professionnellement, j’y ai beaucoup appris.

Quelle est votre source de financement ?

Nous bénéficions d’une subvention du commissariat général à l’égalité des territoires, qui dépend du ministère de la Ville. Cela permet de financer les salaires et, entre autres, les actions de formation et d’éducation aux médias que nous menons pour les jeunes dans les établissements scolaires.

Nous avons aussi lancé une campagne de financement participatif auprès de nos lecteurs qui a rapporté 60 000 euros en quelques mois. Enfin, en échange d’une participation mensuelle plus importante, nous leur proposons de prendre part aux conférences de rédaction, de proposer des sujets… L’idée est que c’est en provoquant les rencontres qu’on diminuera la défiance envers les médias.

Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent d’être un média communautariste ?

Il suffit de nous lire pour voir que ce n’est pas vrai. Comme n’importe quel organe de presse, nous ne faisons rien d’autre qu’écrire des articles sur tous les sujets. Nous ne faisons pas de politique. Cette critique n’est basée sur rien. Nous sommes un média qui raconte les quartiers et donne la parole aux habitants.

Il n’y a donc pas de sujet tabou ou interdit ?

Non, aucun…

Feriez-vous l’interview de Marine le Pen, par exemple ?

Ah non, on ne l’a jamais interviewée et on ne l’interviewera pas ! On ne veut pas donner la parole à l’extrême droite sur nos pages, c’est aussi simple que ça. Aujourd’hui, le FN déconsidère, voire manipule, les médias et va parfois jusqu’à leur interdire l’accès à certains événements. Alors lui donner la parole…

Les médias renvoient une image faussée de la banlieue, dites-vous. De quelle manière ?

Il ne faut pas être journaliste depuis quinze ans pour constater que cette image est caricaturale dans l’ensemble des médias, parfois pire encore dans certaines émissions télévisées stigmatisantes qui e ssentialisent ces quartiers en en faisant les symboles de l’islamisme, ce qui ne veut pas dire que ça n’existe pas. Pour nous, la question est de savoir à partir de quand on explique aux téléspectateurs, aux lecteurs qu’une situation donnée est la conséquence de facteurs historiques, économiques et sociaux. Ce travail-là est trop rarement fait.

Ce déficit d’éclairage ne concerne pas que les quartiers, il concerne aussi le monde rural, par exemple.

Cette idée qu’on donne énormément aux banlieues, alors qu’on a délaissé le monde rural, est intéressante mais complètement fausse. Le récent rapport Borloo l’indique bien. Si on additionnait les milliards de la PAC versés au monde rural, on verrait que la balance est déséquilibrée. C’est bien ça qui est dommage. Trop souvent, on oppose les habitants des territoires ruraux à ceux des quartiers. Si nous, nous ne faisons pas ce travail d’explication, qui le fera ?

Votre mission de journalistes est d’expliquer. Peut-elle être aussi de dénoncer lorsque les choses dysfonctionnent, la violence, la délinquance, les trafics ?

Dénoncer, ce n’est pas notre travail, il y a des politiques pour ça. Notre travail c’est de raconter comment, par exemple, des jeunes ne peuvent pas aller en cours de sport parce qu’ils se font caillasser. On met les faits sur la table, on remonte le fil de l’info et c’est à la société, ensuite, de s’en emparer.

Que retenez-vous de votre semaine rémoise dans les quartiers Croix-Rouge et Châtillons ?

J’en retiens une vraie attente des habitants pour que le traitement médiatique de leur quotidien soit à la hauteur de ce qu’ils vivent. Tout n’est pas perdu, les médias ont encore leur rôle à jouer. Mais toutes les banlieues ne se ressemblent pas.

Propos Recueillis par Gilles Grandpierre

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l’union 180603a
TENNIS - Interclubs : ça s’annonce compliqué

 

Pour la 4 e journée des Interclubs nationaux, les clubs marnais s’attendent aujourd’hui à des rencontres compliquées. En effet, chez les messieurs, en N3, le Cormontreuil de Jean-Charles Robert (photo) se déplace à Deuil qui présente, sur le papier (N°71, - 15, deux 0, deux 2/6), un poids d’équipe nettement supérieur. Du côté des dames, en N2, le Reims Europe Club ira à Asnières pour affronter l’Azur TC avec peu d’espoirs. Sans Nathalie Mohn mais avec le retour de Clémence Krug (2/6), les Rémoises ne peuvent miser que sur un exploit face aux très solides et homogènes banlieusardes parisiennes (- 15, - 2/6, 0 et quatre 2/6). En N4, le TC de la Côte des Blancs accueille Freyming Merlebach. Deuxièmes au classement, les Lorraines possèdent trois négatives étrangères ainsi qu’une 3/6, une 4/6 et une 5/6.

