Revue de presse sur le quartier Croix-Rouge - articles - décembre 2021.



Quelques articles ne proviennent pas du journal « L’union » ; l’origine de l’article est toujours indiquée par un lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.

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l’union 211230a
Il cache un katana dans les buissons

En voyant un homme placer un katana dans des buissons de l’allée Maurice-Lemaître, à Croix-Rouge, une habitante du quartier a prévenu la police. Grâce à son témoignage, les forces de l’ordre ont rapidement mis la main sur l’homme en question, le 27 décembre vers 15 h 30.

Or il s’est avéré que le sabre japonais ne lui appartenait pas et qu’il avait simplement décidé de le cacher pour éviter tout usage malveillant. Relâché, il ne sera pas poursuivi.

Un coup d’épée dans l’eau qui aura au moins permis de saluer le geste de ce citoyen.

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l’union 211229a
Société : On est là depuis dix ans, notre vie est ici !

Les époux Guermoune et leurs deux enfants, hier matin, dans le quartier Croix-Rouge, à Reims. Stéphanie Jayet
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Ce couple de ressortissants marocains est arrivé en France à la fin des années 2000, s’y est marié, y a travaillé, donné naissance à deux enfants aujourd’hui scolarisés avant d’être visé par une procédure d’expulsion. Depuis deux mois, ils en sont à passer des nuits dans leur véhicule.

Adossé à un immeuble de l’allée Maurice-Lemaître, dans le quartier Croix-Rouge à Reims, Khalid Guermoune soupire d’un air las : « On est tristes, fatigués, perdus, instables. » Voilà plus d’une heure que cet homme âgé de 39 ans, visage fin, yeux globuleux et débit mitraillette, raconte l’impasse dans laquelle se retrouve sa famille. Depuis deux mois, son épouse, leurs enfants – une fille de 10 ans, un fils de 7, scolarisés à l’école Adriatique – et lui-même en sont réduits à passer certaines nuits dans leur voiture, ce jour-là stationné sur un parking de supermarché. Les soirs de grand froid, l’une ou l’autre de leurs connaissances accepte de les héberger – la dernière fois, c’était un retraité.

« À court terme, on voudrait juste un toit pour nos enfants » , insiste notre interlocuteur en relevant la tête des deux gros classeurs dans lesquels les étapes de son odyssée ont été compilées par l’administration française. De ce côté de la Méditerranée, l’histoire démarre en 2008. Après des études d’anglais à l’université Mohammed I er de Oudja, au Maroc, Khalid Guermoune, visa en poche, s’envole pour Bruxelles afin de poursuivre ses études. Trois ans plus tard, le 25 octobre 2011, il entre en France, doté d’un visa étudiant d’un an renouvelable. Objectif : finir son master.

Zineb El Hajji, son épouse, qu’il a rencontrée à l’université Mohammed I er , a rejoint l’Hexagone un an plus tôt. Le 26 mars 2010, une carte de séjour temporaire lui a été accordée. Celle-ci est renouvelée jusqu’au 25 mars 2012 au titre de la vie privée et familiale, en raison de son état de santé – après avoir contracté la tuberculose en France, où plusieurs de ses frères résident en région parisienne, elle a pu y recevoir des soins. Le couple se marie le 12 mars 2011. En avril 2012, leur premier enfant naît en France. À Reims, Khalid Guermoune travaille comme serveur dans différentes enseignes pour financer ses études. Inscrit à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, il échoue à boucler son master.

Début des problèmes. Le 19 février 2014, le renouvellement de son titre de séjour lui est refusé. À cette date, Zineb Guermoune est enceinte. Le 22 octobre, toujours en France, leur second enfant voit le jour. Le couple perd son APL et, ne parvenant plus à payer le loyer, préfère, fin 2015, quitter son appartement « pour couper l’hémorragie de la dette » , résume Khalid. Les impayés sont patiemment remboursés au bailleur grâce à l’emploi que trouve Khalid trouve dans une boucherie de Croix-Rouge. Depuis la crise liée au Covid-19, son plein-temps est devenu mi-temps.

Ce jeudi de décembre, son employeur, qui a appuyé en vain sa demande de titre de séjour, confie : « Je crois qu’on veut le démoraliser pour qu’il parte d’ici. » Son épouse, qui a œuvré en tant qu’agent de nettoyage, acquiesce, l’air fatigué. Khalid, lui, s’agace : « Mais nos vies sont ici, on est là depuis dix ans, complètement intégrés ! Nos enfants ne parlent même pas un mot d’arabe ! »

En novembre 2017, la préfecture de la Marne décerne à l’encontre de Zineb une obligation de quitter le territoire français dans les trente jours, fixant le Maroc comme pays de destination. Depuis, ses multiples recours – tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, cour administrative d’appel de Nancy, Conseil d’État – ont échoué. En novembre 2018, la préfecture de la Marne a également décerné une OQTF à l’encontre de Khalid, dont les recours ont été vains – la décision du Conseil d’État ne lui est pas encore parvenue.

expulsés de leur appartement le 26 octobre

Depuis six ans, ils logent là où ils peuvent. En avril, la famille Guermoune a dû quitter le salon d’un ami, locataire, dont le propriétaire souhaitait disposer de l’appartement. Les jours suivants, ils ont connu leurs premières nuits dans la rue. « Le 115 m’a écouté mais ils sont saturés. Le Samu est venu nous donner des couvertures » , raconte encore Khalid, psychiquement fragilisé par ce quotidien précaire et incertain. Faute d’alternative, la famille retourne dans l’appartement qu’elle a dû quitter. « Nous sommes devenus des squatteurs » , soupire Zineb dans un air de dégoût.

Au début de juillet, les voilà poursuivis pour « occupation d’un appartement sans droit ni titre ». Le 13 juillet, le tribunal, dans son ordonnance de référé, ordonne que la famille soit relogée « dans le cadre du plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées » . Mais rien ne se passe. Les Guermoune restent dans l’appartement, espérant y passer l’hiver.

Dans la matinée du 26 octobre, alors que Khalid sert les clients à la boucherie, Zineb sort le temps d’aller acheter du pain. La police arrive avec un serrurier. Pas rassurés, les enfants du couple se replient sur le balcon jusqu’au retour de leur mère. Khalid arrive à son tour, proteste, s’emporte et finit en garde à vue. Zineb a le temps d’emporter des vêtements et un jeu de société pour les enfants.

une douche par semaine

Deux mois plus tard, tout est figé. Khalid travaille toujours à mi-temps, Zineb conduit ses enfants à l’école. Ils prennent une douche par semaine, se nourrissent la plupart du temps grâce aux associations – Restos du cœur, Secours populaire, Secours catholique, Ozanam, etc. Hier midi, ils mangeaient des sandwiches dans Croix-Rouge. Face à nous, Khalid brandit des attestations de témoins. Un chirurgien assure n’avoir « jamais constaté de comportement négatif » de la part de ce « Monsieur bien intégré dans la société » ; un patron d’auto-école évoque « une personne sérieuse » ; un client régulier de la boucherie loue « son bon accueil » .

Depuis 2009, il n’est retourné qu’une fois au Maroc. Ses parents lui manquent, dit-il. Zineb, elle, n’a pas pu se recueillir sur la tombe de son père, mort au Maroc depuis près de deux ans. Il y était retourné pour ses vieux jours après avoir travaillé toute sa vie en France.

une circulaire fixe les conditions de régularisation

La circulaire Valls a, en 2012, mis en place des mécanismes de régularisation en établissant des critères objectifs : durée de présence et de scolarisation des enfants, ancienneté dans le travail, notamment. Mais dans les faits, elle n’est pas toujours appliquée – la valeur d’une circulaire est inférieure à celle des décrets et arrêtés. La question, bien sûr, n’est pas simple et l’équilibre délicat à trouver, sans oublier les risques d’impopularité et d’appels d’air que créerait toute annonce sur le sujet. Rappelons aussi qu’en 2018, seulement 12 % des OQTF (obligation de quitter le territoire français) ont été exécutées.

Mathieu Livoreil

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l’union 211228c
Croix-Rouge, Orgeval, Châtillons et Europe n’ont pas été oubliés

Entre 2019 et 2024, la somme de 365 millions d’euros va être investie dans les quartiers Croix-Rouge, Orgeval, Châtillons et Europe à Reims, au titre du nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU).

Il prévoit la démolition d’environ 1 800 logements, compensée par la construction d’environ 900 autres, en dehors des quatre quartiers concernés. « L’objectif est de diversifier l’offre à l’échelle du territoire », souligne le Grand Reims sur son site internet. Ainsi, près de 400 nouveaux logements seront construits dans les quartiers concernés par le NPRU, sous forme majoritairement de maisons individuelles.

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l’union 211228b
Feu de paillasson

Dimanche vers 13 h 30, comme écrit dans notre précédente édition, un paillasson a été incendié dans l’immeuble du 30 cour Eisenhower à Croix-Rouge. Aucun locataire n’était spécialement visé car ledit paillasson se trouvait sur le palier d’un local technique.

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l’union 211228a
Feux de véhicules

 

 

 

Vendredi vers 21 heures, une Renault a été incendiée rue Charles-Péguy, dans le quartier Neufchâtel (L’union de dimanche).

Non signalée volée au moment de sa découverte, la voiture était garée devant l’école maternelle (photo).

Hier à 1 h 30, c’est un fourgon Peugeot Boxer qui a brûlé rue Marie-Laurencin à Croix-Rouge. Le feu a endommagé une Golf et un Peugeot Boxer. L’origine, pour être indéterminée, n’en demeure pas moins suspecte.

 

 

 

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l’union 211227b
Un parking souterrain enfumé

Hier vers 13 heures, de la fumée s’est échappée d’un parking souterrain de la place Georges-Braque à Croix-Rouge.

L’origine n’a pu être déterminée précisément par les pompiers. Le sinistre était cependant de faible importance car la fumée s’est rapidement dissipée.