DSCL : piège à éviter

Pour la 4 e et avant-dernière journée de Division Supérieure au Championnat de Ligue, les regards seront tournés vers la poule A masculine où le leader Reims Europe Club se déplace chez son dauphin Langres. Supérieurs sur le papier, les Rémois devront le démontrer sur les courts tout en évitant le piège haut-marnais. Dans l’autre poule, les dés semblent jeter puisque Géo-André aura un déplacement court et logiquement a facile à l’URT. Idem du côté des dames où Saint-Memmie et la réserve de Cormontreuil devraient poursuivre leurs (tranquilles) courses en tête.

 

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l’union 180602b
Faits divers : À la recherche des incendiaires

Le feu a été mis en pleine journée, ce qui en dit long sur le sentiment d’impunité des auteurs. F.C.
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L’enquête commence pour tenter d’identifier ceux qui ont brûlé le logement d’une locataire menacée les jours précédents.

Ici, tout le monde voit tout mais personne ne dit rien. Les gens ont trop peur. » Commentaire recueilli jeudi après-midi au quartier Croix-Rouge, alors que les pompiers continuaient de déblayer l’appartement incendié au premier étage d’un immeuble de l’avenue Bonaparte (notre édition d’hier). À la recherche des vandales, les policiers vont-ils réussir à briser la loi du silence ? Le logement mis à feu n’est pas celui de n’importe qui : il était occupé par une jeune mère de famille qui a fui le quartier avec ses trois enfants, il y a quinze jours, après avoir été menacée de représailles à la suite d’une affaire judiciaire.

Toutes les affaires de la locataire se trouvaient encore dans l’appartement. Elle n’aura pas eu le temps de les déménager : la proposition de relogement qu’elle venait d’accepter datait de la veille.

Le feu a été mis en pleine journée, vers 15 h 45, ce qui en dit long sur le sentiment d’impunité des auteurs. D’après les dégâts, il semble avoir démarré sur les deux balcons situés au premier étage, soit à portée – c’est une hypothèse – de bouteilles incendiaires jetées depuis le bas de l’immeuble. Jeudi après-midi, parmi les nombreux curieux qui assistaient aux opérations de secours, certains n’avaient pas l’air consternés. En retrait, face à l’immeuble, a été vu un jeune qui regardait des proches de la victime. Tout sourire, avec ses deux mains, il a ostensiblement fait un » V » de la victoire dans leur direction.

Fabrice Curlier

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l’union 180602a
Cocaïne, ecstasy et cannabis

 

 

Mardi vers 18 h 15, lors d’un contrôle avenue du Général-Eisenhower à Croix-Rouge, les policiers ont saisi 25 grammes de résine de cannabis sur une jeune femme de 29 ans qui venait de les acheter dans le quartier, a-t-elle dit. À son domicile, les enquêteurs ont découvert des cachets d’ecstasy, un peu de cocaïne, de l’herbe, 55 grammes de résine, une balance et de quoi emballer des doses. La demoiselle a déclaré revendre occasionnellement depuis le début de l’année pour financer sa consommation. Présentée jeudi au parquet, elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

Mercredi, c’est un garçon de 20 ans qui s’est fait prendre à Orgeval avec une plaquette de résine de cannabis. Il a été condamné à une contrainte pénale de deux ans, avec interdiction de se rendre à Croix-Rouge durant la même période, au motif que lui aussi s’approvisionnait dans ce quartier.

 

 

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l’union 180601a
Faits divers : Un appartement brûlé par représailles ?

L’incendie s’est déclaré très rapidement sur les deux balcons de l’appartement situé au premier étage, avenue Bonaparte à Croix-Rouge. F.C
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Menacée par des jeunes, une mère de famille avait fui son appartement il y a quinze jours. Hier, il a été incendié.

Un appartement en flammes, des pompiers et policiers en nombre, des dizaines de riverains regroupés aux alentours pour observer les opérations de secours… Pour la seconde fois en douze jours, un violent incendie s’est déclaré hier après-midi dans le même secteur de l’avenue Bonaparte, au quartier Croix-Rouge. Le 19 mai en début de soirée, le feu avait pris au troisième étage d’un balcon du n º 13. Hier vers 15 h 45, les flammes sont apparues juste en face, au premier étage d’un balcon du n º 9. Là s’arrêtent les similitudes.

Mère de trois enfants en bas âge

Le 19 mai, c’est un frigo installé à l’extérieur qui avait brûlé accidentellement. Le couple et ses cinq enfants avaient pu sortir à temps de l’appartement (nos éditions des 20 et 21 mai) . Hier après-midi, ce sont des vandales qui ont mis le feu au logement, peut-être depuis l’un des balcons, voire les deux en même temps. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer. La locataire n’habite plus sur place : elle avait récemment quitté Croix-Rouge pour trouver refuge dans la famille avec ses trois enfants âgés de quatre ans, trois ans et un an. Les incendiaires ont-ils agi par vengeance ?

« Ma fille est partie il y a quinze jours avec ses enfants pour échapper à des représailles. Elle était menacée par des jeunes du quartier, je ne vous dirai pas pourquoi, c’est trop dangereux pour elle » , a déclaré hier la mère de la jeune femme. « J’avais demandé au Foyer rémois de lui trouver un nouveau logement, mais tout ce qui lui avait été proposé jusqu’ici n’allait pas. Je leur disais de se dépêcher, pour qu’on récupère ses affaires le plus vite possible. J’avais peur qu’« ils » mettent le feu à l’appartement. Eh bien voilà ! C’est ce qui vient de se passer ! Heureusement que ma fille était partie. Vous imaginez si elle avait été à l’intérieur, avec ses enfants, quand ça a brûlé ? »

Haut de sept étages, l’immeuble du n º 9 est promis à la démolition dans le cadre de la rénovation urbaine. Seuls cinq ou six logements sont encore occupés. De tels bâtiments en déshérence sont propices à des usages condamnables. Il y a quelques semaines, lors d’une opération, la police y avait découvert une arme à feu.

Constatations criminelles

Hier, les flammes ont causé d’importants dégâts à la façade des deuxième et troisième étages, mais les appartements concernés font partie de ceux qui ne sont plus loués. Opération d’extinction et déblai terminés, les pompiers ont laissé la place aux policiers pour les constatations criminelles. La rapidité avec laquelle le feu s’est propagé laisse soupçonner l’emploi d’une substance incendiaire. Mercredi, veille du sinistre, la locataire avait accepté une nouvelle proposition qui lui était faite. Elle n’aura pas eu le temps de déménager ses affaires restées avenue Bonaparte. « Elle a enfin un appartement, mais avec rien à mettre dedans » , soupire sa mère.

Fabrice Curlier

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l’union 180531b
AUJOURD’HUI

Concert : « Oh Richard, oh mon roi » par la compagnie des Monts du Reuil.

Pour tous à partir de 7 ans.

À 14 h 30, médiathèque Croix-Rouge, 19, rue Jean-Louis-Debar.

Gratuit mais sur réservation au 03 26 35 68 40.

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l’union 180531a
Tennis Division supérieure du championnat de Ligue : Géo-André a fait le métier

Manifestement, la troisième journée de Division Supérieure au Championnat de Ligue a été marquée par la victoire de Géo-André aux dépens de la réserve du TC Troyes (4-2) où évoluent notamment l’ancien sociétaire de l’URT Julien Evrard et le récent champion de Champagne des +35 ans, Francois-Pierre Grandveau.

Une victoire, aux forceps, due aux victoires en trois sets des 4/6 Charles Gilles et Jules Latour face aux 4/6, respectivement, François-Pierre Grandveau et Hugo Chapoutot.

Les barragistes connus

Désormais, sauf coup de théâtre, les barragistes sont connus et ils sont 100 % marnais avec des oppositions Reims Europe Club – Géo-André chez les messieurs et Saint-Memmie – Cormontreuil (2) chez les dames.