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l’union 211227a
Urbanisme : Les logements prennent l’eau, des travaux pour bientôt

Au 5, allée des Limousins à Croix-Rouge, la façade a perdu son étanchéité d’antan.
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Si ce locataire du quartier Croix-Rouge s’absente en oubliant de remettre de l’eau dans l’écuelle de son chien, pas de souci, Toutou peut laper les murs du salon et de la chambre. Il en va ainsi dans cet immeuble de six étages situés au nº5 de l’allée des Limousins : la façade prend l’eau.

« J’habite ici depuis 2015 et ça fait deux ans qu’il y a des infiltrations » , se lamente le monsieur, la main toute mouillée après l’avoir apposée contre le mur. « Si je ne suis pas là trois ou quatre jours, l’eau s’accumule et passe sous le lit. Ça fait des petites flaques. Tous les jours je dois passer la serpillière pour essuyer. Ce qui m’embête, c’est que ça coule sur le mur près de la prise électrique. »

Gros chantier de réhabilitation en 2022

Un voisin du 2 e manie lui aussi la serpillière, et ils ne sont pas les seuls : 18 appartements sont concernés. Dans certains, les problèmes d’humidité ne se limitent pas côté façade. « Je suis arrivé ici en décembre 2020. L’appartement avait été refait à neuf. Dans la salle de bain, ça a commencé par des petites gouttes qui coulaient du plafond, puis une grosse cloque est apparue. En retirant l’enduit, je me suis rendu compte qu’il y a de l’humidité derrière. Le mur de la chambre de ma fille était blanc il y a un an. Il est maintenant piqué de points noirs, de moisissures. »

Contacté, le Foyer rémois répond être au courant et annonce que de gros travaux concernant cet immeuble et d’autres du même ensemble vont être engagés l’an prochain. Le bailleur ne souhaite pas en dire davantage, préférant réserver la primeur des détails à ses locataires qui seront informés « pendant le premier trimestre 2022 » .

Affaire à suivre.

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l’union 211226a
POLÉMIQUE : Le maire de Reims met le sous-préfet dans la boucle pour défendre des jardins familiaux

Les jardins de Croix-du-Sud sont toujours englués dans leur problème de présidence défaillante. A.P.
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Cela fait des mois que l’association des jardins familiaux de Croix-du-Sud se plaint d’un président fantôme. Le maire sollicite l’aide des services de l’État pour régler le problème.

Bientôt le bout du tunnel pour les jardiniers familiaux de Croix-du-Sud ? Pas facile à dire. En tout cas le maire de Reims prend l’affaire au sérieux ; et s’il n’intervient pas directement lui-même pour remettre de l’ordre dans cette maison, il met dans la boucle le sous-préfet en sollicitant par courrier officiel l’aide des services de l’État.

Cela fait deux ans que les adhérents n’ont plus eu d’assemblée générale, ni d’appel de cotisation, ni aucune réunion avec le président. Rappelons que cela fait désormais des mois, et maintenant même des années, que les adhérents de cette association de paisibles planteurs de carottes se plaignent d’un président fantôme : « Cela fait à présent deux ans que nous n’avons plus eu d’assemblée générale, ni d’appel de cotisation, ni aucune réunion avec lui ! » s’agace ce membre que nous appellerons Grégoire. Nous avions déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet. Le président incriminé expliquait alors qu’il était bénévole et ne pouvait assurer sa charge que dans la mesure de sa disponibilité.

LE SOUS-PRÉFET SOLLICITÉ

La nouveauté, c’est un courrier de la mairie de Reims en date du 1er décembre dernier que Grégoire a reçu. Signé du maire Arnaud Robinet luimême, il prend acte de la demande de l’adhérent de voir l’association remise sur les rails, et surtout, il y joint un courrier, daté du 10 août, dans lequel il récapitulait les dysfonctionnements de ces jardins et associait le sous-préfet au dossier, en sollicitant son « aide pour mettre un terme à la présidence actuelle ». Parmi les problèmes au sein de cette association, le fait que le président élu en 2018, Rhamat Eskandari, soit devenu injoignable. Le numéro de téléphone qui apparaît encore sous son nom dans la liste des jardins de la ville de Reims n’est plus attribué. Les messages laissés sous un autre numéro sous lequel on était supposé pouvoir le joindre restent sans réponse. Un courrier officiel de la mairie s’est retrouvé dans le même cas (voir par ailleurs).

UN CONFLIT DEVANT LE TRIBUNAL

Le vice-président Jean-Michel Gauthier, lui aussi, commence à trouver le temps long et la défaillance du président insupportable ; il ajoute qu’il croise l’intéressé tous les jours dans le quartier, mais « je ne lui adresse plus la parole après l’affaire d’insultes, de menaces et d’agression de juin dernier pour laquelle je l’ai mis au tribunal… » Rappelons en effet que M. Gauthier assure avoir été pris à partie, verbalement mais aussi physiquement, sous la forme d’un coup d’épaule, par M. Eskandari le 6 juin, ce dont se défend celui- ci, qui affirme que c’est M. Gauthier au contraire qui serait venu l’interpeller sur son lieu de travail. Pas facile dans ces conditions d’organiser une succession.

Un président aux abonnés absents

Dans le courrier qu’il adressait au sous-préfet pour lui demander son aide pour tâcher de régler le problème des jardins familiaux de Croix-du-Sud, le maire de Reims écrivait notamment : « Nous avons saisi par lettre recommandée avec accusé de réception le président fin 2020 afin de lui demander de nous fournir les comptes rendus d’activité et les documents financiers comme le prévoit la convention précitée. Cette demande, dont le président a pourtant bien accusé réception, est restée sans réponse. »

L’essentiel

Les adhérents des jardins familiaux de Croix-du-Sud se disent abandonnés par leur président depuis deux ans. Le président expliquait à une époque qu’il ne pouvait exercer sa charge que dans la mesure de sa disponibilité. Le maire de Reims a écrit au sous-préfet pour qu’il l’aide à mettre un terme à la présidence actuelle.

ANTOINE PARDESSUS

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l’union 211221b
Un forain tabassé par une bande

La journée de dimanche s’est mal terminée pour un forain d’une soixantaine d’années agressé sur la fête foraine, près du stade Delaune, par une bande de jeunes venus du quartier Croix-Rouge. Pour une raison qui reste à préciser, le groupe s’en est pris à la victime, frappée de coups de pied à la tête alors qu’elle se trouvait au sol. Des forains lui ont porté secours, en faisant notamment usage d’un pistolet airsoft. Huit adolescents âgés de 15 et 16 ans ont été interpellés. Six d’entre eux ont été présentés hier matin au délégué du procureur pour faire l’objet d’un rappel à la loi.

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l’union 211221a
Il jette une chaise sur la réceptionniste

Le 15 décembre, furieux de se voir refuser un service qu’il n’était pas possible de satisfaire, un client de l’hôtel Formule 1 de Tinqueux est descendu de sa chambre pour s’en prendre à la réceptionniste sur laquelle il a jeté une chaise. Interpellé, l’individu âgé de 40 ans, domicilié à Croix-Rouge, est convoqué en justice.

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l’union 211219a
SOCIAL : Les usagers de Citura gardent le sourire malgré la grève

Il y avait du monde mais pas de cohue, ce samedi, dans les tramways de la cité des sacres.A.B.
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Pour la troisième fois depuis septembre, les salariés du réseau de transport Citura étaient en grève. Un nouveau rendez-vous programmé un samedi. Les usagers se sont montrés philosophes voire blagueurs.

L’esprit de Noël a-t-il frappé les usagers des transports en commun de Reims ? Malgré la grève impactant la circulation des bus et des trams samedi, l’atmosphère était plutôt apaisée aux arrêts de bus et de tram. Car contrairement aux mouvements précédents, les tramways circulaient ce jour-là. À l’arrêt Opéra justement, Helin, venue dans le centre-ville pour une leçon de conduite et quelques emplettes, hausse tout juste les sourcils.

La grève ? Certes, « ça (l) ’embête ». « Mais c’est comme ça. Je verrai bien comment je rentre à Maison Blanche » , glisse calmement la Rémoise. Il faut dire que sous ce beau soleil d’hiver, l’attente n’est pas désagréable. La jeune femme de 17 ans a d’ailleurs ouvert sa veste sous laquelle un tee-shirt laisse entrevoir quelques centimètres de peau.

De l’autre côté du quai, Perrine tient à bout de bras des sacs accumulés dans divers magasins de l’hyper-centre. Une séance shopping digne d’une véritable excursion. L’étudiante de 18 ans a parcouru à pied les kilomètres qui séparent son appartement de Croix-Rouge de la rue de Vesle. « Je devais rentrer en bus chez mes parents à Troyes pour les vacances dès ce samedi mais j’ai renoncé car ça aurait été trop compliqué de marcher jusqu’à la gare routière Saint-Symphorien avec mes bagages et mes cadeaux de Noël. » Malgré ce contretemps, l’étudiante garde le sourire. « Je rentrerai plus tard. » Et la manifestation des anti-pass sanitaire, ajoutant des dizaines de minutes d’attente aux 40 déjà affichées sur le panneau lumineux, n’y change rien. « Attendre un peu plus ou un peu moins… L’essentiel est d’avoir un tram. » Un avis que partage Lætitia. Cette maman est venue de l’Aube pour rendre visite à sa fille et faire un tour au marché de Noël. « Ma fille m’avait prévenue de la grève. Mais j’ai tout de même préféré venir en tram plutôt qu’en voiture car la circulation routière est encore plus compliquée. Je suis prête à attendre. On n’est pas à deux minutes près… Et puis, il fait beau, il y a plein de monde, c’est agréable. » Jean et ses petits-enfants ont opté pour l’option parking relais. « J’ai laissé ma voiture sur le parking de Carrefour Tinqueux et on a pris le bus. »

Patience et précaution

Avant de descendre, ce Fismois s’assure tout de même de la faisabilité du trajet retour auprès du chauffeur. « La dernière navette se fera à 19 h 30 » , confirme ce dernier. « Mais au fait, vous, vous ne faites pas grève ? » , interroge, étonné, Jean. Si ce visiteur d’un jour est agréablement surpris par la qualité du service maintenu, d’autres habitués sont plus nuancés. « Les trams sont blindés. C’est abuser. Même une mamie était debout » , déplore Rayou. Cet adolescent originaire de Croix-Rouge est venu avec trois membres de sa famille faire un tour dans les boutiques du centre. Si le groupe blague un temps sur l’opportunité de prendre un taxi, l’hypothèse de rentrer à pied est plus sérieuse. D’ailleurs, les piétons sont au cœur des préoccupations du responsable d’exploitation de Citura. « Le plus délicat aujourd’hui est de gérer la cohabitation entre les trams, les bus et les piétons car avec le marché de Noël, il y a beaucoup de monde » , analyse-t-il tout en veillant à la bonne fermeture des portes des wagons. Pas de bousculade à noter. « Les gens ont pris leurs dispositions. » Et puis, « il y a moins de trajets domicile-travail le samedi » . Ce qui ne sera pas le cas lors de la prochaine grève prévue lundi 3 janvier.