MESSIEURS. – Poule A : Romilly – Vitry 0-6 ; Reims Europe Club – Dormans 6-0 ; Saint-Memmie – Langres 3-3 ; poule B : Foyer Barsequanais – Cormontreuil (2) 2-4 ; Montmirail – URT 5-1 ; Géo-André – TC Troyes (2) 4-2.

DAMES. – Poule A : Romilly – ASPTT Charleville 1-5 ; Vitry-le-François – Reims Europe Club (2) 5-1 ; Saint-Memmie – URT 5-1 ; poule B : TC des 2 Vallées – Cormontreuil (2) 0-6 ; Géo-André – ASPTT Troyes 5-1 ; ASPTT Chaumont – Aÿ 4-2.

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Société : On ne peut pas dire que rien n’est fait pour les quartiers

Moussa Ouarouss, président de Droit de cité 51 et de l’Académie de boxe à Croix-Rouge, était mardi dernier à l’Élysée lors des annonces d’Emmanuel Macron sur les quartiers défavorisés.
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Pour Arnaud Robinet, maire de Reims, « il y a un discours que je ne peux plus entendre, c’est celui qui consiste à dire que rien n’est fait pour les quartiers ou que c’est la faute de la société qui exclut ».
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Les ateliers de formation se déroulent sur le campus Croix-Rouge de l’université.
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Reims Le maire de Reims a réagi aux annonces d’Emmanuel Macron sur les quartiers défavorisés et estime que les élus font ce qu’ils peuvent à ce sujet depuis des années.

La semaine dernière, le Président de la République a dévoilé son plan pour les quartiers en difficulté, enterrant en même temps le rapport remis par Jean-Louis Borloo. « Que deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent un rapport, cela ne marche plus comme ça » , avait notamment déclaré le chef de l’État, évoquant « ceux qui n’ont pas réussi depuis 20 ans » . Un sujet qui a beaucoup fait réagir Arnaud Robinet, maire de Reims, sur les réseaux sociaux notamment. « Il y a un discours que je ne peux plus entendre, c’est celui qui consiste à dire que rien n’est fait pour les quartiers ou que c’est la faute de la société qui exclut » , assène le maire. L’édile évoque notamment les 500 millions investis pour le premier plan de Rénovation urbaine (Croix-Rouge, Orgeval, Wilson, Épinettes). Ce premier plan a permis 1 800 démolitions et 3 000 réhabilitations ainsi que la création de nouveaux espaces publics. « Chaque année, d’importants moyens sont mis aussi pour les quartiers avec le contrat de ville. » Un contrat qui lie la ville à différents acteurs pour des actions dans plusieurs domaines dans les quartiers, que ce soit l’insertion, le sport ou la culture, par exemple. L’enveloppe annuelle pour ce contrat de ville à Reims est de 500 000 euros, à laquelle il faut ajouter une enveloppe spécifique annuelle de 210 000 euros au titre de la prévention de la délinquance. Les maires informés des fichés S

« En termes de sécurité justement, rappelons aussi qu’on a développé à grande échelle la vidéoprotection et qu’on double les effectifs de la police municipale. Par ailleurs, je me félicite que le souhait, notamment exprimé par la France audacieuse, de voir les maires informés des fichés S sur leur commune soit entendu. » Arnaud Robinet salue encore le travail des services de la Ville à propos du Nouveau programme national de renouvellement urbain pour lequel Europe et Châtillons ont pu être intégrés. « On attend les financements, Emmanuel Macron n’a pas fait d’annonce mardi de la semaine dernière à ce sujet. »

Pour autant, le maire reconnaît que les beaux immeubles ne règlent pas tout. « Le plan Borloo était certes intéressant, mais il omettait certains problèmes qui existent, comme le trafic de drogue, le communautarisme ou la radicalisation. À ce sujet, le plan de lutte contre le trafic de drogue annoncé par le Président est une bonne chose, tout comme l’a été le dédoublement des classes de CP dans les zones prioritaires. »

Arnaud Robinet estime encore qu’au sujet de l’emploi dans les quartiers, « on pourrait s’inspirer de ce qui se passe à Reims » , avec le dispositif Activ’compétences (lire par ailleurs), le chantier éducatif tremplin avec le Département, la charte entreprises et quartiers… « Je le répète, les élus locaux, les élus de proximité, s’engagent au quotidien depuis des années sur les quartiers, avec les moyens qui sont les leurs. On prend nos responsabilités, on va construire deux maisons de quartier aux Épinettes et à Croix-Rouge. Après, on ne va pas donner une salle à des jeunes s’il n’y a pas de projet structuré derrière. Et je dois dire que parfois, on se sent seuls aussi, l’État a également un rôle à jouer face parfois au sentiment d’impunité notamment. »

Les politiques sont un peu déconnectés

Moussa Ouarouss, président de Droit de cité 51 et de l’Académie de boxe Zaïm à Croix-Rouge, était présent mardi dernier à l’Élysée lors de l’annonce d’Emmanuel Macron, en tant qu’acteur national au niveau des quartiers. « Pour moi, l’ANRU, c’est bien, mais ce n’est pas assez. On ne mise pas suffisamment sur l’humain » , regrette ce dernier. Il explique qu’après le premier plan de rénovation urbaine, rien n’a vraiment changé, au niveau sécurité, chômage, précarité… « Le problème, c’est que les politiques sont un peu déconnectés. Ils ne connaissent pas les quartiers. Ils décident sans réellement concerter. Ils doivent s’appuyer davantage sur les forces vives, sur les gens qui vivent dans les quartiers au quotidien, ceux qui ont le ressenti, faire confiance aux associations, c’est le pouls du quartier. Ces gens-là travaillent souvent sans être reconnus. » Moussa Ouarouss sourit en pensant à un terrain de foot aux Épinettes qui est toujours en pente depuis sa jeunesse. Il trouve que développer les places de crèche dans les quartiers est une bonne idée, ça participe à l’émancipation. « Il faut aussi investir dans les services publics. » Surtout, l’homme insiste sur le fait qu’il faut arrêter les clichés sur les quartiers, changer sa façon de voir la banlieue. « Il y en a qui ont fait des études, qui sont chefs d’entreprise. La République, ce sont tous les territoires » , souligne-t-il. En ce qui concerne les annonces d’Emmanuel Macron, Moussa Ouarouss conclut : « On attend de voir, on sera vigilant. Nous, en tout cas, on a prévu des actions concrètes sur le terrain en septembre. Parce que par exemple quand je viens le soir à l’Académie de boxe, je me sens heureux. »

Yann Le Blévec

Un dispositif innovant à Croix-Rouge

En 2017, les services de l’État ont mis en place une expérience inédite sur le quartier Croix-Rouge, qui suscite un intérêt sur le plan national. Une initiative qui faisait suite à un diagnostic approfondi de ce quartier prioritaire et du bassin rémois amorcé dans le cadre du pilotage du contrat de ville. « C’est quelque chose qui part du terrain, on fait du sur-mesure pour des personnes qui ont totalement disparu des dispositifs » , indiquait dans nos colonnes Valérie Hatsch, sous-préfète. Cela concerne les publics les plus éloignés du service de l’emploi, les « invisibles ». 5 000 personnes seraient ainsi sans travail sans être inscrites nulle part. Des données qui ont été mises en perspective avec les besoins en main-d’œuvre dans les filières en tension du territoire et qui ont conduit à bâtir le dispositif Acti’v compétences. Un dispositif partenarial animé par l’AFPA (Agence pour la formation professionnelle des adultes) visant à identifier les personnes non accompagnées et à leur proposer un parcours individualisé. Le fonctionnement de ce dispositif repose sur les acteurs de terrain qui repèrent les personnes du quartier non inscrites dans un accompagnement vers l’emploi. Elles proposent aux volontaires de bénéficier d’une session de formation courte sur les compétences de base (communication orale, écrite, numérique, environnement professionnel), dispensée par l’AFPA. La première phase d’expérimentation, qui s’est achevée en avril 2018, a permis d’identifier 134 personnes et d’en accueillir 58 sur la phase des ateliers de formation qui se déroulent sur le campus Croix-Rouge de l’université. Le bilan est satisfaisant puisqu’il fait état d’une situation positive pour 85 % des bénéficiaires (formation, insertion professionnelle, accompagnement renforcé par le service public de l’emploi). Aussi, pour 2018, le dispositif prend de l’ampleur. Le partenariat institutionnel se développe : le conseil départemental et le conseil régional rejoignent le tour de table des financeurs aux côtés de l’État et du Grand Reims. Ce renfort d’investissements va permettre d’augmenter le potentiel d’accueil en formation de bénéficiaires, ouvrant ainsi le dispositif aux personnes des autres quartiers prioritaires de Reims. « Au-delà de l’impact positif sur les publics touchés, Activ’compétences a permis de fédérer les acteurs de proximité du quartier en leur apportant un soutien d’expertise dans leurs initiatives d’accompagnement à l’insertion » , souligne Valérie Hatsch.