Les faits

Ce samedi 18 décembre marquait le troisième jour de grève chez Citura.

Les grévistes de l’entreprise de transports dénoncent la décision du Grand Reims de résilier le contrat de transport mais aussi les projets en la matière au sein de la communauté urbaine.

La prochaine journée de mobilisation sera organisée le 3 janvier.

Le préavis court, lui, jusqu’en juin 2022.

La grève, un avant-goût des années à venir

La date de cette troisième journée de mobilisation ne doit évidemment rien au hasard. Ce dernier week-end avant Noël était l’occasion pour l’intersyndicale CGT, Solidaires et CGT UFICT « de montrer ce qui va se passer dans les années à venir », justifie Jérôme Briot, représentant de cette intersyndicale. « Le Grand Reims veut développer les transports dans les 143 communes de la communauté urbaine avec zéro euro de développement. » À terme, les syndicats craignent de voir réduire le trafic du secteur Gare et Opéra de 70 %. En parallèle, ils appellent à la création d’un Établissement public industriel et commercial (Epic) pour « se débarrasser des opérateurs privés et des actionnaires ». Cela afin d’avoir « un mode de gestion plus vertueux ». Un projet auquel souscrivent les salariés. « 90 % de l’ensemble était en grève ce samedi », assure notre interlocuteur. Afin que les usagers se rallient à leur cause, un tract sera prochainement distribué pour expliquer les raisons de la grève. Un support de communication loin d’être superflu. Parmi la dizaine d’usagers interrogés ce samedi, aucun ne connaissait la raison de ce mouvement social.

Alice Beckel

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l’union 211218d
LA SEMAINE DU WEB - LE TOP ET LE FLOP : Une maman sous la tente avec ses enfants

 

 

 

 

Une famille tchétchène en situation irrégulière vient d’échouer, comme tant d’autres, dans le parc Saint-John-Perse, à deux pas du Cada (centre d’accueil pour demandeurs d’asile).

Lieu a des allures de camp de migrants.

Parmi ces naufragés de la vie, une femme de 37 ans, Madina et ses enfants.

 

 

 

 

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l’union 211218c
environnement : Des bornes en test pour les biodéchets

La borne de test a été présentée aux Béthenyats.
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Six bornes destinées aux biodéchets ont été installées dans la commune afin de tester le système.

Bétheny fait partie des quatre secteurs de test pour la collecte des déchets alimentaires, collecte qui deviendra obligatoire à partir du 1 er janvier 2024 (loi du 10 février 2020). Reims Maison Blanche, Reims la Neuvillette, Reims Croix Rouge et Bétheny sont donc pour le moment équipés à titre expérimental de 28 bornes, dont 6 à Bétheny. Mercredi soir, Thierry Couturier et Aurélien Prévoteaux, du service de la collecte des déchets du Grand Reims, expliquaient leur fonctionnement aux Béthenyats. « Soyez des porte-paroles », ont-ils demandé aux quelques habitants qui s’étaient déplacés. Et de répondre à nos questions.

1 Qu’est-ce que les déchets alimentaires ?

Les déchets alimentaires sont majoritairement composés d’eau et peuvent être transformés en compost dans un centre de compostage au lieu d’être incinérés. Ce compost sera utilisé en agriculture.

2 Comment participer

Les inscriptions sont prises pour les personnes habitant les 4 secteurs de test au 03 26 02 90 90 ou par mail (biodéchets@grandreims.fr) ou au Tri Truk. On reçoit alors le kit bio-déchets, soit un bioseau, des sacs kraft et un badge permettant d’ouvrir les points d’apport volontaire.

3 Quels sont les objectifs de cette collecte ?

En plus des composteurs partagés, comme il en existe un à Bétheny derrière l’InterGé, la gestion de proximité des déchets alimentaires participe à la diminution du volume total des déchets ménagers collectés, dont une grande partie est pour l’instant incinérée, à la valorisation de ces déchets en compost, mais également à la lutte contre le gaspillage alimentaire, dans les établissements scolaires en particulier. Des bornes seront installées dans tout le Grand Reims, après un an à 18 mois d’expérimentation, avec un objectif de 5 500 tonnes de déchets incinérés en moins par an.

Déjà opérationnel

Tout est mis en place, avec 28 bornes sur les 4 secteurs cités qui seront vidées une fois par semaine. Des formations sont mises en place en ligne et le tri Truk, ainsi que des flyers et des instructions sur les collecteurs, donnent le mode d’emploi de ce nouveau service de tri qui complète le compostage individuel pratiqué par les propriétaires de jardins.

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l’union 211218b
Démolitions XXL à Croix-Rouge

Rue Pierre-Taittinger, la « barre » va être démolie.Archives O.D.
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Près de 260 logements vont être détruits dans le cadre de la mutation urbanistique du quartier.

Croix-Rouge continue sa mue. À partir de l’année prochaine, de nouveaux immeubles vont être démolis, situés du 12 au 14 rue de Rilly-La-Montagne, et du 31 au 37 et 39 au 45 rue Pierre-Taittinger (en face du centre commercial de l’Hippodrome). Ce qui représente 256 logements. Les riverains du quartier ont été conviés, mardi 14 décembre, par le bailleur Reims Habitat, à une réunion d’information pour évoquer les incidences sur la vie quotidienne et la circulation.

Curage et désamiantage d’abord

La première phase de déconstruction débutera, à partir de janvier, par l’immeuble du 12 au 14 rue de Rilly-La-Montagne. Des phases de curage et désamiantage sont nécessaires, de janvier à avril, avant que les grues de l’entreprise francilienne Melchiorre ne passent à l’action, au printemps. Le même sort sera réservé ensuite au mastodonte de la rue Taittinger, au fur et à mesure du départ des derniers locataires. Tout devrait être fini à l’été 2023.

Cette vaste opération entre dans le cadre du NPRU (Nouveau programme de renouvellement urbain), représentant une enveloppe de 365 millions d’euros investis dans les quartiers Croix-Rouge, Orgeval, Châtillons et Europe, de 2019 à 2024 (près de 1 800 logements détruits au total compensés par la construction, ailleurs, de 900 autres). Un défi urbanistique mais aussi social porté par le Grand Reims, en partenariat avec l’État et les bailleurs sociaux, dans des secteurs gangrenés par la pauvreté et l’insécurité.

Olivier Durand

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l’union 211218a
polémique : Ils attendent désespérément leurs guirlandes

Salah Byar interpelle la mairie sur le manque de décorations dans ce secteur de Croix-Rouge.O.D.


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Dans le quartier Pays de France, enclavé dans Croix-Rouge, les habitants regrettent qu’aucune décoration de Noël n’ait été installée dans l’espace public pour égayer cette fin d’année.

Ils se sentent oubliés, dans la grisaille de décembre. À Pays de France, au cœur de Croix-Rouge, Noël ne saute pas aux yeux quand on se balade dans la rue. Dans ce secteur populaire, très densément peuplé, aucune guirlande accrochée sur les réverbères, pas de boules, de rênes ou tout autre attirail festif. Au grand dam des habitants dont le président du comité des locataires du quartier, Salah Byar, se fait le porte-voix : « On ne demande pas grand-chose, mais juste quelques décorations. Il y en avait à l’époque d’Adeline Hazan (2008 à 2014, NLDR) , mais plus rien désormais. On se demande pourquoi on n’a droit à rien, ici, alors qu’on fait partie de Reims. On a les mêmes droits qu’ailleurs en ville. »

Comme Cosette…

Pays de France regroupe pourtant plusieurs commerces (boucherie, boulangerie, bureau de tabac, etc.) et services (bureau de poste, mairie annexe), avec un flux de passants régulier. Dont Pascale, venue hier matin chercher son pain, avec ses enfants. Quand on évoque le sujet de Noël, le ton est désabusé : « Il n’y jamais rien. On est comme Cosette et c’est bien dommage, surtout pour les petits. »

Plus loin, tirant son cabas, une femme aux cheveux blancs hausse les épaules. Après 35 ans passés à Pays de France, l’optimisme l’a quittée depuis belle lurette : « Je n’attends rien. On est les mal-aimés, bien loin de la place d’Erlon… » Un commerçant, souhaitant garder l’anonymat, abonde : « C’est comme partout. La mairie met le paquet sur le centre-ville, là où viennent les touristes. » Salah Byar estime qu’il n’est pas trop tard : « Noël, ce n’est pas encore demain. Il est encore temps de venir une matinée accrocher des décorations. » D’autant que certaines ont quand même été installées, non loin de là, à Croix-du-Sud (à l’angle entre les avenues Bonaparte et Léon-Blum) et, à l’opposé, du côté du centre commercial de l’Hippodrome.

Ahmed Brahim, 20 ans, connaît bien Croix-Rouge, où il a grandi. Cet ancien candidat aux élections départementales, en juin dernier, sur le canton Reims-3, qui fut aussi colistier de Gérard Chemla aux municipales, estime que la Ville n’en fait pas assez : « La mairie s’est contentée du strict minimum. Je comprends que le centre-ville soit un lieu de grande interaction mais tous les quartiers comptent et doivent compter. J’espère qu’un plus grand effort sera fait l’année prochaine. »

Un espoir parmi d’autres pour Croix-Rouge, quartier tentaculaire aussi peuplé que la ville d’Épernay, où bien d’autres problèmes persistent, incivilités, mais aussi « saleté grandissante » , déplore Ahmed Brahim. À Pays de France spécifiquement, on déplore aussi des dalles brinquebalantes devant les commerces. Un jeune homme confie, en filant à un rendez-vous : « Noël, ce n’est pas mon souci. Il y a tellement d’autres choses à régler… »

Du changement prévu l’année prochaine

Adjoint au maire, chargé de la sécurité et de la politique événementielle, Xavier Albertini n’ignore pas les doléances, entendues ici et là, sur des décorations jugées trop timides, en particulier dans les quartiers dits périphériques : « Il faut savoir qu’un nouvel appel d’offres sera lancé l’année prochaine. Le cahier des charges va être revu. » En 2019, la Ville avait signé un contrat avec deux prestataires différents, l’un concernant la location des décors lumineux et l’autre leur pose et dépose. En 2022, un retour d’expérience sera effectué sitôt terminée la période des fêtes. L’idée est d’améliorer ce qui peut l’être. La mairie admet qu’il y a parfois « des trous dans la raquette » avec des zones oubliées entre deux secteurs mis en lumière. Mais le bras droit d’Arnaud Robinet ne veut pas se lancer dans d’imprudentes promesses : « Il y a un budget et des contraintes techniques d’autre part. Il n’est pas possible d’éclairer toutes les rues. » Pour rappel, le budget consacré, à la location, la mise en place, la maintenance et la dépose des éléments décoratifs est de 780 000 euros pour cette année.

Olivier Durand

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l’union 211217b
Une maman sous une tente avec ses enfants

Madina avec ses trois plus jeunes enfants, mardi 14 décembre, dans le parc Saint-John-Perse. Stéphanie Jayet
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Une famille tchétchène en situation irrégulière vient d’échouer, comme tant d’autres, dans ce parc de Croix-Rouge, où elle vit dans le dénuement.

Des tentes dans la pénombre. Des conversations étouffées. Des feux de fortune pour se réchauffer. Le soir venu, le parc Saint-John-Perse, à deux pas du Cada (Centre d’accueil pour demandeurs d’asile), a des allures de camp de migrants. Parmi ces naufragés de la vie, une femme de 37 ans, Madina.

Réchaud à gaz pour se mettre en pyjama

Emmitouflée dans son manteau, silhouette frêle et voix douce : cette maman parle sans colère, avec une fatalité tranquille dans la voix. Depuis bientôt huit ans qu’elle a quitté sa Tchétchénie natale pour fuir un mari qui la menaçait, sa vie s’est résumée à une errance. En Pologne et en Allemagne, puis en France, où elle est restée longtemps dans le sud de l’Aisne. Il y a un an environ, elle a atterri à Reims avec ses quatre enfants, âgés aujourd’hui de 3 à 14 ans. Tous sont scolarisés, les deux petits à la maternelle de l’Hippodrome. Les deux grands au collège Joliot-Curie.

La famille, en situation irrégulière, a d’abord trouvé refuge dans un appartement désaffecté à Croix-Rouge avant d’en être chassée. Depuis, c’est du camping sauvage à Saint-John-Perse. De la survie grâce à la solidarité locale, associations et habitants. Dans un français approximatif, Madina décrit des journées qui se ressemblent. Et des nuits fraîches. « On a un peu froid » , euphémise-t-elle. Quand ses enfants et elle se mettent en pyjama, elle allume un réchaud à gaz. L’hygiène est aléatoire. L’alimentation aussi, au gré des dons.

Ce soir-là, elle a récupéré des yaourts. Une habitante lui propose d’emmener la famille dans une pizzeria. « Voir ces enfants dormir dehors, ça me fend le cœur. Tout le monde est au courant. Personne ne fait rien » , s’indigne cette femme. Les appels au 115 n’ont rien donné. Pas de place. Madina espère une hypothétique régularisation. « J’ai fait une demande à la préfecture » , explique-t-elle, en sortant le courrier, daté du 12 mars, envoyé au service de l’immigration et de l’intégration. Sans réponse. Président du centre culturel tchétchène à Reims (la communauté compte quelque 320 familles réparties dans Croix-Rouge), Kazbek Kairbekov passe « presque tous les jours » voir Madina et ses enfants. Assis dans la tente, les deux plus petits, Sumaya et Khalid, jouent sur un téléphone portable, bonnet sur la tête. Dans ce parc urbain, qui longe la ligne de tramway, ce tableau est un spectacle ordinaire. Installations illicites et expulsions s’y succèdent depuis des années.

L’histoire bégaie

Le parc Saint-John-Perse est une étape pour de nombreux migrants qui passent à Reims. Le problème est archi-connu. Complexe aussi. Rien que sur l’année 2021, notre journal a relaté de nombreuses situations similaires à celle de Madina, notamment cette famille d’Albanais, installée dans le parc au mois d’avril, et secourue par le collectif Sövkipeu avant d’être expulsée. Idem en août. Les visages et les noms changent. Les histoires sont les mêmes. En septembre 2018, déjà, l’adjoint au maire Xavier Albertini résumait la position de la mairie dans nos colonnes : « Les choses ne sont pas aussi binaires qu’on veut nous le faire croire (…) Parmi les migrants actuels, il y a des situations très disparates. La Ville ne peut pas être accusée de ne rien faire. Je rappelle que la prise en charge de ces migrants est de la compétence de l’État (…) Ces migrants n’arrivent pas comme ça au parc Saint-John-Perse par hasard. Il y a des réseaux, des passeurs. La Ville ne peut pas être tenue pour responsable. Nous sommes dans une démarche d’humanité, mais aussi du respect des règles. » Trois ans plus tard, le topo est le même.

Olivier Durand

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l’union 211217a
Faits divers : Accusés de fraude, les ex-dirigeants du cercle de jeux le Multicolore blanchis par la justice

Le cercle de jeux le Multicolore à l’époque de sa fermeture, en novembre 2015, rue Lesage. Depuis, les pelleteuses ont tout rasé et des logements ont été construits.
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Les accusations ont fait pschitt. Six ans après leur mise en examen pour « fraude », les trois ex-dirigeants du Multicolore, liquidé à la même époque, ont obtenu un non-lieu. C’était un dossier monté pour nous fermer , dénonce Gérard Gravet, le directeur-fondateur du cercle de jeux.

Ils attendaient cette décision depuis six ans. Mis en examen en novembre 2015 pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, faux et usage de faux, travail dissimulé » , les trois ex-dirigeants du cercle de jeux le Multicolore ont obtenu une ordonnance de non-lieu signée le 25 octobre 2021 par le dernier juge d’instruction saisi du dossier (ils ont défilé au fil des années). Un épilogue judiciaire passé inaperçu, au contraire de la fracassante liquidation du Multicolore, mythique institution rémoise qui avait ouvert ses portes en 1992 rue Lesage.

Le non-lieu requis par le parquet

Les ennuis sont arrivés d’un coup, en janvier 2015, lorsque le fondateur et directeur, Gérard Gravet, s’est vu retirer son agrément au motif d’ « anomalies comptables » qui amenèrent ensuite la commission supérieure des jeux à refuser au cercle le renouvellement d’autorisation de quatre de ses cinq activités.

Seul restait le poker, insuffisant pour faire vivre l’établissement. Recours rejeté, le Multicolore était liquidé et ses 40 salariés licenciés, quelques semaines après les mises en examen de Gérard Gravet, de son successeur Éric Vion et du directeur-adjoint Thierry Fourmet à la suite d’une enquête ouverte par le parquet de Reims et confiée au service central des courses et jeux de Nanterre.

Pour résumer, il était reproché aux dirigeants un système de fraude permettant d’empocher l’argent des gains et des ventes au bar sans payer d’impôt dessus. « De l’enfumage complet ! » , fulmine aujourd’hui Gérard Gravet. « Je lui avais dit dès le début que nous ne plaiderions jamais cette affaire en correctionnelle tant les accusations ne tenaient pas debout » , renchérit son avocat, M e Francis Fossier.

Lui et ses confrères n’ont même pas eu besoin de batailler contre le parquet lors du règlement du dossier : le non-lieu a été requis. « Les investigations n’ont pas permis de déterminer l’existence d’une fraude, c’est-à-dire d’une organisation frauduleuse de cercle de jeux, et d’un usage frauduleux de sommes d’argent issues d’infraction » , nous indique le procureur Matthieu Bourrette, arrivé à Reims après l’ouverture de l’enquête.

Des Corses à Paris, déboires à Reims

Pour expliquer les déboires du Multicolore, Gérard Gravet sort la sulfateuse. « C’est une manipulation du gouvernement. La justice et la presse ont été instrumentalisées avec un dossier monté de toutes pièces par la police des jeux, sur ordre du ministère de l’Intérieur, car celui-ci avait décidé de faire fermer tous les cercles de France. »

M e Fossier disait la même chose dès 2015. Il persiste en 2021. « Il n’y avait rien dans le dossier, hormis la volonté politique de fermer. »

Le contexte était celui d’un Manuel Valls Premier ministre qui voulait en finir avait des cercles parisiens tenus par le banditisme corse. « On était loin de tout ça, nous. Je pensais que nous allions passer au travers. Eh bien non » , constate amèrement Gérard Gravet, aujourd’hui âgé de 68 ans. « Le projet du ministère de l’Intérieur était de remplacer les cercles par un nouveau concept – le casino club – mais uniquement à Paris. Il n’y avait plus que nous à l’époque en province. Si le Multicolore était resté ouvert, il aurait dû être transformé en casino club mais toutes les villes auraient pu prétendre à la même autorisation et le ministre ne voulait pas. En fermant le dernier cercle de province, la voie était libre et quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. »

Comment faire pour se débarrasser du cercle ? « C’était facile : on vient dire au parquet qu’il blanchit dans l’ombre et qu’un contrôle a permis de le découvrir… Du bidon complet ! Pendant 24 ans nous avons été contrôlés. Pendant 23 ans tout était propre et d’un coup, ça ne va plus ? Il faut quand même savoir que le fisc nous réclamait au départ un redressement de 6,8 millions d’euros ! Ils ont tout épluché. On les a eus sur le dos pendant cinq ans. Résultat : de 6,8 millions, ils sont passés à zéro ! Ils n’ont rien trouvé car il n’y avait rien à trouver. Nous avons toujours été carrés. »