Le ministre de la Ville à Reims en 2016

Patrick Kanner, alors ministre de la Ville, est venu à Reims signer en 2016 le protocole de préfiguration du nouveau programme de renouvellement urbain, concernant quatre quartiers : Croix-Rouge, Orgeval, Châtillons et Europe. Un plan qui doit s’étaler jusqu’en 2024. En tout, ce sont 28 770 personnes qui sont concernées pour lesquelles des consultations à travers des déambulations dans les quartiers ont déjà été organisées. Une dizaine de démolitions étaient envisagées en 2017 à Croix-Rouge et Orgeval, une somme de 3,6 millions étant prévue à cet effet ainsi que pour l’étude permettant de déterminer les travaux et rénovations à effectuer. Une étude qui devait durer un an en vue de signer la convention financière fin 2017, début 2018. Mais pour l’heure, la Ville de Reims est toujours en attente des financements…

500 000

C’est en euros la somme consacrée chaque année par Reims pour le contrat de ville, à laquelle on peut ajouter 210 000 euros annuels au titre de la prévention de la délinquance, sans oublier aussi 500 millions pour le premier plan de Rénovation urbaine.

Les autres points : Du hip-hop présenté par des écoliers au conservatoire

Un (bon) exemple de travail culturel réalisé auprès d’écoliers de différents secteurs de la ville.

Samedi, treize groupes d’enfants (154 élèves) de douze écoles élémentaires (Carteret, Voltaire, Cavelier, Charles-Arnould, Dauphinot, Dr-Billard, Gallieni, Jamin, Joliot-Curie, Paul-Bert, Prieur-de-la-Marne, Provençaux) ont proposé une danse de hip-hop travaillée dans le cadre des activités périscolaires du soir avec leurs animateurs danse dans le grand auditorium du conservatoire.

Il s’agit d’une action qui est reconduite pour la troisième année consécutive. Plusieurs professionnels ont accompagné pendant cette année scolaire les élèves : l’association Collectif Footzbeul, des animateurs vacataires de la Ville et des maisons de quartier.

L’ESSENTIEL

Mardi dernier, le Président de la République, Emmanuel Macron, a fait des annonces concernant les quartiers défavorisés.

Un sujet qui a fait réagir Arnaud Robinet, maire de Reims, pour qui « on ne peut pas dire que rien n’est fait pour les quartiers » et qui estime que les élus locaux sont en première ligne à ce sujet.

Pour le Rémois Moussa Ourdous, qui était à l’Élysée lors de la déclaration d’Emmanuel Macron et président de l’académie de boxe à Croix-Rouge, on doit surtout s’appuyer sur les forces vives des quartiers.

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l’union 180529a
ÉDUCATION : Les apprentis historiens du lycée Joliot-Curie

 

Tout au long de leur année scolaire, les élèves d’une classe du lycée Joliot-Curie se sont penchés sur un vaste pan de l’Histoire : la Seconde Guerre mondiale.

Les jeunes étudiants ne se sont pas démobilisés, malgré l’annulation de leur voyage pour Auschwitz, et ont décidé de mener à terme ce projet, restitué jeudi dernier. Cette initiative n’a pas su fédérer l’ensemble de la classe, cependant, certains élèves réfractaires ont connu un déclic en cours d’année et ont même participé à la présentation du film documentaire qu’ils ont réalisé. C’est le cas de Lauryn, qui « ne savait pas que la France était occupée ». De son côté, Anaïs pense que perpétuer le devoir de mémoire n’empêchera pas l’Histoire de se répéter mais que ce programme participe tout de même à sensibiliser la population. Un sentiment partagé par la plupart des lycéens interrogés.

Tristan Relet-Werkmeister

 


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