Aucune indemnisation

Poursuites fiscales abandonnées, la justice a suivi. « Je savais que l’ordonnance de non-lieu allait venir car je n’ai jamais douté. Je suis content de cette décision, bien sûr, mais ils ont quand même gagné : ils ont réussi à fermer tous les cercles. On est indemnisé de rien du tout, j’ai mal au cœur pour mes employés qui ont été licenciés, j’ai mal au cœur pour mes adjoints. Nous avons été jetés en pâture. Ce fut des moments difficiles à vivre, d’autant que nous savions depuis le début que nous avions été fermés pour rien. Nous avions un très beau cercle, très bien coté, très bien tenu et des grues sont arrivées pour tout mettre par terre. J’ai le sentiment d’un immense gâchis. »

Il y avait une convivialité formidable

Encore maintenant, « il ne se passe pas une semaine sans que je rencontre quelqu’un qui me dit regretter la fermeture du Multicolore », souligne Gérard Gravet. Géré sous statut associatif par le César billard palace créé un an plus tôt en 1991, l’établissement comptait 66 500 inscrits le jour de sa fermeture, « à 92 % des gens domiciliés dans l’agglomération de Reims ». « Nous avions une moyenne quotidienne de 120 personnes, rarement en dessous de 90 et on pouvait monter jusqu’à 400 – 500 certaines soirées. Autour d’une même table vous aviez des personnes de toutes conditions qui ne se seraient jamais rencontrées ailleurs : le pharmacien, le plombier, le jeune de Croix-Rouge… Il y avait une convivialité formidable. Les emmerdes de patron que j’avais s’estompaient derrière ces moments. J’ai passé 24 ans de bonheur complet. Maintenant, le Multicolore a disparu et qu’y a-t-il ? Des clandés ! Ils prospèrent par dizaines dans la ville et eux vivent en toute impunité. »

Les faits

Ouvert en 1992 rue Lesage, le Multicolore était un cercle de jeux fondé par Gérard Gravet. Il l’a dirigé jusqu’en janvier 2015, date du retrait de son agrément motivé par des suspicions d’« anomalies comptables ».

En novembre 2015, Gérard Gravet, le nouveau directeur Éric Vion et son adjoint Thierry Fourmet sont mis en examen dans le cadre d’une enquête sur un présumé système de fraude. Placés sous contrôle judiciaire, tous les trois contestent les accusations.

À la même époque, le Multicolore se voit refuser le renouvellement d’autorisation de quatre de ses cinq activités, une situation intenable économiquement : il est liquidé, ses 40 salariés licenciés, les biens vendus aux enchères, le bâtiment racheté et rasé pour laisser la place à des logements.

Le 25 octobre 2021, l’instruction se termine par un non-lieu général : les trois ex-dirigeants sont blanchis.

Fabrice Curlier

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l’union 211216a

Coke en poche


Un homme qui marchait rue Fernand-Brunet, dimanche vers 23 h 30 du côté de Croix-Rouge, a curieusement pressé le pas à la vue d’une patrouille de police. Cette attitude méritait bien un petit contrôle.

Dans ses poches, l’homme avait un pochon de cocaïne, un autre d’héroïne et un morceau de résine de cannabis. Il avait également pas mal d’alcool dans le sang.

Âgé de 36 ans, il a été remis en liberté avec une convocation en plaider-coupable le 2 mars.

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l’union 211215b
Il vole le téléviseur de son voisin deux fois le même jour

 

 

 

En voilà un qui est du genre têtu… Rémois âgé de 25 ans domicilié avenue Léon-Blum au quartier Croix-Rouge, l’homme semble faire une fixette sur le grand écran d’un voisin. Le 4 décembre à 13 heures, il s’introduit chez lui par escalade du balcon pour voler sa télé. Alertée, la police vient l’arrêter. Il ressort du commissariat l’après-midi avec une convocation en justice.

Le soir à 23 h 30, du bruit réveille le voisin. Qui donc voit-il en train de voler son téléviseur ? Toujours le même ! Il a escaladé le balcon, il a bu et blesse un policier à la cheville pendant sa fouille aux geôles. Cette fois-ci, l’obstiné a été présenté au parquet puis remis en liberté sous contrôle judiciaire.

 

 

 

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l’union 211215a
Mystérieuse chute de moto

Lundi à 21 heures, les policiers ont été appelés pour une chute de moto rue Fernand-Brunet près de la déchetterie de Croix-Rouge mais à leur arrivée, il ne restait plus que des badauds et une flaque d’huile.

Les passants ont expliqué que le pilote semblait être blessé, ce qui ne l’a pas empêché de repartir.

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l’union 211214a
famille : Un nouveau centre pour les mères en difficulté

Le maire est venu apporter son soutien au chantier qui prend place à l’ombre de la basilique Sainte-Clotilde. A.P.
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L’actuel centre maternel d’accueil du quartier Croix-rouge sera remplacé par un nouveau bâtiment en cours de construction à Sainte-Anne. Inauguration espérée dans un an.

Les jeunes mères, ou futures mères en difficulté, isolées, victimes de pressions, de violences, où peuvent-elles trouver refuge à Reims ? Parmi les rares lieux d’accueil prévus pour elles dans la Marne, figure le centre maternel le Renouveau. Géré par une association privée, depuis peu dénommée Rosace (voir par ailleurs), il est pour l’heure situé rue des Savoyards, dans un immeuble du quartier Croix-rouge. Ces locaux, remontant aux années 70, commençaient à se faire un peu vétustes et inadaptés : « On devait partager sa salle de bain, idem pour sa cuisine , indique Guillaume Pennaforte, directeur général de Rosace ; dans le nouvel établissement, chaque famille aura ses équipements privatifs. » Car nouvel établissement il y doit y avoir .

Un centre pour les jeunes mères, ou futures mères en difficulté, isolées, victimes de pressions, de violences près de Sainte-Clotilde

La première pierre symbolique en a été posée vendredi 10 décembre. Sous-préfet, maire de Reims, vice-présidente du conseil départemental participaient à la cérémonie.

Ce nouveau centre maternel sera situé dans le quartier Sainte-Anne, au 88 de la rue Ledru-Rollin, à l’ombre de la basilique Sainte-Clotilde. « D’un point de vue strictement mathématique, la capacité d’accueil sera moindre , précise le directeur, puisque l’on passera de 24 à 18 personnes (femmes et enfants de moins de trois ans), mais en nombre de logements on retrouvera à peu près la même chose. »

Déménagement et création

En fait, c’est une double première pierre qui était posée ce jour-là ; car juste à côté du centre maternel, doit aussi pousser un pôle santé. Il s’agit pour partie d’un déménagement, pour partie d’une création. Le déménagement, c’est celui de l’actuel centre de soins de la rue de Louvois qui doit donc prendre place à cette nouvelle adresse ; quant à la création, c’est celle d’une maison de santé, où travailleront quatre médecins issus d’un cabinet actuellement installé dans le quartier Saint-Remi, ainsi qu’une sage-femme.

Soutien moral

Si tout va bien, ce double chantier engagé début septembre après les traditionnelles fouilles devrait être achevé vers la fin de l’année prochaine, ou bien début 2023. D’un coût de l’ordre de 5 millions au total, il est assumé par l’association Rosace qui le finance par un emprunt. Avec néanmoins le soutien au moins moral de la Ville de Reims, comme l’a assuré lors des discours le maire Arnaud Robinet, soucieux de « lutter contre les déserts médicaux et l’inégalité de l’accès aux soins » (il se trouve en effet que le quartier Sainte-Anne n’est actuellement guère riche en médecins généralistes). « Les services de l’État seront à vos côtés » a pour sa part assuré le sous-préfet Jacques Lucbereilh. Quant au Département, par la voix de sa vice-présidente Danielle Berat, il ne pouvait lui aussi que se féliciter de cette entreprise, lui qui finance déjà plus que largement le fonctionnement du centre maternel. « Nos combats sont les mêmes, nos objectifs sont communs » résumait l’élue.

Antoine Pardessus

De quatre à une seule association

L’association Rosace, qui porte le double chantier d’un pôle santé et d’un centre maternel en cours à Sainte-Anne, est issue de la fusion, en janvier dernier, de quatre associations : l’Escale, une résidence habitat jeunes, qui trouve son origine dans le quartier Sainte-Anne de Reims pour accueillir les jeunes de 16-30 ans ; le Centre de soins infirmiers Louvois pour répondre aux besoins de santé du secteur nord est de Reims ; le Plateau des Trois-piliers (centre de soins infirmiers et service de soins infirmiers à domicile auprès des personnes âgées dans le secteur sud est ) ; le centre maternel Le Renouveau (accueil des jeunes ou futures mères en difficulté). Est venu s’ajouter le Groupe Pélican, le dernier né, qui donne un espace d’écoute et de soutien aux enfants exposés aux violences conjugales. En savoir plus : Facebook Association Rosace.

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l’union 211213a
faits divers : Un fan du Stade de Reims placé en garde à vue

Un gros dispositif avait été mis en place puisqu’il s’agissait d’un match à risque. Photo Olivier Durand
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Reims Il a été interpellé durant la rencontre contre Saint-Étienne, samedi soir. Il y a aussi eu un mouvement de foule des supporters stéphanois très vite contrôlé.

Un homme a été placé en garde à vue à l’issue de la rencontre entre Reims et Saint-Étienne, samedi soir. Il s’agit d’un supporter du Stade de Reims qui s’est introduit sur la pelouse, ce qui est interdit. Ce dimanche soir, sa garde a vue a été prolongée. Pour ce type de fait, il risque jusqu’à 15 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement selon les textes de lois.

Le reste de la rencontre a été calme même si des supporters stéphanois ont tenté de sortir de leur parcage, notamment en début de match. Les forces de l’ordre ont été très réactives et ont contrecarré toutes ces tentatives. Le service d’ordre a ensuite veillé au grain pour qu’aucun fan des Verts ne passe par-dessus la barrière les séparant du reste de la tribune. Quelques fumigènes ont aussi été craqués pendant la rencontre mais n’ont pas gêné le bon déroulement du jeu.

Pour rappel, le préfet de la Marne avait pris un arrêté d’interdiction pour sécuriser le match considéré comme à risque. Les supporters de l’AS Saint-Étienne avaient interdiction de se montrer dans les rues de la ville. Ainsi, de 12 heures samedi 11 décembre, à 1 heure du matin dimanche 12 décembre, il était interdit à toute personne se prévalant de la qualité de supporter de l’AS Saint-Étienne de paraître dans l’intégralité du centre-ville et dans un large secteur recouvrant tout ou partie des quartiers Sainte-Anne, Maison-Blanche, Wilson, Croix-Rouge et Courlancy. L’accès au stade avait été réservé aux seuls supporters de l’ASSE acheminés en bus et minibus avec escorte des forces de l’ordre depuis le péage de l’A4.

Jean-Marie Cornuaille

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l’union 211211a
sécurité : Les supporters de l’AS Saint-Étienne interdits de se montrer dans les rues de la ville

Les autorités veulent éviter tout incident entre ultras stéphanois et ultras rémois, sachant que par le passé, des Verts n’avaient pas hésité à batailler aussi avec la police de Reims. Archives
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Le préfet de la Marne a pris cet arrêté d’interdiction pour sécuriser la rencontre Reims – Saint-Étienne de samedi soir au stade Delaune, considérée comme un match avec risque de débordements entre ultras des deux camps.

Le Stade de Reims reçoit l’AS Saint-Étienne ce soir à 21 heures au stade Delaune. Un match classé à risque en raison d’un « antagonisme de longue date » qui « oppose les ultras rémois et les ultras stéphanois » , indique la préfecture de la Marne. Ce fut d’ailleurs lors d’une venue des Verts, en février 2013, qu’eurent lieu les plus graves incidents jamais survenus à Reims en marge d’un match de foot, d’une intensité encore plus forte que le tristement célèbre après-match Reims-Bastia de février 2016 (même s’il n’y eut pas de supporter éborgné) : 300 Stéphanois déchaînés, jets de pierres, de canettes et de branches sur les policiers, huit d’entre eux blessés, quatre tirs de Flash-Ball et 14 tirs de grenades lacrymogènes pour se dégager…

Selon les renseignements collectés par le ministère de l’Intérieur, 450 supporters de l’ASSE, dont 200 ultras, ont prévu de faire le déplacement à Reims. C’est pourquoi le préfet de la Marne a pris un arrêté pour encadrer strictement leur venue. Il ne s’agit pas d’une première : une telle mesure est mise en œuvre lors de chaque match sensible.

Ainsi, de 12 heures ce samedi 11 décembre à 1 heure du matin le dimanche 12 décembre, il sera interdit « à toute personne se prévalant de la qualité de supporter de l’AS Saint-Etienne ou se comportant comme tel » de paraître dans l’intégralité du centre-ville et dans un large secteur recouvrant tout ou partie des quartiers Sainte-Anne, Maison-Blanche, Wilson, Croix-Rouge et Courlancy. Exit donc drapeaux, chants et autres maillots verts à la gloire de la lanterne rouge de Ligue 1.

Le préfet annonce la couleur : « Tout contrevenant à cette interdiction est passible d’une sanction pénale de six mois d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 euros » .

Les chevaux sont de retour

L’accès au stade Delaune sera réservé aux seuls supporters stéphanois acheminés en bus et minibus (avec escorte des forces de l’ordre depuis le péage de l’A4).

Le match va se dérouler sous haute surveillance, notamment avec la présence d’une brigade équestre de la police nationale composée de six chevaux (comme lors de la venue du PSG et de Lionel Messi pour sa première apparition en Ligue 1, fin août). Vive le sport !

Fabrice Curlier

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l’union 211210b
Portes ouvertes de l’IRTS

L’Établissement d’enseignement supérieur et professionnel, l’Institut Régional du Travail Social de Champagne-Ardenne ouvre ses portes au public ce samedi 11 décembre, de 9 h 30 à 17 heures au, 8 rue Joliot-Curie à Reims.

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l’union 211210a
DEMAIN

10 Jours pour Signer L’antenne rémoise d’Amnesty International organise ce samedi 11 décembre aux médiathèques Croix Rouge et Falala les 10 Jours pour Signer, appel aux Rémois à apporter leur soutien par leur signature, à 10 défenseurs des droits humains qui luttent de manière pacifique dans le monde entier pour la liberté d’opinion, de conscience, d’expression… dans le respect de la Déclaration universelle des droits humains de 1948. Cette action est la déclinaison locale d’une action mondiale.

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l’union 211209a
Des joueuses du Champagne basket rencontrent des élèves de Croix-Rouge

 

 

 

 

Ce mardi 7 décembre, des élèves de CM1-CM2 de l’école Billard à Croix-Rouge Université ont pu profiter d’un temps d’échange avec des joueuses du Champagne basket féminin, dans le cadre du partenariat entre le club et Reims habitat.

Au programme de la matinée : questions et réponses sur leur pratique sportive, leur quotidien de sportives de haut niveau et bien sûr, des ateliers de basket. Les élèves ont été invités au match organisé vendredi 10 décembre à René-Tys face à l’US Mondeville.

 

 

 

 

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l’union 211207c
Le théâtre se promène

Le collectif IO propose des spectacles itinérants. Andréa Dumont
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Le collectif IO a été sélectionné par la Ville de Reims pour proposer des spectacles itinérants dans le cadre de l’opération Le théâtre se promène . En décembre, Les Contes à quatre mains sont joués à plusieurs endroits.

Ils ne sont que deux sur scène : Léo Perlot-Lhuillier raconte l’histoire et Thomas Nguyen joue du piano. La forme légère des Contes à quatre mains du collectif IO permet de jouer dans des petites salles de spectacles mais également dans des lieux qui ne sont pas forcément adaptés comme les écoles ou les médiathèques.

Depuis la mi-septembre et jusqu’au 18 décembre, Thomas Nguyen et Léo Perlot-Lhuillier se produisent à Reims, devant différents publics, parfois très différents.

Leurs Contes à quatre mains se déclinent en cinq cycles ou thématiques : un cycle La Fontaine imaginé à l’occasion du quatrième centenaire de la naissance de l’auteur des célèbres Fables, un cycle Ionesco qui s’inspire du recueil que l’auteur avait écrit pour sa fille Marie-France, un cycle basé sur Les Métamorphoses d’Ovide, un cycle fantastique et un cycle spécial Noël. Chaque spectacle, qui dure 45 minutes, est précédé ou suivi d’un échange avec les spectateurs. « L’intérêt de ces formes légères est de pouvoir aller à la rencontre d’un public très large et de créer avec lui une vraie proximité » , souligne Thomas Nguyen, le compositeur des musiques de chacun des spectacles.

Les prochaines représentations des « Contes à quatre mains » mercredi 8 décembre à 15 heures à la médiathèque Croix-Rouge, vendredi 10 décembre à 18 heures à la médiathèque Holden, samedi 11 décembre à 17 heures à la bibliothèque Chemin Vert et samedi 18 décembre à 10 h 30 à la médiathèque Laon-Zola. Gratuit sur réservation collectif.io@gmail.com

Valérie Coulet

 

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l’union 211207b
Les dérives du recours au 18

L’intervention du 16 octobre sur le feu dans un immeuble à Croix-du-Sud ; si celle-ci ne pouvait être assumée que par les pompiers, il en est bien d’autres qui pourraient être confiées à d’autres acteurs. Archive
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Ils sont là pour sauver des vies, pas pour suppléer des taxis. La Sainte-Barbe des pompiers a été l’occasion à Reims d’évoquer les dérives du recours au 18.

La Sainte-Barbe, patronne officielle des pompiers, c’est l’occasion pour ces derniers de trinquer ensemble. Et de faire des bilans. Lors de la cérémonie qui s’est déroulée samedi après-midi à la caserne de la route de Witry à Reims, le colonel Masson, patron du service départemental de secours, a dégagé quelques lignes fortes. La première, c’est que les affaires pour les soldats du feu ont repris normalement si l’on peut dire.

Autant l’année 2020 avait été atypique par son faible nombre d’interventions, et cela en raison du confinement bien entendu, autant 2021 a retrouvé les bases des années antérieures : « Nous avons déjà dépassé les 30 000 interventions dans la Marne , exposait le colonel à l’heure des discours, l’essentiel d’entre elles étant effectuées par les deux centres de secours rémois (Marchandeau et Witry). » Mais parmi toutes ces sorties, toutes ne sont pas vraiment pertinentes.

« Ce ne sont pas toujours de vraies urgences , commentait le patron du service, certaines pourraient très bien être confiées à d’autres moyens de transport, par exemple des taxis ; mais c’est l’évolution de notre société… » On comprend que les citoyens préfèrent se reposer sur un service qui ne leur coûtera rien plutôt que de devoir assumer des frais… Toujours est-il que les pompiers ne se satisfont pas de la situation : « Nous sommes à la recherche de solutions , poursuit l’officier, avec l’autorité préfectorale, pour réduire ce nombre d’interventions indues. »

Le problème des agressions

Autre évolution sociétale pas forcément heureuse : la multiplication des agressions envers les soldats du feu. Au nom du conseil d’administration du Sdis (service départemental d’incendie et de secours) Vincent Verstraete le dira de façon plus diplomatique : « Le respect n’est pas toujours de mise lors de vos interventions. » Là encore, les responsables tentent de faire face. Le colonel Masson rappelait à ce sujet la nouvelle loi, promulguée le 25 novembre dernier, dite loi Matras, qui reconnaît -entre autres- aux sapeurs-pompiers l’état de dépositaires de l’autorité publique, et qui aggrave les sanctions pour les atteintes envers eux.

Des acteurs de la vaccination

Les discours de la Sainte-Barbe ont aussi évoqué la situation sanitaire, toujours difficile. Ce fut l’occasion pour le colonel Masson, directeur départemental des services d’incendie et de secours, de rappeler que les soldats du feu ont été des acteurs engagés dans la lutte contre le virus : « Nous avons contribué à vacciner 10 % de la population de la Marne. » L’administrateur du Sdis Vincent Verstraete rappelait également que les pompiers eux-mêmes ont donné l’exemple : les professionnels sont vaccinés à plus de 99 %, les volontaires à une proportion à peine moindre

ANTOINE PARDESSUS

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l’union 211207a
Le gouvernement défile à Reims

Marlène Schiappa s’est invitée, samedi, sur le marché de Noël de Reims, où Arnaud Robinet lui a servi de guide. Bernard Sivade
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GRAND REIMS En quelques jours, trois ministres se sont déplacés dans la cité des sacres ou ses proches alentours. Un enchaînement de visites qui n’est pas anodin politiquement.

Marlène Schiappa samedi 4 décembre, Bérangère Abba la veille et Nadia Hai quelques jours plus tôt. En une semaine, trois ministres du gouvernement de Jean Castex ont fait le déplacement à Reims ou à proximité. Un tir groupé qui a des allures de défilé dans une ville où le maire, Arnaud Robinet, est de longue date considéré comme macron-compatible, a fortiori depuis qu’il a rejoint l’écurie d’Édouard Philippe, via le parti Horizons.

Nadia Hai a ouvert le bal le samedi 27 novembre en se rendant à Croix-Rouge pour le lancement des bataillons de la prévention, dispositif visant à lutter contre l’insécurité et le décrochage scolaire dans les quartiers dits sensibles. Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la biodiversité, est venue ensuite développer son bréviaire écologiste du côté de Trigny et Val-de-Vesle, le 3 décembre, avant que Marlène Schiappa ne fasse irruption sur le marché de Noël, le lendemain, « pour vérifier le bon respect des mesures de protection contre le Covid » . Emplettes en prime, avec Arnaud Robinet pour l’accueillir.

Vu du landerneau, cet enchaînement de visites ministérielles a peu de chance de relever d’une simple coïncidence de calendrier. « En politique, il n’y a pas de hasard, glisse Éric Quénard, ancien premier adjoint, aujourd’hui conseil municipal (PS). La campagne (présidentielle) s’accélère et le gouvernement veut donner des signes à Arnaud Robinet. » Gage d’amitié après que le maire de Reims a claqué la porte des Républicains ? « Je ne crois pas qu’on puisse être dupes. Ça ressemble à une opération séduction de la part de l’Élysée » , interprète un élu en coulisses. « Du point de vue du gouvernement, ce n’est pas inintéressant de montrer une proximité avec un maire ex-LR, désormais Horizons, et qui, à ce titre, pourrait soutenir Emmanuel Macron , décrypte Olivier Duperon, professeur de droit public et vice-président de l’Urca. Si le positionnement d’Arnaud Robinet était hostile, Reims ne serait sans doute pas autant visitée. »

Proximité de Paris

« C’est surtout une ville où le travail est fait » , nuance le conseiller municipal Dany Christophe. La cité des sacres est aussi un territoire à multiples facettes, entre opulence et difficultés sociales prononcées, « souvent considéré comme un échantillon représentatif de ce qu’on peut voir ailleurs en France » , ajoute ce chargé d’études statistiques, qui est aussi délégué départemental Agir dans la Marne et supporter d’Emmanuel Macron.

Et puis, « certains se sont peut-être rendu compte que Reims n’était pas loin de Paris » , sourit Franck Noël, autre élu municipal et président du Modem 51. Trois quarts d’heure en TGV, « c’est quand même plus pratique que d’aller à Strasbourg. » Et ça permet d’éviter l’avion et son image délétère en termes de bilan carbone. « Reims fait partie des villes bien placées à proximité de Paris pour des visites rapides de membres du gouvernement en dehors de la capitale » , confirme Olivier Duperon.

En attendant la suite. Et un meeting du futur président-candidat ? Jean-Luc Mélenchon l’a bien fait, le 17 octobre dernier, dans une ville pourtant bien moins acquise à ses idées.

Olivier Durand

L’an passé, Castex, Le Maire et Darmanin

Il y a un déjà, le 27 novembre 2020, Jean Castex et Bruno Le Maire étaient venus à Reims, le jour de la réouverture des commerces après un mois de fermeture pour cause de crise sanitaire. Deux mois plus tôt, c’est le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait fait un passage en soirée, à la mi-septembre, dans la ville d’Arnaud Robinet. Une descente à Croix-Rouge pour évoquer des renforts policiers nécessaires à la suite d’un été émaillé de scènes de violences.

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l’union 211206a
Déjà d’autres ouvertures

Le communiqué du maire de Reims du 25 novembre en faveur du cannabis fait suite à d’autres perches tendues sur le même sujet : dans une lettre en date du 8 septembre 2020, le même demandait déjà au Premier ministre, Jean Castex, un « vrai débat » sur le cannabis, tout en se disant « prêt » à en expérimenter l’usage dans sa ville. En août de la même année, au lendemain des violences qui avaient frappé les quartiers Wilson et Croix-Rouge, il avait déjà surpris tout le monde en appelant à une réflexion sur le sujet…

Et en février 2017 déjà, dans un post pour réseaux sociaux, le maire écrivait : « Cannabis : peut-on se satisfaire de la situation actuelle ? Trafic… Oui je pense que le débat mérite d’être sur la table, quitte à choquer ! »

Ce qui n’avait pas manqué de faire réagir.

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l’union 211205a
SOCIÉTÉ : Des envies de déménager après l’incendie

Nathalie aimerait déménager ; mais le logeur lui demande de mettre au préalable un nouveau papier peint. Naceur Benadela, le président de l’association d’entraide, fait ce qu’il peut pour l’aider.A.P.
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À la suite de l’incendie survenu le 16 octobre dernier dans un immeuble de l’avenue Léon-Blum, quartier Croix-Rouge, plusieurs locataires n’ont plus qu’une envie : quitter leur logement le plus vite possible. Pas si simple…

Le temps a passé, mais les souvenirs sont toujours là. Sébastien se rappelle encore très bien cette soirée du samedi 16 octobre où le feu avait pris dans son immeuble du 23 avenue Léon-Blum. « J’aurais pu y rester ! Heureusement que les pompiers sont venus me chercher : quand je suis sorti de mon appartement je n’y voyais rien du tout, à cause de la fumée… » Aujourd’hui, il habite toujours dans l’immeuble, au septième étage, au-dessus de celui d’où le feu est parti, et il ne connaît pas de problème majeur : ni le feu ni l’intervention des pompiers n’ont laissé de séquelles dans son logement. Mais pour d’autres, les choses ne vont pas aussi bien.

Traumatisée

Pour Narimane par exemple, qui habite sur le même palier que celui du départ de feu : « Je suis malade, j’ai du mal à dormir , lance en saccades cette trentenaire, maman de trois enfants séparée de son conjoint, je suis traumatisée, les enfants aussi ont peur, ils me parlent de la porte noire, de la fumée… » même si eux n’étaient pas présents le soir de l’incendie. « J’étais seule , poursuit la locataire, je regardais la télé, j’ai vu par la fenêtre tous les gens au bas de l’immeuble, et qui regardaient en l’air ; tout était calme autour de mon appartement, personne n’était venu taper à ma porte pour me prévenir, je suis descendue pieds nus, sans veste, avec seulement ma robe… »

Crainte de l’amiante

Et aujourd’hui Narimane n’a qu’une envie : déménager ! « Mais personne ne m’aide… »

L’association Entraide rémoise de Croix du sud se démène pourtant pour apporter son soutien aux locataires encore impactés par l’incendie ; à Kondé par exemple, demeurant au 5ème, et dont l’appartement a été inondé, pour lui expliquer les démarches à suivre vis-à-vis de l’assurance. Soutien aussi et aide physique à Nathalie, de ce même étage. Elle aussi ne demande qu’une chose, quitter son appartement, et même quitter le quartier. D’ailleurs, confie-t-elle, « je ne dors plus ici depuis l’incendie, à cause de l’amiante. » Elle a trouvé refuge chez des amis compatissants, elle, son fils de 18 ans et sa chienne, « mais ça ne peut pas durer ! »

Lourde indemnité

Certes, le bailleur Plurial Novilia veut bien essayer de lui trouver un nouveau logement, « mais il faut pour cela que je remette les murs en état, peinture et papier peint, sinon je devrai payer une indemnité d’état des lieux de plus de 1700 € ! » Trop lourd pour elle. Naceur Benadela, le président de l’association d’entraide, vient donc lui-même lui donner un coup de main pour décoller les papiers et passer les nouvelles couches ! Quant à Claudine du 7ème, elle aussi voudrait quitter les lieux, cependant cela n’a pas directement à voir avec le sinistre d’octobre : « Cela fait déjà deux ans que je cherche à quitter le quartier parce que Croix-Rouge, ça craint quand même. » Mais l’incendie n’a fait qu’accroître son envie.

L’auteur identifié et condamné

Rappelons que les enquêteurs de la police ont réussi à établir que l’incendie du 16 octobre était d’origine criminelle. L’auteur, un trentenaire locataire au sixième étage, souffrant de dépression et sous la menace d’une expulsion imminente, a été jugé au tribunal correctionnel pour dégradation ou détérioration d’un bien d’autrui par un moyen dangereux ce mardi 30 novembre, et condamné à six mois ferme de prison.

Antoine Pardessus

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l’union 211203a
Atelier d’écriture avec Jean-Hugues Oppel

À partir de 16 ans. Écriture d’une nouvelle policière en cinq séances avec l’auteur, Grand prix de littérature policière, en résidence à la bibliothèque de Reims d’octobre à décembre 2021.

Séances suivantes les vendredis 22 et 29/10, 3 et 10/12. À 17 heures, Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar.

Réservation au http://www.bm-reims.fr/

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l’union 211201b
Tennis : Bonnefoi et Luthar titrés à Bétheny

Limité à 3/6, le tournoi du TC Bétheny a sacré deux des favoris. Ainsi, chez les messieurs, la finale a opposé Ronan Bonnefoi (3/6, Géo-André Reims) et Jérôme Hervot (3/6, URT Reims). Au terme d’un match très disputé, le premier a su forcer la décision (6-4, 3-6, 6-4).

Du côté des dames, la tête de série N° 1 Elsa Luthar (3/6, Cormontreuil) a pleinement justifié son statut en dominant au stade ultime Clémence Vigneulle (4/6, Géo-André) en deux sets (6-3, 6-1).

RÉSULTATS

DAMES. – Demi-finales : Vigneulle (4/6, Géo-André Reims) bat Dehu (4/6, Géo-André Reims) 6-4, 6-3 ; Luthar (3/6, Cormontreuil) bat Debrun (5/6, Cormontreuil) 6-0, 6-4. Finale : Luthar bat Vigneulle 6-3, 6-1.

MESSIEURS. – Demi-finales : Hervot (3/6, URT Reims) bat Lopes (3/6, Reims Europe Club) 6-2, 2-6, 6-4 ; Bonnefoi (3/6, Géo-André) bat Deglave (4/6, Cormontreuil) 6-4, 6-4. Finale : Bonnefoi bat Hervot 6-4, 3-6, 6-4.

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l’union 211201a
justice : Le locataire a mis le feu à son appartement

C’est du haut d’un meuble de salon de l’appartement 6C que le feu a pris.
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Reims Le 16 octobre, un violent feu d’appartement semait la panique dans un immeuble de l’avenue Léon-Blum. Interpellé très rapidement, l’auteur qui habitait les lieux a été condamné à deux ans de prison ferme dont dix-huit mois avec sursis.

Le 16 octobre, au 23 avenue Léon-Blum, on a sûrement échappé au pire. Tous les résidents de l’incendie qui touchait un appartement du sixième étage ont ainsi pu quitter les lieux à temps. Malgré les dégâts impressionnants dans le logement totalement détruit, seule une personne avait été évacuée sans gravité vers le CHU de Reims à cause des fumées dégagées. « Cela aurait pu être beaucoup plus grave » , a d’ailleurs fait remarquer la procureure de la République, lors de ses réquisitions.

Face à elle, le locataire du 6C jugé pour dégradation ou détérioration d’un bien d’autrui par un moyen dangereux, a pourtant nié en bloc. L’homme de 30 ans a affirmé que c’est un ami qu’il hébergeait gracieusement qui aurait mis le feu au meuble du salon d’où le feu a pris. « Je suis parti du logement avant l’incendie » , a-t-il expliqué aux enquêteurs et à la barre.

La version de cet ami était toute autre. Ce dernier affirme qu’il regardait la télévision dans sa chambre quand il a senti de la fumée et entendu un crépitement. Voyant les flammes dans le salon, il a tenté de les éteindre avec une couverture, en vain. Il a alors pris la fuite en chaussette dans l’escalier en alertant les voisins. Les caméras de vidéosurveillance du bâtiment géré par Plurial Novilia confirment ses dires. Elles permettent aussi de montrer que le prévenu a quitté le logement à 21 h 35, alors qu’il avait affirmé être parti bien plus tôt.

Or c’est cinq minutes plus tard, à 21 h 40, que la fumée s’échappe du logement et que le second occupant est aperçu sans chaussure, comme il l’a indiqué aux policiers. Selon les expertises de la police technique et scientifique, il faut trois à quatre minutes pour que le feu prenne, ce qui confirme la thèse que le prévenu sorti à 21 h 35 aurait pu mettre le feu avant de partir. Confronté à tous ces éléments, le locataire mis en cause n’a eu de cesse de changer de version, mettant à mal sa crédibilité. « À un moment donné, il va falloir nous dire la vérité » , lui a asséné le président du tribunal. Le locataire, bien que jamais condamné, avait 3 000 euros de dettes locatives et allait être expulsé prochainement. Il était déprimé et prenait des antidépresseurs sans prescription. « Quand vous dites que vous vouliez repartir à zéro, mettre le feu pouvait être un bon moyen de le faire » , s’est interrogé le magistrat.

« Il a perdu ses deux chats qui étaient comme ses enfants. Il n’a plus de papiers. Il n’avait aucun intérêt dans cet incendie » , a expliqué son avocate, avant de poursuivre : « De plus, sur la caméra, on voit son ami resté dans l’appartement sortir en chaussette mais avec une capuche qui dissimule son visage, un briquet et des cigarettes. »

Des éléments qui n’ont pas pesé puisque conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal a condamné le prévenu à deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Il devra aussi respecter des obligations de soins et de travail.

Les faits

L’incendie s’est déclaré vers 21 h 40 au 23 de l’avenue Léon-Blum, dans le quartier Croix-Rouge, secteur Croix-du-Sud.

Une centaine de personnes avaient été évacuées.

L’appartement d’où le feu était parti avait complètement brûlé, avec des dommages collatéraux sur l’ensemble du palier ainsi qu’aux 5 e et 7 e étages.

L’enquête confiée au commissariat de Reims ne tardait pas à mettre en évidence l’origine volontaire du sinistre. L’homme a été jugé au tribunal correctionnel de Reims, ce mardi après-midi.

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l’union 211130a
éducation : L’offre de formation s’étoffe à Croix-Rouge

Une visite de l’établissement a été proposée, à la rencontre des jeunes apprentis d’Alméa. Caroline Denime
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Il est désormais possible de se former à la coiffure, quartier Croix-Rouge. Un dispositif d’insertion destiné aux 16-25 ans vient compléter ce programme.

Un nouveau centre de formation professionnelle a été inauguré hier matin dans le quartier Croix-Rouge. Allée des Landais, Alméa formations interpro a installé une nouvelle antenne investie par 80 apprenants depuis début septembre. Ce nouveau lieu permet d’accueillir à deux pas de l’Université de Reims, deux sections d’apprentissage en CAP métiers de la coiffure et CAP commerce (proposés jusque-là à Châlons-en-Champagne), mais aussi des formations dédiées à l’accompagnement des demandeurs d’emploi et des cursus liés au développement des compétences des salariés. Objectif en vue : accueillir 200 personnes d’ici 5 ans.

Née en 2016 de la fusion des CFA de la Marne, la Haute-Marne, les Ardennes et l’Aube, Alméa formations interpro, cogérée par les Chambres de commerce et d’industrie et les Chambre de métiers et de l’artisanat des départements concernés, a peu à peu développé son offre et son implantation dans tout le territoire champardennais.

Améliorer la qualification des jeunes grâce aux formations proposées

Aujourd’hui, Alméa compte quatre entités. Si Alméa interpro reprend les contenus des CFA et compte 3000 apprentis sur 25 métiers, l’E2C Champagne-Ardenne, l’École de la deuxième chance, s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire et sans qualification (10 sites dont Reims et Châlons-en-Champagne). Alméa s’est aussi spécialisée dans l’accompagnement professionnel à travers son cursus de formation continue en ingénierie, destiné à la reconversion professionnelle et au développement des compétences des salariés face aux nouvelles technologies. Enfin, la Digitale académie est un dispositif innovant consacré aux étudiants en formation à distance, qui accueillis dans un espace de travail bénéficient d’un accompagnement individualisé (espaces ouverts à Châlons-en-Champagne, Soissons et Charleville-Mézières).

Pour le lancement officiel de cette nouvelle antenne rémoise, Michel Gobillot, le président d’Alméa, a accueilli Arnaud Robinet, maire de Reims, Jacques Lucbereilh, le sous-préfet de Reims, Valérie Beauvais, députée de la Marne, ainsi que Dominique Hautem, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne.

L’occasion pour Arnaud Robinet de rappeler « le besoin de formation de la jeunesse » , notamment dans « un quartier où le taux de chômage est supérieur au reste de la ville et du département ». Arnaud Robinet voit dans ce nouveau centre de formation, « un outil essentiel au développement économique du territoire avec pour objectif de mieux répondre aux besoins des entrepreneurs de la Région ». Un avis partagé par le sous-préfet de Reims, qui a réaffirmé l’enjeu « d’aller chercher ceux qui sont le plus loin de l’emploi en vue de leur donner la main ».

L’essentiel

Depuis septembre, 80 élèves ont intégré la nouvelle antenne de formation d’Alméa formations interpro installée au sein du quartier Croix-Rouge.

Elle propose notamment des CAP coiffure et commerce qui jusque-là étaient disponibles à Châlons.

Il s’agit aussi de proposer une école de la seconde chance aux jeunes de 16 à 25 ans.

Caroline Denime

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l’union 211129a
Justice tribunal correctionnel : Le cyclomotoriste fonce sur les policiers

Obligés de descendre pour suivre le fuyard dans un parc, les policiers l’ont vu revenir sur eux. Illustration


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Le 22 mai 2021 vers minuit, une patrouille repère sur l’avenue d’Epernay un cyclomotoriste qui roule sans casque ni éclairage. Sommé de s’arrêter, il met les gaz et file en direction de Croix-Rouge. Il grille un feu puis s’enfonce dans le parc Saint-John-Perse.

Les policiers, bloqués à l’entrée du parc, suivent sa progression à l’oreille, en s’aidant du bruit du moteur. C’est ainsi qu’ils se retrouvent face à lui au moment où il ressort du parc. Le chauffard accélère encore et fonce sur eux pour tenter de passer en force. Ils ont le temps de s’écarter et le déséquilibrent en lui portant un coup de matraque. Tombé à terre, Sofiane Laftam, 21 ans, n’a pas le temps de se relever. S’il n’a pas de casque, il a un morceau de cannabis.

Remis en liberté avec une convocation devant le tribunal, le jeune homme ne vient pas s’expliquer. Son casier lourd de plusieurs condamnations finit d’agacer les juges : huit mois de prison ferme.

Un autre chauffard multirécidiviste a décroché un ticket d’entrée pour la maison d’arrêt. Le 6 juillet, Steven Kupiec, 29 ans, avait provoqué un accident matériel boulevard Charles-Arnould. Et comme il avait bu, il avait pris la fuite. Six mois de prison.

 


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